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[Poincaré et ses généraux].
1914-1918. Présentoir en carton gaufré aux allégories militaires avec les mentions Honneur, Patrie, Gloire et Victoire (environ 31 x 46 cm).
Représentation de 12 portraits tissés en polychromie du président Poincaré et des principaux généraux français de la Première Guerre Mondiale. Chaque portrait mesure environ 5,5 x 4 cm. En plus du président, on trouve les généraux Galliéni, Foch, Joffre, de Castelnau, Gouraud, de Maud'huy, Maunoury, de Langle de Cary, Franchet d'Esprey, Dubail, et l'amiral Boue de Lapeyrere. Bon état de conseravtion. Petits défauts au présentoir.
[Portraits de personnages célèbres].
Paris, Hachette & Cie, [vers 1890]. Chromolithographies sur carton (11 x 8 cm).
Ensemble de 6 cartes chromolithographiées sur fond or par Bourgerie, représentant des personnages célèbres du monde scientifique et littéraire français du XVIIIe et XIXe siècle. Chaque carte possède au verso une biographie écrite par l'historien Gustave Ducoudray. On trouve ainsi les portraits de : - Antoine Lavoisier (1743-1794), le père de la chimie moderne. - Georges Cuvier (1769-1832), fondateur de la paléontologie des vertébrés. - François Arago (1786-1853), astronome et physicien. - Victor Hugo ((1802-1885), un des plus grands écrivains. - Ferdinand de Lesseps (1805-1894), diplomate et entrepreneur français, créateur du canal de Suez. - Louis Pasteur (1822-1895), pionnier de la microbiologie et créateur du vaccin contre la rage. Bon état de conservation.
Bombardement de Sébastopol 1854.
Paris, Wild, [vers 1860]. Lithographie originale (45,5 x 61,5 cm).
Belle et grande estampe figurant le bombardement de la ville de Sébastopol en Crimée, dessinée par Victor Adam et lithographiée en couleurs par Hubert Clerget. Ville stratégique située sur les rives de la Mer Noire, Sébastopol était le port d'attache de la Marine impériale russe dont la flotte menaçait la Méditerranée. Le siège et le bombardement de la ville débutèrent le 18 octobre 1854. Ce fut l'épisode principal de la Guerre de Crimée qui opposa, de 1853 à 1856, l'Empire russe à une coalition formée de l'empire Ottoman, du Royaume-Uni, de la France et du royaume de Sardaigne, et qui s'acheva par la défaite de la Russie. Le siège dura onze mois, d'octobre 1854 à septembre 1855. Il fut meurtrier et marqué par de nombreuses épidémies, et s'acheva par la défaite de la Russie, entérinée par le Traité de Paris de 1856. L'estampe montre la ville encerclée de toutes parts et bombardée, coté terre, par les armées turques et anglaises, et côté mer, par la flotte anglaise. Sébastopol riposta et résista grâce à ses forts : Fort de la Quarantaine, Fort Alexandre, Fort Constantin et Fort Catherine. La ville, assez détaillée, montre la citadelle, l'arsenal, les batteries, l'hôpital ou encore les casernes. Les principaux lieux de la ville sont numérotés et légendés au bas de l'estampe. Bel exemplaire. Très légères rousseurs.
[Vue d'Exeter].
S.l., [vers 1870]. Aquarelle originale signée et montée sur carton (37,5 x 27,5 cm), encadrée.
Magnifique représentation de la ville d'Exeter prise des hauteurs d'Exwick. On trouve ainsi représenté des paysans travaillant dans les champs, la gare, l'église St Michael and All Angels, ou encore la cathédrale d'Exeter. Exeter est une ville située au cœur du comté du Devon, dont elle est la capitale, dans le Sud de l'Angleterre. Son passé médiéval lui a laissé un riche patrimoine, notamment sa célèbre cathédrale gothique. Dédiée à saint Paul, elle a été érigée en 1050 pour accueillir l'évêque de Cornouailles et du Devon qui, siégeant jusque-là dans la ville voisine de Crediton, avait voulu déménager car il pensait que Exeter était mieux protégée des Vikings par ses remparts. Devenue un comté, la ville se développa pendant l'ère moderne grâce au tissage de la laine. Puis, elle s'intéressa surtout à l'industrie du chemin de fer. Cette aquarelle est l'œuvre d'Harry Fenn, illustrateur américain d'origine anglaise, peintre paysagiste, graveur et graveur sur bois. De 1870 à environ 1895, il fut l'illustrateur de paysage le plus important aux États-Unis. Il est également connu pour ses illustrations de l'Égypte, de la Palestine et du Sinaï. Il vécut avec sa famille en Angleterre de 1873 à 1881, période durant laquelle il peignit certainement cette aquarelle. Précieux document parfaitement conservé.
En Crimée.
Paris, Ernest Leroux, 1897. In-8 de 11 pp., toile bordeaux, pièce de titre noire, couvertures conservées (reliure moderne).
Tiré à part d'un article publié dans la Revue de géographie d'août 1897. Il est illustré d'une carte dans le texte. L'auteur relate ici sa visite de la Crimée, en octobre 1895, auquel il mêle un historique de la région. Alexandre Boutroue (1846-1899) fut chargé de mission par le Ministère des Beaux-Arts, et collabora également avec les journeaux Le Temps et le Journal des débats. Il fit de nombreuses conférences pour la Société de Géographie. Bon exemplaire. Cachet envoi contenant la signature de l'auteur.
En Transcaspie, notes de voyage.
Paris, Ernest Leroux, 1897. In-8 de 36 pp. ; toile bordeaux, pièce de titre marron, couvertures conservées (reliure moderne).
Tiré à part d'un article publié dand l'Annuaire du Club Alpin Français de 1896. L'illustration se compose d'une carte et de 4 illustrations d'après des photographies dont 3 à pleine page (grande mosquée de Boukhara, vue de Samarcande, tombeau du Hadji Dantara à Afrousiab). Récit d'un voyage à bord du Transcaspien, ligne de chemin de fer entre Ouzoun-Ada et Samarcande, construite par les militaires Russes entre 1880 et 1888. A cause de son caractère stratégique, cette ligne n'était accessible que sur autorisation du grand état-major à Moscou et donc très peu fréquentée par les étrangers. Alexandre Boutroue (1846-1899) fut chargé de mission par le Ministère des Beaux-Arts et collabora aussi avec les journaux Le Temps et le Journal des débats. Il fit de nombreux cycles de conférences pour la Société de Géographie. Bon exemplaire. Cachet envoi contenant la signature de l'auteur.
Lettre autographe signée à la citoyenne Courant la jeune, demeurant rue de Paris à Moulins, département de l'Allier
Lorient, 6 floréal an 12 [26 avril 1804]. 3 pp. in-4 (24,4 x 19,4 cm), adresse et marques postales.
Intéressante lettre sur le transport des troupes de Brest à Rochefort, puis de Nantes à Boulogne, malgré le blocus anglais. Elle est illustrée d'un dessin aquarellé représentant la frégate l'Infatigable, sur laquelle le militaire avait pris place au cours de la première traversée vers Rochefort. Courant était sergent-major de la 22e compagnie du 37e régiment d'infanterie de ligne basé à Brest. Il donne ici des nouvelles à sa femme : "Je te dirai, ma bonne amie, qu'il y a 6 compagnies de notre régiment qui ont embarqué le 15 nivôse [6 janvier 1804], du nombre desquels j'ai fait partie; sur différens batimens de guerre que nous avons conduit à Rochefort sans dangers, quoique ayant passé au milieu d'une flotte anglaise, qui, au moyen du brouillard, ne nous a pas aperçus; arrivés à Rochefort, où nous sommes restés jusqu'au 10 pluviôse [31 janvier], époque où nous en sommes partis, nous n'avons pas mis un seul instant le pied à terre, nous avons toujours restés dans nos batimens, car il nous était bien défendu d'en sortir, attendu que les Anglais nous tenaient bloqués". Il ajoute : "Cependant il est survenu un vent si violent que MM. les Anglais se sont retirés, et alors nous avons entrés en rade; où étant, nous avons débarqué pour nous rendre à Nantes; aussitôt notre arrivée dans cette ville, il s'est trouvé une division de bateaux plats que nous avons été obligés de conduire à Boulogne avec le 40e régiment; et certes cela n'a pas été sans peine, car à la hauteur de Brest, une division anglaise nous a poursuivis et ayant livré le combat nous avons été forcés d'entrer dans la baie d'Audierne, où nous avons restés pendant huit jours avec beaucoup de peine, attendu que ces bateaux sont si petits qu'on est obligé de rester toujours assis dans la calle; nous avons eu le malheur d'en perdre deux qui ont coulé à fond avec tout l'équipage et un qui a été pris par l'ennemi…". Le convoi arrive à Boulogne le 30 ventôse [21 mars 1804] : "Il n'existe rien de plus beau au monde que la réunion des batimens devant Boulogne, on présume que c'est de là que doit partir l'expédition…". Puis Courant reçoit l'ordre de rejoindre son régiment à Lorient, d'où il écrit la présente lettre. Exécuté par l'un de ses amis, le dessin aquarellé représente l'Infatigable, une frégate de 32 canons qui avait effectué, en 1802, un transport de troupes de Cherbourg au Cap Français (Saint-Domingue), puis une mission à La Havane (Cuba) avant de rejoindre Brest. En 1806, elle sera prise par les Anglais en sortant de Rochefort et deviendra le HMS Immortality; non réarmée dans la Royal Navy, la frégate sera démolie en 1811. Cf. Roche (Jean-Michel), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, I, p. 256. Petits manques de papier, légères rousseurs.
Loin du pays. Souvenirs d'Europe, d'Afrique et d'Amérique.
Québec, imprimerie générale de A. Coté et Cie, 1889. In-8 de (2) ff., v-(1 bl.)-411 pp.; demi-veau vert à coins, dos à nerfs, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et brun, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Première édition. Journaliste et écrivain québécois de langue française, l'auteur relate ici son voyage en 1888 qui le mena de Québec au Havre puis Rouen, Paris, Saint-Hippolyte-du-Fort, Nîmes, Arles, et Marseille. Ce voyage était l'occasion pour l'auteur de renconter les Québequois installés en France. Par la suite, il poursuivit son périple dans les colonies françaises de Tunis et d'Algérie. Bon exemplaire, portant sur la page de titre, un petit cachet N avec une couronne impériale dans un ovale, très probablement d'un membre de la famille impériale.
Carte de France physique et administrative. La France actuelle et ses anciens défenseurs.
Paris, Binet, 1838. Gravure originale (52 x 64,5 cm).
Très rare et belle carte de la France divisée par départements, dressée par Pierre Antoine Tardieu, et gravée par Gabriel-Xavier Montaut et François Houiste. Cette carte est un hommage de l'auteur au Premier Empire et à l'Empereur Napoléon, mort en 1821. Elle est encadrée d'une superbe bordure montrant les portraits de l'Empereur et des vingt maréchaux et généraux qui se sont illustrés lors de ses campagnes : Foy, Ney, Lannes, Eugène, Mortier, Lamarque, Masséna, Cambronne, Brune, Daumesnil, Junot, Berthier, Marceau, Lasalle, Hoche, Desaix, Poniatowski, Lefebvre, Kléber, et Augereau. Tous sont mis en scène dans un décor de bataille. Le général Desaix et le général Kléber, notamment, sont représentés lors de la Campagne d'Égypte. Napoléon, le chef des armées, est représenté à cheval, entouré d'une aura lumineuse, l'aigle impérial veillant au-dessus de sa tête. À ses pieds reposent un Code Napoléon, une palette de peintre symbolisant sa contribution dans le domaine des Arts, ainsi que des attributs militaires et des éléments illustrant la Campagne d'Égypte. De chaque côté de la carte figurent deux monuments érigés sur ordre de Napoléon : à gauche, la Colonne d'Austerlitz ou Colonne Vendôme, érigée en 1810 pour commémorer la victoire d'Austerlitz, à droite, la Fontaine de la Victoire ou Fontaine du Châtelet, construite en 1808 pour célébrer les victoires marquantes de l'Empire lors des batailles de Lodi et de Marengo (Italie), des Pyramides (Égypte), d'Ulm (Allemagne), et de Dantzick en Pologne. Ces portraits, ainsi que tous les éléments décoratifs, ont été dessinés par le peintre et lithographe Victor Adam. Il existe une autre édition de cette carte, publiée en 1852 par Fatout. Nous n'avons pas trouvé d'édition antérieure à la nôtre, datée de 1838, on peut donc penser qu'il s'agit de la première. Bel exemplaire, avec les contours aquarellés à l'époque, de cette carte très rare. Petites déchirures marginales restaurées. Bibliographie de la France, ou Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 1852, p. 680 (édition de 1852).
Voyage en différentes parties de l'Angleterre, et particulièrement dans les montagnes & sur les lacs du Cumberland & du Westmoreland.
Paris, Defer de Maisonneuve, 1789. 2 volumes in-8 de xix-(1 bl.)-441 pp. — xvj-348 pp.; veau marbré, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, roulette encadrant les plats, coupes ornées, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Première édition française, traduite de l'anglais par Guédon de Berchère, et illustrée de 30 planches gravées (cartes, paysages, chevaux et bétail). Le révérend William Gilpin était surtout connu pour être l'un principaux promoteurs de la notion de pittoresque, soit un paysage digne d'être représenté en peinture. Il effectua de nombreux voyages en Angleterre à la recherche de paysages "pittoresques" dont la description occupe la plus grande partie de ses écrits. Bel exemplaire dans une élégante reliure de l'époque, et au chiffre JGS en bas du dos, correspondant à la famille de Solages, propriétaire de la société des mines de Carmaux. Monglond, I, 451.
Lettre autographe signée à l’archéologue Raoul-Rochette.
Brig la Surprise, rade de Smyrne 18 septembre 1838. 7 pp. in-4 (27,2 x 20,5 cm) sur 2 feuilles doubles.
L’enlèvement des bas-reliefs du temple d’Assos (Turquie). Longue lettre du commandant de la Surprise, relatant le démontage des frises du temple d’Athéna à Assos, une ancienne cité grecque de la Troade située au nord-ouest de la Turquie actuelle, sur la mer Egée. Le début est consacré aux formalités nécessaires à leur enlèvement : réception du firman (ou décret) de la Porte, contact avec l’aga du village de Behram (Behramkale) où se trouve le site d’Assos, autorisation à demander au voïvode d’Aivagik (Ayvacik, province de Çanakkale). Puis l’auteur relate les difficultés de l’opération : « Vous savez […] combien est escarpé le pic sur lequel ils étaient situés et avec quelle difficulté on parvient à le gravir ; aussi a-t-il fallu à tout l’équipage du brig, la journée du 10 et une partie du lendemain pour y transporter trois jumelles de vaisseau et quelques espars. Pendant [ce temps], je m’occupai de reconnaître les bas-reliefs que nous avions vus ensemble, à les faire numéroter, et à tracer avec de la peinture sur les quartiers des rochers, la route qu’il nous faudrait frayer pour les descendre […]. Dans la journée du 11 nous avons mis la première pièce en mouvement. Le soir quatre de ces morceaux avaient franchi la pente la plus rapide du rocher d’Assos. Les Turcs rassemblés en grand nombre ne revenaient pas de leur extase… ». Chaigneau donne les noms des officiers qui ont dirigé les travaux : « Il a fallu six jours d’un travail assidu pour conduire au bord de mer les bas-reliefs d’Assos et près de deux pour les embarquer ». Au total, 18 sculptures furent prélevées : « Les bas-reliefs portant les n° 4, 5, 6, 7, 8, 9, 11, 12, 16, 17 et le chapiteau de colonne sont ceux que vous m’aves désignés ; ceux portant les n° 3, 10, 13, 14, 15 et 18 ont été trouvés par nous, et ceux portant les n° 1 et 2 ont été retirés de l’intérieur de maisons dans la construction desquelles ils entraient ». Il envoie à son correspondant, en même temps que la présente lettre, les dessins des bas-reliefs. Entré dans la Marine en 1823, François Paul Chaigneau (Lorient, 1808 - Toulon, 1874) fut nommé lieutenant de vaisseau en 1835. Il servit alors à la division du Levant et ramena, à bord de la Surprise, les bas-reliefs d’Assos donnés à Louis-Philippe par le sultan Mahmoud II. Capitaine de frégate en 1843, il effectua une expédition le long des côtes occidentales d’Afrique entre 1845 et 1848. Promu capitaine de vaisseau en 1850, il devint contre-amiral en 1861. Le destinataire de cette lettre, Désiré Raoul Rochette, dit Raoul-Rochette (Saint-Amand, 1790 - Paris, 1854), était un spécialiste de l’archéologie grecque et romaine. Conservateur du Cabinet des médailles à la Bibliothèque nationale, il était membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres ainsi que de l’Académie des beaux-arts. Auteur de nombreuses publications, il avait effectué plusieurs voyages, notamment en Italie, en Sicile et en Grèce. Les frises du temple d’Assos sont actuellement conservées au Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines.
Notice sur les pêches du Danemark, des îles Féroé, de l'Islande et du Groenland.
Paris, Challamel aîné, 1863. In-8 de 16 pp.; broché, couverture verte imprimée.
Tiré à part d'un article publié dans la Revue maritime et coloniale de septembre 1863. Amiral et hydrographe danois, l'auteur effectua une campagne hydrographique en 1854 au large de l'Islande et du Groenland, durant laquelle il laissa son nom à plusieurs lieux explorés : - le Courant d'Irminger, une composante nord-ouest du Gulf Stream ; - la mer d'Irminger, une partie de l'océan Atlantique au sud-ouest de l'Islande - le Bassin d'Irminger, bassin sous-marin entre les côtes orientales du Groenland à l'est, la ride de Reykjanes à l'ouest et le détroit du Danemark au nord. Dans cette petit étude sur la pêche, il passe en revue les pêches au saumon, hareng, morue, requin et cétacés, et décrit plus particulièrement les pratiques des îles Féroé. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Couverture légèrement écornée.
De Moscou aux monts Tatras, étude sur la formation actuelle d'une race.
Paris, Librairie Ch. Delagrave, 1881. In-8 de 60 pp.; cartonnage de papier chagriné bordeaux, pièce de titre rouge, couverture beige imprimée (reliure moderne).
Tiré à part d'un article publié dans le Bulletin de la Société de géographie, et illustré d'une carte dépliante et d'un panorama dépliant. Actuellement partagés entre la Pologne et la Slovaquie, les monts Tatras se trouvaient à l'époque dans l'empire Russe. Le présent ouvrage a pour but d'exposer les résultats des recherches effectuées sur les Podhalains des Tatras. L'auteur expose également son hypothèse que la population "formée par un mélange d'individus provenant de peuples forts différents" est en train de devenir, en raison de son isolement "de plus en plus homogène" et "qui possède des caractères héréditaires communs permettant de la différencier nettement de toutes les races environnantes". Bon exemplaire.
Motion d'ordre sur la marine.
Paris, Imprimerie Nationale, An 6 [1797]. In-8 de 14 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).
Discours lu lors de la séance du 16 novembre 1797. Le 26 octobre 1797, le Directoire décida du rassemblement d'une nouvelle armée, placée sous le commandement du général Bonaparte, dans le but d'envahir l'Angleterre. Mais, d'après l'orateur, la marine française était en piteux état, faute de moyens et de volonté politique. Il fallait donc la remettre sur pied et il proposa le vote d'une motion pour que la commission des colonies et de la marine se saisisse du problème. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond. — Polak, 5508.
Récit de la perte du bâtiment de la compagnie des Indes le Kent.
Paris, Servier, 1826. In-12 de (2) ff., xj-(1 bl.)-108 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge, couverture imprimée conservée, non rogné (reliure moderne).
Edition originale de la traduction française par le baron Auguste-Louis de Staël-Holstein. Le 28 février 1825, un vaisseau de la Compagnie anglaise des Indes, le Kent, rencontra un violent coup de vent dans le golfe de Gascogne. Le navire, qui avait quitté l'Angleterre 9 jours plus tôt pour se rendre au Bengale, transportait plus de 650 personnes, dont une centaine de femmes et d’enfants. Pendant la tempête, un violent incendie se déclara à bord. Le feu se propagea avec une extrême rapidité dans tout le navire et menaçait d'atteindre la soute aux poudres. Le brick anglais Cambria, alerté par le pavillon de détresse du Kent, parvint à s'approcher du navire. Malgré les opérations de transbordement, rendues dramatiques par la tempête, il y eut de nombreuses victimes. Bon exemplaire. Piqûres.
Voyage en Savoie, en Piémont, à Nice et à Gênes.
Paris, C. Wassermann, 1816. 2 volumes in-8 de (2) ff., VI, II, 376 pp. - (2) ff., 415 pp. ; demi-basane brune, dos lisses ornés, pièces de titre de veau orange, tranches rouges (reliure de l'époque).
Edition originale, dédiée à l'abbé Andrès, bibliothécaire du roi, et secrétaire de l'Académie royale de Naples. Après avoir visité les départements du midi pour étudier les monuments, Millin entreprit, en 1811, un voyage en Italie. Parti de Paris, il s'arrêta dans les principales villes de France situées sur la route et entra en Italie par le Piémont. Après avoir passé l'hiver à Rome, il partit pour Naples, visita les deux calabres et fut de retour dans la capitale française en 1813. Par la suite il publia le récit de son séjour en Savoie et au Piémont en donnant des descriptions sur les villes de Chambéry, Turin ou encore Nice. Bel exemplaire. Légères rousseurs. Brunet, III, 1723 ; Fossati Bellani, 473.
Estatutos Da Junta Do Commercio Ordenados por El Rey Nosso Senhor no seu Real Decreto de 30 de Setembro de 1755.
Lisboa, Miguel Rodrigues, 1756. In-4 de (1) f., 37 pp. ; broché, couverture de papier marbré moderne.
A l'initiative du marquis de Pombal, le roi José Ier remplaça la confrérie de l'Espírito Santo da Pedreira de Lisbonne, sorte d’association de négociants, coupable d’avoir fait des représentations contre la Compagnie de Grão-Pará et Maranhão, par une sorte de chambre de commerce, Junta do commercio. La présente brochure détaille les statuts de cet organisme, dans lesquels est mentionné le commerce dans les colonies portugaises de l'Inde et du Brésil. Les produits mentionnés sont le sucre, le tabac, le poivre, le cacao et d'autres épices. Bon exemplaire. Petites galeries de vers marginales.
[Loi sur l'affranchissement des fils d'esclaves].
Lisboa, Regia Officina Typografica, 1773. In-4 de 4 pp., broché.
En 1761, une première charte déterminait que tout esclave arrivé dans le royaume du Portugal et des Algarves venant d'Afrique, Amérique ou Asie, seraient automatiquement libres. En 1773, cette seconde charte stipulait que tout enfant né d'une esclave, serait automatiquement libre, quel que soit le statut de ses ancêtres. Cette proclamation officielle, comme les précédentes, furent initiées par le marquis de Pombal, l'homme fort du Portugal durant vingt ans, non pas pour des raisons humanitaires, étrangères à sa nature, mais parce que les esclaves constituaient une main-d'œuvre nécessaire au Brésil. Dans le même temps, il stimula le commerce d'esclaves noirs vers cette colonie, et deux compagnies furent fondées, avec le soutien et la participation directe du marquis de Pombal, la Compagnie de Grão-Pará et Maranhão, et la Compagnie générale de Pernambuco et Paraíba, dont l'activité principale était précisément le trafic d'esclaves, principalement des Africains, vers les terres brésiliennes. Ce n'est qu'en 1856 que cette dernière charte sera appliquée au Brésil, entraînant la chute de l'Empereur Dom Pedro II. Bon exemplaire.
Lettre autographe signée à François Arago.
Paris, 11 février 1843. In-8 (20,3 x 13,2 cm) de 1 p. sur une feuille double.
Belle lettre du célèbre marin à son collègue de l’Académie des sciences. « Vous savez que je suis ministre de la Marine ; il n’a pas fallu moins que les instances du Roi, mes devoirs envers le corps dont je fais partie, mon amour pour mon pays, pour forcer l’éloignement que je ressentais à accepter cet honneur […]. Cette circonstance fatale ne me fera-t-elle perdre quelque chose de votre bienveillance pour moi ? J’en serais désespéré, au point que je ne le crois pas : j’espère que vous continuerez de m’ouvrir une petite porte dans ce trésor inépuisable de science que vous prodiguez si généreusement à tous ceux qui veulent y puiser… ». En post-scriptum, il ajoute : « Faites-moi connaître vos idées sur la Marine ; je ne vous promets pas d’y déférer toujours, car il y a peut-être bien des obstacles, mais je vous promets de les prendre toujours en sérieuse considération ». Né à Dijon en 1781, Albin Reine Roussin entra dans la Marine en 1793. Créé baron en 1820, il réalisa des travaux hydrographiques le long des côtes africaines et d’Amérique du Sud qui le firent élire à l’Académie des sciences en 1830. Il fut ministre de la Marine en 1834, 1840 et 1843. Elevé à la dignité d’amiral, il publia ses Mémoires en 1848 et mourut à Paris en 1854. Astronome, physicien et homme politique, François Arago naquit à Estagel (Pyrénées-Orientales) en 1786. Ancien élève de l’Ecole polytechnique, il acheva avec Biot la mesure de l’arc du méridien terrestre. Elu à l’Académie des sciences, il devint directeur de l’Observatoire où il donna des cours d’astronomie. Ministre de la Marine en 1848, il mourut à Paris en 1853. Taillemite, Dictionnaire des marins français, 2002, pp. 469-470 (Roussin).
Vues de Saint-Pétersbourg.
Vers 1860. Aquarelles originales (environ 30 x 10 cm), encadrées.
Ensemble de 2 vues panoramiques de Saint-Pétersbourg maginfiuement aquarellées. On trouve ainsi représenté divers monuments célèbres de la ville tels que la cathédrale Saint-Isaac, la Fontaine de l'Amirauté, le Monument à Nicolas Ier, ou encore le Palais Belosselski-Belozerski. Bel état de conservation.
Voyage dans la Grèce asiatique, à la péninsule de Cyzique, à Brusse et à Nicée; avec des détails sur l'histoire naturelle de ces contrées.
Paris, Leroy, 1789. In-8 de (2) ff., viij-252 pp.; cartonnage de papier marbré, pièce de titre, tranches rouges (reliure moderne).
Première édition française, traduite de l'italien par Jean-Claude Pingeron. Domenico Sestini était un archéologue et numismate italien, célèbre voyageur du Proche et du Moyen-Orient. Au cours de ses nombreux voyages, il visita la Sicile, l'Asie Mineure (où il apprit le turc), la Syrie, la Mésopotamie (Bagdad, Bassorah), la mer Égée, puis les Balkans, et la Hongrie. Durant son séjour à Constantinople, il s'occupa de l'éducation des enfants du comte Ludolfi, ambassadeur du roi de naples. Le présent ouvrage, rédigé sous formes de lettres, contient des observations sur les environs de Constantinople, la description de plusieurs villes qu'il visita, des détails sur les antiquités de la péninsule de Cysique et sur les ruines des villes de Brusse et de Nicée, ainsi que sur les productions du pays et son histoire naturelle. Bon exemplaire. Atabey, 1125. — Blackmer, 1529. — Boucher de La Richarderie, II, 139. — Weber, II, 587.
Voyage en Grèce, pendant les années V et VI, (1797 et 1798). D'après deux missions, dont l'une du gouvernement français et l'autre du général Buonaparte.
Paris, Guilleminet, an VIII. 2 tomes en un volume in-8 de xvj-303 pp. — (2) ff., 319 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge, tranches jaunes mouchetées (reliure moderne).
Première édition, en second tirage, rédigé par Antoine Sérieys, et illustrée de 8 planches gravées dont 2 dépliantes d'après les dessins des auteurs. Demetrio Stefanopoli, botaniste, et son neveu Nicolo, tous deux descendants du dernier empereur de Trébizonde, furent chargés par Bonaparte (qu'ils avaient rencontré en Italie) d'une mission vers leur ancienne patrie la Grèce. Ils devaient prendre contact avec le peuple grec qui vivait sous l'occupation des Turques et faire les intermédiaires entre le Bey du Magne et le gouvernement français. Bon exemplaire. Atabey, 1175. — Blackmer, 1606. — Weber, II, 642.
Le Kalévala, épopée finnoise.
Paris, Ernest Leroux, 1876. In-8 de 40 pp.; toile bordeaux, pièce de titre verte (reliure moderne).
Impression sur 2 colonnes, avec le texte en finnois et la traduction française de Charles Eugène Ujfalvy de Mezô-Kôvesd. Seule la traduction de la première livraison fut publiée. Ethnologue et linguiste, il était spécialiste des langues finnoises et asiatiques. En 1876, il fut chargé par le Ministère de l'Instruction Publique d'une mission scientifique en Russie, en Sibérie et dans le Turkestan. A son retour, il fut nommé professeur d'histoire et de géographie de l'Asie centrale à l'École des langues orientales. Bon exemplaire. Envoi autographe signé de l'auteur à René de Semallé. Géographe, ce dernier fut l'auteur d'articles dans le Bulletin de la Société de géographie entre 1868 et 1883.
L'Andorre.
Paris, librairie centrale, 1866. In-8 de (2) ff., iv-196-1 pp.; broché, couverture beige imprimée, non coupé ni rogné.
Première édition, peu commune, de cette étude approfondie sur l'histoire, la géographie, la culture et la société de la principauté d'Andorre.. Avocat à Foix, l'auteur visita l'Andorre à plusieurs reprises pour recueillir des informations sur le pays et ses habitants. Il connaît bien le pays et les institutions dont il parle. Dans ce livre, il décrit les montagnes majestueuses de l'Andorre, ses vallées verdoyantes et ses rivières cristallines. Il raconte également l'histoire fascinante de la principauté, depuis sa fondation au VIIIe siècle jusqu'à nos jours. Vidal explora également la culture unique de l'Andorre, y compris sa langue, sa musique et ses traditions. Enfin, il examina les problèmes sociaux et politiques qui affectèrent le pays au fil des ans. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Petites mouillures claires au dos. Dendaletche, 1854.
Topographia Galliae, oder Beschreibung und Contrafaitung der vornehmbsten und bekantisten Oerter in dem machtigen und grossen Königreich Franckreich.
Francfort, Gaspard Merian, 1655-1661. 13 parties en 2 volumes in-folio de 36 pp., (4) ff., pp.37-97, (3) ff. - (2) ff., 35 pp., (1) f. - (2) ff., 38 pp., (2) ff. — (2) ff., 25 pp., (1) f. - 24 pp., (1) f. - 26 pp., (2) ff. - 71 pp., (2) ff. - 30 pp., (2) ff., pp.31-47, (1) f. - 28 pp. - 58 pp., (3) ff. - 80 pp., (2) ff. - 39 pp., (1) f. - 37 pp., (1) f. ; vélin ivoire, titre et tomaison frappés or sur les dos, tranches bleues (reliure de l'époque).
Edition originale, en allemand, publiée simultanément avec une édition latine et une hollandaise. Elle est illustrée de 8 titres gravés, d'un frontispice allégorique représentant Clovis et Louis XIV, de 18 cartes à double-page et de 399 figures gravées sur 308 planches. Elles représentent des vues, des fortifications et des plans de villes (notamment de Paris en 1620 et 1654), ainsi que des panoramas dépliants (Paris, Dijon, Tonnerre, La Charité, Nevers, Rouen, et Bordeaux). La Topographie de Zeiller constitue la plus importante somme topographique de la France au XVIIe siècle. Les cartes furent tirées de l’Atlas de Mercator, et les vues, la plupart sur double page, furent pour beaucoup inspirées des planches de Silvestre et de Marot, et gravées à l'eau-forte par Mattheus et Caspar Merian. Bel exemplaire bien conservé dans son vélin de l'époque. Quelques rousseurs et quelques feuillets uniformément brunis. Brunet, V, 1529.
Imagini degl'abiti con cui Va uestita la Nobiltà della Serenis.ma Republica di Venezia.
Venezia, Ragheno, 1702. In-folio, vélin rigide, étiquette de maroquin rouge recollée sur le plat supérieurportant l’inscription «M. de Souzy» (reliure de l’époque).
Rarissime suite de costumes de hauts dignitaires vénitiens avec en arrière-plan des monuments de Venise. Elle est bien complète de son titre et de ses 12 planches gravées. Les planches sont signées du monogramme de Giacomo Balduino suivi du nom du graveur A. Zuchi et de l’adresse de l’éditeur Ludovic Ragheno. Liste des planches: Nobile Veneto in eta Puerile – Doge di Venezia in Abito d’inverno – Kau:er e Procurator di S. Marco con la Ducale – Dama Veneziana – Procurator di S. Marco in abito d’estate – Doge di Venezia in Abito d’estate – Nobile Veneto in Abito di Lutto – La Dogaressa Veneta in Abito d’Inverno – Nobile Veneto prima di metter Veste – Procurator di S. Marco in Abito d’inverno – Nobile Veneto in Abito d’inverno – Nobile Veneto in Abito d’estate. Seuls trois exemplaires ont pu être localisés dans des bibliothèquespubliques : à la British Library, St. Pancras à Londres; à la Gottfried Wilhelm Leibnitz Bibliothek-Niedersächsische Landesbibliothek à Hanovre, et à la Staatliche Museen zu Berlin, Preußischer Kulturbesitz, Kunstbibliothek à Berlin. Petites taches brunes affectant 3 planches (encre) mais très bon état général. Cicogna, Saggio di bibliografia veneziana 1744. [Relié avec :] WOLFF (Jeremias). [Augsburger Kleidertrachten]. Augsbourg, J. Wolff, [vers 1715]. Très rare suite de costumes d’Augsbourg comprenant 24 planches gravées et finement coloriées à l'époque. Publiées par J. Wolff avec légende trilingue allemand-français-italien, elles représentent des femmes et des hommes d’Augsbourg de différentes conditions, à différentes époques de l’année, devant des maisons bourgeoises et des églises. Liste des planches: Le guet – Une Servante qui porte des présents nuptials - Un Ministre de la Confession d’Augsbourg – Un Espoux – Une Espousée à la Bourgeoise – Femme de Condition allant à la Noce – Demoiselle de Qualité allant à la Noce –– Une Sagefemme portant un enfant au Baptesme – Femme de Condition allant à l’Eglise en Esté – Une Demoiselle allant à l’Eglise en hyver – Fille allant à l’Eglise en Esté – Fille d’un Ouvrier allant à l’Eglise en hyver – Une femme Catholique allant à l’Eglise – Dame de qualité Sortant en habit d’Eté - Dame de qualité Sortant en habit d’hyver – Fille de Condition allant à la promenade en Esté - Demoiselle Catholique – Fille d’Augspourg passant par les rües – Femme d’un Ouvrier en habit de düeil allant a un enterrement – Une Servante en habit de düeil – Une Servante Catholique en habit de düeil –Servante à la maison – Une Servante revenant du Marché – Un Huissier du Bourguemaitre. Suite la plus complète jamais identifiée. La bibliographie de Lipperheide ne cite que 19 planches. Les 8 dernières planches portent, en haut à droite, des traces d’emboutissage dans le papier, déchirure sur 12 cm en marge intérieure à la planche «Une servante, qui…», large déchirure consolidée à la planche de la «Servante a la maison», petits trous de ver dans la marge en haut à gauche des planches. Malgré les quelques défauts indiqués, ces deux suites sont d’une insigne rareté. Reliure usagée, frottée et tachée, vélin légèrement rétracté. Lipperheide, Dfd 2 u. 3.