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Exposition Universelle. 1900.
Sans lieu, 1900. Album in-8 oblong (20 x 28 cm) de (101) pp. ; demi-chagrin brun, dos muet, titre doré sur le plat supérieur (reliure de l’époque).
Bel album de photographies de l’Exposition Universelle de 1900 à Paris. Il contient 100 photographies non signées, de dimensions 12,5 x 16,8 cm, contrecollées sur papier fort au recto et au verso de chaque feuillet. Elles sont présentées dans un encadrement à l’encre rouge et accompagnées, pour la plupart, d’une légende manuscrite. Une numérotation, discontinue, se trouve au bas des planches. Dans cet album, les photographies sont regroupées selon les différents sites de l’Exposition : Champs-Elysées (9 photos), Esplanade des Invalides (2), Quai d’Orsay (11), Champ-de-Mars (28), Trocadéro (17), Quai de Billy (actuellement avenue de New York, 13), Environs de l’Exposition (5), Annexe de Vincennes (15). Elles représentent des sujets en rapport avec l’Exposition : Porte monumentale, Grand Palais, Petit-Palais, Avenue Nicolas II (actuellement avenue Winston Churchill), pont Alexandre III ; elles peuvent aussi concerner des sujets techniques : Trottoir roulant (l’une des attractions de l’Exposition), chemin de fer, aérostation, automobile. De nombreuses photographies montrent les palais des pays étrangers : Italie, Autriche, Hongrie, Etats-Unis, Canada, Allemagne, Suède, Norvège, Roumanie, Bulgarie, Algérie, Maroc, Egypte, Guinée, Dahomey, Chine, Tonkin…, tandis que d’autres représentent des pavillons en rapport avec le commerce, l’industrie, la finance, les lettres, les sciences et les arts, les forêts, la chasse et la pêche, etc. Inaugurée le 14 avril 1900 par le président Emile Loubet, l’Exposition universelle de Paris fut ouverte au public du 15 avril au 12 novembre, et accueillit près de 51 millions de visiteurs. 40 pays y participèrent. Elle était la cinquième exposition universelle organisée dans la capitale, après celles de 1855, 1867, 1878 et 1889. Son coût élevé, ainsi que les pertes occasionnées, conduisirent les autorités à mettre fin à ces manifestations. Un ticket d’entrée à l’Exposition a été monté en tête du volume ; son prix était à l’époque d’un franc. On joint : VERNERT (J.). Plan de l’Exposition de 1900. Dessin à l’encre et à l’aquarelle, exécuté sur une toile fine cirée, signé et daté dans l’angle inférieur droit. S.l., septembre 1900, 1 p. in-4 oblong (34,3 x 42,5 cm) repliée. Légende manuscrite dans l’angle inférieur gauche précisant : « Les vues photographiées ont été coloriées en rouge ; et leurs numéros correspondent à ceux placés dans l’album ». Bon état de conservation des photographies. Mors supérieur fendu intérieurement. Liste complète des photographies : Champs-Elysées : Porte Monumentale ; Grand Palais ; Petit-Palais ; Intérieur du Grand-Palais ; Cour intérieure du Petit-Palais ; L’Avenue Nicolas II ; Le Pont Alexandre III ; Un pylône du Pont Alexandre III ; La Seine et le Pont des Invalides. Vue prise du Pont Alexandre III. – Esplanade des Invalides : [Sans légende] ; Vue prise sur le Trottoir roulant. – Quai d’Orsay : Le Palais de l’Italie ; Les Palais étrangers : Italie, Egypte, Etats-Unis ; Etats-Unis, Autriche, Bosnie, Hongrie, Grande-Bretagne ; Belgique, Norvège, Allemagne, Espagne ; Monaco, Suède, Roumanie, Bulgarie ; Vue générale des Palais étrangers, prise du pont de l’Alma ; Le Palais des armées de terre et de mer ; Le Palais du Creusot et de la navigation de commerce ; L’entrée du Palais de la navigation de commerce ; L’usine Worthinghton. Service de l’élévation des eaux ; Le Palais des forêts, chasse, pêche (côté sur la Seine). Champ-de-Mars : Le Palais des forêts, chasse, pêche (façade sur le Champ-de-Mars) ; Le Champ-de-Mars vu des Jardins du Trocadéro ; La Tour Eiffel ; 1ère vue générale de l’Exposition ; 2ème vue générale de l’Exposition ; Le Globe céleste ; La gare du Champ-de-Mars ; Le Palais de la Femme ; Le Palais de la République de l’Equateur ; Le Pavillon du Touring Club de France ; Les Pavillons de l’Empire du Maroc ; Le Pavillon du Comptoir national d’escompte de Paris ; Entrée du Palais des lettres, sciences et arts ; Entrée du Palais du Génie civil et des Transports ; Entrée du Palais des fils, tissus, vêtements ; Le Champ-de-Mars et le Château d’Eau ; Le Château d’Eau, Palais de l’électricité ; Le Champ-de-Mars, vue prise du Château d’eau ; Entrée du Palais de la mécanique ; Entrée du Palais des Mines & Métallurgie ; Le Palais lumineux ; Le Palais de la République de Saint-Marin ; Le Pavillon de la « Société Générale » ; Pavillon des manufactures de l’Etat (allumettes et tabac) ; Le Pavillon de la Marine britannique ; Le Pavillon de la Marine allemande ; Le Pavillon de la Marine française ; Pavillon de la Chambre de Commerce de Paris. Trocadéro : Le Palais du Trocadéro ; Le Palais de l’Algérie ; Les cafés & restaurants algériens ; Chaloupe à vapeur de l’Etat français ; Vue dans les Jardins du Trocadéro ; Les Pavillons de la Guinée ; Le Pavillon du Dahomey ; Les Pavillons du Tonkin ; Une pagode Indo-Chinoise ; Les Pavillons de la Guadeloupe ; Le Jardin colonial ; La Pagode de Vichnou et l’escalier de 50 marches ; L’Asie russe ; Le Pavillon des colonies néerlandaises ; Le Pavillon de la Chine ; Le Pavillon du Transvaal ; Le Pavillon du Canada. – Quai de Billy : Le Restaurant anglais ; Les « Voyages Animés » ; La Pâtisserie et la Boulangerie ; La Navigation de plaisance ; Le Restaurant français ; Le Vieux Paris ; Le Pont de l’Alma et le Palais des Congrès ; L’Entrée de la rue de Paris ; Le Palais de la danse et le Phare de Katsépé (Madagascar) ; L’Annexe de la verrerie et de la céramique ; Les Serres de la Ville de Paris ; Entrée d’une serre de la Ville de Paris ; Le Palais de la Ville de Paris. Environs de l’Exposition : 1ère vue générale de Paris, vue d’une tour du Trocadéro ; 2ème vue générale de Paris, vue d’une tour du Trocadéro ; La Foule aux omnibus conduisant à l’Exposition ; La Nouvelle gare souterraine des Invalides ; La nouvelle Gare d’Orléans (quai d’Orsay). – Annexe de Vincennes : Le Palais des forêts des Etats-Unis ; Le Pavillon du pétrole de Roumanie ; L’Annexe des armées de terre et de mer ; Course cycliste au vélodrome ; La Meunerie belge ; Le Pavillon des Œuvres catholiques ; Le Chemin de fer aérien (système allemand) ; Les Maisons ouvrières ; Creusement d’un puits de pétrole ; Le Pavillon du sauvetage allemand ; Le Matériel des chemins de fer ; L’Exposition d’automobiles de MM. De Dion & Bouton ; Le Ballon captif ; Le Parc aérostatique avant le départ du ballon ; Au revoir !
[Poincaré et ses généraux].
1914-1918. Présentoir en carton gaufré aux allégories militaires avec les mentions Honneur, Patrie, Gloire et Victoire (environ 31 x 46 cm).
Représentation de 12 portraits tissés en polychromie du président Poincaré et des principaux généraux français de la Première Guerre Mondiale. Chaque portrait mesure environ 5,5 x 4 cm. En plus du président, on trouve les généraux Galliéni, Foch, Joffre, de Castelnau, Gouraud, de Maud'huy, Maunoury, de Langle de Cary, Franchet d'Esprey, Dubail, et l'amiral Boue de Lapeyrere. Bon état de conseravtion. Petits défauts au présentoir.
[Portraits de personnages célèbres].
Paris, Hachette & Cie, [vers 1890]. Chromolithographies sur carton (11 x 8 cm).
Ensemble de 6 cartes chromolithographiées sur fond or par Bourgerie, représentant des personnages célèbres du monde scientifique et littéraire français du XVIIIe et XIXe siècle. Chaque carte possède au verso une biographie écrite par l'historien Gustave Ducoudray. On trouve ainsi les portraits de : - Antoine Lavoisier (1743-1794), le père de la chimie moderne. - Georges Cuvier (1769-1832), fondateur de la paléontologie des vertébrés. - François Arago (1786-1853), astronome et physicien. - Victor Hugo ((1802-1885), un des plus grands écrivains. - Ferdinand de Lesseps (1805-1894), diplomate et entrepreneur français, créateur du canal de Suez. - Louis Pasteur (1822-1895), pionnier de la microbiologie et créateur du vaccin contre la rage. Bon état de conservation.
Costumes de la ville de Nice. Maritime.
Nice, à la Société typographique et chez l'auteur, 1831. In-folio, demi-chagrin rouge avec coins, dos lisse orné, tranches marbrées (reliure à l'imitation du XIXe siècle).
Premier tirage de ce rare album complet du titre lithographié orné d'une vue en noir, du feuillet de texte explicatif, et des 10 planches de costumes, lithographiées par Émile Desmaisons d'après les dessins de Paul-Émile Barberi et délicatement coloriées à l'aquarelle. On trouve ainsi représenté différents corps de métiers (poissarde, berger, paysan, balayeur, charbonnière, ou encore marchande de pommes de pin). Peintre et architecte originaire de Rome, Barberi (1775-1847) s'était installé à Nice en 1817, où il dirigeait l'école municipale de dessin. Bon exemplaire. Colas, n°214. — Lipperheide, n°1197.
Lettre autographe signée à la citoyenne Courant la jeune, demeurant rue de Paris à Moulins, département de l'Allier
Lorient, 6 floréal an 12 [26 avril 1804]. 3 pp. in-4 (24,4 x 19,4 cm), adresse et marques postales.
Intéressante lettre sur le transport des troupes de Brest à Rochefort, puis de Nantes à Boulogne, malgré le blocus anglais. Elle est illustrée d'un dessin aquarellé représentant la frégate l'Infatigable, sur laquelle le militaire avait pris place au cours de la première traversée vers Rochefort. Courant était sergent-major de la 22e compagnie du 37e régiment d'infanterie de ligne basé à Brest. Il donne ici des nouvelles à sa femme : "Je te dirai, ma bonne amie, qu'il y a 6 compagnies de notre régiment qui ont embarqué le 15 nivôse [6 janvier 1804], du nombre desquels j'ai fait partie; sur différens batimens de guerre que nous avons conduit à Rochefort sans dangers, quoique ayant passé au milieu d'une flotte anglaise, qui, au moyen du brouillard, ne nous a pas aperçus; arrivés à Rochefort, où nous sommes restés jusqu'au 10 pluviôse [31 janvier], époque où nous en sommes partis, nous n'avons pas mis un seul instant le pied à terre, nous avons toujours restés dans nos batimens, car il nous était bien défendu d'en sortir, attendu que les Anglais nous tenaient bloqués". Il ajoute : "Cependant il est survenu un vent si violent que MM. les Anglais se sont retirés, et alors nous avons entrés en rade; où étant, nous avons débarqué pour nous rendre à Nantes; aussitôt notre arrivée dans cette ville, il s'est trouvé une division de bateaux plats que nous avons été obligés de conduire à Boulogne avec le 40e régiment; et certes cela n'a pas été sans peine, car à la hauteur de Brest, une division anglaise nous a poursuivis et ayant livré le combat nous avons été forcés d'entrer dans la baie d'Audierne, où nous avons restés pendant huit jours avec beaucoup de peine, attendu que ces bateaux sont si petits qu'on est obligé de rester toujours assis dans la calle; nous avons eu le malheur d'en perdre deux qui ont coulé à fond avec tout l'équipage et un qui a été pris par l'ennemi…". Le convoi arrive à Boulogne le 30 ventôse [21 mars 1804] : "Il n'existe rien de plus beau au monde que la réunion des batimens devant Boulogne, on présume que c'est de là que doit partir l'expédition…". Puis Courant reçoit l'ordre de rejoindre son régiment à Lorient, d'où il écrit la présente lettre. Exécuté par l'un de ses amis, le dessin aquarellé représente l'Infatigable, une frégate de 32 canons qui avait effectué, en 1802, un transport de troupes de Cherbourg au Cap Français (Saint-Domingue), puis une mission à La Havane (Cuba) avant de rejoindre Brest. En 1806, elle sera prise par les Anglais en sortant de Rochefort et deviendra le HMS Immortality; non réarmée dans la Royal Navy, la frégate sera démolie en 1811. Cf. Roche (Jean-Michel), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, I, p. 256. Petits manques de papier, légères rousseurs.
Loin du pays. Souvenirs d'Europe, d'Afrique et d'Amérique.
Québec, imprimerie générale de A. Coté et Cie, 1889. In-8 de (2) ff., v-(1 bl.)-411 pp.; demi-veau vert à coins, dos à nerfs, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et brun, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Première édition. Journaliste et écrivain québécois de langue française, l'auteur relate ici son voyage en 1888 qui le mena de Québec au Havre puis Rouen, Paris, Saint-Hippolyte-du-Fort, Nîmes, Arles, et Marseille. Ce voyage était l'occasion pour l'auteur de renconter les Québequois installés en France. Par la suite, il poursuivit son périple dans les colonies françaises de Tunis et d'Algérie. Bon exemplaire, portant sur la page de titre, un petit cachet N avec une couronne impériale dans un ovale, très probablement d'un membre de la famille impériale.
Carte de France physique et administrative. La France actuelle et ses anciens défenseurs.
Paris, Binet, 1838. Gravure originale (52 x 64,5 cm).
Très rare et belle carte de la France divisée par départements, dressée par Pierre Antoine Tardieu, et gravée par Gabriel-Xavier Montaut et François Houiste. Cette carte est un hommage de l'auteur au Premier Empire et à l'Empereur Napoléon, mort en 1821. Elle est encadrée d'une superbe bordure montrant les portraits de l'Empereur et des vingt maréchaux et généraux qui se sont illustrés lors de ses campagnes : Foy, Ney, Lannes, Eugène, Mortier, Lamarque, Masséna, Cambronne, Brune, Daumesnil, Junot, Berthier, Marceau, Lasalle, Hoche, Desaix, Poniatowski, Lefebvre, Kléber, et Augereau. Tous sont mis en scène dans un décor de bataille. Le général Desaix et le général Kléber, notamment, sont représentés lors de la Campagne d'Égypte. Napoléon, le chef des armées, est représenté à cheval, entouré d'une aura lumineuse, l'aigle impérial veillant au-dessus de sa tête. À ses pieds reposent un Code Napoléon, une palette de peintre symbolisant sa contribution dans le domaine des Arts, ainsi que des attributs militaires et des éléments illustrant la Campagne d'Égypte. De chaque côté de la carte figurent deux monuments érigés sur ordre de Napoléon : à gauche, la Colonne d'Austerlitz ou Colonne Vendôme, érigée en 1810 pour commémorer la victoire d'Austerlitz, à droite, la Fontaine de la Victoire ou Fontaine du Châtelet, construite en 1808 pour célébrer les victoires marquantes de l'Empire lors des batailles de Lodi et de Marengo (Italie), des Pyramides (Égypte), d'Ulm (Allemagne), et de Dantzick en Pologne. Ces portraits, ainsi que tous les éléments décoratifs, ont été dessinés par le peintre et lithographe Victor Adam. Il existe une autre édition de cette carte, publiée en 1852 par Fatout. Nous n'avons pas trouvé d'édition antérieure à la nôtre, datée de 1838, on peut donc penser qu'il s'agit de la première. Bel exemplaire, avec les contours aquarellés à l'époque, de cette carte très rare. Petites déchirures marginales restaurées. Bibliographie de la France, ou Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 1852, p. 680 (édition de 1852).
Motion d'ordre sur la marine.
Paris, Imprimerie Nationale, An 6 [1797]. In-8 de 14 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).
Discours lu lors de la séance du 16 novembre 1797. Le 26 octobre 1797, le Directoire décida du rassemblement d'une nouvelle armée, placée sous le commandement du général Bonaparte, dans le but d'envahir l'Angleterre. Mais, d'après l'orateur, la marine française était en piteux état, faute de moyens et de volonté politique. Il fallait donc la remettre sur pied et il proposa le vote d'une motion pour que la commission des colonies et de la marine se saisisse du problème. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond. — Polak, 5508.
Récit de la perte du bâtiment de la compagnie des Indes le Kent.
Paris, Servier, 1826. In-12 de (2) ff., xj-(1 bl.)-108 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge, couverture imprimée conservée, non rogné (reliure moderne).
Edition originale de la traduction française par le baron Auguste-Louis de Staël-Holstein. Le 28 février 1825, un vaisseau de la Compagnie anglaise des Indes, le Kent, rencontra un violent coup de vent dans le golfe de Gascogne. Le navire, qui avait quitté l'Angleterre 9 jours plus tôt pour se rendre au Bengale, transportait plus de 650 personnes, dont une centaine de femmes et d’enfants. Pendant la tempête, un violent incendie se déclara à bord. Le feu se propagea avec une extrême rapidité dans tout le navire et menaçait d'atteindre la soute aux poudres. Le brick anglais Cambria, alerté par le pavillon de détresse du Kent, parvint à s'approcher du navire. Malgré les opérations de transbordement, rendues dramatiques par la tempête, il y eut de nombreuses victimes. Bon exemplaire. Piqûres.
Lettre autographe signée à François Arago.
Paris, 11 février 1843. In-8 (20,3 x 13,2 cm) de 1 p. sur une feuille double.
Belle lettre du célèbre marin à son collègue de l’Académie des sciences. « Vous savez que je suis ministre de la Marine ; il n’a pas fallu moins que les instances du Roi, mes devoirs envers le corps dont je fais partie, mon amour pour mon pays, pour forcer l’éloignement que je ressentais à accepter cet honneur […]. Cette circonstance fatale ne me fera-t-elle perdre quelque chose de votre bienveillance pour moi ? J’en serais désespéré, au point que je ne le crois pas : j’espère que vous continuerez de m’ouvrir une petite porte dans ce trésor inépuisable de science que vous prodiguez si généreusement à tous ceux qui veulent y puiser… ». En post-scriptum, il ajoute : « Faites-moi connaître vos idées sur la Marine ; je ne vous promets pas d’y déférer toujours, car il y a peut-être bien des obstacles, mais je vous promets de les prendre toujours en sérieuse considération ». Né à Dijon en 1781, Albin Reine Roussin entra dans la Marine en 1793. Créé baron en 1820, il réalisa des travaux hydrographiques le long des côtes africaines et d’Amérique du Sud qui le firent élire à l’Académie des sciences en 1830. Il fut ministre de la Marine en 1834, 1840 et 1843. Elevé à la dignité d’amiral, il publia ses Mémoires en 1848 et mourut à Paris en 1854. Astronome, physicien et homme politique, François Arago naquit à Estagel (Pyrénées-Orientales) en 1786. Ancien élève de l’Ecole polytechnique, il acheva avec Biot la mesure de l’arc du méridien terrestre. Elu à l’Académie des sciences, il devint directeur de l’Observatoire où il donna des cours d’astronomie. Ministre de la Marine en 1848, il mourut à Paris en 1853. Taillemite, Dictionnaire des marins français, 2002, pp. 469-470 (Roussin).
Topographia Galliae, oder Beschreibung und Contrafaitung der vornehmbsten und bekantisten Oerter in dem machtigen und grossen Königreich Franckreich.
Francfort, Gaspard Merian, 1655-1661. 13 parties en 2 volumes in-folio de 36 pp., (4) ff., pp.37-97, (3) ff. - (2) ff., 35 pp., (1) f. - (2) ff., 38 pp., (2) ff. — (2) ff., 25 pp., (1) f. - 24 pp., (1) f. - 26 pp., (2) ff. - 71 pp., (2) ff. - 30 pp., (2) ff., pp.31-47, (1) f. - 28 pp. - 58 pp., (3) ff. - 80 pp., (2) ff. - 39 pp., (1) f. - 37 pp., (1) f. ; vélin ivoire, titre et tomaison frappés or sur les dos, tranches bleues (reliure de l'époque).
Edition originale, en allemand, publiée simultanément avec une édition latine et une hollandaise. Elle est illustrée de 8 titres gravés, d'un frontispice allégorique représentant Clovis et Louis XIV, de 18 cartes à double-page et de 399 figures gravées sur 308 planches. Elles représentent des vues, des fortifications et des plans de villes (notamment de Paris en 1620 et 1654), ainsi que des panoramas dépliants (Paris, Dijon, Tonnerre, La Charité, Nevers, Rouen, et Bordeaux). La Topographie de Zeiller constitue la plus importante somme topographique de la France au XVIIe siècle. Les cartes furent tirées de l’Atlas de Mercator, et les vues, la plupart sur double page, furent pour beaucoup inspirées des planches de Silvestre et de Marot, et gravées à l'eau-forte par Mattheus et Caspar Merian. Bel exemplaire bien conservé dans son vélin de l'époque. Quelques rousseurs et quelques feuillets uniformément brunis. Brunet, V, 1529.