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CHEVALIER (Pierre).

Histoire de la guerre des Cosaques contre la Pologne.

Paris, Thomas Jolly, 1668. 2 parties en un petit volume in-12 de (6) ff., 83-(1 bl.)-219 pp. (mal chiffré, la pagination saute de 120 à 127); veau marbré, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge, coupes ornées, tranches dorées (reliure de l'époque).

Première édition complète. La première partie fut publiée seule en 1663 par Claude Barbin, et la seconde en 1668. L'auteur fut secrétaire de Nicolas de Flécelles, comte de Brégy, ambassadeur de France en Pologne, en Suède et dans les états du nord de l'Allemagne. Il relate ici les évènements dont il fut témoin, de 1648 à 1652, lors de la révolte des Cosaques d'Ukraine contre la Pologne, mais il fait également office d'historien en réunissant des documents sur les Tatars et les Ukrainiens au moment de la révolte. Bon exemplaire aux armes de Louis-Urbain Le Fèvre de Caumartin (1653-1720) placées postérieurement. Ce dernier fut conseiller au parlement de Paris, puis conseiller d'État et intendant des finances sous le règne de Louis XIV. O.H.R., VI, 651-4.

GILPIN (William).

Voyage en différentes parties de l'Angleterre, et particulièrement dans les montagnes & sur les lacs du Cumberland & du Westmoreland.

Paris, Defer de Maisonneuve, 1789. 2 volumes in-8 de xix-(1 bl.)-441 pp. — xvj-348 pp.; veau marbré, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, roulette encadrant les plats, coupes ornées, tranches mouchetées (reliure de l'époque).

Première édition française, traduite de l'anglais par Guédon de Berchère, et illustrée de 30 planches gravées (cartes, paysages, chevaux et bétail). Le révérend William Gilpin était surtout connu pour être l'un principaux promoteurs de la notion de pittoresque, soit un paysage digne d'être représenté en peinture. Il effectua de nombreux voyages en Angleterre à la recherche de paysages "pittoresques" dont la description occupe la plus grande partie de ses écrits. Bel exemplaire dans une élégante reliure de l'époque, et au chiffre JGS en bas du dos, correspondant à la famille de Solages, propriétaire de la société des mines de Carmaux. Monglond, I, 451.

GRAZIANI (Antonio Maria).

Histoire de la guerre de Chypre.

Paris, André Pralard, 1685. In-4 de (6) ff., 414 pp., (1) f. ; basane havane marbrée, dos à nerfs orné, tranches rouges (reliure postérieure).

Première édition française, illustrée d'un frontispice gravé par Simonneau orné d'une carte de Chypre, d'une vignette de titre, de 5 lettrines et de 5 vignettes d'en-tête gravées. L'ouvrage de Graziani est sans nul doute une des meilleures relations de l'époque sur la conquête de l'île de Chypre par les Ottomans. On trouve également une grande description de cette île, des mœurs de ses habitants et de son histoire. Bel exemplaire. Petite mouillure très claire en marge de plusieurs feuillets. Atabey, 523. — Blackmer, 726 (première édition italienne).

[ITALIE] — DEROY (Isidore).

Vue générale de Venise - Vista general de Venecia.

Paris et New-York, L. Turgis, [vers 1850]. Lithographie originale en couleurs (38,5 x 50,2 cm).

Magnifique vue à vol d'oiseau de Venise, dessinée, lithographiée et finement coloriée à l'époque par Isidore Deroy. La vue montre au premier plan, à gauche, l'île de San Giorgio Maggiore avec sa basilique, à droite, le jardin public, puis la Piazzetta Saint-Marc avec ses deux colonnes, le Palais des Doges, la basilique Saint-Marc, la Douane, La basilique Santa Maria della Salute, le Grand Canal, la place Saint-Marc et son campanile, le pont du Rialto, l'Hôtel de la Monnaie, la basilique Santi Giovanni e Paolo, et l'Arsenal. Au large de Venise, on aperçoit les îles de San Michele, Murano, ou encore delle Tresse. Isidore Deroy (1797-1886) était un peintre, aquarelliste et lithographe français. Il fut l'élève de Louis-François Cassas, et exposa à plusieurs reprises au Salon de peinture et de sculpture. Bel exemplaire finement colorié à l'époque. Salissures au dos. Catalogue du fonds de L. Turgis et fils, éditeurs d'estampes et d'imagerie religieuses : année 1893, p. 52.

PORTUGAL — JOSE Ier.

Estatutos Da Junta Do Commercio Ordenados por El Rey Nosso Senhor no seu Real Decreto de 30 de Setembro de 1755.

Lisboa, Miguel Rodrigues, 1756. In-4 de (1) f., 37 pp. ; broché, couverture de papier marbré moderne.

A l'initiative du marquis de Pombal, le roi José Ier remplaça la confrérie de l'Espírito Santo da Pedreira de Lisbonne, sorte d’association de négociants, coupable d’avoir fait des représentations contre la Compagnie de Grão-Pará et Maranhão, par une sorte de chambre de commerce, Junta do commercio. La présente brochure détaille les statuts de cet organisme, dans lesquels est mentionné le commerce dans les colonies portugaises de l'Inde et du Brésil. Les produits mentionnés sont le sucre, le tabac, le poivre, le cacao et d'autres épices. Bon exemplaire. Petites galeries de vers marginales.

PORTUGAL — JOSE Ier.

[Loi sur l'affranchissement des fils d'esclaves].

Lisboa, Regia Officina Typografica, 1773. In-4 de 4 pp., broché.

En 1761, une première charte déterminait que tout esclave arrivé dans le royaume du Portugal et des Algarves venant d'Afrique, Amérique ou Asie, seraient automatiquement libres. En 1773, cette seconde charte stipulait que tout enfant né d'une esclave, serait automatiquement libre, quel que soit le statut de ses ancêtres. Cette proclamation officielle, comme les précédentes, furent initiées par le marquis de Pombal, l'homme fort du Portugal durant vingt ans, non pas pour des raisons humanitaires, étrangères à sa nature, mais parce que les esclaves constituaient une main-d'œuvre nécessaire au Brésil. Dans le même temps, il stimula le commerce d'esclaves noirs vers cette colonie, et deux compagnies furent fondées, avec le soutien et la participation directe du marquis de Pombal, la Compagnie de Grão-Pará et Maranhão, et la Compagnie générale de Pernambuco et Paraíba, dont l'activité principale était précisément le trafic d'esclaves, principalement des Africains, vers les terres brésiliennes. Ce n'est qu'en 1856 que cette dernière charte sera appliquée au Brésil, entraînant la chute de l'Empereur Dom Pedro II. Bon exemplaire.

UJFALVY DE MEZÖ-KÖVESD (Charles Eugène).

Le Kalévala, épopée finnoise.

Paris, Ernest Leroux, 1876. In-8 de 40 pp.; toile bordeaux, pièce de titre verte (reliure moderne).

Impression sur 2 colonnes, avec le texte en finnois et la traduction française de Charles Eugène Ujfalvy de Mezô-Kôvesd. Seule la traduction de la première livraison fut publiée. Ethnologue et linguiste, il était spécialiste des langues finnoises et asiatiques. En 1876, il fut chargé par le Ministère de l'Instruction Publique d'une mission scientifique en Russie, en Sibérie et dans le Turkestan. A son retour, il fut nommé professeur d'histoire et de géographie de l'Asie centrale à l'École des langues orientales. Bon exemplaire. Envoi autographe signé de l'auteur à René de Semallé. Géographe, ce dernier fut l'auteur d'articles dans le Bulletin de la Société de géographie entre 1868 et 1883.