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[SENEGAL] — BRIAULT (Maurice).

Le fleuve devant la Pointe aux Chameaux. Aquarelle datée et signée dans l’angle inférieur gauche, montée sur papier fort, sous marie-louise.

[Saint-Louis], 1919. In-4 oblong (20 x 34,6 cm hors montage ; 27,4 x 42,4 avec montage) ; titre inscrit au crayon sous la marie-louise.

Belle aquarelle montrant plusieurs cabanes de pêcheurs le long du fleuve Sénégal. On y voit trois grandes cabanes disposées près du rivage, avec de nombreux poteaux plantés à proximité. Le toit de ces constructions est de forme pyramidale. Aucun personnage n’est visible sur le dessin ; le reste du paysage est constitué de dunes ou de rochers. La Pointe aux Chameaux se trouve sur une île du fleuve Sénégal, à Saint-Louis, près de l’embouchure du fleuve. Cette ville, fondée par des colons français au XVIIe siècle, fut la capitale du Sénégal de 1872 à 1957 ; elle joua un rôle économique et culturel prépondérant dans l’ensemble de l’Afrique occidentale. Missionnaire, ethnologue, peintre et aquarelliste, Maurice Louis Briault naquit à Percy (Manche) en 1874. En 1892, il entra dans la Congrégation des Pères du Saint-Esprit et fut ordonné prêtre deux ans plus tard. Il exerça son apostolat au Gabon, où il séjourna à trois reprises entre 1898 et 1912, puis au Cameroun et au Sénégal entre 1916 et 1919. A son retour, il prit la direction des Annales spiritaines et continua de voyager en Afrique et aux Antilles. Il mourut à Paris en 1953. Auteur de plusieurs ouvrages tels que Sous le zéro équatorial (1926) et Sur les pistes de l’A.E.F. (1945), qui lui firent obtenir le prix Montyon de l’Académie française en 1928 et 1946, le Père Briault réalisa de nombreux dessins lors de ses voyages : « Nul, peut-être, n’a saisi et rendu comme lui la grave beauté de la nature équatoriale, la lumière de ses ciels orageux, les eaux noires des grands fleuves, les verts profonds de la forêt vierge, les herbes roussies des savanes, la terre rouge où s’alignent les villages, les lointains bleus qu’a lavés la dernière tornade. Devant ces tableaux, le plus souvent de dimensions modestes, mais qui témoignent d’une sincérité profonde et d’une puissance d’évocation étonnante, aucun ‘africain’ ne saurait demeurer insensible » (Joseph Bouchaud, Bulletin de la province de France, n° 66, janvier 1954, p. 193 et suivantes). Sur le montage, envoi autographe signé de l’auteur : « Au Docteur Coffin, pour son ruban. Hommage de l’auteur et client, MB. Mai 1921 ». Il s’agit de Louis Georges Ernest Coffin, né à Paris en 1860, docteur en médecine établi au 16, rue Soufflot depuis 1890, chevalier de la Légion d’honneur en 1921. Son père, Pierre Emile Coffin, était aussi docteur en médecine et avait caché chez lui, pendant la Commune, des prêtres de l’église Saint-Etienne-du-Mont menacés d’être fusillés (source : site gw.geneanet.org). Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, édit. 1999, t. II, p. 802.

[SENEGAL] — DRANER (Jules Renard, dit).

[Colon à l'éventail].

Vers 1870. Aquarelle originale et rehaut de blanc sur papier (29 x 20,5 cm), signée en bas à droite.

Très jolie aquarelle représentant un colon se pavanant au Sénégal, dessinée par le caricaturiste belge Draner. En arrière-plan se trouve un batiment arborant le drapeau français, ainsi qu'un couple d'africains dont l'homme porte une ombrelle. En 1814, le Sénégal fut donné à la France par le Traité de Paris, et se vit, par la suite, accorder le monopole du commerce. De 1854 à 1865, Louis Faidherbe fut nommé gouverneur de la colonie, et créa le port de Dakar. Bon état de conservation.

SESTINI (Domenico).

Voyage dans la Grèce asiatique, à la péninsule de Cyzique, à Brusse et à Nicée; avec des détails sur l'histoire naturelle de ces contrées.

Paris, Leroy, 1789. In-8 de (2) ff., viij-252 pp.; cartonnage de papier marbré, pièce de titre, tranches rouges (reliure moderne).

Première édition française, traduite de l'italien par Jean-Claude Pingeron. Domenico Sestini était un archéologue et numismate italien, célèbre voyageur du Proche et du Moyen-Orient. Au cours de ses nombreux voyages, il visita la Sicile, l'Asie Mineure (où il apprit le turc), la Syrie, la Mésopotamie (Bagdad, Bassorah), la mer Égée, puis les Balkans, et la Hongrie. Durant son séjour à Constantinople, il s'occupa de l'éducation des enfants du comte Ludolfi, ambassadeur du roi de naples. Le présent ouvrage, rédigé sous formes de lettres, contient des observations sur les environs de Constantinople, la description de plusieurs villes qu'il visita, des détails sur les antiquités de la péninsule de Cysique et sur les ruines des villes de Brusse et de Nicée, ainsi que sur les productions du pays et son histoire naturelle. Bon exemplaire. Atabey, 1125. — Blackmer, 1529. — Boucher de La Richarderie, II, 139. — Weber, II, 587.

SHIDARI-KIKI (Georges Ferdinand Bigot, dit).

Annam et Tonkin (types en charge).

Épinal, Pellerin & Cie, [vers 1906]. Lithographie originale coloriée (40 x 29 cm).

Curieuse représentation caricaturale de divers types locaux et coloniaux d'Annam et du Tonkin durant le protectorat français, réalisée par Georges Ferdinand Bigot. Après avoir étudié à l'école des beaux-arts de Paris, et s'être perfectionné dans la gravure à l'eau-forte auprès de Félix Buhot, Bigot s'embarqua pour le Japon en 1882. Il y apprit la langue, suivit des cours de peinture traditionnelle, et donna des cours de dessin et d'aquarelle à l'école militaire. En même temps, il publia des recueils de gravures et donna des illustrations pour les journaux japonais. Parfaitement assimilé à la vie japonaise, ses gravures, célèbres au Japon, sont un très bon témoignage des mœurs du Japon à l'ère Meiji. De retour en france en 1899, il illustra à nouveau, notamment à l'imagerie d’Épinal et au Petit Parisien. Bon état de conservation. Papier un peu bruni.

SOBRY (Jean-François).

De la colonisation. Chapitre 25° ou 35° d'un Traité intitulé: La politique du Bon Sens.

Paris, P. Dufart, 1819. In-8 de 23 pp.; cartonnage de papier marbré cuivre, pièce de titre marron (reliure moderne).

Seule édition de ce rare petit opuscule. Commissaire de police à Paris, l'auteur s'élève contre la pratique française d'envoyer les condamnés en rélégation dans les colonies: "les gouvernements […] n'ont point le droit de composer des peuples de malfaiteurs. Ils n'ont point le droit d'envoyer des ramas de gens pareils hors de chez eux. Ils doivent supporter, contenir, séquestrer leurs méchans, et ne sont point admissibles à s'en décharger sur le reste du monde. Ce mode de colonisation est une infraction si évidente au droit des gens …" (page 10). Bon exemplaire. Piqûres. Inconnu des principales bibliographies.

SOLOGOUB (Leonid Romanovitch).

Murailles de Constantinople.

1919. Aquarelle originale sur carton signée en bas à gauche (46 x 34 cm).

Belle aquarelle originale représentant une vue des vestiges des murailles de Constantinople. Léonid Romanovitch Sologoub (1884-1956), intègra, en 1910, l'union des architectes artistes, et participa à Moscou et Saint Petersbourg aux expositions du monde de l 'art dont il devint membre en 1918. En 1919, il partit en Chine puis visita Ceylan, l'Inde et le Japon, pour arriver enfin à Constantinople à la fin de l'année. Bon état de conservation.

SONTHONAX (Léger-Félicité).

Discours sur la situation actuelle de Saint-Domingue, & sur les principaux évènemens qui se sont passés dans cette île depuis la fin de floréal an 4, jusqu'en messidor de la 5 de la république.

Paris, Imprimerie Nationale, An 6 [1798]. In-8 de 26 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).

Discours prononcé devant le Conseil des Cinq-Cents le 4 février 1798. Le 29 avril 1792, l'auteur fut nommé comme l'un des trois commissaires civils pour Saint-Domingue, et il séjourna sur l'île du 18 septembre 1792 au 14 juin 1794, période durant laquelle il proclama la liberté des esclaves. En 1795, il fut placé par le Directoire à la tête d'une nouvelle commission civile et retourna sur l'île en mai 1796. élu député de Saint-Domingue au Conseil des Cinq-Cents, il quitta définitivement l'île le 24 août 1797. L'objet de son discours est le compte-rendu de cette seconde. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 8016. — Inconnu de Monglond. — Sabin, 97117.

STEPHANOPOLI (Nicolo) — STEPHANOPOLI (Dimo).

Voyage en Grèce, pendant les années V et VI, (1797 et 1798). D'après deux missions, dont l'une du gouvernement français et l'autre du général Buonaparte.

Paris, Guilleminet, an VIII. 2 tomes en un volume in-8 de xvj-303 pp. — (2) ff., 319 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge, tranches jaunes mouchetées (reliure moderne).

Première édition, en second tirage, rédigé par Antoine Sérieys, et illustrée de 8 planches gravées dont 2 dépliantes d'après les dessins des auteurs. Demetrio Stefanopoli, botaniste, et son neveu Nicolo, tous deux descendants du dernier empereur de Trébizonde, furent chargés par Bonaparte (qu'ils avaient rencontré en Italie) d'une mission vers leur ancienne patrie la Grèce. Ils devaient prendre contact avec le peuple grec qui vivait sous l'occupation des Turques et faire les intermédiaires entre le Bey du Magne et le gouvernement français. Bon exemplaire. Atabey, 1175. — Blackmer, 1606. — Weber, II, 642.

STUART (Gilbert).

George Washington.

Paris, London, Berlin & New-York Manzi, Joyant & Co, 1900. Gravure originale (61 x 34 cm).

Beau portrait en pied de George Washington, alors âgé de 64 ans, gravé en couleurs par Georges Petit d'après un tableau du peintre américain Gilbert Stuart. Le premier président des États-Unis (de 1789 à 1797) est représenté en pied, dans la pose d'un orateur. Il est vêtu d'un manteau noir, tenant une épée dans sa main gauche, la main droite tendue devant lui. Il est installé dans une pièce avec des colonnes en arrière-plan et des draperies. Derrière lui se trouve une chaise avec le sceau des États-Unis au sommet de son dossier, et à gauche une table drapée d'un tapis, sur laquelle sont posés un encrier, du papier et un chapeau. Ce portait est appelé portrait de Lansdowne , du nom de William Petty, 1er marquis de Lansdowne à qui fut offert le premier exemplaire. Un autre exemplaire fut réalisé pour William Kerin Constable, qui devint la propriété d'Henry E. Pierrepont de Brooklyn. Cet exemplaire est aujourd'hui au Brooklyn Museum à New York. Bel état de conservation.

TARBÉ (Charles).

Discours sur l'état actuel de la colonie de Saint-Domingue.

Paris, Imprimerie Nationale, prairial an V [1797]. In-8 de 18 pp.; cartonnage de papier marbré, pièce de titre de maroquin rouge (reliure moderne).

Cinq ans après un Rapport sur les troubles de Saint-Domingue, fait à l'Assemblée Nationale, au nom du Comité Colonial, Charles Tarbé, désormais député de l'Yonne au Conseil des Cinq-Cent, prononça un nouveau discours lors de la séance du 30 mai 1797, dans lequel il demandait le rappel des agents du Directoire, Sonthonax et Raimond, et l'annulation de toutes les décisions qu'ils avaient prises. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 8093. — Inconnu de Sabin et de Monglond.

TERRE SAINTE — PETIT (B.).

Souvenir du mont Carmel. Aquarelle datée et signée.

Mont Carmel, 11 novembre 1847. 1 f. in-32 oblong monté sur papier noir (7,4 x 10,4 cm ; 12,6 x 15,3 cm avec montage).

Vue du monastère du mont Carmel. Elle montre le monastère de Notre-Dame-du-Mont-Carmel (ou monastère Stella Maris), situé près de Haïfa (Israël). Au premier plan, on aperçoit quelques personnages, debout ou assis. Le bâtiment principal, surmonté du drapeau français, apparaît au second plan. Entouré d’un mur d’enceinte, il comprend deux étages. On aperçoit aussi le dôme de l’église du monastère, et, à l’arrière-plan, le phare construit à proximité des bâtiments. Son origine remonte à 1185, date à laquelle un groupe d’ermites commença à habiter les grottes du mont Carmel, avant de créer l’Ordre des Frères de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, ou ordre des Carmes. Plusieurs fois détruit, le monastère fut reconstruit de 1827 à 1836 à la suite d’une intervention du roi Charles X. Le phare fut construit en 1864. Sous l’église se trouve la grotte du prophète Elie, qui, selon la tradition, y aurait vécu. Au bas de l’aquarelle, envoi autographe signé : « Souvenir du mont Carmel. B Petit. 1861 ». L’auteur de cette aquarelle pourrait être Antoine Baptiste Petit (Paris, 1800 - Versailles, 1864), peintre d’architectures et professeur de perspective, qui participa au Salon de 1833 à 1850. En 1849, il exposa trois œuvres parmi lesquelles « Mosquée du sultan Hassan, au Caire » et « Bazar indien au Caire ». Bénézit, X, p. 800. - Bellier de La Chavignerie et Auvray, II, p. 248.

THIERRY (Charles, baron de).

Pièce autographe signée.

Vers 1850. Etiquette in-64 oblong (4,8 x 7,8 cm) de 1 p. sur papier fort, montée sur une feuille comportant des annotations.

Neveu de Thierry de Ville-d'Avray, intendant du garde-meuble de la Couronne, le baron de Thierry (1794-1864) commença une carrière diplomatique, puis acheta, en 1821, de vastes terrains situés dans l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande, à proximité de la baie des Iles et de la rivière Hokianga. Il proposa alors la création d'une colonie et prit le titre de "chef souverain de la Nouvelle-Zélande". Arrivé dans l'île en 1837, il ne fut pas reconnu par les chefs Maoris, ni par les autorités britanniques ou françaises. Après l'annexion de la Nouvelle-Zélande par la Grande-Bretagne en 1840, il dut renoncer à ses prétentions. La présente étiquette, authentifiée par un collectionneur d'autographes du XIXe siècle qui la monta sur papier vergé et ajouta une notice biographique ainsi que la description des armoiries de Thierry, contient le texte suivant : "Verre volcanique dont se servaient anciennement les Néozélandais pour tailler la chère [sic] humaine dans leurs festins anthropophages". Elle servait probablement à désigner, dans une collection d'objets récoltés sur place, le verre volcanique dont les bords devaient être particulièrement tranchants. Curieux document. Numa Broc, Dictionnaire illustré des explorateurs, Océanie, pp. 361-362.

[TURQUIE].

Album de photographies.

[vers 1890]. Grand in-folio, maroquin brun, dos à nerfs orné, enadrement doré sur les plats, large bande de maroquin rouge au centre du premier avec l'inscription frappée or "Turquie", dentelle dorée d'encadrement intérieure, tranches dorées (reliure de l'époque).

Ensemble de 23 photographies originales tirées sur papier albuminé (env. 27 x 20 cm), la majorité signées et légendées dans le négatif par l'atelier Sebah & Joaillier. Toutes montées sur carton et réimposées sur les feuilles de l'album. Elles représentent des costumes, des scènes et des vues. Sebah & Joaillier est un studio stambouliote réputé : situé à Péra, le quartier européen de la ville, il résulte de l’association vers 1890 de Jean Pascal Sebah, fils du photographe Pascal Sebah, et de Polycarpe Joaillier. Le studio se forgea une réputation de principal représentant de la photographie orientaliste. Bel ensemble monté dans une luxueuse reliure.

UJFALVY DE MEZÖ-KÖVESD (Charles Eugène).

Le Kalévala, épopée finnoise.

Paris, Ernest Leroux, 1876. In-8 de 40 pp.; toile bordeaux, pièce de titre verte (reliure moderne).

Impression sur 2 colonnes, avec le texte en finnois et la traduction française de Charles Eugène Ujfalvy de Mezô-Kôvesd. Seule la traduction de la première livraison fut publiée. Ethnologue et linguiste, il était spécialiste des langues finnoises et asiatiques. En 1876, il fut chargé par le Ministère de l'Instruction Publique d'une mission scientifique en Russie, en Sibérie et dans le Turkestan. A son retour, il fut nommé professeur d'histoire et de géographie de l'Asie centrale à l'École des langues orientales. Bon exemplaire. Envoi autographe signé de l'auteur à René de Semallé. Géographe, ce dernier fut l'auteur d'articles dans le Bulletin de la Société de géographie entre 1868 et 1883.

VAUBLANC (Vincent-Marie VIENOT de).

Discours sur l'état de Saint-Domingue et sur la conduite des agens du Directoire.

Paris, Imprimerie Nationale, An V [1797]. In-8 de 48 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).

Discours prononcé devant le Conseil des Cinq-Cents le 29 mai 1797, dans lequel l'auteur, qui naquit et grandit à Saint-Domingue où son père était cantonné, demande le rappel des envoyés du Directoire à Saint-Domingue (Sonthonax, Leblanc, Raymond et Giraud) coupables d'abus de pouvoir. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 8293. — Inconnu de Monglond. — Sabin, 98682.

VERGUET (Léopold).

Histoire de la première mission catholique au vicariat de Mélanésie.

Carcassonne, imprimerie de P. Labau, 1854. In-8 de (1) f., 319-(1) pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre noire, couvertures bleues conservées, non rogné (reliure moderne).

Première édition, illustrée de 24 planches hors texte (dont un portrait, 3 cartes, 12 visages de Polynésiens, 5 vues, 1 fac-similé de lettre, et 2 planches diverses). Prêtre de l'ordre des Maristes, l'auteur fit partie de la première mission catholique en Mélanésie. Partie de France en 1845, la mission fit escale à Sydney puis en Nouvelle-Calédonie avant de s'établir dans les îles Salomon. En 1847, il tomba malade, et regagna la France. Il continua néanmoins à rédiger l'histoire de la mission jusqu'en 1848 et jusqu'à la mort de Monseigneur Jean-Georges Collombs, successeur de Monseigneur Épalle. Bon exemplaire. Couvertures passées. O'Reilly, Nouvelle-Calédonie, 2934.

VERNEUIL.

Réponse des colons de Saint-Domingue, à l'adresse de Polverel et Sontonax.

Paris, Lefortier, 1794. In-8 de 20 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).

Opuscule, daté du 25 août 1794, et signé de "Verneuil, déporté par Sonthonax". Il sagit de l'un des colons de Saint-Domingue qui fut exilé par Léger-Félicité Sonthonax et Étienne Polverel, commissaires civils pour Saint-Domingue, envoyés par l'Assemblée Législative pour y faire appliquer la loi qui accordait la pleine citoyenneté à tous les libres de couleur. Cette justification fut publiée alors que les commissaires civils avaient été rappellés en France et mis en accusation. Pour leur défense, ils assurèrent que les exilés avaient pour projet "de faire égorger les citoyens les uns par les autres, et livrer nos propriétés aux émigrés de Coblentz". Bon exemplaire. Max Bissainthe, 8319. — Sabin, 99242.

VERNEUIL — CLAUSSON (L. J.) — MILLET (Thomas) — BRULLEY (Augustin-Jean).

Faction anglaise, ses projets. Adresse à la Convention nationale.

Paris, Laurens, 1795/1796. In-8 de 15 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).

Brochure non datée, et signée par Verneuil, L'Archevesque-Thibaut, Thomas Millet, Brulley, Duny, Clausson, Page, et Legrand secrétaire. Les signataires, qui étaient sortis de prison après la loi du 30 septembre 1794, demandent que leurs papiers, qui ne sont plus sous scellés, mais ont été saisis par la commission des colonies, soient enfin examinés. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 8316. — Inconnu de Sabin.

VERNON (William Henry).

Discours à l'Assemblée Nationale, au nom des citoyens unis de l'Amérique.

Paris, Baudouin, 1790. In-8 de 4 pp.; cartonnage de papier marbré fauve, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Discours prononcé le 10 juillet 1790, au nom des citoyens des États-Unis se trouvant à Paris (dont les noms sont imprimés à la suite du discours). Très élogieux envers l'Assemblée, ils demandent à ce qu'elle veille bien "accorder l'honneur d'assister à l'auguste cérémonie qui doit assurer pour toujours le bonheur de la France". On trouve à la suite la réponse du président de l'Assemblée, qui accorde avec plaisir l'autorisation demandée de prendre part à la célébration du premier 14 juillet, ou fête de la fédération. Bon exemplaire. Roquincourt, 3236. — Sabin, 99254.

VIDAL (Victorin).

L'Andorre.

Paris, librairie centrale, 1866. In-8 de (2) ff., iv-196-1 pp.; broché, couverture beige imprimée, non coupé ni rogné.

Première édition, peu commune, de cette étude approfondie sur l'histoire, la géographie, la culture et la société de la principauté d'Andorre.. Avocat à Foix, l'auteur visita l'Andorre à plusieurs reprises pour recueillir des informations sur le pays et ses habitants. Il connaît bien le pays et les institutions dont il parle. Dans ce livre, il décrit les montagnes majestueuses de l'Andorre, ses vallées verdoyantes et ses rivières cristallines. Il raconte également l'histoire fascinante de la principauté, depuis sa fondation au VIIIe siècle jusqu'à nos jours. Vidal explora également la culture unique de l'Andorre, y compris sa langue, sa musique et ses traditions. Enfin, il examina les problèmes sociaux et politiques qui affectèrent le pays au fil des ans. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Petites mouillures claires au dos. Dendaletche, 1854.

[VIETNAM].

[Vues de Hanoi et de Saigon].

[vers 1890]. Photographie originales tirées sur papier albuminé et montées sur carton (env. 16 x 22 cm).

Ensemble de 18 photographies originales représentant des vues de Saïgon et de Hanoï, certaines légendées dans le négatif. On trouve notamment représenté : - Pour Hanoi : pagode du Grand Bouddha, intérieur de la pagode du Grand Bouddha, rue Paul Bert, débarcadere des Messageries Fluviales, rue du coton, entrée du temple du Mont de Jade, ou encore lac Hoan Kiem centrée sur la tour de la tortue laquelle est surmontée d'une réplique de la Statue de la Liberté de Bartholdi. - Pour Saigon : quai du commerce, jardin botanique, pagode des Sept Congrégations, tombeau annamite, charrette annamite, ou encore arroyo de Cau-Kho. Certaines photographies sont attribuées à Aurélien Pestel, Pierre Dieulefils, François-Henri Schneider, ou encore Raphaël Moreau, les premiers photographes européens établis à Hanoï. Bon etat de conservation.

VILLARET-JOYEUSE (Thomas).

Discours sur l'importance des colonies & les moyens de les pacifier.

Paris, Imprimerie Nationale, An 5 (1797). In-8 de 11 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).

Discours prononcé devant le Conseil des Cinq-Cents le 31 mai 1797, par Thomas Villaret-Joyeuse, député du Morbihan et membre de la commission des colonies. Il avait un frère qui possèdait une plantation à l'île Maurice, et était le principal porte-parole des colons esclavagistes au Conseil des Cinq-Cents. Dans son discours, l'auteur demande que Saint-Domingue soit déclarée en état de siège et que le pouvoir y soit remis aux autorités militaires. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 8359. — Inconnu de Monglond. — Sabin, 99561.

VILLE (Ludovic).

Recherches sur les roches, les eaux et les gîtes minéraux des provinces d'Oran et d'Alger.

Paris, Imprimerie Nationale, 1852. In-4 de (2) ff., iv-423 pp.; demi-percaline brune, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin vert, couvertures imprimées conservées (reliure du XXe siècle).

Première édition, illustrée de tableaux et de quelques figures dans le texte; ainsi que de 4 planches gravées dont un plan avec les contours rehaussés. Polytechnicien et ingénieur des Mines, l'auteur fut pendant quatre ans ingénieur des mines dans les provinces d'Oran et d'Alger. C'est lors d'excursions dans ces deux provinces qu'il étudia la géologie. Son ouvrage donne également les ressources en minéraux, eaux potables, et métaux. Bon exemplaire. Quelques piqûres. Brunet, 43156. — Gay, 779. — Playfair, 1682.

VOLTAIRE (François-Marie Arouet de).

Fragments sur l'Inde, et sur le général Lalli.

Lausanne, 1773. In-8 de (2) ff., 162 pp.; veau granité, dos lisse orné, pièce de titre verte, coupes ornées, tranches marbrées (reliure de l'époque).

Édition publiée la même année que l'originale. Le général Thomas-Arthur de Lally-Tollendal, gouverneur général de l'Inde française, fut condamné à mort puis exécuté, en 1766, car rendu responsable de la perte des établissements français en Inde durant la guerre de Sept Ans. Cette exécution produisit une grande indignation en France et en Europe, et Voltaire, alors âgé de 79 ans, publia ce mémoire. Il y dénonce le jugement de haute trahison, et, en parti grâce à son soutien, le fils du général obtiendra une révision du procès, et la cassation du jugement de haute trahison, mais pas la réhabilitation complète de son père. Bel exemplaire. Habiles restaurations. Bengesco, Bibliographie des œuvres de Voltaire, 1828.

[WALLIS ET FUTUNA].

[Tapa du XXe siècle].

Tissu tapa en fibre naturelle peint à la main (41,5 x 139 cm).

Tapa provenant de Wallis et Futuna en Polynésie française. Il est divisé en trois parties, le côté droit représentant l'île de Wallis (ou Uvea), le centre avec un personnage entouré d'arbres fruitiers (mangue, banane, ou encore noix de coco), et le côté gauche représentant les îles de Futuna et d'Alofi. Le mot "tapa" vient de Tahiti et des îles Cook, où le capitaine Cook fut le premier Européen à le collecter et à l'introduire dans le reste du monde. L'arbre le plus couramment utilisé pour produire ce tissu d'écorce est le mûrier à papier ou encore de l'arbre à pain. Des bandes d'écorce sont détachées du tronc, puis superposées et enfin battues pour aplatir et lier les fibres ensemble. Elles sont ensuite peintes à la main. Bon état de conservation.

WEEMS (Mason Locke).

Entrevue de Guillaume Penn et de Charles II (1681).

Paris, imprimerie Claye, Taillefer et Cie, 1840. In-8 de 4 pp.; toile verte, pièce de titre ouge (reliure moderne).

Chapitre extrait et traduit de l'ouvrage de Weems, Life of William Penn, publié en1819. Il s'agit d'un dialogue entre le roi Charles II d'Angleterre et William Penn, concernant des terres en Amérique que ce dernier venait d'acquérir auprès de la couronne, ainsi que du futur accueil des Indiens. William Penn naquît dans une famille anglaise des plus aisées. En 1667, il se convertit aux principes de la Société religieuse des Amis, secte puritaine radicale connue depuis sous le nom de Quakers. Il se rallia progressivement au projet de s'exiler dans les territoires d’Amérique du Nord pour y fonder une colonie où les Amis pourront y vivre selon leurs principes. A la mort de son père, il hérita d’une fortune importante, en particulier d’une créance de 16 000 livres due par la couronne. Il négocia auprès de la Cour son remboursement contre des terres en Amérique du Nord. Le 4 mars 1681, Charles II lui octroya par charte un vaste territoire situé à l'ouest du New Jersey. En 1682, William Penn y fonda la ville de Philadelphie, en y appliquant les préceptes de gouvernement d'une société libérale idéale. La jeune colonie quaker devint rapidement prospère. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il signa donc un traité d'amitié avec Tamanend, le chef de la nation Lenape qui vivait dans la vallée du Delaware. Ce traité fut ratifié à Shackamaxon dans les environs de Philadelphie. De 1682 à 1684, il veilla au développement de cette colonie appelée Pennsylvanie qui devint par la suite l'État américain de Pennsylvanie. Bon exemplaire.

ZEILLER (Maartin).

Topographia Galliae, oder Beschreibung und Contrafaitung der vornehmbsten und bekantisten Oerter in dem machtigen und grossen Königreich Franckreich.

Francfort, Gaspard Merian, 1655-1661. 13 parties en 2 volumes in-folio de 36 pp., (4) ff., pp.37-97, (3) ff. - (2) ff., 35 pp., (1) f. - (2) ff., 38 pp., (2) ff. — (2) ff., 25 pp., (1) f. - 24 pp., (1) f. - 26 pp., (2) ff. - 71 pp., (2) ff. - 30 pp., (2) ff., pp.31-47, (1) f. - 28 pp. - 58 pp., (3) ff. - 80 pp., (2) ff. - 39 pp., (1) f. - 37 pp., (1) f. ; vélin ivoire, titre et tomaison frappés or sur les dos, tranches bleues (reliure de l'époque).

Edition originale, en allemand, publiée simultanément avec une édition latine et une hollandaise. Elle est illustrée de 8 titres gravés, d'un frontispice allégorique représentant Clovis et Louis XIV, de 18 cartes à double-page et de 399 figures gravées sur 308 planches. Elles représentent des vues, des fortifications et des plans de villes (notamment de Paris en 1620 et 1654), ainsi que des panoramas dépliants (Paris, Dijon, Tonnerre, La Charité, Nevers, Rouen, et Bordeaux). La Topographie de Zeiller constitue la plus importante somme topographique de la France au XVIIe siècle. Les cartes furent tirées de l’Atlas de Mercator, et les vues, la plupart sur double page, furent pour beaucoup inspirées des planches de Silvestre et de Marot, et gravées à l'eau-forte par Mattheus et Caspar Merian. Bel exemplaire bien conservé dans son vélin de l'époque. Quelques rousseurs et quelques feuillets uniformément brunis. Brunet, V, 1529.

ZUCHI (Andrea) — BALDUINO (Giacomo).

Imagini degl'abiti con cui Va uestita la Nobiltà della Serenis.ma Republica di Venezia.

Venezia, Ragheno, 1702. In-folio, vélin rigide, étiquette de maroquin rouge recollée sur le plat supérieurportant l’inscription «M. de Souzy» (reliure de l’époque).

Rarissime suite de costumes de hauts dignitaires vénitiens avec en arrière-plan des monuments de Venise. Elle est bien complète de son titre et de ses 12 planches gravées. Les planches sont signées du monogramme de Giacomo Balduino suivi du nom du graveur A. Zuchi et de l’adresse de l’éditeur Ludovic Ragheno. Liste des planches: Nobile Veneto in eta Puerile – Doge di Venezia in Abito d’inverno – Kau:er e Procurator di S. Marco con la Ducale – Dama Veneziana – Procurator di S. Marco in abito d’estate – Doge di Venezia in Abito d’estate – Nobile Veneto in Abito di Lutto – La Dogaressa Veneta in Abito d’Inverno – Nobile Veneto prima di metter Veste – Procurator di S. Marco in Abito d’inverno – Nobile Veneto in Abito d’inverno – Nobile Veneto in Abito d’estate. Seuls trois exemplaires ont pu être localisés dans des bibliothèquespubliques : à la British Library, St. Pancras à Londres; à la Gottfried Wilhelm Leibnitz Bibliothek-Niedersächsische Landesbibliothek à Hanovre, et à la Staatliche Museen zu Berlin, Preußischer Kulturbesitz, Kunstbibliothek à Berlin. Petites taches brunes affectant 3 planches (encre) mais très bon état général. Cicogna, Saggio di bibliografia veneziana 1744. [Relié avec :] WOLFF (Jeremias). [Augsburger Kleidertrachten]. Augsbourg, J. Wolff, [vers 1715]. Très rare suite de costumes d’Augsbourg comprenant 24 planches gravées et finement coloriées à l'époque. Publiées par J. Wolff avec légende trilingue allemand-français-italien, elles représentent des femmes et des hommes d’Augsbourg de différentes conditions, à différentes époques de l’année, devant des maisons bourgeoises et des églises. Liste des planches: Le guet – Une Servante qui porte des présents nuptials - Un Ministre de la Confession d’Augsbourg – Un Espoux – Une Espousée à la Bourgeoise – Femme de Condition allant à la Noce – Demoiselle de Qualité allant à la Noce –– Une Sagefemme portant un enfant au Baptesme – Femme de Condition allant à l’Eglise en Esté – Une Demoiselle allant à l’Eglise en hyver – Fille allant à l’Eglise en Esté – Fille d’un Ouvrier allant à l’Eglise en hyver – Une femme Catholique allant à l’Eglise – Dame de qualité Sortant en habit d’Eté - Dame de qualité Sortant en habit d’hyver – Fille de Condition allant à la promenade en Esté - Demoiselle Catholique – Fille d’Augspourg passant par les rües – Femme d’un Ouvrier en habit de düeil allant a un enterrement – Une Servante en habit de düeil – Une Servante Catholique en habit de düeil –Servante à la maison – Une Servante revenant du Marché – Un Huissier du Bourguemaitre. Suite la plus complète jamais identifiée. La bibliographie de Lipperheide ne cite que 19 planches. Les 8 dernières planches portent, en haut à droite, des traces d’emboutissage dans le papier, déchirure sur 12 cm en marge intérieure à la planche «Une servante, qui…», large déchirure consolidée à la planche de la «Servante a la maison», petits trous de ver dans la marge en haut à gauche des planches. Malgré les quelques défauts indiqués, ces deux suites sont d’une insigne rareté. Reliure usagée, frottée et tachée, vélin légèrement rétracté. Lipperheide, Dfd 2 u. 3.