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[Poincaré et ses généraux].
1914-1918. Présentoir en carton gaufré aux allégories militaires avec les mentions Honneur, Patrie, Gloire et Victoire (environ 31 x 46 cm).
Représentation de 12 portraits tissés en polychromie du président Poincaré et des principaux généraux français de la Première Guerre Mondiale. Chaque portrait mesure environ 5,5 x 4 cm. En plus du président, on trouve les généraux Galliéni, Foch, Joffre, de Castelnau, Gouraud, de Maud'huy, Maunoury, de Langle de Cary, Franchet d'Esprey, Dubail, et l'amiral Boue de Lapeyrere. Bon état de conseravtion. Petits défauts au présentoir.
Relation de l'état présent de la ville d'Athènes, ancienne capitale de la Grèce, bâtie depuis 3400 ans. Avec un abrégé de son histoire & de ses antiquités.
Lyon, Loüis Pascal, 1674. Petit in-12 de (4) ff., 182-(1) pp.; basane havane mouchetée, dos à nerfs orné (reliure de l'époque).
Première et seule édition ancienne, peu commune, illustrée d'une vue d'Athènes gravée dépliante. Rare et importante description de la ville d’Athènes au XVIIe siècle par un témoin direct. Cette relation du père Babin fut rédigée sous forme de lettre datées de 1672 et adressées à l’abbé Pecoil, chanoine de Lyon; elle occupe les pages 1 à 61. Elle fut publiée par Jacob Spon (avant qu’il ne fasse lui-même son voyage au Levant) qui en a rédigé la préface ainsi que l'Abrégé de l'histoire d'Athènes qui occupe le reste du volume. Bon exemplaire. Ex-libris manuscrit biffé sur la page de titre. Mouillure et petite galerie de ver en fin de volume Blackmer, 59. — Weber, II, 391.
Tableau pittoresque et agricole des landes du bassin d'Arcachon.
Paris, imprimerie de Bourgogne et Martinet, 1839. In-8 de (2) ff., 57 pp., cartonnage de papier chagriné bordeaux, pièce de titre bordeaux (reliure moderne).
Première édition illustré de 6 planches lithographiées, d'un plan dépliant des irrigations de la Compagnie d'Arcachon, et d'une carte dépliante d'une partie des départements de la Gironde et des Landes. Agronome, fondateur de l'Institut agricole du centre de la France, et président du Comité de colonisation de la Teste de Buch en Gironde, André de Bonneval dresse un tableau enthousiaste des landes d'Arcachon, qu'il entend, avec ses associés, mettre en valeur et developper éconnomiquement. Mais la compagnie agricole et industrielle fit faillite après neuf ans d'existence. Bon exemplaire. Envoi autographe signé de l'auteur à la marquise de Bonneval. Piqûres.
Lettre autographe signée à la citoyenne Courant la jeune, demeurant rue de Paris à Moulins, département de l'Allier
Lorient, 6 floréal an 12 [26 avril 1804]. 3 pp. in-4 (24,4 x 19,4 cm), adresse et marques postales.
Intéressante lettre sur le transport des troupes de Brest à Rochefort, puis de Nantes à Boulogne, malgré le blocus anglais. Elle est illustrée d'un dessin aquarellé représentant la frégate l'Infatigable, sur laquelle le militaire avait pris place au cours de la première traversée vers Rochefort. Courant était sergent-major de la 22e compagnie du 37e régiment d'infanterie de ligne basé à Brest. Il donne ici des nouvelles à sa femme : "Je te dirai, ma bonne amie, qu'il y a 6 compagnies de notre régiment qui ont embarqué le 15 nivôse [6 janvier 1804], du nombre desquels j'ai fait partie; sur différens batimens de guerre que nous avons conduit à Rochefort sans dangers, quoique ayant passé au milieu d'une flotte anglaise, qui, au moyen du brouillard, ne nous a pas aperçus; arrivés à Rochefort, où nous sommes restés jusqu'au 10 pluviôse [31 janvier], époque où nous en sommes partis, nous n'avons pas mis un seul instant le pied à terre, nous avons toujours restés dans nos batimens, car il nous était bien défendu d'en sortir, attendu que les Anglais nous tenaient bloqués". Il ajoute : "Cependant il est survenu un vent si violent que MM. les Anglais se sont retirés, et alors nous avons entrés en rade; où étant, nous avons débarqué pour nous rendre à Nantes; aussitôt notre arrivée dans cette ville, il s'est trouvé une division de bateaux plats que nous avons été obligés de conduire à Boulogne avec le 40e régiment; et certes cela n'a pas été sans peine, car à la hauteur de Brest, une division anglaise nous a poursuivis et ayant livré le combat nous avons été forcés d'entrer dans la baie d'Audierne, où nous avons restés pendant huit jours avec beaucoup de peine, attendu que ces bateaux sont si petits qu'on est obligé de rester toujours assis dans la calle; nous avons eu le malheur d'en perdre deux qui ont coulé à fond avec tout l'équipage et un qui a été pris par l'ennemi…". Le convoi arrive à Boulogne le 30 ventôse [21 mars 1804] : "Il n'existe rien de plus beau au monde que la réunion des batimens devant Boulogne, on présume que c'est de là que doit partir l'expédition…". Puis Courant reçoit l'ordre de rejoindre son régiment à Lorient, d'où il écrit la présente lettre. Exécuté par l'un de ses amis, le dessin aquarellé représente l'Infatigable, une frégate de 32 canons qui avait effectué, en 1802, un transport de troupes de Cherbourg au Cap Français (Saint-Domingue), puis une mission à La Havane (Cuba) avant de rejoindre Brest. En 1806, elle sera prise par les Anglais en sortant de Rochefort et deviendra le HMS Immortality; non réarmée dans la Royal Navy, la frégate sera démolie en 1811. Cf. Roche (Jean-Michel), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, I, p. 256. Petits manques de papier, légères rousseurs.
Loin du pays. Souvenirs d'Europe, d'Afrique et d'Amérique.
Québec, imprimerie générale de A. Coté et Cie, 1889. In-8 de (2) ff., v-(1 bl.)-411 pp.; demi-veau vert à coins, dos à nerfs, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et brun, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Première édition. Journaliste et écrivain québécois de langue française, l'auteur relate ici son voyage en 1888 qui le mena de Québec au Havre puis Rouen, Paris, Saint-Hippolyte-du-Fort, Nîmes, Arles, et Marseille. Ce voyage était l'occasion pour l'auteur de renconter les Québequois installés en France. Par la suite, il poursuivit son périple dans les colonies françaises de Tunis et d'Algérie. Bon exemplaire, portant sur la page de titre, un petit cachet N avec une couronne impériale dans un ovale, très probablement d'un membre de la famille impériale.
Carnet de dessins.
Dixmude, Steenstraete (Belgique), 1914-1915. In-12 oblong (12,3 x 19,3 cm) de (33) ff., plus 5 ff. restés vierges ; toile beige, lacet de fermeture (reliure de l’époque).
Ensemble de 43 dessins, dont 10 aquarellés, réalisés pendant la Première Guerre mondiale. Ils montrent des soldats se déplaçant sur un pont ou se protégeant dans une tranchée, des brancardiers transportant un blessé, une église, un phare sur la côte, un malade dans une chambre d’hôpital avec des infirmières, une barricade sur un pont, des militaires traversant un cours d’eau, des soldats au repos ou transportant une marmite, un champ de bataille et un village avec des corps étendus, un combat la nuit avec une explosion au loin, des scènes d’escrime, etc. L’auteur de ce carnet, resté anonyme, a porté des légendes sur certains dessins: Tranchée haut de St Julien les 7 et 8 février 1915; Pont Steenstraate, 3 mars 1915; tranchée du pont de Steenstraate, 3 mars 1915; dans la cave attendant les brancardiers; hôpital Rouen, lundi 10/5 à samedi 15/5; devant le pont de Dixmude; lavage du linge; barricade du pont de Dixmude en décembre 1914 (en retournant le volume), etc. On lit aussi quelques commentaires; ainsi, pour l’hôpital à Rouen: «Anglade, mon voisin de droite, une balle qui lui a traversé la tête. - Darnis, mon voisin de lit, jambe coupée près du tronc», ou encore: «Pour laver une chemise et un caleçon plein de poux, le cuisinier Goury vient de les faire bouillir dans la marmite de l’escouade, tout aussitôt il fait dans le même récipient le café qu’il va distribuer». Blessé d’un éclat d’obus à la tempe droite, l’auteur est atteint de plusieurs pathologies à l’œil droitqu’il consigne dans son carnet: «O.D. irrégularité de la pupille, synéchie, cataracte incomplète, chorio-rétinite étendue, lésions maculaires…». Son acuité visuelle est alors de 1/30 pour cet œil. En séjour à l’hôpital d’Angoulême le 22 juillet, sa vue a encore baissé et est réduite à la perception lumineuse. Le 14 décembre, il note que la vision de l’œil droit est complètement et définitivement perdue; celle de l’œil gauche est normale. Située sur l’Yser, dans l’ouest de la Belgique, Dixmude fut l’objet d’affrontements sanglants lors de la Première Guerre mondiale: lorsque l’armée allemande arriva en octobre 1914, les Belges inondèrent la région en ouvrant les écluses de l’Yser, le fleuve devenant ainsi une ligne de front. La brigade des fusiliers-marins de l’amiral Ronarc’h participa héroïquement à la défense de la ville, où elle perdit la moitié de ses effectifs. Cette brigade combattit ensuite à Steenstraete et à Nieuport (Belgique) jusqu’à sa dissolution en novembre 1915. Emouvant témoignage sur les combats en Belgique en 1914-1915. Mors intérieurs fendus, petite tache d’encre sur le plat supérieur.
Ensemble de 375 photographies originales.
Est de la France et sans lieu, [vers 1917-1918]. Environ 4,5 x 7 cm ; quelques annotations au verso.
Important ensemble de photographies prises pendant la Première Guerre mondiale. Ces photographies, non signées, montrent des officiers en uniforme, parfois à cheval, en ville ou sur le terrain, des soldats dans des fermes, des réunions de militaires, des exercices de tir, du matériel d’artillerie, des explosions provoquées par des obus, des maisons et des églises détruites par les bombardements, des militaires surveillant une position, des troupes à proximité d’un train, un bivouac avec des soldats en tenue de campagne, des chars de combat (dont le célèbre Renault FT), des soldats assis sur un promontoire, l’entrée d’une tranchée, une reconstitution historique avec des uniformes du Ier Empire, des jeunes femmes en costume traditionnel, une messe, des officiers étrangers, etc. Quelques photographies, peu nombreuses, sont accompagnées d’une légende au verso : prisonniers conduits de Mézières (Ardennes) vers Villers-aux-Erables (Somme) ; panorama de la ferme des Chambelles, au nord de Verdun ; contrescarpe du fort Saint-Michel, à Verdun ; dépôt de matériel près du P.C. Hermitage, avec, à l’horizon, Douaumont (Meuse). On trouve aussi quelques légendes en espagnol se rapportant à des officiers, écrites sur un ton humoristique en rapport avec la corrida et la mort. En dehors de ces annotations, la plupart des clichés ne comportent au verso que des numéros de tirage photographique. Evoquée dans le présent ensemble, l’artillerie joua un rôle essentiel pendant la Première Guerre mondiale. Au début du conflit, elle était composée essentiellement d’une artillerie légère de campagne, avec une fonction d’appui auprès de l’infanterie. Mais la stabilisation du front conduisant à une guerre de tranchées provoqua un développement considérable de cette arme, donnant naissance à une artillerie lourde de grande puissance, avec des canons de plus en plus gros et l’apparition, vers la fin de la guerre, des premiers chars de combat. A la suite de cette évolution, l’artillerie sera la cause d’environ 75 % des pertes militaires. Certains sites représentés sur les photographies sont situés à Verdun ou dans les environs. Ils sont en rapport avec la bataille de Verdun, qui se déroula du 21 février au 18 décembre 1916, et qui opposa les armées française et allemande. Cette bataille, la plus longue et l’une des plus dévastatrices du conflit, fut une victoire défensive de l’armée française, permettant la reconquête du terrain perdu ainsi que la récupération des forts de Douaumont et de Vaux. Bon état de conservation.
Carte de France physique et administrative. La France actuelle et ses anciens défenseurs.
Paris, Binet, 1838. Gravure originale (52 x 64,5 cm).
Très rare et belle carte de la France divisée par départements, dressée par Pierre Antoine Tardieu, et gravée par Gabriel-Xavier Montaut et François Houiste. Cette carte est un hommage de l'auteur au Premier Empire et à l'Empereur Napoléon, mort en 1821. Elle est encadrée d'une superbe bordure montrant les portraits de l'Empereur et des vingt maréchaux et généraux qui se sont illustrés lors de ses campagnes : Foy, Ney, Lannes, Eugène, Mortier, Lamarque, Masséna, Cambronne, Brune, Daumesnil, Junot, Berthier, Marceau, Lasalle, Hoche, Desaix, Poniatowski, Lefebvre, Kléber, et Augereau. Tous sont mis en scène dans un décor de bataille. Le général Desaix et le général Kléber, notamment, sont représentés lors de la Campagne d'Égypte. Napoléon, le chef des armées, est représenté à cheval, entouré d'une aura lumineuse, l'aigle impérial veillant au-dessus de sa tête. À ses pieds reposent un Code Napoléon, une palette de peintre symbolisant sa contribution dans le domaine des Arts, ainsi que des attributs militaires et des éléments illustrant la Campagne d'Égypte. De chaque côté de la carte figurent deux monuments érigés sur ordre de Napoléon : à gauche, la Colonne d'Austerlitz ou Colonne Vendôme, érigée en 1810 pour commémorer la victoire d'Austerlitz, à droite, la Fontaine de la Victoire ou Fontaine du Châtelet, construite en 1808 pour célébrer les victoires marquantes de l'Empire lors des batailles de Lodi et de Marengo (Italie), des Pyramides (Égypte), d'Ulm (Allemagne), et de Dantzick en Pologne. Ces portraits, ainsi que tous les éléments décoratifs, ont été dessinés par le peintre et lithographe Victor Adam. Il existe une autre édition de cette carte, publiée en 1852 par Fatout. Nous n'avons pas trouvé d'édition antérieure à la nôtre, datée de 1838, on peut donc penser qu'il s'agit de la première. Bel exemplaire, avec les contours aquarellés à l'époque, de cette carte très rare. Petites déchirures marginales restaurées. Bibliographie de la France, ou Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 1852, p. 680 (édition de 1852).
Ruines du temple de Minerve Suniade.
Cap Sounion, 5 septembre 1846. Dessin original in-16 oblong (13,2 x 23,3 cm) à la mine de plomb, avec légende manuscrite à l’encre.
Vue du cap Sounion montrant des navires français et les ruines d’un temple grec. Le dessin, daté et signé «Ch. Lq.» dans l’angle inférieur droit, montre, au premier plan, des navires français, le Cerf, le Triton et le Cassini au mouillage près du cap Sounion, dans le sud de l’Attique (Grèce). D’autres navires, la plupart en train de naviguer, sont aussi représentés. Au second plan se trouve un immense promontoire rocheux sur lequel se dressent les ruines du temple. Celles-ci sont constituées de deux colonnades: la plus petite, au nord, semble contenir 4 colonnes et la plus grande, au sud, en contient 9. Anciennement désigné sous le nom de Minerve Suniade, le temple de Poséidon est un temple grec classique construit entre 444 et 440 av. J.-C. Etabli dans le style dorique, il domine la mer à l’extrémité du cap Sounion, à une hauteur de près de 60 mètres. Ses colonnes, initialement au nombre de 38, étaient faites de marbre blanc du Laurion. Ce n’est qu’en 1889, à la suite de la découverte d’une inscription, qu’on l’attribua à Poséidon, le dieu de la mer des anciens Grecs. Situés au premier plan, les trois navires français représentés appartenaient à la station du Levant commandée par le contre-amiral Louis Turpin (1790-1848). Le bâtiment le plus important, le Triton, était un vaisseau de 80 canons qui avait participé, en 1844, aux opérations contre le Maroc, notamment au bombardement de Tanger et au débarquement de Mogador. Le Cassini était une corvette à roues mise à flot en 1845 et qui sera utilisée en 1855 lors de la prise de la forteresse de Kinburn, pendant la guerre de Crimée. Quant au Cerf, il s’agissait d’un brig de 10 canons qui avait fait partie de la station du Brésil en 1841. Bon état de conservation. Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française, I, pp. 100 (Cassini), 105 (Cerf) et 447 (Triton).
Lettre autographe signée à l’archéologue Raoul-Rochette.
Brig la Surprise, rade de Smyrne 18 septembre 1838. 7 pp. in-4 (27,2 x 20,5 cm) sur 2 feuilles doubles.
L’enlèvement des bas-reliefs du temple d’Assos (Turquie). Longue lettre du commandant de la Surprise, relatant le démontage des frises du temple d’Athéna à Assos, une ancienne cité grecque de la Troade située au nord-ouest de la Turquie actuelle, sur la mer Egée. Le début est consacré aux formalités nécessaires à leur enlèvement : réception du firman (ou décret) de la Porte, contact avec l’aga du village de Behram (Behramkale) où se trouve le site d’Assos, autorisation à demander au voïvode d’Aivagik (Ayvacik, province de Çanakkale). Puis l’auteur relate les difficultés de l’opération : « Vous savez […] combien est escarpé le pic sur lequel ils étaient situés et avec quelle difficulté on parvient à le gravir ; aussi a-t-il fallu à tout l’équipage du brig, la journée du 10 et une partie du lendemain pour y transporter trois jumelles de vaisseau et quelques espars. Pendant [ce temps], je m’occupai de reconnaître les bas-reliefs que nous avions vus ensemble, à les faire numéroter, et à tracer avec de la peinture sur les quartiers des rochers, la route qu’il nous faudrait frayer pour les descendre […]. Dans la journée du 11 nous avons mis la première pièce en mouvement. Le soir quatre de ces morceaux avaient franchi la pente la plus rapide du rocher d’Assos. Les Turcs rassemblés en grand nombre ne revenaient pas de leur extase… ». Chaigneau donne les noms des officiers qui ont dirigé les travaux : « Il a fallu six jours d’un travail assidu pour conduire au bord de mer les bas-reliefs d’Assos et près de deux pour les embarquer ». Au total, 18 sculptures furent prélevées : « Les bas-reliefs portant les n° 4, 5, 6, 7, 8, 9, 11, 12, 16, 17 et le chapiteau de colonne sont ceux que vous m’aves désignés ; ceux portant les n° 3, 10, 13, 14, 15 et 18 ont été trouvés par nous, et ceux portant les n° 1 et 2 ont été retirés de l’intérieur de maisons dans la construction desquelles ils entraient ». Il envoie à son correspondant, en même temps que la présente lettre, les dessins des bas-reliefs. Entré dans la Marine en 1823, François Paul Chaigneau (Lorient, 1808 - Toulon, 1874) fut nommé lieutenant de vaisseau en 1835. Il servit alors à la division du Levant et ramena, à bord de la Surprise, les bas-reliefs d’Assos donnés à Louis-Philippe par le sultan Mahmoud II. Capitaine de frégate en 1843, il effectua une expédition le long des côtes occidentales d’Afrique entre 1845 et 1848. Promu capitaine de vaisseau en 1850, il devint contre-amiral en 1861. Le destinataire de cette lettre, Désiré Raoul Rochette, dit Raoul-Rochette (Saint-Amand, 1790 - Paris, 1854), était un spécialiste de l’archéologie grecque et romaine. Conservateur du Cabinet des médailles à la Bibliothèque nationale, il était membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres ainsi que de l’Académie des beaux-arts. Auteur de nombreuses publications, il avait effectué plusieurs voyages, notamment en Italie, en Sicile et en Grèce. Les frises du temple d’Assos sont actuellement conservées au Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines.
Notice sur les pêches du Danemark, des îles Féroé, de l'Islande et du Groenland.
Paris, Challamel aîné, 1863. In-8 de 16 pp.; broché, couverture verte imprimée.
Tiré à part d'un article publié dans la Revue maritime et coloniale de septembre 1863. Amiral et hydrographe danois, l'auteur effectua une campagne hydrographique en 1854 au large de l'Islande et du Groenland, durant laquelle il laissa son nom à plusieurs lieux explorés : - le Courant d'Irminger, une composante nord-ouest du Gulf Stream ; - la mer d'Irminger, une partie de l'océan Atlantique au sud-ouest de l'Islande - le Bassin d'Irminger, bassin sous-marin entre les côtes orientales du Groenland à l'est, la ride de Reykjanes à l'ouest et le détroit du Danemark au nord. Dans cette petit étude sur la pêche, il passe en revue les pêches au saumon, hareng, morue, requin et cétacés, et décrit plus particulièrement les pratiques des îles Féroé. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Couverture légèrement écornée.
Motion d'ordre sur la marine.
Paris, Imprimerie Nationale, An 6 [1797]. In-8 de 14 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).
Discours lu lors de la séance du 16 novembre 1797. Le 26 octobre 1797, le Directoire décida du rassemblement d'une nouvelle armée, placée sous le commandement du général Bonaparte, dans le but d'envahir l'Angleterre. Mais, d'après l'orateur, la marine française était en piteux état, faute de moyens et de volonté politique. Il fallait donc la remettre sur pied et il proposa le vote d'une motion pour que la commission des colonies et de la marine se saisisse du problème. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond. — Polak, 5508.
Relation du combat de la frégate française La Surveillante, contre la frégate anglaise Le Québec.
Lorient, Éd. Corfmat, 1858. In-8 de 60 pp.; cartonnage de papier chagriné marron, pièce de titre verte, couvereture rose imprimée (reliure moderne).
Nouvelle édition, illustrée d'une planche lithographiée dépliante représentant le mausolée M. Du Couëdic. Cet ouvrage contient des détails importants sur une des plus célèbres batailles navales qui eut lieu pendant la guerre d'Indépendance américaine entre les Français et les Anglais, le 6octobre 1779 au large de l'île d'Ouessant. Le combat opposa la frégate française la Surveillante commandée par le capitaine du Couëdic de Kergoaler, à la frégate anglaise le Québec sous le commandement du capitaine Farmer. Il dura quatre heures et demie au bout desquelles les deux navires se trouvèrent démâtés et hors de combat. à partir de la page 43, on trouve des notes et des pièces relatives à M. Du Couëdic. Bon exemplaire. Polak, 6123. — Sabin, 69279 (édition de 1817).
Voyage en Savoie, en Piémont, à Nice et à Gênes.
Paris, C. Wassermann, 1816. 2 volumes in-8 de (2) ff., VI, II, 376 pp. - (2) ff., 415 pp. ; demi-basane brune, dos lisses ornés, pièces de titre de veau orange, tranches rouges (reliure de l'époque).
Edition originale, dédiée à l'abbé Andrès, bibliothécaire du roi, et secrétaire de l'Académie royale de Naples. Après avoir visité les départements du midi pour étudier les monuments, Millin entreprit, en 1811, un voyage en Italie. Parti de Paris, il s'arrêta dans les principales villes de France situées sur la route et entra en Italie par le Piémont. Après avoir passé l'hiver à Rome, il partit pour Naples, visita les deux calabres et fut de retour dans la capitale française en 1813. Par la suite il publia le récit de son séjour en Savoie et au Piémont en donnant des descriptions sur les villes de Chambéry, Turin ou encore Nice. Bel exemplaire. Légères rousseurs. Brunet, III, 1723 ; Fossati Bellani, 473.
Estatutos Da Junta Do Commercio Ordenados por El Rey Nosso Senhor no seu Real Decreto de 30 de Setembro de 1755.
Lisboa, Miguel Rodrigues, 1756. In-4 de (1) f., 37 pp. ; broché, couverture de papier marbré moderne.
A l'initiative du marquis de Pombal, le roi José Ier remplaça la confrérie de l'Espírito Santo da Pedreira de Lisbonne, sorte d’association de négociants, coupable d’avoir fait des représentations contre la Compagnie de Grão-Pará et Maranhão, par une sorte de chambre de commerce, Junta do commercio. La présente brochure détaille les statuts de cet organisme, dans lesquels est mentionné le commerce dans les colonies portugaises de l'Inde et du Brésil. Les produits mentionnés sont le sucre, le tabac, le poivre, le cacao et d'autres épices. Bon exemplaire. Petites galeries de vers marginales.
[Loi sur l'affranchissement des fils d'esclaves].
Lisboa, Regia Officina Typografica, 1773. In-4 de 4 pp., broché.
En 1761, une première charte déterminait que tout esclave arrivé dans le royaume du Portugal et des Algarves venant d'Afrique, Amérique ou Asie, seraient automatiquement libres. En 1773, cette seconde charte stipulait que tout enfant né d'une esclave, serait automatiquement libre, quel que soit le statut de ses ancêtres. Cette proclamation officielle, comme les précédentes, furent initiées par le marquis de Pombal, l'homme fort du Portugal durant vingt ans, non pas pour des raisons humanitaires, étrangères à sa nature, mais parce que les esclaves constituaient une main-d'œuvre nécessaire au Brésil. Dans le même temps, il stimula le commerce d'esclaves noirs vers cette colonie, et deux compagnies furent fondées, avec le soutien et la participation directe du marquis de Pombal, la Compagnie de Grão-Pará et Maranhão, et la Compagnie générale de Pernambuco et Paraíba, dont l'activité principale était précisément le trafic d'esclaves, principalement des Africains, vers les terres brésiliennes. Ce n'est qu'en 1856 que cette dernière charte sera appliquée au Brésil, entraînant la chute de l'Empereur Dom Pedro II. Bon exemplaire.
Le Kalévala, épopée finnoise.
Paris, Ernest Leroux, 1876. In-8 de 40 pp.; toile bordeaux, pièce de titre verte (reliure moderne).
Impression sur 2 colonnes, avec le texte en finnois et la traduction française de Charles Eugène Ujfalvy de Mezô-Kôvesd. Seule la traduction de la première livraison fut publiée. Ethnologue et linguiste, il était spécialiste des langues finnoises et asiatiques. En 1876, il fut chargé par le Ministère de l'Instruction Publique d'une mission scientifique en Russie, en Sibérie et dans le Turkestan. A son retour, il fut nommé professeur d'histoire et de géographie de l'Asie centrale à l'École des langues orientales. Bon exemplaire. Envoi autographe signé de l'auteur à René de Semallé. Géographe, ce dernier fut l'auteur d'articles dans le Bulletin de la Société de géographie entre 1868 et 1883.
Imagini degl'abiti con cui Va uestita la Nobiltà della Serenis.ma Republica di Venezia.
Venezia, Ragheno, 1702. In-folio, vélin rigide, étiquette de maroquin rouge recollée sur le plat supérieurportant l’inscription «M. de Souzy» (reliure de l’époque).
Rarissime suite de costumes de hauts dignitaires vénitiens avec en arrière-plan des monuments de Venise. Elle est bien complète de son titre et de ses 12 planches gravées. Les planches sont signées du monogramme de Giacomo Balduino suivi du nom du graveur A. Zuchi et de l’adresse de l’éditeur Ludovic Ragheno. Liste des planches: Nobile Veneto in eta Puerile – Doge di Venezia in Abito d’inverno – Kau:er e Procurator di S. Marco con la Ducale – Dama Veneziana – Procurator di S. Marco in abito d’estate – Doge di Venezia in Abito d’estate – Nobile Veneto in Abito di Lutto – La Dogaressa Veneta in Abito d’Inverno – Nobile Veneto prima di metter Veste – Procurator di S. Marco in Abito d’inverno – Nobile Veneto in Abito d’inverno – Nobile Veneto in Abito d’estate. Seuls trois exemplaires ont pu être localisés dans des bibliothèquespubliques : à la British Library, St. Pancras à Londres; à la Gottfried Wilhelm Leibnitz Bibliothek-Niedersächsische Landesbibliothek à Hanovre, et à la Staatliche Museen zu Berlin, Preußischer Kulturbesitz, Kunstbibliothek à Berlin. Petites taches brunes affectant 3 planches (encre) mais très bon état général. Cicogna, Saggio di bibliografia veneziana 1744. [Relié avec :] WOLFF (Jeremias). [Augsburger Kleidertrachten]. Augsbourg, J. Wolff, [vers 1715]. Très rare suite de costumes d’Augsbourg comprenant 24 planches gravées et finement coloriées à l'époque. Publiées par J. Wolff avec légende trilingue allemand-français-italien, elles représentent des femmes et des hommes d’Augsbourg de différentes conditions, à différentes époques de l’année, devant des maisons bourgeoises et des églises. Liste des planches: Le guet – Une Servante qui porte des présents nuptials - Un Ministre de la Confession d’Augsbourg – Un Espoux – Une Espousée à la Bourgeoise – Femme de Condition allant à la Noce – Demoiselle de Qualité allant à la Noce –– Une Sagefemme portant un enfant au Baptesme – Femme de Condition allant à l’Eglise en Esté – Une Demoiselle allant à l’Eglise en hyver – Fille allant à l’Eglise en Esté – Fille d’un Ouvrier allant à l’Eglise en hyver – Une femme Catholique allant à l’Eglise – Dame de qualité Sortant en habit d’Eté - Dame de qualité Sortant en habit d’hyver – Fille de Condition allant à la promenade en Esté - Demoiselle Catholique – Fille d’Augspourg passant par les rües – Femme d’un Ouvrier en habit de düeil allant a un enterrement – Une Servante en habit de düeil – Une Servante Catholique en habit de düeil –Servante à la maison – Une Servante revenant du Marché – Un Huissier du Bourguemaitre. Suite la plus complète jamais identifiée. La bibliographie de Lipperheide ne cite que 19 planches. Les 8 dernières planches portent, en haut à droite, des traces d’emboutissage dans le papier, déchirure sur 12 cm en marge intérieure à la planche «Une servante, qui…», large déchirure consolidée à la planche de la «Servante a la maison», petits trous de ver dans la marge en haut à gauche des planches. Malgré les quelques défauts indiqués, ces deux suites sont d’une insigne rareté. Reliure usagée, frottée et tachée, vélin légèrement rétracté. Lipperheide, Dfd 2 u. 3.