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Arrêt du conseil du roi, pour l'encouragement du commerce de France avec les États-Unis de l'Amérique.
Paris, Imprimerie Royale, 1788. In-4 de 6-(2 bl.)pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Arrêt daté du 29 décembre 1787 et signé du secrétaire d'état de la marine La Luzerne, établissant les droit de douane pour les marchandises venant des États-Unis et qui "accorde aux citoyens & habitans des États-Unis, tous les privilèges & avantages dont ses propres sujets de France jouissent ou pourront jouir en Asie & dans les Échelles qui y conduisent". Bon exemplaire. Manque à Sabin.
Le peuple juge, ou considérations sur lesquelles le peuple Anglois pourra décider si la lettre qu'on attribue dans le Précis des faits à S. A. R. le duc de Cumberland, est bien véritablement du prince.
S.l., 1756. In-12 de (1) f., viij-160 pp. ; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Première édition française, traduite de l'anglais par Edme-Jacques Genest. L'auteur revient sur une polémique selon laquelle la défaite du général anglais Edward Braddock (commandant en chef des armées en Amérique du nord, mort de ses blessures après une expédition désastreuse dans la vallée de l'Ohio contre les Français et leurs alliés Indiens) aurait été dûe à une lettre attribuée au duc William Augustus de Cumberland, troisième fils de George II et chef des armées. Bon exemplaire. Sabin, 68284.
Portrait d'Abraham Lincoln.
Lyon, 1865. Oeuvre tissée (14 x 10 cm).
Portrait tissé par Guillet dans les fabriques lyonnaises de Paul Durand. Il a été réalisé d'après une œuvre de Mathew Brady, un photographe américain actif pendant la guerre de Sécession, et l'un des tout premiers photographes de guerre. Abraham Lincoln fut le seizième président des États-Unis. Il fut élu à deux reprises président, en novembre 1860 et en novembre 1864. Il dirigea les États-Unis lors de la pire crise constitutionnelle, militaire et morale de leur histoire, la guerre de Sécession, et réussit à préserver l’Union. C’est au cours de celle-ci qu’il fit ratifier le XIIIe amendement de la Constitution des États-Unis, qui abolissait l’esclavage. Il sortit victorieux de la guerre, mais fut assassiné cinq jours plus tard, le 15 avril 1865, à la suite d'un complot organisé par des confédérés. Bon exemplaire.
Atlas ethnographique du globe, ou classification des peuples anciens et modernes d'après leurs langues […]
Paris, Rey et Gravier, 1826. In-folio de (5) ff., ; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre cuivre (reliure moderne).
Ouvrage dédié à l'Empereur Alexandre de Russie et composé de 41 tableaux dont 22 sur double page. Curieux ouvrage de ce géographe italien, qui publia ces œuvres en France et en français. Dans celui-ci, il classa les peuples d'après leurs langues, et dressa des tableaux polyglottes où il compare les langues à partir de quelques mots usuels. Bon exemplaire.
Relation abrégée de quelques missions des pères de la compagnie de Jésus dans la Nouvelle-France.
Montréal, des presses à vapeur de John Lovell, 1852. In-8 de 336-(1) pp.; demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné (reliure de l'époque).
Première édition française, traduite de l'italien par le père Félix Martin. Elle est illustrée d'un frontispice, d'une grande carte dépliante de la Nouvelle-France levée par l'auteur, de 2 autres cartes dont 1 dépliante et l'autre dans le texte, de 8 planches dont une dépliante, et des illustrations dans le texte dont 2 à pleine page. Publié en italien en 1653, cette relation n'avait jamais été traduite en français avant 1852, malgré son intérêt. C'est la première synthèse sur les missions en italien et plus particulièrement chez les Hurons. Missionnaire jésuite en Nouvelle-France de 1642 à 1650, l'auteur fut chargé d'une mission auprès des Hurons mais fut capturé par les Iroquois près de Trois-Rivière, torturé puis vendu comme esclaves aux Hollandais. Après un bref voyage en Europe, il retourna au Canada et œuvra pour la paix entre Hurons et Iroquois. Bon exemplaire donné en prix par le collège des Jésuites de Vannes, avec le fer doré de l'école sur les plats et une vignette d'attribution datée de 1867. Mallet, 127. — Sabin, 7735. — Sommervogel, II, 133.
The Falls of Niagara. This view of Table Rock & Horse-Shoe-Fall, is by special permission, dedicated to His Most Excellent Majesty William the Fourth.
London, Ackermann & Co, 1833. Gravure originale (49 x 67,1 cm).
Magnifique et grande estampe figurant les Chutes du Niagara du côté canadien, dessinée par James Pattison Cockburn, gravée à l'aquatinte et finement coloriée à la main par Charles Hunt. Elle est dédiée à Guillaume IV, roi d'Angleterre. Cette planche, numérotée 1, fait partie d'un ensemble de six planches dédiées aux Chutes du Niagara. Première édition datée de 1833. Une seconde sera publiée en 1857. La chute canadienne de Horseshoe Fall, en français chute du fer à cheval, nommée ainsi en raison de sa forme en fer à cheval, est située le long du cours de la rivière Niagara, entre les villes jumelles de Niagara Falls dans l'État de New York (États-Unis) et de Niagara Falls dans la province de l'Ontario (Canada). Elle est la plus importante et la plus spectaculaire de toutes les chutes du Niagara. Sur la droite figure le rocher de Table Rock, grande dalle de roche plate s'avançant du haut de la paroi de la gorge surplombant le site. Ce promontoire offrait au XIXe siècle une vue imprenable sur les chutes d'eau. Après des siècles d'érosion, il s'effondra le 26 juin 1850. La roche restante fut détruite en 1935. James Pattison Cockburn (1778-1847) était un lieutenant-colonel de l'armée britannique. Bon nombre des premières peintures des Chutes du Niagara ont été réalisées par des artistes-soldats anglais stationnés au Canada. Ces officiers recevaient leur formation à l'Académie Royale Militaire de Woolwich, où ils étudiaient le dessin topographique. Cockburn était l'un des plus doués. Il résida deux fois au Canada, de 1822 à 1823, puis de 1826 à 1832, période durant laquelle il réalisa de nombreuses vues du pays. Ses six aquatintes des Chutes du Niagara, publiées à Londres, sont les plus célèbres de toutes celles créées par des artistes actifs au Canada au XIXe, et ont grandement contribué à faire connaître ce site exceptionnel au public européen. Bel exemplaire finement colorié à l'époque. Adamson, Niagara: Two Centuries of Changing Attitudes, 1697-1901, 1985, p. 145, n°106 (édition de 1857). — Dow, Anthology and bibliography of Niagara Falls, 1921, p. 896 (édition de 1857). — The Kiwanis Club of Stamford, Niagara Falls, Canada. A History of the city and the world famous beauty spot. An anthology, 1967.
[Aurore boréale].
Vers 1865. Dessin original signé. (12,3 x 17,2 cm).
Vue d’une aurore boréale, probablement au large de Terre-Neuve. Le dessin a été réalisé au lavis gris et à la mine de plomb, avec des rehauts de gouache blanche. Il est signé «R Ricard» suivi d’une ancre de marine dans l’angle inférieur gauche. On y voit une baie entourée de hautes falaises au relief très découpé, avec, au premier plan une petite embarcation de pêcheur et un personnage à bord. A l’arrière-plan on aperçoit un navire au mouillage. Le ciel nocturne est occupé par une grande aurore boréale qui s’étend sur toute la partie supérieure du dessin. Né en 1846 à Beauvais (Oise), Anselme René Marie Stanislas Ricard entra à l’Ecole navale en 1863. Il fut d’abord élève sur le Borda, avant d’embarquer comme aspirant sur le vaisseau-école d’application le Jean-Bart (1865-1866). Il effectua alors une longue croisière qui la mena au Sénégal, au Brésil, aux Antilles, aux Etats-Unis puis au Canada (Nouvelle-Ecosse, île du Cap-Breton, Terre-Neuve). Il passa ensuite par Saint-Pierre-et-Miquelon avant de rentrer en France. Devenu enseigne de vaisseau en 1868, il fut affecté au port de Toulon puis devint, en 1879, lieutenant de vaisseau de réserve. Il mourut à Bessancourt (Val d’Oise) en 1932. Ricard est l’auteur d’un album de dessins, actuellement conservé à la Bibliothèque municipale de Brest, qu’il réalisa en 1864 lorsqu’il était élève sur le Borda. Le présent dessin a probablement été exécuté vers la fin de son voyage à bord du Jean-Bart, lorsqu’il se trouvait au large des côtes canadiennes. Non mentionné dans Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs.
Death of General Montgomery.
London, A.C. de Poggi, 1794. Gravure originale (53,8 x 77,2 cm).
Magnifique estampe figurant la mort du général Montgomery lors de l'attaque de Québec, le 31 décembre 1775, publiée par Antonio Cesare de Poggi en 1794. Elle a été gravée par le graveur danois Johan Frederick Clemens, d'après une peinture de l'artiste américain John Trumbull éxécutée en 1786, dont le titre original est The Death of General Montgomery in the Attack on Quebec, December 31, 1775. La bataille de Québec eut lieu le 31 décembre 1775, au commencement de la Guerre d'Indépendance des États-Unis, qui avait débuté quelques mois plus tôt, le 19 avril 1775. Cette bataille opposa les forces de l'armée continentale américaine des Treize Colonies, commandées par le général Richard Montgomery, à celles des Britanniques qui défendaient la ville de Québec, sous les ordres de Guy Carleton. La bataille aboutit à la première défaite majeure de la guerre pour les Américains, avec de lourdes pertes et le décès de Montgomery. Trumbull dépeint le moment où le général Montgomery expire dans les bras du major Matthias Ogden. Devant lui, sur le sol enneigé, reposent, près d'un canon brisé, les corps de ses deux aides-de-camp, les capitaines Jacob Cheeseman et John MacPherson. Les lieutenants John Humphries et Samuel Cooper, et le lieutenant-colonel Donald Campbell, entourent les deux personnages centraux dans un demi-cercle protecteur, tandis qu'un chef indien de la tribu Oneida, Joseph Louis Cook, également connu sous le nom de colonel Joseph Louis, et messager de Montgomery lors de la bataille, lève avec défi son tomahawk en direction des tirs. Au premier plan à gauche, on voit s'agiter trois personnages, le major Return Jonathan Meigs et les capitaines Samuel Ward et William Hendricks, sous le choc à la vue de leur général mourant. À l'extrême droite se trouve le colonel William Thompson du 1st Pennsylvania Regiment. En 1835, lors d'une exposition de ses œuvres à l'Université de Yale, John Trumbull décrivait la scène en ces termes : "Le chagrin et la surprise marquent les visages des différents personnages. La terre couverte de neige, les arbres dépouillés de leur feuillage, la désolation de l'hiver et les ténèbres de la nuit accentuent le caractère mélancolique de la scène." C'est le deuxième tableau d'une série de peintures historiques sur la guerre d'Indépendance réalisée par l'artiste, le premier étant The Death of General Warren at the Battle of Bunker's Hill, June 17, 1775, ou La Mort du général Warren à la bataille de Bunker Hill, le 17 juin 1775. Johan Frederick Clemens fut le premier à réaliser une gravure d'après la peinture de Trumbull. Il existe une autre édition de sa gravure publiée en 1798, avec le titre The Death of General Montgomery in the Attack of Quebec Dec.r 1775 (exemplaire au Philadelphia Museum of Art). Bel exemplaire. Marges renforcées, le "1st" de la date est partiellement effacé. McNairn, Behold the hero : General Wolfe and the arts in the eighteenth century, 1997, p. 212.
La Liberté éclairant le Monde. Centième anniversaire de l'Indépendance des États-Unis. Union Franco-Américaine. 1776-1876. - Liberty enlightning the World. Centennial anniversary of United States Independance. French-American Union. 1776-1876.
Paris, Sur les pierres de la Compagnie Générale des Carrières de pierres lithographiques, entre 1875 et 1876. Lithographie originale (68,5 x 47,8 cm).
Exceptionnelle estampe, de toute rareté, figurant La Liberté éclairant le Monde, plus connue sous le nom de Statue de la Liberté, à l'entrée du port de New York. Elle a été lithographiée en deux tons et imprimée par Jules Chéret à Paris, sur les pierres de la Compagnie Générale des Carrières de Pierres Lithographiques, située à Paris. En bas à droite de l'estampe figure la mention Bartholdi scup.t, pour Bartholdi, sculpteur du monument. Cette estampe, lithographiée et imprimée entre 1875 et 1876, est l'une des toutes premières vues projetées de la Statue de la Liberté, quelques années avant qu'elle ne soit construite, érigée et inaugurée en 1886 sur Bedloe's Island (renommée Liberty Island en 1956), face à Long Island, là où débuta la Guerre d'Indépendance le 27 août 1776. Autour du piédestal de la statue, construit par les Américains sur les fondations du Fort Wood, ancien fort reconnaissable à son plan en étoile à 11 branches, construit entre 1806 et 1811, on aperçoit quelques promeneurs et des pêcheurs. Cette vue plongeante nous offre au second plan un large panorama de la ville, avec Manhattan, le fleuve Hudson, l'East River et le quartier de Brooklyn. Le pont de Brooklyn n'est pas visible puisqu'il sera inauguré en 1883. Le port de New York est animé de voiliers et de bateaux à vapeur. Sur la droite, on aperçoit également la pointe de l'île de Governors Island, avec la fortification de Castle Williams . Né le 2 août 1834 dans une famille de notables de Colmar (Haut-Rhin), Frédéric Auguste Bartholdi présenta très tôt des aptitudes certaines pour les arts. Après avoir essayé la peinture et la photographie, c'est vers la sculpture qu'il se tourne, essentiellement monumentale. Après un voyage initiatique en Orient, il travaille sur sa première commande, une statue du Général Rapp, haut personnage de l'Alsace ; inaugurée en 1856 à Colmar, elle contribuera grandement à le faire connaître. Patriote et républicain, Bartholdi est profondément révolté par l'annexion de l'Alsace et de la Lorraine par la Prusse en 1870, suite à la défaite de Sedan. Pour rendre hommage aux belfortains qui ont bravement affronté un terrible siège au cours du conflit, il sculpte le monumental Lion de Belfort en 1879, dont une réplique trône aujourd'hui place Denfert-Rochereau à Paris (Bartholdi, les Bâtisseurs de la Liberté. Exposition de photographies (1876-1886) . Musée des Arts et Métiers, 2004-2005). En 1871, Édouard Lefebvre de Laboulaye, président du Comité de l'Union Franco-Américaine, souhaite sceller l'amitié entre la France et les États-Unis, et demande à Bartholdi de réaliser un monument commémoratif de l'Indépendance des États-Unis (1776-1876) qui sera offert par la France aux États-Unis. La construction de la statue débute en 1875 dans les ateliers Monduit et Bechet, situés à Paris. Le sculpteur élabore un premier modèle de son oeuvre, d'une taille de 2,11 mètres, à partir duquel les ouvriers opèrent un découpage méthodique des différentes parties de la statue. L'architecte Eugène Viollet-Le-Duc, puis l'ingénieur Gustave Eiffel, participeront au projet. L'installation de la structure métallique et l'assemblage de l'enveloppe de la statue ont lieu en 1886 à New York. À leur arrivée le 25 octobre 1886, les membres de la délégation française entourant Auguste Bartholdi, découvrent, du pont du paquebot Bretagne , une oeuvre monumentale de 93 mètres. La statue sera inaugurée le 28 octobre. La Liberté éclairant le monde connut d'emblée un immense succès. Elle restera l'oeuvre majeure du sculpteur Bartholdi, à laquelle il aura consacré quinze années de sa vie. Jules Chéret (1836-1932) est l'affichiste majeur de la Belle Époque. En 1866, il ouvre à Paris une imprimerie qui est la première à proposer des affiches illustrées lithographiées en couleurs. Il répond à la forte demande publicitaire liée à l'apparition de nouveaux produits, à l'évolution des modes de vente et au développement intense de l'industrie du spectacle. Il a ainsi joué un rôle décisif dans l'avènement de la publicité commerciale et culturelle. Inventeur de l’affiche en couleurs et de l'affiche illustrée publicitaire en France, surnommé par ses contemporains « le roi de l’affiche », sa production d’affiches pour les spectacles et la publicité entre le Second Empire et 1900 est considérable. Il a réalisé plus de 1 400 affiches qui ont accompagné l'entrée de la France dans la vie moderne. Parallèlement à sa carrière d'affichiste, il consacra la seconde partie de sa vie à la peinture décorative, et réalisa des oeuvres pour ses mécènes mais aussi pour l'Hôtel de Ville de Paris, le musée Grévin, ou encore la préfecture de Nice (Bargiel & Le Men, La Belle Époque de Jules Chéret. De l’affiche au décor . Les Arts Décoratifs, Paris, 2010). Cette estampe, d'une extrême rareté, est absente des collections publiques, françaises comme américaines . Elle manque également à toutes les bibliographies consacrées à Jules Chéret : Maindron, Les Affiches Illustrées (1886-1895) , Paris, 1896 ; Beraldi, Les graveurs du XIXe siècle. Guide de l'amateur d'estampes modernes , 1886, Tome IV ; Broido, The Posters of Jules Chéret , Toronto, 1980 ; et enfin la plus récente, Bargiel & Le Men, La Belle Époque de Jules Chéret. De l’affiche au décor. Les Arts Décoratifs , Paris, 2010. Cette dernière bibliographie est la plus complète de toutes. Elle recense les 1430 affiches de Jules Chéret, avec une illustration pour chaque affiche. Elle mentionne une planche intitulée La Liberté éclairant le Monde. Centième anniversaire de l'Indépendance des États-Unis. Union Franco-Américaine. 1776-1876 , mais celle-ci est plus petite que notre affiche (59 x 46 cm). C'est l'une des rares à ne pas être illustrée, car l'auteur de la bibliographie n'a pas été en mesure de la localiser. Notre vue est l'une des toutes premières vues projetées de la Statue de la Liberté. On retrouve cette illustration sur l'affiche publicitaire de Jules Chéret annonçant le diorama représentant le monument commémoratif de l'Indépendance des États-Unis d'Amérique, présenté au Palais de l'Industrie sur les Champs-Élysées. Ce diorama avait été réalisé dans le cadre d'une campagne de promotion lancée, dès 1875, par le Comité de l'Union Franco-Américaine, afin de lever des fonds. Le diorama fut présenté une première fois en août 1877 au Palais de l'Industrie (journal quotidien Le Rappel du 28 août 1877), puis une seconde fois aux Tuileries en 1878 (journal quotidien Le Rappel du 3 avril 1878). Un exemplaire de cette affiche publicitaire se trouve au Musée Bartholdi à Colmar ; le musée lui attribue la date de 1874 ; mais si l'on s'en tient à l'article du quotidien Le Rappel , cette date est erronée. Un autre exemplaire de cette affiche annonçant le diorama se trouve à la Bibliothèque Nationale de France , qui la date de 1876, mais la date est ici également erronée. On peut donc penser que notre affiche a été réalisée avant celle annonçant le diorama, plus précisément entre 1875, date de lancement de la campagne pour la levée des fonds, et 1876, date du centenaire. Exemplaire en très bonne condition. Deux petites restaurations anciennes dans les marges gauche et droite, très légères cassures dans la partie haute de l'estampe, petites taches claires au bas du titre anglais.
Vue de San-Francisco - Vista de San-Francisco.
Paris, et New-York, L. Turgis J.ne, 1870. Lithographie originale (37,3 x 50,1 cm).
Belle vue panoramique de San Francisco, dessinée et lithographiée par Isidore Deroy, et finement coloriée à l'époque. La vue est prise non pas depuis la baie, comme on le voit souvent, mais depuis l'arrière de la ville, au sommet d'une colline, ce qui permet d'avoir une vue plongeante sur la ville et la baie. Plusieurs personnages se tiennent sur la colline. La ville de San Francisco telle qu'on la connaît aujourd'hui voit le jour en 1836, lorsque sont installées les premières habitations d'un village en bordure de la baie en un endroit appelé Yerba Buena, ou la bonne herbe, en référence à la plante qui pousse abondamment sur les collines environnantes. En 1846, lors de la guerre américano-mexicaine, la ville est prise par les Américains, et Yerba Buena est rebaptisée San Francisco, en référence à la mission éponyme située à proximité. La ville prend son essor avec la ruée vers l'or de 1848-1849, et accueille le terminus du premier chemin de fer transcontinental. De 1847 à 1850, elle voit sa population augmenter de quelques centaines d'habitants à plus de 25 000, et devient la plus grande agglomération de la côte ouest. Isidore Deroy (1797-1886) était un peintre, aquarelliste et lithographe français. Il fut l'élève de Louis-François Cassas, et exposa à plusieurs reprises au Salon de peinture et de sculpture. Exemplaire finement colorié à l'époque. Marge supérieure coupée, sans le titre "Ports de mer d'Amérique", petite déchirure dans la marge supérieure restaurée. Bibliographie de la France, ou Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 1870, p. 284, n°680 ; Reps, Views and viewmakers of urban America, 1825-1925, 1985, 287 (state 2) ; Catalogue du fonds de L. Turgis et fils, éditeurs d'estampes et d'imagerie religieuses : année 1893, p. 52.
Considérations sur la position politique de la France, de l'Angleterre et de l'Espagne.
S.l., 1790. In-8 de 30 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre noire (reliure moderne).
Député du baillage de Nemours à l'Assemblée Nationale, l'auteur dresse un état des lieux politico-commercial entre les trois puissances citées dans le titre. "L'Angleterre a proposé à l'Espagne un traité de commerce très-avantageux pour la Grande-Bretagne, et très-nuisible au commerce de la France et à celui de l'Espagne elle-même" (page 6). La France ne veut pas perdre son commerce avec l'Espagne "qui est le plus avantageux de tous ceux que fait la France" (page 10). Mais l'auteur ne pense pas qu'il faille faire la guerre à l'Angleterre avant une négociation sérieuse, et un réarmement des vaisseaux français pour appuyer cette dernière. Bon exemplaire.
Indépendance des États-Unis.
Paris, Blin, 1786. Gravure originale (23,2 x 15 cm).
Belle estampe allégorique célébrant l'indépendance des États-Unis le 4 juillet 1776, et l'alliance de la France et des États-Unis. Elle a été dessinée par Jean Duplessis-Bertaux, et gravée à l'aquatinte et imprimée en couleurs par Louis Roger. Elle est issue de la collection des Portraits des Grands Hommes et Femmes Illustres, et sujets mémorables de France, publiée en 48 livraisons entre 1786 et 1792, et à laquelle elle manque souvent. Au centre de l'illustration de forme circulaire, sur un fond de paysage marin montrant un navire au mouillage dans une baie, figure une colonne posée sur un piédestal, et portant les portraits en médaillon de Louis XVI, Benjamin Franklin et George Washington, orthographié de façon surprenante Waginston. La colonne est ornée en tête d'une sphère fleurdelysée, sur laquelle se tient fièrement le coq gaulois. Le piédestal porte l'inscription : "L'Amérique et les mers, Ô Louis ! vous reconnaissent pour leur Libérateur". À droite du monument, un indigène représentant l'Amérique, vêtu de peaux de bêtes et coiffé de plumes, écrase de son pied gauche un léopard, représentant l'Angleterre. Il tient de sa main droite un caducée et de sa main gauche une lance coiffée d'un bonnet phrygien. Derrière lui, une bannière enlacée autour d'un palmier porte l'inscription : "En m'élevant je m'embellis". Sur la gauche, on peut voir des ballots de marchandises portant les initiales M L, et une ancre marine. Sous l'illustration figurent le titre et deux colonnes de texte retraçant l'histoire de l'indépendance des États-Unis, et citant le comte d'Estaing, le marquis de La Fayette et le comte de Rochambeau qui "combattent pour la cause des Américains, soutenue avec tant de gloire par le général Washington". Le texte se termine sur le port de Cherbourg : "Le port de Cherbourg, ouvrage immortel du règne de ce grand Prince [Louis XVI], doit affermir cette liberté si utile aux peuples". Bel exemplaire. Restes de bande adhésive au dos, petit trou dans la marge inférieure comblé. Hart, Catalogue of the engraved portraits of Washington, 55, pp. 28-29.
[Combat naval].
1816. Aquarelle originale sur papier, montée sur carton, datée et signée dans le cadre inférieur gauche (15,4 x 21,6 cm hors marges).
Belle aquarelle montrant le combat entre l’USS President et le HMS Belvidera le 23 août 1812. La frégate américaine est représentée au second plan, voiles déployées, tirant au canon sur la frégate anglaise qui se trouve au premier plan et semble vouloir s’éloigner ; seule la proue de celle-ci est visible ainsi que la voilure, endommagée lors de la bataille. Au dos, une légende manuscrite a été copiée en anglais, ainsi que sa traduction en français: « Victoire américaine. La frégate américaine le President, commodore Rodgers, tirant sur la frégate anglaise la Belvedora [sic], qui force de voiles pour s’échapper après deux heures de combat le 23 août 1812. Par Louis Garneray peintre de marine». Cet affrontement se situe au début de la guerre anglo-américaine de 1812, dont les origines se trouvent en partie dans les tensions commerciales qui existaient entre les deux pays. Lors du conflit, la stratégie britannique était de protéger ses propres navires marchands à destination ou en provenance d’Halifax ou du Canada, et d’imposer un blocus aux principaux ports américains. Cette guerre s’acheva en 1815 par un statu quo. Le combat représenté ici semble avoir eu lieu dans l’Atlantique Nord, probablement au large de la Nouvelle-Ecosse. L’USS President était une puissante frégate de la marine américaine lancée en 1800 et comportant à l’origine 44 canons, mais pouvant en contenir 56. Capturée en 1815, elle fut intégrée à la Royal Navy sous le nom de HMS President, puis démolie en 1818. Quant au HMS Belvidera, il s’agissait d’une frégate britannique lancée en 1809 et qui servit notamment pendant les guerres napoléoniennes et la guerre anglo-américaine de 1812. Réduite au service portuaire en 1846, elle fut transformée en navire de réception en 1860. Peintre d’histoire, de paysages et de marines, aquarelliste et graveur, Louis Ambroise Garneray naquit à Paris en 1783. Fils aîné du peintre Jean-François Garneray, il fut l’élève de son père, et de Debucourt pour l’aquatinte. Ayant commencé une carrière de marin, il mena d’abord une vie aventureuse avant de devenir, en 1817, peintre du duc d’Angoulême. Un grand nombre de ses tableaux évoquent la vie maritime: combats navals, scènes de pêche, vues de ports, attaques de navires par les pirates, naufrages, etc. Il exposa au Salon de Paris de 1817 à 1857, devint conservateur du Musée de Rouen et mourut à Paris en 1857. Ses œuvres sont conservées aux musées de Versailles, Cherbourg, Saint-Malo, Rouen, Dieppe, etc. A la suite de la légende manuscrite se trouve un ex-dono: «Donné le 10 juillet 1884 à mon cher René Glory. Camille Lamblat, son vieil oncle». Précieux document. Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, t. V, 1999, pp. 877-878 («Les œuvres de cet artiste sont nombreuses et pleines d’une expression vive»). – Bellier de La Chavignerie et Auvray, Dictionnaire général des artistes de l’Ecole française, t. I, 1882, pp. 607-609 (mentionne plusieurs tableaux représentant des combats navals lors de la guerre anglo-américaine de 1812).
Tableau démonstratif de l'origine des principales fourrures.
Paris, Monrocq, 1917. 0,87 x 1,10 m ; entoilée.
Très rare et fascinante mappemonde murale publiée en 1917, illustrant le commerce de la fourrure dans le monde entier. La carte a été dressée par H.G. Hanot, pour le compte de la Chambre syndicale des Fourreurs & Pelletiers français, créée en 1890. Publiée en 1917, la carte de Hanot est l'une des toutes premières cartes picturales, devançant de plusieurs années l'âge d'or de la cartographie picturale ou illustrée, qui eut lieu au milieu des années 20, avec la croissance du tourisme et l'épanouissement du mouvement Art Déco. Ce planisphère présente tous les animaux à fourrure connus dans le monde, figurés par des petites vignettes. Le tableau au bas de la carte donne la liste de ces animaux pour chacun des cinq continents. Plus d'une centaine sont nommés, parmi lesquels on trouve l'astrakan, l'hermine, la chèvre de Chine, la marte du Japon, l'ours brun, la panthère des neiges, le renard argenté, le vison, la zibeline, la gazelle, le singe, le kangourou, l'opossum, le phoque, le wallaby, le blaireau, le murmelle, l'ours grizzli, le chinchilla ou encore le jaguar. Les régions les plus éloignées ou isolées ne sont pas oubliées : ainsi, on peut voir le lapin en Nouvelle-Zélande, la loutre de mer dans les îles Aléoutiennes, ou encore l'ours blanc au Groenland. Le titre de la carte est surmonté d'une étiquette de forme ovale portant le label Unis France, retenu de chaque côté par un vison. Le label Unis (Union Nationale Inter-Syndicale) France fut créé en 1916 par des industriels, afin de faire face à la concurrence étrangère. Il garantissait que le produit avait bien été fabriqué en France, et le protégeait des contrefaçons. Au bas de la carte figure un médaillon représentant le logo de la Chambre syndicale des Fourreurs & Pelletiers français, montrant en son centre le drapeau français surmonté du coq gaulois, recouvert d'une médaille portant le sigle FPF pour Fourreurs & Pelletiers français, avec une hermine se tenant de chaque côté. Dans le pourtour du médaillon figure le nom de Louaisil & Cie Fourrures 46, rue des Jeûneurs Paris. La Société Louaisil et Cie, pelleteries et fourrures fut fondée par Joseph Louaisil en 1913. Elle était spécialisé dans la fabrication et le commerce de tous articles de fourrure (Le Courrier. Feuille officielle d'annonces légales et judiciaires, 21 avril 1913, p. 3). Joseph Louaisil était aussi membre de la Chambre syndicale. Il fournissait toutes les peaux nécessaires à l'apprentissage des ouvriers fourreurs, tandis que les ouvriers apprêteurs travaillaient dans l'atelier voisin, sur des peaux données par la maison Chapal Frères (Les Élégances parisiennes. Publication officielle des Industries Françaises de la Mode, 1917, p. 276). Il existe une autre version de cette carte, celle-ci établie pour la promotion de la maison Chapal Frères, maison fondée en 1857, spécialisée dans l'apprêt, la teinture, l'épilage de pelleterie et fourrures, et la coupe de poils pour chapellerie. Entre ces deux versions, toutes deux publiées en 1917, seuls diffèrent l'étiquette en haut de la carte, et le médaillon au bas de la carte. Très rare. Dressée pour le compte de la Chambre syndicale des Fourreurs & Pelletiers français, on peut supposer que la carte a été imprimée en très petit nombre. Nous n'avons trouvé aucun exemplaire dans les collections publiques. L'Illinois Library possède un exemplaire de la version établie pour la maison Chapal Frères. Très bon exemplaire. Déchirures restaurées et manques comblés dans la partie basse de la carte, à partir de l'encadrement contenant la liste.
Le Canada.
Montréal, John Lovell, 1855. In-8 de 106 pp.; percaline bleue, dos lisse muet, encadrement à froid sur les plats et titre doré sur le premier (cartonnage de l'éditeur).
Ouvrage publié simultanément en français et en anglais, et illustré de 2 grandes cartes dépliantes. En 1855, à l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris, le comité canadien, chargé d'assurer la représentation du pays, décida d'un concours dont le but était d'obtenir un ouvrage court et précis pour faire connaitre le Canada. Et la victoire revint à l'auteur du présent ouvrage. Bon exemplaire. Quelques rousseurs en fin de volume. Sabin, 32422.
Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne.
Paris, F. Schœll, 1811. 5 volumes in-8 de (2) ff., iij-(1 bl.)-456 pp. — (2) ff., 522 pp. — (2) ff., 419-(1) pp. — (2) ff., 564-(1)-(1 bl.)-(2) pp. — (2) ff., 350-(2) pp.; demi-maroquin violine à coins, dos à nerfs orné or et à froid, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Édition publiée en même temps que l'édition in-4. Elle est illustrée d'une grande carte gravée dépliante du Mexique et des pays limitrophes, et d'une planche gravée dépliante en couleurs. Alexandre de Humboldt et Aimé Bonpland devaient participer à une expédition scientifique française en Amérique méridionale qui fut annulée. N'ayant put rejoindre l'expédition d'Égypte, ils réalisèrent finalement un voyage dans les possessions espagnoles d'Amérique, de 1799 à 1804, qu'Humboldt finança avec sa fortune personnelle. L'ouvrage, publié à son retour, possède très peu de détails sur son voyage, mais il constitue le premier essai de géographie sur ce pays. Il contient des études sur la géographie, les populations, les divisions administratives, l'agriculture, les mines, les manufactures et le commerce, ou encore les revenus de l'état et ses dépenses militaires. Bel exemplaire. Howes, H-786. — Leclerc, I, 754. — Sabin, 33713. — Streeter, I, 196.
Atlas géographique.
Paris, Saussine, [vers 1900]. 7 puzzles cartographiques coloriés (env. 29 x 38 cm), présentés dans sa boîte originale illustrée (32 x 40 x 5 cm).
Jeu de puzzle géographique comprenant sept cartes montées et découpées en pièces : "Asie". - "Océanie" - "Amérique du Nord". - "Amérique du Sud". - "Afrique". - "Europe physique et politique". - "France physique et politique". Elles ont été dressées par Gustave Pauly. Gustave Pauly est l'auteur de plusieurs atlas d'étude, dont un "Atlas universel de géographie" publié en 1890 destiné à l'enseignement de la géographie dans les écoles primaires et secondaires. Le couvercle de la boîte est orné d'une superbe chromolithographie, signée en bas à gauche Saussine Editeur Paris. Elle représente une allégorie des cinqs continents, où l'Europe est dominatrice, avec pour fond la représentation de la mappemonde terrestre. Chaque continent et sa faune sont représentés dans le décor. En 1860, Léon Saussine prit la succession de Hugues-Marie Duru, libraire et éditeur rue du Cloître Saint-Jacques à Paris. Il réalisa alors des jeux de société, de parcours, des patiences, des jeux de questions-réponses, des jeux d'adresse et de tir, des théâtres d'ombres, et plus tard des atlas. Après son décès en 1896, sa veuve prit sa succession, puis ses fils Georges et Maurice en 1916, enfin son petit-fils Robert vers 1944. Exemplaire parfaitement conservé avec toutes ses pièces et sa boîte d'origine.
Voyages aux Etats-Unis et au Mexique. Albums de photographies.
1947-1951. 2 volumes grand in-4 (34,5 x 32 cm) de (45) ff. dont 1 de texte pour le premier et (23) ff. dont 1 de texte pour le second; demi-chagrin vert foncé, dos à nerfs, étiquettes dactylographiées aux dos (reliure de l’époque).
Albums de voyages en Amérique du Nord et au Mexique. Ils contiennent respectivement 590 et 270 photographies, soit un total de 860 photographies contrecollées au recto et au verso de chaque feuillet, plus 8 cartes postales et 15 reproductions de tableaux. Les photographies, non signées, ont été pour la plupart prises par l’auteur. Le premier volume relate un voyage effectué aux Etats-Unis entre le 8 mai et le 19 juin 1947. Antoine Larue quitte la France avec deux autres personnes dans le but de visiter les usines chimiques de l’Est des Etats-Unis et éventuellement de passer des contrats avec les entreprises américaines. Un feuillet dactylographié, placé en tête du volume, contient un résumé du voyage: les trois voyageurs prennent l’avion au Bourget le 8 mai, passent par Londres et Gander (Terre-Neuve) pour arriver à New York le lendemain soir. Après quelques rencontres, ils se rendent le 12 à Philadelphie où commence véritablement le voyage d’affaires. L’étape suivante est Pittsburgh, puis Natrona (Pennsylvanie) où Larue passe deux jours à visiter l’usine de la Pennsalt (16 et 17 mai). De retour à Pittsburgh, il se rend à Niagara où il visite les chutes. Le 19 a lieu une longue journée de discussion et d’examen chez Du Pont pour le sodium. Le 21, les voyageurs sont de retour à New York où ils ont des rendez-vous d’affaires les 22 et 23 mai. Le même jour, ils dînent dans un restaurant qui dispose d’un des premiers appareils de télévision où apparaît un match de boxe du Madison Square Garden. Après une visite au Metropolitan Museum et un après-midi passé avec la famille de Georges Moraillon, un parent établi à New York, Larue se consacre à trois journées d’affaires consécutives (26 au 28 mai). Le 29, il visite le laboratoire de l’American Cyanamid à Stamford (Connecticut). Le 30, il confectionne des colis qu’il va envoyer en France pour ravitailler sa famille. Le lendemain, il se rend à Wilmington (Delaware) où il visite les jardins de M. du Pont de Nemours, un descendant du fondateur de la célèbre firme chimique. Larue se rend ensuite à Washington, puis à Baltimore et à Philadelphie où il a deux journées d’affaires, les 3 et 4 juin. De retour à Wilmington, il se consacre à Du Pont de Nemours. Il se rend ensuite à Pittsfield pour une journée de travail dans l’usine de la Pennsalt, afin «de prouver que le procédé D.D.T. Jarrie-Mermillod est intéressant» (7 juin). L’étape suivante est Boston puis Schenectady (Etat de New York), où il visite, les 9 et 10 juin, l’usine de la General Electric. Il passe encore deux journées à New York pour affaires, puis il prend l’avion le 13 pour l’Europe. Arrivé à Lisbonne le lendemain, il rentre en France le 19 juin 1947. Parmi les 590 photographies contenues dans ce premier album, 50 concernent les Etats-Unis: New York (gratte-ciels), Natrona (visite de l’usine), Whilemarsh (laboratoire de recherches de la Pennsalt), Niagara (visite des chutes, réunion dans un bureau de Du Pont de Nemours), Washington (Capitole et monuments divers), Pittsfield (usine de la Pennsalt), Boston (voilier ancré dans le port). Sur les 8 cartes postales, 4 montrent les bureaux et l’usine de la General Electric à Schenectady. Les autres photographies concernent les Açores, le Portugal et la France (châteaux de la Loire, Bretagne, Paris…) avec des photos de famille ou d’amis proches. Le deuxième album concerne les Etats-Unis, le Mexique et le Canada, le voyage s’effectuant entre le 6 avril et le 10 mai 1951. Antoine Larue s’embarque à Orly avec un collaborateur dans un avion de la Pan American. Le trajet s’effectue avec une escale à Shannon (Irlande), puis un vol d’une traite jusqu’à Idlewild, l’aéroport international de New York où l’arrivée a lieu le 7 avril au matin. Après quelques visites (dont le Metropolitan Museum) et une journée d’affaires, les voyageurs se rendent à Wilmington où ils rencontrent, le 10 avril, le président de la Herculès (Hercules Inc.), une société américaine spécialisée dans la chimie. De là, ils prennent l’avion pour Brunswick (Géorgie) où ils visitent une usine de cette société. Le 11, ils sont de retour à Wilmington et participent à des réunions de travail avec les cadres de l’entreprise. Le lendemain, ils assistent à un discours télévisé du président Truman annonçant le limogeage du général Mac Arthur. Puis Larue prend le train pour Washington et monte le 13 avril au matin dans un avion à destination de Mexico. Arrivé sur place, il continue ses discussions d’affaires puis il visite la ville illuminée à l’occasion de la fête du Printemps. Après une journée d’affaires le 14, il visite le lendemain les pyramides, la Guadalupe et le Musée, avant d’assister à une corrida. Le 16 a lieu une nouvelle journée de travail. Puis il effectue, le 17, une excursion à Guadalajara où il visite la cathédrale et le palais de l’empereur Maximilien. Après avoir traversé des cols boisés à 3.000 mètres d’altitude avec de belles vues sur les volcans, les voyageurs parcourent un pays plus aride et se rendent à Taxco, la vieille ville espagnole connue pour ses mines d’argent. De retour à Mexico le soir même, Larue s’envole aussitôt pour San Antonio (Texas). L’étape suivante est Dallas, puis Fort Worth où il visite, le 18, l’usine de l’American Cyanamid. Le retour à New York a lieu le soir même. Du 19 au 21 avril ont lieu trois journées d’affaires, l’une d’entre-elles étant coupée par «l’intermède ahurissant du défilé de Mac Arthurvu d’un 17e étage de Broadway». Le 22 a lieu un voyage d’affaires à Schenectady, puis, les 24 et 25, un autre à Chicago, ce qui lui permet de visiter le musée où se trouvent de nombreux tableaux de Picasso. Les journées suivantes se passent à New York (26 et 27), Wilmington (28), Philadelphie (29 et 30 avril), puis à nouveau New York et Wilmington (1er au 4 mai). Du 5 au 8 mai, Larue effectue un voyage d’affaires à Montréal, ce qui lui permet de visiter Québec (château Frontenac, excursion au lac Beaufort). De retour à New York le 8, il prend l’avion le lendemain et rentre en France le 10 mai 1951. Sur les 270 photographies rassemblées dans l’album, 80 se rapportent aux Etats-Unis, 95 au Mexique et 30 au Canada. Concernant les Etats-Unis, plusieurs photos ont été prises dans l’avion (passagers) ou depuis l’avion (vues aériennes de Long Island, de Géorgie ou de Caroline du Sud). On y voit aussi des installations industrielles, des maisons, des aéroports (Washington, Chicago) ainsi que l’arrivée de Mac Arthur à New York. Les photos du Mexique montrent des monuments (temple de Quetzalcoatl, basilique de la Guadalupe, cathédrale de Mexico), des scènes animées (fête du Printemps, marché, corrida) ainsi que des vues de Cuernavaca et de Taxco. La partie consacrée au Canada contient des vues de Québec (château Frontenac), de Montréal (hôtel Laurentien, qui sera démoli en 1978) et du golfe du Saint-Laurent. L’album contient aussi 15 reproductions de tableaux (Picasso, Matisse, Renoir) du musée de Chicago; à la fin se trouvent quelques photographies d’ordre personnel ou familial. Ancien élève de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales (promotion 1921), Antoine Larue (ou L.G.A. Larue) avait été directeur des relations sociales de la société Ugine. Il travailla par la suite dans l’industrie chimique et effectua de nombreux voyages d’affaires à l’étranger. Il était aussi bibliophile: à la fin du premier album, quelques photographies montrent sa bibliothèque qui sera dispersée en 1985 et 1993. Dos du second volume insolé, avec accroc à la coiffe supérieure.
Histoire impartiale des évènemens militaires et politiques de la dernière guerre, dans les quatre parties du monde.
Paris, Veuve Duchesne, 1785. 3 volumes in-12 de 558-(1) pp. - 523 pp. & (1) f., 620 pp.; veau marbré, dos à nerfs orné, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, coupes filetées, tranches rouges (reliure de l'époque).
Première édition. La dernière guerre dont il est question est celle de l'Indépendance des états-Unis dont l'auteur donne une description chronologique jusqu'au traité de Paris de 1783. Outre les évènements se déroulant sur le sol américain, l'auteur décrit également les combats qui se déroulèrent aux Antilles, en Inde et à Gibraltar où la France avait attaqué les Anglais, les forçant à disperser leurs forces. Bel exemplaire. Déchiures sans manques pages 137 à 140 du tome 2. Sabin, 41905.
[Recueil de dessins].
Etat de New York, 1860-1866. In-4 (29 x 23 cm) de (69) ff., plus 6 ff. vierges; chagrin vert, dos muet orné de filets dorés et à froid, triple encadrement de filets dorés sur les plats, inscription «J.M. 1866» en lettres dorées sur le plat supérieur, roulette dorée sur les coupes, dentelle intérieure, tranches dorées (reliure de l’époque).
Très bel album contenant 69 dessins, dont 61 à la mine de plomb et 8 à l’aquarelle, représentant, pour la plupart, des sites pittoresques situés dans l’Etat de New York (Etats-Unis). Les dessins, de taille variable, sont montés sur les pages de l’album et présentés dans un double encadrement; la plupart d’entre eux sont signés et possèdent une légende manuscrite au crayon noir dans la partie inférieure. Ils représentent des paysages boisés ou montagneux, des cours d’eau sur lesquels naviguent quelques petites embarcations, des forêts, des cascades, des ponts construits en bois ou en pierre, des villages, des maisons, des jardins, des parcs, etc. Quelques personnages sont figurés: certains conduisent une barque, d’autres se déplacent à proximité d’une rivière ou encore lisent un livre. Le volume contient aussi quelques dessins d’animaux (aigle impérial, canard, cerf…), des portraits de jeunes femmes ainsi que trois scènes de genre montrant des personnages en costumes de la fin du Moyen Age. Les sites représentés sont presque tous situés dans l’Etat de New York. Plusieurs d’entre eux se trouvent dans les monts Adirondacks, au nord-est de l’Etat: Raquette Lake (près de Long Lake); Blue Mountain Lake (près d’Indian Lake); Lower Falls, Upper Falls (Beaver River)et Lyonsdale. D’autres sont situés entre Albany et New York: Catskill Mountain (monts Catskill, sur la rive droite de l’Hudson), ou sur le fleuve Hudson: Newburgh (au nord de West Point). Les autres sites se trouvent à New York: High Bridge, Whitestone Point, College Point, East River, Harlem River, Ravenswood, etc. De nombreux dessins sont datés de juillet et août, sans préciser l’année, sauf quelques-uns qui sont datés de 1860 ou de 1866 (cette dernière date figure sur la reliure). On relève aussi un dessin daté de 1859 concernant le lac de Brienz dans le canton de Berne (Suisse), témoignage d’un voyage effectué précédemment en Europe. Aucun artiste du nom de Jane Major ne figure dans les ouvrages de référence usuels. Bénézit, 1999, t. IX, p. 83 mentionne un peintre américain nommé Ernest Lee Major, né en 1863 ou 1864 à Washington et mort en 1950, élève de Gustave Boulanger et Jules Lefebvre, professeur à l’Ecole d’Art de Boston, connu pour ses paysages, natures mortes et fleurs; par ailleurs, le Dictionary of American Biography, 1946, t. XI, p. 214 indique un écrivain américain du nom de Charles Major, né à Indianapolis en 1856 et mort en 1913, mais, dans les deux cas, on ne peut préciser s’il s’agit de parents de Jane Major. Sabin, A Dictionary of Books relating to America, ne fournit aucun renseignement non plus sur J. Major. Sur la première page de garde se trouve contrecollé un petit dessin entouré de la devise «Fidus ad extremum» (fidèle jusqu’à la fin). Cette devise a été portée par trois familles britanniques: Chatfield, Leith et Spafford, mais aucun lien ne permet de remonter jusqu’à Jane Major. Précieux recueil, apparemment inédit, bien conservé dans une élégante reliure de l’époque. Coiffes et mors supérieur frottés, deux feuillets légèrement déboîtés, quelques piqûres. Liste des dessins: Les toponymes illisibles et non retranscrits sont signalés par […] 1. North […] Hills. Raquette Lake. Mine de plomb et lavis gris. 15,5 x 24,6 cm. Signé «JM». 2. Raquette Lake. Mine de plomb. 16,2 x 25,1 cm. Daté «Aug. 10» et signé «Jane Major». 3. Raquette Lake. Mine de plomb. 17 x 24,9 cm. Daté «Aug. 24» et signé «J Major». 4. Blue Mountain Lake. Mine de plomb. 10,8 x 17 cm. Non daté; signé deux fois «J Major». 5. Blue Mountain. Mine de plomb. 11,8 x 17,1 cm. Non daté; signé «J. Major». 6. [Sans titre; représente un homme naviguant sur une barque, au milieu d’une végétation abondante]. Mine de plomb. 15,7 x 12,7 cm. Non daté; signé «J. Major». 7. View from the cupola of the Powellon House. Newburgh. Mine de plomb. Non daté ; signé «JM » (difficilement lisible). 8. View from Mr Balls place. Newburgh. Mine de plomb. 16,1 x 25 cm. Daté «July 27»; non signé. 9. Newburgh. Représente deux jeunes femmes sur un pont en bois, l’une assise et lisant; l’autre debout, accoudée à la rambarde. Mine de plomb. 17 x 25 cm. Daté «July 28» et signé «J.M.». 10. View from Mamas window. Powellon House. Mine de plomb. 17 x 25,2 cm. Daté «Aug 1866» (difficilement lisible) et signé «JM». 11. Westpoint from Newburgh. From the bay. Mine de plomb. 13,3 x 25,2 cm. Daté «Aug.» et signé «J.M.». 12. View on the Catskills. Mine de plomb. 17 x 25,2 cm. Non daté; signé deux fois «JM» et «J. Major». 13. Catskill mountain. Mine de plomb. 17 x 25,2 cm. Daté «Aug. 25» et signé «J Major». 14. [Sans titre; représente une cascade entourée d’arbres]. Mine de plomb. 17,6 x 26,1 cm. Non daté et non signé. 15. Catskill mountain road. Mine de plomb. 22,5 x 17,2 cm. Non daté ; signé «JM ». 16. [Légende illisible ; représente des troncs d’arbres tombés sur une cascade, dans une forêt dense]. Mine de plomb. 16,1 x 12,7 cm. Non daté; signé «J.M». 17. Lower falls. Beaver river. Mine de plomb. 25 x 17 cm. Daté «Aug 15 » et signé «J.M.». Deux personnes sont représentées sur une rive, avec l’indication de leurs initiales: «J.C.» et «J.D.». 18. Upper falls. Beaver River. Mine de plomb. 16,1 x 11,3 cm. Non daté; signé deux fois «JM». 19. Lyonsdale. Mine de plomb. 23 x 17,1 cm. Daté «Aug 24» et signé «J.M.». 6 personnes sont représentées, dont les initiales sont «H.C.», «J.C.», «M.C.», «J.B.», M.L.» et «M.M.». 20. Above the Rapids. Mine de plomb, avec rehauts d’aquarelle. 14,5 x 24,7 cm. Daté «Aug 12» et signé deux fois: «JM» et «J. Major». 10 personnages sont représentés, avec l’indication de leurs initiales; certains figuraient sur le dessin précédent. 21. Beaver river. Mine de plomb. 16,2 x 24,7 cm. Daté «Aug. 14» et signé «J.M». Représente 4 personnes se déplaçant sur une barque; leurs initiales sont indiquées. 22. Beaver river falls. Mine de plomb. 17,1 x 12,6 cm. Non daté; signé «J.M.». 23. From H […] High bridge. Mine de plomb. 15,4 x 24,9 cm. Daté «Aug» et signé «J Major». Achevé en 1848, High Bridge est le plus ancien pont de New York; la rivière Harlem coule en contrebas. 24. De Ruyter’s Point, Whitestone Point, from Slate’s Rock. Mine de plomb. 16,1 x 24,9 cm. Daté «July 17. 1860» et signé «Jane Major». 25. College Point, Slates dock. Mine de plomb. 14,3 x 18,8 cm. Daté «July 17 1860» et signé «JM». 26. East River. Mine de plomb. 13,8 x 18,8 cm. Daté «July 1860» et signé «J Major». 27. [Sans titre; représente un oiseau à bec long]. Mine de plomb. 14,9 x 17,7 cm. Non daté; signé «J. Major». 28. Sugar River. Mine de plomb. 9 x 6,1 cm. Non daté; signé «Jane Major». 29. College Point. Mine de plomb. 13,1 x 20,1 cm. Non daté; signé J. Major». 30. Lyonsdale. Mine de plomb. 17,2 x 12,3 cm. Non daté; signé «JM». 31. Harlem River. Mine de plomb. 16 x 23,5 cm. Daté «Augst. 13th» et signé «J. Major». 32. [Sans titre; représente un canard]. Mine de plomb. 11,6 x 15,2 cm. Non daté; signé «J. Major». 33. [Sans titre; représente un lac ou un cours d’eau dans un paysage boisé]. Mine de plomb, avec rehauts de lavis. 12 x 9,6 cm. Non daté et non signé. 34. South Inlet. Mine de plomb. 25,3 x 17,2 cm. Daté «Aug 13» et signé «JM». 35. [Sans titre; représente une forêt traversée par un cours d’eau]. Aquarelle et lavis. 13,5 cm de diamètre. Non daté et non signé. 36. [Sans titre; représente une rivière avec de la végétation au premier plan]. Mine de plomb. 16,4 x 25,2 cm. Non daté et non signé. 37. Ravenswood. Mine de plomb. 24,9 x 17 cm. Daté «July» et signé «JM». 38. [Sans titre; représente une grande maison et des arbres à l’arrière-plan]. Mine de plomb. 17,3 x 25,5 cm. Non daté et non signé. 39. Tho old Pine-tree. Mine de plomb. 17,7 x 13,6 cm. Non date; signé «J Major». 40. Lake of Brientz & the Giesbach Cascade. Mine de plomb. 14,4 x 21,7 cm. Daté «1859» et signé «J Major». Le lac de Brienz est situé dans le canton de Berne (Suisse); les chutes de Giessbach se trouvent à proximité. 41. Rock Island. Aquarelle et lavis. 15,9 x 10,5 cm. Daté «July 27»; non signé. 42. Rock Island [2e vue]. Aquarelle et lavis. 16,5 x 12,7 cm. Daté «July 27»; non signé. 43. [Sans titre; représente la même vue que le n° 29, mais l’hiver, sous la neige]. Mine de plomb et aquarelle. 13,1 x 20,6 cm. Non daté; signé «J. Major». A la suite: 1 f. blanc. 44. Craig […]. Mine de plomb. 10,9 x 17,6 cm. Daté «Jan. 23 / 66» et signé «J.M.». 45. In Queenstown Harbour. Mine de plomb. 9,6 x 18,9 cm. Daté «Friday morning March 16 / 66» et signé «J. Major ». 46. [Sans titre ; représente des arbres, un lac et des montagnes au loin]. Mine de plomb. 8,8 x 13,5 cm. Non daté et non signé. 47. [Sans titre; représente des arbres au premier plan, une ville à peine esquissée au second et des montagnes à l’arrière-plan]. Mine de plomb. 17,4 x 25,5 cm. Non daté et non signé. 48. [Sans titre; représente un paysage au bord d’une rivière avec des montagnes à l’arrière-plan]. Aquarelle et lavis. 17,4 x 12,2 cm. Non daté et non signé. Traces d’ancien montage aux angles. 49. [Sans titre; représente une jeune femme regardant vers le ciel]. Mine de plomb. Dessin à pleine page: 28,8 x 22,2 cm. Localisé et daté «March NY»; signé «J Major». 50. Virginia [portrait en pied]. Mine de plomb. 24,1 x 17,5 approx. Non daté et non signé. 51. [Sans titre; portrait de jeune femme en costume de théâtre]. Mine de plomb. Non daté; signé «J Major». 52. [Sans titre; montre l’arrestation d’un homme devant un château]. Mine de plomb et encre noire. Dessin à pleine page: 28,7 x 22 cm. Non daté; signé «J. Major» suivi de «AM». 53. [Sans titre; représente deux cerfs]. Mine de plomb. 19 x 14,3 cm. Non daté; signé «J Major». 54. [Sans titre; portrait d’un jeune homme décoré d’un ordre de chevalerie]. Mine de plomb. Non daté; signé J.M». 55. [Sans titre; montre une maison au bord d’un lac ou d’une rivière, avec de la végétation]. Aquarelle et lavis. 25,3 x 18,6 cm. Non daté et non signé. 56. [Sans titre; représente une église entourée d’une palissade]. Aquarelle. 22,1 x 18,6 cm. Non daté et non signé. 57. [Sans titre; montre deux personnes conduisant une barque sur une rivière, au milieu d’une végétation dense]. Mine de plomb. 12,9 x 18,9 cm. Non daté; signé «J.M». 58. [Sans titre; scène de groupe sous les arbres, à proximité d’une rivière]. Mine de plomb. 13,4 x 18,9 cm. Non daté; signé «JM». 59. [Sans titre; scène d’adieu entre un homme et une femme, probablement en rapport avec le dessin 52]. Mine de plomb. 19,9 x 24,9 cm. Non daté; signé «J Major». 60. The Lammergeyer [Le Gypaète barbu]. Mine de plomb. 20,6 x 14,1 cm. Daté «March 1860» et signé «J. Major». 61. [Sans titre; montre un conifère dont les branches sont recouvertes de neige]. Aquarelle et lavis. 27,8 x 19,7 cm. Non daté et non signé. 62. Chislehurst […]. Mine de plomb. 16,5 x 25,1 cm. Non daté; signé «J.M». 63. [Sans titre; représente deux personnes conduisant une barque sur une étendue d’eau]. Mine de plomb. 15,8 x 25,1 cm. Non daté et non signé. 64. Kensington Garden [légende en partie coupée]. Mine de plomb. 16,4 x 25,1 cm. Daté «26th» et signé «JM». 65. [Sans titre; représente un parc paysager]. Mine de plomb. 15,6 x 24,2 cm. Non daté et non signé. 66. The Imperial Eagle. Mine de plomb. 20,4 x 13,9 cm. Daté «March 1860» et signé «J. Major». 67. [Sans titre; représente un cerf]. Mine de plomb. 18,5 x 14,4 cm. Non daté; signé «J. Major». 68. [Sans titre; représente un homme agenouillé présentant une couronne à un personnage alité; probablement en rapport avec les dessins 52 et 59]. Mine de plomb. 18,4 x 20 cm. Non daté; signé «J.M». 69. Mountain Dale [Fallsburg, Etat de New York; représente un massif de fleurs]. Aquarelle et lavis. 17,7 x 12,7 cm. Non daté; signé J.M». A la suite: 5 ff. blancs.
L'observateur hollandois. Sur l'état présent des affaires de l'Europe.
La Haye, [Paris], 1755-1759. 4 volumes in-12, demi-maroquin vert, dos lisses filetés or (reliure moderne).
Rare collection, bien complète des 46 lettres et notamment de la seconde partie de la vingt-troisième qui manque toujours. Ces lettres furent rédigées par Moreau, un juriste attaché au Ministère des Affaires étrangères, d'après les notes fournies par l'abbé de La Ville, premier commis du même ministère. Elles furent très vraisemblablement écrites et publiées avec l'accord du gouvernement, et, bien que se présentant comme impartiale, l'auteur (très bien renseigné par ailleurs) défend en fait le point de vue français contre celui de l'Angleterre. La série commence un an avant le début officiel de la Guerre de Sept ans (1756-1763), qui fut précédée par des accrochages entre Français et Anglais en Amérique du Nord, connus sous le nom de guerre franco-indienne. Dans le cours des lettres, l'auteur reviendra souvent sur la situation du Canada. On trouve relié entre les dix-huitièmes et dix-neuvièmes lettres: Essai de paraphrase de la réponse de M. de Hellen au mémoire de M. de Kauderbach. Liège, Pierre Marteau, 1756. 88 pp. imprimées sur 2 colonnes. Bien que ne faisant pas proprement partie de l'Observateur hollandois, cet ouvrage se trouve assez souvent relié avec lui. Bel exemplaire de cet ouvrage peu commun. Mouillure claire marginale au tome 4. Hatin, 61. — Ouvrage non cité dans les bibliographies usuelles telles que Sabin, Leclerc, Kress ou Ined.
George Washington.
Paris, London, Berlin & New-York Manzi, Joyant & Co, 1900. Gravure originale (61 x 34 cm).
Beau portrait en pied de George Washington, alors âgé de 64 ans, gravé en couleurs par Georges Petit d'après un tableau du peintre américain Gilbert Stuart. Le premier président des États-Unis (de 1789 à 1797) est représenté en pied, dans la pose d'un orateur. Il est vêtu d'un manteau noir, tenant une épée dans sa main gauche, la main droite tendue devant lui. Il est installé dans une pièce avec des colonnes en arrière-plan et des draperies. Derrière lui se trouve une chaise avec le sceau des États-Unis au sommet de son dossier, et à gauche une table drapée d'un tapis, sur laquelle sont posés un encrier, du papier et un chapeau. Ce portait est appelé portrait de Lansdowne , du nom de William Petty, 1er marquis de Lansdowne à qui fut offert le premier exemplaire. Un autre exemplaire fut réalisé pour William Kerin Constable, qui devint la propriété d'Henry E. Pierrepont de Brooklyn. Cet exemplaire est aujourd'hui au Brooklyn Museum à New York. Bel état de conservation.
Discours à l'Assemblée Nationale, au nom des citoyens unis de l'Amérique.
Paris, Baudouin, 1790. In-8 de 4 pp.; cartonnage de papier marbré fauve, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Discours prononcé le 10 juillet 1790, au nom des citoyens des États-Unis se trouvant à Paris (dont les noms sont imprimés à la suite du discours). Très élogieux envers l'Assemblée, ils demandent à ce qu'elle veille bien "accorder l'honneur d'assister à l'auguste cérémonie qui doit assurer pour toujours le bonheur de la France". On trouve à la suite la réponse du président de l'Assemblée, qui accorde avec plaisir l'autorisation demandée de prendre part à la célébration du premier 14 juillet, ou fête de la fédération. Bon exemplaire. Roquincourt, 3236. — Sabin, 99254.
Entrevue de Guillaume Penn et de Charles II (1681).
Paris, imprimerie Claye, Taillefer et Cie, 1840. In-8 de 4 pp.; toile verte, pièce de titre ouge (reliure moderne).
Chapitre extrait et traduit de l'ouvrage de Weems, Life of William Penn, publié en1819. Il s'agit d'un dialogue entre le roi Charles II d'Angleterre et William Penn, concernant des terres en Amérique que ce dernier venait d'acquérir auprès de la couronne, ainsi que du futur accueil des Indiens. William Penn naquît dans une famille anglaise des plus aisées. En 1667, il se convertit aux principes de la Société religieuse des Amis, secte puritaine radicale connue depuis sous le nom de Quakers. Il se rallia progressivement au projet de s'exiler dans les territoires d’Amérique du Nord pour y fonder une colonie où les Amis pourront y vivre selon leurs principes. A la mort de son père, il hérita d’une fortune importante, en particulier d’une créance de 16 000 livres due par la couronne. Il négocia auprès de la Cour son remboursement contre des terres en Amérique du Nord. Le 4 mars 1681, Charles II lui octroya par charte un vaste territoire situé à l'ouest du New Jersey. En 1682, William Penn y fonda la ville de Philadelphie, en y appliquant les préceptes de gouvernement d'une société libérale idéale. La jeune colonie quaker devint rapidement prospère. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il signa donc un traité d'amitié avec Tamanend, le chef de la nation Lenape qui vivait dans la vallée du Delaware. Ce traité fut ratifié à Shackamaxon dans les environs de Philadelphie. De 1682 à 1684, il veilla au développement de cette colonie appelée Pennsylvanie qui devint par la suite l'État américain de Pennsylvanie. Bon exemplaire.