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Cité de Carcassonne.
[vers 1900]. In-8 oblong; demi-chagrin rouge, dos lisse muet, titre en lettres dorées sur le premier plat, tranches dorées (reliure de l'éditeur).
Album de 12 photographies originales tirées sur papier albuminé, montées sur des cartons légendés. Elles représentent les fortifications et enceinte de la cité (10) et la basilique Saint-Nazaire (2). La Cité de Carcassonne est une cité médiévale fortifiée, dont les origines remontent à la période gallo-romaine. Dominant la vallée de l'Aude, elle doit sa renommée à sa double enceinte, atteignant près de 3km de longueur et comportant cinquante-deux tours. La Cité comprend également un château et une basilique. Sauvée de la destruction par l'action et la ténacité de l'archéologue Jean-Pierre Cros-Mayrevieille, puis restaurée au XIXesiècle de manière parfois controversée sous la direction de Viollet-le-Duc puis de Boeswillwald, la Cité de Carcassonne est, depuis 1997, classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. Très bel exemplaire.
[Poincaré et ses généraux].
1914-1918. Présentoir en carton gaufré aux allégories militaires avec les mentions Honneur, Patrie, Gloire et Victoire (environ 31 x 46 cm).
Représentation de 12 portraits tissés en polychromie du président Poincaré et des principaux généraux français de la Première Guerre Mondiale. Chaque portrait mesure environ 5,5 x 4 cm. En plus du président, on trouve les généraux Galliéni, Foch, Joffre, de Castelnau, Gouraud, de Maud'huy, Maunoury, de Langle de Cary, Franchet d'Esprey, Dubail, et l'amiral Boue de Lapeyrere. Bon état de conseravtion. Petits défauts au présentoir.
La Grèce continentale et la Morée. Voyage, séjour et études historiques en 1840 et 1841.
Paris, Charles Gosselin, 1843. In-18 de vij-568 pp. ; demi-veau brun, dos lisse orné, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Première édition. De décembre 1840 à novembre 1841, Buchon voyagea en Grèce à la recherche de documents inédits sur la principauté de Morée et le duché d'Athènes, deux états croisés, fondés en Grèce au début du XIIe siècle lors de la quatrième croisade. Dans son ouvrage, il mêle le récit de ses recherches à la description de la Grèce et de ses habitants dix ans après l'indépendance. Bon exemplaire provenant de la bibliothèque du château de Dampierre avec son ex-libris. Tranches et quelques cahiers piqués. Atabey, 162. — Blackmer, 230. — Weber, 348.
Histoire de la guerre des Cosaques contre la Pologne.
Paris, Thomas Jolly, 1668. 2 parties en un petit volume in-12 de (6) ff., 83-(1 bl.)-219 pp. (mal chiffré, la pagination saute de 120 à 127); veau marbré, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge, coupes ornées, tranches dorées (reliure de l'époque).
Première édition complète. La première partie fut publiée seule en 1663 par Claude Barbin, et la seconde en 1668. L'auteur fut secrétaire de Nicolas de Flécelles, comte de Brégy, ambassadeur de France en Pologne, en Suède et dans les états du nord de l'Allemagne. Il relate ici les évènements dont il fut témoin, de 1648 à 1652, lors de la révolte des Cosaques d'Ukraine contre la Pologne, mais il fait également office d'historien en réunissant des documents sur les Tatars et les Ukrainiens au moment de la révolte. Bon exemplaire aux armes de Louis-Urbain Le Fèvre de Caumartin (1653-1720) placées postérieurement. Ce dernier fut conseiller au parlement de Paris, puis conseiller d'État et intendant des finances sous le règne de Louis XIV. O.H.R., VI, 651-4.
Lettre autographe signée à la citoyenne Courant la jeune, demeurant rue de Paris à Moulins, département de l'Allier
Lorient, 6 floréal an 12 [26 avril 1804]. 3 pp. in-4 (24,4 x 19,4 cm), adresse et marques postales.
Intéressante lettre sur le transport des troupes de Brest à Rochefort, puis de Nantes à Boulogne, malgré le blocus anglais. Elle est illustrée d'un dessin aquarellé représentant la frégate l'Infatigable, sur laquelle le militaire avait pris place au cours de la première traversée vers Rochefort. Courant était sergent-major de la 22e compagnie du 37e régiment d'infanterie de ligne basé à Brest. Il donne ici des nouvelles à sa femme : "Je te dirai, ma bonne amie, qu'il y a 6 compagnies de notre régiment qui ont embarqué le 15 nivôse [6 janvier 1804], du nombre desquels j'ai fait partie; sur différens batimens de guerre que nous avons conduit à Rochefort sans dangers, quoique ayant passé au milieu d'une flotte anglaise, qui, au moyen du brouillard, ne nous a pas aperçus; arrivés à Rochefort, où nous sommes restés jusqu'au 10 pluviôse [31 janvier], époque où nous en sommes partis, nous n'avons pas mis un seul instant le pied à terre, nous avons toujours restés dans nos batimens, car il nous était bien défendu d'en sortir, attendu que les Anglais nous tenaient bloqués". Il ajoute : "Cependant il est survenu un vent si violent que MM. les Anglais se sont retirés, et alors nous avons entrés en rade; où étant, nous avons débarqué pour nous rendre à Nantes; aussitôt notre arrivée dans cette ville, il s'est trouvé une division de bateaux plats que nous avons été obligés de conduire à Boulogne avec le 40e régiment; et certes cela n'a pas été sans peine, car à la hauteur de Brest, une division anglaise nous a poursuivis et ayant livré le combat nous avons été forcés d'entrer dans la baie d'Audierne, où nous avons restés pendant huit jours avec beaucoup de peine, attendu que ces bateaux sont si petits qu'on est obligé de rester toujours assis dans la calle; nous avons eu le malheur d'en perdre deux qui ont coulé à fond avec tout l'équipage et un qui a été pris par l'ennemi…". Le convoi arrive à Boulogne le 30 ventôse [21 mars 1804] : "Il n'existe rien de plus beau au monde que la réunion des batimens devant Boulogne, on présume que c'est de là que doit partir l'expédition…". Puis Courant reçoit l'ordre de rejoindre son régiment à Lorient, d'où il écrit la présente lettre. Exécuté par l'un de ses amis, le dessin aquarellé représente l'Infatigable, une frégate de 32 canons qui avait effectué, en 1802, un transport de troupes de Cherbourg au Cap Français (Saint-Domingue), puis une mission à La Havane (Cuba) avant de rejoindre Brest. En 1806, elle sera prise par les Anglais en sortant de Rochefort et deviendra le HMS Immortality; non réarmée dans la Royal Navy, la frégate sera démolie en 1811. Cf. Roche (Jean-Michel), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, I, p. 256. Petits manques de papier, légères rousseurs.
Promenade dans la forêt de Fontainebleau et itinéraire abrégé des appartements du palais. Suivi de la journée du Parisien à Fontainebleau, par Denecourt.
Fontainebleau, E. Jaquin, 1850. In-8 de 31 pp. ; demi-basane bleue, dos lisse orné, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Ouvrage illustré d'un frontispice gravé dépliant, colorié et gommé. [Relié avec:] - DENECOURT. Délices de Fontainebleau. Itinéraire des nouvelles promenades de Franchard. Fontainebleau, chez l'auteur, sd. (1) f., 32 pp. - DENECOURT. Le Fontainebleau des voyageurs des trains de plaisir, ou itinéraire des plus belles choses à voir dans le palais et la forêt. Fontainebleau, E. Jacquin, 1850. 16 pp. Plan gravé dépliant avec un envoi autographe signé de l'auteur au verso. - DENECOURT. Délices de Fontainebleau. Itinéraire d'une charmante promenade au débarcadère du chemin de fer, par les points de vue du Calvaire et de la Reine des bois. Fontainebleau, chez l'auteur, sd. 24 pp. - LUCHET (Auguste). Promenade dans la forêt de Fontainebleau et itinéraire abrégé des appartements du palais. Suivi de la journée du Parisien à Fontainebleau, par Denecourt. Fontainebleau, E. Jacquin, 1850. 31 pp. Sans le frontispice dépliant. - DENECOURT. Le palais et la forêt de Fontainebleau ou itinéraire historique et descriptif de ces lieux remarquables et pittoresques. Fontainebleau, chez l'auteur, sd. 123-(1) pp. (mal chiffré, la pagination revient de 12 à 11, et de 75 à 74). Avec 3 planches dépliantes (plan de Fontainebleau en double exemplaire, carte de Paris à Fontainebleau), & 4 planches. - DENECOURT. Les délices de la forêt de Fontainebleau, ou itinéraire descriptif de tous les sites et points de vue remarquables de cette forêt royale. Troisième édition. Fontainebleau, chez l'auteur, sd. 126-(1) pp. Avec 4 vues lithographiées. - DENECOURT. Guide du voyageur et de l'artiste à Fontainebleau; itinéraire du palais et de la forêt, avec les promenades les plus pittoresques. Sixième édition. Paris, 1850. vj-(2)-88 pp. Avec un plan dépliant de Fontainebleau, et un envoi autographe signé au crayon bleu de Denecourt à Auguste Luchet. - DENECOURT (C. F.). Petit indicateur du voyageur à Fontainebleau, ou renseignements indispensables pour séjourner agréablement dans ce pittoresque rendez-vous de plaisance. Paris, aux libraires du Palais-National, 1850. 16 pp. - DURAND (Alexis). La forêt de Fontainebleau, poème en quatre chants. Fontainebleau, chez l'auteur, Paris, Delaunat, 1836. (2) ff., xxvj-(1)-(1 bl.)-150 pp. Rare réunion de texte consacrés à la forêt de Fontainebleau par Claude François Denecourt. Vétéran de l'armée napoléonienne, il consacra l'essentiel de sa vie à développer et faire connaître les richesses de la forêt de Fontainebleau. Bon exemplaire. Rares piqûres, restaurations au dos.
Carte de France physique et administrative. La France actuelle et ses anciens défenseurs.
Paris, Binet, 1838. Gravure originale (52 x 64,5 cm).
Très rare et belle carte de la France divisée par départements, dressée par Pierre Antoine Tardieu, et gravée par Gabriel-Xavier Montaut et François Houiste. Cette carte est un hommage de l'auteur au Premier Empire et à l'Empereur Napoléon, mort en 1821. Elle est encadrée d'une superbe bordure montrant les portraits de l'Empereur et des vingt maréchaux et généraux qui se sont illustrés lors de ses campagnes : Foy, Ney, Lannes, Eugène, Mortier, Lamarque, Masséna, Cambronne, Brune, Daumesnil, Junot, Berthier, Marceau, Lasalle, Hoche, Desaix, Poniatowski, Lefebvre, Kléber, et Augereau. Tous sont mis en scène dans un décor de bataille. Le général Desaix et le général Kléber, notamment, sont représentés lors de la Campagne d'Égypte. Napoléon, le chef des armées, est représenté à cheval, entouré d'une aura lumineuse, l'aigle impérial veillant au-dessus de sa tête. À ses pieds reposent un Code Napoléon, une palette de peintre symbolisant sa contribution dans le domaine des Arts, ainsi que des attributs militaires et des éléments illustrant la Campagne d'Égypte. De chaque côté de la carte figurent deux monuments érigés sur ordre de Napoléon : à gauche, la Colonne d'Austerlitz ou Colonne Vendôme, érigée en 1810 pour commémorer la victoire d'Austerlitz, à droite, la Fontaine de la Victoire ou Fontaine du Châtelet, construite en 1808 pour célébrer les victoires marquantes de l'Empire lors des batailles de Lodi et de Marengo (Italie), des Pyramides (Égypte), d'Ulm (Allemagne), et de Dantzick en Pologne. Ces portraits, ainsi que tous les éléments décoratifs, ont été dessinés par le peintre et lithographe Victor Adam. Il existe une autre édition de cette carte, publiée en 1852 par Fatout. Nous n'avons pas trouvé d'édition antérieure à la nôtre, datée de 1838, on peut donc penser qu'il s'agit de la première. Bel exemplaire, avec les contours aquarellés à l'époque, de cette carte très rare. Petites déchirures marginales restaurées. Bibliographie de la France, ou Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 1852, p. 680 (édition de 1852).
Voyage en différentes parties de l'Angleterre, et particulièrement dans les montagnes & sur les lacs du Cumberland & du Westmoreland.
Paris, Defer de Maisonneuve, 1789. 2 volumes in-8 de xix-(1 bl.)-441 pp. — xvj-348 pp.; veau marbré, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, roulette encadrant les plats, coupes ornées, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Première édition française, traduite de l'anglais par Guédon de Berchère, et illustrée de 30 planches gravées (cartes, paysages, chevaux et bétail). Le révérend William Gilpin était surtout connu pour être l'un principaux promoteurs de la notion de pittoresque, soit un paysage digne d'être représenté en peinture. Il effectua de nombreux voyages en Angleterre à la recherche de paysages "pittoresques" dont la description occupe la plus grande partie de ses écrits. Bel exemplaire dans une élégante reliure de l'époque, et au chiffre JGS en bas du dos, correspondant à la famille de Solages, propriétaire de la société des mines de Carmaux. Monglond, I, 451.
Histoire de la guerre de Chypre.
Paris, André Pralard, 1685. In-4 de (6) ff., 414 pp., (1) f. ; basane havane marbrée, dos à nerfs orné, tranches rouges (reliure postérieure).
Première édition française, illustrée d'un frontispice gravé par Simonneau orné d'une carte de Chypre, d'une vignette de titre, de 5 lettrines et de 5 vignettes d'en-tête gravées. L'ouvrage de Graziani est sans nul doute une des meilleures relations de l'époque sur la conquête de l'île de Chypre par les Ottomans. On trouve également une grande description de cette île, des mœurs de ses habitants et de son histoire. Bel exemplaire. Petite mouillure très claire en marge de plusieurs feuillets. Atabey, 523. — Blackmer, 726 (première édition italienne).
Vue générale de Venise - Vista general de Venecia.
Paris et New-York, L. Turgis, [vers 1850]. Lithographie originale en couleurs (38,5 x 50,2 cm).
Magnifique vue à vol d'oiseau de Venise, dessinée, lithographiée et finement coloriée à l'époque par Isidore Deroy. La vue montre au premier plan, à gauche, l'île de San Giorgio Maggiore avec sa basilique, à droite, le jardin public, puis la Piazzetta Saint-Marc avec ses deux colonnes, le Palais des Doges, la basilique Saint-Marc, la Douane, La basilique Santa Maria della Salute, le Grand Canal, la place Saint-Marc et son campanile, le pont du Rialto, l'Hôtel de la Monnaie, la basilique Santi Giovanni e Paolo, et l'Arsenal. Au large de Venise, on aperçoit les îles de San Michele, Murano, ou encore delle Tresse. Isidore Deroy (1797-1886) était un peintre, aquarelliste et lithographe français. Il fut l'élève de Louis-François Cassas, et exposa à plusieurs reprises au Salon de peinture et de sculpture. Bel exemplaire finement colorié à l'époque. Salissures au dos. Catalogue du fonds de L. Turgis et fils, éditeurs d'estampes et d'imagerie religieuses : année 1893, p. 52.
Mémoire pour le citoyen Lacoste, ex-ministre de la marine.
Paris, imprimerie de J. Girouard, 1792. In-8 de 40 pp.; cartonnage de papier marbré, pièce de titre (reliure moderne).
Jean de Lacoste fut nommé Ministre de la Marine le 15 mars 1792, mais, le 9 juillet il fut décrété d'accusation. Dans ce mémoire, il se justifie et répond point par point aux accusations qu'ils lui ont été faites sur la façon dont il a fait appliquer aux Antilles le décret du 28 mars 1792 qui accordait les mêmes droits aux colons et aux hommes libres de couleur. Bon exemplaire. Quelques rousseurs.
Voyage en Yougoslavie et en Grèce en 1953. Manuscrit dactylographié.
S.l., 1953. Un volume de texte in-4 (27 x 21,1 cm) de 49 et 3 pp., broché, dos de toile verte, titre dactylographié sur le plat supérieur, et un album de photographies grand in-4 (34,5 x 32 cm) de (53) ff., demi-chagrin vert foncé, dos à nerfs, étiquette dactylographiée «Yougoslavie - Grèce 1953» au dos (reliure de l’époque).
Relation d’un voyage en Yougoslavie et en Grèce. Le texte est illustré de 7 cartes, dont 5 dépliantes, en reproductions photographiques tirées sur papier; l’album contient 4 cartes dont 1 en reproduction photographique, 4 photographies volantes et 610 photographies contrecollées au recto et au verso de chaque feuillet. Ce voyage se déroula du 30 juin au 2 août 1953. Antoine Larue quitte Paris en voiture (une traction-avant Citroën) avec sa femme Colette, son fils Denis et une parente dont le prénom est Lydie. Les premières étapes sont Strasbourg, Karlsruhe, Augsbourg, Munich, Bruck (Autriche), Lienz et Klagenfurt. Ils franchissent les Alpes Carniques, passent la frontière yougoslave et arrivent le 3 juillet à Ljubljana (Slovénie)pour faire le même jour la visite des grottes de Postoïna (Postojna). Ils passent ensuite à Rijeka (Fiume, Croatie) puis à Cricvenica, sur la mer Adriatique. Le 4, les voyageurs quittent cette localité pour longer la côte dalmate: Senj, Karlobag, Obrovac puis Benkovac où ils dorment sous la tente. Le 5 juillet, ils parviennent à Sibeniko(Sibenik) ; puis ils se rendent à Trogir, ville d’architecture vénitienne. Les étapes suivantes sont Spalato (Split), où ils observent les murailles de l’ancien palais de Dioclétien, puis Makarska, Metkovic et Dubrovnik (Raguse) avec la visite de la vieille ville. Le 7, les voyageurs quittent la Croatie pour le Monténégro, passent par Cattaro (Kotor) puis Cetinje avant d’arriver le même jour à Titograd (Podgorica). Le lendemain, ils traversent le Kosovo: Pec, Decani (visite du monastère), Dakovica et Prizren, puis parviennent à Skopje (Macédoine) dans la soirée. Les étapes suivantes sont Prilep, Bitola (anciennement Monastir) et Okrida (Ohrid) où Larue rencontre, le 10 juillet, un ancien officier de l’armée impériale russe devenu directeur d’hôtel. Revenus à Bitola, les voyageurs traversent la frontière yougoslave le 12 juillet pour arriver le même jour à Florina (Grèce). Le trajet continue par Kozani, Grevena, Kalambaka (visite des Météores), Argios Stephanos, Trikala, Larissa, Pharsale, Lamia (plaine des Thermopyles), Thèbes (Thiva), Eleusis (Elefsina) puis Athènes où l’arrivée a lieu le 13 au soir. Le lendemain, ils visitent l’Acropole, puis, le 15, le cap Sounion (temple de Poséidon). Le 16, ils prennent place à bord de l’Andros pour visiter les Cyclades: les principales étapes sont Tinos, Paros, Naxos, Ios, Oia et Santorin. De retour à Tinos, ils s’embarquent le 18 sur le Costacis Toya qui les emmène à Mykonos. De là, ils prennent une barque à voiles à destination de Délos où ils visitent les ruines. De retour à Mykonos, ils montent à bord de l’Aegeon avec plusieurs autres Français. Le 19, ils font une halte à Leros, puis passent à Kalimnos avant d’arriver le même jour à Rhodes où ils visitent le musée et le château. Le retour au Pirée a lieu le 21 juillet. Ils repartent aussitôt pour faire le tour du Péloponnèse: Corinthe, Nauplie, Epidaure (visite du théâtre), Tirynthe, Mycènes, Argos, Tripolis et Sparte, où ils arrivent le 22. A Mistra, ils visitent des églises et des couvents byzantins, puis retournent à Tripolis avant de se diriger vers Olympie. Arrivés le 24, ils visitent le musée ainsi que le stade que l’on est en train de dégager. Ils passent ensuite par Pyrgos et Patras, prennent le bac pour traverser le golfe de Corinthe, passent par Naupacte (Lépante), et arrivent à Delphes le soir même, où ils visitent le musée et les ruines (temple d’Apollon, voie sacrée, stade, théâtre). Le 26, ils quittent Delphes, visitent le monastère de Saint-Luc (Hosios Loukas) dont l’église byzantine date du XIe siècle, passent par Lévadhia et Thèbes pour revenir à Athènes le soir. Le lendemain, ils se rendent au Pirée et montent à bord du Cyclades qui, après avoir traversé les golfes de Corinthe et de Patras, passe au large d’Ithaque, fait escale à Corfou et arrive à Brindisi (Italie) le 29 juillet. Le voyage de retour s’effectue par Tarente, Salerne, Naples, Pompéi, Rome (visite du Vatican), Sienne, Florence, Bologne, Milan et Domodossola. Les voyageurs passent le col du Simplon, traversent la Suisse par Montreux, Vevey, Lausanne et Genève, puis rentrent en France le 2 août 1953. Dans son récit, Larue dresse un tableau assez critique de la Yougoslavie: mauvais état des routes, difficultés de s’approvisionner en pièces détachées pour réparer les voitures, espionnage des fonctionnaires, faiblesse du niveau de vie, misère des habitants dans les campagnes, inadaptation du pays aux activités touristiques; malgré cela, il affirme que «Tous, malgré tout, aiment Tito, même ceux qui critiquent son administration car Tito leur a redonné leur orgueil national et reste le drapeau d’un pays fier et pauvre…» (p. 25). Le voyage en Grèce, essentiellement consacré à la visite des sites archéologiques, s’effectue dans de meilleures conditions: «Avec la récente dévaluation de la drachme qui est passée de 43 pour un franc à 85, la vie en Grèce n’est pas très chère; elle est cependant plus chère mais beaucoup plus confortable qu’en Yougoslavie…» (p. 44). Le texte contient aussi quelques allusions aux événements politiques (tensions entre la Grèce et l’Albanie) et s’achève par la liste des dépenses effectuées dans les différents pays traversés. Ancien directeur des relations sociales de la société Ugine, Antoine Larue avait étudié à l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales (promotion 1921). Les récits de ses voyages, restés inédits, sont illustrés d’un grand nombre de photographies pour la plupart prises par lui-même. Parmi les 610 photographies contenues dans l’album, environ 200 sont consacrées à la Yougoslavie: grottes de Postojna, vues de Cricvenica, Senj et Karlobag, port de Sebenico, monuments de Trogir, de Split et de Raguse, vues de Cattaro, ancien lac de Scutari, grand hôtel de Titograd, paysages montagneux dans les environs de Pec, monastère de Decani, église de Prizren, vues de Skopje, marché de Prilep, mosquée de Bitola, vues d’Okrida (dont certaines avec la mention: «données par Mlle Cavalieri»). Concernant la Grèce, on relève environ 300 photographies: les Météores, l’Acropole d’Athènes avec l’Erechtheion et les Propylées, l’île de Santorin, Paros, Mykonos, Délos (ruines), Kalimnos, Rhodes (palais des grands-maîtres, hôpital des chevaliers, fort Saint-Nicolas, remparts, acropole, marché aux melons et aux citrons, etc.), canal de Corinthe, Nauplie, Epidaure (stade et théâtre), Tirynthe, Mycènes (tombeau d’Agamemnon, porte des Lionnes), Sparte, Mistra (églises), vues de Karitaina et Andritsaina, Bassæ (temple), Olympie (ruines), port de Lépante, Delphes (temple d’Apollon, portique des Athéniens, stade, théâtre), Hosios Loukos (monastère), à nouveau Athènes, puis Le Pirée et Corfou. Les dernières photographies concernent essentiellement l’Italie (Ravello, Pompéi, Sienne, Bologne…). Légères mouillures sur la couverture du volume de texte; une carte est détachée dans l’album.
Motion d'ordre sur la marine.
Paris, Imprimerie Nationale, An 6 [1797]. In-8 de 14 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).
Discours lu lors de la séance du 16 novembre 1797. Le 26 octobre 1797, le Directoire décida du rassemblement d'une nouvelle armée, placée sous le commandement du général Bonaparte, dans le but d'envahir l'Angleterre. Mais, d'après l'orateur, la marine française était en piteux état, faute de moyens et de volonté politique. Il fallait donc la remettre sur pied et il proposa le vote d'une motion pour que la commission des colonies et de la marine se saisisse du problème. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond. — Polak, 5508.
Les ruines des plus beaux monuments de la Grèce, considérées du côté de l'histoire et du côté de l'architecture. Seconde édition corrigée et augmentée.
Paris, Musier (imprimerie de Louis-François Delatour), 1770. 2 tomes reliés en un volume grand in-folio de (2) ff., pp. iij à xxiv, 54 pp. — (2) ff., pp. iij à xx, 54 pp.; veau havane marbré, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin bordeaux, triple filet encadrant les plats, coupes filetées, chasses ornées, tranches rouges (reliure de l'époque).
Seconde édition, avec des changements et des augmentations considérables, et une planche supplémentaire. Elle est illustrée de 24 belles vues de temples en ruine animées de personnages, gravées par Le Bas d'après les dessins que Le Roy a fait en Grèce, et de 37 planches représentant des plans, élévations et détails architecturaux gravées par Michelinot, Littret de Montignay, Deneufforge, et Patte. Julien-David Le Roy était le quatrième fils de Julien Le Roy, le célèbre horloger de Louis XV. Grand prix d'architecture, il visita l'Italie et la Grèce et surtout Athènes où peu d’artistes se rendaient alors. Il retourna en France en 1758, et publia le fruit de ses travaux, sous le titre de Ruines des plus beaux monuments de la Grèce. Cette publication opéra une petite révolution dans les milieux artistiques et contribua à renforcer le goût pour l’architecture grecque qui devint le modèle à imiter. Bel exemplaires, à grandes marges et sur papier fort. Petite mouillure dans la marge supérieure de quelques feuillets. Blackmer, 1009. — Brunet, III, 1003. — Cohen, 627. — non cité par Weber.
Voyage en Savoie, en Piémont, à Nice et à Gênes.
Paris, C. Wassermann, 1816. 2 volumes in-8 de (2) ff., VI, II, 376 pp. - (2) ff., 415 pp. ; demi-basane brune, dos lisses ornés, pièces de titre de veau orange, tranches rouges (reliure de l'époque).
Edition originale, dédiée à l'abbé Andrès, bibliothécaire du roi, et secrétaire de l'Académie royale de Naples. Après avoir visité les départements du midi pour étudier les monuments, Millin entreprit, en 1811, un voyage en Italie. Parti de Paris, il s'arrêta dans les principales villes de France situées sur la route et entra en Italie par le Piémont. Après avoir passé l'hiver à Rome, il partit pour Naples, visita les deux calabres et fut de retour dans la capitale française en 1813. Par la suite il publia le récit de son séjour en Savoie et au Piémont en donnant des descriptions sur les villes de Chambéry, Turin ou encore Nice. Bel exemplaire. Légères rousseurs. Brunet, III, 1723 ; Fossati Bellani, 473.
Esquise des abus de la jurisprudence en matière de prises.
Paris, imprimerie de Porthmann, vers 1797. In-8 de 35 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Signée par un "capitaine de navire neutre", cette brochure demande au Directoire la révision des lois sur les jugements des prises par les navires français qu'il considére comme abusives. "Comment n'être pas convaincu qu'il y a un vice d'organisation intolérable, là où il arrive que sur 300 navires neutres, arrêtés et conduits dans les ports de France, pas un seul, en dernière analyse, n'échappe à la confiscation ?" (page 3). Bon exemplaire. Inconnu de Monglond et de Polak.
Opinion sur la résolution du 4 ventôse an 7, relative aux prises maritimes.
Paris, Imprimerie Nationale, An 7 [1799]. In-8 de 38 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Discours prononcé devant le Conseil des Anciens le 28 décembre 1798, au sujet de la loi du 18 janvier 1798 qui "a été la source de vives contestations entre des particuliers, de réclamations pour & contre de la part des villes maritimes, & enfin de plaintes graves des nations neutres & des alliés de la République" (page 2). L'auteur invite à voter contre la proposition de loi du 24 décembre 1798 dont il juge la rédaction confuse. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond et de Polak.
Opinion sur le projet de loi relatif aux prises maritimes.
Paris, Imprimerie Nationale, An 8 [1800]. In-8 de 23 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Ouvrage accompagné d'un tableau dépliant. Discours prononcé devant le Tribunat le 6 mars 1800 dans lequel son auteur approuve un projet de loi réglementant le statut des corsaires et de la course en mer. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond et de Polak.
Estatutos Da Junta Do Commercio Ordenados por El Rey Nosso Senhor no seu Real Decreto de 30 de Setembro de 1755.
Lisboa, Miguel Rodrigues, 1756. In-4 de (1) f., 37 pp. ; broché, couverture de papier marbré moderne.
A l'initiative du marquis de Pombal, le roi José Ier remplaça la confrérie de l'Espírito Santo da Pedreira de Lisbonne, sorte d’association de négociants, coupable d’avoir fait des représentations contre la Compagnie de Grão-Pará et Maranhão, par une sorte de chambre de commerce, Junta do commercio. La présente brochure détaille les statuts de cet organisme, dans lesquels est mentionné le commerce dans les colonies portugaises de l'Inde et du Brésil. Les produits mentionnés sont le sucre, le tabac, le poivre, le cacao et d'autres épices. Bon exemplaire. Petites galeries de vers marginales.
[Loi sur l'affranchissement des fils d'esclaves].
Lisboa, Regia Officina Typografica, 1773. In-4 de 4 pp., broché.
En 1761, une première charte déterminait que tout esclave arrivé dans le royaume du Portugal et des Algarves venant d'Afrique, Amérique ou Asie, seraient automatiquement libres. En 1773, cette seconde charte stipulait que tout enfant né d'une esclave, serait automatiquement libre, quel que soit le statut de ses ancêtres. Cette proclamation officielle, comme les précédentes, furent initiées par le marquis de Pombal, l'homme fort du Portugal durant vingt ans, non pas pour des raisons humanitaires, étrangères à sa nature, mais parce que les esclaves constituaient une main-d'œuvre nécessaire au Brésil. Dans le même temps, il stimula le commerce d'esclaves noirs vers cette colonie, et deux compagnies furent fondées, avec le soutien et la participation directe du marquis de Pombal, la Compagnie de Grão-Pará et Maranhão, et la Compagnie générale de Pernambuco et Paraíba, dont l'activité principale était précisément le trafic d'esclaves, principalement des Africains, vers les terres brésiliennes. Ce n'est qu'en 1856 que cette dernière charte sera appliquée au Brésil, entraînant la chute de l'Empereur Dom Pedro II. Bon exemplaire.
Lettre autographe signée à François Arago.
Paris, 11 février 1843. In-8 (20,3 x 13,2 cm) de 1 p. sur une feuille double.
Belle lettre du célèbre marin à son collègue de l’Académie des sciences. « Vous savez que je suis ministre de la Marine ; il n’a pas fallu moins que les instances du Roi, mes devoirs envers le corps dont je fais partie, mon amour pour mon pays, pour forcer l’éloignement que je ressentais à accepter cet honneur […]. Cette circonstance fatale ne me fera-t-elle perdre quelque chose de votre bienveillance pour moi ? J’en serais désespéré, au point que je ne le crois pas : j’espère que vous continuerez de m’ouvrir une petite porte dans ce trésor inépuisable de science que vous prodiguez si généreusement à tous ceux qui veulent y puiser… ». En post-scriptum, il ajoute : « Faites-moi connaître vos idées sur la Marine ; je ne vous promets pas d’y déférer toujours, car il y a peut-être bien des obstacles, mais je vous promets de les prendre toujours en sérieuse considération ». Né à Dijon en 1781, Albin Reine Roussin entra dans la Marine en 1793. Créé baron en 1820, il réalisa des travaux hydrographiques le long des côtes africaines et d’Amérique du Sud qui le firent élire à l’Académie des sciences en 1830. Il fut ministre de la Marine en 1834, 1840 et 1843. Elevé à la dignité d’amiral, il publia ses Mémoires en 1848 et mourut à Paris en 1854. Astronome, physicien et homme politique, François Arago naquit à Estagel (Pyrénées-Orientales) en 1786. Ancien élève de l’Ecole polytechnique, il acheva avec Biot la mesure de l’arc du méridien terrestre. Elu à l’Académie des sciences, il devint directeur de l’Observatoire où il donna des cours d’astronomie. Ministre de la Marine en 1848, il mourut à Paris en 1853. Taillemite, Dictionnaire des marins français, 2002, pp. 469-470 (Roussin).
Vues de Saint-Pétersbourg.
Vers 1860. Aquarelles originales (environ 30 x 10 cm), encadrées.
Ensemble de 2 vues panoramiques de Saint-Pétersbourg maginfiuement aquarellées. On trouve ainsi représenté divers monuments célèbres de la ville tels que la cathédrale Saint-Isaac, la Fontaine de l'Amirauté, le Monument à Nicolas Ier, ou encore le Palais Belosselski-Belozerski. Bel état de conservation.
Voyage dans la Grèce asiatique, à la péninsule de Cyzique, à Brusse et à Nicée; avec des détails sur l'histoire naturelle de ces contrées.
Paris, Leroy, 1789. In-8 de (2) ff., viij-252 pp.; cartonnage de papier marbré, pièce de titre, tranches rouges (reliure moderne).
Première édition française, traduite de l'italien par Jean-Claude Pingeron. Domenico Sestini était un archéologue et numismate italien, célèbre voyageur du Proche et du Moyen-Orient. Au cours de ses nombreux voyages, il visita la Sicile, l'Asie Mineure (où il apprit le turc), la Syrie, la Mésopotamie (Bagdad, Bassorah), la mer Égée, puis les Balkans, et la Hongrie. Durant son séjour à Constantinople, il s'occupa de l'éducation des enfants du comte Ludolfi, ambassadeur du roi de naples. Le présent ouvrage, rédigé sous formes de lettres, contient des observations sur les environs de Constantinople, la description de plusieurs villes qu'il visita, des détails sur les antiquités de la péninsule de Cysique et sur les ruines des villes de Brusse et de Nicée, ainsi que sur les productions du pays et son histoire naturelle. Bon exemplaire. Atabey, 1125. — Blackmer, 1529. — Boucher de La Richarderie, II, 139. — Weber, II, 587.
Plan de Paris commencé l'année 1734, dessiné et gravé, sous les ordres de messire Michel Etienne Turgot (...) prevôt des marchands... Achevé de graver en 1739. Levé et dessiné par Louis Bretez.
[Paris], 1739. Grand in-folio, maroquin rouge, dos à nerfs orné de fleurs de lis, pièce de titre de maroquin citron, large roulette fleurdelisée dorée encadrant les plats, fleurs de lis dorées aux angles, armes au centre, dentelle intérieure dorée, tranches dorées (reliure de l'époque).
Premier tirage du « plan de Turgot », le plus célèbre des plans de Paris dressé en perspective à vol d'oiseau. Il se compose d'un plan d'assemblage replié, et de vingt superbes planches à double page, dessinées par l'architecte et cartographe Louis Bretez et gravées à l'eau-forte et au burin par Claude Lucas, le tout monté sur onglets ; les planches 18 et 19 réunies en une seule dépliante pour restituer l'intégralité du cartouche. En 1734, Michel Etienne Turgot, alors prévôt des marchands de la municipalité parisienne, décida de promouvoir la magnificence de la ville de Paris en faisant réaliser un nouveau plan de la ville et de ses faubourgs. C'est dans ce but qu'il fit appel à Louis Bretez, membre de l'Académie de Peinture et de Sculpture, et professeur de perspective. Pendant deux ans, ce dernier fit des relevés très précis sur le terrain, ayant même l'autorisation d'entrer dans chaque maison, chaque jardin et chaque hôtel particulier. En 1736, Claude Lucas, graveur de l'Académie des Sciences, fut chargé de graver à l'eau-forte et au burin les 21 planches du plan dit de "Turgot". Ce dernier ne parut qu'en 1739 et il fut offert au Roi, aux membres de l'Académie, à la Municipalité mais aussi aux représentations françaises à l'étranger. Bel exemplaire d'un beau tirage relié en maroquin rouge aux armes de la ville de Paris. Boutier, 219. — O.H.R., 2121.
Le Kalévala, épopée finnoise.
Paris, Ernest Leroux, 1876. In-8 de 40 pp.; toile bordeaux, pièce de titre verte (reliure moderne).
Impression sur 2 colonnes, avec le texte en finnois et la traduction française de Charles Eugène Ujfalvy de Mezô-Kôvesd. Seule la traduction de la première livraison fut publiée. Ethnologue et linguiste, il était spécialiste des langues finnoises et asiatiques. En 1876, il fut chargé par le Ministère de l'Instruction Publique d'une mission scientifique en Russie, en Sibérie et dans le Turkestan. A son retour, il fut nommé professeur d'histoire et de géographie de l'Asie centrale à l'École des langues orientales. Bon exemplaire. Envoi autographe signé de l'auteur à René de Semallé. Géographe, ce dernier fut l'auteur d'articles dans le Bulletin de la Société de géographie entre 1868 et 1883.
Topographia Galliae, oder Beschreibung und Contrafaitung der vornehmbsten und bekantisten Oerter in dem machtigen und grossen Königreich Franckreich.
Francfort, Gaspard Merian, 1655-1661. 13 parties en 2 volumes in-folio de 36 pp., (4) ff., pp.37-97, (3) ff. - (2) ff., 35 pp., (1) f. - (2) ff., 38 pp., (2) ff. — (2) ff., 25 pp., (1) f. - 24 pp., (1) f. - 26 pp., (2) ff. - 71 pp., (2) ff. - 30 pp., (2) ff., pp.31-47, (1) f. - 28 pp. - 58 pp., (3) ff. - 80 pp., (2) ff. - 39 pp., (1) f. - 37 pp., (1) f. ; vélin ivoire, titre et tomaison frappés or sur les dos, tranches bleues (reliure de l'époque).
Edition originale, en allemand, publiée simultanément avec une édition latine et une hollandaise. Elle est illustrée de 8 titres gravés, d'un frontispice allégorique représentant Clovis et Louis XIV, de 18 cartes à double-page et de 399 figures gravées sur 308 planches. Elles représentent des vues, des fortifications et des plans de villes (notamment de Paris en 1620 et 1654), ainsi que des panoramas dépliants (Paris, Dijon, Tonnerre, La Charité, Nevers, Rouen, et Bordeaux). La Topographie de Zeiller constitue la plus importante somme topographique de la France au XVIIe siècle. Les cartes furent tirées de l’Atlas de Mercator, et les vues, la plupart sur double page, furent pour beaucoup inspirées des planches de Silvestre et de Marot, et gravées à l'eau-forte par Mattheus et Caspar Merian. Bel exemplaire bien conservé dans son vélin de l'époque. Quelques rousseurs et quelques feuillets uniformément brunis. Brunet, V, 1529.