Livres anciens - Livres de voyages - Cartes géographiques anciennes
Commerce de l'Inde. Danger d'une liberté trop indéfinie.
Paris, P. F. Didot, 1790. In-4 de 4 pp.; broché, sans couverture.
Plaidoyer pour la ville de Lorient, où se trouvait le siège de la Compagnie des Indes, alors que la ville craignait de perdre le privilège d'être le seul port autorisé pour le commerce avec l'Inde. Bon exemplaire. Roquincourt, 3487.
Estado del cristianismo del reino de Tun-Kin, y breve relacion de los martirios y persecuciones que ha sufrido la Mision que la Provincia del Santisimo Rosario de Filipinas del Orden de Predicadores tiene en aquel reino.
Madrid, imprenta de D. E. Aguado, [1841]. In-16 de 139 pp. ; veau raciné, dos lisse orné, pièce de titre de veau rouge (reliure de l'époque).
Relation historique de la mission des Dominicains espagnols au Vietnam, du XVIIe siècle jusque vers 1840. L'histoire du christianisme au Tonkin est faite de nombreuses persécutions. En 1825, l'entrée du pays fut interdite aux prêtres étrangers. Puis, en 1833, ce fut le début d'une persécution générale de tous les chrétiens, toujours en cours lors de la publication de l'ouvrage. Bon exemplaire de cet ouvrage peu commun. Quelques rousseurs. Cordier, BI, 1943.
La Cochinchine.
Melun, imprimerie administrative, 1904. In-8 de 29-(1 bl.)-(2) pp.; broché, couverture beige imprimée.
L'illustration se compose d'une carte sur double page. Publiée par le Ministère des Colonies, cette brochure est une présentation de la colonie à de futurs colons. Elle donne le maximum de renseignements pratiques sur les moyens d'accès, le climat, le cadre de vie, la santé, les populations locales, les transports locaux, les mines et carrières, l'élevage, la chasse et la pêche, les plantations (riz, poivre, tabac, thé...), la législation sur les terres, les industries, le commerce, les emplois locaux, ou encore les impôts et la monnaie. Bon exemplaire conservé dans sa brochure de l'époque. Petite mouillure claire sur les bords de la couverture.
Mémoire introductif d'instance présenté à MM. les membres du Conseil du contentieux administratif de Cochinchine dans la cause entre MM. Vandelet et Dussutour (demandeurs), et M. le gouverneur de Cochinchine (défendeur).
Saigon, C. Guilland & Martinon, 1883. In-8 de 84 pp. ; cartonnage marbré, titre au dos (reliure moderne).
En 1881, les négociants français Vandelet et Dussutour obtinrent du roi du Cambodge, et pour trois ans, le monopole du commerce de l'opium et de l'alcool de fabrication indigène. Mais le gouverneur de Cochinchine, désigné comme arbitre pour régler un différent entre le roi et les négociants, en profita pour ajouter de nouvelles clauses au contrat, ce qui donna lieu à de nombreuses difficultés. Bon exemplaire.
Mémorial du pèlerinage à Jérusalem.
S.l., 1882. In-8 oblong, demi-chagrin rouge, dos lisse muet, titte et décor doré sur le premier plat (reliure de l'éditeur).
Album composé de 16 photographies originales montées sur 15 feuilles cartonnées, légendées et numérotées. Elles représentent 2 portraits dpnt celui du père Picard, organisateur de l'évènement, et 14 vues soit des pélerins (procession, campements), soit des lieux visités (Mont Thabor, Mont Carmel, Jérusalem, Jaffa). Organisé par le père Picard et les religieux de l'Assomption, le pèlerinage de pénitence fut le premier pèlerinage collectif français. Il achemina plus de 1000 pèlerins vers la Terre Sainte, à bord de deux navires, la Guadeloupe et la Picardie. Le succès de cette entreprise encouragea la congrégation des Assomptionnistes à prévoir deux pèlerinages annuels, l’un en mai, l’autre en septembre. Bon exemplaire. Dorure du premier plat passée.
Proclamation du roi, sur le décret de l'Assemblée Nationale, du 3 avril, pour la liberté du commerce de l'Inde, au-delà du Cap de Bonne-Espérance.
Paris, Imprimerie Royale, 1790. In-4 de 2-(2 bl.) pp.; en feuilles, non rogné.
Le roi Louis XVI donna son approbation à un décret de l'Assemblée Nationale qui mettait fin au monopole du commerce détenu par la Compagnie des Indes Orientales et de la Chine (créée en 1785). Bon exemplaire. Roquincourt, 5529.
Requête au roi.
Paris, P. Fr. Didot le jeune, 1790. In-4 de 26 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Requête des habitants de Pondichéry qui protestaient contre le retrait de la garnison qui assurait la défense de la ville. Bon exemplaire. Mouillure claire dans la marge inférieure. Roquincourt, 4392.
Carte illustrée de l'Ancien Testament.
Hambourg, Éditions Ewald Becker, [vers 1950]. En 4 feuilles jointes formant une carte de 1,70 x 1,66 m ; montée sur toile, entre deux baguettes de bois avec liens de cuir.
Magnifique carte monumentale de la Terre Sainte, publiée vers 1950 par Ewald Becker à Hambourg. Elle s'étend au nord jusqu'à la région historique de Cilicie et le lac de Van, en Turquie, à l'ouest jusqu'aux rives du Nil, où figurent les villes d'Hérakléopolis, de Memphis et la Vallée des Rois, et à l'est jusqu'au Golfe Persique et aux régions antiques de l'Élam et de Médie, aujourd'hui en Iran. Elle est décorée de 28 vignettes figurant des scènes de l'Ancien Testament et des monuments anciens, numérotées et légendées dans un encadré en bas à gauche : représentation du Déluge et de l'arche de Noé ; Abraham quitte Haran pour la Terre Promise ; stèle divine provenant d'Ougarit ; Babylone avec l'enceinte sacrée et la Tour de Babel ; la reine de Saba va trouver le roi Salomon ; Moïse, bébé, sauvé des eaux du Nil ; les pyramides et le Sphinx de Gizeh ; statue de Ramsès II ; masque en or du pharaon Toutânkhamon ; la Vallée des rois, etc. À droite de ces légendes se trouve un tableau donnant la chronologie des rois d'Égypte, d'Assyrie, d'Israël, de Babylonie, de Perse, et une liste des prophètes. La partie inférieure droite est occupée par une carte des douze tribus d'Israël. Ewald Becker-Carus était un peintre, graphiste et professeur d'art allemand. Il existe une version allemande de cette carte, ayant pour titre Bildkarte zum Alten Testament. Il existe également une variante, traduite en plusieurs langues. Très rare. Nous n'avons pas trouvé d'exemplaires de cette version française dans les collections publiques. Bel exemplaire. Petits frottements dans les légendes et dans la carte des douze tribus. Die Kladde, Ausgabe 1/2018, Ostfriesisches Schulmuseum Folmhusen, Blatter fur Freundinnen und Freunde des Schulmuseums Folmhusen, p. 2 (photo de la version allemande).
Lettre signée à Joseph de Villèle, avec une apostille autographe signée de ce dernier.
Paris, 13 décembre 1824. 4 pp. in-folio (30,8 x 20,3 cm) sur une feuille double, tranches dorées.
Belle lettre relative à son voyage aux Indes orientales. Nommé directeur du Jardin du Roi à Pondichéry, Bélanger annonce qu’il fera le trajet par voie terrestre avec Eugène Desbassayns, commissaire ordonnateur des Etablissements français en Inde. Celui-ci étant chargé d’une mission auprès du shah de Perse, les voyageurs seront amenés à traverser ce pays: «La Perse est peut-être de tous les pays de l’Asie avec lesquels l’Europe a d’anciennes relations, celui qui offre le champ le plus vaste et le plus nouveau à l’étude des sciences naturelles. Les recherches légères faites par Olivier et Michaud, seuls naturalistes qui aient jusqu’à ces dernières années parcouru cette contrée, ont suffi seulement pour donner une idée des richesses qu’elle renferme… Si [la minéralogie et la zoologie] ont été jugées dignes d’intérêt, le règne végétal doit en offrir bien plus encore; sans parler des découvertes scientifiques que l’on pourrait faire en botanique, un grand nombre de végétaux utiles parmi lesquels on distingue la canne de Mazouderan, plusieurs espèces d’excellents fruits, diverses plantes riches en gomme, en résine, en matières colorantes, ont été signalées par les voyageurs comme des conquêtes précieuses que l’on pourrait faire sur la Perse au profit de l’Europe ou de ses colonies…». «Enfin le pays des Marattes, le Décan, le Mysore que je parcourrais successivement n’ont jamais été explorés: il est donc inutile d’insister sur l’intérêt dont un voyage dans ces contrées pourrait être pour les différentes branches d’histoire naturelle». Pour réaliser ce programme, Bélanger demande à Villèle une allocation de 6000 francs, en précisant que Desbassayns a accepté de supporter une partie des frais de voyage. Cette aide lui permettra d’envoyer des collections au Muséum d’histoire naturelle de Paris. Villèle a ajouté, dans la marge, qu’il recommande cette démarche «utile au progrès des sciences et devant donner à mon neveu un compagnon de voyage aussi méritant que M. Bélanger». Botaniste et explorateur, Charles Bélanger (1805-1881) effectua un important voyage aux Indes entre 1825 et 1829. Il traversa la Russie méridionale, la Géorgie, l’Arménie et la Perse, s’embarqua à Bouchir, passa par Mascate, débarqua à Bombay, explora la côte de Malabar, franchit les Gâtes occidentales jusqu’à Mysore et arriva à Pondichéry en mars 1826. Après avoir enrichi le jardin botanique, il fit trois grandes excursions: à la côte de Coromandel jusqu’au Carnatic; au Bengale et en Birmanie; puis à Java. A son retour, ses travaux firent l’objet d’un rapport élogieux de l’Académie des sciences. Cf. Numa Broc, Asie, pp. 20-21. Document bien conservé.
Examen d'un nouveau voyage en Orient.
Paris, Charles Douniol, 1855. In-8 de 24 pp.; cartonnage de papier vergé brun à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).
Tiré à part d'un article publié dans le journal Le Correspondant, le 25 janvier 1855. Compte rendu de lecture de la traduction anglaise de l'ouvrage de Van de Velde, Narrative of a journey through Syria and Palestine in 1851 and 1852, publié à Londres en 1854. Ancien officier de marine dans l'armée néerlandaise, Van de Velde était également un peintre de paysage et un cartographe. De 1839 à 1841, il se rendit à Batavia afin d'établir des cartes de la région, avant d'effectuer son voyage d'exploration en Palestine et en Syrie en 1851. Le comte de Bertou consacra une grande partie de sa vie à l'étude topographique détaillée de la dépression Jourdain-mer Morte. Bon exemplaire. Numa Broc, Asie, 28. — Manque aux principales bibliographies.
Dictionnaire Français-Tamoul et Tamoul-Français.
Paris, Dondey-Dupré, 1831. In-8 oblong de viij-282 pp.; cartonnage de papier chagriné bordeaux, non rogné, couverture illustrée conservé (reliure moderne).
Ouvrage peu commun entièrement lithographié, avec un titre illustré reproduit sur la couverture, et un tableau dépliant. Ecrit par un officier des "Cypahis" et membre de la société asiatique de Paris, l'ouvrage est destiné au bataillon de Cipayes (soldats indiens servant dans l'armée française) et aux habitants des établissements français de l'Inde. Bon exemplaire. Piqûres, couverture roussie.
Vue panoramique d'Angkor Vat.
Vers 1915. Aquarelle originale sur papier (49,5 x 31 cm).
Magnifique vue du temple d'Angkor Vat. Elle est attribuée à Paul Bonnigal qui était médecin de 2e classe en poste au Cambodge en 1915-1918. Angkor Vat est le plus grand des temples du complexe monumental d'Angkor au Cambodge. Il fut construit par Suryavarman II au début du XIIe siècle en tant que « temple d'État » et capitale. Temple le mieux préservé d'Angkor, l'une des plus grandes villes médiévales du monde, il est le seul à être resté un important centre religieux depuis sa fondation, initialement hindou et dédié à Vishnou, puis, bouddhiste. Le temple est devenu le symbole du Cambodge et figure sur son drapeau national. Il est le principal lieu touristique du pays. Très belle aquarelle.
Précis des campagnes du capitaine de vaisseau Pierre Bouvet.
Paris, Firmin Didot frères, 1840. In-8 de vij-(1 bl.)-135 pp ; broché, couverture verte imprimée, non rogné.
Première édition, illustrée de 2 plans dépliants. Récit des campagnes dans les Indes durant les guerres de l'Empire, rédigé par l'auteur d'après ses "journaux, tables de loch, instructions, rapports d'officiers...". Fils de marin, l'auteur s'embarqua à 12 ans. De 1801 à 1813, il servit dans l'océan Indien, pratiquant la course contre les navires de la Compagnie Anglaise des Indes Orientales à la campagne de l'île Maurice, où il remporta la victoire du Grand Port. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Cachet armorié de la famille Chasseloup Laubat. Rares piqûres, petites déchirures et manques au dos et sur la première couverture.
François Pyrard de Laval, et son éditeur anglais.
Mamers, G. Fleury et A. Dangin, 1892. In-8 de 13 pp. ; broché, couverture crème imprimée.
Tiré à part d'un article publié dans la Revue historique et archéologique du Maine. En 1601, Pyrard fit partie d'une expédition financée par des armateurs de Saint-Malo et de Vitré pour chercher un chemin aux Indes orientales. Après des escales sur les îles d'Annobon, Madagascar et les Comores, son navire fit naufrage aux Maldives en 1602, et il fut retenu prisonnier du roi de Malé pendant cinq ans. Libéré par une attaque du roi de Bengale, il put gagner Calicut puis Cochin où les Portugais l’emprisonnèrent puis l’incorporèrent dans la milice de Goa. Il participa à plusieurs expéditions aux îles de Ceylan, Malacca, Sumatra, Java, Ormuz, et Cambaye. En 1609, les Portugais expulsèrent les Français se trouvant aux Indes, et Pyrard rentra en France en 1611 après un voyage mouvementé et une escale au Brésil. Plaquette peu commune tirée à 50 exemplaires et conservée dans sa brochure d'origine. Envoi autographe signé de l'auteur à son cousin l'abbé G. Esnault. Bon exemplaire.
Une lettre inédite de La Boullaye Le Gouz.
Angers, imprimerie Lachèse et Dolbeau, 1886. In-8 de 16 pp.; broché, couverture rose imprimée.
Tiré à part d'un article publié en 1882 dans les Mémoires de la Société Nationale d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers. Il s'agit de la retranscription d'une lettre, datée de 1666 et envoyée à Colbert par François de La Boullaye-Le Gouz, membre d'une ambassade envoyée à Ispahan pour y négocier un traité de commerce pour l'établissement de la Compagnie des Indes en Perse. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Envoi autographe signé de l'auteur sur la couverture, dont le nom du dédicataire a été enlevé. Petit manque à la couverture. Bords de la couverture passés.
The - Thea viridis. [Thé].
Leipzig, F.E. Wachsmuth, [vers 1890]. Lithographie originale (66 x 87 cm), montée sur toile, entre deux baguettes de bois.
Belle planche pédagogique lithographiée en couleurs, illustrant la culture du thé. Elle a été dessinée par Goering-Schmidt pour la série intitulée Ausländische Kulturpflanzen ou Cultures étrangères, et publiées à Leipzig par la maison d'édition de F.E. Wachsmuth, active entre 1870 et 1910, et spécialisée dans l'édition de planches illustrées destinées à l'enseignement scolaire. La scène se déroule en Chine, et montre les différentes étapes de la culture du thé noir : les feuilles sont cueillies à la main, elles sont ensuite légèrement fumées au-dessus de fourneaux pour faire ressortir le parfum, puis elles sont disposées à l'air libre sur des plateaux d'osier. La partie haute est occupée par une illustration de la fleur et du fruit du thé. L'illustration est intitulée Thea viridis, ou thé noir. Bon exemplaire. Déchirures dont une dans la partie gauche de l'estampe, exemplaire empoussiéré. Vesna Rapo, Kolorirane litografije, 2012, n°286.
La Turquie en 1861.
Paris, librairie A. Franck, 1861. In-8 de (2) ff., vij-(1 bl.)-399 pp.; chagrin rouge, dos à nerfs orné, large encadrement doré et à froid sur les plats, coupes filetées, chasses ornées, tranches dorées (reliure de l'époque).
Première édition. Capitaine de la marine marchande, l'auteur navigua beaucoup avant de revenir dans sa ville natale de Bordeaux peu avant la révolution de 1848. Il fut député conservateur de la Gironde, directeur d'une compagnie fluviale au Havre, et fondateur avec Marius Michel de la Société Collas & Michel, qui obtint le marché d'administration des phares de l'Empire Ottoman. C'est cette dernière activité qui lui permit d'observer la Turquie et de rédiger son ouvrage, à travers ses "rapports fréquents avec les hommes les plus considérables du pays" et sa recherche de documents originaux. Exemplaire dans une élégante reliure de l'époque. Cachet au nom de Garbour, en alphabet romain et en alphabet arabe. Piqûres. Atabey, 262. — Hage Chahine, 1043 (pour la Turquie en 1864).
La pisciculture et la pêche en Chine.
Paris, G. Masson, [1872]. In-folio de (3) ff., ix-(1 bl.)-195-(1) pp.; demi-toile bordeaux à coins, dos lisse, pièce de titre noire (reliure moderne).
Ouvrage illustré de 51 planches lithographiées (35 montrant les différentes techniques de pêches pratiquées en Chine, une planche de coquillage et 15 espèces de poissons). L'introduction sur la pisciculture chez divers peuples fut rédigée par Jean-Léon Soubeiran, professeur à l'école de pharmacie. Officier puis diplomate, Philibert Dabry de Thiersant fut envoyé en Chine de 1860 à 1878 où il occupa plusieurs postes diplomatiques dans les îles Zhoushan dans la province du Zhejiang, à Tianjin, à Hankou et à Shanghai. Durant ses séjours, il s'intéressa à la langue et à la culture chinoise, et plublia des ouvrages sur sur la science militaire, la médecine, la pharmacopée, la botanique, la zoologie, la minéralogie, la pisciculture, l’islam et la piété filiale en Chine. Bon exemplaire de cet ouvrage peu commun. Ex-libris manuscrit sur le titre de Fauvel, à Shanghai. Il pourrait s'agir d'Albert-Auguste Fauvel (1851-1909), naturaliste français, connu pour avoir fourni la première description détaillée de l'alligator chinois. En 1872, il entra au service des douanes maritimes chinoises à Pékin. Plus tard, il fut basé à Chefoo, d'où il passa plusieurs années à enquêter sur l'histoire naturelle de la province de Shantung. En 1877, il s'installa à Shanghai . Cordier, BS, 1537. — Nissen, ZBI, 1018.
Café turc.
Paris, Imprimerie Bertauts, vers 1850. Lithographie originale (72 x 55 cm avec les marges).
Belle représentation d'un café turc où l'on aperçoit un groupe d'hommes buvant un café ou fumant un narguilé. Cette planche a été lithographiée par Eugène Le Roux d'après Alexandre-Gabriel Decamps. Peintre et graveur français, Decamps fut l'une des grandes figures du romantisme. En 1828, il fut envoyé en mission en Grèce en compagnie du peintre Louis Garneray, chargé de commémorer par un tableau la victoire de Navarin, et poursuivit un périple qui le conduisit à Constantinople, en Asie mineure (Smyrne) et au Moyen-Orient. Cette expérience sera décisive. Au cours de son séjour, il prit des notes, réalisa des croquis et emmagasina les images avec lesquelles il façonnera à son retour sa vision de l'Orient, devenu une source profonde d'inspiration. De retour à Paris, ses carnets remplis de dessins, Decamps lança la mode de l'orientalisme qui marquera l'art français. Bon état de conservation.
Album - Guide du touriste. Ruines d'Angkor, Cambodge.
Hanoi (Tonkin) P. Dieulefils [vers 1906] In-8 oblong; percaline bordeaux, titre doré sur le premier plat, tête dorée (reliure de l'éditeur).
Album comprenant une carte de l'Indochine française, d'un portrait du roi du Cambodge, et de 46 planches en héliogravure d'après les photographies de l'auteur, montrant Angkor, quelques vues du Cambodge, Phnom-Penh, les favorites du roi, les danseuses royales ou encore les musiciens du roi. Chaque planche est légendée en français, anglais, allemand et cambodgien et est accompagnée d'une serpente légendée en français. Ancien sous-officier, Pierre Dieulefils voyagea au Cambogde et notamment à Angkor en 1905, et c'est à cette occasion qu'il prit les photographies de l'album. Ce dernier fut notamment présenté en 1908 lors de l'Exposition Franco-Britannique à Londres. L’œuvre photographique de Pierre Dieulefils sur l’Indochine est immense et estimé à environ 5,000 clichés et cartes postales réalisés sur une période s’étendant entre 1885 et 1925. Un des principal attrait de ses clichés est qu’il représente tous les aspects de la vie courante en Indochine à cette époque, constituant ainsi un témoignage saisissant des différents aspects de la société. Il est sans doute le premier photographe professionnel à s’installer à Hanoi en 1888. Bel exemplaire. Petits frottement aux coins, étui très abîmé.
Voyage en Perse, fait en 1812 et 1813.
Paris, Masson et Yonet, 1828. 2 volumes in-12 de (2) ff., xj-(1 bl.)-264-(4) pp. — (2) ff., 272 pp. (mal chiffrée à partir de la page 250); basane racinée, dos lisses ornés, pièces de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Ouvrage illustré de 8 planches gravées de costumes, finement aquarellées à l'époque. Colonel de cavalerie au service du Tsar, l'auteur séjourna trois ans en Perse. Son récit est en fait une description du pays, de son histoire récente, de son armée et de ses mœurs tels qu'il a pu les observer. Bon exemplaire. Rares piqûres. Brunet, II, 839. — Colas, 901. — Hage Chahine, 1413. — Wilson, 62.
Souvenirs et paysages d'Orient. Smyrne. Éphèse. Magnésie. Constantinople. Scio.
Paris, Arthus Bertrand, 1848. In-8 de (2) ff., vi-380 pp.; broché, couverture bleue imprimée, non rogné.
Première édition, dédiée à « G.F. », désignant Gustave Flaubert. Maxime Du Camp était un écrivain et un photographe français, membre de l’Académie française. La fortune de son père lui permit de satisfaire le goût très vif qu’il avait pour les voyages. Le présent ouvrage relate son premier voyage en Europe et en Orient, fait en 1844 et 1845, sitôt ses études terminées. Il le conduisit de Marseille à Malte, Smyrne, Ephèse, et Constantinople auquel il consacre de nombreux chapitres. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Envoi autographe signé de l'auteur. Petites taches sur la couverture, sans rousseurs. Hage-Chahine, 1438. — Vicaire, III, 305.
Curiosités historiques. Le Port-Louis.
Vannes, imprimerie Lafolye, 1898. In-8 de 16 pp.; broché, couverture rose imprimée.
Tiré à part d'un article publié dans la Revue de Bretagne, de Vendée et d'Anjou. Odon Du Hautais est le pseudonyme de Joseph-Aimé-Victor-Marie de Tallendeau de Montrut, notaire à La Roche-Bernard, et auteur de plusieurs monographies sur sa région et ses habitants. Dans cette brochure, il retrace une partie de l'histoire de Port-Louis, dans le Morbihan, à travers la correspondance d'un habitant de Port-Louis à son armateur de Rennes dont il était le fondé de pouvoir. Dans ces lettres, écrites entre 1696 et 1705, il décrit l'activité du port, celle de la Compagnie des Indes, et rend compte des opérations qu'il a réalisé. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine.
Essais de poésie védique.
Paris, Alphonse Lemerre, 1876. In-16 de (3) ff., 48 pp. ; cartonnage de papier brun moucheté, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge (reliure de l'époque).
Première édition, tirée à 100 exemplaires. Recueil de 19 poèmes, dont les quinze premiers sont traduits du Rig-Véda (Collection d’hymnes sacrés de l’Inde antique composés en sanskrit védique), et les quatre suivants, conçus dans le même style par l'auteur "ne contiennent toutefois que des pensées et des images védiques". Marius Fontane fut le secrétaire générale de la Compagnie maritime universelle du canal de Suez, puis secrétaire de Ferdinand de Lesseps. Il fut, comme ce dernier, compromis dans le scandale de Panama. Bel exemplaire.
Cérémonies nuptiales de toutes les nations. Réimpression faite sur l'édition originale publiée en 1680.
Lille, Typ. de Blocquel-Castiaux, vers 1850. In-12 de 128 pp., (16) pp. de catalogue., broché, couverture imprimée et illustrée, non coupé.
Un des premiers livres traitant des cérémonies nuptiales à travers le monde au XVIIe siècle : Floridiens, Javanais, Coptes, Mexicains, Moscovites, Arabes, Chinois, Druses de Syrie, Persans, ou encore Turcs. Bel exemplaire conservé dans sa brochure d'origine.
Route de l'Inde, ou description géographique de l'Égypte, la Syrie, l'Arabie, la Perse et l'Inde.
Paris, Carteret, Dentu, an VII [1799]. In-8 de (1) f., v à viij, 457 pp.; cartonnage de papier bleu, pièce de titre de maroquin brun, non rogné (reliure de l'époque).
Première édition, illustrée d'une carte gravée dépliante. Ouvrage rédigé par Pierre-François Henry, dans lequel il donne un précis de l'histoire et un tableau des mœurs et coutumes des peuples anciens et modernes de différentes contrées citées. Il puisa ses renseignements dans les récits de voyages d'auteurs célèbres tels que Norden, Pockoke, Niebuhr, Savary, Volney, Tavernier, Chardin, Hodges, ou encore le major Rennel. Bon exemplaire. Marges externe des 2 feuillets de marge en fin de volumes coupées. Certaines bibliographies attribue cet ouvrage au vicomte de Valentia. Gay, 138. — Hage-Chahine, 2158. — Ibrahim-Hilmy, I, 38. — Monglond, IV, 1005. — Wilson, 94.
Apostille autographe signée sur une lettre de François Guizot à lui adressée.
Paris, 2 décembre 1835. 1 p. in-4 (25,4 x 20,1 cm) avec en-tête imprimé; petite déchirure sans manque.
Parution du Voyage dans l’Inde de Victor Jacquemont. Entre 1828 et 1832, Victor Jacquemont effectua un important voyage en Inde, visitant notamment la haute vallée du Gange, l’Himalaya et le Cachemire. Il fit parvenir au Muséum de nombreuses collections d’histoire naturelle et la relation de son voyage fut publiée à partir de 1835 à la demande de Guizot, alors ministre de l’Instruction Publique. Celui-ci accorda un exemplaire de cet ouvrage au baron Alexandre de Humboldt, membre de l’Institut: «Les livraisons déjà publiées sont à votre disposition et vous pourrez les faire retirer, quand vous le voudrez, dans les bureaux de la Division des sciences et des lettres». Humboldt, ne pouvant se déplacer lui-même, ajouta en marge de la lettre: «Mr Maze libraire rue de Seine n° 31, veut bien se charger de retirer en mon nom les livraisons du Voyage de Victor Jacquemont que je dois à la munificence de Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Instruction publique. Alexandre Humboldt. Paris le 3 Déc. 1835». Celui-ci avait effectué, de 1799 à 1804, un voyage scientifique en Amérique du Sud et en Amérique Centrale avec le botaniste Bonpland. La relation de ce voyage, en trente volumes, fut publiée à Paris de 1807 à 1834. L’œuvre de Humboldt, considérable, concerne aussi bien les sciences naturelles et la biogéographie, que la physique du globe et la géographie physique. Intéressante lettre associant les noms de deux grands explorateurs du XIXe siècle.
Album de photographies.
[1951-1955]. In-4 oblong (24 x 31,5 cm) de (28) ff. de photographies et (2) ff. restés vierges ; bois laqué noir, dos muet, plat supérieur orné d’un décor peint à la gouache montrant deux maisons au milieu d’une végétation tropicale avec, au centre, une petite figurine contrecollée représentant une jeune indochinoise se déplaçant sur un chemin avec ses paniers suspendus à un bâton posé sur l’épaule, lacet de fermeture (reliure de l’époque).
Important ensemble de photographies prises vers la fin de la guerre d’Indochine. Cet album contient 275 photographies, la plupart prises au Vietnam, parmi lesquelles 271 non signées et 4 signées par un photographe local nommé Anh (f. 24). De dimensions variables (env. 8 x 10,7 cm, 7 x 10 cm ou 6 x 8,5 cm), les photographies sont montées le plus souvent par 4 ou 6 par page ; pour la grande majorité, elles possèdent une légende manuscrite au verso et sont accompagnées de leurs négatifs. La période couverte s’étend du 26 septembre 1951 (départ de Marseille à bord de l’Athos II) au mois d’avril 1955 (sur le canal de Suez, à bord du Félix Roussel, en revenant d’Indochine). Probablement officier dans un régiment de tirailleurs marocains, l’auteur de cet album, resté anonyme, quitte Marseille en septembre 1951. Arrivé en Cochinchine le mois suivant, il séjourne d’abord au camp de transit de Petrus-Ky, à Saigon (2 photographies, f. 1), puis il est envoyé au Tonkin. En janvier et février 1952, il s’entraîne au tir d’artillerie au camp de Sept-Pagodes, actuellement Pha Lai, province de Hai Duong, entre Hanoi et Haiphong (8 photos, ff. 2-3). Puis il séjourne à Bac-Ninh, à 45 km au nord-est d’Hanoi, en mai et juin (8 photos, f. 4). A la fin juin, il est installé au camp des Tuileries, près du pont des Rapides, dans les environs d’Hanoi, où il assiste à la fête de l’Aïd el-Kebir (6 photos, f. 5). En août 1952, il s’embarque à bord de l’Orne qui l’emmène à Tourane (actuellement Da Nang), en Annam, pour participer à l’opération Caïman qui a lieu début septembre (3 photos, f. 6). Puis il retourne au Tonkin et s’installe au poste de Binh-Luc, dans la province de Ha nam, au sud de Hanoi, où a lieu, en novembre 1952, la fête du Mouloud (ff. 8-9, 6 photos). A Phu-Ly, à 55 km au sud de Hanoi, il se livre, en décembre 1952 et début 1953, à des exercices de tir au canon (2 photos, f. 9). En janvier 1953, les véhicules sont en disposition de route au sud-est de Ke-Sat (4 photos, ff. 10-11). Le mois suivant, il assiste à une séance de pêche dans une mare au poste « Normandie III » (ff. 11-12, 2 photos). Fin juillet 1953, le militaire est en opération au poste d’An-Thai, sur la RC8, entre Hanoi et Haiphong ; le mois suivant, il est au poste de My-Track, près de Ke-Sat, puis il prend un repos à Do-Son, sur le golfe du Tonkin (f. 10, 9 photos). Puis il participe, fin août, à l’opération Claude qui se déroule à Bien-An et à Kien-An, près d’Haiphong (f. 12, 2 photos). Fin octobre 1953, il intervient dans l’opération Mouette qui se déroule dans la région de Ninh-Binh, à une centaine de kilomètres au sud de Hanoi : il se déplace alors à travers la brousse ou sur la route Mandarine, en se dirigeant vers Dong-Giao, situé à 20 km au sud de Ninh-Binh. Puis il se rend, en novembre 1953, au camp de Phuc-Yen, situé à 30 km au nord de Hanoi, où se trouve un terrain d’aviation ainsi que plusieurs pièces d’artillerie. Comme l’année précédente, la fête du Mouloud est célébrée à cette époque. Début décembre, un accident a lieu au retour de Phuc-Yen et la pièce d’artillerie défectueuse doit être transportée vers un autre poste (ff. 13-15, 26 photos). En décembre, il séjourne à nouveau à Ke-Sat où il assiste à un enterrement annamite (f. 16, 10 photos). En juillet 1954, il prend des photos de la ville de Son-Tay, à 40 km au nord-ouest d’Hanoi, et de son terrain d’aviation où se trouve un petit avion accidenté (f. 17, 4 photos). En août et septembre 1954, l’auteur se trouve à Gia-Lam, près d’Hanoi, où un avion français doit transporter des réfugiés tonkinois ; sur le terrain d’aviation se trouvent aussi un DC4 et un hélicoptère. Dans cette localité se trouve aussi la caserne du Régiment de tirailleurs marocains (ff. 17-19, 7 photos). Début septembre, il se rend à Hanoi pour y photographier quelques monuments ainsi que des scènes de rues (ff. 18-19, 5 photos). En novembre a lieu la fête du Mouloud, cette fois à Kien-An, près d’Haiphong, en présence du général Vanuxem (f. 19, 3 photos). Faisant partie d’un « détachement d’allègement », il quitte Haiphong en février 1955 pour le sud du Vietnam. Les localités où il se rend sont Long Tanh, Ben-Cam, Co-May et le cap Saint-Jacques, toutes situées près de Saigon qu’il visite également (ff. 20-21, 24 photos). Les pages suivantes contiennent des photographies prises vers 1952-1953, montrant des scènes rurales ou villageoises (ff. 22-24, 25 photos). L’album reprend ensuite l’ordre chronologique, avec le départ de Saigon le 26 mars 1955 à bord du Félix Roussel, un séjour à Singapour fin mars (4 photos, ff. 25-26), un passage à Ceylan en avril avec la visite de Kandy et de son jardin botanique (22 photos, ff. 26-27), puis le passage du canal de Suez (7 photos, ff. 27-28). On peut noter, parmi les photographies : villages indochinois, cérémonies religieuses, monuments, pagodes, camps militaires, pièces d’artillerie, chars, avions, travaux de terrassement, opérations sur le terrain, fêtes organisées par le régiment, embarquement de véhicules militaires, transport de troupes, portraits d’officiers (dont le capitaine de Brancion, f. 10), scènes de rue à Hanoi et à Saigon, villageois utilisant une machine à décortiquer le riz, scènes de labours avec des buffles, paysages et rizières, etc. La guerre d’Indochine se déroula du 19 décembre 1946 au 21 juillet 1954, date des accords de Genève qui marquèrent la fin de l’Indochine française et la partition du Vietnam en deux Etats. Au cours de ce conflit, entre 130 000 et 150 000 soldats maghrébins furent envoyés sur place, dont la moitié étaient d’origine marocaine, les autorités françaises ne voulant pas mobiliser les conscrits pour des raisons politiques et économiques. Photographies bien conservées ; un coin manquant, deux autres coins usés.
Village.
Vers 1880. Dessin original à la mine de plomb sur papier (env 24 x 16 cm).
Beau dessin représentant un village situé en Indonésie, probablement dans la région du Kalimantan occidental, province située dans l'île de Bornéo. On y trouve ainsi représentées des maisons traditionnelles montées sur pilotis appellées Rumah Panjang (maison longue). Bon état de conservation.
Firman relatif à la construction d’un chemin de fer.
1295 de l’Hégire [1878]. Manuscrit petit in-folio (33,1 x 20 cm) de 3 pp., en français; sur une feuille double.
Un projet de transport ferroviaire en Iran. Ce décret du shah de Perse, ici en traduction française certifiée conforme par l’orientaliste Albert de Biberstein Kazimirski, concerne la construction d’un chemin de fer entre Téhéran et Racht (ou Recht), situé à 240 km au nord-ouest de la capitale, à proximité de la mer Caspienne: «Nous, Empereur très puissant […] acceptons, avec toutes ses stipulations, la convention relative à la construction d’un chemin de fer, avec tous les accessoires qui s’y rattachent, depuis Recht jusqu’à Téhéran, convention qui contient vingt-trois articles et que Son Excellence Nazare Aga notre ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire résident à Paris a, en vertu des pleins pouvoirs que Nous lui avons donnés, signée et échangée avec l’honorable Monsieur Alléon le 24 Zihadjé 1295 de l’Hégire (le 19 décembre 1878)…». La durée de la convention est fixée à 99 ans; à l’expiration de ce délai, le chemin de fer, avec tous ses accessoires, devra retourner au gouvernement persan. Le shah de Perse s’engage, lui et ses successeurs, « de maintenir en vigueur toutes les stipulations contenues dans ladite convention jusqu’à son expiration, et de veiller à son maintien par tous les moyens possibles afin de la préserver et de la protéger contre toutes espèces de dangers…». Né en 1831 à Tabriz, Nassereddine Shah appartenait à la dynastie Kadjar. Shah de Perse à partir de 1848, il introduisit de nombreuses innovations occidentales en Iran, dont un système de poste moderne, le transport ferroviaire, un système bancaire et la publication de journaux. Il ne put toutefois ramener à l’Iran les provinces orientales passées sous contrôle britannique. Premier monarque perse à visiter l’Europe, il mourut assassiné à Téhéran en 1896. La concession du chemin de fer entre Racht et Téhéran fut accordée en 1878 à un syndicat de banquiers et de financiers français, parmi lesquels Antoine Alléon, ancien administrateur de la Banque impériale ottomane. Les travaux de relevé de la ligne commencèrent l’année suivante, mais le projet souleva l’opposition des Russes et des Britanniques, ce qui amena le shah à annuler la concession en 1880. Traces de plis, petites déchirures marginales, cachets de certification en dernière page.
Relation d'un voyage au Thibet en 1852 et d'un voyage chez les Abors en 1853.
Paris, Auguste Vaton, 1854. In-12 de viij-224 pp.; percaline noire, dos lisse (reliure de l'époque).
Première édition, illustrée d'un frontispice lithographié dépliant. Prêtre des missions étrangères de Paris, le père Nicolas Krick, fut nommé missionnaire au Tibet en 1849. Après plusieurs mois de tentatives infructueuses, il fut le premier Européen à accéder au Tibet depuis le nord de l'Inde, mais ne put y résider que peu de temps. De retour dans le nord de l'Assam, en Inde, il rédigea la relation de son voyage et l'envoya à Paris où il fut publié. On y trouve le récit de son voyage au Tibet, et celui d'une exploration plus courte faite en 1853 dans le nord de l'Assam, chez les Abors. Esprit ouvert et curieux, il donne une description des lieux et des coutumes locales, principale source écrites sur des tribus sans écriture. Bon exemplaire de cet ouvrage peu commun. Cachet de la bibliothèque du château de Sancerre. Quelques rousseurs. Cordier, BS, 1134.
Voyage dans les mers de l'Inde, fait par ordre du roi, à l'occasion du passage de Vénus sur le disque du soleil le 6 juin 1761, & le 3 du même mois 1769.
En suisse, chez les Libraires Associés, 1780-1782. 5 volumes in-8 de (1) f., 344 pp. — (1) f., 364 pp. — viij-431 pp. — (1) f., 434 pp. — (2) ff., 333 pp.; basane marbrée, dos lisseS ornéS, coupes ornées, tranches rouges (reliure de l'époque).
Ouvrage illustré de 6 planches gravées dont une dépliante. Guillaume Le Gentil partit en Inde observer le passage de Vénus devant le soleil prévu en 1761. Retardé, il observa le transit à bord mais il ne put faire de mesures précises à cause des mouvements du navire. En attendant le second passage prévu en 1769, il voyagea en Inde et dans l'Océan indien, de Madagascar à Manille. Puis il construisit un observatoire à Pondichéry, mais cette fois-ci ce sont les nuages qui empêchèrent toute observation. Bon exemplaire. Brunet, III, 940. — Gay, 3239.
Album de photographies.
S.l., vers 1925. In-4 oblong (23 x 32 cm) de (1) f. de texte et (9) ff. de photographies ; percaline marron, dos muet, plats striés imitant des écailles, cordon d’attache (reliure de l’époque).
Relation photographique d’un voyage au Liban et en Syrie à l’époque du mandat français. Elle est illustrée d’une carte manuscrite et de 81 photographies montrant des paysages montagneux, des vestiges archéologiques (Baalbeck, Palmyre), des agglomérations, des rues, des maisons et quelques habitants. Sur le premier feuillet se trouve une carte manuscrite non signée, dessinée à l’encre, montrant les différents territoires administrés par la France après l’effondrement de l’Empire ottoman : Grand Liban, Etat des Druzes, Etat de Damas et Etat d’Alep. Elle mentionne huit localités : Beyrouth, Zahleh, Baalbeck, Damas, Homs, Tadmor (Palmyre), Alep et Alexandrette. Le texte qui l’accompagne contient un historique de Palmyre et de ses importantes ruines, retrouvées à la fin du XVIIe siècle, ainsi que deux notes sur Baalbeck et Alep. Les feuillets suivants contiennent les photographies : non signées, elles sont montées au recto et au verso des feuillets de l’album, à raison de 4 à 9 par page, mais le plus souvent à 4 par page. Elles mesurent 8,1 x 10,8 cm ou 5,6 x 7,8 cm. Une légende calligraphiée à l’encre noire permet de situer les principaux sujets représentés : Liban (67 photographies) : Paysages montagneux (10 photos). - Intérieurs de grottes (2). - Habitants du Liban (4). - Ruines d’un monastère détruit par les Turcs (5). - Abla, intérieur d’église (1). - Tebnine (1). - Zahleh (6). - Baalbeck (anc. Heliopolis) : temple du Soleil (16). - Beyrouth et ses environs : pont sur le Chien (3), vallée du Chien (1), Beyrouth (6), fête des régiments (1), le Braga (1), l’Armabérique (1), bédouin (1), sous-intendance à Beyrouth (1). - Rasbaalbeck (4). - Terrain d’aviation de Rayak, près de Beyrouth (3). Syrie (14 photographies) : Palmyre (ville des palmiers), auj. Tadmor : ruines du temple (2 photos), tombeau de la reine Zénobie (2). - Alexandrie [sic, pour Alexandrette] (4, dont une de l’évêque). - Damas : place du Hedgaz (1), marché (1), palais du gouverneur (1), intérieur de café (1), rue de Damas (1). - Alep (1). Le mandat français en Syrie et au Liban fut l’un des deux mandats (l’autre étant le mandat britannique en Palestine) institués par la Société des Nations en 1920, après la Première Guerre mondiale. Il cessa théoriquement en 1941, mais la présence française perdura jusqu’en 1946. Bel ensemble, bien conservé.
Numismatique et inscriptions cypriotes.
Paris, Typographie Plon Frères, 1852. In-4 de 2 (ff.), 54 pp., 1 (f.) ; broché, couverture imprimée et illustrée, non coupé.
Unique édition de cette monographie, illustrée de 12 planches hors texte gravées au trait par Cormier. Honoré Théodoric d’Albert de Luynes, 8e duc de Luynes, était un archéologue, collectionneur, numismate et amateur d'art français, issu d'une des plus prestigieuses familles de l'aristocratie française. Dans ce volume, il lève des zones d'ombre sur ce sujet peu connu jusqu'alors. Très bel exemplaire.
Constantinople et la Turquie en 1828.
Paris, Moutardier, 1829-1830. 3 volumes in-8 de (2) ff., iv-360 pp. — (2) ff., 314-8 pp. — (2) ff., v-(1 bl.)-179 pp.; broché, couverture verte imprimée, non rogné.
Deuxième édition, traduite de l'anglais par Alfred et Francis Nettement, et augmentée d'un troisième volume intitulé: Constantinople et la Turquie en 1828 et 1829. Elle est illustrée d'une vue de Constantinople dépliante, de 2 planches lithographiées, de 3 planches lithographiées et coloriées, et d'une carte en 4 feuilles lithographiées et dépliantes représenatnt une carte militaire du pays situé entre le Danube et Constantinople, dressée par les ingénieurs géographes pendant la guerre de 1810. Macfarlane résida seize mois à Constantinople entre 1827 et 1828, période importante pour l'histoire de la Turquie. Elle coïncidait avec la fin de la bataille de Navarino, l'aboutissement de la révolution grecque et le renouveau des ambitions russes au Levant. L'ouvrage de Macfarlane contient des descriptions de l'Asie mineure, Smyrne et Constantinople ainsi qu'un chapitre intéressant sur la littérature moderne grecque. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Couvertures et bords des feuillets écornés, quelques piqûres, taches brunes au début du tome 3. Abbey, 393. — Blackmer, 1047. — Loukia Droulia, 1697. — Hage Chahine, 2933. — Weber, 177.
Lettre autographe signée à ses sœurs, Mesdemoiselles Bourzeis au petit hôtel de Beaufort, rue Quincampoix à Paris.
Au Port Loüis, Isle de France, 8 octobre 1764. 3 pp. in-4, adresse.
Parent de Dupleix, Charles Monneron (1735-1799) entra dans la Compagnie des Indes à l'âge de 19 ans. Nommé à Pondichéry en 1758, il devint commis de la Compagnie, puis greffier jusqu'à la prise de cette place par les Anglais. Lorsque celle-ci fut rendue à la France, Monneron s'embarqua à nouveau pour Pondichéry. A l'occasion d'une escale à l'île de France (Maurice), il écrivit à ses sœurs : "Une de mes lettres doit vous être parvenue, elle est datée de St Yago, où nous avons relâché pendant 9 jours; nous en sommes repartis le 21 may, et nous ne sommes arrivés à l'Isle de France qu'après 122 jours de traversée…". Regrettant l'éloignement et l'absence de courrier, il ajoute : "Comme il est très possible que vous ayiez changé de demeure, Montgolfier vous remettra ma lettre et sans contredit se chargera de la réponse". Il prévoit de quitter l'île de France début novembre et ne pourra pas leur écrire avant l'été prochain : "Je ne pense pas être stable à Pondichéry avant le mois de décembre 1765…". En 1769, Monneron sera nommé intendant général de Pondichéry; par la suite, il deviendra député aux Etats généraux de 1789 puis à l'Assemblée constituante. Egalement négociant et banquier, il fut le commanditaire des frères Montgolfier. Intéressante lettre en rapport avec la Compagnie des Indes.
Mémoire lu à l'Assemblée Nationale en faveur des colonies françoises aux Indes.
Paris, Prault, 1790. In-4 de (1) f., 36-(4) pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre bordeaux (reliure moderne).
Mémoire lu à l'Assemblée Nationale le 25 octobre 1790 dans lequel son auteur demande l'autorisation, pour la ville de Pondichéry, d'achever la construction de ses fortifications et d'entrenir une garnison. En contrepartie, la ville assumerait une partie des frais et le reste pourra être compensé par les avantage économiques et stratégiques qu'elle apporterait à la France. Bon exemplaire. Mouillure claire marginale. Roquincourt, 2171.
Réponses aux objections contre le rétablissement de Pondichéry, présenté à MM. de l'Assemblée Nationale.
Paris, L. Potier de Lille, 1791. In-4 de 14 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).
L'auteur demande aux députés, au nom "des principes d'humanité & des intérêts très-pressans de politique & de commerce" de "maintenir sur un pied respectable de défense vos établissemens aux Indes" Bon exemplaire. Mouillure claire dans la marge inférieure. Roquincourt, 2172.
Autour du Tonkin.
Paris, Calmann Levy, 1894. In-8 de (2) ff., iv-654 pp. ; demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs, tête dorée (reliure signée H. Merioz).
Édition originale de cette relation de voyage effectué en 1891 par le prince Henri d’Orléans et centré sur le Tonkin et le Laos. On y trouve de nombreux renseignements ethnographiques, géographiques, botaniques ou zoologiques d’une région encore mal explorée. L'illustration se compose de 32 planches hors texte (types, scènes, cartes et plan) d'après les dessins de Gustave Fraipont. Arrière-petit-fils du roi Louis-Philippe, Henri d’Orléans (1867-1901) se consacra à une carrière d’explorateur. Après un premier tour du monde, puis un périple avec Gabriel Bonvalot de Paris au Tonkin à travers les plateaux du Tibet, il fit plusieurs expéditions au Tonkin, à Madagascar, et en Ethiopie. Bon exemplaire avec un envoi autographe signé de l'auteur au lieutenant Tralboux, et enrichi de 5 photographies originales sur le sujet probablement prises par ce dernier. Alphonse Théophile Célestin Tralboux fut nommé lieutenant le 7 septembre 1887, et fut affecté notamment au 1er Régiment de Tirailleurs Tonkinois ou encore aux Tirailleurs Haoussas. Certains de ces croquis ou photographies, prises durant ses affectations, servirent à illustrer des ouvrages. Il est donc légitime que les photos présentes dans le présent ouvrage, où son nom apparait, soient de lui. Légères piqûres, tirage des photographies pâles. Cordier, BS, 346.
Damas et le Liban. Extraits du journal d'un voyage en Syrie au printemps de 1860.
Londres, W. Jeffs, 1861. In-8 de vij-(1 bl.)-136 pp.; percaline marron, titre frappé or sur le dos, plats estampés à froid (reliure de l'époque).
Première édition, tirée à petit nombre. Petit-fils ainé du roi Louis-Philippe et prince sans royaume, le comte de Paris trompa son ennui en voyageant. En mai 1860, il se trouvait à Damas et s'intéressa à l'état du gouvernement turc dans cette région. Puis, en juin, il se rendit au Liban au moment des premiers massacres de Chrétiens maronites par les Druzes. Il conclut son récit en appelant à une intervention internationale. Bon exemplaire. Légères rousseurs. Hage Chahine, 3561.
L'Angleterre, la Russie et la Perse, esquisse historique, politique, et prophétique, formant le résumé de trois lettres adressées au "Globe" (journal quotidien de Londres).
Londres, imprimé pour circulation privée, 1872. In-4 de (4) ff., 35 pp.; percaline verte à la bradel, dos muet, titre et auteur en lettres dorées sur le premier plat, tranches rouges (reliure de l'époque).
Edition originale dédiée au Schah de Perse. Texte en anglais en regard. Essai tiré à petit nombre d'une analyse de la diplomatie anglaise vis à vis de la Perse d'une part, et des relations entre la Russie et la Perse d'autre part. L'auteur cherche à montrer qu'une alliance avec la Perse serait bénéfique pour le commerce et permettrait de tenir la Russie à bonne distance des possessions britanniques en Inde, soupçonnant cette dernière de les convoiter. Bel exemplaire. Envoi autographe signé de l'auteur à Amédée de Roubin "officier d'instruction de l'académie". Signature autographe sur la page de garde : Ch. de Foucauld. Il pourrait s'agir du célèbre explorateur et géographe français. Wilson, 168.
La France et la Russie à Constantinople. La question des Lieux Saints.
Paris, Amyot, 1853. In-8 de (2) ff., 160 pp.; broché, couverture jaune imprimée, ni rogné ni coupé.
Première édition. La question des Lieux Saints (situés principalement à Jérusalem), éclata en 1850 lorsque Napoléon III réclama l'application d'anciens traités qui en confiait la gestion à la France. Car, depuis 1808, la Russie avait fait admettre ses droit à la protection des dits lieux sans que la France (très occupée par ailleurs) ne réagisse. La querelle entre la Russie et la France fut l'une des causes de la guerre de Crimée qui éclata à la fin de 1853. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Quelques piqûres. Hage Chahine, 3833. — Rôhricht, 367.
Annam et Tonkin (types en charge).
Épinal, Pellerin & Cie, [vers 1906]. Lithographie originale coloriée (40 x 29 cm).
Curieuse représentation caricaturale de divers types locaux et coloniaux d'Annam et du Tonkin durant le protectorat français, réalisée par Georges Ferdinand Bigot. Après avoir étudié à l'école des beaux-arts de Paris, et s'être perfectionné dans la gravure à l'eau-forte auprès de Félix Buhot, Bigot s'embarqua pour le Japon en 1882. Il y apprit la langue, suivit des cours de peinture traditionnelle, et donna des cours de dessin et d'aquarelle à l'école militaire. En même temps, il publia des recueils de gravures et donna des illustrations pour les journaux japonais. Parfaitement assimilé à la vie japonaise, ses gravures, célèbres au Japon, sont un très bon témoignage des mœurs du Japon à l'ère Meiji. De retour en france en 1899, il illustra à nouveau, notamment à l'imagerie d’Épinal et au Petit Parisien. Bon état de conservation. Papier un peu bruni.
Murailles de Constantinople.
1919. Aquarelle originale sur carton signée en bas à gauche (46 x 34 cm).
Belle aquarelle originale représentant une vue des vestiges des murailles de Constantinople. Léonid Romanovitch Sologoub (1884-1956), intègra, en 1910, l'union des architectes artistes, et participa à Moscou et Saint Petersbourg aux expositions du monde de l 'art dont il devint membre en 1918. En 1919, il partit en Chine puis visita Ceylan, l'Inde et le Japon, pour arriver enfin à Constantinople à la fin de l'année. Bon état de conservation.
Souvenir du mont Carmel. Aquarelle datée et signée.
Mont Carmel, 11 novembre 1847. 1 f. in-32 oblong monté sur papier noir (7,4 x 10,4 cm ; 12,6 x 15,3 cm avec montage).
Vue du monastère du mont Carmel. Elle montre le monastère de Notre-Dame-du-Mont-Carmel (ou monastère Stella Maris), situé près de Haïfa (Israël). Au premier plan, on aperçoit quelques personnages, debout ou assis. Le bâtiment principal, surmonté du drapeau français, apparaît au second plan. Entouré d’un mur d’enceinte, il comprend deux étages. On aperçoit aussi le dôme de l’église du monastère, et, à l’arrière-plan, le phare construit à proximité des bâtiments. Son origine remonte à 1185, date à laquelle un groupe d’ermites commença à habiter les grottes du mont Carmel, avant de créer l’Ordre des Frères de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, ou ordre des Carmes. Plusieurs fois détruit, le monastère fut reconstruit de 1827 à 1836 à la suite d’une intervention du roi Charles X. Le phare fut construit en 1864. Sous l’église se trouve la grotte du prophète Elie, qui, selon la tradition, y aurait vécu. Au bas de l’aquarelle, envoi autographe signé : « Souvenir du mont Carmel. B Petit. 1861 ». L’auteur de cette aquarelle pourrait être Antoine Baptiste Petit (Paris, 1800 - Versailles, 1864), peintre d’architectures et professeur de perspective, qui participa au Salon de 1833 à 1850. En 1849, il exposa trois œuvres parmi lesquelles « Mosquée du sultan Hassan, au Caire » et « Bazar indien au Caire ». Bénézit, X, p. 800. - Bellier de La Chavignerie et Auvray, II, p. 248.
Album de photographies.
[vers 1890]. Grand in-folio, maroquin brun, dos à nerfs orné, enadrement doré sur les plats, large bande de maroquin rouge au centre du premier avec l'inscription frappée or "Turquie", dentelle dorée d'encadrement intérieure, tranches dorées (reliure de l'époque).
Ensemble de 23 photographies originales tirées sur papier albuminé (env. 27 x 20 cm), la majorité signées et légendées dans le négatif par l'atelier Sebah & Joaillier. Toutes montées sur carton et réimposées sur les feuilles de l'album. Elles représentent des costumes, des scènes et des vues. Sebah & Joaillier est un studio stambouliote réputé : situé à Péra, le quartier européen de la ville, il résulte de l’association vers 1890 de Jean Pascal Sebah, fils du photographe Pascal Sebah, et de Polycarpe Joaillier. Le studio se forgea une réputation de principal représentant de la photographie orientaliste. Bel ensemble monté dans une luxueuse reliure.
[Vues de Hanoi et de Saigon].
[vers 1890]. Photographie originales tirées sur papier albuminé et montées sur carton (env. 16 x 22 cm).
Ensemble de 18 photographies originales représentant des vues de Saïgon et de Hanoï, certaines légendées dans le négatif. On trouve notamment représenté : - Pour Hanoi : pagode du Grand Bouddha, intérieur de la pagode du Grand Bouddha, rue Paul Bert, débarcadere des Messageries Fluviales, rue du coton, entrée du temple du Mont de Jade, ou encore lac Hoan Kiem centrée sur la tour de la tortue laquelle est surmontée d'une réplique de la Statue de la Liberté de Bartholdi. - Pour Saigon : quai du commerce, jardin botanique, pagode des Sept Congrégations, tombeau annamite, charrette annamite, ou encore arroyo de Cau-Kho. Certaines photographies sont attribuées à Aurélien Pestel, Pierre Dieulefils, François-Henri Schneider, ou encore Raphaël Moreau, les premiers photographes européens établis à Hanoï. Bon etat de conservation.
Fragments sur l'Inde, et sur le général Lalli.
Lausanne, 1773. In-8 de (2) ff., 162 pp.; veau granité, dos lisse orné, pièce de titre verte, coupes ornées, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Édition publiée la même année que l'originale. Le général Thomas-Arthur de Lally-Tollendal, gouverneur général de l'Inde française, fut condamné à mort puis exécuté, en 1766, car rendu responsable de la perte des établissements français en Inde durant la guerre de Sept Ans. Cette exécution produisit une grande indignation en France et en Europe, et Voltaire, alors âgé de 79 ans, publia ce mémoire. Il y dénonce le jugement de haute trahison, et, en parti grâce à son soutien, le fils du général obtiendra une révision du procès, et la cassation du jugement de haute trahison, mais pas la réhabilitation complète de son père. Bel exemplaire. Habiles restaurations. Bengesco, Bibliographie des œuvres de Voltaire, 1828.