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Arrest du conseil d'estat du roy, qui ordonne que le sieur Jacques Auriol & ses associez joüiront pendant dix années, à commencer au premier janvier 1731, au lieu & place de la Compagnie des Indes, du commerce de la coste de Barbarie, pour en jouir & y faire commerce exclusif, sous le nom de Compagnie d'Afrique.
Paris, Veuve Saugrain & Pierre Prault, 1731. In-4 de 11 pp.; broché, sans couverture.
Arrêt qui autorise Jacques Auriol, associé à un groupe de négociants marseillais, de reprendre, pendant 10 ans, les droits de la Compagnie des Indes, concernant le commerce en Afrique. L'arrêt autorisant la reprise des activités de la Compagnie des Indes est suivi du règlement de la nouvelle Compagnie. Manque à Ryckebusch.
Le Sénégal.
Melun, imprimerie administrative, 1905. In-8 de 29 pp.-1) f.; broché, couverture beige imprimée.
L'illustration se compose d'une carte sur double page en noir et rouge. Publié par le Ministère des Colonies, cette brochure est une présentation de la colonie à de futurs colons. Elle donne le maximum de renseignements pratiques sur la géographie, l'histoire, les lignes de navigation, les principales villes, les hôtels, les écoles, le climat, les maladies, le cadre de vie, les populations, les plantations (arachide, mil, gomme, coton...), la main-d'œuvre, les bois, l'élevage, l'industrie, le commerce, ou encore les impôt et la douane. Bon exemplaire conservé dans sa brochure de l'époque. Petite mouillure claire sur les bords de la couverture.
Loi relative au commerce du Sénégal.
Aix, Pierre-Joseph Calmen, 1791. In-4 de 3 pp. ; broché, non rogné.
Loi du 23 janvier 1791 qui déclare dans son premier article que "le commerce du Sénégal est libre pour tous les François". Il est mentionné également que les Membres de la Compagnie du Sénégal pourront faire une demande d'indemnisation. Exemplaire imprimé à Aix portant une mention manuscrite disant que le texte a été certifié d'après l'exemplaire envoyé par le rapporteur de la loi aux archives d'Aix.
Notes sur le commerce d'importation et d'exportation en Abyssinie.
Melun, imprimerie administrative, 1905. In-8 de 38 pp.; broché, couverture beige imprimée.
Rapport rédigé par le gouverneur de la Côte française des Somalis, aidé d'un commerçant local, et réalisé d'après le trafic passant par le chemin de fer entre Djibouti et Dire Dawa (actuellement en Éthiopie). Parmi les importations, on trouve toutes sortes de tissus (coton, soie et lainage), des couvertures et tapis, des couteaux, de la verroterie et des perles, des objets émaillés ou en cuivre, des machines à coudre, du matériel de construction, ou encore des armes. Les exportations sont assez faibles et concernent le café, l'ivoire, les peaux... Bon exemplaire conservé dans sa brochure de l'époque.
Observations sommaires sur le mémoire publié pour la colonie de l'Isle-de-France, relativement au commerce de l'Inde.
S.l., 1790. In-4 de 32 pp.; cartonnage de papier marbré bordeaux, pièce de titre marron (reliure moderne).
Réponse des actionnaires de la Compagnie des Indes à la brochure de Joseph-François Charpentier de Cossigny, intitulée Mémoire pour la colonie de l'Isle de France. Ils reprennent plusieurs des arguments de cette brochure pour les dénoncer, et appellent à renouveler le privilège de la compagnie (alors en discussion à l'Assemblée Nationale). Bon exemplaire. Mouillure claire dans la marge inférieure. Roquincourt, 4012. — Ryckebusch, 6023.
À monsieur le chevalier d'Entrecasteaux, brigadier des armées navales, gouverneur général des isles de France et de Bourbon...
Paris, Imprimerie de Monsieur, 1789. In-4 de 12 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre marron (reliure moderne).
Les dix premières pages sont la reprise du texte de la Réclamation des habitans de l'isle de France, contre le privilège de la compagnie des Indes publiée en 1788, augmentée, pages 11 et 12, d'une Seconde délibération de l'assemblée tenue au Port-Louis le 3 septembre 1788, demandant, dans le cas d'une confirmation du privilège de la compagnie des Indes, d'accorder un certain nombre de privilèges aux négociants de Maurice. Bon exemplaire. Roquincourt, 3297. — Ryckebusch, 116.
La danse des nègres (Alger).
Vers 1860. Dessin original rehaussé de couleurs, légendé au crayon (23 x 15 cm).
Très beau dessin en couleurs représentant un défilé, probablement en l'honneur de la venue de l'empereur Napoléon III à Alger. On y voit une foule amassée sous des arcades ou le long de la rue (dignitaires, spahis à cheval, grenadiers), un groupe de musiciens et des nègres en train de danser. L'un d'eux porte notamment un drapeau français accroché à son chapeau. Le 17 septembre 1860 au matin, Napoléon III fut le premier chef d'État français à débarquer à Alger. Il avait un grand projet en tête : un royaume arabe, qui s'étendrait d'Alger à Bagdad, sous la protection de la France. Un royaume où régnerait l'égalité entre indigènes et Européens. De retour en France, il supprima le ministère de l’Algérie et des Colonies dont les fonctionnaires civils brimaient les indigènes au profit des colons, et envoya à Alger un gouverneur militaire. Bon état de conservation.
Prise de la S'Mala d'Abd-El-Kader.
Vers 1850. Gravure originale (126 x 43 cm avec marges).
Spectaculaire gravure panoramique par Augustin Burdet d'après un tableau d'Horace Vernet, représentant la bataille de la Smala ou combat de Taguine. Cette bataille qui se conclua par la prise de la smala d'Abd el-Kader par le duc d'Aumale le 16 mai 1843, est un épisode important de la conquête de l'Algérie par la France. A la demande de Louis-Philippe, elle fut immortalisée par Horace Vernet en 1843 par un tableau mesurant 21,39 m de large et 4,89 m de haut. Considéré comme le plus grand tableau du XIXe siècle, il est l'attraction principale des salles d'Afrique au musée de l'histoire de France à Versailles. La présente gravure est sans nul doute une des plus belles et impressionnantes reprises du tableau. Réalisée par Augustin Burdet, ce travail lui demanda cinq ans d'efforts, et constitue son principal titre de gloire. Très bon état de conservation.
Lettre autographe signée [au gouverneur Marcel Olivier].
Paris, 24 octobre 1932. 3 pp. in-4 (26,8 x 20,9 cm); en-tête imprimé «Mission scientifique & artistique française à travers l’Asie ».
Intéressante lettre mentionnant l’expédition Citroën en Afrique et évoquant la mémoire de Georges-Marie Haardt. «J’ai été très heureux d’apprendre que vous étiez nommé à la présidence de la Compagnie Générale Transatlantique. Après avoir gouverné avec tant de sagesse et de justice nos grandes colonies d’Afrique, vous allez avec une haute autorité, diriger les destinées de cette grande compagnie […]. Mais vous resterez surtout, pour mes collaborateurs et moi, celui qui nous a reçus avec un cœur si généreux lorsque nous avons atteint Madagascar. Je vous envoie avec quelques photographies le portrait de G.M. Haardt qui avait pour vous une grande admiration…». L’expédition Citroën en Afrique, dite «Croisière noire», se déroula de 1924 à 1925. Organisée par André Citroën, elle était dirigée par Georges-Marie Haardt et Louis Audouin-Dubreuil. La mission, qui comportait 17 membres, permit la traversée du continent africain du Nord au Sud, entre Colomb-Béchar (Algérie) et Tananarive (Madagascar), où elle fut reçue par le gouverneur général Marcel Olivier. Haardt mourut en mars 1932, peu après la fin de la mission Centre-Asie, ou «Croisière jaune», qui eut lieu en 1931-1932. La même année, Olivier prit la présidence de la Compagnie Générale Transatlantique, alors au bord de la faillite. Bon état de conservation.
Comptes d’armement, de désarmement et de recouvrement de navires de commerce.
Nantes, 1841-1843. 3 pièces autographiées signées in-folio (43 x 28 cm) de (5) pp. au total; en feuilles, sur papier pelure.
Le commerce nantais dans l’océan Indien. Etablis par la maison P. Ciret, François aîné et Baudot-Ducarrey, armateurs à Nantes, ces documents se rapportent à deux bâtiments de commerce, l’Avenir et le Dreux-Brézé: - Compte d’armement & mise hors du navire l’Avenir, capitaine Dureau, 1er voyage, allant à Bourbon, parti le 4 juin 1841. Nantes, 20 août 1841, 2 pp. Il contient: montant de l’achat, en vente publique, du navire désarmé; détail des frais de réarmement (voiles, poulies, cordes, clous, instruments, médicaments, etc.); achats de vivres (biscuits, farine, légumes secs, conserves, sucre, morue sèche…); avance de trois mois versée à l’équipage; frais en rivière et expéditions; frais d’assurances de Nantes à Bourbon; commission d’armement de 3 %; indemnité reçue d’un passager débarqué; cargaison (animaux, vivres pour les animaux, barres et bottes de fer, baudriers, eau-de-vie, boîtes de saindoux, barils de porc salé et de farine, rouleaux de papier, peintures, huile de lin, marmites, faïences, ancres, cordages, madriers, etc.). Les noms des fournisseurs sont indiqués. Au total, les frais d’armement se montent à 194327 F. - Compte de désarmement du navire l’Avenir en retour au Havre de Bourbon & Calcutta sous le commandement du capitaine A. Dureau. Nantes, 15 octobre 1843, 1 p. Il récapitule les rentrées: valeur du navire désarmé; vente des marchandises à Calcutta, réglées par traites sur Marseille, La Ferté-Bernard et Paris; montant du fret de Calcutta au Havre; vente de 500 sacs de riz, etc., soit 248875,38 F. Viennent ensuite les dépenses: paiement au Havre des gages d’équipage; frais de désarmement du navire et de débarquement de la cargaison; commissions sur les frets; gestion des consignataires; primes d’assurances; frais de change, de timbre et de correspondance, soit 45117,78 F. Ce qui donne un produit de 203757,60 F. - Compte de recouvrement d’assurances et de liquidation de l’opération du navire le Dreux-Brézé, capitaine Cornillier, perdu sans nouvelles après sa sortie de Calcutta en octobre 1839. Nantes, 20 août 1841, 2 pp. Il contient, en premier lieu, les sommes portées au crédit: recouvrement des assureurs de Londres et de Nantes; remises accordées; prix de 9 passagers; crédit utilisé par le capitaine, etc., soit 299382,60 F. Concernant les sommes portées au débit: primes d’assurances sur corps, à Londres; primes d’assurances de Bourbon à Calcutta, de Calcutta à Bourbon, de Pondichéry à Calcutta, etc.; remboursements à divers chargeurs de leur demie sur les marchandises; sommes dues au capitaine en % sur les passagers et le fret; frais judiciaires, etc., soit 57877,03 F. Après ajout des intérêts, le net produit est de 249690 F. Sur cette affaire, l’épouse du capitaine et l’administration de la Marine engagèrent une action judiciaire contre l’armateur pour obtenir le paiement des salaires courus pendant le voyage de Nantes à Bourbon, puis de Bourbon à Pondichéry et retour (cf. Annales maritimes et coloniales, 26e année, 2e série, 1841, pp. 374-379). Traces de plis, quelques bords froissés.
Ensemble de 2 lettres autographes signées.
Paris, 1826-1843. In-4 de 1 p. chacune ; apostilles marginales.
Intéressantes lettres évoquant ses difficultés et ses travaux. La première lettre, datée du 14 mars 1826, est adressée à « Monseigneur et illustre ami ». Le célèbre naturaliste et voyageur est alors emprisonné pour dettes à Sainte-Pélagie : « Toujours philosophiquement résolu à ne pas donner un sou à des coquins d’usuriers que j’ai payé deux ou trois fois avant de venir ici, conséquemment toujours décidé à demeurer où je suis tant que la loi révolutionnaire de germinal an VI ou VII ne sera pas réformée… ». Il remercie son correspondant d’avoir cherché à lui venir en aide, puis il ajoute : « Je charge ma fille chérie de vous porter elle-même le tome IX de mon Dictionnaire d’histoire naturelle qui paraît aujourd’hui même… ». Bory de Saint-Vincent ne quittera la prison de Sainte-Pélagie qu’à la fin de 1827 ; l’année suivante, il prit la direction de la commission scientifique de l’Expédition de Morée et explora ainsi, en 1829, le Péloponnèse, l’Attique et les Cyclades. Datée du 14 juillet 1843, la seconde lettre est destinée à « Monseigneur ». Le naturaliste, devenu membre de l’Institut, est alors président de la commission scientifique de l’Algérie : « Accusé de divers côtés de devenir paresseux, de vieillir inutilement, de me reposer sur le fauteuil académique où je suis parvenu avec une multitude de décorations, je me suis vu réduit, pour donner un démenti à mes détracteurs […] à faire quelques lectures à l’Institut sur les choses d’Afrique. Je prends la liberté d’adresser à votre Excellence la première des notices dont j’ai occupé mes illustres confrères et que j’ai extrait de nos comptes rendus… ». A la fin, il fait allusion à son passé militaire, au service « du premier de nos hommes de guerre et d’Etat ». Né à Agen, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent (1778-1846) participa à la plus grande partie des campagnes de Napoléon dans la Grande Armée, devenant, en 1809, l’aide de camp du maréchal Soult. Membre de la Chambre des Cent-Jours en 1815, il fut proscrit et ne rentra en France qu’en 1820. Il se consacra à ses travaux scientifiques, publiant son Dictionnaire classique d’histoire naturelle de 1822 à 1831. Réintégré dans l’armée en 1830, il redevint député en 1831. Naturaliste, il est l’auteur d’un grand nombre de publications concernant les reptiles, les poissons, les animaux et végétaux microscopiques, les cryptogames, etc. Manque de papier sans atteinte au texte à la seconde lettre.
Rôle du croiseur cuirassé «Pothuau» pendant la guerre. Mémoires. Manuscrit autographe.
S.l., 1914-1915. In-4 de (1) f. de titre, (104) pp. et 10 ff. restés vierges; toile grise, dos muet, plat supérieur orné d’un motif imprimé (reliure de l’époque).
Une campagne au Cameroun et au Gabon pendant la Première Guerre mondiale. Pierre Brignon était matelot-mécanicien à bord de l’Amiral Pothuau, un croiseur cuirassé de la marine française construit à partir de 1893 et mis en service en 1897; ce navire faisait partie de l’escadre de la Méditerranée basée à Toulon. Ecrit sur un cahier d’écolier, d’une écriture régulière et très lisible, avec quelques passages à l’encre rouge, le récit couvre la période du 24 octobre 1914 (appareillage de Toulon) au 18 juillet 1915 (golfe de Gascogne). Après avoir quitté Toulon, le croiseur passe le détroit de Gibraltar le 26 octobre 1914 (le détroit étant miné, il est conduit par des torpilleurs anglais), puis arrive à Dakar le 1er novembre(visites à bord, approvisionnement en charbon et en vivres). Le départ a lieu le 3: le navire fait route avec le vapeur Saint-Simon dans des conditions difficiles (il fait 36° dans les batteries et 55° dans la chaufferie). Le 5 novembre, il mouille devant Conakry (Guinée) et reçoit un ravitaillement en eau douce. Le lendemain, l’équipage capture un requin puis Brignon répare un barbotin qui sert à actionner le monte-charge de la tourelle avant. Le 14 novembre, l’Amiral Pothuau arrive au large du Cameroun (colonie allemande de 1884 à 1916). Piloté par un navire français, le Bruix, il pénètre, avec le Saint-Simon, dans la rivière Cameroun (l’estuaire du Wouri à Douala). Quelques bâtiments anglais sont aperçus. Puis le Bruix part bombarder Victoria (actuellement Limbé), au pied du mont Cameroun. Les journées suivantes se passent au mouillage dans l’estuaire où a lieu le ravitaillement en charbon. Le 20 novembre, une canonnière amène à bord 6 prisonniers allemands; le même jour, le croiseur appareille pour le Gabon. Puis il arrive à Libreville (Gabon) le 21 novembre; le surlendemain, Brignon effectue une longue visite à terre au cours de laquelle il rencontre des habitants qui lui font bon accueil. Le 25, les prisonniers allemands sont débarqués. Au mouillage, des habitants viennent en pirogues pour vendre des fruits. Le 27, le navire appareille pour se rendre à Banana (Congo), à l’embouchure du fleuve Congo, où l’arrivée a lieu le 29. Le même jour, il pénètre dans le fleuve qui sépare le Congo français du Congo belge. Quelques personnalités embarquent sur le croiseur qui retourne mouiller devant Banana. Le lendemain, des coloniaux et des tirailleurs sénégalais montent à bord pour se rendre au cap Lopez (Gabon). Le 1er décembre, l’Amiral Pothuau quitte Banana à destination de Libreville, emmenant le gouverneur général de l’Afrique occidentale française. Brignon décrit la fête de la ligne qui a lieu le même jour. Le lendemain, les passagers sont débarqués au cap Lopez et le navire arrive à Libreville où le gouverneur descend. Le récit contient la retranscription d’une circulaire du gouverneur général de l’Afrique équatoriale française du 25 septembre 1914 annonçant la prise de Cocobeach (Gabon), chef-lieu du territoire allemand du Muni, par l’action combinée de la canonnière Surprise et d’un détachement français. Le croiseur reste à Libreville jusqu’au 22 décembre, date du départ pour Kribi (Cameroun) où l’arrivée a lieu le 23. Dans cette localité, les habitants, très pauvres, demandent de la nourriture aux marins. Le 24, un espion indigène allemand est fusillé. Un nouveau séjour dans la rivière Cameroun a lieu du 26 décembre 1914 au 12 janvier 1915. Brignon effectue de nombreux travaux d’entretien et de réparation, mais doit supporter les reproches continuels de son supérieur hiérarchique. Le navire se rend ensuite à Kribi, du 13 au 16 janvier, puis à Victoria (Limbé, Cameroun) les 17 et 18. Le 19, il retourne à son mouillage dans la rivière Cameroun, avant de retourner à Libreville (Gabon) le 28 janvier. Le navire effectue ensuite plusieurs allers et retours entre le Gabon et le Cameroun, puis effectue son voyage de retour à partir du 18 juin. Les principales étapes sont Cap Saint-Paul (Togo), Monrovia (Liberia), Dakar (Sénégal) et Funchal (Madère); le journal s’arrête le 18 juillet 1915 lorsque l’Amiral Pothuau se trouve dans le golfe de Gascogne. Brignon conclut: «Et c’est un miracle que je retourne en France en bonne santé. Ce que j’ai eu à souffrir le plus c’est l’ennui, rester de longs jours sans nouvelles de la famille […]. Enfin je reprends courage et je suis content d’avoir vu des choses, que jamais de ma vie j’aurai vu. Le Gabon est un pays plat, boisé, malsain, assez intéressant, mais je préfère le Cameroun, colonie magnifique et productive…» (18 juin 1915). Le récit est accompagné de la retranscription d’une lettre reçue par l’un de ses amis, Marcel Le Scaon, relatant le naufrage du Mousquet, un contre-torpilleur français coulé par le croiseur allemand Emden au large de Poulo Penang (Malaisie) le 28 octobre 1914. Précieux témoignage, inédit, riche en détails sur la vie à bord d’un cuirassé français. Un feuillet détaché, salissures et taches d’encre sur les plats. Bon état intérieur. Roche (Jean-Michel), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II, p. 37.
Notes sommaires en réponse aux Observations sommaires, sur le Mémoire publié pour la colonie de l'Isle de France, contre le privilège exclusif de la Compagnie des Indes.
Paris, P. Fr. Didot, 1790. In-4 de 16 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Publié quelque temps auparavant par l'auteur, le Mémoire pour la colonie de l'Isle de France demandait l'abolition du privilège exclusif de la compagnie des Indes. Les actionnaires de la dite compagnie publièrent alors une réponse intitulée: Observations sommaires sur le mémoire publié pour la colonie de l'Ile-de-France, relativement au commerce de l'Inde, pour le maintien du privilège. Charpentier de Cossigny reprit sa plume pour reprendre ses arguments dans ce nouvel opuscule daté du 30 mars 1790. Bon exemplaire. Mouillure claire dans la marge inférieure. Roquincourt, 764. — Ryckebusch, 1594.
Réflexions abrégées sur le commerce des Indes.
Paris, P. Fr. Didot, 1790. In-4 de 3 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre marron (reliure moderne).
Ingénieur, explorateur et botaniste français, l'auteur qui fut également directeur de la fabrication de poudre à canon à Port-Louis, considére que "le commerce des Indes occasionne une exportation de numeraire hors du royaume. Il nuit aux manufactures nationales. Sous ces deux rapports il est desavantageux a la France... Il influe sur l'importance et sur l'existence des Iles de France et de Bourbon..." Ce petit opuscule, daté du 1er avril 1790, fut publié au moment où l'Assemblée Nationale discutait du commerce des Indes. Et, deux jours plus tard, elle décréta "que le commerce de l'Inde, au-delà du cap de Bonne-Espérance, est libre pour tout les Français", mettant ainsi fin au monopole de la compagnie des Indes. Bon exemplaire. Roquincourt, 766. — Ryckebusch, 1597.
Un continent perdu, ou l'esclavage et la traite en Afrique (1875). Avec quelques observations sur la manière dont ils se pratiquent en Asie et dans d'autres contrées sous le nom de système contractuel de la main-d'œuvre.
Paris, Hachette et Cie, 1876. In-8 de 160 pp.; broché non coupé, couverture imprimée.
Ouvrage traduit de l'anglais et préfacé par Edouard Laboulaye. Il est illustré d'une carte en couleurs dépliante de l'Afrique. L'auteur porte un regard critique sur la traite des esclaves toujours en vigueur en Afrique pour alimenter les marchés aux esclaves en Orient (Turquie, Egypte, et Perse) ou en Amérique (Brésil et Cuba). Il dénonce également le système des coolies indiens engagés dans les colonies hollandaises ou en Afrique du Sud. Bon exemplaire. Dos cassé avec de petits manques.
Feuille de journées d’un officier en détachement. Pièce signée, en partie imprimée.
A bord de la Dorade, 1er juillet 1827. In-folio (43,5 x 29 cm) de 11 pp. dont 6 annotées; broché.
Une campagne hydrographique au large des côtes africaines. Enseigne de vaisseau, Ernest de Francheville commandait la goélette la Dorade lors d’une expédition hydrographique qui se déroula le long de la côte occidentale d’Afrique en 1826-1827. L’autre navire, la frégate la Flore, était commandée par le capitaine de vaisseau Massieu de Clerval, chef de l’expédition. Cette feuille de journées se rapporte à la période d’avril à juin 1827. Elle contient, en premier lieu, des indications sur les navigations de l’officier: «[Francheville] est appelé au commandement de la Dorade le 13 avril 1827. Ce bâtiment appareille de la rade de Gorée le 18 du dit, et est de retour sur cette rade le 17 mai, après avoir exploré la côte du cap de Naze au cap Roxo. Il appareille de nouveau le 20 du même mois, mouille devant le banc du Sénégal le 22 du dit, et le 26 de mai est de retour sur la rade de Gorée». Puis il est question de sa rémunération: «Détaché depuis le 13 avril inclus sur la goélette la Dorade comme capitaine de ce bâtiment, son compte ayant été arrêté jusqu’au 12, a droit depuis cette époque à un traitement de table de 15 francs par jour sur le pied des colonies et à 12 francs de frais de bureau par mois comme capitaine comptable». Les tableaux qui suivent donnent le détail de ses appointements: solde fixe, traitement de table d’officier dans les colonies, supplément à la mer et frais de bureau, soit 1606,20 francs pour la période considérée. Le cap de Naze est situé à 30 km au sud-est de Dakaret le cap Roxo se trouve à la limite de la Casamance (Sénégal) et de la Guinée-Bissau: environ 300 km de côtes ont ainsi été explorés par la goélette la Dorade. Né en 1803 à Guérande (Loire-Atlantique), Ernest Pierre de Francheville mourut en 1828. Les résultats de la campagne furent publiés par Fortuné Le Prédour sous le titre «Résumé des observations hydrographiques faites sur la côte occidentale d’Afrique dans les années 1826 et 1827 à bord de la frégate la Flore et de la goélette la Dorade» (Polak, 5827). Document très lisible et en bon état de conservation.
Description des deux premières cataractes du Nil.
Paris, L. Martinet, 1859. In-8 de 19 pp.; cartonnage de papier vergé bordeaux à la bradel, pièce de titre de maroquin noir en long (reliure moderne).
Tiré à part d'un article publié dans le Bulletin de la Société de géographie de décembre 1858. Le texte est un extrait du journal sur le Nil de l'auteur et de son compagnon de voyage, en janvier 1858, relatant le passage de la première cataracte, à l'aller puis au retour des deux voyageurs. Professeur à l'école française d'Athènes, Guérin fit plusieurs voyages d'exploration en Grèce, au Proche-Orient et en égypte. Bon exemplaire. Manque à Gay et à Ibrahim-Hilmy.
Habitation au bord de la rivière des Lataniers.
[vers 1830]. Ensemble de 2 aquarelles originales sur papier, (22,3 x 28,9 cm pour le premier et 24,4 x 34,6 cm pour le second) ; texte manuscrit à l’encre au dos de chaque dessin.
Vues de l’habitation Courau, dans les environs de Port Louis (île Maurice). Le premier dessin montre, au premier plan, quelques animaux dans un pré. Au second plan se trouvent quatre bâtiments : d’après le commentaire figurant au verso, ces constructions correspondent, de droite à gauche, au cabinet de travail du planteur (bâtiment de forme carrée), à son logement particulier (pavillon de forme irrégulière), à la salle à manger (supportée par 4 piliers) et à la maison principale (grand bâtiment en partie caché par les arbres). Une importante végétation se trouve derrière les constructions. A l’arrière-plan, dans la partie gauche, on aperçoit la montagne des Signaux qui surplombe la ville de Port Louis, non visible sur le dessin. Sur le second dessin, on peut voir dans la partie gauche deux personnages apparemment en train de pêcher au bord d’une rivière ; au centre se trouve le logement du planteur et, dans la partie droite, son cabinet de travail. Ces deux bâtiments sont séparés par une végétation dense, également présente à l’arrière-plan ; au loin on aperçoit un paysage montagneux. Le commentaire précise : « Cette vue est pour mon père. Elle est prise comme on le voit dans le nord sur la rive droite de la petite rivière ». Le texte qui figure au verso est signé et daté « G. Courau 1834 ». Quelques références à « G. Courau » sont mentionnées dans Toussaint & Adolphe, Bibliography of Mauritius, sans qu’il soit possible d’établir un lien avec les présentes aquarelles. Le Dictionnaire de biographie mauricienne ne mentionne rien sous ce nom. G. Courau était peut-être apparenté à Alphonse Courau, auteur d’un plan lithographié de Port Louis publié en 1840 (Toussaint & Adolphe, F 748). La rivière des Lataniers est un cours d’eau de l’île Maurice qui se jette dans l’océan Indien à Port Louis. Elle est citée dans le célèbre roman de Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, dont l’action se situe dans cette île. Pliures et quelques petites déchirures marginales, manque un coin ; les couleurs ont passé. Intéressant témoignage sur une plantation à l’île Maurice au XIXe siècle.
Ensemble de 10 cartes postales anciennes.
S.l., [vers 1920].
On trouve ainsi représenté : - Sation thermale de Helle-Bourg - Paquebot des messageries Maritimes dans le port à Pointe-des-Galets - Le pont de l'Escalier (route de Salazie) - Cases de Noirs, près Saint-Pierre - Panorama de Saint-Denis - Eglise de Salazie - Les courses a Saint-Denis - Station thermale de Cilaos - Habitation de planteurs blancs dans les Hauts - Le piton d'Anchir (Salazie). Très bon état de conservation.
[Vue d'une baie].
[vers 1860]. Aquarelle originale sur papier (17 x 26 cm).
Jolie aquarelle représentant une baie probablement sur l'Île de La Réunion. On y voit notamment un trois mâts ayant jeté l'ancre sur la gauche, et, sur la droite deux cases créoles ou paillottes, qui constituèrent l’essentiel de l’habitat populaire réunionnais jusqu’au milieu du vingtième siècle. A l’origine, les «paillotes» furent les premières habitations sur l’île, composée des matériaux du pays (bambou calumet, vacoa, palmes, latanier, vétiver…), puis rapidement les premières vraies cases créoles avec une armature en bois ont vu le jour, construites notamment par les premiers colons de la culture du café et des épices. Bon état de conservation. Coins coupés ou légèrement abîmés.
Lettre signée à M. Marais, à Saint-Denis.
Nantes, 25 mars [et 9 mai 1825]. 3 pp. in-4 (25,8 x 20,4 cm) sur une feuille double ; adresse, marques postales.
Le commerce des denrées provenant de l’île Bourbon (La Réunion). Armateur à Nantes, Félix Queneau fait parvenir à son correspondant le duplicata d’une lettre qu’il lui a envoyée le 25 mars 1825. Elle concerne la remise d’une lettre de change tirée sur les armateurs nantais Perchais & Meade, ainsi que l’envoi d’objets à Saint-Denis : fusils, tissus et livres. Il est ensuite question du prix des denrées : « Les sucres sont à des prix satisfaisants pour les expéditeurs, & l’on peut compter sur un beau prix pour cette année, la récolte des Antilles étant très peu de chose ; les belles qualités se vendent de 85 à 87 fr. Les cafés par continuation jouent un triste rôle, & ceux qui ont profité d’un moment de hausse qui a eu lieu sur cette fève, ont bien fait, car aujourd’hui l’on vend difficilement à 25 et 26 s pour les bonnes qualités » (25 mars 1825). Suit la lettre du 9 mai, dans laquelle Queneau accuse réception d’une lettre du 3 janvier arrivée par la Victorine, puis annonce à Marais qu’il a assuré l’envoi des objets mentionnés dans la lettre précédente pour 2 200 fr. Il précise aussi que la traite tirée sur Perchais & Meade a été acceptée et qu’il a pu créditer son compte pour le même montant. Puis il ajoute : « Dans le cas où vous feriez quelques envois de denrée, donnez la préférence aux sucres, qui donneront toute l’année de beaux résultats, vu que la récolte des Antilles a manqué & que nous n’avons pas d’approvisionnements. J’ai vendu 6 000 [de] sucre pour Mr Félix Delpit qui donnent de produit net $ 9,40/100 du quintal ; ainsi je pense qu’avec de semblables résultats l’on doit être tenté d’expédier. Les cafés se vendent difficilement & ne présentent que de la perte… » (9 mai 1825). Enfin, il demande à son correspondant de lui faire obtenir quelques consignations, compte tenu de la concurrence qu’il y aura cette année pour le fret, puis il l’invite à contribuer au chargement de son navire l’Eole. Document bien conservé.
Ensemble de 75 cartes postales anciennes.
S.l., [vers 1920].
On trouve ainsi représenté différentes ethnies ou tribues (Betsimisaraka, Anjouanais, Bara-Imamono, Sakalaves, Yeso, Hovas, Zafimaniry, Betsileo, Masikoro, Tanal, Ambaniandro, ou encore Tongobory), ainsi que des vues (ancien hôpital militaire du Cap Diego, environs de Tananarive, vue d'Ambositva, Fianarantsoa, ou Tamatave). Très bon état de conservation.
Madagascar.
Paris, L'Agence de la France d'Outre-Mer, 1952. Lithographie originale en couleurs (66,5 x 103 cm).
Superbe et très grande affiche publicitaire de l'île de Madagascar, dessinée par Maurice Tranchant et publiée par L'Agence de la France d'Outre Mer. Dans le style des portulans anciens, la carte est décorée d'un titre inscrit sur une bannière, d'une rose des vents et d'un cartouche contenant une description de l'île, et illustré de personnages, de produits locaux et d'un portrait du maréchal Gallieni. Militaire et administrateur colonial français, ce dernier contribua à l'expansion de l'empire colonial français en Afrique, et notamment à Madagascar, à la fin du XIXe siècle. L'île est décorée de nombreuses vignettes figurant les productions de ses terres, ainsi que la faune et la flore. Les villes et les montagnes principales sont nommées. Maurice Tranchant de Lunel (1869-1944) était un artiste peintre, architecte et illustrateur français. En 1912, il fut nommé directeur du Service des antiquités, beaux-arts et monuments historiques du protectorat du Maroc par Lyautey. Il fut aussi le concepteur de la Grande Mosquée de Paris. Bel exemplaire, non entoilé. Pliures.
Note sur le développement économique de la vallée du Niger. Tapuscrit signé, avec corrections autographes.
Paris 6 janvier 1906 Petit in-folio (32,1 x 20,6 cm) de 40 pp. et 1 carte manuscrite volante ; broché, agrafes métalliques, étiquette de titre sur le plat supérieur, couverture défraîchie. On joint, du même, 10 manuscrits autographes, 2 lettres autographes (en brouillon), 3 lettres à lui adressées par divers correspondants et 6 tapuscrits sur la vallée du Niger, la question cotonnière en Afrique occidentale, la politique indigène en Afrique du Nord et le Sahara; ainsi que 5 manuscrits autographes sur des sujets historiques et 1 lettre de la librairie Hachette à lui adressée.
Important dossier d’études coloniales sur l’Afrique. Officier français et explorateur, Octave Meynier (1874-1961) avait été chef de poste à Bamba, sur le Niger, entre Tombouctou et Gao, avant de participer à la mission Joalland-Meynier qui atteignit le Tchad en octobre 1899. Dans la présente «Note», il propose, en s’appuyant sur les travaux de différents auteurs, de développer l’économie de la vallée du Niger, principalement dans la région de Tombouctou, en y introduisant la culture intensive du coton, celle-ci étant rendue possible par l’irrigation des terres. Cette étude est dédiée à Albert Esnault-Pelterie (1842-1913), industriel et président du Syndicat général de l’industrie cotonnière. Elle traite des sujets suivants: Coup d’œil d’ensemble sur la vallée du Niger entre Kouroussa et Tombouctou. - Description de la vallée du Niger entre le Faguibine et le défilé de Tossaye. - Régime des eaux du Niger dans la région de Tombouctou. - Niveau des eaux. - Irrigation proprement dite. - Canaux d’irrigation. - Canaux de drainage. - Engrais. - Population et main d’œuvre locale. - Fin des guerres entre ethnies. - Sécurité. - Moyens de transport. - Mise en application du projet. Extraits: «Les nombreuses randonnées que j’ai faites dans toute cette région (4 fois le trajet de Tombouctou à Goundam [et] à El Oualedji, 13 fois celui de Tombouctou à Bamba, 7 fois celui de Bamba à Ouani et à Gao) par terre, par eau, par la rivière gauche, par la rive droite, aux hautes eaux, au moment de l’étiage), m’ont donné la conviction, sinon la certitude, que des travaux perfectionnés d’irrigation y ont été jadis entrepris […]. Il faut encore pouvoir se procurer à bon compte les engrais nécessaires pour régénérer les terres fatiguées […]. Les troupeaux de bœufs, de chèvres et de moutons, qui sont élevés dans la riche région de pâturages qui borde le Nord du Niger se développent incessamment. Leurs pasteurs, les Touaregs, sont de merveilleux éleveurs et plus à l’Ouest vers le Fati et le Faguibine les Foulbés et les Maures leur font eux-mêmes concurrence. Pendant toute une partie de l’année ces troupeaux chassés du désert par la sécheresse doivent venir boire au fleuve. Pourquoi en attendant mieux, n’utiliserait-on pas l’engrais naturel qu’ils donneraient?… » (pp. 18-19). Dans les dernières pages se trouve un questionnaire destiné aux commandants de postes ou de cercles de la région de Tombouctou, afin de recueillir des renseignements sur le sol, le climat, le régime des eaux et la main-d’œuvre disponible. La carte manuscrite, à l’échelle 1/1.000.000, représente la partie de la vallée du Niger comprise entre le lac Faguibine (à l’ouest de Tombouctou) et le défilé de Tossaye (à l’est de Bamba). Elle mentionne les zones inondables, les populations locales (Maures, Peuhl, Touareg), les hauteurs rocheuses et les principales villes. Non mentionné dans les catalogues de la BnF et du CCFr. Numa Broc, Dictionnaire illustré des explorateurs français du XIXe siècle, Afrique, p. 229. Documents joints: 1. Manuscrits autographes et correspondance: - Etude sur le développement économique de la vallée du Niger. A M. Esnault Pelterie. Ensemble de 3 manuscrits portant des titres identiques. Paris, 2 mai 1905 et s.d., petits in-folio de (8), (12) et (28) pp., en feuilles, ratures et corrections, pagination discontinue, certains feuillets manquent. Manuscrits de travail préparatoires au tapuscrit mentionné ci-dessus. - Sommaire des idées développées dans la Ière partie de la «Note sur le Développement économique de la Vallée du Niger». S.l.n.d., petit in-folio de 4 pp. sur 2 ff. numérotés I et II. - La Question cotonnière en Afrique Occidentale. Dossier comprenant une lettre autographe (en brouillon) à Albert Esnault-Pelterie (S.l.n.d., 31 pp. petit in-folio); une lettre autographe (en brouillon) au biologiste Henri Lecomte (Dinard, 16 juillet 1905, 1 p. in-12 et 7 pp. in-folio); trois lettres autographes signées de différents correspondants à lui adressées (1905, 8 pp. in-8 ou in-12); un ensemble de notes autographes sur le questionnaire à envoyer aux commandants de poste (1897-1905, 15 pp. petit in-folio). Dans les lettres à Esnault-Pelterie et à Lecomte, Meynier préconise la construction d’ouvrages d’art : barrages, digues, canaux d’irrigation. - Nécessité d’une politique saharienne soudanaise. Ce qu’elle pourrait être. S.l.n.d., petit in-folio de (2) pp. L’auteur explique que le développement des cultures au Soudan français (le Mali actuel) permettrait de lutter contre l’avancée du désert. - La politique saharienne du Soudan Français. S.l.n.d., petit in-folio de (6) pp. (la fin manque). Meynier déplore le déboisement, la disparition des grandes exploitations et l’avancée du Sahara, qu’il faut contrer par une mise en valeur de la vallée du Niger. - Nouvelle France d’Afrique. Principes de politique indigène dans l’Afrique du Nord. S.l.n.d., petit in-folio de (9) pp. Plan détaillé d’une vaste étude sur la colonisation de l’Afrique du Nord depuis l’Antiquité jusqu’au début du XXe siècle. - Essai de cadre méthodique pour une étude de la politique indigène en Algérie. S.l.n.d., petit in-folio de (7) pp. L’auteur cherche à attacher l’Algérie à la France par des «liens de solidarité indestructibles». - IIe article. Les intérêts de la France au Sahara. S.l.n.d., petit in-folio de 6 pp. Note sur les ressources du Sahara et son commerce. - III. La police du Sahara. S.l.n.d., petit in-folio de 6 pp. Etude sur les troupes sahariennes de l’Algérie et de l’A.O.F. - [Conférences d’histoire militaire]. Ensemble de 5 études comprenant: Campagnes d’Espagne. - La guerre de Crimée. - L’armée de Lorraine. - Bataille de Sedan. - Tactique aux colonies. S.l.n.d., 6 fascicules petit in-4, brochés, agrafes métalliques, environ 250 pp. au total. - Lettre signée d’un responsable de la librairie Hachette, répondant à la proposition de Meynier de publier «un volume de récits d’aventures et d’impressions coloniales». Paris, 2 septembre 1905, 1 p. in-4, en-tête imprimé. 2. Tapuscrits: - Nouvelle France d’Afrique. Principes de politique indigène dans l’Afrique du Nord. S.l.n.d., petit in-folio de (9) pp., broché, agrafes métalliques. Version dactylographiée du manuscrit mentionné ci-dessus. - IIe partie. Livre I. Les oasis sahariennes et les Arabes. Chapitre II. L’oasis d’Ouargla. Les Arabes Chaamba. S.l.n.d., petit in-folio de (11) pp., broché. Description de la ville et de l’oasis de Ouargla. - Livre I. Les oasis algériennes. Les Arabes du Sahara. Chapitre V. Les oasis du Tidikelt. S.l.n.d., petit in-folio de (15) pp., broché. Etude sur la mise en valeur de cette région aride. - 2ème partie. Livre II. Le pays des Touareg. Chapitre I. Coup d’œil d’ensemble. S.l.n.d., petit in-folio de (8) pp., broché. Contient: Le Sahara touareg. - Climat et production. - Les Touareg dans le passé. - Mœurs des Touareg. - Rôle de la femme en pays touareg. - La société touareg. - Evolution de la société touareg depuis la conquête française. - L’avenir des Touareg. - Livre II. Chapitre II. Le pays des Hoggar. S.l.n.d., petit in-folio de (9) pp., broché. Géographie, climat, ressources en eau, population, agriculture, commerce. - 2e partie. Livre II. Chapitre III. Le pays des Ajjeur. S.l.n.d., petit in-folio de (10) pp., broché. Contient: Le grand Erg oriental. - Ghadamès. - Le commerce transsaharien. - Le Tassili des Ajjeur.
Vues de Marrakech et de Talaat N’Yacoub.
Marrakech, Talaat N’Yacoub, [première moitié du XXe siècle]. Ensemble de 2 aquarelles originales signées, montées sur papier fort (17,9 x 27,7 cm hors montage, 24,8 x 34,7 cm avec montage).
Les monuments du Maroc vus par un artiste européen. La première aquarelle montre une vue des remparts de Marrakech, avec de nombreux personnages en costume traditionnel dont certains se dirigent vers l’une des portes de la ville. Derrière les remparts se trouve une agglomération dense d’où émergent deux minarets, celui de droite appartenant probablement à la mosquée Koutoubia, construite au XIIe siècle. A l’arrière-plan, on aperçoit un paysage montagneux qui correspond aux premiers contreforts de l’Atlas. Cette aquarelle est signée dans l’angle inférieur gauche. La seconde représente des bâtiments anciens à Talaat N’Yacoub, devant lesquels coule un petit cours d’eau. Deux personnages se dirigent vers l’entrée de ce qui pourrait être un ancien palais ; à l’arrière-plan, on aperçoit une tour qui domine l’ensemble. Au pied des constructions, ainsi qu’à l’arrière-plan, se trouve une végétation assez dense. Au loin, un paysage montagneux est esquissé. Le dessin est signé dans l’angle inférieur droit. Située dans le centre du Maroc, au pied des montagnes de l’Atlas, la ville de Marrakech est surnommée la « ville rouge », ou la « ville ocre », en référence à la couleur rouge d’une grande partie de ses constructions. Cité impériale, au même titre que Fès, Meknès et Rabat, elle fut la capitale du Maroc pendant près de 350 ans. Commune rurale de la région de Marrakech-Safi, Talaat N’Yacoub (ou Talat N’Yaaqoub) ne dispose pas de centre urbain ; elle a été totalement détruite lors du séisme du 8 septembre 2023 au Maroc. Cet artiste est mentionné dans le journal La vigie marocaine du 9 juin 1941 comme exposant dans la Galerie Art et Livres à Casablanca. Bon état de conservation. Petite déchirure sans manque dans la partie supérieure d'une aquarelle. Non mentionné dans Bénézit, Bellier de La Chavignerie, Gérald Schurr (Dictionnaire des petits maîtres de la peinture, 1820-1920).
La Région Nord-Est d’Ouezzan. Album de photographies.
Kénitra Maroc, [vers 1900-1910]. In-8 oblong (17,9 x 25 cm) de (1) f. imprimé de table et (15) ff. de photographies ; cartonnage marron, lacet (reliure de l’époque).
Rare album de 27 photographies de la région de Ouezzane, dans le nord du Maroc. Les photographies, non signées, sont montées au recto et au verso de chaque feuillet ; les légendes se trouvent au début de l’album, sur le feuillet imprimé. On y voit des paysages montagneux situés au nord-est d’Ouezzane, dans la partie sud du Rif. Les localités ou les sites mentionnés sont : Mokrisset, ravins et pitons de Bab Temesguilda, Ighladène, Tazimrane, poste d’Asserdoun, Beni Maouïa, poste de Kaoulech, Kelaa des Bou Korra, Beni Mziet, rocher de la Kelaa, vallée de l’oued Dessaya, Zoumi, Bou Nizer, etc. Les photographies n° 7 et 14, montées vers la fin de l’album, sont deux dépliants : Ighladène : vue d’ensemble vers l’Est (3 vues) et Beni Maouïa : la vallée de l’Aoudour (2 vues). Au bas du feuillet de table se trouve l’indication : « Marcel PAUL, photographe, rue Albert Ier, Kénitra ». Marcel Paul fut l’un des premiers photographes de Kénitra, dont il photographia les rues ainsi que l’arrivée de l’automobile au Maroc. Ses clichés furent édités par Sabas après 1914 (source : site maisondelaphotographie.ma). Monté à la fin de l’album, on trouve : - Un dépliant constitué de 6 photographies. S.l.n.d. [ca. 1900-1910]. Il représente des paysages montagneux quasi désertiques, probablement dans la région de Bab Nefsi, au nord-est d’Ouezzane. - Un ensemble de 12 photographies. S.l.n.d. [ca. 1900-1910]. Il montre des militaires, des scènes de groupe, un cavalier, un campement etc. Intéressant album sur le Nord du Maroc.
Ensemble de 10 cartes postales anciennes.
S.l., [vers 1920].
On trouve ainsi représenté : - Tombeau de Paul et Virginie - Jardin botanique - Cascade du Mammouth - Une cascade - Cascade Grande Rivière - Square Labourdonnais - Paysage - Place Labourdonnais - Panorama - Palais du gouvernement. Très bon état de conservation.
Du commerce des peuples de l'Afrique septentrionale dans l'antiquité, le moyen-age et les temps modernes, comparé au commerce des Arabes de nos jours.
Paris, au comptoir des imprimeurs-unis, 1845. In-8 de xi-(1)-199 pp.; demi-maroquin vert à long grain, dos lisse orné en long, couvertures conservées, non rogné (reliure de la seconde moitié du XX° de Devauchelle).
Première édition. Étant donné que la domination française ne cessait de s’agrandir en Afrique, l’auteur proposa de : « rechercher quel a pu être le commerce africain dans les temps antiques ; d’examiner sur quelles bases il reposait à cette époque ; quels peuples lui servaient d’intermédiaires, et si, les mêmes causes ou des causes semblables renaissant aujourd’hui, on peut raisonnablement espérer les mêmes résultats » (p. x). En appendice se trouve une Lettre de Ghadamès, par James Richardson, agent de la société anglaise pour l’abolition de l’esclavage. Bel exemplaire. Cachet d'une congrégation religieuse sur le faux titre et le titre. Gay, 309.
L'Égypte contemporaine. 1840-1857. De Méhémet-Ali à Said Pacha.
Paris, Didier et Cie, 1858. In-8 de (2) ff., lj-(1 bl.)-338 pp.; demi-maroquin vert, dos à nerfs, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Première édition, avec une préface de Ferdinand de Lesseps. Après une introduction relatant brièvement l'histoire de l'Égypte, l'ouvrage est consacré à l'administration et aux réformes de Mohamed Saïd Pacha (1822-1863), quatrième fils de Méhémet Ali et son troisième successeur. Il fut gouverneur d'Égypte et du Soudan de 1854 à 1863. [Relié avec:] LESSEPS (Ferdinand de). Égypte et Turquie. Paris, Plon, 1869. In-8 de 51-(1) pp. Édition séparée de deux chapitres publiés en 1860 dans Question du canal de Suez ; l'un sur la condition physique et politique de l'Égypte, l'autre sur l'intérêt de la Turquie au percement de l'isthme de Suez. Bel exemplaire. Chiffre M surmonté d'une couronne comtale en pied du dos. Gay, 2148. — Ibrahim-Hilmy, II, 32. — Maunier, 125. (pour le premier ouvrage). — Gay, 2112. (pour le second ouvrage).
Lettre à messieurs les habitans des isles-de-France & de Bourbon, actuellement à Paris.
Paris, L. Potier de Lille, 1790. In-4 de 12 pp.; cartonnage de papier marbré rouge, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Lettre en réponse à un mémoire d'habitants des îles de La Réunion et de Maurice, qui accusait l'auteur d'avoir voulu sacrifier les iles aux colonies des Indes Orientales. Armateur à l'Île de France avec deux de ses frères, membre des Amis Réunis de Pondichéry, Louis Monneron représenta en 1789 aux États généraux, les Indes orientales (député de Pondichéry). Il fut élu député à l'Assemblée nationale le 13 mars 1789 et le restera jusqu'à sa dissolution, le 30 septembre 1791. Il s'opposa notamment au décret donnant aux colons l'initiative des lois applicables dans les colonies, ce qui rendait impossible toute émancipation des hommes de couleur. Le 26 octobre 1798, comme émissaire, il fut chargé d'aller faire respecter la dite Constitution à la Réunion. Or l'assemblée réunionnaise ne croyant pas en une République conciliante, elle se refusa à accepter l'abolition et voyait toujours la France comme «l'ennemi de la colonie». Bon exemplaire. Roquincourt, 2170. — Ryckebusch, 5802.
Réponse à l'adresse de quelques habitans des isles de France et de Bourbon.
Paris, L. Potier de Lille, 1790. In-4 de 19 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre rouge (reliure moderne).
L'auteur répond point par point aux faits exposés dans un écrit intitulé Adresse à l'Assemblée Nationale par les habitans des isles de France et de Bourbon. Ces derniers l'accusent d'avoir défendu les intérêts de Pondichéry aux dépens de ceux des iles de France et de Bourbon. Bon exemplaire. Mouillure claire dans la marge inférieure. Roquincourt, 2169.
[Loi accordant la liberté du commerce avec le Mozambique aux sujets Portugais des Indes].
Lisboa, 1755. In-4 de (2) pp., broché.
Loi du 10 juin 1755 ouvrant le commerce des ports mozambicains à tous les sujets de l'État portugais de l’Inde, et à toutes les marchandises sauf les perles de verre. Mais la loi ne fut mise en place que le 29juillet 1757 à cause de l’opposition interne du gouverneur général lui-même. Colonie portugaise depuis le XV° siècle, la côte du Mozambique, et particulièrement l’île du même nom, étaient une escale majeure dans le long voyage qui menait les navires portugais de Lisbonne jusqu’en Inde. Bon exemplaire.
Bénédiction d'un africain.
XVIII° siècle. Peinture originale sur toile montée sur chassis (58 x 47).
Saint François Xavier (1506-1552) était un missionnaire jésuite navarrais. Proche ami d'Ignace de Loyola, il fut un des cofondateurs de la Compagnie de Jésus. Ses succès missionnaires en Inde et en Extrême-Orient lui acquirent le titre d'«Apôtre des Indes». Béatifié en 1619, il fut canonisé trois ans plus tard par Grégoire XV. En 1541, il embarqua pour Goa alors comptoir commercial portugais sur la côte occidentale de l'Inde, et fit notamment une longue escale au Mozambique en attendant des vents favorables pour repartir. Il visita notamment le Mozambique, l'Archipel des Comores, Ceylan, Malacca, les îles Moluques, le Japon où il convertissa de nombreuses personnes, et mourut de maladie sur l'île chinoise de Shangchuan. Bon état de conservation.
[Inventaire d’une habitation]. Manuscrit.
[fin XVIIIe ou début XIXe]. In-4 (24,3 x 18,4 cm) de 6 pp. ; en feuilles.
Liste détaillée des biens d’une habitation cotonnière, divisée en trois lots. Pour chaque lot, le descriptif indique la superficie totale (en arpents), les cultures (maïs, coton), les bâtiments (maison, magasins), les installations (moulins à coton et à maïs, poulaillers, pigeonniers), le matériel (pioches, haches, serpes, couteaux, presses, pirogues), le cheptel (volailles, canes, truies) et les esclaves, avec leurs noms et leurs qualifications (commandeur, charpentier, équarisseur, moulineur, scieur, et «pioche», c’est-à-dire affecté au travail de la terre). L’origine des esclaves est également indiquée: Malabar, Mozambique, Malgache. Extrait: «1er lot de 265 arpents environ contenant ce qui suit: 110 arpents en mahys & cotton [maïs et coton], le reste en bois debout. - 14 pioches, 6 haches, 2 serpes, 8 couteaux pour couper les cottons. - 1 pirogue de 18 pieds environ. - 1 maison de 36 pieds de long sur 16 de large couverte en bardeaux [en bois]. - 1 magasin couvert en paille de 55 pieds de long sur 18 de large. - 1 magasin contenant une presse montée et ferrée. - Huit moulins à cotton avec 4 cylindres en fer […]. - Noirs: Sipaye, Malabard, commandeur. - Rosalie, femme de Sipaye, Malabarde. - Edouard, charpentier, Mozambique. - Couromba, Malabard & commandeur. - Sans Souci, scieur, Mozambique. - Lahemar, écarisseur, Mozambique. - Pierre, pioche, négrillon, Mozambique. - Jérôme, pioche, Mozambique…». Dans le premier lot, 60 esclaves sont ainsi mentionnés. Le deuxième lot comprend 357 arpents, dont 100 en coton, 50 en maïs et 8 en patates, et compte 61 esclaves; quant au troisième, il possède 213 arpents, dont 30 en coton, et contient 58 esclaves. Cette division en lots pourrait s’expliquer par un partage, une succession ou le départ du colon, les esclaves ayant été répartis en nombre à peu près égal dans chacun des trois lots. Compte tenu de l’origine géographique de ces derniers, on peut supposer que l’habitation en question était située dans l’océan Indien: il pourrait s’agir de l’île Bourbon (actuellement La Réunion), de l’île de France (île Maurice) ou de l’archipel des Seychelles; ces deux dernières colonies passèrent respectivement sous contrôle britannique en 1810 et 1811. Concernant les Seychelles, les communications s’effectuaient principalement par pirogues et le coton en était la principale culture jusque vers 1820. L’encre a pâli mais le document reste lisible; quelques taches d’encre sur certaines pages. Sur les populations d’esclaves dans l’océan Indien, cf. JAUZE (Albert), Malgaches et Africains à Bourbon: La Réunion à l’époque de l’esclavage, in «Hommes & Migrations», 2008, n° 1275, pp. 150-157, et EYMERET (Joël), Population et vie quotidienne aux Seychelles sous le Premier Empire, in «Revue française d’histoire d’outre-mer», 1984, n° 262-263, pp. 5-29.
Les explorations des Portugais antérieures à la découverte de l'Amérique.
Paris, Ernest Leroux, 1893. In-8 de (2) ff., viij-(1)-(1 bl.)-33 pp. , toile bordeaux, pièce de titre noire, couvertures conservées (reliure moderne).
Texte d'une conférence faite à Madrid en 1891, traduite et commentée par Alexandre Boutroue. Il est illustré d'une carte dépliante. Limité aux explorations avant 1492, l'auteur évoque la découverte des îles de l'Atlantique (Madère et les Açores), puis le début du contournement de l'Afrique par Christophe Colomb et Bartolomeo Diaz. Bon exemplaire. Envoi autographe signé du traducteur Alexandre Boutroue.
Discours sur le rétablissement de la compagnie d'Afrique.
Paris, Imprimerie Nationale, An 10 [1802]. In-8 de 10 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Discours prononcé devant le Tribunat le 30 avril 1802 dans lequel son auteur se prononce pour le rétablissement d'une Compagnie d'Afrique, sur le modèle de celle qui fut supprimée en 1791. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond.
Ce que nous devons à nos colonies.
Paris-Nancy, Imprimerie Berger-Levrault, 1918. Lithographie originale (env. 65 x 45 cm).
Affiche de propagande sur la Première Guerre Mondiale, lithographiée par Victor Prouvé. Représentant un cavalier spahi, cette affiche rend hommage aux colonies françaises pour leur action durant la guerre : "Nous savons tous maintenant ce que nous devons aux milliers de volontaires indigènes qui ont combattu pour la France". Très bon état de conservation.
[Vue animée d’un comptoir français, probablement Saint Louis au Sénégal].
1872. Aquarelle originale datée et signée (26,4 x 36,9 cm) sur papier fort.
Cette aquarelle, signée et datée «D. Amici 1872» dans la partie inférieure, représente, au premier plan, un petit bassin délimité par une digue, d’où émergent de nombreux rochers. Deux personnages, dont l’un agenouillé sur la jetée et l’autre maniant une longue perche, vaquent à leurs occupations. Au second plan se trouvent trois constructions, montées sur pilotis: disposées parallèlement aux quais, elles semblent correspondre aux magasins et à la direction du comptoir. Un grand mât surmonté du drapeau français domine cet ensemble. Devant ces bâtiments, l’artiste a représenté des personnes vêtues à l’européenne, discutant entre elles ou se déplaçant, parmi lesquelles plusieurs jeunes femmes munies d’une ombrelle. Une petite embarcation, de couleur verte, est amarrée à proximité. Puis on aperçoit, à l’arrière-plan, une partie des quais où circulent des piétons ainsi qu’une calèche. Deux palmiers y ont été représentés. On remarque aussi deux bâtiments, l’un donnant sur le quai et l’autre construit en hauteur, avec un escalier ou une rampe permettant d’y accéder. Une large rangée d’arbres termine l’arrière-plan. Né en 1808 à Rome, Domenico Amici réalisa de nombreuses gravures et eaux-fortes représentant, pour la plupart, des vues d’architecture et des paysages pris dans cette ville. Il est notamment l’auteur d’un album intitulé «Principali vedute di Roma» (1832-1835, 42 pl.) et d’un autre portant comme titre: «Nuova raccolta delle vedute antiche e moderne di Roma e suoi contorni (1835-1847, 50 pl.). Parmi ses œuvres aquarellées, on peut citer «Assemblée devant une villa romaine, 1861» et «Le Forum, 1873». Sa signature est toujours composée de grandes lettres penchées tantôt vers la gauche, tantôt vers la droite, selon la disposition des éléments du dessin. Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, I, p. 270. – Site internet artnet.fr (indique par erreur 1871 comme date de décès).
Le fleuve devant la Pointe aux Chameaux. Aquarelle datée et signée dans l’angle inférieur gauche, montée sur papier fort, sous marie-louise.
[Saint-Louis], 1919. In-4 oblong (20 x 34,6 cm hors montage ; 27,4 x 42,4 avec montage) ; titre inscrit au crayon sous la marie-louise.
Belle aquarelle montrant plusieurs cabanes de pêcheurs le long du fleuve Sénégal. On y voit trois grandes cabanes disposées près du rivage, avec de nombreux poteaux plantés à proximité. Le toit de ces constructions est de forme pyramidale. Aucun personnage n’est visible sur le dessin ; le reste du paysage est constitué de dunes ou de rochers. La Pointe aux Chameaux se trouve sur une île du fleuve Sénégal, à Saint-Louis, près de l’embouchure du fleuve. Cette ville, fondée par des colons français au XVIIe siècle, fut la capitale du Sénégal de 1872 à 1957 ; elle joua un rôle économique et culturel prépondérant dans l’ensemble de l’Afrique occidentale. Missionnaire, ethnologue, peintre et aquarelliste, Maurice Louis Briault naquit à Percy (Manche) en 1874. En 1892, il entra dans la Congrégation des Pères du Saint-Esprit et fut ordonné prêtre deux ans plus tard. Il exerça son apostolat au Gabon, où il séjourna à trois reprises entre 1898 et 1912, puis au Cameroun et au Sénégal entre 1916 et 1919. A son retour, il prit la direction des Annales spiritaines et continua de voyager en Afrique et aux Antilles. Il mourut à Paris en 1953. Auteur de plusieurs ouvrages tels que Sous le zéro équatorial (1926) et Sur les pistes de l’A.E.F. (1945), qui lui firent obtenir le prix Montyon de l’Académie française en 1928 et 1946, le Père Briault réalisa de nombreux dessins lors de ses voyages : « Nul, peut-être, n’a saisi et rendu comme lui la grave beauté de la nature équatoriale, la lumière de ses ciels orageux, les eaux noires des grands fleuves, les verts profonds de la forêt vierge, les herbes roussies des savanes, la terre rouge où s’alignent les villages, les lointains bleus qu’a lavés la dernière tornade. Devant ces tableaux, le plus souvent de dimensions modestes, mais qui témoignent d’une sincérité profonde et d’une puissance d’évocation étonnante, aucun ‘africain’ ne saurait demeurer insensible » (Joseph Bouchaud, Bulletin de la province de France, n° 66, janvier 1954, p. 193 et suivantes). Sur le montage, envoi autographe signé de l’auteur : « Au Docteur Coffin, pour son ruban. Hommage de l’auteur et client, MB. Mai 1921 ». Il s’agit de Louis Georges Ernest Coffin, né à Paris en 1860, docteur en médecine établi au 16, rue Soufflot depuis 1890, chevalier de la Légion d’honneur en 1921. Son père, Pierre Emile Coffin, était aussi docteur en médecine et avait caché chez lui, pendant la Commune, des prêtres de l’église Saint-Etienne-du-Mont menacés d’être fusillés (source : site gw.geneanet.org). Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, édit. 1999, t. II, p. 802.
[Colon à l'éventail].
Vers 1870. Aquarelle originale et rehaut de blanc sur papier (29 x 20,5 cm), signée en bas à droite.
Très jolie aquarelle représentant un colon se pavanant au Sénégal, dessinée par le caricaturiste belge Draner. En arrière-plan se trouve un batiment arborant le drapeau français, ainsi qu'un couple d'africains dont l'homme porte une ombrelle. En 1814, le Sénégal fut donné à la France par le Traité de Paris, et se vit, par la suite, accorder le monopole du commerce. De 1854 à 1865, Louis Faidherbe fut nommé gouverneur de la colonie, et créa le port de Dakar. Bon état de conservation.
Ile-de-Gorée.
[Paris], [1833-1839]. Gravure originale (26,6 x 36,7 cm).
Belle vue de l'île de Gorée, dessinée par Barthélémy Lauvergne et gravée à l'aquatinte par Sigismond Himely. Située dans la baie de Dakar au Sénégal, l'île de Gorée fut entre le XVe et le XIXe siècle l'un des plus grands centres de commerce d'esclaves vers les Amériques. La vue est issue du Voyage autour du monde par les mers de l'Inde et de Chine, exécuté sur la corvette de l'État la Favorite pendant les années 1830, 1831 et 1832. Parti de Toulon à bord de la corvette la Favorite, Laplace longea les côtes d'Afrique, fit escale à Pondichéry, Madras, aux îles Philippines, en Australie, en Tasmanie, en Nouvelle-Zélande avant de traverser l'océan Pacifique. Il revint en France en 1832, en passant par le Chili, le cap Horn et les côtes du Brésil. Bon exemplaire sur Chine monté.. Cachet froid de l'éditeur figurant la Favorite. Galerie de ver dans la marge supérieure.