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Décrets de la Convention Nationale, des 21 & 23 avril 1793, l'an second de la république Françoise, 1° portant que les ecclésiastiques […] qui n'ont pas prêté le serment de maintenir la liberté & l'égalité, seront transférés à la Guiane françoise. 2° portant que les émigrés ne doivent en aucun cas être jugés par des jurés.
De l'imprimerie de Mallard, 1793. In-4 de 4 pp.; broché, sans couverture, non rogné.
La loi du 15 août 1792 avait rendu obligatoire un serment de fidélité des ecclésiastiques, mais tous ne l'avaient pas fait. Pour résoudre le problème, la Convention décida que les récalcitrants "seront embarqués & transférés sans délai à la Guiane françoise" et que "ceux des déportés […]qui rentreroient sur le territoire de la république seront punis de mort dans vingt-quatre heures". Bon exemplaire. Roquincourt, 4836.
Loi relative aux colonies, & particulièrement à celles de l'île Cayenne & de la Guyane françoise.
Grenoble, J. M. Cuchet, 1792. In-8 de 4 pp.; broché, sans couverture.
En conformité avec les décrets des 24 mars et 16 juin 1792, relatifs "à la nouvelle organisation des colonies françoises", la Loi du 11 juillet 1792 stipulait qu'elle s'appliquait particulièrement à la Guyane. "En conséquence le commissaire civil envoyé dans cette colonie, est chargé de faire procéder sans délai, à la réorganisation de l'assemblée coloniale, des municipalités, tribunaux & autres établissemens publics". Bon exemplaire. Roquincourt, 5268.
Précis sur la colonisation des bords de la Nana, à la Guyane française.
Paris, Imprimerie Nationale, 1835. In-8 de (2) ff., 70 pp.; cartonnage gris (reliure moderne).
Première édition. Rapport officiel remis à l'amiral Duperré, ministre de la marine et des colonies, au sujet d'une tentative de colonisation par des "laboureurs européens" sur les rives de la Mana en Guyane pour y "donner un développement plus considérable à la production des denrées coloniales". Ce fut un échec, mais, en 1828, Anne-Marie Javouhey, fondatrice de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Cluny, proposa d'y fonder une colonie pour y élever et établir des orphelins. Le rapport relate les progrès de cet établissement jusqu'à la fin de l'année 1834. Bon exemplaire. Leclerc, II, 3455.
Breve exposiçao do comportamento publico di Visconde do Rio Secco.
Lisboa, Imprensa Nacional, 1821. In-12 de 20 pp. ; broché, couverture papier marbré.
Edition originale. Joaquim José de Azevedo, premier baron et vicomte de Rio Seco (1761-1835) était un noble portugais. En 1808, le roi du Portugal Joao VI dut fuir Lisbonne pour Rio de Janeiro devant les troupes napoléoniennes qui envahissaient son pays. Rio devint alors capitale de l’Empire colonial portugais. Le vicomte de Rio Seco fut l'un des organisateurs de cette fuite, devenant même conseiller royal, puis impérial, et maire en chef de Santos. Il administra également le Palais impérial de Santa Cruz et durant une période difficile fut directeur de la banque brésilienne. Néanmoins il fut sévèrement attaqué par les Cortès pour sa gestion des deniers publics, et avait la réputation d'être corrompu,. Dans ce pamphlet, il proteste avec véhémence contre de telles calomnies. Bel exemplaire de cet ouvrage peu commun. Borba de Moraes, II, 739 (mentionne que cette publication est très difficile à trouver).
Un Pays jeune du Pacifique: la Bolivie.
Paris, Librairie Hachette et Cie, 1907. In-4 de 84 pp. numérotées [37]-84 et [421]-456; demi-percaline verte, pièce de titre de chagrin grenat, fleuron central, filets or en pied, premier plat de couverture conservé (reliure de l’époque).
Réunion des livraisons 4 à 7 et 36 à 38 du t. XIII (nouvelle série) de la revue Le Tour du Monde, contenant l’ensemble des articles d’Emile Barbier sur la Bolivie. L’illustration comprend 2 cartes et 91 photographies imprimées in texte. Ces illustrations ont été établies à partir de photographies originales, probablement prises par l’auteur pendant son voyage, puis retouchées par l’éditeur. A l’exception de la première, elles ne sont pas signées. Exemplaire de l’auteur, enrichi de 51 photographies en double état, avant la lettre, imprimées sur papier et présentant un tirage plus contrasté que celui des illustrations in texte. Le volume contient aussi 29 ff. de notes dactylographiées de différents formats contenant des passages inédits, ainsi que quelques annotations manuscrites à l’encre rouge. Emile Barbier était, en 1907, chargé de mission du ministère du Commerce et ancien conseiller du Commerce extérieur de la France. En 1895, il effectua un voyage dans l’ouest et le centre de la Bolivie, ce qui lui permit de rencontrer les populations rurales et indiennes, tout en visitant les usines et les installations minières du pays. Cette étude s’ouvre par des considérations générales sur la Bolivie: géographie, composition ethnique, langues, gouvernement, commerce, ressources minières, exportations, monnaie. Barbier y dénonce notamment les conditions de quasi-esclavage dans lesquelles vivent les Indiens domestiqués, décrit les Cholos ou métis, donne des indications sur les deux principales langues locales, le quichua et l’aymara, puis évoque les mines d’or, de cuivre, d’étain et d’argent. Le chapitre suivant contient des renseignements pratiques pour toute personne qui voudrait visiter la Bolivie; les autres chapitres donnent une relation détaillée du voyage: A partir du port chilien d’Antofagasta, l’auteur traverse, en chemin de fer, plusieurs localités (Cuevitas, Calama, Ollagué), avant d’atteindre la Bolivie. Arrivé dans le pays, il passe par Uyuni, Challapata et Oruro, le terminus de la ligne. Vêtu d’un costume local, il se déplace alors en caravane, avec guides, chevaux et mulets, pour se diriger vers Tapacari et Cochabamba. Les étapes suivantes sont Misqui et Sucre (Chuquisaca). De là, il se rend à Potosi, puis à Huanchaca où il reprend le train pour retourner à Oruro. Il se dirige ensuite vers La Paz et Chililaya, puis il s’embarque sur un petit paquebot qui parcourt le lac Titicaca et le dépose à Puno, au Pérou. De là, il prend le chemin de fer, passe par Arequipa et arrive au port de Mollendo (Pérou). Le dernier chapitre concerne les départements nommés Beni, Santa Cruz et Tarija, situés au nord, à l’est et au sud de la Bolivie, où l’auteur n’a effectué qu’une brève incursion. Ces régions sont occupées essentiellement par les tribus indiennes des rampes orientales des Andes, dont certains territoires restent encore inexplorés. Les photographies se rapportent en grande majorité à la Bolivie: Indiens domestiqués, Chola de condition moyenne, Indiens chunchos de la région du Beni, types boliviens, deux cholas élégantes, conducteurs de caravanes de lamas, l’auteur en tenue de voyage (p. 50), Indiens boliviens employés dans une raffinerie de nitrate de soude, relais de voyageurs sur les hauts plateaux de la Bolivie, voie ferrée vers Pulacayo, Indienne d’Uyuni, muletiers boliviens, Indiens dansant devant la gare d’Uyuni, ouvriers des mines, concassement du minerai à Oruro, abri dans le massif de Huanchaca, Indiens et Cholos un jour de fête dans les environs de Cochabamba, Indiens de Potosi employés aux mines d’argent, vues de La Paz, Indiens embrigadés pour la récolte du caoutchouc, etc. Quelques-unes concernent le Chili, principalement le port d’Antofagasta: femme du peuple, débardeurs, débarquement du bétail, raffinerie de nitrate de soude. Deux autres montrent les habitants de Calama et la voie ferrée autour du volcan San Pedro. On joint: - Barbier (Emile). Note de l’auteur. Manuscrit dactylographié. S.l., février 1907, 3 pp. in-4 (au sujet d’une controverse avec le géographe Schrader). - Schrader (Frantz). La Bolivie contemporaine. S.l., février 1907, 2 pp. in-4 imprimées (extrait du Tour du Monde, contenant une critique des articles de Barbier). - Menu. Table gauloise. S.l., 7 septembre 1895, 1 p. in-4 imprimée sur bristol illustrée des portraits des participants au repas. Une note au crayon précise: «Le portrait de E. Barbier qui faisait partie du cénacle ci-dessous fut oublié parce que Barbier était en Bolivie au moment où ces portraits furent exécutés». - Clerc (Ch.). Lettre autographe signée à E. Barbier. Paris, 2 février 1904, 2 pp. in-8, en-tête imprimé «Lectures pour tous - Librairie Hachette & Cie». La célèbre maison d’éditions lui demande un article sur le Chili. - Carte de la Bolivie. S.l.n.d., 1 p. in-12 imprimée. - Liste des lecteurs chez Hachette. S.l.n.d., 1⁄2 p. in-12 manuscrite, au verso d’une invitation. Provenance: Emile Barbier. – Envoi autographe signé de l’auteur: «J’ai vécu ce livre. Je le dédie à mes enfants bien aimés Marcel et Simone». – Marcel Barbier, externe des hôpitaux de Paris (carte de visite contrecollée au verso du plat supérieur).
Dom Joseph por graça de Deos Rey de Portugal, e dos Algarves dáquem, e dálem mar em Africa, Senhor de Guiné, e da Conquista, navegação, e commercio de Ethiopia, Arabia, Persia, e da India, &c....as verdadeiras causas com que desde o descobrimento do Grão Pará, e Maranhão até agora não só se não tem multiplicado, e civilizado os Indios daquelle Estado.
Lisboa, 1755. In-4 de 12 pp. ; broché.
Première édition, de cet important document de législation en faveur des Indiens du Brésil. Ce texte comprend notamment la Loi du 1er avril 1680 (pp. 2-4) qui a libéré le peuple indigène, celle du 10 novembre 1647 (pp. 5-6), qui déclarait que les indigènes pouvaient travailler pour qui ils voulaient, et celle 10 septembre 1611 (pp. 6-7), qui libéra tous les indigènes qui étaient esclaves. Cette loi visait apparemment à favoriser la Companhia Geral do Grão-Pará e Maranhão, qui avait été créée en 1755 par le marquis de Pombal, et à libérer la population indigène de la région. Elle avait également pour but de réduire le pouvoir et l'influence des Jésuites au Brésil, qui furent officiellement expulsés en 1759. Bon exemplaire. Gauz, Livres portugais et brésiliens, 1755/22.
Le général Rosas et la question de la Plata.
Paris, Gerdès, 1848. In-8 de 79 pp. ; demi-chagrin noir, dos lisse, "Plata" frappé or sur le dos (reliure de l'époque).
Edition originale. Brève histoire des provinces du Rio de la Plata de la révolution de 1810 à nos jours, destinée à donner aux lecteurs européens une meilleure compréhension de la situation actuelle dans la région et du règne de Juan Manuel de Rosas. Homme politique et militaire argentin, Rosas exerça comme gouverneur de la province de Buenos Aires et fut l'homme fort de la Confédération argentine de 1835 à 1852. A partir de 1845, la France et la Grande-Bretagne tentèrent conjointement de déjouer l’expansionnisme de l’Argentine rosiste en imposant un blocus du Río de la Plata. Il visait à empêcher l'accès des ports de l'Argentine et de l'Uruguay, à l'exception de Montevideo, à tout navire commercial. Finalement, la Grande-Bretagne en 1849 et la France en 1850 reconnaissèrent la souveraineté argentine sur ses eaux intérieures. Bel exemplaire. Envoi autographe à Mr Herbert, conseiller d'état, ministre plénipotentiaire, et directeur aux affaires étrangères. Sabin, 75486.
2 lettres autographes signées à Toussaint Joseph Borély, à Marseille.
Valparaiso, Lima, 21 mars et 18 mai 1827. In-4 (25 x 20 cm) de 3 pp. pour la première lettre et 5 pp. pour la seconde ; adresses, marques postales (Colonies par Bordeaux ou La Rochelle).
Relation d’un voyage commercial le long des côtes chiliennes et péruviennes. Dans la première lettre, écrite de Valparaiso (Chili), Darluc évoque la vente des marchandises qu’il transporte à bord de son navire (fer en barre, acier, papier, étoffes, soieries, savon, salaisons, eau-de-vie, liqueurs), les taxes à payer, une négociation avec un client, les prochaines étapes qu’il prévoit d’effectuer jusqu’à Lima (Arica, Tacna, Quilea, Arequipa) et au-delà (îles Sandwich, Inde). Il relate aussi la nouvelle de la découverte des restes de l’expédition de La Pérouse et donne ses impressions sur la manière de s’habiller des femmes du pays. La deuxième lettre rend compte de la difficulté de réaliser des affaires à Lima (Pérou), de la mauvaise foi des commerçants locaux, des délais de paiement trop élevés, des retours de marchandises par certains commerçants qui disent n’avoir rien vendu, de l’éloignement des grandes villes par rapport au lieu de déchargement, du voyage de Valparaiso à Lima en passant par Arica (Chili) et, de là, à Tacna (Pérou) où se trouvait son consignataire, des habitations, des conditions climatiques, des fièvres, des étrangers établis à Tacna, des relations entre la République péruvienne et celle de Bolivia, des dernières ventes de marchandises, etc. Extraits : « En raison du bon choix de notre cargaison & du peu d’objets qui sont en concurrence avec les autres navires, j’espère m’en tirer avec un honnête bénéfice […]. J’ai vendu le fer en barre à $ 4,5 ce qui fait f. 23,10, il me coûte f. 16,25 le %. L’acier à $ 9, il coûte f. 25 & 26. Tout le papier moins 30 que je garde pour Lima à 21 la rame […]. Je laisse pour être vendus pendant mon absence 60 barils d’eau-de-vie (j’en garde 40 a bord), 300 caisses de savon, un petit assortiment d’anchois, de salaisons assorties de sirop & 85 caisses de liqueurs […]. Je suis en marché de vendre le mercure & plusieurs autres articles à un propriétaire de mines à Coquimbo, il me payerait en cuivre que j’emporterai dans l’Inde… » (Valparaiso, 21 mars 1827). « Bien que cette capitale [Lima] offre encore plus de ressources que toutes les autres places de la côte, on ne peut se dissimuler que les affaires y sont affreuses […]. Nulle part il n’existe autant de mauvaise foi & les friponneries les plus effrontées font la base de tout le commerce ; quoiqu’on vende encore à bénéfice on éprouve la plus grande difficulté dans le placement de la plupart des marchandises […]. Une espèce de petit patriote après avoir pris livraison d’une partie des drogues que je lui avais vendues est venu me dire effrontément qu’il allait me renvoyer de la crème de tartre parce qu’elle était en poudre & qu’il la désirait en pierre ; irrité de sa mauvaise foi, je l’ai pris au collet & après l’avoir fortement secoué je lui ai déclaré qu’il garderait & payerait ce qu’il avait reçu ou que j’allais l’assommer ; il m’a répondu ‘Ita bueno’ & deux heures après j’ai eu mon argent… » (Lima, 18 mai 1827). Le destinataire de cette correspondance, Toussaint Joseph Borély (Sisteron, 1788 - Aix-en-Provence, 1875), était vice-président du tribunal civil de première instance de Marseille. Partisan de l’abolition de la peine de mort, il était l’un des principaux animateurs du parti libéral sous la Restauration et participa à la création de journaux d’opposition comme le Sémaphore. Quant à Darluc, il était peut-être apparenté à Honoré François Darluc, né en 1752 à Cannes, juge au tribunal de première instance de Marseille et donc un collègue de Borély. Bel ensemble.
Viagem pitoresca e historica ao Brasil, aquarelas e desenhos que não foram reproduzidos na edição de Firmin Didot.
Paris, R. De Castro Maya, 1954-1955. In-folio de (3) ff., 23 pp., (6) ff. ; en feuilles, couverture imprimée et rempliée, le tout réuni dans une boîte en toile grise.
Édition originale, illustrée de 100 planches gravées au pochoir d'après des dessins et des aquarelles de l'artiste français Jean-Baptiste Debret. Peintre et voyageur, Jean-Baptiste Debret a contribué à faire connaître en France le Brésil post-colonial. En 1815, le marquis de Marialva, ambassadeur extraordinaire du Brésil, sollicita l'envoi dans son pays d'une mission d'artistes français pour créer à Rio un institut des beaux-arts. Partis du Havre le 26 janvier 1816, ils débarquèrent à Rio deux mois plus tard et se heurtèrent dès le départ à l'hostilité des artistes portugais. L'Institut ne fut inauguré qu'après dix années de difficultés durant lesquelles Debret assista à la Révolution qui fit du Brésil un état indépendant. Par la suite, il devint le peintre officiel de l'empereur Pedro et de la cour, avant d'effectuer, en 1827, un grand voyage dans le sud du pays. Il put ainsi explorer les forêts vierges sur les bords du Parana ou les gorges dans la Serra do Mar, et étudier les différents types d'Indiens. Il fut l'artiste qui a le mieux et le plus largement documenté l'environnement urbain et la vie quotidienne de Rio de Janeiro. En 1831, il revint en France, et publia peu après son Voyage pittoresque et historique au Brésil en 26 fascicules (1834-1839). Le présent recueil est constitué d'œuvres non présentées dans le livre de Debret. Elles proviennent de la collection privée de l'homme d'affaires et collectionneur brésilien Raymundo Ottoni de Castro Maya (1894-1968). Tirage à 410 exemplaires. Un des 400 sur papier d'Arches (n°398) avec un envoi autographe signé de Castro Maya. Bon exemplaire. légères piqûres, petits frottemenst à la boîte.
Tableau de Cayenne ou de la Guiane française, contenant des renseignements exacts sur son climat, ses productions, les naturels du pays, les différentes ressources que l'on y trouve, et le degré de prospérité dont cette colonie est susceptible. On y a joint des observations nautiques, recueillies par l'auteur lui-même.
Paris, veuve Tilliard, an VII [1799]. In-8 de 230 pp. ; broché, couverture de papier violine.
Première édition. Le vicomte Galard de Terraube voyagea pendant un an en Guyane dans le but de rectifier des cartes marines. Il put ainsi dresser un tableau précis de la ville de Cayenne et de la Guyane. Bel exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Abonnenc, Hurault, Saban, Bibliographie de la Guyane française, p.120. — Chadenat, 3991. — Leclerc, 607. — Monglond, IV-860. — Nouvion, 226 (194). — Sabin, 26340.
Le ramassage du café au Brésil.
S.l., 1951. Ensemble de 5 aquarelles originales sur papier (env. 41 x 29 cm.) signées et légendées par E. D. Galli.
On trouve ainsi représenté le processus : - La cueillette des cerises de café - Le ramassage des cerises de café dans les grands draps - La cueillette du café - Le séchage mis en tas des cerises de café - Pesage et entassage du café La production de café au Brésil représente environ un tiers de la production mondiale de café, ce qui fait du Brésil, le plus grand producteur du monde. Les plantations de café couvrent environ 27000km2 de terrain, principalement dans les États du sud (Minas Gerais, São Paulo et Paraná) où l'environnement et le climat offrent des conditions de croissance idéales. Le café est arrivé au Brésil au XVIIIesiècle et le pays est devenu le premier producteur dans les années 1840. L'apogée de la production brésilienne se situe dans les années 1920 quand le pays fournissait 80% du café du monde. Bon état de conservation.
Arrêté concernant les dispositions à prendre pour la célébration, dans la colonie, de la fête de S.M. Louis-Philippe Ier, Roi des Français.
Cayenne, Imprimerie du Gouvernement, 1844. Affiche originale imprimée (40 x 30 cm).
Placard imprimé sur ordre du gouverneur de la Guyane Marie Jean-François Layrle concernant les dispositions prise pour la célébration de la fête du Roi. Le 1er mai, jour de la Saint-Philippe, la fête du roi était une fête religieuse et loyaliste, alliant festivités civiles et militaires, accompagnée généralement d'une célébration religieuse, afin que le Ciel soutienne le roi «dans tous ses desseins pour la paix et la prospérité de la France». Bon état de conservation.
Congé pour passer en France pour cause de maladie. Pièce manuscrite signée.
Cayenne, 6 brumaire an 7 [27 octobre 1798]. In-8 oblong (20,8 x 33,1 cm) de 1 p. ; sceau de cire rouge et cachet à l’encre noire.
Le retour d’un militaire malade en métropole. Cette pièce concerne un membre du 2e Bataillon du 53e Régiment d’infanterie: «Nous membres du Conseil d’administration, certifions avoir donné congé au Cen André Schlosser, sergent de la compagnie n° 6 audit bataillon […] né en 1758 à Ensisheim, district de Strasbourg, département du Bas-Rhin […], lequel a servi avec honneur et probité depuis le 28 août 1776 jusqu’à ce jour que nous lui avons délivré le présent par cause de maladie incurable dans la colonie, ce qui nous a été constaté par le certificat des chirurgiens…». Le document contient 7 signatures. Il est orné du sceau du 2e Bataillon du 53e Régiment, représentant un faisceau de licteur surmonté d’un bonnet phrygien. Légères déchirures au niveau des plis, sans manque.
Extrait des registres de l’état-civil du quartier d’Oyapock. (Naissances 1831).
Quartier d’Oyapock, 18 août 1831 Pièce manuscrite signée. In-folio (32 x 21 cm) de 2 pp. ; cachets administratifs.
Déclaration d’une naissance en Guyane française. « Par devant nous André Lagrange commissaire commandant et officier de l’état-civil du quartier d’Oyapock est comparu Monsieur Pierre Martin, âgé de quarante-trois ans contremaître de première classe chef du chantier royal du Gabaret demeurant sur ledit établissement lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin né le dix-sept août […] de lui déclarant & de Dame Jeanne Briffe son épouse et auquel il déclare donner les prénoms de Thomas Alfred… ». Les témoins sont Thomas Doudon, habitant propriétaire sur la rive gauche de l’Oyapock, et François Marie Lebihan, officier de santé de la Marine. Situé dans l’est de la Guyane, le quartier d’Oyapock tenait son nom du fleuve qui marque, de nos jours, la frontière entre le Brésil et la France. Il correspond aux communes actuelles de Ouanary et de Saint-Georges-de-l’Oyapock, ainsi qu’à une partie de l’Etat brésilien d’Amapa, région alors contestée entre les gouvernements français et brésilien. En deuxième page se trouvent 3 apostilles légalisant la signature d’André Lagrange : la première est signée « A. Poupon », lieutenant de juge près le tribunal de première instance de la Guyane. Il s’agit de Pierre Laurent Augustin Poupon, né à Port-au-Prince (Haïti), magistrat et franc-maçon, premier Vénérable Maître élu de la loge La Parfaite Union de Cayenne. La seconde apostille est signée « S. Gibelin », procureur général du roi par intérim. Né à Aix-en-Provence en 1791, Esprit Michel Toussaint Sextius Gibelin fut procureur du roi près le tribunal de 1ère instance de la Guyane, président à la Cour royale de Cayenne puis procureur général du roi près la Cour royale de Pondichéry. Enfin, la troisième est signée « Jubelin » : il s’agit de Louis Jean Guillaume Jubelin, né à Saint-Pierre (Martinique) en 1787, gouverneur de la Guyane française de 1829 à 1836, puis de la Guadeloupe de 1837 à 1841, avant de devenir sous-secrétaire d’Etat à la Marine et aux Colonies de 1844 à 1848. Député du Finistère en 1847-1848, il s’occupa ensuite d’affaires industrielles. Intéressante réunion de signatures de personnalités ayant exercé en Guyane. Petites déchirures et légers manques de papier sur les bords.
Ilha de Bôa Viagem.
Vers 1850. Lithographie originale remontée sur papier fort (env 22 x 9 cm).
L’Ilha de Boa Viagem est une île située à l'intérieur de la baie de Guanabara, dans la ville de Niterói, dans l'état de Rio de Janeiro. La petite chapelle Notre-Dame de Boa Viagem est située sur le point culminant de cette petite île. L'intendant du Trésor royal, Diogo Carvalho de Fontoura, en ordonna la construction vers 1650 afin de tenir une promesse qu'il avait faite. L'île était un point de vue important pour le contrôle de la navigation dans la baie de Guanabara. Pour assurer la défense de Rio de Janeiro, un petit fort fut construit au pied de la falaise à l'initiative du capitaine et gouverneur Artur de Sá e Meneses en 1702. Il disposait de cinq ou six pièces d'artillerie et faisait un feu croisé avec les forts de Gragoatá et Santa Cruz. Abandonné à la fin du XIXe siècle, il ne reste plus que les ruines de la chapelle. La présente lithographie est l'œuvre d'Adolphe d'Hastrel. Officier d'artillerie de marine, il servit à La Réunion, ou au Sénégal, et participa au blocus de Buenos-Aires en 1839. De retour en France en 1841, il fut nommé inspecteur d'armes à Rochefort. Pendant tous ses voyages, il réalisa de nombreux dessins qu'il publia en album dès son retour. Bon état de conservation.
Voyage de la rivière des Amazones. Lû à l'assemblée publique de l'Académie des Sciences, le 28 avril 1745. [Suivi de:] Nouveau projet d'une mesure invariable, propre à devenir universelle. Lû à l'assemblée publique de l'Académie des Sciences, le 24 avril 1748.
[Paris], [Imprimerie Royale], 1749. In-4 de 104-viij pp.; veau havane marbré, dos à nerf orné, pièce de titre de maroquin rouge, filets dorés encadrant les plats, tranches rouges (reliure de l'époque).
Rare tiré à part d'une relation publiée dans le tome de 1745 de l'Histoire de l'académie des sciences (pages 391 à 492). Il est illustré de 2 cartes gravées dépliantes : Carte du cours du Maragnon ou la grande rivière des Amazones, et Carte du détroit appellé Pongo de Mansériché dans le Maragnon. Chargé par l'Académie des Sciences de conduire une expédition au Pérou pour y mesurer la longueur d'un arc de méridien près de l'équateur, La Condamine resta 10 ans en Amérique. Pour son voyage de retour, il descendit le cours de l'Amazone du Pérou jusqu'à Belèm au Brésil. C'est le récit de ce retour jusqu'à Paris, de mars 1743 à février 1745 qui fait l'objet de cette publication. Cette relation à également fait l'objet d'une publication particulière, sous le titre de Relation abrégée d'un voyage fait dans l'intérieur de l'Amérique méridionale depuis la côte de la mer du Sud jusqu'aux côtes du Brésil et de la Guyane, en descendant la rivière des Amazones, 1745, avec l'ajout d'une préface mais seulement la première carte. Bon exemplaire. Habiles restaurations. Sabin, 38941.
Notes et observations sur les colonies françaises des Antilles, et particulièrement sur Cayenne, avec la comparaison de ses produits à ceux des autres colonies.
Bordeaux, Pierre Beaume, mai 1825. In-8 de (2) ff., ij-30 pp.; cartonnage de papier marbé à la bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Première édition. Présentation des avantages de la colonie de Guyane qui réunie "toutes les conditions qui doivent un jour la rendre la plus importantes de nos colonies (page 20). Exemplaire du directeur des douanes de Bordeaux Mr Charles des Moulins. Ce dernier fut également par la suite botaniste et malocologiste, et président de la Société linnéenne de Bordeaux. Quelques corrections autographes de l'auteur avec sa signature. Inconnu de Sabin.
Histoire des relations commerciales entre la France et le Brésil, et considérations générales sur les monnaies, les changes, les banques et le commerce extérieur.
Paris, Guillaumin, 1839. In-8 de 333 pp, (1) f. avis au relieur, (1) f. prospectus de l'ouvrage ; demi-maroquin rouge, dos à nerfs, tranches marbrées (reliure signée de Lortic).
Edition originale. L'illustration se compose de 3 planches gravées d'après les dessins de J. Blumenthal (carte de la baie de Rio de Janeiro, (carte de Bahia et de la baie de Todos Os Santos, (plan de Pernambouc), d'un tableau synoptique dépliant du cours des changes et des marchandises à Rio de Janeiro de 1808 à 1839, et d'une carte dépliante du Brésil rehaussée en couleurs. Intéressant aperçu de l'histoire et de l'économie du Brésil, de ses liens avec la France, avec une attention particulière sur le rôle joué par l'esclavage et la nécessité de son abolition. On trouve en fin d'ouvrage des tableaux d'importation du café, cacao, bois d'ébénisterie, cuirs et cornes. Horace Say fut un des plus importants économistes français du XIXe siècle. Après des études à Genève, il entra dans la maison de commerce de Delaroche-Delessert et partit en 1813 aux États-Unis puis au Brésil pendant plusieurs années. De retour en France, il fonda à Paris en 1818 une maison de commission pour l’Amérique du Sud. En qualité de président de la Chambre de Commerce, il dirigea une enquête sur l’industrie de Paris entre 1848 et 1851. Son rapport obtint en 1853 le grand prix de statistiques décerné par l’Académie des Sciences. Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur à Natalis Rondot. Les deux dernières lettres du nom ont été coupées à la reliure. Économiste, historien de l'art et industriel français de la soie, Natalis Rondot fut notamment délégué par la chambre de commerce de Reims afin de représenter la France en Chine lors d'une mission extraordinaire pour négocier des traités de commerce de 1843 à 1846. Au cours de ce voyage, Natalis Rondot s'intéressa aux cultures chinoise, japonaise et indochinoise, à leur travail de la soie et apprit le chinois. A son retour, il contribua de façon déterminante à l'essor de l'industrie de la soie à Lyon dans les années 1850. Nommé par la Chambre de commerce en 1856, il fut le fondateur du musée d'Art et d'Industrie de Lyon, futur musée historique des Tissus, qu'il inaugura en 1864. Cet ouvrage propose un remarquable tableau de l’économie brésilienne au temps des empereurs et de l’avenir qu’elle offrait au monde. Horace Émile Say ou Horace Say, né à Noisy-le-Sec le 11 mars 1794 et mort le 25 juillet 1860, est un négociant et un économiste français connu surtout pour être le fils de Jean-Baptiste Say et le père de Léon Say. Biographie d'Horace Say Bel exemplaire dans une reliure signée. Borba de Moraes, 779 : an excellent work. — Garraux, 275. — Sabin, 77353.