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AA (Pieter van der).

La France.

Leide, Pierre Vander Aa, [1729]. 223 x 296 mm.

Belle carte de la France, dressée d’après les observations de l’Académie Royale des Sciences. Elle est issue de La Géographie moderne, naturelle, historique & politique, par Abraham du Bois, publiée par Pierre van der Aa en 1729. Elle est ornée d'un ravissant cartouche de titre décoré d’attributs et de deux figures allégoriques. Bel exemplaire, replié.

ANDRIVEAU-GOUJON (Eugène).

France.

Paris, E. Andriveau-Goujon, 1880. En quatre feuilles pouvant être jointes pour former une carte de 0,97 x 1,26 m.

Belle carte murale de la France, issue de l'Atlas universel publié par Eugène Andriveau-Goujon. En carton, la Corse. Bel exemplaire en coloris de l'époque.

[ANONYME].

Carte pour la concorde de la géographie des provinces et des départements de la France.

[vers 1792-1793]. 48,5 x 61,5 cm, sur une feuille de 51,2 x 66,5 cm.

Belle et grande carte manuscrite, encres noire et rouge, lavis et aquarelle, figurant la France avec le tracé des départements superposé à celui des anciennes provinces. Le titre est inscrit dans un beau cartouche drapé. Les mers sont décorées de vaisseaux et de petites embarcations avec des personnages. Curieuse carte présentant l'état des départements vers 1792/1793, avec un département du Vaucluse, créé le 25 juin 1793, un département du Rhône-et-Loire, divisé en Rhône et en Loire le 12 août 1793, mais sans le département du Mont-Blanc, créé le 27 novembre 1792, après l'annexion du duché de Savoie. Très belle condition.

[ANONYME].

France comparative en provinces et en départemens. Pour l'intelligence de l'Histoire.

[circa 1790]. 372 x 411 mm.

Carte de la France montrant les provinces et les départements. Elle est ornée de 14 pavillons des principales puissances, comprenant celui des États-Unis. Ce drapeau, créé en 1777 et utilisé jusqu'en 1795, est le premier drapeau des États-Unis. Présentant les 13 étoiles en cercle sur canton bleu, il est connu sous le nom de drapeau Betsy Ross, du nom de l'Américaine qui l'aurait confectionné pendant la Guerre d'Indépendance. Les bordures de gauche et inférieure sont illustrées de vignettes montrant des monuments, armes et costumes des Gaulois. La Corse est représentée en carton en bas à droite. Bel exemplaire, replié. Les pavillons sont en coloris de l'époque.

[ANONYME].

France divisée en 86 départements.

[vers 1840]. 59 x 42,5 cm environ ; encadrement sous verre en pitchpin.

Carte manuscrite à l'encre noire, avec un titre en lettres gothiques ornées et un bel encadrement orné d'oiseaux, de draperies et de fleurs. La carte de France comprend 86 départements, correspondant à la géographie française après le traité de Vienne de 1815. Le mention de la Belgique et l'absence des départements de la Savoie, permettent de dater le dessin entre 1830 et 1860. Papier insolé.

[ANONYME].

Plan d'une ville fortifiée dans le style de Vauban.

1764. 47 x 39 cm, encadré sous verre moderne.

Dessin manuscrit, encre brune et aquarelle, du plan d'une place forte, dans un encadrement tenu par deux allégories féminines et surmonté d'un aigle. Le dessin montre une région où serpente une rivière avec des îles et des affluents. Y sont figurés les chemins, les ponts, le plan des bâtiments, les zones cultivées et les zones boisées (figurées par de petits sapins). Le plan de la ville est hexagonal, avec une place centrale carrée et des rues en damier. L'enceinte qui la protège montre le système de fortification bastionnée développé par Vauban, avec six bastions, fossés, demi-lunes et défenses avancées. Le relief est marqué par des hachures. Signé en bas à droite Amadée Friederich Ythi (?) et daté de 1764. Papier jauni, très petites mouillures.

BASSET (Paul André).

Carte de la France tracée d'après les nouvelles limites fixée par le Traité de Paix du 20 novembre 1815.

Paris, Basset, 1816. 477 x 680 mm.

Belle carte de la France dressée à la suite du Traité de Paris signé le 20 novembre 1815, après la défaite de Napoléon à la bataille de Waterloo. La France fut ramenée à ses frontières de 1790, et réduite à 83 départements. Initialement de 83 en 1790, le nombre de départements atteignit son apogée en 1810 avec 130 départements, grâce aux annexions de Napoléon. A la chute de Napoléon, la France perdra les départements annexés en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Espagne. En carton figure la Corse. La carte est ornée d'un beau cartouche de titre décoré des armoiries royales, et de chaque côté, des portraits en médaillons des 69 rois de France depuis Pharamond en l'an 418 jusqu'à Louis XVIII en 1816. A droite de la carte figure la liste des 83 départements avec leurs régions respectives. Bel exemplaire avec contours aquarellés à l'époque.

BELLEYME (Pierre de).

Carte de la France divisée en 108 départements, et subdivisée en arrondissemens communaux présentée à l'Assemblée Nationale. Corrigée en l'an VIII.

Paris, M. de Belleyme, 1791-1800 [1802]. En 40 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 1,31 x 1,63 m ; onglet de vélin portant le titre manuscrit ; étiquette au dos de l'éditeur parisien Goujon ; sous étui de papier marbré vert avec titre à froid sur le premier plat.

L'une des toutes premières cartes des départements français, dressée par Pierre de Belleyme et gravée par Barrière. La première édition a été publiée en 1791, soit un un an après la création des départements. La France comptait alors 83 départements. La présente édition a été corrigée en l'an 8 de la République, soit en 1800, mais reflète la situation de la France en 1802. Elle compte alors 108 départements et 402 arrondissements (entre 2 et 6 arrondissements par département). Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Entre 1795 et 1802, se sont ajoutés plus de vingt nouveaux départements annexés en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Suisse, en Allemagne et en Italie. La rive gauche du Rhin fut notamment incorporée en 1797, à la suite du traité de Campo-Formio. Le nombre maximum de 133 départements fut atteint en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Cette superbe carte murale est décorée d'un cartouche de titre monumental, orné des attributs des arts et des sciences. Le titre est placé sur un socle de pierre, sur lequel sont posés deux médaillons portant les inscriptions "Assemblée Nationale. La Nation et la Loi" et "République Françoise. Liberté Égalité" ; au-dessus figurent deux autres médaillons "Département de l'Ain" et "Département de l'Yonne" (premier et dernier départements par ordre alphabétique). À gauche du titre, le livre de la Constitution est posé sur un "autel de la patrie", avec le bonnet phrygien posé sur la pointe d'une baïonnette. Avec table alphabétique des départements et de leurs districts, et tableau des symboles utilisés sur la carte. Au-dessus du Tableau de la division de la France se trouvent des symboles de la République : un Coq Gaulois posé sur un canon, une couronne de laurier, un faisceau de licteur et des étendards. En carton figure la Corse (152 x 903 mm), divisée en deux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud, créés en 1793. Cette scission en deux départements fut effective jusqu'en 1811. À gauche de la carte se trouve un Tableau de la division de la France d'après les décrets de l'Assemblée Nationale, donnant la liste des départements, avec les chefs-lieux des départements et des préfectures, et la liste des arrondissements communaux pour chaque département, avec leur nombre. La légende des symboles utilisés permet de repérer les villes capitales ou remarquables, les routes, ou encore les pinadas et les landes. L'échelle est en lieues communes de France et en toises. Les contours des départements ont été aquarellés à l'époque, ainsi que les contours des 27 divisions militaires, dont la numérotation a été reportée en gros caractères manuscrits à l'encre noire. À la création des départements, le commandement territorial militaire fut réorganisé. Le 25 février 1791, tous les anciens gouvernements militaires furent supprimés et remplacés par des divisions militaires, chacune réunissant entre 3 et 6 départements. En 1802, elles étaient au nombre de 27. Chaque division militaire était sous les ordres d'un lieutenant-général assisté de deux ou quatre maréchaux de camp. Ancien officier du Génie, Pierre de Belleyme (1747-1819) fut chargé en 1766 de diriger le levé de la carte de Guyenne, dite Carte de Belleyme. Ingénieur géographe du roi Louis XV, puis de la République, il siégea au comité de division de la Convention nationale. En octobre 1795, il fut nommé chef du dépôt de topographie aux Archives de la République. Il présenta la première édition de sa carte de France à l'Assemblée Nationale et au roi, en 1791. Il fut anobli par Louis XVIII. Très bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Quelques rousseurs, étui très usagé.

BELLEYME (Pierre de).

Carte de la France divisée en 83 départements et subdivisée en districts avec les chefs-lieux de cantons présentée à l'Assemblée Nationale et au Roi.

Paris, Vignon, 1791. En 4 feuilles non jointes, coupées en sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 1,15 x 1,58 m ; étiquette en forme de médaillon de l'éditeur parisien Vignon, collée sous le titre, onglets de vélin numérotés.

L'une des toutes premières cartes des départements français, publiée un an après leur création. Superbe carte murale de la France ornée d'un cartouche de titre monumental, décoré des attributs des arts et des sciences. Le titre est placé sur un socle de pierre, sur lequel sont posés deux médaillons contenant trois fleurs de lys, et sur lesquels on peut lire "Assemblée Nationale. La Loi et le Roi" et "Louis XVI Roi des François" ; au-dessus figurent deux autres médaillons "Département de l'Ain. Fédération à Paris 14 juillet 1790" et "Département de l'Yonne. Fédération à Paris 14 juillet 1790". A gauche du titre, le livre de la Constitution est posé sur un "autel de la patrie", avec le bonnet phrygien posé sur la pointe d'une baïonnette. Sous le titre est collée l'étiquette en forme de médaillon de l'éditeur parisien Vignon. Avec table alphabétique des départements et de leurs districts, et tableau des symboles utilisés sur la carte. En carton figure la Corse (280 x 157 mm), avant que celle-ci ne soit, en 1793, divisée en deux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre atteignit 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Très bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.

BOURGOIN (Pierre).

Carte itinéraire de la France divisée par gouvernements militaires et en ses provinces, contenant les routes royales et particulières.

Paris, Bourgoin, 1779. En 35 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 980x 990 mm ; étiquette au dos de l'éditeur Seguin père, artificier du roi et éditeur de la carte de Cassini ; sous étui de papier bleu avec dentelle dorée d'encadrement.

Belle carte murale des routes royales et particulières de la France au XVIIIe siècle, brillamment coloriée à l'époque. Elle a été publiée par Pierre Bourgoin, éditeur et graveur parisien Elle a été dressée d'après la carte de France de Cassini, dite des triangles puisque fondée sur la première triangulation de toute la France, obtenue par la mesure de l'arc du méridien du Nord (Dunkerque) au Sud (Perpignan), appelé Méridien de l'Observatoire Royal de Paris. La carte est décorée d'un beau cartouche de titre orné en tête des armoiries de la France. En haut à droite figure l'échelle des distances avec les différentes mesures d'usage dans les provinces de France. Bel exemplaire dans de superbes coloris de l'époque. Manque de toile à quelques intersections, étui très usagé avec fond manquant.

BRESSLER (Henri) & TROPÉ (Henri).

Emplacement des troupes de l'Armée Française, d'après les documents officiels.

Ducourtioux & Huillard, [circa 1895]. Lithographie en couleurs de 507 x 635 mm.

Rare carte de la France, figurant l'emplacement des troupes de l'Armée Française dans l'hexagone et en Afrique du Nord. Elle a été dessinée par Henri Tropé pour les Magasins du Bon Marché, et gravée en couleurs par Louis Ernest Ducourtioux et Charles Eugène Huillard. Les vignettes ont été dessinées par Henri Bressler. Les chefs-lieux de corps d'armée sont signalés par un drapeau tricolore. L'auteur a également identifié les divisions d'infanterie de cavalerie, les brigades d'infanterie, de cavalerie et d'artillerie, et les ports militaires. La France est joliment encerclée de branches de laurier, accompagnées d'attributs militaires. De chaque côté ont été disposées dix vignettes figurant des scènes militaires. Henri Tropé était un cartographe, membre de la Société de Géographie. Il a notamment dressé un ensemble de cartes de l'ancienne Guyane britannique et du Brésil lors du litige qui opposa ces deux pays sur les limites de leurs frontières. Louis Ernest Ducourtioux s'associa en nom collectif avec Charles Eugène Huillard vers 1890. La société comptait à ses débuts un troisième associé nommé Verdoux. Elle fit faillite le 15 mars 1905. Henri Bressler était un dessinateur et graveur suisse dont l’atelier se trouvait à Genève. Il a travaillé pour le libraire et imprimeur Firmin Didot, et a réalisé des affiches pour Le Bon Marché. Il a collaboré épisodiquement à L’Illustration. Bel exemplaire, replié.

BRION de la TOUR (Louis).

Carte de la République Française divisée en 84 départemens, et subdivisée par districts, suivant le décret de l'Assemblée Nationale, sanctionné par le roi, le 15 janvier 1790.

Paris, Esnauts et Rapilly, 1793. En 32 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 0,99 x 1,12 m.

Très belle carte murale de la France figurant les 84 départements décrétés en 1790. Elle est ornée d'un grand cartouche de titre décoré des armoiries royales et de porte-drapeaux, avec, placée au-dessus, une table alphabétique des 83 départements. En bas à droite, en carton, figure une carte de la Corse avant que celle-ci ne soit, en 1793, divisée en deux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud. Peu après le début de la Révolution française de 1789, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre grimpa jusqu'à 133 en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Petits manques de toile et de papier à quelques intersections, petites taches d'encre. Bon exemplaire aquarellé à l'époque.

BRION de la TOUR (Louis).

La France divisée en ses quarante gouvernemens généraux et militaires.

Paris, Desnos, 1766 [1772]. 278 x 312 mm.

Belle carte de la France encadrée d'une bordure florale décorée des armoiries royales, et ornée d'un cartouche de titre illustré d'une scène dans un port. Elle a été dressée par Louis Brion de La Tour, ingénieur-géographe du roi, et est issue de l'Atlas général, civil, ecclésiastique et militaire, méthodique et élémentaire pour l'étude de la géographie et de l'histoire, atlas destiné à l'instruction de la jeune noblesse de l'École Royale Militaire. Exemplaire finement aquarellé à l'époque. Petits trous de ver au bas de la carte.

BRUE (Adrien Hubert).

Carte physique, administrative et routière de la France, indiquant aussi la navigation intérieure du royaume.

Paris, J. Goujon, 1818. En 32 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 1,13 x 1,58 m, étiquette de l'éditeur Auvray au dos de la carte.

Belle et grande carte murale de la France, dressée en 1818 par Adrien Hubert Brué, géographe du comte d'Artois, futur Charles X. Les symboles utilisés permettent de repérer les villes et bourgs fortifiés, les forts et redoutes, les routes royales de 1ère, 2ème et 3ème classe, les relais de poste aux chevaux, les canaux de navigation, etc. La Corse est représentée séparément dans un encadré. Très bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.

CAPITAINE (Louis).

Carte de la France suivant sa nouvelle division en départements et districts. Dédiée à l'Assemblée Nationale par les directeurs et associés de la carte générale de la France.

1790. En 42 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 1,23 x 1,16 m, sous étui de papier bleu.

Première carte des départements français, publiée lors de l'année de leur création. Belle carte murale de la France en 83 départements, ornée d'un grand cartouche de titre décoré d'attributs militaires et des arts et des sciences, et d'un médaillon sur lequel on peut lire "Assemblée Nationale. La Loi et le Roi". Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre atteignit 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Issu d'une famille d'ingénieurs qui travailla à la Carte de France de Cassini, Louis Capitaine fut nommé en 1779 responsable du dépôt de la Carte de France. Il en réalisa plusieurs réductions, d'abord avec les divisions administratives de l'Ancien Régime, puis avec les nouveaux départements. Bel exemplaire aquarellé à l'époque. Deux petites galeries de ver, étui usagé. Pelletier & Ozanne, Portraits de la France, fig. 129.

CHANTRE (Ernest).

[MÉTALLURGIE] Carte de la distribution géographique des produits de l'industrie métallurgique en France et en Suisse avec l'indication de leur mode de gisement.

Lyon, 1876. En 24 sections montées sur toile et repliées, formant une carte de 800x 850 mm, montée dans une reliure de percaline prune.

Grande carte figurant les gisements métallurgiques en France, dressée par Ernest Chantre pour illustrer son ouvrage intitulé Études paléoethnologiques dans le bassin du Rhône. Âge du bronze. Recherches sur l'origine de la métallurgie en France. Elle a été dessinée par H. Falconnet, gravée en couleurs par Erhard, et publiée à Lyon en 1876. Ces modes de gisements sont au nombre de quatorze, indiqués par des signes particuliers qui sont de couleur différente suivant qu'ils appartiennent à l'une des trois époques admises par Chantre : en vert, les gisements de transition de l'Âge de Pierre à l'Âge du Bronze (habitations lacustres, sépultures, grottes sépulcrales, dolmens du midi de la France) ; en rouge, les gisements de l'Âge du Bronze proprement dit (phase Rhodanienne) ; en bleu, les gisements de transition de l'Âge du Bronze à l'Âge du Fer (phase Mœringienne). Ernest Chantre était un est un archéologue, naturaliste et anthropologue français. En 1881 il fonda la société d'anthropologie de Lyon. Il fut également sous-directeur du Muséum d'histoire naturelle de Lyon de 1877 à 1910. On lui doit la création de l’enseignement de l’anthropologie à Lyon. Bel exemplaire. Reliure usagée. Broca, Revue d'anthropologie, Tome sixième, 1877, pp. 493-497 ; Bulletin de la Société de géographie, Sixième série, Tome quatorzième, 1877, p. 218.

CHARLE (Jean Baptiste Louis).

Carte routière et administrative de la France indiquant les routes de poste, royales et départementales, avec distances en kilomètres, les réseaux de chemins de fer, les canaux et rivières navigables, les itinéraires des bateaux à vapeur et paquebots.

Paris, Dopter, [circa 1850]. 570 x 832 mm, sur toile de lin.

Belle carte détaillée de la France dressée par Charle, géographe au Dépôt général de la Guerre. Elle est ornée de 48 vignettes de vues de villes françaises, dont une vue, sous le titre, montrant la statue équestre d'Henri IV sur le Pont Neuf. En carton figurent une carte circulaire des environs de Paris et une carte de la Corse. Bel exemplaire, sur toile de lin.

CHAUMIER (C.J.).

Carte de la République Française suivant sa nouvelle division en 103 départements ; avec toutes les routes.

Paris, Basset, An 7 [1799]. En deux feuilles jointes, formant une carte de 556 x 895 mm.

Belle et très rare carte de la France figurant les 103 départements créés jusqu'en 1799. Aux 83 départements initiaux de 1790 s'ajoutèrent notamment les départements annexés en Belgique en 1795, et la rive gauche du Rhin incorporée en 1797 à la suite du traité de Campo-Formio. La scission du département de la Corse, qui figure ici dans un encadré séparé en haut à gauche, amena deux nouveaux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud, créés en 1793. Cette scission en deux départements fut effective jusqu'en 1811. Avignon et le Comtat Venaissin, annexés en 1791, sont également représentés séparément en bas à droite, avec le texte du décret de l'Assemblée Nationale. Au-dessus se trouve une carte de Saint-Domingue. En bas à gauche figure une carte du département de Paris, décrété le 10 février 1790 par l'Assemblée Nationale, et divisé en 3 districts et 16 cantons. Renommé département de la Seine en 1795, le département de Paris comprenait Paris et les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Il fut supprimé en 1968. Au nord de Paris se trouve le disctrict de Franciade, au sud, le district de Bourg l'Égalité. Ces deux districts furent effectifs jusqu'en 1795, lorsque le département de Paris fut renommé département de la Seine. Le titre de la carte mentionne que celle-ci est utile pour trouver la position des armées respectives sur les frontières, et qu'elle contient une grande partie des Pays-Bas, de l'Angleterre, de l'Allemagne, de la Suisse et de l'Italie. La carte est accompagnée d'un tableau des 48 sections de Paris et du lieu de leurs assemblées générales, d'une liste des départements annexés en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Allemagne et en Suisse, d'une liste des départements réunis à la République Française depuis le décret qui les avait fixés au nombre de 83 (Mont Blanc, Mont Terrible, Liamone etc), et d'une table des principales villes de France avec le nom de leur département. La carte est ornée d'un beau cartouche de titre décoré d'une figure allégorique et d'attributs militaires et maritimes. Les départements français furent créés peu après le début de la Révolution française, par décret du 22 décembre 1789 pris par l'Assemblée constituante, afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact, 83, et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre atteignit 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. À la chute définitive de l'Empire, en 1815, la France revint au nombre initial de 86 départements, après la suppression du département du Mont-Blanc. Très rare. Nous n'avons pas localisé d'exemplaire dans les collections publiques françaises. Nous avons en revanche trouvé une édition antérieure de cette carte par Chaumier, montrant la France divisée en 89 départements, et publiée en 1794. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.

CLOUET (Jean-Baptiste Louis, l'abbé).

[MINÉRALOGIE] La France minéralogique.

[Paris, Mondhare, circa 1790]. 320 x 550 mm.

Intéressante carte minéralogique de la France, issue de la Géographie moderne. La France est divisée en trois bandes, selon la méthode de Jean-Étienne Guettard, auteur d'un atlas minéralogique de la France publié en 1780. La bande sablonneuse s'étend de Dieppe à Vierzon, et de L'Aigle à Nemours ; on y trouve des pierres coquillières, du grès, des pierres à fusil, des mines de fer et des eaux minérales froides. La bande marneuse passe par la Picardie, la Champagne, le Berry, le Perche et la Normandie ; outre la marne (roche d'argile et de calcaire), on y trouve des coquillages fossiles, des mines de fer, du grès, et des eaux minérales. Enfin la bande schisteuse ou métallique recouvre la plus grande partie de la France ; on y trouve des mines de fer, de plomb, d'étain, de cuivre, d'argent et même d'or, des marbres, des granits, des pierres bleues, ou encore de l'ardoise. La légende permet d'identifier tous les minéraux présents en France. Sur les côtés se trouve la description de la carte. Bel exemplaire aquarellé à l'époque. Rousseur dans la partie haute des marges gauche et droite.

COMMISSION des PHARES;

[PHARES] Carte des phares des côtes de France.

1876 En 18 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 743 x 992 mm montée dans une reliure en demi-chagrin vert de l'époque.

Intéressante carte figurant les emplacements des phares situés le long des côtes françaises, ainsi qu'une partie des côtes anglaises, espagnoles et italiennes. Elle a été dressée en 1876 par la Commission des phares, commission française qui mit en place le programme de signalisation du littoral français. La Commission des phares fut créée au printemps 1811 par le comte Molé, alors directeur général des Ponts-et-Chaussées. La légende de la carte donne une classification des phares qui sont divisés en cinq catégories : phare à feu fixe, phare à éclipse, phare à feu varié par des éclats, phare à feu fixe blanc varié par des éclats colorés, et fanal ou feu de port. Bon exemplaire. Reliure usagée.

COSSART d'ESPIÈS (Louis Antoine Camille de).

[Carte de France].

[vers 1825-1830]. 52,5 x 39 cm, sur papier vélin.

Carte manuscrite, crayon, encre brune et aquarelle, de la France. Y sont figurés les régions dont les contours sont aquarellés, les noms des départements, les villes principales et les fleuves. La Corse figure en carton en bas à droite. La carte est orientée. Ce travail d'élève est dédicacé "à son bon Papa par Camille d'Espiès", et est attribuable à Louis-Antoine-Camille de Cossart d'Espiès (1815-1864). Belle condition.

DELAMARCHE (Charles François).

La France divisée par provinces et en ses trente deux gouvernemens militaires.

Paris, F.x Delamarche, [circa 1820]. 543 x 685 mm.

Grande et belle carte peu commune de la France divisée par provinces, dressée par le géographe Charles François Delamarche, et publiée par son fils, Félix Delamarche, ingénieur-mécanicien pour les globes et sphères. Elle est accompagnée d'une table donnant la liste des 32 gouvernements, avec leur capitale. La Corse est représentée séparément en bas à droite. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Petites rousseurs dans les marges.

DELAMARCHE (Félix);

Royaume de France divisé en 86 départemens.

Paris Fx. Delamarche 1833 21 x 25 cm.

Carte gravée, avec les contours coloriés, collée sur une mince planche de bois et découpée sous forme de puzzle en suivant la forme des départements. Le tout est placé dans une boîte en bois de l'époque à couvercle coulissant. Petit défaut au couvercle.

DESNOS (Louis-Charles).

Carte de France divisée en 86 départements formant la nouv. division de la Rép.e décrétée par l'Assemblée Nation.le & sanction. en 1792.

Paris, C.n Desnos, 1793. En 6 feuilles non jointes pouvant former une carte de 1,54 x 1,50 m.

Très rare et superbe carte murale de la France figurant les 86 départements à la date de 1793. Elle est ornée d'un très beau et grand cartouche de titre décoré d'un médaillon contenant la devise de la République Française surmontée du bonnet phrygien, de quatre personnages symbolisant les grands fleuves français, et de deux grandes roses des vents. En carton figurent l'île d'Ouessant et la Corse, avant que celle-ci ne soit, en 1793, divisée en deux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre atteignit 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Éditeur parisien de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Louis-Charles Desnos était "libraire et ingénieur géographe pour les globes et les sphères de Sa Majesté Danoise". En tant qu'éditeur, il publia entre 1764 et 1786 une série d'atlas thématiques, et travailla notamment avec Brion de la Tour. Très bel exemplaire finement aquarellé à l'époque. Rare.

DESNOS (Louis-Charles).

La France divisée en ses principaux gouvernements avec toutes les routes de ce royaume.

Paris, Desnos, 1782. 510 x 731 mm.

Superbe et très rare carte de la France dressée d'après les observations de l'Académie Royale des Sciences. Elle est ornée d'un beau cartouche de titre décoré des armoiries royales et d'attributs militaires, d'un plan de Paris et de 15 plans de places fortes françaises élégamment disposés tout autour de la carte, accompagnés de petites descriptions. Éditeur parisien de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Louis-Charles Desnos était "libraire et ingénieur géographe pour les globes et les sphères de Sa Majesté Danoise". En tant qu'éditeur, il publia entre 1764 et 1786 une série d'atlas thématiques, et travailla notamment avec Brion de la Tour. Très bel exemplaire finement aquarellé à l'époque. Rare.

DEYROLLE (Émile) & BERNARD (Albert).

Carte agricole n°9. Géographie économique et agricole. Animaux domestiques. Espèce bovine, ses produits.

Paris, Les Fils d'Émile Deyrolle, [1925]. 793 x 845 mm.

Grande carte pédagogique lithographiée en couleurs, figurant les races bovines de la France par régions, et leurs produits. Elle a été dressée par Albert Bernard, instituteur et officier de l'Instruction publique, pour la maison Deyrolle. Elle fait partie d'une série de onze planches numérotées montrant les richesses de la France par régions, dans les domaines de l'agriculture, de l'alimentation, de l'élevage, de la pêche, des bois et forêts et des animaux domestiques, auxquels trois planches lui sont consacrées. La France est ici divisée en neuf régions, distinguées de trois couleurs. Les neuf principales espèces bovines sont inscrites en gros caractères noirs, les sous-espèces en petits caractères. Les produits de ces espèces sont inscrits en caractères rouges, les plus importants en lettres capitales : tanneries, cuirs peaux, bougies, chaussures, beurre, fromage, etc. Tout autour de la carte figurent des représentations de six races de vaches et taureaux. Au-dessus de la vache garonnaise figure la citation du duc de Sully, ministre du roi Henri IV : "Labourage et pâturage sont les deux mamelles qui nourrissent la France". Des flèches autour du pays indiquent les races et produits importés ou exportés, avec le nom des pays concernés : par exemple les peaux, bestiaux ou viandes salées sont importées de l'Argentine, des États-Unis, du Brésil ou de l'Algérie, tandis que les peaux préparées sont exportées vers l'Allemagne et les États-Unis. La Corse, qui produit des peaux, est représentée en carton en bas à droite. Fondée en 1831 par Jean-Baptiste Deyrolle, la maison Deyrolle est une institution dans le domaine des sciences naturelles et de la pédagogie. Elle s'installa définitivement le 1er avril 1888 au 46, rue du Bac, sous la direction d'Émile Deyrolle, petit-fils du fondateur, rapidement relayé par son fils Achille Deyrolle. C’est vers 1871 qu’Émile Deyrolle commença à développer l'édition de planches murales colorées destinées à l’enseignement, publiées sous le nom de "Musée scolaire Deyrolle", dans des domaines aussi variés que la botanique, la zoologie, l’entomologie, la géographie, l’anatomie humaine, l’instruction civique, la physique, la chimie, la géologie, la minéralogie, la biologie, etc. Dès les années 1870, plusieurs centaines de sujets sont déjà traités et l'État devient le principal client de la Maison. Deyrolle devient alors le premier fournisseur de l'Instruction publique et équipe les écoles de ses planches pédagogiques. Certaines de ces planches traverseront même les frontières, et seront traduites en espagnol, portugais et arabe. Très bon exemplaire, replié. Déchirure anciennement restaurée, petites déchirures en bordure des marges, petite manque dans la marge gauche. Les Fils D'Émile Deyrolle, Catalogue d'éditeur intitulé Mobilier et Matériel Scolaires, Octobre 1925, p. 21.

DEZAUCHE (Jean-Claude).

Carte de France suivant sa nouvelle division en CVIII départements, avec les préfectures et sous-préfectures.

Paris, chez l'auteur, An XI-1803. 510 x 621 mm.

Belle carte de la France figurant les 108 départements créés jusqu'en 1803. Aux 83 départements initiaux de 1790 se sont ajoutés notamment les départements annexés par Napoléon en Italie (départements du Pô, de la Doria, de la Sesia, de la Stura et de Marengo, annexés en 1802), en Belgique, en Hollande, et en Allemagne. La scission du département de la Corse, dont seule la partie nord est montrée, amène deux nouveaux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud, créés en 1793. Cette carte des départements français a été dressée d'après la carte des provinces de France de Guillaume de l'Isle, éminent cartographe et premier géographe du roi au tout début du XVIIIe siècle, et publiée en 1803 par Jean-Claude Dezauche, successeur de Guillaume de l'Isle et de Philippe Buache. Elle est ornée d'un beau cartouche de titre décoré du coq gaulois, et d'un médaillon figurant une tête de méduse, l'un des attributs des généraux du Consulat. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre atteignit 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Petit manque de papier dans la marge inférieure.

DEZAUCHE (Jean-Claude).

Carte de France suivant sa nouvelle division en CX départements, avec les préfectures et sous-préfectures.

Paris, chez l'auteur, An 1806. 515 x 625 mm.

Belle carte de la France dressée en 1806, sous le Premier Empire. La France compte alors 110 départements. Aux 83 départements initiaux de 1790 se sont ajoutés notamment les départements annexés par Napoléon en Italie (départements du Pô, de la Doria, de la Sesia, de la Stura et de Marengo, annexés en 1802), en Belgique, en Hollande, et en Allemagne. La scission du département de la Corse, dont seule la partie nord est montrée, amène deux nouveaux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud, créés en 1793. Cette carte des départements français a été dressée d'après la carte des provinces de France de Guillaume de l'Isle, éminent cartographe et premier géographe du roi au dans le premier quart du XVIIIe siècle, et publiée en 1806 par Jean-Claude Dezauche, successeur de Guillaume de l'Isle et de Philippe Buache. Elle est décorée d'un beau cartouche de titre orné du coq gaulois, d'un bouquet d'épis de blé, et d'un médaillon figurant une tête de méduse, l'un des attributs des généraux du Consulat. Le cartouche est traversé de deux lances entrecroisées. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Le nombre maximum de 133 départements fut atteint en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Rousseurs en bas à droite de la carte et dans les marges.

DUFRÉNOY (Armand) & BEAUMONT (Léonce Élie de) & ANDRIVEAU-GOUJON (Eugène).

[GÉOLOGIE] Tableau d'assemblage des six feuilles de la Carte géologique de la France exécutée sous la direction de M.r Brochant de Villiers, Inspecteur Général des Mines, par MM. Dufrénoy et Élie de Beaumont, ingénieurs des Mines, commencée sous l'administration de M.r Becquey, Directeur général des Ponts et Chaussées des Mines, publiée en 1841.

Paris, E. Andriveau-Goujon, 1864. 537 x 564 mm.

Belle carte d'assemblage de la première carte géologique de la France, publiée par Eugène Andriveau-Goujon en 1864. La première carte géologique de la France a été publiée en 1841. Cette très rare carte monumentale en six feuilles est l'œuvre des géologues et minéralogistes français, Armand Dufrénoy et Élie de Beaumont. En 1822, alors que la carte géologique d'Angleterre en six feuilles de Greenough venait de paraître, André Brochant de Villiers, inspecteur général des Mines, prit la décision de réaliser une carte géologique de la France. Il engagea deux jeunes ingénieurs des Mines, Armand Dufrénoy et Léonce Élie de Beaumont. En 1823, tous trois partirent six mois en Angleterre pour se former. A leur retour, en 1825, l'exploration géologique débuta, de Beaumont examinant la partie orientale de la France, et Dufrénoy la partie occidentale. 80 000 km furent ainsi parcourus durant presque quinze ans. La gravure du relief sera achevée en 1840, et la carte sera présentée à l'Académie des Sciences le 20 décembre 1841. Avec cette première carte géologique de la France, Dufrénoy et de Beaumont donnèrent une impulsion décisive au développement de cette science en France. Le succès fut tel que la Société géologique de Londres leur décerna en 1843 sa plus haute distinction. Et en 1868, un décret impérial décidera de la création du "Service de la carte géologique de la France". Une ère nouvelle commençait pour la cartographie géologique française. Le système de couleurs de cette carte est le même que celui utilisé pour la carte géologique des bords du Rhin : chaque formation est coloriée d'une couleur particulière, et les différentes divisions à l'intérieur de cette formation sont coloriées de la même couleur, pointillée, hachurée ou quadrillée. Ainsi le jurassique est aquarellé en bleu, les terrains carbonifères en gris, les terrains cristallisés en rose, ou les terrains volcaniques en orange. La Corse est présentée séparément en carton, en bas à droite. Cette carte d'assemblage a été publiée par Eugène Andriveau-Goujon dans son Atlas Universel en 1864. Elle a été lithographiée par l'Imprimerie Impériale, actuelle Imprimerie Nationale. L'Imprimerie Nationale porta le nom d'Imprimerie Impériale entre 1804 et 1814, puis de 1852 à 1870. Bel exemplaire, replié. De Beaumont, Élie. Rapport sur les progrès de la stratigraphie, 1869, p. 75.

DUVAL (Pierre).

La France avec ses anciennes, et ses nouvelles bornes.

Paris, Melle Du Val, 1688. En 4 feuilles pouvant être jointes pour former une carte de 0,74 x 1,10 m.

Belle et rare carte murale de la France en quatre feuilles, dressée par Pierre Duval et publiée par sa fille, qui hérita du commerce de son père à sa mort en 1683. Elle est ornée d'un grand cartouche de titre décoré en tête des armoiries royales portées par deux anges, sur fond de scène maritime. La France est divisée en quatre régions : Le Royaume de la France occidentale ou Neustrie, Le Royaume de la France orientale ou Austrasie, Le Royaume d'Aquitaine, et les Royaumes de Bourgogne et d'Arles. Chaque carte porte son propre titre. Si l'on veut joindre les quatre feuilles, on doit se priver de ces titres. En bordure de chaque carte, figure la liste des villes principales par région. Géographe français, neveu de Nicolas Sanson, Pierre Duval, né à Abbeville en 1618, fut un auteur de géographie prolifique qui publia de nombreux petits atlas, les uns à vocation pédagogique, les autres inspirés par l’actualité militaire et politique du royaume. Il consacra ses dernières années à compléter sa série de cartes en une ou plusieurs feuilles. Contours aquarellés à l'époque. Petites déchirures marginales, mouillure à une feuille, petits défauts aux pliures centrales. Pastoureau, DUVAL II F.

DUVAL (Pierre) & JOLLAIN I (Gerard).

Nouvelle et exacte description du royaume de France et de ses acquisitions. Enrichie des armes et blasons de toutes ses provinces.

Paris, G. Jollain, 1668. 376 x 509 cm.

Très rare carte de la France publiée en 1668 par Gérard Jollain Rue St Jacques à la ville de Cologne. Elle est ornée d'un superbe cartouche de titre aux armes de France et d'un cartouche contenant l'explication des symboles utilisés. La France est divisée en régions, chacune d'elles étant décorée de son blason. Géographe français, neveu de Nicolas Sanson, Pierre Duval, né à Abbeville en 1618, fut un auteur de géographie prolifique qui publia de nombreux petits atlas, les uns à vocation pédagogique, les autres inspirés par l’actualité militaire et politique du royaume. Il consacra ses dernières années à compléter sa série de cartes en une ou plusieurs feuilles. Il collabora avec un certain nombre d'éditeurs parisiens en leur vendant des cartes, comme ce fut le cas avec Gérard Jollain I, fondateur de la dynastie des Jollain. Très rare. Manque à Pastoureau. L'Inventaire du fonds français cite une édition non datée, toujours chez Gérard Jollain mais à la Rue S. Jacques à l'Enfant Jesus. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Papier légèrement froissé par endroits. Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIe siècle, 1968, Tome cinquième, p. 594, n°54 ; manque à Pastoureau.

ESNAUTS (Jacques).

Carte de la République Française, divisée en 103 départemens avec leur chef-lieux de préfectures comprenant une partie de l'Angleterre et de l'Irlande, les Provinces Unies, partie des cercles d'Allemagne en decà du Rhin, la Suisse, le Piémont et les frontières d'Espagne.

Paris, Esnault, An 10 [1802]. En 48 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 1,39 x 1,31 m.

Très belle carte murale de la France figurant les 103 départements créés jusqu'en 1802. Aux 83 départements initiaux de 1790 se sont ajoutés notamment les départements annexés en Belgique en 1795, et la rive gauche du Rhin incorporée en 1797 à la suite du traité de Campo-Formio. La scission du département de la Corse, qui figure ici dans un encadré séparé, amène deux nouveaux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud, créés en 1793. L'île de Malte est également représentée dans un encadré au bas de la carte, avec le titre "Plan de l'isle de Malte et du Goze, pris par le Génal Buonaparte le 22 prairial l'An VIe", et accompagnée d'une notice relatant la prise de l'île par Bonaparte entre le 21 et le 24 prairial de l'An VI, soit du 9 au 12 juin 1798, alors qu'il est en route pour la Campagne d'Egypte. Avec l'annexion de Malte, "La République a gagné deux vaisseaux, 1200 pièces de canons, 15000 de poudre et 40000 fusils". La carte est ornée d'un beau et grand cartouche de titre décoré d'attributs militaires (canon, fusils, poudre), d'une ancre, d'une sphère armillaire, d'un navire et du coq gaulois. Peu après le début de la Révolution française de 1789, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, leur nombre grimpa jusqu'à 133 en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Bel exemplaire aquarellé à l'époque.

GAULTIER de CLAUBRY (Charles-Emmanuel-Simon).

[EAUX MINÉRALES] Carte des principales eaux minérales de France.

[1818]. 487 x 605 mm.

Rare et intéressante carte de la France par départements, donnant l'emplacement des sources d'eaux minérales, distinguées par un système de couleurs selon leur nature chimique : jaune pour les eaux sulfureuses, bleu pour les eaux acidulées, noir pour les eaux ferrugineuses et vert pour les eaux salines. Près de chaque lieu de source, l'auteur a indiqué la distance en lieues qui la sépare de Paris. La carte a été dressée par Gaultier de Claubry (1785-1855), qui fut chirurgien de l'École polytechnique, avant d'être reçu docteur en médecine en 1814, puis membre de l'Académie de médecine. Bel exemplaire. Virey, Journal de Pharmacie et des sciences accessoires, 1818, pp. 438-439 ; Chenu, Essai pratique sur l'action thérapeutique des eaux minérales, 1840, Tome premier, p. 441.

GLÜCQ (Gaston Lucq, dit).

[ÉLECTIONS LÉGISLATIVES de 1877] Les candidats aux élections prochaines du 14 octobre 1877.

Paris, Glücq, 1877. 472 x 623 mm.

Rare planche figurant deux cartes de la France lithographiées en couleurs, illustrant les futures élections législatives de 1877, soit la deuxième législature de la IIIe République. Elles ont été dressées par Gaston Lucq, dit Glücq, auteur et éditeur d'imagerie publicitaire. La carte de gauche montre, en vert, les circonscriptions présentant des candidats des gauches, anciens et nouveaux, celle de droite, en jaune, rose et blanc, des candidats du président en place, le maréchal de Mac Mahon, appelés les Monarchistes, qui rassemblaient les Ligitimistes ou Légitimistes, les Orléanistes et les Bonapartistes. Chaque circonscription porte le nom des candidats des deux camps. Le département de la Seine est représenté séparément. Créé en 1790, il comprenait Paris et les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Il fut supprimé en 1968. Les élections législatives de 1877 se déroulent les 14 et 28 octobre. Les Républicains, représentés par Jules Dufaure, l'emportent avec 60% des voix. Les Bonapartistes, représentés par Eugène Rouher, remportent 20% des voix. Enfin, les Monarchistes d'Albert de Broglie recueillent 10,6% des voix. L'Assemblée comptera alors 533 sièges, dont 147 pour la Gauche républicaine, 111 pour les Bonapartistes, 74 pour l'Union républicaine, 66 pour le Centre gauche, 56 pour les Légitimistes, 41 pour les Constitutionnels et les Orléanistes, et 38 pour l'Extrême gauche. Le Républicain Jules Dufaure succède au Monarchiste Albert de Broglie à la présidence du Conseil d'État. Bon exemplaire. L'exemplaire a été replié et présente de petits manques à ces pliures. Manques comblés dans la marge inférieure. Lesueur, Quand le Haut-Rouergue devenait bonapartiste et le Bas-Rouergue républicain et orléaniste, 1989.

HÉRISSON (Eustache).

Carte du royaume de France divisé en 86 départemens, préfectures, sous-préfectures, comprenant aussi les places-fortes, archevêchés, évêchés, chefs-lieux des divisions militaires, ports maritimes, & routes de postes.

Paris, Ledoyen, 1824. 557 x 759 mm.

Belle carte figurant les 86 départements de la France, dressée par le cartographe et ingénieur-géographe Eustache Hérisson, élève de Rigobert Bonne, ingénieur hydrographe de la Marine. Elle a été augmentée en 1824 par l'éditeur parisien Ledoyen. La Corse est représentée séparément en bas à droite. Sur la droite figure un tableau statistique des 86 départements, donnant pour chacun le chef-lieu, le nombre d'habitants du chef-lieu, et l'ancienne province dont répondait le département. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre augmentera au fil des années, jusqu'à atteindre 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.

HÉRISSON (Eustache).

Carte routière du Royaume de France et des pays limitrophes, divisée en 86 départemens, et sous-divisée en arrondissemens, avec les établissemens politiques, militaires, civils, religieux, et la distance de Paris aux chefs-lieux de préfectures, marquée en lieues nouvelles de 2000 toises par la route la plus courte. Dessinée par Hérisson d'après les actes du Congrès de Vienne, & le Traité de Paix du 20 novembre 1815.

Paris, Basset, 1827. En 36 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 0,95 x 1,23 m.

Belle carte murale routière de la France, dressée par Eustache Hérisson, et publiée en 1827. Elle a été dressée d'après les actes du Congrès de Vienne, et le Traité de paix du 20 novembre 1815. Le Congrès de Vienne, prévu par le premier Traité de Paris du 30 mai 1814, s'était déroulé du 18 septembre 1814 au 9 juin 1815, afin de redéfinir les frontières de l'Europe après la chute de Napoléon. Quant au Traité de paix, il fut signé à Paris le 20 novembre 1815, à la suite de la défaite de Napoléon à Waterloo, de son abdication et de la restauration de Louis XVIII. La France fut alors ramenée à ses frontières de 1790. Le nombre de ses départements fut réduit à 86, alors qu'ils étaient 133 lors des conquêtes napoléoniennes. La carte figure le réseau routier détaillé du royaume de France, et montre les routes de 1ère, 2ème et 3ème classe, et les routes départementales. Elle indique également les tribunaux de 1ère instance, les tribunaux de commerce, les cours d'assises, les cours royales, les manufactures d'armes, les stations de poste, ainsi que les lieux de bataille. La Corse est représentée séparément en bas à droite (177 x 118 mm). Cartographe et ingénieur-géographe, Eustache Hérisson fut l'élève de Rigobert Bonne, ingénieur hydrographe de la Marine. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.

JAILLOT (Alexis-Hubert).

[POSTES] Carte particulière des postes de France. Partie septentrionale de la France - Partie méridionale de la France.

Paris, S.r H. Jaillot, 1698. En deux feuilles pouvant être jointes pour former une carte de 668 x 618 mm.

Grande carte des routes des postes de France, dressée par Jaillot en 1698. Chaque feuille a son titre propre. Le dernier chiffre de la date a été modifié à l'encre. Elle est ornée d'un beau cartouche de titre illustré du dieu Mercure et d'angelots, et d'une vignette montrant trois postillons à cheval se dirigeant vers une ville. Les relais de postes sont marqués à l'aquarelle rouge, les routes des postes sont en pointillés. Associé un temps à Guillaume Sanson, Alexis-Hubert Jaillot fut nommé géographe du roi en 1686. Il publia son premier atlas, l'Atlas Nouveau, en 1681. Il édita par la suite de nombreuses cartes que l'on retrouve dans l'Atlas François, publié en 1695, 1698 et 1700. C'est en 1689 que débuta le long règne de la famille Jaillot sur l'édition postale. C'est à cette date à qu'Alexis-Hubert Jaillot obtint le privilège exclusif de publication des cartes et listes des postes. On trouve le plus souvent cette carte avec les deux feuilles jointes, entraînant la perte du titre propre à chaque feuille. Bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Rousseurs, plus importantes sur la première feuille. Mouillure dans la marge droite de la seconde feuille. Pastoureau, JAILLOT I D à I F, n°92 ; Arbellot, pp. 28-30, fig. 7 (pour l'édition de 1689).

JAILLOT (Jean-Baptiste Michel Renou de Chauvigné, dit).

[POSTES] Carte des postes de France pour l'année 1780.

Paris, Sr. Jaillot, 1780. 625 x 646 mm.

Belle et grande carte des routes des postes de France, dressée par Jaillot pour l'année 1780. Elle est ornée d'un grand cartouche de titre inscrit sur un piédestal, décoré en tête des armoiries royales, et en pied d'une vignette montrant deux postillons à cheval se dirigeant vers une ville. La France est divisée en généralités. Les relais de postes sont marqués à l'aquarelle rouge, les routes des postes sont en pointillés. C'est en 1689 que débuta le long règne de la famille Jaillot sur l'édition postale. C'est à cette date à qu'Alexis-Hubert Jaillot obtint le privilège exclusif de publication des cartes et listes des postes. Bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Deux déchirures en haut de la carte, dont une près de la pliure centrale. Arbellot, fig. 12, p. 36 (pour l'édition de 1785).

J. COVENS & FILS.

Carte de France divisée en 83 départements suivant les décrets de l'Assemblée Nationale.

Amsterdam, J. Covens & fils, [1791]. 478 x 613 mm.

Rare édition de Jean Covens & fils (circa 1788-1794), et l'une des toutes premières cartes des départements français, publiée un an après leur création. Belle carte de la France, ornée d'un titre inscrit sur un piédestal, et d'une carte de la Corse, avant que celle-ci ne soit, en 1793, divisée en deux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud. Les contours aquarellés indiquent la division de la France en 83 départements, mais ce sont les noms des régions qui sont indiqués, et non les noms des départements. Chacun d'eux a été numéroté en manuscrit à l'encre. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre atteignit 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Déchirure dans la marge supérieure, anciennement restaurée. Naamlijst van Nederduitsche boeken, gedurende het jaar 1790 ... landkaarten, p. 116.

LANGLOIS (Nicolas).

[POSTES] Carte générale de toute les poste et traverse de France.

Paris, N. Langlois, [circa 1670]. 400 x 528 mm.

Belle et rare carte des routes des postes de France, publiée vers 1670 par Nicolas Langlois, graveur et marchand d'estampes et de cartes. La carte de Langlois est une réédition de la toute première carte des postes dressée par Nicolas Sanson et publiée par Melchior Tavernier en 1632. Cette dernière eut un si grand succès qu'elle fut très rapidement rééditée vers 1640 par Nicolas Berey, qui ajouta des bordures afin de la rendre plus attractive. Puis ce fut au tour de Nicolas Langlois de publier cette nouvelle édition vers 1670, d'après celle de Berey. La carte est encadrée de médaillons contenant des vues des onze grandes villes du royaume : Paris, Rouen, Lyon, Bordeaux, Marseille, Tours, Angers, Poitiers, Orléans et Nantes. La bordure supérieure contenant la vue de Paris, est illustrée de coches et postillons se dirigeant vers la capitale. Les routes des postes sont aquarellées en rouge. Très bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Tache dans la marge droite empiétant légèrement sur la partie gravée, papier aminci à l'emplacement du filigrane se trouvant au niveau de la vue de Poitiers. Arbellot, p. 33, Fig. 9 ; manque à Pastoureau.

MICHEL (Claude-Sidoine).

Carte générale de France.

Paris, Sr. Desnos, 1766 [1767]. 231 x 328 mm.

Belle carte routière de la France, dressée par l'ingénieur géographe du roi à l'Observatoire, Claude-Sidoine Michel, issue de L'Indicateur fidèle ou Guide des voyageurs, ouvrage important dans l'histoire de la cartographie routière de la France. Les villes principales sont représentées par une citadelle aquarellée en rouge. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque.

MOITHEY (Maurille-Antoine).

[JEU de l'OIE] L'Émulation française, ou description historiographique du royaume de France. L'Itinéraire de Paris aux principales villes des provinces de ce royaume, ouvrage aussi utile que curieux, mis en jeu.

Paris, Crépy, 1766. 435 x 561 mm.

Rare jeu de l'oie composé de 109 cases en forme de petits cartouches décoratifs contenant les noms de provinces ou villes françaises. Il est orné au centre d'une carte du royaume de France dressée par Moithey, et d'un portrait de Louis XV en médaillon, constituant l'ultime case du jeu. De chaque côté de la carte figurent les règles du jeu, un index des symboles utilisés, ainsi qu'une liste des villes principales de France, avec leurs longitudes et latitudes. Maurille-Antoine Moithey fut nommé Ingénieur Géographe du Roi en 1780. Exemplaire finement aquarellé à l'époque. Déchirure restaurée, coin supérieur droit de la marge restauré. Manque à Poirier.

MONTECALERIO (Giovanni).

Regnum Galliæ in quo provinciæ IX Capucinorum continentur additis provincys Sabaudiæ & Comitatus Burgundiæ.

[Rome ou Turin, entre 1643 et 1654]. 213 x 325 mm.

Belle carte de la France, issue du rare atlas Chorographica descriptio provinciarum et conventuum fratrum minorum S. Francisci Capucinorum, communément appelé Atlas des Capucins. Dessiné et gravé à Bordeaux, l'atlas fut publié à Rome, Turin et Milan. La France est divisée en neuf provinces, correspondant aux emplacements des couvents de l'ordre des Capucins. La carte est décorée d'un cartouche de titre et d'une rose des vents. À la suite du titre se trouve le nombre de couvents, prédicateurs, prêtres, cléricaux et laïcs en France. Notre exemplaire est issu de l'une des premières éditions publiées au XVIIe siècle, soit l'une des éditions de Rome publiées en 1643 et 1646, ou l'une des éditions de Turin publiées en 1649 et 1654. Une nouvelle édition a été publiée à Milan en 1712. Les cartes diffèrent entre les éditions XVIIe et XVIIIe, au niveau des informations et de la présentation. Pour ce qui concerne la carte de la France, en particulier, le cartouche de titre et la rose des vents sont absents de l'édition de 1712. Bel exemplaire. Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, 1912, p. 597 ; Lexicon Capuccinum; promptuarium historico-bibliographicum Ordinis Fratrum Minorum Capuccinorum (1525-1950), 1951, p. XX.

MONTIGNY (Léon).

[ÉLECTIONS LÉGISLATIVES de 1869] La France électorale en 1869.

Paris, Lanée & Le Chevalier, 1869. 418 x 560 mm.

Rare carte lithographiée en couleurs illustrant les élections législatives de 1869, dressée par Léon Montigny, publiciste et rédacteur politique au quotidien Le Temps, journal le plus important de la Troisième République. Les votes dans les 292 circonscriptions se répartissent ainsi : en noir, les 7 circonscriptions ayant voté pour un candidat doublement officiel, c'est-à-dire officier, non encore honoraire de la couronne ; en gris foncé, les 101 circonscriptions ayant voté pour un candidat officiel à une forte majorité (plus de la moitié des électeurs inscrits) ; en gris clair, les 98 circonscriptions ayant voté pour un candidat officiel à une faible majorité, ou agréable sans concurrent officiel ; en bleu, les 11 circonscriptions ayant voté pour un candidat agréable contre un officiel ou Tiers-parti (constitutionnel libéral) non combattu parce que peu désagréable ; en jaune, les 39 circonscriptions ayant voté pour un candidat Tiers-parti non combattu parce qu'on y eût perdu ses peines, Tiers-parti combattu, ou Libéral-indépendant sans mandat significatif ; en rose, les 29 circonscriptions ayant voté pour un candidat Libéral avec mandat démocratique ou Démocrate modéré ; et en rouge, enfin, les 7 circonscriptions ayant voté pour un Démocrate modéré avec mandat démocratique radical, ou Démocrate avancé. En médaillon, carte du département de la Seine. Créé en 1790, le département de la Seine comprenait Paris et les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Il fut supprimé en 1968. En bas à droite, carte de la Corse. Les élections législatives de 1869 se déroulent les 24 mai et 7 juin. Les Bonapartistes, représentés par Eugène Schneider et Eugène Rouher, l'emportent avec 74,91% des voix. L'opposition, majoritairement royaliste et menée par Adolphe Thiers et Léon Gambetta, recueille 25,09% des voix. En nombre de sièges à l'Assemblée, 30 reviennent aux Républicains, 120 aux Bonapartistes libéraux, 92 aux Bonapartistes autoritaires, et 41 aux Royalistes, pour un total de 283 députés. Prosper de Chasseloup-Laubat succède à Adolphe Vuitry à la présidence du Conseil d'État. Cette carte était accompagnée d'un tableau annexe contenant tous les résultats du scrutin, qui est ici absent. En bas à droite, envoi autographe de l'auteur à Paul Bethmont, député Centre gauche de Charente-Maritime, de 1865 à 1882. Bon exemplaire. Légères traces de pliures. Quotidien Le Temps du 2 juillet 1869, p. 1 ; Hebdomadaire La Réforme politique et sociale du 29 juin 1869, p. 3 ; Montigny, Un dilemme embarrassant, Mars 1870, p. 3.

NOLIN (Jean-Baptiste).

Carte de l'étendüe de la jurisdiction de la Cour des Aydes composée sur les mémoires de ladite compagnie.

Paris, chez l'auteur, 1709. 412 x 524 mm.

Rare carte figurant les généralités du ressort de la Cour des aides de Paris, qui fut créée en 1355. Ces généralités (ou circonscriptions administratives de la France sous l'Ancien Régime) étaient au nombre de treize : Paris, Amiens, Soissons, Champagne, Orléans, Bourges, Moulins, Poitiers, Tours, Limoges, La Rochelle, Dijon et Lyon. La carte est dédiée à Claude Bosc, procureur général de la Cour des aides de Paris et prévôt des marchands de Paris, et est décorée d'un cartouche de titre orné en tête des armoiries du dédicataire. À gauche et à droite de la carte se trouve la "Table des élections, greniers à sel, et juges des traites du ressort de la Cour des Aydes de Paris", suivie de la liste des 14 dépôts de sel (Tiffauges, Mortagne, Airvault, Châtellerault, Blanc en Berry, etc). En haut à droite se trouve l'explication des symboles utilisés pour les généralités, les élections, les juges des traites, les greniers à sel et les terres de Mr le Prince, c'est-à-dire le prince de Condé. À droite du cartouche figure une note précisant que les appels pour les terres qu'il possédait à Clermont, Stenay, Dun, Lamets, Varenne, Les Montignons et Charleville, allaient droit à la Cour des aides de Paris. Sous l'Ancien Régime, les Cours des aides étaient en France des cours d'appel qui traitaient les contentieux fiscaux. Au début du XVIIIe siècle, le royaume de France comptait neuf Cours des aides. Celles-ci étaient situées à Paris, Bordeaux (créée en 1637), Montpellier (1437), Grenoble (1638), Rouen (1483), Montauban (1642), Clermont-Ferrand (1630), Aix (1642), et Pau (1632). Elles jugeaient en dernier ressort tous procès, tant civils que criminels, entre toutes personnes, au sujet des tailles, aides, gabelles, impositions et autres fermes et droits du Roi, et jugeaient les appels des élections, greniers à sel, traites foraines, etc. Elles jugeaient également des contestations concernant l'usurpation de la noblesse à l'occasion de la levée des impôts, et, en conséquence, leur procureur général était en droit d'obliger ceux qui se disaient nobles à produire leurs titres de noblesse. Très bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Mouillure dans la marge supérieure. Vallée, 2210 ; Julien, Nouveau catalogue de cartes géographiques et topographiques, 1763, Seconde partie, p. 76, 31 ; Géraud, Annuaire historique pour l'année 1839, 1839, Vol. 3, pp. 179-185.

NOLIN (Jean-Baptiste);

Le royaume de France avec ses acquisitions divisé en gouvernemens de provinces.

Paris chés l'auteur 1747 497 x 606 mm.

Carte de la France finement aquarellée à l'époque, ornée d'un cartouche de titre animé de plusieurs personnages. Bel exemplaire.

PHILIPPE de PRETOT (Etienne-André).

La France divisée en ses XVIII provinces ecclésiastiques avec les diocèses suffragants.

[circa 1770]. 276 x 372 mm.

Belle carte de la France divisée en diocèses, dessinée par l'ingénieur Maurille-Antoine Moithey. Ornée d'un cartouche de titre décoré des armoiries royales. Bel exemplaire.

PHÉLIPEAU (René).

Carte de la France divisée en 32 gouvernemens militaires.

Paris, Basset, 1803. 527 x 729 mm.

Grande carte peu commune de la France divisée en 32 gouvernements militaires, dressée par l'ingénieur-géographe René Phélipeau. Sous l'Ancien Régime, les gouvernements militaires étaient des circonscriptions administratives correspondant aux anciennes provinces du royaume. Les gouverneurs étaient nommés par le roi. Jusqu'au XVIe siècle, la France en comptait 12. En 1776, elle en comptait 39. Sur la droite figure une description géographique de la France. La Corse est représentée séparément en bas à droite. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.

POIRSON (Jean-Baptiste).

Carte itinéraire de l'Empire français et du royaume d'Italie.

Paris, H. Langlois, 1812. 550 x 800 mm ; repliée et montée dans une reliure en veau vert de l'époque ; sur le premier plat, titre et nom du propriétaire de la carte en lettres dorées : Carte de voyage. M Jules Joly.

Carte des départements de l'Empire français en 1812, au plus fort des conquêtes napoléoniennes. Elle a été dressée par le géographe français Jean-Baptiste Poirson, imprimée sur peau de vélin, et publiée à Paris par le libraire-éditeur Hyacinthe Langlois. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. En 1812, l'Empire compte 111 départements. Aux 83 départements initiaux créés en 1790, se sont notamment ajoutés en 1792, le département du Mont-Blanc lorsque la Savoie est incorporée à la France, et en 1793, le département des Alpes-Maritimes avec l'annexion du Comté de Nice. La création de nouveaux départements hors de l'hexagone débute en 1795, avec l'annexion de la Belgique qui amène neuf nouveaux départements : la Dyle, les Deux-Nèthes, l'Escaut, les Forêts, le Jemmapes, la Lys, l'Ourte, la Meuse-Inférieure et la Sambre-et-Meuse. En 1797, à la suite du traité de Campo-Formio, la rive gauche du Rhin est incorporée au territoire de la République, et quatre nouveaux départements voient le jour : le Mont-Tonnerre, le Rhin-et-Moselle, la Roer et la Sarre. Puis en 1798, lorsque la République de Genève est incorporée, la partie nord du département du Mont-Blanc devient le département du Léman. Napoléon arrive au pouvoir en 1799. Il devient Premier consul en 1802, puis empereur des Français en 1804. Entre 1802 et 1805, les conquêtes napoléoniennes vont amener la création de huit nouveaux départements en Italie : la Doire, Marengo, le Pô, la Sesia et la Stura, créés en 1802, puis les Apennins, Gênes, et Montenotte, créés en 1805. Viennent ensuite les départements créés entre 1808 et 1811. Ceux-ci ne figurent pas dans la liste en bas à gauche, mais sont nommés directement sur la carte : six en Italie (Arno, Méditerranée, Ombrone, Rome, Taro et Trasimène), trois dans le royaume de Hanovre, neuf dans le royaume de Hollande (Bouches-de-l'Escaut, Ems-occidental, Zuiderzee, etc), et un en Suisse (Simplon). En carton en haut à gauche, Partie septentrionale de l'Empire français, en bas à droite, Route de Rome à Naples. En bas à gauche, liste de 111 départements. En 1812, le territoire de l'Empire français est à son apogée, et compte 133 départements. Ne figurent pas ici les quatre départements conquis en Catalogne, et créés en janvier 1812. Après la défaite de Napoléon à Waterloo, le Traité de Paris mit fin au Premier Empire. La France fut ramenée à ses frontières de 1790, et dut renoncer à des territoires de langue française comme la Savoie et la Belgique, et de langue italienne comme le comté de Nice. Le nom du propriétaire de la carte est Jules Joly. Il s'agit de Samuel Jules Joly de Bammeville. Les Joly de Bammeville étaient de grands industriels protestants et maires de Saint-Quentin à plusieurs reprises. Famille de huguenots originaires de Loudun, ils avaient fui leur région d'origine, le Poitou, à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes. Samuel Joly (1684-1755), le premier de la dynastie, s'installe aÌ Saint-Quentin, dans l'Aisne, en 1705. I1 fonde la manufacture de toiles qui portera son nom durant 140 ans, puis celui de ses descendants Joly freÌres durant 44 ans, de 1845 aÌ 1889. À sa mort en 1755, ses fils lui succèdent. En 1765, à la mort de son frère aîné Jean Samuel, Pierre Louis Joly de Bammeville reste seul à la tete de la maison. À la mort de ce dernier en 1796, son fils Pierre Louis Samuel lui succède. En 1804, la famille fait construire aÌ Saint-Quentin une seconde filature de coton avec des machines aÌ bras. En 1805, ses eìtudes termineìes, Jules vient aÌ son tour dans les affaires rejoindre son peÌre, Pierre Louis Samuel, et son freÌre aineì Aiméì. C’est alors le centenaire de la maison Samuel Joly et fils. Lorsque le blocus continental (21 novembre 1806) vint entraver les approvisionnements de coton que fournissaient le Breìsil et les États-Unis d’Ameìrique, on fut obligeì d’employer ceux de Maceìdoine, de Castellamare en Italie, et de Motril au sud de l’Espagne. L'Empereur accordait aussi parfois l’autorisation d’acheter des cotons en Angleterre et de les faire passer en France. En avril 1811, Jules Joly part pour l’Italie afin de nouer des relations d’affaires et d’acheter des cotons de Castellamare, toujours aÌ la suite du blocus. (Séverin, Monique, La famille Joly de Bammeville. Histoire des familles de la haute et de la petite noblesse. In Mémoires - Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, Tome XXIX, 1984, pp. 105-136 ; Séverin, Monique, La famille Joly de Bammeville : les manufactures, cinq générations. In Mémoires - Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, Tome XXX, 1984, pp. 73-98). C'est très probablement à l'occasion de ce voyage en Italie en 1811 que Jules Joly fit imprimer cette carte itinéraire de la France et de l'Italie sur vélin, dont nous n'avons pas trouvé de trace dans les collections publiques. Hormis les portulans des XVIe et XVIIe siècles, les cartes imprimées sur vélin sont extrêmement rares. Par ailleurs, nous n'avons trouvé qu'un seul exemplaire de la carte de Poirson imprimé sur papier dans les collections publiques (bibliothèque de l'Université de Leeds). Gustave Davois cite un exemplaire dans sa Bibliographie napoléonienne publiée en 1911. Il existe une autre carte par Pierre-Grégoire Chanlaire portant le même titre, mais celle-ci est complètement différente. Géographe français, Jean-Baptiste Poirson a dressé la carte de l'ambassade de Macartney et la plupart des cartes du voyage de Humboldt. En 1803, à la demande de Napoléon Bonaparte, il dessina, en association avec Mentelle, un globe terrestre pour les Tuileries. Très rare et bel exemplaire imprimé sur peau de vélin. Petits défauts d'usage à la reliure. Davois, Bibliographie napoléonienne française jusqu'en 1908, Tome troisième, N - Z, 1911, p. 110.

POURCHER (François).

Carte des chaînes de montagnes de la France, de ses principales rivières, et des principaux canaux de navigation, faits, ou à faire, dans ce royaume.

1782. 435 x 398 mm.

Très belle et rare carte figurant le relief et le réseau hydrographique de la France. Commandée par les élus des États de Bourgogne, elle a été dessinée par François Pourcher, inspecteur du canal du Charolais, sous la direction de son oncle, Émiland Marie Gauthey, Directeur général des canaux de la Bourgogne. Elle est ornée d'un beau cartouche de titre placé sur un piédestal, portant les armoiries de la France. En haut à gauche figure un tableau des canaux principaux formant la jonction des deux Mers (Atlantique et Méditerranée), des canaux secondaires et des canaux qui ne servent à aucune jonction des deux Mers. En haut à droite, dans un médaillon, figure la légende des traits utilisés pour représenter les fleuves, les rivières navigables, les rivières que l'on veut rendre navigables, les canaux faits, les canaux auxquels on travaille actuellement, les canaux projetés, les limites du royaume et les limites de la Bourgogne. Deux colonnes de texte devraient accompagner la carte de chaque côté, elles sont ici manquantes. Bel exemplaire, dont les marges ont malheureusement été coupées. Petit manque restauré au milieu de la carte, papier froissé par endroits.

ROBERT de VAUGONDY (Didier).

La Gaule.

Paris, chez l'auteur, 1762. 239 x 276 mm.

Belle carte de la France sous l'Empire Romain, issue du Nouvel atlas portatif, ornée d'un cartouche de titre. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque.

ROBERT de VAUGONDY (Didier).

Royaume de France.

Paris, chez l'auteur, 1762. 238 x 280 mm.

Belle carte de la France issue du Nouvel atlas portatif, ornée d'un cartouche de titre décoré des armoiries du royaume de France. Petite tache dans la marge droite. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque.

ROSSI (Domenico de).

[POSTES] Le Poste della Francia con le sue strade principali.

Roma, Domenico de Rossi, 1697. 663 x 542 mm.

Belle carte figurant les routes des postes de la France, dédiée à Lodovico Sergardi, fonctionnaire au service du Pape. Elle est ornée d'un cartouche de titre et d'une représentation de Mercure, dieu des commerçants et des voyageurs. Petits défauts au niveau de la pliure centrale, quelques rousseurs.

ROUSSEL (Claude).

[ART MILITAIRE] Les Elémens de l'art militaire où se voient la fortification, la marine, l'artillerie, les marches, et, campemens d'une armée. Avec l'explication des charges de tous ceux qui composent les armées de terre et de mer.

Paris, Roussel, [circa 1720]. 485 x 720 mm.

Très rare et magnifique planche consacrée à l'art militaire, dédiée à Louis-Alexandre de Bourbon, fils de Louis XIV, comte de Toulouse et Grand Amiral de France. La planche est divisée en 4 parties : la fortification, avec la représentation détaillée d'une place-forte et de tous les éléments de fortification ; la Marine, illustrée de 70 pavillons et instruments d'astronomie, et d'un plan de la citadelle du Havre, avec un combat naval et différents types de vaisseaux ; l'artillerie, avec tous les types de canons, les instruments nécessaires à la guerre, les armes anciennes en usage avant la poudre ; et enfin la marche et les campements des armées, illustrés d'une représentation de différents types de marches et campements, et de 16 médaillons montrant une armée dans différentes situations. De chaque côté de l'estampe figurent les explications des 4 thèmes. Le titre est décoré des armoiries du dédicataire. Claude Roussel fut graveur, éditeur et marchand d'estampes et de cartes géographiques. Petites déchirures dans les marges, dont une affectant une partie du texte dans la colonne de droite (sans manque), rousseurs légères au niveau du texte. Exemplaire brillamment colorié à l'époque. Très rare.

SANSON d'ABBEVILLE (Nicolas) & TAVERNIER (Melchior).

[ROUTES des POSTES] Carte géographicque des postes qui traversent la France.

[Paris, Melchior Tavernier, 1632-1637]. 412 x 532 mm.

PREMIERE CARTE IMPRIMEE DES POSTES DE FRANCE, dressée par Nicolas Sanson d'Abbeville en 1632 et publiée par Melchior Tavernier dans le Théâtre géographique du royaume de France en 1637. L'auteur a représenté les itinéraires entre les grands centres de l'époque : Paris, Lyon, Rouen, Toulouse, Bordeaux ou Limoges. A droite de la carte, dans un encadré intitulé Au Lecteur, Tavernier explique que Nicolas Sanson a exécuté la carte à sa demande. Elle connut un si grand succès qu'elle fut très vite copiée par un autre géographe, Nicolas Berey. Puis elle fut remise à jour et rééditée par les fils de Sanson en 1676. En haut à droite figurent les armoiries royales. Bel exemplaire. Pastoureau, TAVERNIER IIC. Bibliothèque Nationale/Musée de la Poste, Guy Arbellot, Autour des routes de poste, p. 28.

SENEX (John).

France corrected from ye observations made by the Royal Academy of Sciences at Paris.

1708. 635 x 918 mm.

Très grande et belle carte de la France, dressée par John Senex d'après les informations de l'Académie Royale des Sciences de Paris. Elle est ornée d'un cartouche de dédicace décoré des armoiries du dédicataire, Charles Boyle, comte d'Orrery, et d'un magnifique cartouche de titre décoré d'un portrait en médaillon de Louis XIV, des armoiries de la France et de quatre figures allégoriques. Le long des côtes figure la mention "côtes d'après Sanson et les cartes hollandaises". Exemplaire aquarellé à l'époque, coloris postérieurs pour les deux cartouches. Brunissures par endroits, petites déchirures marginales, petites restaurations anciennes au dos.

SEUTTER (Matthäus).

Le Royaume de France.

Augsbourg, [circa 1740]. 480 x 556 mm.

Belle carte de la France, ornée d'un superbe cartouche de titre décoré des armoiries du royaume de France, de cinq figures allégoriques et de divers attributs des arts et des sciences. La France est divisée en 17 régions administratives. Comme précisé dans le cartouche en haut à droite, cette carte présente l'état du royaume, qui a été fait au roi le 1er janvier 1734. On apprend qu'à cette date, le royaume comptait "20 millions d'hommes, sans compter les femmes et les enfants". La description donne également le nombre de rivières, villes, paroisses, familles nobles, commanderies de l'Ordre de Malte, chanoines, enfants de chœur, etc. Il est dit également que "la France vaut au Roy par an 180 millions de livres", que "les rentes annuelles du Clergé montent par an à 312 millions, de sorte que leurs revenües surpassent de 132 millions celles du Roy". Fils d'un orfèvre, Matthäus Seutter naquit à Augsbourg en 1678. En 1697, il commença comme apprenti à Nuremberg avec Johann Baptist Homann, puis retourna à Augsbourg, où il poursuivit sa carrière dans la maison d'édition Jeremias Wolff. En 1710, il créa sa propre maison d'édition et une imprimerie. La maison d'édition Seutter a produit plus de 500 cartes, atlas et globes. Ses œuvres les plus connues sont l'Atlas Geographicus, publié en 1725, le Grosser Atlas, publié en 1734, et l'Atlas minor en 1744. En 1732, il fut nommé Géographe de la Cour par l'empereur Charles VI. À sa mort en 1756, son fils Albrecht Karl, et son gendre, Conrad Tobias Lotter, lui succédèrent. Exemplaire dans de beaux coloris de l'époque. Pliure centrale brunie.

SPEED (John).

France revised and augmented, the attires of the French and situations of their cheifest cityes.

Londres, Thomas Bassett and Richard Chiswell, [1676]. 402 x 522 mm.

Très belle et rare carte à bordures de la France, gravée par Dirck Gryp pour l'atlas de John Speed intitulé A Prospect of the Most Famous Parts of the World. Elle est décorée d'un cartouche de titre orné en tête des armoiries royales et de deux Neptune. Dans le style des cartes hollandaises de cette époque, elle est encadrée de trois bordures décoratives. La bordure supérieure est décorée de huit vues de grandes villes françaises : Angers, Poitiers, Orléans, Paris, Rouen, La Rochelle, Bordeaux et Calais ; les bordures latérales sont ornées de dix vignettes figurant le roi et la reine de France, et des personnages de différentes classes sociales. Texte anglais au verso intitulé "The Description of France". John Speed était un historien et cartographe anglais qui a popularisé le travail de son prédécesseur Saxton. Son atlas, dont la première édition fut publiée en 1627, est le premier atlas général imprimé à être compilé par un Anglais. Bel exemplaire finement colorié à l'époque. Petites restaurations marginales.

TARDIEU (Pierre Antoine).

Carte de France physique et administrative. La France actuelle et ses anciens défenseurs.

Paris, Binet, 1838. 520 x 645 mm.

Très rare et belle carte de la France divisée par départements, dressée par Pierre Antoine Tardieu, et gravée par Gabriel-Xavier Montaut et François Houiste. Cette carte est un hommage de l'auteur au Premier Empire et à l'empereur Napoléon, mort en 1821. Elle est encadrée d'une superbe bordure montrant les portraits de l'empereur et des vingt maréchaux et généraux qui se sont illustrés lors de ses campagnes : Foy, Ney, Lannes, Eugène, Mortier, Lamarque, Masséna, Cambronne, Brune, Daumesnil, Junot, Berthier, Marceau, Lasalle, Hoche, Desaix, Poniatowski, Lefebvre, Kléber, et Augereau. Tous sont mis en scène dans un décor de bataille. Le général Desaix et le général Kléber, notamment, sont représentés lors de la Campagne d'Égypte. Napoléon, le chef des armées, est représenté à cheval, entouré d'une aura lumineuse, l'aigle impérial veillant au-dessus de sa tête. À ses pieds reposent un Code Napoléon, une palette de peintre symbolisant sa contribution dans le domaine des Arts, ainsi que des attributs militaires et des éléments illustrant la Campagne d'Égypte. De chaque côté de la carte figurent deux monuments érigés sur ordre de Napoléon : à gauche, la Colonne d'Austerlitz ou Colonne Vendôme, érigée en 1810 pour commémorer la victoire d'Austerlitz, à droite, la Fontaine de la Victoire ou Fontaine du Châtelet, construite en 1808 pour célébrer les victoires marquantes de l'Empire lors des batailles de Lodi et de Marengo (Italie), des Pyramides (Égypte), d'Ulm (Allemagne), et de Dantzick en Pologne. Ces portraits, ainsi que tous les éléments décoratifs, ont été dessinés par le peintre et lithographe Victor Adam. Très rare. Il existe une autre édition de cette carte, publiée en 1852 par Fatout. Nous n'avons pas trouvé d'édition antérieure à la nôtre, datée de 1838, on peut donc penser qu'il s'agit de la première. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Petites déchirures marginales restaurées. Bibliographie de la France, ou Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 1852, p. 680 (édition de 1852).

TIRION (Isaak).

Nieuwe kaart van Frankryk.

Amsterdam, [circa 1730]. 329 x 375 mm.

Belle carte de la France aquarellée à l'époque.

TOUTEY (E.).

Tableaux-cartes Toutey. France physique.

Paris, J. Bricon et A. Lesot, [circa 1910]. En 28 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 0,98 x 1,27 m.

Belle et grande carte scolaire en couleurs de la France, montrant le relief et l'hydrographie du pays. Elle est ornée d'une bordure d'épis de maïs, et de quatre grandes vignettes illustrant la géographie physique de la France : la mer, la plaine, les landes et la montagne. La Corse est représentée séparément en carton. Les neuf couleurs utilisées permettent de distinguer les hauteurs des montagnes et les profondeurs des mers. Quatre œillets aux angles permettent d'accrocher la carte. Rare. Très bel exemplaire.

VOUILLEMONT (Estienne) & FER (Antoine de).

[JEU de l'OIE] Le Jeu de France.

Paris, A. de Fer, 1671. 380 x 525 mm.

Seconde édition publiée par Antoine de Fer de ce très rare jeu de l'oie dédié aux provinces françaises, et gravé par Estienne Vouillemont. Il est composé de 63 cases en forme de cercles, chacune contenant la carte d'une province française, et d'une carte générale de la France au centre du jeu. Les explications et les loix du jeu, disposées aux 4 coins, donnent un aperçu des clichés et stéréotypes que les Parisiens appliquaient aux provinces françaises : "Qui ira en Bretagne cotté 13 après avoir fait la débauche dans Nantes avec les Bretons, il sy embarquera pour Bourdeaux en Guienne cotté 44 et paiera" ou "Qui ira en Provence cotté 58 il s'embarquera à Marseille dans le dessein de faire le voiage d'Italie, mais il sera pris par les corsaires d'Alger et il paiera rançon pour pouvoir continuer son jeu". Le jeu est orné d'un médaillon de dédicace décoré des armoiries du dédicataire, le magistrat Guillaume de Lamoignon, premier président du Parlement de Paris. La première édition fut publiée par Pierre Duval en 1659. Très rare. Exemplaire aquarellé à l'époque. Manques au niveau de la dédicace, de la carte de France et de la province du Rouergue, amincissement du papier par endroits. Pelletier et Ozanne, pp. 132-133, fig. 70 (édition de Duval de 1659).

VUILLEMIN (Alexandre).

Nouvelle carte de la France et de ses colonies.

Paris, A. Logerot, 1875. En 32 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 0,90 x 1,15 m ; sous étui de l'éditeur Edward Stanford à Londres, avec étiquettes du même éditeur au dos de la carte.

Carte murale de la France indiquant les voies de communication, les routes nationales et départementales, les chemins de fer en service et en construction, les canaux navigables, les phares, les villes industrielles, etc. En carton, cartes des environs de Paris, de la Corse et des colonies (Cochinchine, Martinique, Polynésie, Martinique, Réunion, etc). Bel exemplaire aquarellé à l'époque. Petits défauts d'usage à l'étui.