Livres anciens - Livres de voyages - Cartes géographiques anciennes
Arrêt du conseil du roi, pour l'encouragement du commerce de France avec les États-Unis de l'Amérique.
Paris, Imprimerie Royale, 1788. In-4 de 6-(2 bl.)pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Arrêt daté du 29 décembre 1787 et signé du secrétaire d'état de la marine La Luzerne, établissant les droit de douane pour les marchandises venant des États-Unis et qui "accorde aux citoyens & habitans des États-Unis, tous les privilèges & avantages dont ses propres sujets de France jouissent ou pourront jouir en Asie & dans les Échelles qui y conduisent". Bon exemplaire. Manque à Sabin.
Portrait d'Abraham Lincoln.
Lyon, 1865. Oeuvre tissée (14 x 10 cm).
Portrait tissé par Guillet dans les fabriques lyonnaises de Paul Durand. Il a été réalisé d'après une œuvre de Mathew Brady, un photographe américain actif pendant la guerre de Sécession, et l'un des tout premiers photographes de guerre. Abraham Lincoln fut le seizième président des États-Unis. Il fut élu à deux reprises président, en novembre 1860 et en novembre 1864. Il dirigea les États-Unis lors de la pire crise constitutionnelle, militaire et morale de leur histoire, la guerre de Sécession, et réussit à préserver l’Union. C’est au cours de celle-ci qu’il fit ratifier le XIIIe amendement de la Constitution des États-Unis, qui abolissait l’esclavage. Il sortit victorieux de la guerre, mais fut assassiné cinq jours plus tard, le 15 avril 1865, à la suite d'un complot organisé par des confédérés. Bon exemplaire.
Sociétés de la paix.
Bruxelles, Meline, Cans et comp., 1843. In-8 de 3 pp.; toile marron, pièce de titre marron (reliure moderne).
Tiré à part d'un article publié en janvier 1843 dans le journal de la Société de la morale chrétienne. Cet article, signé Gibbs, et adressé au Comité de la Paix de Paris, relate l'intervention de la Société de la Paix de New-York auprès du Congrès américain pour éviter un conflit entre les États-Unis et le Mexique. Bon exemplaire.
Flanerie parisienne aux États-Unis.
Paris, librairie théatrale, 1856. In-16 de (2) ff., 278-(1) pp.; demi-basane rouge, dos lisse filetés or (reliure de l'époque).
Première édition. Journaliste, Alfred d'Almbert livre dans cet ouvrage ses observations et ses réflexions sur les États-Unis. Les chapitres les plus importants traitent : de la tempérance dans le Maine, de l'esclavage et des Noirs, de la galanterie en Amérique, du flirt , des beaux-arts en Amérique, des positions sociales, des cimetières, mais également du Canada. Bon exemplaire. Sabin, 946.
[Ensemble de 6 cartes postales représentant des chefs célèbres].
Nevers, Paris, Fortin, 1951.
Ensemble de 6 cartes postales en couleurs dessinées par Pierre Dubiez, représentant des chefs Indiens célèbres, avec au verso une biographie. On trouve ainsi Sitting Bull (un des plus célèbres chefs Sioux), Tecumseh (tribu des Shawnees), Chief Big Joseph (tribu des Sahaptins), Quanah (dernier grand chef des Comanches), Satanta (un des plus célèbres chefs Kiowas), et Osceola (tribu des Séminoles). Bon état de conservation. On joint : Indian Village, Rhinelander, Wis. Rice Maid photo. Rhinelander, Wisconsin, 1939. Carte postale en tirage photographique, tamponnée et timbrée des Etats-Unis, représentant des Indiens devant un tipi. Très bon état de conservation.
La Liberté éclairant le Monde. Centième anniversaire de l'Indépendance des États-Unis. Union Franco-Américaine. 1776-1876. - Liberty enlightning the World. Centennial anniversary of United States Independance. French-American Union. 1776-1876.
Paris, Sur les pierres de la Compagnie Générale des Carrières de pierre lithographiques, [entre 1875 et 1876]. Lithographie originale (68,5 x 47,8 cm).
Exceptionnelle estampe, de toute rareté, figurant La Liberté éclairant le Monde, plus connue sous le nom de Statue de la Liberté, à l'entrée du port de New York. Elle a été lithographiée en deux tons et imprimée par Jules Chéret à Paris, sur les pierres de la Compagnie Générale des Carrières de Pierres Lithographiques, située à Paris. En bas à droite de l'estampe figure la mention Bartholdi scup.t, pour Bartholdi, sculpteur du monument. Cette estampe, lithographiée et imprimée entre 1875 et 1876, est l'une des toutes premières vues projetées de la Statue de la Liberté, quelques années avant qu'elle ne soit construite, érigée et inaugurée en 1886 sur Bedloe's Island (renommée Liberty Island en 1956), face à Long Island, là où débuta la Guerre d'Indépendance le 27 août 1776. Autour du piédestal de la statue, construit par les Américains sur les fondations du Fort Wood, ancien fort reconnaissable à son plan en étoile à 11 branches, construit entre 1806 et 1811, on aperçoit quelques promeneurs et des pêcheurs. Cette vue plongeante nous offre au second plan un large panorama de la ville, avec Manhattan, le fleuve Hudson, l'East River et le quartier de Brooklyn. Le pont de Brooklyn n'est pas visible puisqu'il sera inauguré en 1883. Le port de New York est animé de voiliers et de bateaux à vapeur. Sur la droite, on aperçoit également la pointe de l'île de Governors Island, avec la fortification de Castle Williams . Né le 2 août 1834 dans une famille de notables de Colmar (Haut-Rhin), Frédéric Auguste Bartholdi présenta très tôt des aptitudes certaines pour les arts. Après avoir essayé la peinture et la photographie, c'est vers la sculpture qu'il se tourne, essentiellement monumentale. Après un voyage initiatique en Orient, il travaille sur sa première commande, une statue du Général Rapp, haut personnage de l'Alsace ; inaugurée en 1856 à Colmar, elle contribuera grandement à le faire connaître. Patriote et républicain, Bartholdi est profondément révolté par l'annexion de l'Alsace et de la Lorraine par la Prusse en 1870, suite à la défaite de Sedan. Pour rendre hommage aux belfortains qui ont bravement affronté un terrible siège au cours du conflit, il sculpte le monumental Lion de Belfort en 1879, dont une réplique trône aujourd'hui place Denfert-Rochereau à Paris (Bartholdi, les Bâtisseurs de la Liberté. Exposition de photographies (1876-1886) . Musée des Arts et Métiers, 2004-2005). En 1871, Édouard Lefebvre de Laboulaye, président du Comité de l'Union Franco-Américaine, souhaite sceller l'amitié entre la France et les États-Unis, et demande à Bartholdi de réaliser un monument commémoratif de l'Indépendance des États-Unis (1776-1876) qui sera offert par la France aux États-Unis. La construction de la statue débute en 1875 dans les ateliers Monduit et Bechet, situés à Paris. Le sculpteur élabore un premier modèle de son oeuvre, d'une taille de 2,11 mètres, à partir duquel les ouvriers opèrent un découpage méthodique des différentes parties de la statue. L'architecte Eugène Viollet-Le-Duc, puis l'ingénieur Gustave Eiffel, participeront au projet. L'installation de la structure métallique et l'assemblage de l'enveloppe de la statue ont lieu en 1886 à New York. À leur arrivée le 25 octobre 1886, les membres de la délégation française entourant Auguste Bartholdi, découvrent, du pont du paquebot Bretagne , une oeuvre monumentale de 93 mètres. La statue sera inaugurée le 28 octobre. La Liberté éclairant le monde connut d'emblée un immense succès. Elle restera l'oeuvre majeure du sculpteur Bartholdi, à laquelle il aura consacré quinze années de sa vie. Jules Chéret (1836-1932) est l'affichiste majeur de la Belle Époque. En 1866, il ouvre à Paris une imprimerie qui est la première à proposer des affiches illustrées lithographiées en couleurs. Il répond à la forte demande publicitaire liée à l'apparition de nouveaux produits, à l'évolution des modes de vente et au développement intense de l'industrie du spectacle. Il a ainsi joué un rôle décisif dans l'avènement de la publicité commerciale et culturelle. Inventeur de l’affiche en couleurs et de l'affiche illustrée publicitaire en France, surnommé par ses contemporains « le roi de l’affiche », sa production d’affiches pour les spectacles et la publicité entre le Second Empire et 1900 est considérable. Il a réalisé plus de 1 400 affiches qui ont accompagné l'entrée de la France dans la vie moderne. Parallèlement à sa carrière d'affichiste, il consacra la seconde partie de sa vie à la peinture décorative, et réalisa des oeuvres pour ses mécènes mais aussi pour l'Hôtel de Ville de Paris, le musée Grévin, ou encore la préfecture de Nice (Bargiel & Le Men, La Belle Époque de Jules Chéret. De l’affiche au décor . Les Arts Décoratifs, Paris, 2010). Cette estampe, d'une extrême rareté, est absente des collections publiques, françaises comme américaines . Elle manque également à toutes les bibliographies consacrées à Jules Chéret : Maindron, Les Affiches Illustrées (1886-1895) , Paris, 1896 ; Beraldi, Les graveurs du XIXe siècle. Guide de l'amateur d'estampes modernes , 1886, Tome IV ; Broido, The Posters of Jules Chéret , Toronto, 1980 ; et enfin la plus récente, Bargiel & Le Men, La Belle Époque de Jules Chéret. De l’affiche au décor. Les Arts Décoratifs , Paris, 2010. Cette dernière bibliographie est la plus complète de toutes. Elle recense les 1430 affiches de Jules Chéret, avec une illustration pour chaque affiche. Elle mentionne une planche intitulée La Liberté éclairant le Monde. Centième anniversaire de l'Indépendance des États-Unis. Union Franco-Américaine. 1776-1876 , mais celle-ci est plus petite que notre affiche (59 x 46 cm). C'est l'une des rares à ne pas être illustrée, car l'auteur de la bibliographie n'a pas été en mesure de la localiser. Notre vue est l'une des toutes premières vues projetées de la Statue de la Liberté. On retrouve cette illustration sur l'affiche publicitaire de Jules Chéret annonçant le diorama représentant le monument commémoratif de l'Indépendance des États-Unis d'Amérique, présenté au Palais de l'Industrie sur les Champs-Élysées. Ce diorama avait été réalisé dans le cadre d'une campagne de promotion lancée, dès 1875, par le Comité de l'Union Franco-Américaine, afin de lever des fonds. Le diorama fut présenté une première fois en août 1877 au Palais de l'Industrie (journal quotidien Le Rappel du 28 août 1877), puis une seconde fois aux Tuileries en 1878 (journal quotidien Le Rappel du 3 avril 1878). Un exemplaire de cette affiche publicitaire se trouve au Musée Bartholdi à Colmar ; le musée lui attribue la date de 1874 ; mais si l'on s'en tient à l'article du quotidien Le Rappel , cette date est erronée. Un autre exemplaire de cette affiche annonçant le diorama se trouve à la Bibliothèque Nationale de France , qui la date de 1876, mais la date est ici également erronée. On peut donc penser que notre affiche a été réalisée avant celle annonçant le diorama, plus précisément entre 1875, date de lancement de la campagne pour la levée des fonds, et 1876, date du centenaire. Exemplaire en très bonne condition. Deux petites restaurations anciennes dans les marges gauche et droite, très légères cassures dans la partie haute de l'estampe, petites taches claires au bas du titre anglais.
Voyage dans l'intérieur des États-Unis, à Bath, Winchester, dans la vallée de Shenandoah, etc., etc., pendant l'été 1791.
Paris, Batilliot frères, an VI [1798]. In-8 de xxv-(1 bl.)-349 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge, tranches jaunes mouchetées (reliure moderne).
Deuxième édition, augmentée de descriptions et d'anecdotes sur la vie militaire et politique de Georges Washington. Récit descriptif et pittoresque d’un voyage à l’intérieur des États-Unis, à Bath, Winchester, Baltimore, en Virginie et dans la vallée de Shenandoah. On y trouve de nombreux renseignements sur les mœurs des Américains et sur les diverses populations qu'il rencontra. On trouve également de nombreux passages sur la condition de vie atroce des esclaves. Bon exemplaire. Howes, B255. — Leclerc, II, 811. — Sabin, 4022. — Streeter, 829 (pour la première édition).
Histoire de la guerre entre les États-Unis d'Amérique et l'Angleterre, pendant les années 1812, 13, 14 et 15.
Paris, Corbet, 1820. 2 tomes en un volume in-8 de (1) f., 310 pp. — (1) f., 317 pp.; demi-veau fauve à coins, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées (reliure de la fin du XIXe siècle).
Première édition française, traduite de l'anglais par Antoine Dalmas sur la deuxième édition américaine. Elle est illustrée d'une carte gravée dépliante des 27 états et territoires formant alors la confédération des États-Unis. Juge, diplomate et membre du Congrès, l'auteur fait le récit de la guerre dite de 1812, qui opposa les États-Unis au Royaume-Uni et ses colonies du Canada, entre juin 1812 et février 1815. La guerre se déroula sur trois théâtres d’opérations : l’océan Atlantique, la région des Grands Lacs et les États du Sud. Au début de la guerre, les États-Unis tentèrent d’envahir le Canada mais furent repoussés (prise de Détroit, bataille de Queenston Heights). La Royal Navy engagea par la suite un blocus le long de la côte Est, fragilisant l'économie américaine d'une part mais permettant d'autre part l'émergence d'une industrie sur le continent. Leur domination des mers permit aux Britanniques de mener des raids côtiers et d’incendier Washington en août 1814. En revanche, les batailles navales sur les Grands Lacs tournèrent à l’avantage des États-Unis. La guerre s'acheva en 1815 sur un statu quo, après la bataille de La Nouvelle-Orléans au cours de laquelle le général Jackson infligea aux Britanniques l’une des plus graves défaites de leur histoire. Bon exemplaire. Leclerc, I, 200. — Sabin, 7164.
Relation abrégée de quelques missions des pères de la compagnie de Jésus dans la Nouvelle-France.
Montréal, des presses à vapeur de John Lovell, 1852. In-8 de 336-(1) pp.; demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné (reliure de l'époque).
Première édition française, traduite de l'italien par le père Félix Martin. Elle est illustrée d'un frontispice, d'une grande carte dépliante de la Nouvelle-France levée par l'auteur, de 2 autres cartes dont 1 dépliante et l'autre dans le texte, de 8 planches dont une dépliante, et des illustrations dans le texte dont 2 à pleine page. Publié en italien en 1653, cette relation n'avait jamais été traduite en français avant 1852, malgré son intérêt. C'est la première synthèse sur les missions en italien et plus particulièrement chez les Hurons. Missionnaire jésuite en Nouvelle-France de 1642 à 1650, l'auteur fut chargé d'une mission auprès des Hurons mais fut capturé par les Iroquois près de Trois-Rivière, torturé puis vendu comme esclaves aux Hollandais. Après un bref voyage en Europe, il retourna au Canada et œuvra pour la paix entre Hurons et Iroquois. Bon exemplaire donné en prix par le collège des Jésuites de Vannes, avec le fer doré de l'école sur les plats et une vignette d'attribution datée de 1867. Mallet, 127. — Sabin, 7735. — Sommervogel, II, 133.
The Falls of Niagara. This view of Table Rock & Horse-Shoe-Fall, is by special permission, dedicated to His Most Excellent Majesty William the Fourth.
London, Ackermann & Co, 1833. Gravure originale (49 x 67,1 cm).
Magnifique et grande estampe figurant les Chutes du Niagara du côté canadien, dessinée par James Pattison Cockburn, gravée à l'aquatinte et finement coloriée à la main par Charles Hunt. Elle est dédiée à Guillaume IV, roi d'Angleterre. Cette planche, numérotée 1, fait partie d'un ensemble de six planches dédiées aux Chutes du Niagara. Première édition datée de 1833. Une seconde sera publiée en 1857. La chute canadienne de Horseshoe Fall, en français chute du fer à cheval, nommée ainsi en raison de sa forme en fer à cheval, est située le long du cours de la rivière Niagara, entre les villes jumelles de Niagara Falls dans l'État de New York (États-Unis) et de Niagara Falls dans la province de l'Ontario (Canada). Elle est la plus importante et la plus spectaculaire de toutes les chutes du Niagara. Sur la droite figure le rocher de Table Rock, grande dalle de roche plate s'avançant du haut de la paroi de la gorge surplombant le site. Ce promontoire offrait au XIXe siècle une vue imprenable sur les chutes d'eau. Après des siècles d'érosion, il s'effondra le 26 juin 1850. La roche restante fut détruite en 1935. James Pattison Cockburn (1778-1847) était un lieutenant-colonel de l'armée britannique. Bon nombre des premières peintures des Chutes du Niagara ont été réalisées par des artistes-soldats anglais stationnés au Canada. Ces officiers recevaient leur formation à l'Académie Royale Militaire de Woolwich, où ils étudiaient le dessin topographique. Cockburn était l'un des plus doués. Il résida deux fois au Canada, de 1822 à 1823, puis de 1826 à 1832, période durant laquelle il réalisa de nombreuses vues du pays. Ses six aquatintes des Chutes du Niagara, publiées à Londres, sont les plus célèbres de toutes celles créées par des artistes actifs au Canada au XIXe, et ont grandement contribué à faire connaître ce site exceptionnel au public européen. Bel exemplaire finement colorié à l'époque. Adamson, Niagara: Two Centuries of Changing Attitudes, 1697-1901, 1985, p. 145, n°106 (édition de 1857). — Dow, Anthology and bibliography of Niagara Falls, 1921, p. 896 (édition de 1857). — The Kiwanis Club of Stamford, Niagara Falls, Canada. A History of the city and the world famous beauty spot. An anthology, 1967.
De l'esclavage.
Paris, Charpentier, 1866. In-18 de lviij-(1)-(1 bl.)-358 pp.; toile marron, dos lisse, pièce de titre noire, couvertures conservées (reliure moderne).
Première édition française. Elle est précédée d'une préface et d'une étude sur l'esclavage aux États-Unis par Édouard Laboulaye, et est suivi de Remarques sur la question de l'esclavage, et de Lettres à M. Clay sur l'annexion du Texas aux États-Unis. Publié aux États-Unis en décembre 1835, ce texte expose que la "prétention de posséder un être humain est absolument fausse et ne repose sur rien. Il est impossible que l'homme ait un droit sur l'homme; on ne peut posséder une créature humaine, en user comme d'une chose..." (page 13). Bon exemplaire. Rousseurs. Sabin, 11916.
Vue de San-Francisco - Vista de San-Francisco.
Paris, et New-York, L. Turgis J.ne, 1870. Lithographie originale (37,3 x 50,1 cm).
Belle vue panoramique de San Francisco, dessinée et lithographiée par Isidore Deroy, et finement coloriée à l'époque. La vue est prise non pas depuis la baie, comme on le voit souvent, mais depuis l'arrière de la ville, au sommet d'une colline, ce qui permet d'avoir une vue plongeante sur la ville et la baie. Plusieurs personnages se tiennent sur la colline. La ville de San Francisco telle qu'on la connaît aujourd'hui voit le jour en 1836, lorsque sont installées les premières habitations d'un village en bordure de la baie en un endroit appelé Yerba Buena, ou la bonne herbe, en référence à la plante qui pousse abondamment sur les collines environnantes. En 1846, lors de la guerre américano-mexicaine, la ville est prise par les Américains, et Yerba Buena est rebaptisée San Francisco, en référence à la mission éponyme située à proximité. La ville prend son essor avec la ruée vers l'or de 1848-1849, et accueille le terminus du premier chemin de fer transcontinental. De 1847 à 1850, elle voit sa population augmenter de quelques centaines d'habitants à plus de 25 000, et devient la plus grande agglomération de la côte ouest. Isidore Deroy (1797-1886) était un peintre, aquarelliste et lithographe français. Il fut l'élève de Louis-François Cassas, et exposa à plusieurs reprises au Salon de peinture et de sculpture. Exemplaire finement colorié à l'époque. Marge supérieure coupée, sans le titre "Ports de mer d'Amérique", petite déchirure dans la marge supérieure restaurée. Bibliographie de la France, ou Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 1870, p. 284, n°680 ; Reps, Views and viewmakers of urban America, 1825-1925, 1985, 287 (state 2) ; Catalogue du fonds de L. Turgis et fils, éditeurs d'estampes et d'imagerie religieuses : année 1893, p. 52.
Considérations sur la position politique de la France, de l'Angleterre et de l'Espagne.
S.l., 1790. In-8 de 30 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre noire (reliure moderne).
Député du baillage de Nemours à l'Assemblée Nationale, l'auteur dresse un état des lieux politico-commercial entre les trois puissances citées dans le titre. "L'Angleterre a proposé à l'Espagne un traité de commerce très-avantageux pour la Grande-Bretagne, et très-nuisible au commerce de la France et à celui de l'Espagne elle-même" (page 6). La France ne veut pas perdre son commerce avec l'Espagne "qui est le plus avantageux de tous ceux que fait la France" (page 10). Mais l'auteur ne pense pas qu'il faille faire la guerre à l'Angleterre avant une négociation sérieuse, et un réarmement des vaisseaux français pour appuyer cette dernière. Bon exemplaire.
Traité d'amitié et de commerce, conclu entre le roi et les États-Unis de l'Amérique septentrionale, le 6 février 1778.
Lyon, imprimerie du roi, 1778. In-4 de 12 pp.; broché, sans couverture.
Une édition rare du premier traité franco-américain et du premier traité entre les États-Unis et un autre pays. Il fut signé le 6 février 1778 à l'hôtel de Crillon à Paris, entre les envoyés américains, Benjamin Franklin, Arthur Lee et Silas Deane d'une part, et le royaume de France d'autre part. Ce traité signé par la jeune nation américaine, qui s'était déclarée indépendante le 4 juillet 1776, établit une liberté de commerce et de navigation entre les deux nations, et une protection mutuelle des navires de commerce. Les deux parties convinrent également de s'abstenir de pêcher dans les eaux de l'autre, les États-Unis acceptant notamment de s'abstenir de pêcher sur les rives de Terre-Neuve. Les deux nations signèrent également un traité d'alliance militaire apportant le soutien du royaume de France à la guerre d'indépendance américaine. Bon exemplaire. Trace de pliure, petites taches au premier et dernier feuillet. Howes, T328. — Sabin, 96565. Ces deux bibliographies ne mentionnent ques les 2 éditions de Paris.
Indépendance des États-Unis.
Paris, Blin, 1786. Gravure originale (23,2 x 15 cm).
Belle estampe allégorique célébrant l'indépendance des États-Unis le 4 juillet 1776, et l'alliance de la France et des États-Unis. Elle a été dessinée par Jean Duplessis-Bertaux, et gravée à l'aquatinte et imprimée en couleurs par Louis Roger. Elle est issue de la collection des Portraits des Grands Hommes et Femmes Illustres, et sujets mémorables de France, publiée en 48 livraisons entre 1786 et 1792, et à laquelle elle manque souvent. Au centre de l'illustration de forme circulaire, sur un fond de paysage marin montrant un navire au mouillage dans une baie, figure une colonne posée sur un piédestal, et portant les portraits en médaillon de Louis XVI, Benjamin Franklin et George Washington, orthographié de façon surprenante Waginston. La colonne est ornée en tête d'une sphère fleurdelysée, sur laquelle se tient fièrement le coq gaulois. Le piédestal porte l'inscription : "L'Amérique et les mers, Ô Louis ! vous reconnaissent pour leur Libérateur". À droite du monument, un indigène représentant l'Amérique, vêtu de peaux de bêtes et coiffé de plumes, écrase de son pied gauche un léopard, représentant l'Angleterre. Il tient de sa main droite un caducée et de sa main gauche une lance coiffée d'un bonnet phrygien. Derrière lui, une bannière enlacée autour d'un palmier porte l'inscription : "En m'élevant je m'embellis". Sur la gauche, on peut voir des ballots de marchandises portant les initiales M L, et une ancre marine. Sous l'illustration figurent le titre et deux colonnes de texte retraçant l'histoire de l'indépendance des États-Unis, et citant le comte d'Estaing, le marquis de La Fayette et le comte de Rochambeau qui "combattent pour la cause des Américains, soutenue avec tant de gloire par le général Washington". Le texte se termine sur le port de Cherbourg : "Le port de Cherbourg, ouvrage immortel du règne de ce grand Prince [Louis XVI], doit affermir cette liberté si utile aux peuples". Bel exemplaire. Restes de bande adhésive au dos, petit trou dans la marge inférieure comblé. Hart, Catalogue of the engraved portraits of Washington, 55, pp. 28-29.
Le Canada.
Montréal, John Lovell, 1855. In-8 de 106 pp.; percaline bleue, dos lisse muet, encadrement à froid sur les plats et titre doré sur le premier (cartonnage de l'éditeur).
Ouvrage publié simultanément en français et en anglais, et illustré de 2 grandes cartes dépliantes. En 1855, à l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris, le comité canadien, chargé d'assurer la représentation du pays, décida d'un concours dont le but était d'obtenir un ouvrage court et précis pour faire connaitre le Canada. Et la victoire revint à l'auteur du présent ouvrage. Bon exemplaire. Quelques rousseurs en fin de volume. Sabin, 32422.
Atlas géographique.
Paris, Saussine, [vers 1900]. 7 puzzles cartographiques coloriés (env. 29 x 38 cm), présentés dans sa boîte originale illustrée (32 x 40 x 5 cm).
Jeu de puzzle géographique comprenant sept cartes montées et découpées en pièces : "Asie". - "Océanie" - "Amérique du Nord". - "Amérique du Sud". - "Afrique". - "Europe physique et politique". - "France physique et politique". Elles ont été dressées par Gustave Pauly. Gustave Pauly est l'auteur de plusieurs atlas d'étude, dont un "Atlas universel de géographie" publié en 1890 destiné à l'enseignement de la géographie dans les écoles primaires et secondaires. Le couvercle de la boîte est orné d'une superbe chromolithographie, signée en bas à gauche Saussine Editeur Paris. Elle représente une allégorie des cinqs continents, où l'Europe est dominatrice, avec pour fond la représentation de la mappemonde terrestre. Chaque continent et sa faune sont représentés dans le décor. En 1860, Léon Saussine prit la succession de Hugues-Marie Duru, libraire et éditeur rue du Cloître Saint-Jacques à Paris. Il réalisa alors des jeux de société, de parcours, des patiences, des jeux de questions-réponses, des jeux d'adresse et de tir, des théâtres d'ombres, et plus tard des atlas. Après son décès en 1896, sa veuve prit sa succession, puis ses fils Georges et Maurice en 1916, enfin son petit-fils Robert vers 1944. Exemplaire parfaitement conservé avec toutes ses pièces et sa boîte d'origine.
Voyages aux Etats-Unis et au Mexique. Albums de photographies.
1947-1951. 2 volumes grand in-4 (34,5 x 32 cm) de (45) ff. dont 1 de texte pour le premier et (23) ff. dont 1 de texte pour le second; demi-chagrin vert foncé, dos à nerfs, étiquettes dactylographiées aux dos (reliure de l’époque).
Albums de voyages en Amérique du Nord et au Mexique. Ils contiennent respectivement 590 et 270 photographies, soit un total de 860 photographies contrecollées au recto et au verso de chaque feuillet, plus 8 cartes postales et 15 reproductions de tableaux. Les photographies, non signées, ont été pour la plupart prises par l’auteur. Le premier volume relate un voyage effectué aux Etats-Unis entre le 8 mai et le 19 juin 1947. Antoine Larue quitte la France avec deux autres personnes dans le but de visiter les usines chimiques de l’Est des Etats-Unis et éventuellement de passer des contrats avec les entreprises américaines. Un feuillet dactylographié, placé en tête du volume, contient un résumé du voyage: les trois voyageurs prennent l’avion au Bourget le 8 mai, passent par Londres et Gander (Terre-Neuve) pour arriver à New York le lendemain soir. Après quelques rencontres, ils se rendent le 12 à Philadelphie où commence véritablement le voyage d’affaires. L’étape suivante est Pittsburgh, puis Natrona (Pennsylvanie) où Larue passe deux jours à visiter l’usine de la Pennsalt (16 et 17 mai). De retour à Pittsburgh, il se rend à Niagara où il visite les chutes. Le 19 a lieu une longue journée de discussion et d’examen chez Du Pont pour le sodium. Le 21, les voyageurs sont de retour à New York où ils ont des rendez-vous d’affaires les 22 et 23 mai. Le même jour, ils dînent dans un restaurant qui dispose d’un des premiers appareils de télévision où apparaît un match de boxe du Madison Square Garden. Après une visite au Metropolitan Museum et un après-midi passé avec la famille de Georges Moraillon, un parent établi à New York, Larue se consacre à trois journées d’affaires consécutives (26 au 28 mai). Le 29, il visite le laboratoire de l’American Cyanamid à Stamford (Connecticut). Le 30, il confectionne des colis qu’il va envoyer en France pour ravitailler sa famille. Le lendemain, il se rend à Wilmington (Delaware) où il visite les jardins de M. du Pont de Nemours, un descendant du fondateur de la célèbre firme chimique. Larue se rend ensuite à Washington, puis à Baltimore et à Philadelphie où il a deux journées d’affaires, les 3 et 4 juin. De retour à Wilmington, il se consacre à Du Pont de Nemours. Il se rend ensuite à Pittsfield pour une journée de travail dans l’usine de la Pennsalt, afin «de prouver que le procédé D.D.T. Jarrie-Mermillod est intéressant» (7 juin). L’étape suivante est Boston puis Schenectady (Etat de New York), où il visite, les 9 et 10 juin, l’usine de la General Electric. Il passe encore deux journées à New York pour affaires, puis il prend l’avion le 13 pour l’Europe. Arrivé à Lisbonne le lendemain, il rentre en France le 19 juin 1947. Parmi les 590 photographies contenues dans ce premier album, 50 concernent les Etats-Unis: New York (gratte-ciels), Natrona (visite de l’usine), Whilemarsh (laboratoire de recherches de la Pennsalt), Niagara (visite des chutes, réunion dans un bureau de Du Pont de Nemours), Washington (Capitole et monuments divers), Pittsfield (usine de la Pennsalt), Boston (voilier ancré dans le port). Sur les 8 cartes postales, 4 montrent les bureaux et l’usine de la General Electric à Schenectady. Les autres photographies concernent les Açores, le Portugal et la France (châteaux de la Loire, Bretagne, Paris…) avec des photos de famille ou d’amis proches. Le deuxième album concerne les Etats-Unis, le Mexique et le Canada, le voyage s’effectuant entre le 6 avril et le 10 mai 1951. Antoine Larue s’embarque à Orly avec un collaborateur dans un avion de la Pan American. Le trajet s’effectue avec une escale à Shannon (Irlande), puis un vol d’une traite jusqu’à Idlewild, l’aéroport international de New York où l’arrivée a lieu le 7 avril au matin. Après quelques visites (dont le Metropolitan Museum) et une journée d’affaires, les voyageurs se rendent à Wilmington où ils rencontrent, le 10 avril, le président de la Herculès (Hercules Inc.), une société américaine spécialisée dans la chimie. De là, ils prennent l’avion pour Brunswick (Géorgie) où ils visitent une usine de cette société. Le 11, ils sont de retour à Wilmington et participent à des réunions de travail avec les cadres de l’entreprise. Le lendemain, ils assistent à un discours télévisé du président Truman annonçant le limogeage du général Mac Arthur. Puis Larue prend le train pour Washington et monte le 13 avril au matin dans un avion à destination de Mexico. Arrivé sur place, il continue ses discussions d’affaires puis il visite la ville illuminée à l’occasion de la fête du Printemps. Après une journée d’affaires le 14, il visite le lendemain les pyramides, la Guadalupe et le Musée, avant d’assister à une corrida. Le 16 a lieu une nouvelle journée de travail. Puis il effectue, le 17, une excursion à Guadalajara où il visite la cathédrale et le palais de l’empereur Maximilien. Après avoir traversé des cols boisés à 3.000 mètres d’altitude avec de belles vues sur les volcans, les voyageurs parcourent un pays plus aride et se rendent à Taxco, la vieille ville espagnole connue pour ses mines d’argent. De retour à Mexico le soir même, Larue s’envole aussitôt pour San Antonio (Texas). L’étape suivante est Dallas, puis Fort Worth où il visite, le 18, l’usine de l’American Cyanamid. Le retour à New York a lieu le soir même. Du 19 au 21 avril ont lieu trois journées d’affaires, l’une d’entre-elles étant coupée par «l’intermède ahurissant du défilé de Mac Arthurvu d’un 17e étage de Broadway». Le 22 a lieu un voyage d’affaires à Schenectady, puis, les 24 et 25, un autre à Chicago, ce qui lui permet de visiter le musée où se trouvent de nombreux tableaux de Picasso. Les journées suivantes se passent à New York (26 et 27), Wilmington (28), Philadelphie (29 et 30 avril), puis à nouveau New York et Wilmington (1er au 4 mai). Du 5 au 8 mai, Larue effectue un voyage d’affaires à Montréal, ce qui lui permet de visiter Québec (château Frontenac, excursion au lac Beaufort). De retour à New York le 8, il prend l’avion le lendemain et rentre en France le 10 mai 1951. Sur les 270 photographies rassemblées dans l’album, 80 se rapportent aux Etats-Unis, 95 au Mexique et 30 au Canada. Concernant les Etats-Unis, plusieurs photos ont été prises dans l’avion (passagers) ou depuis l’avion (vues aériennes de Long Island, de Géorgie ou de Caroline du Sud). On y voit aussi des installations industrielles, des maisons, des aéroports (Washington, Chicago) ainsi que l’arrivée de Mac Arthur à New York. Les photos du Mexique montrent des monuments (temple de Quetzalcoatl, basilique de la Guadalupe, cathédrale de Mexico), des scènes animées (fête du Printemps, marché, corrida) ainsi que des vues de Cuernavaca et de Taxco. La partie consacrée au Canada contient des vues de Québec (château Frontenac), de Montréal (hôtel Laurentien, qui sera démoli en 1978) et du golfe du Saint-Laurent. L’album contient aussi 15 reproductions de tableaux (Picasso, Matisse, Renoir) du musée de Chicago; à la fin se trouvent quelques photographies d’ordre personnel ou familial. Ancien élève de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales (promotion 1921), Antoine Larue (ou L.G.A. Larue) avait été directeur des relations sociales de la société Ugine. Il travailla par la suite dans l’industrie chimique et effectua de nombreux voyages d’affaires à l’étranger. Il était aussi bibliophile: à la fin du premier album, quelques photographies montrent sa bibliothèque qui sera dispersée en 1985 et 1993. Dos du second volume insolé, avec accroc à la coiffe supérieure.
L'évolution de l'esclavage dans les diverses races humaines.
Paris, Vigot frères, 1897. In-8 de xxi-(3 bl.)-538 pp.; broché, couverture verte imprimée.
Première édition. Vaste panorama historique dans lequel l'auteur considère l'évolution de l'esclavage depuis le règne animal, dans les îles du Pacifique, en Afrique, en Amérique, en Égypte, en Grèce, à Rome et dans l'Europe médiévale. On trouve notamment pp.132 à 144, un chapitre sur l'esclavage chez les Peaux-Rouges. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine.
Atlas géographique en relief.
Francfort-sur-le-Main, B. Dondorf, [vers 1865]. Ensemble de 16 cartes gravées, dont huit en relief avec un encadrement en bois (26,5 x 22 cm).
Première édition de cet atlas pédagogique. Il comprend un titre allégorique en couleurs, et deux ensembles assortis de 8 cartes géographiques en couleurs et de 8 cartes géographiques en relief (France, Europe, Asie, Afrique, Amérique septentrionale et centrale, Amérique méridionale, Australie et océanie, ainsi qu'une mappemonde servant à l'explication de la division mathématique et des rapports physiques du globe). Friedrich August Ravenstein (1809-1881) était un cartographe, topographe et éditeur allemand. Bien que les cartes en relief soient connues et utilisées depuis longtemps, ce n'est que dans les années 1830 que Ravenstein et son compatriote allemand George Bauerkeller ont commencé à développer des versions commercialement viables. Appelé initialement Atlas Plastischer Schul, cet atlas semble avoir rencontré un succès considérable. Il fut également publié en anglais et en français, et connut de nombreuses éditions au moins jusqu'à la fin du XIXe siècle. En raison de leur nature fragile, tous sont rares aujourd’hui. Bon état de conservation. Traces de poussière, petits défauts à certains encadrements en bois. Cet exemplaire mériterait une boîte. Phillips, Atlases, 4183 (1854 éd. allemand).
George Washington.
Paris, London, Berlin & New-York Manzi, Joyant & Co, 1900. Gravure originale (61 x 34 cm).
Beau portrait en pied de George Washington, alors âgé de 64 ans, gravé en couleurs par Georges Petit d'après un tableau du peintre américain Gilbert Stuart. Le premier président des États-Unis (de 1789 à 1797) est représenté en pied, dans la pose d'un orateur. Il est vêtu d'un manteau noir, tenant une épée dans sa main gauche, la main droite tendue devant lui. Il est installé dans une pièce avec des colonnes en arrière-plan et des draperies. Derrière lui se trouve une chaise avec le sceau des États-Unis au sommet de son dossier, et à gauche une table drapée d'un tapis, sur laquelle sont posés un encrier, du papier et un chapeau. Ce portait est appelé portrait de Lansdowne , du nom de William Petty, 1er marquis de Lansdowne à qui fut offert le premier exemplaire. Un autre exemplaire fut réalisé pour William Kerin Constable, qui devint la propriété d'Henry E. Pierrepont de Brooklyn. Cet exemplaire est aujourd'hui au Brooklyn Museum à New York. Bel état de conservation.
Discours à l'Assemblée Nationale, au nom des citoyens unis de l'Amérique.
Paris, Baudouin, 1790. In-8 de 4 pp.; cartonnage de papier marbré fauve, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Discours prononcé le 10 juillet 1790, au nom des citoyens des États-Unis se trouvant à Paris (dont les noms sont imprimés à la suite du discours). Très élogieux envers l'Assemblée, ils demandent à ce qu'elle veille bien "accorder l'honneur d'assister à l'auguste cérémonie qui doit assurer pour toujours le bonheur de la France". On trouve à la suite la réponse du président de l'Assemblée, qui accorde avec plaisir l'autorisation demandée de prendre part à la célébration du premier 14 juillet, ou fête de la fédération. Bon exemplaire. Roquincourt, 3236. — Sabin, 99254.
Entrevue de Guillaume Penn et de Charles II (1681).
Paris, imprimerie Claye, Taillefer et Cie, 1840. In-8 de 4 pp.; toile verte, pièce de titre ouge (reliure moderne).
Chapitre extrait et traduit de l'ouvrage de Weems, Life of William Penn, publié en1819. Il s'agit d'un dialogue entre le roi Charles II d'Angleterre et William Penn, concernant des terres en Amérique que ce dernier venait d'acquérir auprès de la couronne, ainsi que du futur accueil des Indiens. William Penn naquît dans une famille anglaise des plus aisées. En 1667, il se convertit aux principes de la Société religieuse des Amis, secte puritaine radicale connue depuis sous le nom de Quakers. Il se rallia progressivement au projet de s'exiler dans les territoires d’Amérique du Nord pour y fonder une colonie où les Amis pourront y vivre selon leurs principes. A la mort de son père, il hérita d’une fortune importante, en particulier d’une créance de 16 000 livres due par la couronne. Il négocia auprès de la Cour son remboursement contre des terres en Amérique du Nord. Le 4 mars 1681, Charles II lui octroya par charte un vaste territoire situé à l'ouest du New Jersey. En 1682, William Penn y fonda la ville de Philadelphie, en y appliquant les préceptes de gouvernement d'une société libérale idéale. La jeune colonie quaker devint rapidement prospère. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il signa donc un traité d'amitié avec Tamanend, le chef de la nation Lenape qui vivait dans la vallée du Delaware. Ce traité fut ratifié à Shackamaxon dans les environs de Philadelphie. De 1682 à 1684, il veilla au développement de cette colonie appelée Pennsylvanie qui devint par la suite l'État américain de Pennsylvanie. Bon exemplaire.