Référence :LBW-6343

Un Pays jeune du Pacifique: la Bolivie.

BARBIER (Emile).

Paris, Librairie Hachette et Cie, 1907. In-4 de 84 pp. numérotées [37]-84 et [421]-456; demi-percaline verte, pièce de titre de chagrin grenat, fleuron central, filets or en pied, premier plat de couverture conservé (reliure de l’époque).

Réunion des livraisons 4 à 7 et 36 à 38 du t. XIII (nouvelle série) de la revue Le Tour du Monde, contenant l’ensemble des articles d’Emile Barbier sur la Bolivie. L’illustration comprend 2 cartes et 91 photographies imprimées in texte. Ces illustrations ont été établies à partir de photographies originales, probablement prises par l’auteur pendant son voyage, puis retouchées par l’éditeur. A l’exception de la première, elles ne sont pas signées. Exemplaire de l’auteur, enrichi de 51 photographies en double état, avant la lettre, imprimées sur papier et présentant un tirage plus contrasté que celui des illustrations in texte. Le volume contient aussi 29 ff. de notes dactylographiées de différents formats contenant des passages inédits, ainsi que quelques annotations manuscrites à l’encre rouge. Emile Barbier était, en 1907, chargé de mission du ministère du Commerce et ancien conseiller du Commerce extérieur de la France. En 1895, il effectua un voyage dans l’ouest et le centre de la Bolivie, ce qui lui permit de rencontrer les populations rurales et indiennes, tout en visitant les usines et les installations minières du pays. Cette étude s’ouvre par des considérations générales sur la Bolivie: géographie, composition ethnique, langues, gouvernement, commerce, ressources minières, exportations, monnaie. Barbier y dénonce notamment les conditions de quasi-esclavage dans lesquelles vivent les Indiens domestiqués, décrit les Cholos ou métis, donne des indications sur les deux principales langues locales, le quichua et l’aymara, puis évoque les mines d’or, de cuivre, d’étain et d’argent. Le chapitre suivant contient des renseignements pratiques pour toute personne qui voudrait visiter la Bolivie; les autres chapitres donnent une relation détaillée du voyage: A partir du port chilien d’Antofagasta, l’auteur traverse, en chemin de fer, plusieurs localités (Cuevitas, Calama, Ollagué), avant d’atteindre la Bolivie. Arrivé dans le pays, il passe par Uyuni, Challapata et Oruro, le terminus de la ligne. Vêtu d’un costume local, il se déplace alors en caravane, avec guides, chevaux et mulets, pour se diriger vers Tapacari et Cochabamba. Les étapes suivantes sont Misqui et Sucre (Chuquisaca). De là, il se rend à Potosi, puis à Huanchaca où il reprend le train pour retourner à Oruro. Il se dirige ensuite vers La Paz et Chililaya, puis il s’embarque sur un petit paquebot qui parcourt le lac Titicaca et le dépose à Puno, au Pérou. De là, il prend le chemin de fer, passe par Arequipa et arrive au port de Mollendo (Pérou). Le dernier chapitre concerne les départements nommés Beni, Santa Cruz et Tarija, situés au nord, à l’est et au sud de la Bolivie, où l’auteur n’a effectué qu’une brève incursion. Ces régions sont occupées essentiellement par les tribus indiennes des rampes orientales des Andes, dont certains territoires restent encore inexplorés. Les photographies se rapportent en grande majorité à la Bolivie: Indiens domestiqués, Chola de condition moyenne, Indiens chunchos de la région du Beni, types boliviens, deux cholas élégantes, conducteurs de caravanes de lamas, l’auteur en tenue de voyage (p. 50), Indiens boliviens employés dans une raffinerie de nitrate de soude, relais de voyageurs sur les hauts plateaux de la Bolivie, voie ferrée vers Pulacayo, Indienne d’Uyuni, muletiers boliviens, Indiens dansant devant la gare d’Uyuni, ouvriers des mines, concassement du minerai à Oruro, abri dans le massif de Huanchaca, Indiens et Cholos un jour de fête dans les environs de Cochabamba, Indiens de Potosi employés aux mines d’argent, vues de La Paz, Indiens embrigadés pour la récolte du caoutchouc, etc. Quelques-unes concernent le Chili, principalement le port d’Antofagasta: femme du peuple, débardeurs, débarquement du bétail, raffinerie de nitrate de soude. Deux autres montrent les habitants de Calama et la voie ferrée autour du volcan San Pedro. On joint: - Barbier (Emile). Note de l’auteur. Manuscrit dactylographié. S.l., février 1907, 3 pp. in-4 (au sujet d’une controverse avec le géographe Schrader). - Schrader (Frantz). La Bolivie contemporaine. S.l., février 1907, 2 pp. in-4 imprimées (extrait du Tour du Monde, contenant une critique des articles de Barbier). - Menu. Table gauloise. S.l., 7 septembre 1895, 1 p. in-4 imprimée sur bristol illustrée des portraits des participants au repas. Une note au crayon précise: «Le portrait de E. Barbier qui faisait partie du cénacle ci-dessous fut oublié parce que Barbier était en Bolivie au moment où ces portraits furent exécutés». - Clerc (Ch.). Lettre autographe signée à E. Barbier. Paris, 2 février 1904, 2 pp. in-8, en-tête imprimé «Lectures pour tous - Librairie Hachette & Cie». La célèbre maison d’éditions lui demande un article sur le Chili. - Carte de la Bolivie. S.l.n.d., 1 p. in-12 imprimée. - Liste des lecteurs chez Hachette. S.l.n.d., 1⁄2 p. in-12 manuscrite, au verso d’une invitation. Provenance: Emile Barbier. – Envoi autographe signé de l’auteur: «J’ai vécu ce livre. Je le dédie à mes enfants bien aimés Marcel et Simone». – Marcel Barbier, externe des hôpitaux de Paris (carte de visite contrecollée au verso du plat supérieur).

1,200.00 €