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Adresse de l'Assemblée Provinciale de la partie du nord de Saint-Domingue à l'Assemblée Nationale.

Paris, imprimerie de Demonville, 1790. In-8 de 23 pp., cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).

Les membres de l'Assemblée Provinciale dénoncent les décisions de l'Assemblée Générale de Saint-Domingue de s'ériger en "corps législatif en ce qui concerne le régime intérieur", c'est à dire décider et voter les lois de la colonie, alors qu'elle n'a qu'un droit de proposition. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4382. — Inconnu de Ryckebusch et de Sabin.

Adresse de l'Assemblée Provinciale de la partie du nord de Saint-Domingue à l'Assemblée Nationale.

Paris, Demonville, 1790. In-8 de 23 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre verte (reliure moderne).

Les membres de l'Assemblée Provinciale dénoncent les décisions de l'Assemblée Générale de Saint-Domingue de s'ériger en "corps législatif en ce qui concerne le régime intérieur", c'est à dire décider et voter les lois de la colonie, alors qu'elle n'a qu'un droit de proposition. Bon exemplaire. Nombreux passages soulignés de l'époque à l'encre. Max Bissainthe, 4382. — Inconnu de Monglond et de Sabin.

Arrest du conseil d'estat du roy, qui permet aux armateurs pour les isles & colonies françoises, de charger des sels en Bretagne, ou dans les autres ports où il est d'usage d'en tirer, pour estre employez au Cad-Verd, à la salaison des bestiaux & chairs destinez pour lesdites isles sans payer aucun droits.

Paris, Imprimerie Royale, 1741. In-4 de 4 pp.; broché, sans couverture.

Arrêt du 21 mai 1741 qui venait compléter celui du 27 décembre 1740. En effet, ce dernier accordait l'autorisation d'aller chercher des viandes au Cap-Vert pour les revendre aux Antilles françaises, et sans aucune taxe. Mais un négociant de Bordeaux demanda que cette exemption s'applique aussi au sel pour les viandes, "attendu qu'on ne trouve point ordinairement au Cap-Verd des chairs toutes salées". C'est chose faite avec ce second arrêt. Bon exemplaire.

Arrêt du conseil du roi, pour l'encouragement du commerce de France avec les États-Unis de l'Amérique.

Paris, Imprimerie Royale, 1788. In-4 de 6-(2 bl.)pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).

Arrêt daté du 29 décembre 1787 et signé du secrétaire d'état de la marine La Luzerne, établissant les droit de douane pour les marchandises venant des États-Unis et qui "accorde aux citoyens & habitans des États-Unis, tous les privilèges & avantages dont ses propres sujets de France jouissent ou pourront jouir en Asie & dans les Échelles qui y conduisent". Bon exemplaire. Manque à Sabin.

Capitulation de Cornwallis. Washington, Rochambeau, Lafayette -- 19 Septembre, 1781.

[Paris, 1820]. Gravure originale par Jean-Louis Delignon d'après le dessin de François Nicolas Martinet ( 29 x 44,5 cm).

Représentation de la reddition de Lord Cornwallis à Yorktown, en Virginie, le 19 octobre 1781, devant Washington, Lafayette et Rochambeau. La bataille de Yorktown se déroula en Virginie du 28 septembre au 19 octobre 1781, lors de la guerre d'indépendance des États-Unis. Elle opposa 7 500 Britanniques commandés par Lord Charles Cornwallis, et de l'autre 8 845 insurgés américains, les volontaires de La Fayette, menés par le colonel Armand, marquis de la Rouërie, et George Washington, ainsi que les 6 000 hommes du corps expéditionnaire français de Rochambeau. La flotte française, commandée par l'amiral de Grasse, assura le blocus du port de Yorktown empêchant tout ravitaillement des Britanniques par la mer (bataille de la baie de Chesapeake). Après 21 jours de combat, Lord Corwallis se rendit, avec le quart des forces britanniques engagées dans la guerre ; la bataille signa la défaite certaine de la Grande-Bretagne. Prétendant être malade, il envoya un de ses subordonnés remettre son épée aux vainqueurs. Cette planche est issue de l'ouvrage du baron de La Perelle "Le Temple de la Gloire, ou les Fastes Militaires de la France, depuis le règne de Louis XIV jusqu'à nos jours"publié en 1820. Bel exemplaire.

Condorcet (Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, marquis de).

[Paris, Delpech, 1832]. Lithographie originale (50 x 32 cm.) de Nicolas-Eustache Maurin, éditée par François Séraphin Delpech, et accompagné d'un fac-similé d'une note manuscrite signée de Malouet.

Mathématicien et philosophe, le marquis de Condorcet fut aussi un fervent militant de la cause abolitionniste. Avec Jacques Pierre Brissot et Emmanuel de Pastoret, il fut un des anciens membres de la Société des amis des Noirs élu à l'Assemblée Législative. Membre fondateur de cette association en février 1788, il se battait depuis très longtemps contre l'esclavage et les discriminations dont les Noirs étaient victimes, et il amplifia ses efforts après son élection de septembre 1791. Il fut l'auteur d'un ouvrage intitulé "Réflexions sur l'esclavage des Nègres" publié en 1788, et dans lequel il condamnait l’esclavage comme un crime mais dénonçait aussi son inutilité économique. Il préconisait une disparition par étape, un affranchissement brutal des esclaves pouvant entraîner de grands désordres. Bel exemplaire.

Conseil des Cinq-Cents. Message.

Paris, Imprimerie Nationale, An V [1796]. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).

Extrait du registre des délibérations du Directoire exécutif du 21 novembre 1796. Lettre du Directoire au Conseil des Cinq-Cents en réponse à une demande de ce dernier sur la situation politique et commerciale des colonies. Après avoir fait le point sur les évènements rapportés par les envoyés du gouvernement, le texte conclut : "Si le Directoire n'étoit pas intimement convaincu que le secret sur les opérations relatives aux colonies en assure presque toujours le succès, il auroit déjà rendu publique ses instructions à ses agens". Bon exemplaire. Inconnu de Max Bissainthe et de Monglond.

Copie de la lettre de messieurs de l'Assemblée provinciale du Nord de Saint-Domingue, daté du Cap le 2 novembre 1790, à messieurs les commissaires extraordinaires auprès de l'Assemblée Nationale.

Paris, Baudouin, 1790. In-4 de 14 pp. ; cartonnage de papier marbré marron à la Bradel, pièce de titre marron (reliure moderne).

Cette assemblée provinciale du nord s'était constituée en mars et avril 1790 pour s'opposer aux réformes de la Révolution Française. Elle contient également: - Adresse de l'assemblée provinciale permanente du nord, aux citoyens de la province, qui différent de principes avec elle. Cette adresse invite les municipalités opposées aux réformes à se joindre à l'assemblée. - Extrait des registres des délibérations de l'assemblée provinciale permanente du nord. Par crainte d'une guerre civile qu'ils jugent imminente, les membres de l'assemblée invite tous les citoyens, soldats ou non, à se rassembler sur le Champs-de-Mars de la ville du Cap le 23 octobre 1793, pour y prêter un serment de paix et "d'attendre en paix, & de recevoir avec soumission & respect la décision de l'Assemblée Nationale, acceptée par le roi, sur la contestation qui divise les citoyens de la colonie". Bon exemplaire. Inconnu de Max Bissainthe. — Roquincourt, 3532.

Copie de la lettre du comité du Trou à une lettre de l'Assemblée du Cap.

[1790]. In-8 de 3 pp. ; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre marron (reliure moderne).

Lettre dans laquelle les habitants du Trou (actuelle commune de Trou-du-Nord, en Haïti), expliquent qu'ils ont révoqués les mandats de leurs députés à l'Assemblée du Nord, qui siégeait au Cap, et qu'ils en désapprouvent les actions, soutenant ainsi le gouverneur de Saint-Domingue, Antoine Thomassin de Peynier. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 5217. — Roquincourt, 3533.

Courtes observations sur la demande des colons de Saint-Domingue, relative au renouvellement du sursis à toutes poursuites judiciaires pour raison de dettes par eux contractées avant la fin de l'années 1792.

Paris, Pillet ainé, [début XIX° siècle]. In-8 de 6-(2 bl.) pp.; cartonnage de papier marbré mauve, pièce de titre rouge (reliure moderne).

De nombreux colons de Saint-Domingue étaient endettés lors de la Révolution. La perte de la colonie les privait de leurs propriétés mais n'effaçait pas leurs dettes. Un sursis à rembourser fut voté en 1802 dont l'auteur demande la prolongation, tant que les rapports entre la France et Saint-Domingue ne sont pas clarifiés. Bon exemplaire. Roquincourt, 3556.

Discours prononcé à l'Assemblée Nationale par les députés de l'Assemblée Provinciale de la partie du nord de Saint-Domingue, le 25 novembre 1790.

Paris, Imprimerie Nationale, 1790. In-8 de (1) f., 10 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Discours de remerciement pour le décret du 12 octobre 1790 qui annulait les actes de l’Assemblée Générale de Saint-Domingue, les déclarait attentatoires à la souveraineté nationale et à la puissance législative, et pourvoyait aux moyens de rétablir le calme dans la colonie. Bon exemplaire. Inconnu de Max Bissainthe, de Monglond et de Sabin.

Déclaration du roi, qui permet l'entrée & l'entrepôt, dans les différens port du royaume, des taffias venans des colonies françoises de l'Amérique.

Paris, P. G. Simon, 1777. In-4 de 4 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).

"Le commerce des eaux-de-vie extraites des sirops & mélasses, & connues sous le nom de taffias, a été prohibé dans toute l'étendue de notre royaume, par déclaration du 24 janvier 1713. L'opinion répandue alors que cette liqueur étoit dangereuse & nuisible à la santé. Mais l'expérience ayant depuis long-temps prouvé qu'elle étoit utile & salubre" cette interdiction est levée par la présente déclaration du 6 mars 1777. Bon exemplaire. Manque à Sabin.

Décrets de la Convention Nationale, des 21 & 23 avril 1793, l'an second de la république Françoise, 1° portant que les ecclésiastiques […] qui n'ont pas prêté le serment de maintenir la liberté & l'égalité, seront transférés à la Guiane françoise. 2° portant que les émigrés ne doivent en aucun cas être jugés par des jurés.

De l'imprimerie de Mallard, 1793. In-4 de 4 pp.; broché, sans couverture, non rogné.

La loi du 15 août 1792 avait rendu obligatoire un serment de fidélité des ecclésiastiques, mais tous ne l'avaient pas fait. Pour résoudre le problème, la Convention décida que les récalcitrants "seront embarqués & transférés sans délai à la Guiane françoise" et que "ceux des déportés […]qui rentreroient sur le territoire de la république seront punis de mort dans vingt-quatre heures". Bon exemplaire. Roquincourt, 4836.

Extrait du journal d'un officier de la marine de l'escadre de M. le comte d'Estaing.

Sans lieu, 1782. In-8 de 126 pp.; veau marbré, dos à nerfs orné, pièces de titre de maroquin citron, coupes filetées, tranches rouges (reliure de l'époque).

Édition publiée la même année que la première, et illustrée du portrait gravé du comte Charle-Henri d'Estaing. L'ouvrage est écrit par un officier qui faisait partie de l'escadre du vice-amiral d'Estaing envoyée, en 1779, soutenir les "insurgents" américains, durant la guerre d'indépendance des États-Unis. On y trouve de très nombreux renseignements sur le déroulement de la campagne, sur la Martinique et la Guadeloupe, mais également une critique du commandant "dont le caractère altier & présomptueux ne permettoit aucun conseil" et auquel l'auteur reproche son comportement après la bataille de la Grenade et lors du siège de Savannah. [Relié avec:] LINGUET (Simon-Nicolas-Henri). Mémoire sur la Bastille. Londres, T. Spilsburi, 1783. iv-172 pp. Avec un frontispice gravé. Bon exemplaire. Petite galerie de vers en marge du second ouvrage sans atteinte au texte. Polak, 3271 (autres éditions). — Sabin, 23033.

Grégoire (Henri Jean Baptiste, abbé).

[Paris, Delpech, 1832]. Lithographie originale (50 x 32 cm.) de Zephirin Felix Jean Marius Belliard, éditée par François Séraphin Delpech, et accompagné d'un fac-similé d'une note manuscrite signée de Grégoire.

Fervent défenseur de la République, l'abbé Grégoire était également un fervent défenseur des droits de l'homme. Président de la Société des amis des Noirs depuis 1790, défenseur des juifs d’Alsace, il fit décréter l’abolition de l’esclavage en 1794 et fit attribuer aux juifs la plénitude des droits civiques. En 1808, l'abbé Grégoire, malgré sa nomination comme comte d'empire, fut l'un des rares sénateurs à s'opposer à la politique de Napoléon qui avait rétabli la traite et l'esclavage en 1802. Il est l'auteur de plusieurs écrits sur ce sujet : "De la littérature des nègres" (1808), "De la traite et de l'esclavage des noirs et des blancs" (1815), ou encore "De la noblesse de la peau ou préjugé des blancs contre la couleur des Africains" (1826). Bel exemplaire. Légères piqûres, petite restauration au feuillet de texte.

Inauguration du bassin de Radoub de La Martinique (6 mai 1868).

Fort-de-France, 1868. In-8 de 7 pp. ; broché.

Compte rendu, avec le discours du gouverneur, de l'inauguration d'un nouveau bassin dans le port de Fort-de-France, en Martinique. Fort-de-France était alors la capitale administrative de la Martinique, mais Saint-Pierre en était la capitale économique. La construction de ce bassin (qui facilitait l'entretien des navires), devait permettre de développer le commerce à Fort-de-France. Bon exemplaire, avec au dos un morceau collé de l'enveloppe et une partie de la marque postale de Fort-de-France. Manque le coins supérieur des deux premiers feuillets, sans perte de texte.

La Rochefoucauld-Liancourt (François-Alexandre-Frédéric, duc de).

[Paris, Delpech, 1832]. Lithographie originale (50 x 32 cm.) de Zephirin Felix Jean Marius Belliard, éditée par François Séraphin Delpech, et accompagné d'un fac-similé d'une note manuscrite signée de La Rochefoucauld-Liancourt.

Le duc de La Rochefoucauld-Liancourt émigra pendant la Révolution. Il passa d'abord en Angleterre puis séjourna aux Etats-Unis pendant trois ans, parcourant le pays jusqu'aux terres des Indiens du Haut Canada. De retour en France en 1799, il devint pair sous la Restauration, membre du Conseil des hospices en 1816, et président de la Société de morale chrétienne de 1821 à 1825, qui luttait en faveur de l'abolition de l'esclavage et pour l'éducation des esclaves. Bel exemplaire.

L'assemblée générale de la partie françoise de Saint-Domingue aux représentants de la nation.

Paris, Didot, 1790. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre en maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).

Lettre datée du 9 octobre 1790 et signée de Bérault, président, Aimé Gaultier, vice-président, Daubonneau, Denix, Gault et d'Augy, secrétaires. Députés de l'assemblée de Saint-Marc, ils quittèrent Saint-Domingue sur le vaisseau le Léopard après que le gouverneur, Antoine de Thomassin de Peynier, les ai dispersé. Dans cette lettre, ils mettent en avant la pureté de leurs intentions tout en demandant que l'assemblée leur permettent de déposer les pièces pour leur défense et qu'elle leur communique celles de leur accusation. Bon exemplaire. Max bissainthe, 4529. — Inconnu de Monglond et de Sabin.

L'assemblée générale de la partie françoise de Saint-Domingue aux François.

Paris, Didot, 1790. In-8 de 15 pp. ; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge (reliure moderne).

Lettre datée du 13 septembre 1790, à bord du Léopard, et signée de Daugy, Bourcel, Le Ray de La Clartaisq, Venault de Charmilly, Daubonneau, et Denix. Ils firent partie du groupe de députés de l'Assemblée de Saint-Marc qui avait quitté Saint-Domingue sur le vaisseau le Léopard après que le gouverneur, Antoine de Thomassin de Peynier, les avait dispersés. Dans cette lettre, ils se disent les représentants d'une île opprimée, puisque la liberté d'assembler ne leur était pas accordée. Inconnu de Max Bissainthe, de Monglond et de Sabin.

Les Américains réunis à Paris, & ci-devant composant l'Assemblée Générale de la partie françoise de Saint-Domingue, à l'Assemblée Nationale.

Paris, Imprimerie Nationale, 1791. In-8 de 7 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun avec le titre en long (reliure moderne).

Lettre adressée à l'Assemblée Nationale par les membres de l'Assemblée Coloniale de Saint-Domingue se trouvant à Paris. En effet, par le décret du 12 octobre 1790 l'Assemblée Nationale avait mis fin a cette "assemblée générale séante à Saint-Marc", déclaré ses décrets "nuls & incapables de recevoir aucune exécution" et déchus les membres de cette assemblée de leur statut de député avant de décider ultérieurement de leur sort. Cette échéance arriva en ce début d'année 1791 et les membres déchus de l'Assemblée Coloniale cherchent, dans cette lettre, à convaincre de la pureté de leurs intentions. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4434. — Inconnu de Monglond et de Sabin.

Lettre de la municipalité de Brest à MM. de l'Assemblée Générale de Saint-Domingue, à présent à Paris.

1790. In-8 de 4 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Lettre datée du 29 septembre 1790, et signée par le maire de Brest, Charles-François Malmanche, ainsi que des membres du bureau municipal. Elle est adressée aux députés de Saint-Domingue, récemment arrivée à bord du Léopard, et partis plaider la cause des colons devant l'Assemblée Nationale. La municipalité de Brest leur fait savoir que le détachement qu'ils ont laissés à Brest a été caserné à Caraihx. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6624. — Roquincourt, 3817.

Lettre du roi. A nos bons & amés [sic] sujets, les colons des îles sous le vent.

Paris, Imprimerie Royale 1790 In-4 de 2 pp.; en feuilles.

Lettre accompagnant l'envoi d'un décret de l'Assemblée Nationale. Le roi écrit "il est de toute justice que vous participiez aux avantages de la constitution dont mes sujets […] vont jouir" et demande aux colons "à faire connoître les dispositions qui peuvent établir le meilleur ordre au milieu de vous & réunir les habitans de Saint-Domingue par les liens du bonheur & de la confiance". Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6651. — Roquincourt, 3842.

Lettre et déclaration des députés de Saint-Domingue à l'Assemblée Nationale, adressée à leurs commettans.

1790. In-8 de 7 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).

Lettre datée du 9 août 1790 et signée par Louis-Marthe de Gouy d'Arsy, de Chabanon, Jean-François Reynaud de Villeverd, René-Armand Le Vasseur de Villeblanches, dans laquelle ils rendent compte des démarches effectuées contre le ministre de la marine et des colonies César-Henri de La Luzerne. En effet, ils constituèrent un dossier contre ce dernier et le déposèrent au Comité des Rapports de l'Assemblée Nationale "sous la clause bien expresse de ne donner copie à M. de la Luzerne que des articles qui le concernoient en bien ou en mal, et non des autres passages qui pouvoient compromettre des colons, des citoyens, le salut de la colonie, en un mot le secret de nos commettans". Par la suite, ils durent avertir leurs mandants que le ministre avait exigé, et obtenu, la communication de l'intégralité des pièces du dossier. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6654. — Inconnu de Sabin et de Monglond.

Loi relative aux colonies, & particulièrement à celles de l'île Cayenne & de la Guyane françoise.

Grenoble, J. M. Cuchet, 1792. In-8 de 4 pp.; broché, sans couverture.

En conformité avec les décrets des 24 mars et 16 juin 1792, relatifs "à la nouvelle organisation des colonies françoises", la Loi du 11 juillet 1792 stipulait qu'elle s'appliquait particulièrement à la Guyane. "En conséquence le commissaire civil envoyé dans cette colonie, est chargé de faire procéder sans délai, à la réorganisation de l'assemblée coloniale, des municipalités, tribunaux & autres établissemens publics". Bon exemplaire. Roquincourt, 5268.

Malouet (Pierre-Victor).

[Paris, Delpech, 1832]. Lithographie originale (50 x 32 cm.) de Nicolas-Eustache Maurin, éditée par François Séraphin Delpech, et accompagné d'un fac-similé d'une note manuscrite signée de Malouet.

En 1763, Malouet entra dans l'administration de la marine. Après avoir, comme inspecteur des magasins des colonies, dirigé à Rochefort des embarquements de colons pour la Guyane, il partit pour l'île de Saint-Domingue en 1767 avec le titre de commissaire. En 1769, il devint ordonnateur au Cap et fut nommé à son retour en France commissaire général de la marine. Fervent défenseur de la cause coloniale, Malouet était partisan de réformer les abus de l'esclavage et non de le supprimer. Il estimait que les conditions de vie des esclaves d'Amérique n'était pas plus catastrophiques que celles des pauvres gens de France. Il fut l'auteur d'un ouvrage intitulé "Mémoire sur l'esclavage des Nègres" publié en 1788. Bel exemplaire.

Mémoire sur le commerce maritime et colonial.

Paris, Imprimerie Royale, 1833. In-8 de 50 pp.; cartonnage de papier marbré fauve, pièce de titre noire (reliure moderne).

Publication d'un mémoire rédigé alors qu'une commission d'enquête avait été formée, en 1828, pour savoir s'il vallait mieux garder le commerce colonial lié à un privilège entre la France et ses colonies, ou un commerce ouvert et de concurence. Ce rapport se base sur les chiffres de 1825, les plus récents disponibles, et conclut que le commerce colonial "est proportionnément beaucoup plus productif que le commerce libre". Bon exemplaire.

Observations d'un colon sur les inconvéniens et les dangers de séparer le département des colonies de celui de la marine.

1790. In-8 de 16 pp. ; cartonnage de papier marbré, pièce de titre de maroquin rouge (reliure moderne).

Le 26 octobre 1790, Charles-Pierre Claret de Fleurieu fut nommé ministre de la marine, et demanda la séparation de son ministère d'avec les colonies. Un projet de décret en ce sens fut rédigé que l'auteur de ces observations contredit point à point. Bon exemplaire. Inconnu des principales bibliographies.

Ordonnance du roi, portant défenses aux capitaines de navires de laisser débarquer aucun Noir, Mulâtre ou autre gens de Couleurs, avant d'avoir fait leur rapport à l'Amirauté.

Paris, Imprimerie Royale, 1778. In-4 de 3 pp.; en feuilles, non rogné.

Ordonnance du 23 février 1778, faisant suite à celle du mois d'août 1777 qui ordonnait que "les Noirs, Mulâtres & autres gens de couleur de l'un & l'autre sexe, que les habitans des colonies amèneroient en France pour les servir pendant la traversée, seroient à leur arrivée dans les ports, placés dans des dépôts qui on été destinés à cet effet". Mais "Sa majesté étant informée que les capitaines marchands laissent débarquer les Noirs, Mulâtres & autres gens de couleur qui sont à leur bord, avant que d'avoir fait leur rapport aux amirautés", la présente ordonnance renouvelle la précédante, et y ajoute, pour les capitaines qui ne la respecterait pas, une amende de cinq cent livres, et une interdiction de leurs fonctions pour trois mois. Mouillure claire, traces de froissement et de poussière; une petite déchirure sans manque. Ryckebusch, 6072.

Preuves de la fausseté de la relation imprimée de M. Mauduit, colonel du régiment du Port-au-Prince.

1790. In-4 de 11 pp.; cartonnage de papier marbré marron à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Le 29 juillet 1790, le colonel Mauduit, commandant de la place et du régiment de Port-au-Prince, reçu l'ordre du gouverneur de dissoudre le comité provincial qui s'était formé et d'en arrêter les membres ; ordre qui fut exécuté dans la nuit. Notre brochure présente une impression sur deux colonnes avec, à gauche, la relation du colonel Mauduit qui avait été publié, et, à droite, en guise de réponse, les témoignages du capitaine général du district du Port-au-Prince ainsi que du major général du même district, Rivière de La Souchère, qui fut fait prisonnier durant cette nuit. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7487. — Roquincourt, 4130.

Prise de la Grenade. Le comte d'Estaing - 4 Juillet 1779.

[Paris, 1820]. Gravure originale par Gossard d'après le dessin de François Nicolas Martinet ( 29 x 44,5 cm).

Représentation de la prise de l'île de la Grenade par l'armée française dirigée par le comte d'Estaing en juillet 1779. Cet évènement entre dans le cadre de la guerre d'indépendance américaine. Le débarquement s'effectua le 2 juillet et les troupes françaises prirent ensuite d'assaut les fortifications britanniques d'Hospital Hill surplombant la capitale Saint-Georges. Après leur prise, les canons britanniques furent utilisés contre leurs anciens propriétaires positionnés dans le fort George. C'est à ce moment-là que le gouverneur Lord Macartney engagea les pourparlers. L'amiral d'Estaing rejeta les termes de la capitulation de Macartney et mit en avant ses propres conditions particulièrement dures. Macartney les rejeta à son tour et préfèra opter pour la reddition inconditionnelle. D'Estaing permit ensuite à ses troupes de piller la ville et Macartney fut envoyé en France comme prisonnier de guerre. Cette planche est issue de l'ouvrage du baron de La Perelle "Le Temple de la Gloire, ou les Fastes Militaires de la France, depuis le règne de Louis XIV jusqu'à nos jours"publié en 1820. Bel exemplaire.

Prise de Saint Christophe. Le Marquis de Bouillé — 12 février 1782.

[Paris, 1820]. Gravure originale par Jean Nicolas Adam d'après le dessin de François Nicolas Martinet ( 29 x 44,5 cm).

La prise de Saint-Christophe par les Français également connue sous le nom de siège de Brimstone Hill (19 janvier – 13 février 1782) est un siège de la guerre d'indépendance des États-Unis. Après avoir débarqué à Saint-Christophe, les troupes françaises du marquis de Bouillé encerclèrent et assiègèrent la forteresse de Brimstone Hill. À l'issue d'un mois de siège, la garnison britannique inférieure en nombre et sans espoirs de recevoir des renforts, finit par capituler. Un an plus tard, le Traité de Paris rétrocèda Saint-Christophe et l'île voisine de Niévès aux Britanniques. Cette planche est issue de l'ouvrage du baron de La Perelle "Le Temple de la Gloire, ou les Fastes Militaires de la France, depuis le règne de Louis XIV jusqu'à nos jours"publié en 1820. Bel exemplaire.

Précis des vexations exercées par ordre du Ministère François, contre les habitans de Tabago et leurs créanciers anglois.

Paris de l'imprimerie du Patriote françois 1790 1 feuillet in-4 de 2 pp., broché.

Rare pamphlet contre Philippe-Rose Roume, dit de Saint-Laurent, commissaire-général et ordonnateur de Tobago, chargé par le Ministre de la Marine d'étudier les réclamations des colons de cette île. En effet, cette colonie était devenue française en 1783, et les colons anglais se plaignaient de la façon dont les articles du traité de cession étaient appliqués. Bon exemplaire. Inconnu de Sabin.

Précis sur la colonisation des bords de la Nana, à la Guyane française.

Paris, Imprimerie Nationale, 1835. In-8 de (2) ff., 70 pp.; cartonnage gris (reliure moderne).

Première édition. Rapport officiel remis à l'amiral Duperré, ministre de la marine et des colonies, au sujet d'une tentative de colonisation par des "laboureurs européens" sur les rives de la Mana en Guyane pour y "donner un développement plus considérable à la production des denrées coloniales". Ce fut un échec, mais, en 1828, Anne-Marie Javouhey, fondatrice de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Cluny, proposa d'y fonder une colonie pour y élever et établir des orphelins. Le rapport relate les progrès de cet établissement jusqu'à la fin de l'année 1834. Bon exemplaire. Leclerc, II, 3455.

Rapport sur la commission établie à Tabago, fait au nom des Comités de commerce et des colonies, réunis.

Paris, Imprimerie Nationale, 1791. In-8 de 18-(2 bl.) pp.; cartonnage de papier marbré, titre en long au dos, non rogné (reliure moderne).

Rapport technique qui demandait l'abrogation d'une commission établie "sous l'ancien gouvernement" et chargée de juger les droits des créanciers des terres à Tobago, ces derniers étant contraire au traité fait avec l'Angleterre lorsque, en 1713, l'île de Tobago devint française. Bon exemplaire. Quelques piqûres sur les premiers et derniers feuillets. Inconnu de Monglond et de Sabin.

Requête présentée aux États-Généraux du royaume, le 8 juin 1789, par les députés de la colonie de Saint-Domingue.

1789. In-8 de 7 pp. sur papier bleuté, non rogné ; cartonnage de papier marbré marron à la Bradel, pièce de titre marron (reliure moderne).

Requête signée par le marquis de Gouy-d'Arsy, le comte de Reynaud, le comte de Magallon, le marquis de Perrigny, le chevalier Dougé, le comte de Villeblanche, le marquis de Rouvray, ainsi que MM. de Cocherel, de Bodkin-Fitz-Gerald, et de Peyrac, tous députés de Saint-Domingue. Ces derniers demandaient à être admis comme députés aux États-Généraux, alors que les représentant des colonies n'étaient pas autorisés à y siéger. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7748. — Roquincourt, 4393.

Réplique des députés des manufactures & du commerce de France à MM. les députés de Saint-Domingue, concernant l'approvisionnement des colonies.

Versailles, Imprimerie de Ph.-D. Pierres, 1789. In-8 de 20 pp. ; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun avec le titre en long (reliure moderne).

Lettre signée par 23 députés défendant les intérêts des marchands des ports de France, dans laquelle ils s'opposent à l'ouverture des ports de Saint-Domingue pour le commerce avec les navires étrangers, et contestent l'exactitude des chiffres avancés par les députés pour la promouvoir. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7708. — Inconnu de Monglond et de Sabin.

Réponse des députés des manufactures et du commerce de France, aux motions de MM. de Cocherel & Reynaud, députés de l'isle de St. Domingue à l'Assemblée Nationale.

Versailles, Ph.-D. Pierres, 1789. In-8 de 55 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).

En réponse à plusieurs brochures de députés de St. Domingue contre le prix du blé, un collectif de marchands de plusieurs ports de France, réfute point à point leurs affirmations, et cherche à montrer qu'il n'y a pas de pénurie et encore moins de famine dans la dite colonie. Bon exemplaire. Manque à Max Bissainthe.

Situation actuelle des colonies françoises; malheurs qui les menacent; nécessité d'une nouvelle administration; commentaire de la lettre de l'ambassadeur d'Angleterre, adressée à M. le comte de Montmorin, ministre des affaires étrangères...

1789. In-8 de 11 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre verte (reliure moderne).

Plaidoyer pour demander à ce que le marquis Du Chilleau, gouverneur de Saint-Domingue, retrouve son poste. Ce dernier était en route pour la France afin de s'expliquer sur le fait d'avoir permis, lors d'une disette, le commerce du blé avec l'Amérique, brisant le monopole des négociants français. Max Bissainthe, 7985. — Inconnu des principales bibliographies.

Sociétés de la paix.

Bruxelles, Meline, Cans et comp., 1843. In-8 de 3 pp.; toile marron, pièce de titre marron (reliure moderne).

Tiré à part d'un article publié en janvier 1843 dans le journal de la Société de la morale chrétienne. Cet article, signé Gibbs, et adressé au Comité de la Paix de Paris, relate l'intervention de la Société de la Paix de New-York auprès du Congrès américain pour éviter un conflit entre les États-Unis et le Mexique. Bon exemplaire.

Supplément à la dénonciation de M. de La Luzerne, ministre de la marine et des colonies, ou réponse par des pièces justificatives, sans réplique, au prétendu mémoire justificatif qu'il a publié en juin 1790.

Vers 1790. In-8 de 31 pp. ; cartonnage de papier marbré, titre au dos (reliure moderne).

Signé par 10 députés de Saint-Domingue (dont Louis-Marthe de Gouy d'Arsy qui avait déjà publié un opuscule contre le ministre), cette brochure ou plutôt ce pamphlet, répond au mémoire justificatif du ministre cherchant à se disculper de l'accusation d'être responsable de la ruine des colonies. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6008. — Inconnu des principales bibliographies.

Yellowstone National Park.

Boston, Brown Treacy & co, 1891. In-folio oblong, percaline brune, dos muet, décor noir et or sur le premier plat (reliure de l'éditeur).

Première et seule édition ancienne de cet album sur le parc de Yellowstone, le deuxième plus grand parc naturel des États-Uni. Il comprend 25 planches en photogravures d'après les photographies de Frank Jay Haynes. Photographe officiel du parc de 1883 à 1916, il publia un premier album en 1877, puis un second en 1891. Dans ce dernier, on trouve réprésenté des vues de l'entrée du parc, de l'hôtel et des terrasses de Mammot Hot Springs, du canyon de Golden Gate, de la grande chute, du canyon et du lac du Yellowstone, et de plusieurs sources chaudes et geyser dont une rare éruption de l'Excelsior Geyser. Bon exemplaire. Ex-libris Oscar Moulard gravé par Fumy. Petits frottements au cartonnage.

ALMBERT (Alfred).

Flanerie parisienne aux États-Unis.

Paris, librairie théatrale, 1856. In-16 de (2) ff., 278-(1) pp.; demi-basane rouge, dos lisse filetés or (reliure de l'époque).

Première édition. Journaliste, Alfred d'Almbert livre dans cet ouvrage ses observations et ses réflexions sur les États-Unis. Les chapitres les plus importants traitent : de la tempérance dans le Maine, de l'esclavage et des Noirs, de la galanterie en Amérique, du flirt , des beaux-arts en Amérique, des positions sociales, des cimetières, mais également du Canada. Bon exemplaire. Sabin, 946.

AMBERT (Jean-Jacques, général baron).

De l'utilité des colonies pour la France, et du système des douanes appliqué aux denrées coloniales.

Paris, imprimerie de Guiraudet, mars 1822. In-8 de (1) f., 58 pp ; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Réponse à un discours du comte Beugnot à la chambre des député, le 27 juin 1821 qui a "jeté l'alarme aux Antilles et dans nos villes maritimes" (page 1) car il était dit que les colonies coutaient trop cher à la France. Bon exemplaire.

[AMERINDIENS].

[Ensemble de cartes postales représentant des chefs célèbres].

Nevers, Paris, Fortin, 1951.

Ensemble de 6 cartes postales en couleurs dessinées par Pierre Dubiez, représentant des chefs Indiens célèbres, avec au verso une biographie. On trouve ainsi Sitting Bull (un des plus célèbres chefs Sioux), Tecumseh (tribu des Shawnees), Chief Big Joseph (tribu des Sahaptins), Quanah (dernier grand chef des Comanches), Satanta (un des plus célèbres chefs Kiowas), et Osceola (tribu des Séminoles). Bon état de conservation. On joint : - Indian Village, Rhinelander, Wis. Rice Maid photo. Rhinelander, Wisconsin, 1939. Carte postale en tirage photographique, tamponnée et timbrée des Etats-Unis, représentant des Indiens devant un tipi. Très bon état de conservation. - The song of Hiawatha. 4 cartes postales en couleurs oblitérées. - 3 cartes postales en couleurs : Hiawatha, Araphoe Indian, Squaw and Papoose. Bon état de conservation.

[ANTILLES] — GOERING-SCHMIDT.

Baumwolle. [Coton].

Leipzig, F.E. Wachsmuth, vers 1890. Lithographie originale (66 x 87 cm), montée sur toile, entre deux baguettes de bois.

Belle planche pédagogique lithographiée en couleurs, illustrant la culture du coton. Elle a été dessinée par Goering-Schmidt pour la série intitulée Ausländische Kulturpflanzen ou Cultures étrangères, et publiées à Leipzig par la maison d'édition de F.E. Wachsmuth, active entre 1870 et 1910, et spécialisée dans l'édition de planches illustrées destinées à l'enseignement scolaire. La scène se déroule dans une plantation aux Antilles. Elle montre des esclaves cueillant le coton dans un grand champ de cotonniers. Dans un hangar à proximité, le coton est ensuite mis en balles pour être transporté. La partie haute est occupée par une illustration du cotonnier herbacé, avec notamment une branche montrant la progression de la maturité, avec une fleur qui s'ouvre progressivement pour donner à maturité une boule constituée de fibres blanchâtres. L'illustration est intitulée Gossypium herbaceum L., nom latin pour le coton. Le coton occupa une place relativement importante dans l’economie et le commerce de la Guadeloupe au XVIIIe siecle avant de decliner inexorablement au cours du suivant. Bon exemplaire. Deux mouillures, exemplaire empoussiéré. L'inscription "Coton" au feutre rouge au dos est un peu visible sur le recto.

[ANTILLES — GUYANE — SENEGAL].

Ensemble de 36 pièces signées concernant la carrière du sous-commissaire de la Marine Adolphe Treuille.

Fort-de-France, Cayenne, Saint-Louis (pour la plupart), 1853-1874. 37 pp. petit in-folio (env. 30 x 22 cm) ; en feuilles. On joint un livret de solde au nom d’Adolphe Treuille, dérelié, bords déchirés et froissés.

Intéressant ensemble permettant de retracer la carrière maritime d’Adolphe Edouard Treuille, né en 1834 à La Trinité (Martinique) et mort en 1875 à Basse-Terre (Guadeloupe). Ecrivain de la Marine en poste aux Antilles, Treuille embarque en 1853 sur l’aviso à vapeur la Vedette en qualité d’officier d’administration. Il se rend en Guyane, et revient l’année suivante à la Martinique à bord de la frégate l’Armide. Il est alors employé au bureau de l’inscription maritime de Saint-Pierre, dans le secrétariat de l’ordonnateur. En 1858, il est à bord du vapeur l’Achéron de la station navale des Antilles et du golfe du Mexique. Deux ans plus tard, il occupe les fonctions de chef de service au Port du Marin à la Martinique. En 1861, il est employé au détail des hôpitaux et continue son activité au secrétariat de l’ordonnateur de la Martinique. Toujours dans le même service en 1862, il est à cette date chargé du détail des approvisionnements et des travaux. La même année, il remplit les fonctions de chef du service administratif et administrateur du sous-quartier de La Trinité. En 1864, il porte le titre de commis de la Marine, employé au détail des travaux et approvisionnements de l’inscription maritime à Fort-de-France. L’année suivante, il est promu au grade d’aide-commissaire de la Marine. En 1866, on le retrouve en poste à Cayenne, chargé du détail des armements et de l’inscription maritime, avant de devenir chef du secrétariat de l’ordonnateur de la Guyane. Il conserve ses fonctions jusqu’en 1870, date à laquelle il est nommé chef du service administratif à Saint-Laurent-du-Maroni. Devenu sous-commissaire de la Marine, il obtient, en mars 1871, un congé de convalescence pour la France. Puis il part pour le Sénégal où il prend, à Saint-Louis, la direction du détail des revues, armements, inscription maritime, hôpitaux et prisons. En janvier 1872, il prend celle du bureau des approvisionnements et travaux et des subsistances à Saint-Louis, puis il devient chef du 1er bureau de la direction de l’Intérieur. En 1873, il sert à Gorée, puis il est détaché à Dakar en qualité de chef du service administratif. De retour à Cayenne à la fin de 1873, il prend la direction du détail des subsistances. En février 1874, il est nommé chef du secrétariat de l’ordonnateur de la colonie. Malade, il quitte la Guyane en octobre 1875 pour un congé de convalescence à la Guadeloupe. Après un passage à l’hôpital de Fort-de-France, il revient en Guadeloupe où il meurt le 22 novembre 1875 à l’hôpital militaire de Basse-Terre. Le livret joint contient des renseignements sur le versement de sa solde et ses dates de départ des différentes colonies (in-8 de 40 pp., en partie imprimées). Traces de plis et déchirures ; marge supérieure coupée dans la plupart des documents.

AUGY (d').

Lettre bien importante de la chambre d'agriculture de Saint-Domingue, adressée aux membres du Comité Colonial, séant à Paris.

1789. In-8 de 16 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Lettre rédigée au nom du Comité d'Agriculture de Saint-Domingue et demandant à ce que la colonie soit autorisée à envoyer des députés aux États-généraux. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4546.

AUGY (d').

Réflexions sur une lettre écrite le 16 mai, par le sieur Peynier, à l'Assemblée Générale de la partie française de Saint-Domingue, séante à Saint-Marc.

Paris, imprimerie de L. Potier de Lille, 1791. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).

Lettre datée du 7 février et signée d'Augy, habitant de la paroisse de Plaisance, dans laquelle il prend la défense des députés de Saint Marc contre le gouverneur de Saint-Domingue, Antoine Thomassin de Peynier. Ce dernier estimait que les décisions de l'Assemblée de Saint-Marc, même si elles pouvaient être justifiées, ne pouvaient être approuvées car contraire à la loi. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4547. — Inconnu de Monglond et de Sabin.

AZEVEDO (Joaquim José de).

Breve exposiçao do comportamento publico di Visconde do Rio Secco.

Lisboa, Imprensa Nacional, 1821. In-12 de 20 pp. ; broché, couverture papier marbré.

Edition originale. Joaquim José de Azevedo, premier baron et vicomte de Rio Seco (1761-1835) était un noble portugais. En 1808, le roi du Portugal Joao VI dut fuir Lisbonne pour Rio de Janeiro devant les troupes napoléoniennes qui envahissaient son pays. Rio devint alors capitale de l’Empire colonial portugais. Le vicomte de Rio Seco fut l'un des organisateurs de cette fuite, devenant même conseiller royal, puis impérial, et maire en chef de Santos. Il administra également le Palais impérial de Santa Cruz et durant une période difficile fut directeur de la banque brésilienne. Néanmoins il fut sévèrement attaqué par les Cortès pour sa gestion des deniers publics, et avait la réputation d'être corrompu,. Dans ce pamphlet, il proteste avec véhémence contre de telles calomnies. Bel exemplaire de cet ouvrage peu commun. Borba de Moraes, II, 739 (mentionne que cette publication est très difficile à trouver).

BACON de LA CHEVALERIE (Jean-Jacques).

Observations présentées à l'assemblée de MM. les électeurs de la partie du nord de Saint-Domingue.

Paris, Quillau, 1789. In-4 de 7 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Lettre daté du 27 janvier, au Cap-François, et accompagnée d'un tableau dépliant. Représentant de la paroisse de Limonade à l'Assemblée chargée d'élire les députés de Saint-Domingue aux États-généraux, l'auteur présente un projet de contribution à la rédaction des cahiers de doléance. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4566. — Sabin, 2691.

BALBI (Adriano).

Atlas ethnographique du globe, ou classification des peuples anciens et modernes d'après leurs langues […]

Paris, Rey et Gravier, 1826. In-folio de (5) ff., ; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre cuivre (reliure moderne).

Ouvrage dédié à l'Empereur Alexandre de Russie et composé de 41 tableaux dont 22 sur double page. Curieux ouvrage de ce géographe italien, qui publia ces œuvres en France et en français. Dans celui-ci, il classa les peuples d'après leurs langues, et dressa des tableaux polyglottes où il compare les langues à partir de quelques mots usuels. Bon exemplaire.

BARBIER (Emile).

Un Pays jeune du Pacifique: la Bolivie.

Paris, Librairie Hachette et Cie, 1907. In-4 de 84 pp. numérotées [37]-84 et [421]-456; demi-percaline verte, pièce de titre de chagrin grenat, fleuron central, filets or en pied, premier plat de couverture conservé (reliure de l’époque).

Réunion des livraisons 4 à 7 et 36 à 38 du t. XIII (nouvelle série) de la revue Le Tour du Monde, contenant l’ensemble des articles d’Emile Barbier sur la Bolivie. L’illustration comprend 2 cartes et 91 photographies imprimées in texte. Ces illustrations ont été établies à partir de photographies originales, probablement prises par l’auteur pendant son voyage, puis retouchées par l’éditeur. A l’exception de la première, elles ne sont pas signées. Exemplaire de l’auteur, enrichi de 51 photographies en double état, avant la lettre, imprimées sur papier et présentant un tirage plus contrasté que celui des illustrations in texte. Le volume contient aussi 29 ff. de notes dactylographiées de différents formats contenant des passages inédits, ainsi que quelques annotations manuscrites à l’encre rouge. Emile Barbier était, en 1907, chargé de mission du ministère du Commerce et ancien conseiller du Commerce extérieur de la France. En 1895, il effectua un voyage dans l’ouest et le centre de la Bolivie, ce qui lui permit de rencontrer les populations rurales et indiennes, tout en visitant les usines et les installations minières du pays. Cette étude s’ouvre par des considérations générales sur la Bolivie: géographie, composition ethnique, langues, gouvernement, commerce, ressources minières, exportations, monnaie. Barbier y dénonce notamment les conditions de quasi-esclavage dans lesquelles vivent les Indiens domestiqués, décrit les Cholos ou métis, donne des indications sur les deux principales langues locales, le quichua et l’aymara, puis évoque les mines d’or, de cuivre, d’étain et d’argent. Le chapitre suivant contient des renseignements pratiques pour toute personne qui voudrait visiter la Bolivie; les autres chapitres donnent une relation détaillée du voyage: A partir du port chilien d’Antofagasta, l’auteur traverse, en chemin de fer, plusieurs localités (Cuevitas, Calama, Ollagué), avant d’atteindre la Bolivie. Arrivé dans le pays, il passe par Uyuni, Challapata et Oruro, le terminus de la ligne. Vêtu d’un costume local, il se déplace alors en caravane, avec guides, chevaux et mulets, pour se diriger vers Tapacari et Cochabamba. Les étapes suivantes sont Misqui et Sucre (Chuquisaca). De là, il se rend à Potosi, puis à Huanchaca où il reprend le train pour retourner à Oruro. Il se dirige ensuite vers La Paz et Chililaya, puis il s’embarque sur un petit paquebot qui parcourt le lac Titicaca et le dépose à Puno, au Pérou. De là, il prend le chemin de fer, passe par Arequipa et arrive au port de Mollendo (Pérou). Le dernier chapitre concerne les départements nommés Beni, Santa Cruz et Tarija, situés au nord, à l’est et au sud de la Bolivie, où l’auteur n’a effectué qu’une brève incursion. Ces régions sont occupées essentiellement par les tribus indiennes des rampes orientales des Andes, dont certains territoires restent encore inexplorés. Les photographies se rapportent en grande majorité à la Bolivie: Indiens domestiqués, Chola de condition moyenne, Indiens chunchos de la région du Beni, types boliviens, deux cholas élégantes, conducteurs de caravanes de lamas, l’auteur en tenue de voyage (p. 50), Indiens boliviens employés dans une raffinerie de nitrate de soude, relais de voyageurs sur les hauts plateaux de la Bolivie, voie ferrée vers Pulacayo, Indienne d’Uyuni, muletiers boliviens, Indiens dansant devant la gare d’Uyuni, ouvriers des mines, concassement du minerai à Oruro, abri dans le massif de Huanchaca, Indiens et Cholos un jour de fête dans les environs de Cochabamba, Indiens de Potosi employés aux mines d’argent, vues de La Paz, Indiens embrigadés pour la récolte du caoutchouc, etc. Quelques-unes concernent le Chili, principalement le port d’Antofagasta: femme du peuple, débardeurs, débarquement du bétail, raffinerie de nitrate de soude. Deux autres montrent les habitants de Calama et la voie ferrée autour du volcan San Pedro. On joint: - Barbier (Emile). Note de l’auteur. Manuscrit dactylographié. S.l., février 1907, 3 pp. in-4 (au sujet d’une controverse avec le géographe Schrader). - Schrader (Frantz). La Bolivie contemporaine. S.l., février 1907, 2 pp. in-4 imprimées (extrait du Tour du Monde, contenant une critique des articles de Barbier). - Menu. Table gauloise. S.l., 7 septembre 1895, 1 p. in-4 imprimée sur bristol illustrée des portraits des participants au repas. Une note au crayon précise: «Le portrait de E. Barbier qui faisait partie du cénacle ci-dessous fut oublié parce que Barbier était en Bolivie au moment où ces portraits furent exécutés». - Clerc (Ch.). Lettre autographe signée à E. Barbier. Paris, 2 février 1904, 2 pp. in-8, en-tête imprimé «Lectures pour tous - Librairie Hachette & Cie». La célèbre maison d’éditions lui demande un article sur le Chili. - Carte de la Bolivie. S.l.n.d., 1 p. in-12 imprimée. - Liste des lecteurs chez Hachette. S.l.n.d., 1⁄2 p. in-12 manuscrite, au verso d’une invitation. Provenance: Emile Barbier. – Envoi autographe signé de l’auteur: «J’ai vécu ce livre. Je le dédie à mes enfants bien aimés Marcel et Simone». – Marcel Barbier, externe des hôpitaux de Paris (carte de visite contrecollée au verso du plat supérieur).

BARBÉ-MARBOIS (François de).

Réclamation de M. l'intendant de Saint-Domingue, enregistrée au conseil supérieur de cette colonie.

1789. In-8 de 14 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).

Lettre datée du 11 mai 1789 dans laquelle son auteur remet en cause la capacité de l'Assemblée de faire des lois, et explique pourquoi il n'approuve pas la proposition d'ouvrir au commerce des étrangers dans une partie des ports de l'île. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7622. — Inconnu de Monglond et de Sabin.

BARNAVE (Antoine).

Instruction pour les colonies, présentée à l'Assemblée Nationale, au nom du comité chargé de ce travail, le 23 mars 1790.

Paris, Imprimerie Nationale, 1790. In-8 de 28 pp.; cartonnage de papier marbré rouge, pièce de titre marron (reliure moderne).

Projet de décret proposé à l'Assemblée Nationale par le comité colonial, au sujet de l'application du décret du 8 mars 1790. Ce dernier prévoyait que les colonies convoquent des assemblées coloniales pour faire part à l'Assemblée Nationale de "leurs vues sur la Constitution, sur l'administration, sur les loix, & généralement sur tous les objets qui peuvent concourir à leur prospérité". Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4599. — Roquincourt, 157. — Ryckebusch, 492.

BARNAVE (Antoine).

Rapport fait à l'Assemblée Nationale, le 8 mars 1790, au nom du comité des colonies.

Paris, Imprimerie Nationale, 1790. In-8 de 22-(2 bl.) pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Première édition de cette brochure fort rare. Le rapport préconise, pour les colonies, un aménagement de la Constitution en préparation, notamment en matière de commerce, et la création d'assemblées coloniales. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4600. — Roquincourt, 156. — Ryckebusch, 491. — Manque à Monglond.

BLANCHETIÈRE-BELLEVUE (Jacques-Honoré).

Courte réponse à gros mémoire.

Paris, Imprimerie Nationale, 1790. In-8 de 15 pp. ; cartonnage marbré, titre au dos (reliure moderne).

Brochure publiée en réponse au Mémoire des officiers municipaux de la ville de Saint-Pierre, isle Martinique, sur les évènements arrivés en juin 1790. Député extraordinaire de la Martinique, l'auteur prend la défense du gouverneur de la Martinique, Claude-Charles de Damas, qui avait supprimé la municipalité de Saint-Pierre après les troubles de juin 1790; ce dont les officiers municipaux se plaignent dans le mémoire auquel celui-ci répond. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond et de Sabin.

[BRESIL].

Dom Joseph por graça de Deos Rey de Portugal, e dos Algarves dáquem, e dálem mar em Africa, Senhor de Guiné, e da Conquista, navegação, e commercio de Ethiopia, Arabia, Persia, e da India, &c....as verdadeiras causas com que desde o descobrimento do Grão Pará, e Maranhão até agora não só se não tem multiplicado, e civilizado os Indios daquelle Estado.

Lisboa, 1755. In-4 de 12 pp. ; broché.

Première édition, de cet important document de législation en faveur des Indiens du Brésil. Ce texte comprend notamment la Loi du 1er avril 1680 (pp. 2-4) qui a libéré le peuple indigène, celle du 10 novembre 1647 (pp. 5-6), qui déclarait que les indigènes pouvaient travailler pour qui ils voulaient, et celle 10 septembre 1611 (pp. 6-7), qui libéra tous les indigènes qui étaient esclaves. Cette loi visait apparemment à favoriser la Companhia Geral do Grão-Pará e Maranhão, qui avait été créée en 1755 par le marquis de Pombal, et à libérer la population indigène de la région. Elle avait également pour but de réduire le pouvoir et l'influence des Jésuites au Brésil, qui furent officiellement expulsés en 1759. Bon exemplaire. Gauz, Livres portugais et brésiliens, 1755/22.

BRESSANI (Francesco Giuseppe).

Relation abrégée de quelques missions des pères de la compagnie de Jésus dans la Nouvelle-France.

Montréal, des presses à vapeur de John Lovell, 1852. In-8 de 336-(1) pp.; demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné (reliure de l'époque).

Première édition française, traduite de l'italien par le père Félix Martin. Elle est illustrée d'un frontispice, d'une grande carte dépliante de la Nouvelle-France levée par l'auteur, de 2 autres cartes dont 1 dépliante et l'autre dans le texte, de 8 planches dont une dépliante, et des illustrations dans le texte dont 2 à pleine page. Publié en italien en 1653, cette relation n'avait jamais été traduite en français avant 1852, malgré son intérêt. C'est la première synthèse sur les missions en italien et plus particulièrement chez les Hurons. Missionnaire jésuite en Nouvelle-France de 1642 à 1650, l'auteur fut chargé d'une mission auprès des Hurons mais fut capturé par les Iroquois près de Trois-Rivière, torturé puis vendu comme esclaves aux Hollandais. Après un bref voyage en Europe, il retourna au Canada et œuvra pour la paix entre Hurons et Iroquois. Bon exemplaire donné en prix par le collège des Jésuites de Vannes, avec le fer doré de l'école sur les plats et une vignette d'attribution datée de 1867. Mallet, 127. — Sabin, 7735. — Sommervogel, II, 133.

BUNAU-VARILLA (Philippe).

Panama. La création, la destruction, la résurrection.

Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1913. In-8 de (3) ff., ij-774-(1) pp.; demi-chagrin marron, dos à nerf, première couverture conservée (reliure de l'époque).

Ouvrage illustré de 16 planches d'après des photographies (dont une avec serpente légendée), et de 3 planches dépliantes. Ingénieur français, Philippe Buneau-Varilla fut engagé en 1884 pour participer à la construction du Canal de Panama. De retour en France, il créa sa compagnie qui obtint un contrat avec la société de Panama pour la construction d'une section du canal, la plus difficile, celle de Culebra (ou coupe Gaillard). En 1889, la Compagnie de Panama fit faillite et la construction fut arrêtée, mais lui avait fait fortune. Accusé d'avoir obtenu des prix trop élévés pour ses services, il fut contraint de prendre des parts dans la Compagnie Nouvelle du Canal de Panama fondée en 1894, et qui reprenait les droits de l'ancienne compagnie. Il se rendit alors aux États-Unis pour convaincre le gouvernement de racheter le projet, ce qui fut fait en 1902. Mais la Colombie (à qui appartenait le Panama) ayant refusée d'entériner le traité, Philippe Buneau-Varilla et les États-Unis soutinrent une sécession qui aboutit à l'indépendance de Panama. Puis il fut nommé ministre plénipotentiaire du Panama chargé de négocier un traité avec les États-Unis, le traité Hay-Bunau-Varilla, qui fut signé en novembre 1903, et qui accordait une concession perpétuelle aux États-Unis autour du canal, lequel fut achevé en 1914. Bon exemplaire. Dos passé.

BURNABY (Andrew).

Voyages dans les colonies du milieu de l'Amérique septentrionale, faits en 1759 et 1760. Avec des observations sur l'état des colonies.

Lausanne, La Société Typographique, 1778. Petit in-8 de (1) f., 181 pp.; basane fauve, dos à nerfs orné de filets, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).

Première édition française, traduite sur la deuxième édition anglaise par François-Samuel Willd. Jeune pasteur de l'église anglicane, Andrew Burnaby voyagea dans la partie des colonies anglaises d'Amérique comprise entre Williamsbourg en Virginie et Boston. La relation de ce voyage, qu'il publia à Londres en 1775, contient de nombreuses descriptions sur la Virginie, le Maryland, la Pennsylvanie, le New Jersey, New York, Rhode Island et le Massachusetts. Son ouvrage évite de prendre parti dans les luttes politiques croissantes entre les colonies et la Grande-Bretagne, mais il décrit la discorde entre les États, les tensions entre les colons et les tribus indiennes, et le climat dans le sud qui "rend indolent et inactif". Bon exemplaire. Avec un feuillet d'errata et d'additions relié entre la fin de la préface et le début du texte. petite tache brune dans la marge en fin de volume. Taches et éraflures sur les plats. Boucher de La Richarderie, VI, 8. — Chadenat, 6201. — Howes, 995. — Sabin, 9360.

CANCLAUX (Jean-Baptiste Camille de).

Pièce signée, en partie imprimée, signée également par le major du régiment, le capitaine commandant le détachement et le commissaire des guerres.

Auray, 1792. 1 p. in-4 oblong (22,4 x 29,3 cm), en-tête imprimé "Régiment du Port-au-Prince" corrigé à l'encre "Cap", vignette et encadrement gravés, sceau de la municipalité d'Auray et apostille des officiers municipaux, traces de plis.

Congé de rétablissement d'un fusilier du régiment du Cap. "Nous soussignés, certifions à tous ceux qu'il appartiendra, avoir donné Congé de rétablissement au nommé Pierre Ménager, dit Ménager fusilier, de la Compagnie de Lamaronière au Régt du Cap en garnison à Auray, âgé de vingt-huit ans […] pour aller à Rémalard en Perche…". Maréchal de camp, le général Canclaux venait de remporter, le 8 juillet précédent, une importante victoire contre les Vendéens près de Quimper. Peu après, il reçut la mission de veiller à l'embarquement à Brest des troupes pour Saint-Domingue. Nommé lieutenant général en septembre, il défendra victorieusement Nantes contre 80000 Vendéens en 1793. On joint : [REGIMENT DU CAP]. Certificat de service, signé par les administrateurs du régiment. Landerneau, 20 frimaire an 3 [10 décembre 1794], 1 p. in-8 oblong, sceau du 106e régiment d'infanterie, traces de plis. "Nous membres du Conseil d'administration du ci-devant Régiment du Cap actuellement 2e bataillon du 106e régiment, certifions à qui il appartient, que le citoyen Pierre Ménager […] âgé de 30 ans […] a servi en qualité de fusilier dans la compagnie ci-devant La Marronnière au dit Régiment du Cap depuis le 12 juin 1786 jusqu'au 26 juillet 1792; qu'il s'y est comporté toujours en brave militaire. [Il] a fait la campagne contre les Nègres révoltés de l'Amérique en 1791". Le certificat fait ici allusion au soulèvement des esclaves de Saint-Domingue, qui eut lieu en août 1791, à la suite de l'opposition des colons aux décrets de l'Assemblée nationale sur l'égalité des droits. Intéressant ensemble.

CARPON (Constant-Jean-Antoine).

Voyage à Terre-Neuve. Observations et notes curieuses propres à intéresser toutes les personnes qui veulent avoir une idée juste de l'un des plus importants travaux des marins francais et étrangers, recueillis pendant plusieurs séjours dans ces froides régions.

Caen, Eugène Poisson, 1852. In-8 de (2) ff., 4-(2)-v-(1 bl.)-240 -(4) pp.; percaline rouge, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge, couvertures conservées, non rogné (reliure du XX° siècle).

Première édition. Chirurgien de la marine de commerce, l'auteur participa pendant vinq-ans à de nombreuses campagnes de pêche à Terre-Neuve. Son ouvrage reprend toutes les observations des années précédentes, et expose, avec le plus de détails, le mode de vie des gens qui ont commencé à peupler la côte ouest. Il s'intéresse aussi aux traditions de mariage des colons, ainsi qu'aux autres coutumes dans les havres entièrement coupés de Saint-Jean par la distance. On trouve également une description de l'île, et des détails sur les espèces chassées (ours noir, caribou, castor, rat musqué et renard) et sur les poissons (morue, limande, truite, saumon...). Bon exemplaire de cet ouvrage peu commun. Rousseurs éparses. Sabin, 11020.

CASS (Lewis).

Examen de la question aujourd'hui pendante, entre le gouvernement des États-Unis et celui de la Grande-Bretagne, concernant le droit de visite.

Paris; H. Fournier, 1842. In-8 de 82 pp.; toile bordeaux, pièce de titre bordeaux (reliure moderne).

Cet ouvrage, simplement signé de la mention "par un américain", fut en fait écrit par l'ambassadeur des États-Unis en France, Lewis Carr. Il y présente le point de vue de son pays, contre le droit de visite des navires américains par les Anglais, ces derniers voulant ainsi s'assurer que la traite des esclaves n'était plus pratiquée. Mais, pour l'ambassadeur, "le droit de visite n'a que des rapports accidentels avec la traite des noirs" et que ce sont là"des prétentions qui ne sauraient être soutenues sans injustice ni subies sans déshonneur". Bon exemplaire.

CHANNING (William Ellery).

De l'esclavage.

Paris, Charpentier, 1866. In-18 de lviij-(1)-(1 bl.)-358 pp.; toile marron, dos lisse, pièce de titre noire, couvertures conservées (reliure moderne).

Première édition française. Elle est précédée d'une préface et d'une étude sur l'esclavage aux États-Unis par Édouard Laboulaye, et est suivi de Remarques sur la question de l'esclavage, et de Lettres à M. Clay sur l'annexion du Texas aux États-Unis. Publié aux États-Unis en décembre 1835, ce texte expose que la "prétention de posséder un être humain est absolument fausse et ne repose sur rien. Il est impossible que l'homme ait un droit sur l'homme; on ne peut posséder une créature humaine, en user comme d'une chose..." (page 13). Bon exemplaire. Rousseurs. Sabin, 11916.

CHEVALIER de SAINT-ROBERT (Marcel).

Le général Rosas et la question de la Plata.

Paris, Gerdès, 1848. In-8 de 79 pp. ; demi-chagrin noir, dos lisse, "Plata" frappé or sur le dos (reliure de l'époque).

Edition originale. Brève histoire des provinces du Rio de la Plata de la révolution de 1810 à nos jours, destinée à donner aux lecteurs européens une meilleure compréhension de la situation actuelle dans la région et du règne de Juan Manuel de Rosas. Homme politique et militaire argentin, Rosas exerça comme gouverneur de la province de Buenos Aires et fut l'homme fort de la Confédération argentine de 1835 à 1852. A partir de 1845, la France et la Grande-Bretagne tentèrent conjointement de déjouer l’expansionnisme de l’Argentine rosiste en imposant un blocus du Río de la Plata. Il visait à empêcher l'accès des ports de l'Argentine et de l'Uruguay, à l'exception de Montevideo, à tout navire commercial. Finalement, la Grande-Bretagne en 1849 et la France en 1850 reconnaissèrent la souveraineté argentine sur ses eaux intérieures. Bel exemplaire. Envoi autographe à Mr Herbert, conseiller d'état, ministre plénipotentiaire, et directeur aux affaires étrangères. Sabin, 75486.

CHILI — PEROU — DARLUC (M.H.).

2 lettres autographes signées à Toussaint Joseph Borély, à Marseille.

Valparaiso, Lima, 21 mars et 18 mai 1827. In-4 (25 x 20 cm) de 3 pp. pour la première lettre et 5 pp. pour la seconde ; adresses, marques postales (Colonies par Bordeaux ou La Rochelle).

Relation d’un voyage commercial le long des côtes chiliennes et péruviennes. Dans la première lettre, écrite de Valparaiso (Chili), Darluc évoque la vente des marchandises qu’il transporte à bord de son navire (fer en barre, acier, papier, étoffes, soieries, savon, salaisons, eau-de-vie, liqueurs), les taxes à payer, une négociation avec un client, les prochaines étapes qu’il prévoit d’effectuer jusqu’à Lima (Arica, Tacna, Quilea, Arequipa) et au-delà (îles Sandwich, Inde). Il relate aussi la nouvelle de la découverte des restes de l’expédition de La Pérouse et donne ses impressions sur la manière de s’habiller des femmes du pays. La deuxième lettre rend compte de la difficulté de réaliser des affaires à Lima (Pérou), de la mauvaise foi des commerçants locaux, des délais de paiement trop élevés, des retours de marchandises par certains commerçants qui disent n’avoir rien vendu, de l’éloignement des grandes villes par rapport au lieu de déchargement, du voyage de Valparaiso à Lima en passant par Arica (Chili) et, de là, à Tacna (Pérou) où se trouvait son consignataire, des habitations, des conditions climatiques, des fièvres, des étrangers établis à Tacna, des relations entre la République péruvienne et celle de Bolivia, des dernières ventes de marchandises, etc. Extraits : « En raison du bon choix de notre cargaison & du peu d’objets qui sont en concurrence avec les autres navires, j’espère m’en tirer avec un honnête bénéfice […]. J’ai vendu le fer en barre à $ 4,5 ce qui fait f. 23,10, il me coûte f. 16,25 le %. L’acier à $ 9, il coûte f. 25 & 26. Tout le papier moins 30 que je garde pour Lima à 21 la rame […]. Je laisse pour être vendus pendant mon absence 60 barils d’eau-de-vie (j’en garde 40 a bord), 300 caisses de savon, un petit assortiment d’anchois, de salaisons assorties de sirop & 85 caisses de liqueurs […]. Je suis en marché de vendre le mercure & plusieurs autres articles à un propriétaire de mines à Coquimbo, il me payerait en cuivre que j’emporterai dans l’Inde… » (Valparaiso, 21 mars 1827). « Bien que cette capitale [Lima] offre encore plus de ressources que toutes les autres places de la côte, on ne peut se dissimuler que les affaires y sont affreuses […]. Nulle part il n’existe autant de mauvaise foi & les friponneries les plus effrontées font la base de tout le commerce ; quoiqu’on vende encore à bénéfice on éprouve la plus grande difficulté dans le placement de la plupart des marchandises […]. Une espèce de petit patriote après avoir pris livraison d’une partie des drogues que je lui avais vendues est venu me dire effrontément qu’il allait me renvoyer de la crème de tartre parce qu’elle était en poudre & qu’il la désirait en pierre ; irrité de sa mauvaise foi, je l’ai pris au collet & après l’avoir fortement secoué je lui ai déclaré qu’il garderait & payerait ce qu’il avait reçu ou que j’allais l’assommer ; il m’a répondu ‘Ita bueno’ & deux heures après j’ai eu mon argent… » (Lima, 18 mai 1827). Le destinataire de cette correspondance, Toussaint Joseph Borély (Sisteron, 1788 - Aix-en-Provence, 1875), était vice-président du tribunal civil de première instance de Marseille. Partisan de l’abolition de la peine de mort, il était l’un des principaux animateurs du parti libéral sous la Restauration et participa à la création de journaux d’opposition comme le Sémaphore. Quant à Darluc, il était peut-être apparenté à Honoré François Darluc, né en 1752 à Cannes, juge au tribunal de première instance de Marseille et donc un collègue de Borély. Bel ensemble.

CLAUSSON (L. J.) — MILLET (Thomas).

Impostures de Sonthonax et Polverel dévoilées à la Convention Nationale.

1794. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).

Brochure datée du 27 août 1794 et signée par Clausson et Th. Millet "commissaires des colons de Saint-Domingue, réfugiés aux États-Unis". Les signataires, qui furent incarcérés à la maison d'arrêt des ci-devant Carmes, demandaient "d'être mis en liberté, d'être réunis à nos collègues épars dans les diverses maisons d'arrêt, que nos papiers, depuis plus de quatre mois sous les scellés au comité de salut public, nous soient rendus" et qu'ils soient entendus par la Convention pour y "dévoiler des crimes que vous ne connaissez pas" commis par les envoyés à Saint-Domingue Léger-Félicité Santhonax et Étienne Polverel. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 5136. — Inconnu de Sabin.

CLAUSSON (L. J.) — MILLET (Thomas).

Les calomniateurs Leborgne, Polverel, Sonthonax et complices appellés au Tribunal Révolutionnaire.

Paris, Laurens, 1794. In-8 de 10 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin vert en long (reliure moderne).

Brochure datée du 31 octobre 1794 et signée "les commissaires des patriotes de Saint-Domingue députés près la Convention Nationale" Larchevesque-Thibaud, Thomas Millet, Brulley, Clausson, Duny, Page, Verneuil, et Legrand. Les signataires, qui étaient incarcérés à la maison d'arrêt des Quatre-Nations, répondent à un libellé publié par Claude-Pierre-Joseph Leborgne de Boigne. Ce dernier fut secrétaire des commissaires civils à Saint-Domingue Étienne Polverel et Léger-Félicité Sonthonax. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4968. — Inconnu de Sabin.

COCHEREL (Nicolas-Robert de).

Dernière réponse de M. de Cocherel, député de S. Domingue, à messieurs les députés du commerce.

Versailles, Baudouin, 1789. In-8 de 16 pp.; cartonnage marbré de papier vert à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge avec le titre en long, non rogné (reliure moderne).

Député de Saint-Domingue, l'auteur prit le parti du marquis Du Chilleau, gouverneur des colonies françaises aux Antilles, qui avait autorisé l'importation de farines américaines directement dans les colonies. Cette mesure fut combattue par les représentants des ports de commerce en France qui contestaient la validité des arguments en faveur de cette décision. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 5148. — Inconnu de Monglond. — Sabin, 14050.

COCHEREL (Nicolas-Robert de).

Dernière réponse de M. de Cocherel, député de S. Domingue, à messieurs les députés du commerce.

Paris, Baudouin, [1789]. In-8 de 16 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre verte (reliure moderne).

Député de Saint-Domingue, l'auteur prit le parti du marquis Du Chilleau, gouverneur des colonies françaises aux Antilles, qui avait autorisé l'importation de farines américaines directement dans les colonies. Cette mesure fut combattue par les représentants des ports de commerce en France qui contestaient la validité des arguments en faveur de cette décision. Bon exemplaire. Roquincourt, 697. — Ryckebusch, 1793. — Sabin, 14050. — Inconnu de Max Bissainthe et de Monglond.

COCHEREL (Nicolas-Robert de).

Réflexions sur le rapport du comité des six.

Paris, Clousier, 1789. In-8 de 16 pp.; cartonnage de papier à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Brochure dans laquelle l'auteur revient sur l'affaire des farines américaines. Pour arbitrer le conflit entre les colons de Saint-Domingue et les négociants des ports français, l'Assemblée désigna un comité de six membres chargé d'examiner les pièces présentées par chacune des parties. Or, sur les six membres, quatre étaient des commerçants, et l'auteur, ne croyant pas à un arbitrage en sa faveur, redonna tous les arguments des colons pour la défense de "l'introduction des bâtimens des Etats-Unis, qui leur offraient dans ces tems calamiteux de disette, des secours de farines que la France ne pouvait leur procurer". Bon exemplaire. Max Bissainthe, 5158. — Inconnu de Monglond et de Ryckebusch. — Sabin, 14056.

COCHEREL (Nicolas-Robert de).

Réplique aux inculpations du commerce contre M. le marquis Du Chilleau.

Vers 1790. In-8 de 15 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Député de Saint-Domingue, l'auteur revient sur l'épisode de l'importation des farines américaines, autorisée par le marquis Du Chilleau, gouverneur des colonies françaises aux Antilles. Cette décision fut combattue par les représentants des ports de commerce en France qui contestaient la validité des arguments avancés. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 5157. — Roquincourt, 691. — Sabin, 14058. — Inconnu de Monglond et de Ryckebusch.

COOLS (Amédée, baron de).

De l'agriculture coloniale.

S.l., 1834. In-8 de 32 pp.; toile noire, pièce de titre bordeaux (reliure moderne).

Article écrit en réponse à un texte de Sismondi, publié en décembre 1833 dans la Revue mensuelle d'économie politique, intitulé: De la condition dans laquelle il convient de placer les Nègres en les affranchissant. Mais le plan de Sismondi pour un affranchissement progressif des esclaves des colonies françaises, est jugé inapplicable par le baron de Cools, délégué de la Martinique ; ce qu'il entend démontrer par les exemples de Saint-Domingue ou des colonies anglaises. Bon exemplaire. Ryckebusch, 1983.

CORBUN (Jean-Marie).

Discours sur l'état actuel des colonies & leurs améliorations.

Paris, Imprimerie Nationale, An 5 [1797]. In-8 de 6-(2 bl.) pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).

Discours prononcé le 31 mai 1798 devant le Conseil des Cinq-Cents. Député de la Gironde et armateur à Bordeaux, l'auteur demande le "rappel le plus prompt de l'agent du Directoire Sonthonax & de ses confrères à Saint-Domingue" qu'il accuse d'avoir saisi illégalement un navire de Bordeaux au prétexte que la résidence en France du propriétaire "n'est pas constatée". Bon exemplaire. Max Bissainthe, 5222. — Ryckebusch, 2033. — Inconnu de Monglond et de Sabin.

CORRE (Armand).

Armateurs et marins bretons d'autrefois.

Vannes, imprimerie Lafolye, 1897. In-8 de (1) f., 34 pp.; broché, couverture verte imprimée.

Tiré à part d'un article publié dans la Revue de Bretagne, de Vendée et d'Anjou. Deuxième série, intitulée Les armateurs et les armements nantais, à Brest, de 1689 à 1789. Un supplément à l'histoire de la course nantaise avant la Révolution. L'auteur s'intéresse à l'aspect économique de la course à Nantes, à ses armateurs et à ses corsaires. On y trouve notamment un passage sur le commerce des colonies et la traite des Nègres "dont un pareil commerce soutenait la fortune de quelques riches maisons". Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Dos et bords de la couverture passés.

COULLARD-DESCOS (Léon-Eugène-Aubin).

En Haïti, planteurs d'autrefois, Nègres d'aujourd'hui.

Paris, Armand Colin, 1910. In-8 de (2) ff., xxxv-(1 bl.)-348 pp.; demi-chagrin bleu à coins, dos lisse orné et mosaïqué de maroquin rouge (reliure d'amateur de l'époque).

Première édition, illustrée de 2 cartes en couleurs dépliantes et de 32 planches en phtototypie avec chacune deux figures. Diplomate français en poste en Haïti, l'auteur parcouru la plus grande partie de l'île entre 1904 et 1906. Au cours de ses promenades et de ses voyages, il envoya au Journal des débats des lettres qu'il a réuni dans ce volume. Il dresse un tableau de la vie menée par les habitants d'aujourdhui dans le cadre colonial d'autrefois, et a recueilli d'utiles renseignements sur la culture et la préparation du café, principale ressource de l'ile depuis l'indépendance. "Les autorités militaires m'ont conduit de poste en poste. Dans les bourgs, les prêtres bretons m'ont donné l'hospitalité. La complaisance d'amis haïtiens ou de Français créole m'a mis en contact avec la superstition populaire et le culte du Vaudoux. J'ai vu des repas, des danses, des cérémonies africaines; j'ai visité les sanctuaires de sorciers réputés. Plus que quiconque de ma couleur, je crois m'être trouvé en mesure d'observer la coutume des campagnes haïtiennes" (page XXVIII). Bon exemplaire. Ex-libris de la Baronne La Caze. Une mention manuscrite attribue la reliure à Mr Georges Noireau (1883-1974). Quelques piqûres. Max Bissainthe, 5449.

DEBRET (Jean-Baptiste).

Viagem pitoresca e historica ao Brasil, aquarelas e desenhos que não foram reproduzidos na edição de Firmin Didot.

Paris, R. De Castro Maya, 1954-1955. In-folio de (3) ff., 23 pp., (6) ff. ; en feuilles, couverture imprimée et rempliée, le tout réuni dans une boîte en toile grise.

Édition originale, illustrée de 100 planches gravées au pochoir d'après des dessins et des aquarelles de l'artiste français Jean-Baptiste Debret. Peintre et voyageur, Jean-Baptiste Debret a contribué à faire connaître en France le Brésil post-colonial. En 1815, le marquis de Marialva, ambassadeur extraordinaire du Brésil, sollicita l'envoi dans son pays d'une mission d'artistes français pour créer à Rio un institut des beaux-arts. Partis du Havre le 26 janvier 1816, ils débarquèrent à Rio deux mois plus tard et se heurtèrent dès le départ à l'hostilité des artistes portugais. L'Institut ne fut inauguré qu'après dix années de difficultés durant lesquelles Debret assista à la Révolution qui fit du Brésil un état indépendant. Par la suite, il devint le peintre officiel de l'empereur Pedro et de la cour, avant d'effectuer, en 1827, un grand voyage dans le sud du pays. Il put ainsi explorer les forêts vierges sur les bords du Parana ou les gorges dans la Serra do Mar, et étudier les différents types d'Indiens. Il fut l'artiste qui a le mieux et le plus largement documenté l'environnement urbain et la vie quotidienne de Rio de Janeiro. En 1831, il revint en France, et publia peu après son Voyage pittoresque et historique au Brésil en 26 fascicules (1834-1839). Le présent recueil est constitué d'œuvres non présentées dans le livre de Debret. Elles proviennent de la collection privée de l'homme d'affaires et collectionneur brésilien Raymundo Ottoni de Castro Maya (1894-1968). Tirage à 410 exemplaires. Un des 400 sur papier d'Arches (n°398) avec un envoi autographe signé de Castro Maya. Bon exemplaire. légères piqûres, petits frottemenst à la boîte.

DELATTRE (François-Pascal).

Rapport fait au nom des comités réunis de Constitution, de la Marine, d'Agriculture et de Commerce, & des Colonies, à la séance du 7 mai 1791; sur les colonies.

Paris, Imprimerie Nationale, 1791. In-8 de 11 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin bordeaux au dos avec le titre en long (reliure moderne).

Proposition de décret rédigé par le comité colonial, auquel se sont joint les comités mentionnés dans le titre, qui prévoit "qu"aucune loi sur l'état des personnes ne pourra être faite par le corps législatif, pour les colonies, que sur la demande précise & formelle des assemblées coloniales". Bon exemplaire. Ryckebusch, 2430.

DILLON (Arthur).

Motifs de la motion faite à l'Assemblée Nationale, le 4 mars 1791.

Paris, Imprimerie Nationale, 1791. In-8 de 3 pp.; cartonnage de papier marbré vert à la bradel, pièce de titre de maroquin bordeaux avec le titre en long (reliure moderne).

Député des colons de la Martinique, l'auteur se défend d'avoir voulu stigmatiser la Société des Amis des Noirs dans une motion faite le même jour à l'Assemblée. Il dit respecter et estimer la plupart de ses membres, tout en déplorant leurs idées sur les colonies, qu'il attribue à leur ignorance des lieux. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond et de Sabin.

DISLÈRE (Paul).

Notes sur l'organisation des colonies.

Paris, Paul Dupont, 1888. Grand in-8 de (2) ff., 191-(1 bl.)-(2) pp.; demi-basane verte, dos à nerfs orné de filets, tranches mouchetées (reliure de l'époque).

Première édition, sur papier vergé. Ingénieur naval et ancien directeur des colonies au Ministère de la Marine, l'auteur était vice-président du conseil d'administration de l'École coloniale au moment de la publication de son ouvrage. Ce dernier est une étude sur le mode d'organisation des colonies et de leurs relations avec la métropole. Elle se termine par plusieurs projets de lois dont la départementalisation de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Réunion (alors qu'elle ne sera effective qu'en 1946), ainsi que d'une constitution coloniale. Bon exemplaire. Avec un envoi autographe de l'auteur au Général Joseph Brugère (1841-1918). Polytechnitien, tout comme l'auteur, et chef de la maison militaire, il était secrétaire général du président Sadi Carnot au moment de la dédicace.

DUPANLOUP (Félix).

Lettre de monseigneur l'évêque d'Orléans au clergé de son diocèse sur l'esclavage.

Orléans, Georges Jacob, 1862. In-8 paginé de 387 à 399; broché, couverture beige imprimée.

Alors que les États-Unis se déchiraient en une guerre de sécession sur la question de l'esclavage, Mgr Dupanloup demanda à son clergé de dire une prière pour les esclaves "Priez, Messieurs, priez beaucoup, afin qu'une solution pacifique de ce lamentable problème de l'esclavage se prépare" (page 396). Joint: une lettre autographe signée dans laquelle l'auteur offre son opuscule et invite son correspondant à assiter à une représentation de la tragédie Les Perses d'Eschyle, donnée à Orléans par les élèves du petit séminaire, la veille de la fête de Jeanne d'Arc. Bon exemplaire. Manque à Ryckebusch.

DUPONT de NEMOURS (Pierre-Samuel).

Considérations sur la position politique de la France, de l'Angleterre et de l'Espagne.

S.l., 1790. In-8 de 30 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre noire (reliure moderne).

Député du baillage de Nemours à l'Assemblée Nationale, l'auteur dresse un état des lieux politico-commercial entre les trois puissances citées dans le titre. "L'Angleterre a proposé à l'Espagne un traité de commerce très-avantageux pour la Grande-Bretagne, et très-nuisible au commerce de la France et à celui de l'Espagne elle-même" (page 6). La France ne veut pas perdre son commerce avec l'Espagne "qui est le plus avantageux de tous ceux que fait la France" (page 10). Mais l'auteur ne pense pas qu'il faille faire la guerre à l'Angleterre avant une négociation sérieuse, et un réarmement des vaisseaux français pour appuyer cette dernière. Bon exemplaire.

[ETATS-UNIS].

[Bâtiment à vapeur naviguant sur un fleuve].

S.l., [milieu du XIXe siècle]. Dessin original in-4 oblong (33 x 41,8 cm) non signé, à la mine de plomb, monté sur carton avec attache métallique au dos (35,6 x 44,2 cm avec montage).

Le transport fluvial aux Etats-Unis. Dessin finement exécuté, montrant un bâtiment à vapeur, le Nonsuch («Sans-Pareil») se déplaçant sur un fleuve américain, probablement le Mississippi. Le navire, qui mesure environ 45 m de long, possède un mât, deux ponts, deux roues à aubes et deux cheminées dont l’une laisse échapper de la vapeur. Sur le pont inférieur, une quinzaine de personnes sont visibles, vraisemblablement des membres de l’équipage ainsi que quelques passagers. Sur le pont supérieur, dont une partie est protégée par un toit, on aperçoit aussi quelques personnages. A l’arrière du navire se trouve le drapeau des Etats-Unis comprenant 16 étoiles. Au premier plan, une longue barque conduite par un marin se déplace dans une direction opposée à celle du navire, laissant derrière elle des troncs d’arbres flottants. Plus loin, dans la partie gauche du dessin, une petite embarcation est montée par trois personnes. Enfin, à l’arrière-plan, on aperçoit quelques maisons ainsi qu’un paysage montagneux recouvert d’une végétation dense. Sur le Mississippi, les premiers bateaux à vapeur apparurent au début du XIXe siècle. Construits en bois, ils mesuraient quelques dizaines de mètres de long, possédaient un faible tirant d’eau et étaient propulsés par une ou deux roues à aubes, ce qui leur permettait de naviguer aux basses eaux ou de remonter le fleuve en période de crue, lorsque le courant était au plus fort. D’une vingtaine de navires en 1810, on en recensa plus de 1000 en 1830 qui naviguaient entre la Nouvelle-Orléans et Saint-Louis. Ils permirent d’organiser les débouchés des plantations de coton et de canne à sucre vers les ports du Sud, facilitant ainsi les exportations vers l’Europe. Bon état de conservation. Source: Charpentier (S.), Navigation à vapeur sur le Mississippi au XIXe siècle, 2022, sur www.loire-odyssee.fr.

[ETATS-UNIS] — CRUIKSHANK (George).

The Mathew-orama for 1824 or, "Pretty considerable d--d particular" tit bits-from America-being "all well at Nachitoches".

London, G Humphrey, 1824. Gravure originale sur papier Whatmann filigrané (33 x 44 cm).

Intéressante gravure en couleurs représentant une satire sociale sur la variété des groupes ethniques aux États-Unis. L'acteur Charles Mathews est ici représenté comme les quatorze personnages différents essayés dans son "Trip to America", un divertissement basé sur des expériences glanées au cours de sa tournée des villes américaines (dont New York, Boston et Philadelphie) au début des années 1820. Les quatorze personnes rassemblées en plein air représentent entre autres un irlandais améliorant sa fortune, une héritière hollandaise, un cordonnier du Kentucky, un tailleur émigré français et un esclave en fuitejouant du violon ; légendes satiriques en anglais. En arrière-plan sont représentés une ville américaine en hiver avec des bâtiments bas aux toits enneigés, un pin et un pigeonnier sur un poteau. Bon état de conservation. Traces d'adhésif au dos.

FAURE (Félix).

Ministère de la marine et des colonies. Discours prononcé par M. Félix Faure, sous-secrétaire de la marine et des colonies, le 11 février 1885, à l'ouverture de la session du conseil supérieur des colonies.

Paris, imprimerie du Journal Officiel, 1885. In-4 de 7 pp.; broché, couverture verte imprimée.

Le Conseil supérieur des Colonies fut créé en 1883 par le ministre de la marine et des colonies Alexandre Peyron. Il avait pour mission de donner son avis sur les projets de loi ou de décret, et sur les questions coloniales soumises par le ministre. Il était composé de sénateurs et de députés des colonies, de délégués élus des colonies, de membres nommés, et d'administrateurs. Le présent discours relate rapidement "les faits saillants produits pendant l'année 1884 et les principales mesures prises par l'administration" dans les différentes colonies françaises. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Très petites déchirures sans manque à la couverture.

FOIGNET (Alexandre).

Quelques réflexions sur les colonies.

Paris, Auguste Auffray, 1831. In-8 de 40 pp.; broché, couverture imprimée.

L'auteur explique qu'il serait stupide de ne pas renouveler la surtaxe sur les sucres produits hors des colonies françaises, et que cela n'augmenterait pas beaucoup le prix payé par les consommateurs. Bel exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Inconnu de Sabin.

FRANCKLYN (Gilbert) — TOD (W.).

Adresse à l'Assemblée Nationale de France, pour les Anglois créanciers des habitans de Tabago.

1790. In-4 de 8 pp. ; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun (reliure moderne).

Dénonciation de Philippe Roume de Saint-Laurent, commissaire général et ordonnateur de Tobago, accusé d'avoir spolié les créanciers anglais de l'île de Tobago, devenue française en 1783. Bon exemplaire. Leclerc, I, 23. — Sabin, 96079.

GALARD de TERRAUBE (Louis-Antoine-Marie-Victor, vicomte).

Tableau de Cayenne ou de la Guiane française, contenant des renseignements exacts sur son climat, ses productions, les naturels du pays, les différentes ressources que l'on y trouve, et le degré de prospérité dont cette colonie est susceptible. On y a joint des observations nautiques, recueillies par l'auteur lui-même.

Paris, veuve Tilliard, an VII [1799]. In-8 de 230 pp. ; broché, couverture de papier violine.

Première édition. Le vicomte Galard de Terraube voyagea pendant un an en Guyane dans le but de rectifier des cartes marines. Il put ainsi dresser un tableau précis de la ville de Cayenne et de la Guyane. Bel exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Abonnenc, Hurault, Saban, Bibliographie de la Guyane française, p.120. — Chadenat, 3991. — Leclerc, 607. — Monglond, IV-860. — Nouvion, 226 (194). — Sabin, 26340.

GALLI (E. D.).

Le ramassage du café au Brésil.

S.l., 1951. Ensemble de 5 aquarelles originales sur papier (env. 41 x 29 cm.) signées et légendées par E. D. Galli.

On trouve ainsi représenté le processus : - La cueillette des cerises de café - Le ramassage des cerises de café dans les grands draps - La cueillette du café - Le séchage mis en tas des cerises de café - Pesage et entassage du café La production de café au Brésil représente environ un tiers de la production mondiale de café, ce qui fait du Brésil, le plus grand producteur du monde. Les plantations de café couvrent environ 27000km2 de terrain, principalement dans les États du sud (Minas Gerais, São Paulo et Paraná) où l'environnement et le climat offrent des conditions de croissance idéales. Le café est arrivé au Brésil au XVIIIesiècle et le pays est devenu le premier producteur dans les années 1840. L'apogée de la production brésilienne se situe dans les années 1920 quand le pays fournissait 80% du café du monde. Bon état de conservation.

GASPARIN (Agénor de ).

Une parole de paix sur le différend entre l'Angleterre et les États-Unis.

Paris, Michel Lévy frères, 1862. In-8 de 31 pp.; cartonnage de papier chagriné bordeaux, dos lisse, pièce de titre noire (reliure moderne).

Ouvrage relatant l'affaire du Trent, un incident naval et diplomatique survenu pendant la première année de la guerre de Sécession, et qui faillit provoquer une guerre entre les États-Unis et le Royaume-Uni. Le 8 novembre 1861, à 240 milles au nord de Cuba, l'USS San Jacinto, commandée par Charles Wilkes, arrêta le RMS Trent, un navire britannique non armé, dans les eaux internationales entre Cuba et les Bahamas. Ce dernier avait en effet appris que deux hommes politiques sudistes avaient pris place à bord du Trent dont le départ pour Southampton était fixé au 7 novembre. Les deux personnalités en question, James M. Mason et John Slidell, avaient « forcé » le blocus de Charleston le 12 octobre pour rejoindre La Havane, port espagnol, dix jours plus tard. Leur mission était d’amener les gouvernements français et britannique à reconnaître officiellement l'existence de la nation sudiste. Les deux diplomates et leur famille furent débarqués manu militari du Trent malgré les protestations des membres d’équipage, arguant la neutralité du navire britannique. Par crainte d'un affrontement entre les deux nations, l’affaire fut résolue de manière pacifique lorsque les deux envoyés furent libérés le 1er janvier 1862 et qu’ils furent autorisés à se rendre en Grande-Bretagne. Bon exemplaire. Sabin, 26729.

GERDE (Jean).

Lettre autographe signée à Jean Mathieu de Cénac-Moncaut.

La Branchoire [Saint-Herblain, près de Nantes], 8 janvier 1789. In-4 (24,3 x 19 cm) de 4 pp. sur une feuille double.

L’ouragan du 16 août 1788 à Saint-Domingue. L’auteur de cette lettre était propriétaire d’une plantation caféière située dans la Plaine de Tête-à-Bœuf, sur la commune de Grand-Goâve, à environ 30 km au sud-ouest de Port-au-Prince. Dans une orthographe très approximative, il évoque d’abord les rigueurs de l’hiver et le prix élevé du froment, puis il relate un événement survenu dans la colonie: «L’houragant s’et passé le 16 aoust dernié. Il a été plus désastrus que le tranblement de terre du 3 juin 70. Cepandant, le tranblement de terre fera toujour dresser les cheveus a celuy qui laura veu et qui san souviendra. Les deus tiers de la colonie a été ravagées, dis mille habitans ont perdu leur bien, mille ont perdu leur vie, le 18, depuis le petit goâve jusque au port au prince (15 lieues de distance). La cotte est couverte de cadavres, blancs, noiers et animeaux de toute espece, tous les batimans ranversé sur la cotte. J’aves des miliers [de] café sur le navire le Sage de Bordeaux, il fut échoué sur des vases, il fut remis a flot, il set randu a bon por, le café vandu 22 l et 6, mes il man coutera douse a quinse cent livres en sus des fres ordinere atandu lévenement […]. D’apres nos conventions, mon fermié devet suporté tous les évenemens, il s’et néanmoins pourvu par un proces verbal, il y aura un règlement pour toute la colonie. Ma perte conciste a deus batimans ranvercé tous les otres découverts quatre mulets tues, toutes les plantations arachees ou bien andomagees. Si jen doies suporté la perte, elle hira a cent veint mille livres…». La suite de la lettre se rapporte à des questions personnelles ou familiales; elle s’achève par des considérations politiques: «Notre ville et province ont fet beaucoup de demarches aupres de notre bon roy, pour que les etats géneraux soient tenus un peu plus avantageus pour le tiers ordre…». Son correspondant, Jean Mathieu de Cénac-Moncaut, était conseiller aux élus de l’élection de la ville et perche de Mirande (actuel département du Gers). Il était le père de Jean Pierre Cénac-Moncaut (1766-1840), député du Gers à la Chambre des Cent-Jours. On joint, du même, le début d’une autre lettre (s.d., 2 pp. in-12 oblong). Références (pour l’habitation Gerde): Liste des propriétaires de biens situés dans les colonies, Paris, imprimerie de la République, s.d. [an IV], p. 21. – Rouzier (Sémexant), Dictionnaire géographique et administratif universel d’Haïti illustré, t. II, Paris, imprimerie Charles Blot, s.d. [1892], p. 13.

GOUBERT (Édouard).

À monsieur Jollivet, membre de la chambre des députés.

Paris, imprimerie de Lacour et Maistrasse, 1844. In-8 de [4] pp.; cartonnage de papier marbrégris, pièce de titre bleue (reliure moderne).

Curé de Fort-de-France, Édouard Goubert dût quitté la colonie après avoir dénoncé, dans un sermon, les conditions inhumaines faites aux esclaves. Rentré en France, il quitta les ordres, épousa une créole martiniquaise, et publia un ouvrage très critique du système colonial, Pauvres nègres ! Ou quatre ans aux Antilles françaises. Dans cette brochure, il répond à Thomas Jollivet, avocat de la cause esclavagiste et député d'Ille-et-Villaine, qui l'avait pris à parti lors d'une séance parlementaire. Bon exemplaire. Ryckebush, 3587.

GOUY d'ARSY (Louis-Marthe, marquis de).

Précis aux commissaires auxquels l'Assemblée Nationale a renvoyé l'examen de la demande faite par les représentans de la colonie, pour obtenir provisoirement la liberté de ce pocurer des farines, dont elle manque absolument.

Versailles, Baudouin, 1789. In-8 de 12 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Député de Saint-Domingue, l'auteur publie ce petit opuscule pour préciser et appuyer une demande faite auprès de l'Assemblée Nationale. Il y pose quatre questions, et par ses réponses entend prouver que la colonie a un fort besoin de farine pour sa consommation, qu'elle n'a pratiquement plus de réserve, et que le plus simple et le plus rapide serait d'en importer depuis les ports américains. Il demande donc qu'un nouveau décret stipule que "l'ordonnance rendue le 27 mai dernier, par le sieur marquis du Chilleau, sera provisoirement rétablie". Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7478. — Roquincourt, 1339. — Ryckebusch, 3604. — Inconnu de Sabin.

GOUY d'ARSY (Louis-Marthe, marquis de).

Précis sur la position actuelle de la députation de Saint-Domingue, aux États-généraux.

1789. In-8 de 16 pp.; cartonnage de papier marbré fauve, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Rédigé par Gouy-d'Arsy au nom d'un comité de la députation, le texte relate le processus électoral qui avait été mis en place à Saint-Domingue pour y élire des représentants aux États-généraux. Or ces représentants ne furent pas admis à siéger, au grand scandale du comité qui dénoncent "une prévarication". Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6004. — Roquincourt, 4126.

GRASSE (François Joseph, comte de).

Dernier paragraphe du dernier mémoire présenté au Conseil le 9 février 1784. [Suivi de :] Copie de la lettre du Cte de Grasse au marquis de Vaudreuil [et] Copie de la réponse de M. le marquis de Vaudreuil à la lettre du 9 février du comte de Grasse.

[1784]. Manuscrit in-4 (23,5 x 19 cm) de (4) pp. sur une feuille double.

La mise en cause du marquis de Vaudreuil à la suite de la bataille des Saintes. En 1782, le comte de Grasse fut chargé de rejoindre à Saint-Domingue une escadre espagnole afin d’attaquer la Jamaïque, mais, arrivé au large des Saintes, près de la Guadeloupe, il se heurta aux escadres britanniques combinées de Rodney et de Hood. Le 12 avril, cinq de ses vaisseaux furent capturés dont le navire-amiral, la Ville-de-Paris, et de Grasse fut fait prisonnier. Afin de se justifier, il rédigea plusieurs mémoires dans lesquels il rejeta la responsabilité de la défaite sur ses officiers, parmi lesquels Louis-Philippe de Rigaud, marquis de Vaudreuil : embarqué en 1781 sur le Triomphant, ce dernier avait rallié l’escadre de Grasse avant de participer à la bataille des Saintes le 12 avril 1782. « Le vaisseau amiral est […] toujours en ligne de bataille, et les autres la tiennent plus ou moins exactement suivant que par leurs mouvements ils suivent le même ordre sur la même ligne que ce vaisseau en exécutant ses signaux […]. C’est d’après ces principes que l’on doit juger si chaque vaisseau de l’armée du Roy a gardé son poste, si mes matelots moins dégréés que moy ont conservé le leur, si M. de Vaudreuil […] a bien tenu le sien en laissant le vaisseau amiral pour serre-file à l’armée en suivant simplement comme il le dit, avec la plus grande exactitude, mais à une grande distance, les continuelles oloffées [mouvements du navire autour de son axe vertical] que la Ville-de-Paris étoit obligée de faire en se battant des deux bords. M. de Vaudreuil ne faisoit donc de son aveu que oloffées ou arrivées, autant de fois que la Ville-de-Paris, il restoit donc toujours à plus de distance d’elle tandis qu’elle cherchoit à s’approcher de luy en combattant. Etois-ce tout ce que le Triomphant devoit ou pouvoit faire pour le secours efficace et pressant qu’exigeoit le vaisseau amiral ? ... ». La première lettre, en copie, se rapporte au mémoire que de Grasse a fait parvenir au roi, dans lequel il a supprimé une phrase à la fin, et aux observations sur ce mémoire que Vaudreuil avait adressées au conseil de guerre. La seconde lettre, également en copie, contient la réaction de Vaudreuil face aux accusations du comte de Grasse : « Ma qualité de commandant d’une des escadres et de votre successeur au commandement de l’armée a dû exiger un rapport fidèle de ce que j’ai vu. La vérité est au-dessus de tous les intérêts personnels ; elle ne m’a pas permis de rester spectateur impassible pendant qu’un corps respectable de braves militaires a été diffamé par des écrits incroyables qui ont inondé l’Europe… » (p. 4). Vaudreuil fut acquitté par le conseil de guerre tenu à Lorient le 21 mai 1784 ; le jugement annula les lettres, mémoires et écrits attentatoires à son honneur et à sa réputation, allusion aux mémoires publiés par le comte de Grasse. Taillemite, Dictionnaire des marins français, pp. 222-223 (de Grasse) et 523-524 (Vaudreuil).

GUARDIA (Joseph-Michel).

Les républiques de l'Amerique Espagnole.

Paris, L. Hachette et Cie, 1862. In-8 de 61 pp.; broché, couverture jaune imprimée.

Première édition. Elle est illustrée d'une carte gravée dépliante et coloriée par Vuillemin, intitulée Carte des états américains formés des anciennes colonies espagnoles. Cette brochure est une présentation des états nés de la disparition de l'empire espagnol en Amérique du sud. Le continent était en pleine évolution, alors que les États-Unis étaient en pleine guerre de sécession, que la France avait envoyé une expédition au Mexique, et que plusieurs pays connaissaient des guerres d'indépendance agitées. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Cachet de colportage sur plusieurs pages. Couverture empoussiérée et écornée. Sabin, 29059.

[GUYANE].

Arrêté concernant les dispositions à prendre pour la célébration, dans la colonie, de la fête de S.M. Louis-Philippe Ier, Roi des Français.

Cayenne, Imprimerie du Gouvernement, 1844. Affiche originale imprimée (40 x 30 cm).

Placard imprimé sur ordre du gouverneur de la Guyane Marie Jean-François Layrle concernant les dispositions prise pour la célébration de la fête du Roi. Le 1er mai, jour de la Saint-Philippe, la fête du roi était une fête religieuse et loyaliste, alliant festivités civiles et militaires, accompagnée généralement d'une célébration religieuse, afin que le Ciel soutienne le roi «dans tous ses desseins pour la paix et la prospérité de la France». Bon état de conservation.

[GUYANE].

Congé pour passer en France pour cause de maladie. Pièce manuscrite signée.

Cayenne, 6 brumaire an 7 [27 octobre 1798]. In-8 oblong (20,8 x 33,1 cm) de 1 p. ; sceau de cire rouge et cachet à l’encre noire.

Le retour d’un militaire malade en métropole. Cette pièce concerne un membre du 2e Bataillon du 53e Régiment d’infanterie: «Nous membres du Conseil d’administration, certifions avoir donné congé au Cen André Schlosser, sergent de la compagnie n° 6 audit bataillon […] né en 1758 à Ensisheim, district de Strasbourg, département du Bas-Rhin […], lequel a servi avec honneur et probité depuis le 28 août 1776 jusqu’à ce jour que nous lui avons délivré le présent par cause de maladie incurable dans la colonie, ce qui nous a été constaté par le certificat des chirurgiens…». Le document contient 7 signatures. Il est orné du sceau du 2e Bataillon du 53e Régiment, représentant un faisceau de licteur surmonté d’un bonnet phrygien. Légères déchirures au niveau des plis, sans manque.

[GUYANE] — LAGRANGE (André).

Extrait des registres de l’état-civil du quartier d’Oyapock. (Naissances 1831).

Quartier d’Oyapock, 18 août 1831 Pièce manuscrite signée. In-folio (32 x 21 cm) de 2 pp. ; cachets administratifs.

Déclaration d’une naissance en Guyane française. « Par devant nous André Lagrange commissaire commandant et officier de l’état-civil du quartier d’Oyapock est comparu Monsieur Pierre Martin, âgé de quarante-trois ans contremaître de première classe chef du chantier royal du Gabaret demeurant sur ledit établissement lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin né le dix-sept août […] de lui déclarant & de Dame Jeanne Briffe son épouse et auquel il déclare donner les prénoms de Thomas Alfred… ». Les témoins sont Thomas Doudon, habitant propriétaire sur la rive gauche de l’Oyapock, et François Marie Lebihan, officier de santé de la Marine. Situé dans l’est de la Guyane, le quartier d’Oyapock tenait son nom du fleuve qui marque, de nos jours, la frontière entre le Brésil et la France. Il correspond aux communes actuelles de Ouanary et de Saint-Georges-de-l’Oyapock, ainsi qu’à une partie de l’Etat brésilien d’Amapa, région alors contestée entre les gouvernements français et brésilien. En deuxième page se trouvent 3 apostilles légalisant la signature d’André Lagrange : la première est signée « A. Poupon », lieutenant de juge près le tribunal de première instance de la Guyane. Il s’agit de Pierre Laurent Augustin Poupon, né à Port-au-Prince (Haïti), magistrat et franc-maçon, premier Vénérable Maître élu de la loge La Parfaite Union de Cayenne. La seconde apostille est signée « S. Gibelin », procureur général du roi par intérim. Né à Aix-en-Provence en 1791, Esprit Michel Toussaint Sextius Gibelin fut procureur du roi près le tribunal de 1ère instance de la Guyane, président à la Cour royale de Cayenne puis procureur général du roi près la Cour royale de Pondichéry. Enfin, la troisième est signée « Jubelin » : il s’agit de Louis Jean Guillaume Jubelin, né à Saint-Pierre (Martinique) en 1787, gouverneur de la Guyane française de 1829 à 1836, puis de la Guadeloupe de 1837 à 1841, avant de devenir sous-secrétaire d’Etat à la Marine et aux Colonies de 1844 à 1848. Député du Finistère en 1847-1848, il s’occupa ensuite d’affaires industrielles. Intéressante réunion de signatures de personnalités ayant exercé en Guyane. Petites déchirures et légers manques de papier sur les bords.

HARDY (abbé Jean).

La morale en action des Noirs ou exemples de vertus et beaux traits de fidélité, de courage, de générosité et de bienséance donnés par des Noirs.

Paris, Jacques Lecoffre et Cie, 1846. In-18 de de xvi-382-(2) pp.; veau vert bouteille, dos lisse orné en long, filet en encadrement et plaque à froid sur les plats, coupes ornées, tranches marbrées (reliure de l'époque).

L'auteur, qui fut missionnaire en Guyane avant de devenir directeur du séminaire du Saint-Esprit, avait publié en 1838 un ouvrage intitulé Liberté ou travail, ou moyens d'abolir l'esclavage sans abolir le travail. C'était un partisant de l'abolition et un grand défenseur du rôle civilisateur de la religion catholique. Après avoir publié Le trésor des Noirs, qui est un recueil de prières destinée aux colonies, le présent ouvrage, Morale en action, offre "aux esclaves nos frères et aux nombreuses populations noires répandues dans le Nouveau-Monde" des "exemples de vertus et les belles actions […] recueillis chez les voyageurs anciens et modernes, ou qui nous ont été communiqué." (pages x et xi). Cette deuxième édition est augmenté (à partir de la page 299) d'un Précis des vertus et faits extraordinaires du nègre, fils de l'esclave, canonisé par Pie VI le 24 mai 1807. Il s'agit de Benoît le Maure (1526-1589), aussi connu sous le nom de Benoît l’Africain, fils de Christophe et Diane Manasseri, esclaves d’origine éthiopienne devenus chrétiens. Frère franciscain à Palerme, en Sicile, il est le protecteur céleste de cette ville et le saint patron des Noirs en Amérique du Nord comme en Amérique latine. Bon exemplaire. Piqûres sur le titre. Ryckbusch, 3846 (pour l'édition originale de 1844).