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Nouvelle Calédonie. Village et Danse des Canaques.
1889. Aquarelles originales sur carton et montées sur carton légendé à la main (23 x 15 cm, et 31 x 23 cm avec montage)
Ensemble de 2 jolies aquarelles sur la Nouvelle-Calédonie, l'une représentant un village avec ses habitants face à la mer, et l'autre des Canaques effectuant une danse rituelle. Le 24 septembre 1853, le contre-amiral Febvrier-Despointes prit officiellement possession de la Nouvelle-Calédonie et de ses dépendances. Pour la peupler, le gouvernement français fit venir deux types de colons : les « libres » qui avaient choisi de s’installer dans l’archipel et les « pénaux », venus purger une peine d’emprisonnement le plus souvent assortie d’une obligation de résidence perpétuelle dans la colonie. Bel état de conservation. Petite mouillure marginale n'affectant que le bord des cartons.
La perruche ondulée de la Nouvelle Hollande et Van Diemen.
Paris, L. Crémière, vers 1870. Gravure originale (36 x 24 cm).
Jolie gravure finement coloriée et gommée à l'époque imprimée par Lemercier et représentant un couple de perruches ondulées. La perruche ondulée (Melopsittacus undulatus) est de l’ordre des perroquets et de la famille des Psittacidés. Vivant dans toutes les régions arides et semi-arides de l'Australie, elle ne fut rapportée en Europe qu’en 1840. Bel exemplaire.
Euphema Aurantia. [Perruche à ventre orange].
Vers 1840. Aquarelles originales sur papier Whatman (30,5 x 23 cm).
Ensemble de 2 jolies aquarelles attribuables à John Gould représentant des perruches à ventre orange (la femelle et le mâle). Chacune porte la mention manuscrite à l'encre Euphemia Aurantia, Gould. Ces oiseaux migrateurs passent l'été sur les côtes sud-ouest de la Tasmanie, puis migrent ensuite vers les côtes de l'État de Victoria et de l'Australie-Méridionale où ils passent l'hiver. C'est une espèce protégée en voie de disparition. On estime qu'il en reste 150 en liberté et 150 en captivité. John Gould était un ornithologue et naturaliste britannique. En 1838, il voyagea jusqu'en Australie pour y étudier les oiseaux et réaliser le premier travail scientifique à leur sujet. De retour au Royaume-Uni en 1840, il publia le compte-rendu de ses observations dans The Birds of Australia en sept volumes (1840-1848), dans lequel il présente 600 oiseaux dont 328 nouveaux pour la science. Nos aquarelles sont reproduites planche 39 du volume V de cet ouvrage. Bon état de conservation. Papier un peu brûni.
Vue de Sydney et de l'entrée de la rivière de Paramatta.
Paris, 1841. Lithographie originale, en deux feuilles non jointes pouvant former un panorama d'environ 18 x 85 cm.
Belle vue panoramique de la ville de Sydney, dessinée par Mesnard et lithographiée par Thierry et Sabatier. Elle est issue du Voyage autour du monde sur la frégate la Vénus, pendant les années 1836-1839, de Du Petit-Thouars. Capitaine de vaisseau en 1836, Du Petit-Thouars réalisa un tour du monde sur la frégate la Vénus, faisant successivement escale aux îles Canaries, au Brésil, au Chili, au Kamtchatka, au Mexique, en Polynésie, en Australie, et à la Réunion, avant de regagner Brest en juin 1839. De retour en France, il conseilla au gouvernement l'annexion des îles Marquises et fut promu contre-amiral et commandant des forces navales d'Océanie. Son voyage implanta la France en Polynésie. Très bel exemplaire.
Tahiti. [Suivi de:] Afrique équatoriale, Gabon, Congo, Cameroun.
Vers 1930. Tapuscrit, avec quelques annotations autographes. 2 parties en un volume in-4 (27 x 21 cm) de 160 pp. numérotées de 183 à 338 avec pages bis, plus deux cahiers dactylographiés joints; en feuilles sous chemise cartonnée, déchirures à la première page.
Le voyage d’une artiste à Tahiti en 1912-1913. Peintre et épouse d’un gouverneur des colonies, Marguerite Géraud, née Marnier (1879-1969) accompagna son mari dans les différents postes qu’il occupa, en Cochinchine, à Dakar, à Madagascar, dans les Etablissements français de l’Océanie et en Afrique équatoriale française. Le présent tapuscrit, numéroté «II», concerne Tahiti et l’Afrique équatoriale. La première partie (92 pp.) se rapporte au voyage et au séjour à Tahiti, où Léon Géraud (1873-1954) fut gouverneur intérimaire en 1912-1913. Ne pouvant s’embarquer au Havre à cause d’une grève, les époux Géraud se rendent à Cherbourg avec leur fils âgé de dix ans et une domestique, puis montent à bord d’un bâtiment de l’American Line, le New York, qui les emmène aux Etats-Unis. Partis le 7 juillet 1912 de la rade de Cherbourg, ils arrivent à New York le 14 juillet. Le 17, ils visitent les chutes du Niagara, puis ils prennent le train et passent par Chicago, Denver, Grand Junction, Salt Lake City avant d’arriver à San Francisco le 26 juillet. Ils embarquent ensuite sur le Moana et effectuent la traversée jusqu’à Tahiti où l’arrivée a lieu le 31 juillet. Marguerite Géraud donne ses premières impressions sur l’île et ses habitants, puis effectue une visite chez la veuve du dernier roi Pomaré où elle reçoit un «accueil majestueux». Elle rencontre aussi les filles de la reine et décrit leurs toilettes. D’autres visites ont lieu chez des notables, ce qui lui permet de se faire quelques amies. Elle visite l’île, notamment la vallée de la Fataua où elle peint un paysage. Son récit contient une description du récif de corail qui entoure l’île: «Je m’étonne que les voyageurs aient si peu parlé de la mer et du récif. Les tons de la mer sont ici d’une richesse et d’une variété que je n’ai vues nulle part ailleurs. Elle passe du vert Véronèse au bleu d’outre-mer teinté de rose, sans doute suivant l’éclairement, la profondeur et la nature des fonds. Quant au récif, c’est un véritable enchantement. On peut l’observer avec une lunette de plonge, ou, mieux, d’une barque à fond de verre. Par trente mètres de fond, l’on voit jouer, lutter, s’entre-dévorer des fragments d’arc-en-ciel qui n’ont même plus des formes de poisson […]. Je voyais se présenter sous mes yeux toutes les couleurs de ma palette; la variété des bleus est prodigieuse. Et toutes ces couleurs disposées en dessins à faire rêver un décorateur…» (pp. 211-213). Elle ajoute: «Sorties de leur milieu, toutes ces merveilles perdent leur éclat. Alors que le corail de la Méditerranée conserve à l’air sa couleur, ceux de Tahiti perdent très vite la leur, et, à mesure qu’ils se dessèchent, s’effritent et se pulvérisent. C’est à grand peine que j’ai pu en rapporter quelques échantillons. Les poissons eux-mêmes deviennent gris en mourant et les spécimens que l’on voit en Europe n’en donnent qu’une idée très fausse. J’ai pu, avec le procédé rapide de l’aquarelle, prendre des notations exactes, et préparer ainsi la collection que j’ai donnée au Muséum et dont j’ai, chez moi, la réplique…» (pp. 213-214). Après quelques détails sur les poissons, les tortues et les crabes, l’auteur évoque les ressources naturelles: bananes sauvages, arbre à pain, vanille, noix de coco, coprah, huîtres perlières… Puis elle parle des mœurs des Tahitiens, de la disparition de la race maori, des métissages, des maladies (lèpre, éléphantiasis), de la construction d’une léproserie, du rôle économique des Chinois, de la difficulté de trouver de la main-d’œuvre indigène, des domestiques (cuisiniers, boys, cochers) dont le service laisse parfois à désirer, de la difficulté d’organiser des réceptions mondaines, etc., le tout accompagné d’anecdotes assez curieuses sur la société tahitienne. Le récit contient une évocation de Paul Gauguin : «L’île est encore toute pleine du souvenir de Gauguin […]. Nous avons des relations très amicales avec Monsieur G… et Monsieur C… qui l’ont aidé de leur mieux pendant son séjour et qui n’en ont été payés que par des injures. Son caractère aigri l’avait rendu odieux à tous, même aux Tahitiens avec qui il était en palabres continuelles. J’ai de lui une suite de petits pamphlets que je garde précieusement et qui suffit à montrer quelle était la nature de ses relations avec les avocats, le procureur de la République et les gendarmes. Il faisait paraître toutes les semaines un journal «Le Sourire» dans lequel il épanchait sa bile et dont j’ai quelques exemplaires […]. Monsieur Hervé m’a fait cadeau de deux bois sculptés provenant de la maison de Gauguin…» (pp. 237-238). Des extraits du journal de Gauguin ont été insérés pp. 251-258, après la relation d’un voyage à Moorea. Dans cette île, l’auteur remarque, dans la baie d’Oponohu, un tiki, ou sculpture représentant un dieu, avec, à sa base, une pierre de sacrifices. Cette sculpture sera signalée au conservateur du Musée d’ethnographie du Trocadéro. Le récit contient ensuite la relation d’un voyage autour de Tahiti, avec la description des localités et des sites pittoresques. Le séjour s’achève par une excursion sur l’île de Makatea, où l’auteur reçoit en cadeau des couronnes, des colliers de coquillages, un petit cochon de lait et des crabes de cocotier. Puis la famille Géraud rentre en France, après un an de présence sur «l’île enchantée». «Marguerite Géraud […] rapporta de son séjour [à Tahiti] quelques peintures qui furent exposées à la Société des artistes français, à la Nationale, à la Société des artistes coloniaux, ainsi qu’aux expositions de 1931 et 1937. Elle exécuta également une série d’aquarelles représentant des poissons de récifs coralliens, dont une copie existe au Muséum d’histoire naturelle de Paris. Le Musée océanographique de Monaco en possède aussi quelques-unes» (O’Reilly & Reitman). La seconde partie (68 pp.) relate quatre voyages effectués en Afrique équatoriale française entre 1923 et 1925. Un premier voyage a lieu au Gabon en 1923 et un second en 1925. Léon Géraud, qui était aussi polytechnicien et ingénieur, travaille pour le Consortium Forestier des Grands Réseaux Français, qui avait obtenu deux concessions sur la rive gauche du Gabon pour exploiter le bois destiné à la fabrication des traverses de chemins de fer. Le texte contient de nombreuses anecdotes sur leur hébergement à Libreville, puis leur séjour à Makok et à Foulenzem où se trouvent les usines. Un troisième voyage a lieu au Cameroun, où Géraud cherche de la main-d’œuvre nécessaire à son entreprise. Marguerite Géraud donne une description de la vie à Douala et à Yaoundé, et évoque les difficultés rencontrées lors du trajet. Les époux Géraud se rendent ensuite au Congo, remontent le fleuve Congo, passent par Boma et parviennent à Matadi, où ils passent les fêtes de Noël avant de rentrer en France à bord de l’Asie. On joint: - GERAUD (Marguerite). Le Tahiti d’aujourd’hui. Ensemble de 3 tapuscrits. S.l.n.d. [ca. 1930], 70 pp. in-4 au total, en feuilles. L’auteur donne ses impressions sur Tahiti et évoque la personnalité du commandant Malmanche, son grand-père, présent à Tahiti de 1844 à 1848. - [GERAUD (Marguerite)]. Exposition coloniale de 1931 et travaux divers. Dossier comprenant 25 lettres ou copies de lettres, adressées à Marguerite Géraud ou à son mari. Paris (pour la plupart), 1929-1931, 50 pp. de différents formats. Mme Géraud réalisa, à l’occasion de l’Exposition coloniale internationale de Paris, deux panneaux décoratifs pour le pavillon de Madagascar et un diorama animé représentant un fond de mer aux Tuamotu pour le pavillon des Etablissements français de l’Océanie. Elle exposa aussi une collection de 20 aquarelles de poissons observés sur le récif corallien de Tahiti. Le dossier comprend, entre autres, 2 lettres du professeur Abel Gruvel, du Muséum, et 4 lettres de Guillaume Grandidier, explorateur de Madagascar. On joint une affiche repliée et 2 photographies. - GERAUD (Marguerite). Mes œuvres vendues [et] Personnes ayant signé et mis un mot aimable à mes albums de poissons tahitiens. Ensemble de 2 manuscrits autographes. S.l.n.d. [1930-1950], 13 pp. in-folio et 9 pp. in-8 oblong. Le premier manuscrit récapitule ses œuvres réalisées entre 1909 et 1928 ainsi que les commandes de l’Etat pour l’exposition de 1931 ; le second est une liste de personnalités qui se sont manifestées lors des expositions des aquarelles de poissons. On joint 6 lettres adressées à Marguerite ou Léon Géraud, dont 2 de la librairie Plon (1919-1939 et s.d., 7 pp. in-4). - GERAUD (Marguerite). Au Maroc. Manuscrit autographe. S.l., novembre 1933, in-4 de 298 pp., demi-toile noire. Journal d’un voyage effectué au Maroc entre le 7 et le 29 novembre 1933. Les principales étapes sont Marseille, Tanger, Casablanca, Mazagan, Safi, Mogador, Agadir, Tiznit, Taroudant, Marrakech, puis Casablanca, Rabat, Kenitra, Meknès, Volubilis, Azrou et Fez. Le retour s’effectue par l’Espagne. Le récit est illustré de croquis, d’articles de presse, de cartes de visites et de billets d’entrée dans les musées. - [GERAUD (Marguerite)]. Lili, l’amie des bêtes. Dossier comprenant 3 manuscrits autographes et 9 lettres signées d’Henri Bauche à Marguerite Géraud, dont 8 autographes et 1 dactylographiée. S.l.n.d. [ca. 1940], environ 50 pp. in-4. On joint une lettre des éditions Grasset à H. Bauche, Paris, 1943, 1 p. in-4, et un poème d’Henri Bauche intitulé Opium, 8 pp. in-4 dactyl. Concerne un livre d’enfants que Mme Géraud souhaitait publier. - GERAUD (Marguerite). Ensemble de 18 manuscrits, autographes ou dactylographiés, certains signés «Marguerite Marnier» ou «M. Géraud». S.l.n.d. [ca. 1940-1950], environ 150 pp. in-4, en feuilles. On joint quelques manuscrits en double. Il s’agit d’articles concernant, pour la plupart, Tahiti et l’Afrique, dont certains ont été publiés à partir de 1951 dans «Neuilly Saint-Jean, Bulletin mensuel de la Paroisse Saint-Jean-Baptiste de Neuilly». Références: O’Reilly & Reitman, Bibliographie de Tahiti et de la Polynésie française, 10062. – O’Reilly & Teissier, Tahitiens, répertoire biographique de la Polynésie française, 2e édit., p. 211. – Galzin (René), «Adolphe Marcadet et Marguerite Géraud», in SFI Infos, Bulletin de liaison de la Société française d’ichtyologie, n° 51, septembre 2009, pp. 3-6. – Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, VI, p. 35. Bel ensemble, en grande partie consacré à la Polynésie française.
[Expédition aux Nouvelles-Hébrides].
Malekula, Espiritu Santo, Tomman, 1917. Ensemble de 13 photographies, non signées, env. 12 x 16 cm (pour 10 photos) et 18 x 25 (pour 3 photos) ; légendes au crayon, en français, au verso de 11 photographies.
Un voyage d’exploration chez les Big Nambas, aux Nouvelles-Hébrides, en 1917. Ces photographies montrent des groupes de villageois, parfois accompagnés de leur chef, des portraits d’hommes et d’enfants « têtes longues » ainsi que des monuments sculptés et disposés dans une forêt. Les explorateurs Martin et Osa Johnson apparaissent sur une photo, Osa sur une autre. Liste des photographies : - Malekula, Nouvelles-Hébrides, 1917. Le grand chef des Big Nambas, Nikhapat ou Nagapate. A côté, Atree, son secrétaire. Etui pénien (Nambas). - Le grand chef Nagapate des Big Nambas. - [Sans légende]. Montre un villageois vu de profil. - [Sans légende]. Représente un autre villageois. - Homme de Espiritu Santo. - Baie de Tanemarou (Malekula). Nouvelles-Hébrides, 1917. - Namboués, tambours à fente, troncs d’arbres creusés au couteau qui servent de cloches dans les cérémonies (caisses de résonance). - Les ancêtres. Bois sculptés dans la forêt de Malekula (Nouvelles-Hébrides), 1917. - Osa Johnson à Malekula (Nlles Hébrides), 1917. - Osa et Martin Johnson, Malekula. - Femmes des Big Nambas. - Un enfant des têtes longues. Ile de Tomman, pointe sud de Malekula. - Une mère et son enfant des têtes longues. Ile de Tomman, pointe sud de Malekula. Espiritu Santo est une île située dans l’archipel du Vanuatu (Nouvelles-Hébrides) ; elle en est la plus grande par sa superficie et a pour capitale Luganville. Située au sud d’Espiritu Santo, Malekula (anciennement Mallicolo) est la deuxième plus grande île du Vanuatu. Célèbres pour leur étui pénien de grande taille, les Big Nambas ont longtemps été considérés par la littérature coloniale comme l’un des peuples les plus sauvages et les plus cannibales de l’archipel. Ils doivent cette réputation au facteur d’isolement géographique (le plateau de Malekula est difficile d’accès, la côte inhospitalière, les cocotiers n’y poussent pas et l’eau y est rare), et à leur longue résistance au christianisme et à l’administration (source : Francis Bryard, 2012, sur le site academia.edu). Cinéaste et voyageur américain, Martin Elmer Johnson (1884-1937) se rendit une première fois aux Nouvelles-Hébrides en 1908, lors du voyage qu’il effectua avec Jack London à bord du Snark où il servait comme cuisinier. Marié en 1910 à Osa Leighty, il retourna aux Hébrides en 1917 pour y réaliser des films documentaires. Il s’installa à Vao, chez le mariste Prin et, de là, se rendit à Malekula, chez les Big Nambas, où il rencontra le chef Nagapata. Il en ramena un film intitulé Cannibals of the South Seas. En 1919, il fit un nouveau voyage aux Nouvelles-Hébrides. Dans les années 1920, il entreprit des expéditions en Afrique de l’Est puis, dans les années 1930, en Indonésie. Il mourut dans un accident d’aviation aux Etats-Unis. Au cours de ses voyages, il était toujours accompagné de son épouse Osa (1894-1953). Sur son séjour aux Nouvelles-Hébrides, il publia un livre intitulé Cannibal-Land, Adventures with a camera in the New Hebrides (Boston, 1922). Très bon état de conservation. O’Reilly, Bibliographie des Nouvelles-Hébrides, 290 et 313-316 (pour ses publications) et Hébridais, pp. 112-113 : « Johnson était un excellent photographe, et on lui doit quelques-unes des plus belles photographies d’indigènes hébridais ».
Relation des îles Pelew, situées dans la partie occidentale de l'Océan Pacifique.
Paris, Le Jay fils, Maradan, 1788. In-4 de xiv-(2)-383 pp.; veau havane marbré, dos à nerfs orné, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Première édition française, traduite par le comte de Mirabeau. L'illustration se compose de 4 portraits dont celui de l'auteur, d'une carte dépliante et de 12 planches gravées dépliantes (vues, objets d'ornements, plans et profils de côtes). Le récit de ce voyage fut rédigé par George Keate d'après le journal et les souvenirs du capitaine Henri Wilson et de quelques-uns des officiers de l'Antelope qui fit naufrage sur une des îles de l'archipel des Pelew, ou Palaos, en 1783. Bel exemplaire. Brunet, III, 647. — Chadenat, 1632. — Hill, 909.
Pièce autographe signée.
Vers 1850. Etiquette in-64 oblong (4,8 x 7,8 cm) de 1 p. sur papier fort, montée sur une feuille comportant des annotations.
Neveu de Thierry de Ville-d'Avray, intendant du garde-meuble de la Couronne, le baron de Thierry (1794-1864) commença une carrière diplomatique, puis acheta, en 1821, de vastes terrains situés dans l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande, à proximité de la baie des Iles et de la rivière Hokianga. Il proposa alors la création d'une colonie et prit le titre de "chef souverain de la Nouvelle-Zélande". Arrivé dans l'île en 1837, il ne fut pas reconnu par les chefs Maoris, ni par les autorités britanniques ou françaises. Après l'annexion de la Nouvelle-Zélande par la Grande-Bretagne en 1840, il dut renoncer à ses prétentions. La présente étiquette, authentifiée par un collectionneur d'autographes du XIXe siècle qui la monta sur papier vergé et ajouta une notice biographique ainsi que la description des armoiries de Thierry, contient le texte suivant : "Verre volcanique dont se servaient anciennement les Néozélandais pour tailler la chère [sic] humaine dans leurs festins anthropophages". Elle servait probablement à désigner, dans une collection d'objets récoltés sur place, le verre volcanique dont les bords devaient être particulièrement tranchants. Curieux document. Numa Broc, Dictionnaire illustré des explorateurs, Océanie, pp. 361-362.