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Arrest du conseil d'estat du roy, qui ordonne que le sieur Jacques Auriol & ses associez joüiront pendant dix années, à commencer au premier janvier 1731, au lieu & place de la Compagnie des Indes, du commerce de la coste de Barbarie, pour en jouir & y faire commerce exclusif, sous le nom de Compagnie d'Afrique.
Paris, Veuve Saugrain & Pierre Prault, 1731. In-4 de 11 pp.; broché, sans couverture.
Arrêt qui autorise Jacques Auriol, associé à un groupe de négociants marseillais, de reprendre, pendant 10 ans, les droits de la Compagnie des Indes, concernant le commerce en Afrique. L'arrêt autorisant la reprise des activités de la Compagnie des Indes est suivi du règlement de la nouvelle Compagnie. Manque à Ryckebusch.
Notes sur le commerce d'importation et d'exportation en Abyssinie.
Melun, imprimerie administrative, 1905. In-8 de 38 pp.; broché, couverture beige imprimée.
Rapport rédigé par le gouverneur de la Côte française des Somalis, aidé d'un commerçant local, et réalisé d'après le trafic passant par le chemin de fer entre Djibouti et Dire Dawa (actuellement en Éthiopie). Parmi les importations, on trouve toutes sortes de tissus (coton, soie et lainage), des couvertures et tapis, des couteaux, de la verroterie et des perles, des objets émaillés ou en cuivre, des machines à coudre, du matériel de construction, ou encore des armes. Les exportations sont assez faibles et concernent le café, l'ivoire, les peaux... Bon exemplaire conservé dans sa brochure de l'époque.
Observations sommaires sur le mémoire publié pour la colonie de l'Isle-de-France, relativement au commerce de l'Inde.
S.l., 1790. In-4 de 32 pp.; cartonnage de papier marbré bordeaux, pièce de titre marron (reliure moderne).
Réponse des actionnaires de la Compagnie des Indes à la brochure de Joseph-François Charpentier de Cossigny, intitulée Mémoire pour la colonie de l'Isle de France. Ils reprennent plusieurs des arguments de cette brochure pour les dénoncer, et appellent à renouveler le privilège de la compagnie (alors en discussion à l'Assemblée Nationale). Bon exemplaire. Mouillure claire dans la marge inférieure. Roquincourt, 4012. — Ryckebusch, 6023.
À monsieur le chevalier d'Entrecasteaux, brigadier des armées navales, gouverneur général des isles de France et de Bourbon...
Paris, Imprimerie de Monsieur, 1789. In-4 de 12 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre marron (reliure moderne).
Les dix premières pages sont la reprise du texte de la Réclamation des habitans de l'isle de France, contre le privilège de la compagnie des Indes publiée en 1788, augmentée, pages 11 et 12, d'une Seconde délibération de l'assemblée tenue au Port-Louis le 3 septembre 1788, demandant, dans le cas d'une confirmation du privilège de la compagnie des Indes, d'accorder un certain nombre de privilèges aux négociants de Maurice. Bon exemplaire. Roquincourt, 3297. — Ryckebusch, 116.
La danse des nègres (Alger).
Vers 1860. Dessin original rehaussé de couleurs, légendé au crayon (23 x 15 cm).
Très beau dessin en couleurs représentant un défilé, probablement en l'honneur de la venue de l'empereur Napoléon III à Alger. On y voit une foule amassée sous des arcades ou le long de la rue (dignitaires, spahis à cheval, grenadiers), un groupe de musiciens et des nègres en train de danser. L'un d'eux porte notamment un drapeau français accroché à son chapeau. Le 17 septembre 1860 au matin, Napoléon III fut le premier chef d'État français à débarquer à Alger. Il avait un grand projet en tête : un royaume arabe, qui s'étendrait d'Alger à Bagdad, sous la protection de la France. Un royaume où régnerait l'égalité entre indigènes et Européens. De retour en France, il supprima le ministère de l’Algérie et des Colonies dont les fonctionnaires civils brimaient les indigènes au profit des colons, et envoya à Alger un gouverneur militaire. Bon état de conservation.
[Matériaux algériens. Croquis et esquisses par divers].
Alger, Biskra, Bou-Saada, etc., 1843-1847 et s.d. Album in-4 oblong (26,5 x 34,2 cm) de (1) f. de titre et (49) ff., plus (4) ff. restés vierges ; demi-chagrin vert foncé, dos lisse orné en long de fers rocaille, mention « Album » en lettres dorées sur le plat supérieur, tranches dorées (reliure de l’époque).
Bel ensemble de 56 dessins originaux, la plupart aquarellés, montrant des villages et des paysages algériens, ainsi que des scènes de rue et des habitants en costumes. Ce recueil a été constitué par Louis Piesse, qui effectua, entre décembre 1847 et janvier 1848, un voyage dans l’Est algérien, entre Constantine, Biskra et Aumale (Sour El-Ghozlane). Il contient 56 dessins montés au recto de chaque feuillet (sauf un monté au verso), en général à raison d’un par page, exécutés à l’encre brune, au lavis, à l’aquarelle ou à la mine de plomb. Parmi cet ensemble, les 28 premiers dessins sont de Louis Piesse ou peuvent lui être attribués (11 sont signés « L P », « L Piesse » ou « Louis Piesse », les autres non signés) : réalisés entre le 12 et le 25 décembre 1847, ils concernent la partie de son voyage effectuée dans les environs de Biskra et de Bou-Saada. On relève ainsi, pour la région de Biskra : Ancien emplacement de Biskra. - Biskra. - M’doukal (2 dessins). - Eliana. - Route d’Eliana à Khanga. - Khanga ou Khanguet Sidi Hadji (2 dessins). - Entrée de Lichana. - Bigou. - El Oubaïa. - Tolga. - Lichana. - Bouchagroun. - El Qant’ra [El Kantara]. - Metlili. - El Haouch. - Ourlal. - Zeribet el Oued. - Bordj turc à Biskra. - El Faïd (Ziban). - Sidi Mohammed ben Moussa. - Badis [Bades]. Concernant Bou-Saada, l’album contient deux vues de cette ville et une de Delâ el Jhoudi, située dans les environs. Par ailleurs, un dessin représente la région de l’Isser, en Kabylie, entre Alger et Tizi-Ouzou. Les 28 dessins suivants se rapportent principalement à Alger et à sa région : 2 sont signés « Vivien », 1 est signé « E. Rey », 1 porte une signature peu lisible et 24 ne sont pas signés. Ils semblent plus anciens (un dessin est daté de 1843, un autre de 1844) et montrent des vues prises à Alger, notamment dans la casbah : Rue du Rempart. - Rue menant à la mosquée Mohammed Cherif. On note aussi : Ma chambre à Alger & mon salon, ainsi que plusieurs scènes de rue avec des personnages en costumes. L’album contient aussi quelques portraits de jeunes femmes. Concernant les environs d’Alger, on peut citer une vue de Koléa, au sud-ouest d’Alger, et une autre de Nador, entre Tipasa et Cherchell. Né en 1815, Louis Piesse est connu pour ses guides touristiques de l’Algérie ; il publia notamment : Itinéraire historique et descriptif de l’Algérie, comprenant le Tell et le Sahara (Paris, L. Hachette, 1862) ; Algérie et Tunisie, dans la collection des Guides Joanne (Paris, Hachette, 1887) ; Alger et ses environs, dans la même collection (Paris, Hachette, 1895), etc. Précieux album, non mentionné dans Tailliart, qui cite cependant un manuscrit de Louis Piesse intitulé « Notes de voyage 1° de Constantine à Biskra, 2° dans les Zibans, 3° de Biskra à Aumale, déc. 1847-janvier 1848 », conservé à la Bibliothèque nationale d’Alger sous la cote 50079 (Tailliart, 1238). On joint une lithographie représentant l’oasis de Biskra en 1848. Dos et plats légèrement frottés, petite fente à une charnière, mais bon état intérieur. Liste détaillée des dessins : - Ancien emplacement de Biskra. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,1 x 31,8 cm), daté « 13 Déc 47 » dans l’angle inférieur droit, non signé, texte manuscrit dans la partie supérieure. La ville de Biskra est située à 320 km au sud-est d’Alger. - Biskra. Quartier de Bab el Khokha. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,3 x 31,5 cm), non daté, non signé. - M’doukal, au sud-est du Hodna. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,2 x 31,5 cm), non daté, signé « L P. » dans la partie inférieure gauche. Localité située à 60 km au nord-ouest de Biskra. - M’doukal. Dessin à l’encre brune et au lavis avec petits rehauts d’aquarelle (24 x 31,8 cm), non daté, non signé. - Eliana. Mosquée de Sidi Embarek bou Sebâ hadj. Dessin à l’encre brune et au lavis, avec rehauts d’aquarelle (24,3 x 31,5 cm), non daté, signé « L P » dans la partie inférieure gauche. - Route d’Eliana à Khanga. Dessin à l’encre brune et au lavis, avec petits rehauts d’aquarelle (24,1 x 31,5 cm), non daté, non signé. - Khanga ou Khanguet Sidi Hadji (Lab Chergui). Dessin à l’encre brune, à l’aquarelle et au lavis (24,1 x 31,4 cm), non daté, non signé. Localité située à 90 km à l’est de Biskra. - Khanga. Porte sur l’oued el Arat. Dessin à la mine de plomb et à l’aquarelle, avec rehauts de gouache (31,5 x 24,3 cm), daté « 17 Dec 1847 » dans l’angle inférieur droit, non signé. - Entrée de Lichana, côté Est. Dessin à l’encre brune, à l’aquarelle et au lavis (24,2 x 31,4 cm), non daté, non signé. Localité située à 30 km au sud-ouest de Biskra. - Bigou. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,1 x 31,5 cm), non daté, non signé. - El Oubaïa. Montagne de sel. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,4 x 31,9 cm), daté « 12 Déc 47 » dans l’angle inférieur droit, non signé. - Tolga. Marabout de Sidi Ali Ben Ahmeur. Dessin à l’encre brune, au lavis et à l’aquarelle (23,8 x 31,8 cm), non daté, non signé. Localité située à 35 km au sud-ouest de Biskra. - Lichana, entre Tolga et Bouchagroun. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,4 x 31,8 cm), daté « 25 Décem 47 » dans l’angle inférieur droit, non signé. - Bouchagroun. Lab Darahoui. Dessin à l’encre brune, à l’aquarelle et au lavis (24,2 x 31,5 cm), non daté, signé « L P. » dans l’angle inférieur gauche. Localité située à 28 km au sud-ouest de Biskra. - El Qant’ra [El Kantara] sur l’oued de ce nom. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,2 x 31,4 cm), non daté, signé « L P. » dans l’angle inférieur gauche. A l’arrière-plan : Djebel Metlili et Djebel Aurès. Localité située à 40 km au nord de Biskra. - Metlili, vu de la plaine des Ksour. Dessin à l’encre brune et au lavis, avec rehauts d’aquarelle (24,5 x 31,9 cm), daté « 12 Déc. 1847 » dans l’angle inférieur droit, non signé. Le djebel Metlili est situé au nord de Biskra. - El Haouch. Dessin à l’encre brune, au lavis et à l’aquarelle (24,2 x 31,6 cm), non daté, non signé. Localité située à 45 km au sud-est de Biskra. - Ourlal. Dessin à l’encre brune, mine de plomb, aquarelle et lavis (24,2 x 31,5 cm), non daté, non signé. Localité située à 30 km au sud-ouest de Biskra. - Bou Sadâ [Bou-Saada]. Vue du nord. Dessin à l’encre brune et au lavis (23,9 x 31,7 cm), non daté, non signé. Ville située entre Alger et Biskra. - Bousada. Vue du sud. Dessin à l’encre brune et au lavis, avec rehauts d’aquarelle (23,8 x 31,7 cm), non daté, non signé. - Delâ el Jhoudi, Bousada. Dessin à l’encre brune et au lavis, avec rehauts d’aquarelle (24,2 x 31,5 cm), non daté, signé « L P. » dans la partie inférieure gauche. - Zeribet el Oued. Dessin à la mine de plomb, à l’aquarelle et au lavis (24 x 31,4 cm), daté et signé « 16 Décembre 1847, Louis Piesse [en grande partie effacé] » dans l’angle inférieur droit. Localité située à 75 km à l’est de Biskra. - Le Djébel Dira, vu du marabout de Sidi Aïssa et vu devant une bouteille d’encre. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,1 x 31,6 cm), non daté, signé « L P. » dans la partie inférieure. Montagne située entre Alger et Bou-Saada. - Kabilie [sic], à l’Isser. Dessin à l’encre brune (23,7 x 31,9 cm), non daté, non signé. Région située en Kabylie, entre Alger et Tizi-Ouzou. - Bordj turc à Biskra. Dessin à l’aquarelle et au lavis, avec rehauts de gouache (24,4 x 31,5 cm), daté et signé dans l’angle inférieur gauche : « 22 Déc. 47, L Piesse ». - El Faïd (Ziban). Marabout de S. Abd Allah. Dessin à la mine de plomb et au lavis, avec rehauts de gouache (24 x 31,5 cm), daté et signé dans la partie inférieure droite : « 19 Déc. 1847, L Piesse » - Sidi Mohammed ben Moussa, sur l’oued Bokhokha. Dessin à la mine de plomb, à l’aquarelle et au lavis, avec rehauts de gouache (24,3 x 31,4 cm), daté et signé dans l’angle inférieur droit : « 20 Déc. 1847, Louis Piesse ». Localité située à 50 km au sud-est de Biskra. - Badis. Dessin à la mine de plomb, au lavis et à l’aquarelle, avec rehauts de gouache (24,1 x 31,5 cm), daté et signé dans la partie inférieure droite : « 18 Décembre 1847, Louis Piesse ». Il s’agit de Bades, à environ 90 km à l’est de Biskra. - [Homme tenant un enfant]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis (33 x 26,2 cm), non daté, non signé. - [4 ff. vierges]. - [Personnages se déplaçant à proximité d’un marabout]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis, avec rehauts de gouache (14,1 x 22,4 cm), non daté, non signé. - [Vue animée d’une ruelle]. Dessin sans titre, à la mine de plomb et au lavis, sur calque (29 x 18 cm environ), non daté, non signé. - [Minaret] et [Homme vu de profil]. Ensemble de 2 dessins sans titre, à l’aquarelle et au lavis (17,7 x 13,9 cm et 13,4 x 6,2 cm), non datés, non signés. - [Ensemble de maisons]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis (15,2 x 19,5 cm), non daté, non signé. - A Koléah [et] Corps de garde. Ensemble de 2 dessins, le premier à la mine de plomb, le second à l’aquarelle (22 x 14 cm et 11,5 x 16 cm), non datés, non signés. Koléa est située à 30 km au sud-ouest d’Alger. - [Maison avec du linge suspendu sur la terrasse]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis (20,6 x 25,4 cm), non daté, non signé. - [Jeune femme assise] et Rue du Rempart. Ensemble de 2 dessins, à l’aquarelle et au lavis, sur calque, le premier sans titre (13 x 18,5 cm et 24,5 x 18,2 cm), non datés et non signés. La rue du Rempart est située dans la casbah d’Alger. - Ma chambre à Alger & mon salon. Dessin à la mine de plomb et à l’aquarelle (23 x 19 cm), signé et daté « R Stavisky [?]. 1843 ». - [Attroupement devant une maison]. Dessin sans titre, à la mine de plomb et au lavis, avec rehauts de gouache, sur calque (20 x 31,7 cm), non daté, non signé. - [Personnages assis] et [Scène de rue]. Ensemble de 2 dessins sans titre, à la mine de plomb, sur calque (13 x 18 cm et 20,5 x 15 cm), non datés et non signés. - [Personnages devant une échoppe] et [Scène de rue]. Ensemble de 2 dessins sans titre, à l’aquarelle et à la mine de plomb, le second sur calque (17,3 x 13,8 cm et 21,5 x 15,7 cm), non datés, non signés. - [Portrait d’une jeune femme]. Dessin sans titre, à l’aquarelle avec rehauts de gouache blanche (27,6 x 21 cm), non daté, non signé. - Nador. Dessin à la mine de plomb (19,6 x 26,9 cm), daté « 1844 » dans l’angle inférieur droit, non signé. Localité située entre Tipasa et Cherchell. - [Entrée d’une maison avec personnage descendant un escalier]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis (26,1 x 20,6 cm), non daté, non signé. - [Groupe de personnages] et Mohhammed Cherif [sic]. Ensemble de 2 dessins à la mine de plomb (10,8 x 16,4 cm et 17,9 x 11,5 cm), le premier non daté et non signé, le second non daté, signé « E. Rey » dans l’angle inférieur droit ; ce dernier représente probablement la rue menant à la mosquée Sidi Mohamed Cherif, dans la casbah d’Alger. - [Minarets et église]. Dessin sans titre, à la mine de plomb (14,5 x 22,6 cm), non daté, signé « Vivien » dans l’angle inférieur droit. - [Personnages devant une maison]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis, avec rehauts de gouache blanche, sur calque (26,8 x 21,6 cm), non daté, non signé. - [Femme assise]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis (15,8 x 10,6 cm), monté au verso du feuillet précédent, non daté, non signé. - [Groupe devant une maison]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis (25,4 x 20,4 cm), non daté, non signé. - Bab-ali (Mascara). Dessin à la mine de plomb et au lavis (19,3 x 20,4 cm), non daté, signé « Vivien » dans l’angle inférieur droit. Mascara est située à environ 60 km au sud de Mostaganem. - [Portrait d’une jeune femme]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis, sur calque (28,9 x 21,8 cm), non daté, non signé. On joint : - Oasis de Biskara [sic]. Lithographie tirée sur Chine et contrecollée sur papier fort, sur feuille volante (15,4 x 25 cm hors marges, 25,1 x 32,3 cm avec marges), numérotée « 3 », date « 1848 » ajoutée postérieurement, non signée.
Prise de la S'Mala d'Abd-El-Kader.
Vers 1850. Gravure originale (126 x 43 cm avec marges).
Spectaculaire gravure panoramique par Augustin Burdet d'après un tableau d'Horace Vernet, représentant la bataille de la Smala ou combat de Taguine. Cette bataille qui se conclua par la prise de la smala d'Abd el-Kader par le duc d'Aumale le 16 mai 1843, est un épisode important de la conquête de l'Algérie par la France. A la demande de Louis-Philippe, elle fut immortalisée par Horace Vernet en 1843 par un tableau mesurant 21,39 m de large et 4,89 m de haut. Considéré comme le plus grand tableau du XIXe siècle, il est l'attraction principale des salles d'Afrique au musée de l'histoire de France à Versailles. La présente gravure est sans nul doute une des plus belles et impressionnantes reprises du tableau. Réalisée par Augustin Burdet, ce travail lui demanda cinq ans d'efforts, et constitue son principal titre de gloire. Très bon état de conservation.
Comptes d’armement, de désarmement et de recouvrement de navires de commerce.
Nantes, 1841-1843. 3 pièces autographiées signées in-folio (43 x 28 cm) de (5) pp. au total; en feuilles, sur papier pelure.
Le commerce nantais dans l’océan Indien. Etablis par la maison P. Ciret, François aîné et Baudot-Ducarrey, armateurs à Nantes, ces documents se rapportent à deux bâtiments de commerce, l’Avenir et le Dreux-Brézé: - Compte d’armement & mise hors du navire l’Avenir, capitaine Dureau, 1er voyage, allant à Bourbon, parti le 4 juin 1841. Nantes, 20 août 1841, 2 pp. Il contient: montant de l’achat, en vente publique, du navire désarmé; détail des frais de réarmement (voiles, poulies, cordes, clous, instruments, médicaments, etc.); achats de vivres (biscuits, farine, légumes secs, conserves, sucre, morue sèche…); avance de trois mois versée à l’équipage; frais en rivière et expéditions; frais d’assurances de Nantes à Bourbon; commission d’armement de 3 %; indemnité reçue d’un passager débarqué; cargaison (animaux, vivres pour les animaux, barres et bottes de fer, baudriers, eau-de-vie, boîtes de saindoux, barils de porc salé et de farine, rouleaux de papier, peintures, huile de lin, marmites, faïences, ancres, cordages, madriers, etc.). Les noms des fournisseurs sont indiqués. Au total, les frais d’armement se montent à 194327 F. - Compte de désarmement du navire l’Avenir en retour au Havre de Bourbon & Calcutta sous le commandement du capitaine A. Dureau. Nantes, 15 octobre 1843, 1 p. Il récapitule les rentrées: valeur du navire désarmé; vente des marchandises à Calcutta, réglées par traites sur Marseille, La Ferté-Bernard et Paris; montant du fret de Calcutta au Havre; vente de 500 sacs de riz, etc., soit 248875,38 F. Viennent ensuite les dépenses: paiement au Havre des gages d’équipage; frais de désarmement du navire et de débarquement de la cargaison; commissions sur les frets; gestion des consignataires; primes d’assurances; frais de change, de timbre et de correspondance, soit 45117,78 F. Ce qui donne un produit de 203757,60 F. - Compte de recouvrement d’assurances et de liquidation de l’opération du navire le Dreux-Brézé, capitaine Cornillier, perdu sans nouvelles après sa sortie de Calcutta en octobre 1839. Nantes, 20 août 1841, 2 pp. Il contient, en premier lieu, les sommes portées au crédit: recouvrement des assureurs de Londres et de Nantes; remises accordées; prix de 9 passagers; crédit utilisé par le capitaine, etc., soit 299382,60 F. Concernant les sommes portées au débit: primes d’assurances sur corps, à Londres; primes d’assurances de Bourbon à Calcutta, de Calcutta à Bourbon, de Pondichéry à Calcutta, etc.; remboursements à divers chargeurs de leur demie sur les marchandises; sommes dues au capitaine en % sur les passagers et le fret; frais judiciaires, etc., soit 57877,03 F. Après ajout des intérêts, le net produit est de 249690 F. Sur cette affaire, l’épouse du capitaine et l’administration de la Marine engagèrent une action judiciaire contre l’armateur pour obtenir le paiement des salaires courus pendant le voyage de Nantes à Bourbon, puis de Bourbon à Pondichéry et retour (cf. Annales maritimes et coloniales, 26e année, 2e série, 1841, pp. 374-379). Traces de plis, quelques bords froissés.
Ensemble de 2 lettres autographes signées.
Paris, 1826-1843. In-4 de 1 p. chacune ; apostilles marginales.
Intéressantes lettres évoquant ses difficultés et ses travaux. La première lettre, datée du 14 mars 1826, est adressée à « Monseigneur et illustre ami ». Le célèbre naturaliste et voyageur est alors emprisonné pour dettes à Sainte-Pélagie : « Toujours philosophiquement résolu à ne pas donner un sou à des coquins d’usuriers que j’ai payé deux ou trois fois avant de venir ici, conséquemment toujours décidé à demeurer où je suis tant que la loi révolutionnaire de germinal an VI ou VII ne sera pas réformée… ». Il remercie son correspondant d’avoir cherché à lui venir en aide, puis il ajoute : « Je charge ma fille chérie de vous porter elle-même le tome IX de mon Dictionnaire d’histoire naturelle qui paraît aujourd’hui même… ». Bory de Saint-Vincent ne quittera la prison de Sainte-Pélagie qu’à la fin de 1827 ; l’année suivante, il prit la direction de la commission scientifique de l’Expédition de Morée et explora ainsi, en 1829, le Péloponnèse, l’Attique et les Cyclades. Datée du 14 juillet 1843, la seconde lettre est destinée à « Monseigneur ». Le naturaliste, devenu membre de l’Institut, est alors président de la commission scientifique de l’Algérie : « Accusé de divers côtés de devenir paresseux, de vieillir inutilement, de me reposer sur le fauteuil académique où je suis parvenu avec une multitude de décorations, je me suis vu réduit, pour donner un démenti à mes détracteurs […] à faire quelques lectures à l’Institut sur les choses d’Afrique. Je prends la liberté d’adresser à votre Excellence la première des notices dont j’ai occupé mes illustres confrères et que j’ai extrait de nos comptes rendus… ». A la fin, il fait allusion à son passé militaire, au service « du premier de nos hommes de guerre et d’Etat ». Né à Agen, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent (1778-1846) participa à la plus grande partie des campagnes de Napoléon dans la Grande Armée, devenant, en 1809, l’aide de camp du maréchal Soult. Membre de la Chambre des Cent-Jours en 1815, il fut proscrit et ne rentra en France qu’en 1820. Il se consacra à ses travaux scientifiques, publiant son Dictionnaire classique d’histoire naturelle de 1822 à 1831. Réintégré dans l’armée en 1830, il redevint député en 1831. Naturaliste, il est l’auteur d’un grand nombre de publications concernant les reptiles, les poissons, les animaux et végétaux microscopiques, les cryptogames, etc. Manque de papier sans atteinte au texte à la seconde lettre.
Notes sommaires en réponse aux Observations sommaires, sur le Mémoire publié pour la colonie de l'Isle de France, contre le privilège exclusif de la Compagnie des Indes.
Paris, P. Fr. Didot, 1790. In-4 de 16 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Publié quelque temps auparavant par l'auteur, le Mémoire pour la colonie de l'Isle de France demandait l'abolition du privilège exclusif de la compagnie des Indes. Les actionnaires de la dite compagnie publièrent alors une réponse intitulée: Observations sommaires sur le mémoire publié pour la colonie de l'Ile-de-France, relativement au commerce de l'Inde, pour le maintien du privilège. Charpentier de Cossigny reprit sa plume pour reprendre ses arguments dans ce nouvel opuscule daté du 30 mars 1790. Bon exemplaire. Mouillure claire dans la marge inférieure. Roquincourt, 764. — Ryckebusch, 1594.
Réflexions abrégées sur le commerce des Indes.
Paris, P. Fr. Didot, 1790. In-4 de 3 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre marron (reliure moderne).
Ingénieur, explorateur et botaniste français, l'auteur qui fut également directeur de la fabrication de poudre à canon à Port-Louis, considére que "le commerce des Indes occasionne une exportation de numeraire hors du royaume. Il nuit aux manufactures nationales. Sous ces deux rapports il est desavantageux a la France... Il influe sur l'importance et sur l'existence des Iles de France et de Bourbon..." Ce petit opuscule, daté du 1er avril 1790, fut publié au moment où l'Assemblée Nationale discutait du commerce des Indes. Et, deux jours plus tard, elle décréta "que le commerce de l'Inde, au-delà du cap de Bonne-Espérance, est libre pour tout les Français", mettant ainsi fin au monopole de la compagnie des Indes. Bon exemplaire. Roquincourt, 766. — Ryckebusch, 1597.
Un continent perdu, ou l'esclavage et la traite en Afrique (1875). Avec quelques observations sur la manière dont ils se pratiquent en Asie et dans d'autres contrées sous le nom de système contractuel de la main-d'œuvre.
Paris, Hachette et Cie, 1876. In-8 de 160 pp.; broché non coupé, couverture imprimée.
Ouvrage traduit de l'anglais et préfacé par Edouard Laboulaye. Il est illustré d'une carte en couleurs dépliante de l'Afrique. L'auteur porte un regard critique sur la traite des esclaves toujours en vigueur en Afrique pour alimenter les marchés aux esclaves en Orient (Turquie, Egypte, et Perse) ou en Amérique (Brésil et Cuba). Il dénonce également le système des coolies indiens engagés dans les colonies hollandaises ou en Afrique du Sud. Bon exemplaire. Dos cassé avec de petits manques.
Description des deux premières cataractes du Nil.
Paris, L. Martinet, 1859. In-8 de 19 pp.; cartonnage de papier vergé bordeaux à la bradel, pièce de titre de maroquin noir en long (reliure moderne).
Tiré à part d'un article publié dans le Bulletin de la Société de géographie de décembre 1858. Le texte est un extrait du journal sur le Nil de l'auteur et de son compagnon de voyage, en janvier 1858, relatant le passage de la première cataracte, à l'aller puis au retour des deux voyageurs. Professeur à l'école française d'Athènes, Guérin fit plusieurs voyages d'exploration en Grèce, au Proche-Orient et en égypte. Bon exemplaire. Manque à Gay et à Ibrahim-Hilmy.
Habitation au bord de la rivière des Lataniers.
[vers 1830]. Ensemble de 2 aquarelles originales sur papier, (22,3 x 28,9 cm pour le premier et 24,4 x 34,6 cm pour le second) ; texte manuscrit à l’encre au dos de chaque dessin.
Vues de l’habitation Courau, dans les environs de Port Louis (île Maurice). Le premier dessin montre, au premier plan, quelques animaux dans un pré. Au second plan se trouvent quatre bâtiments : d’après le commentaire figurant au verso, ces constructions correspondent, de droite à gauche, au cabinet de travail du planteur (bâtiment de forme carrée), à son logement particulier (pavillon de forme irrégulière), à la salle à manger (supportée par 4 piliers) et à la maison principale (grand bâtiment en partie caché par les arbres). Une importante végétation se trouve derrière les constructions. A l’arrière-plan, dans la partie gauche, on aperçoit la montagne des Signaux qui surplombe la ville de Port Louis, non visible sur le dessin. Sur le second dessin, on peut voir dans la partie gauche deux personnages apparemment en train de pêcher au bord d’une rivière ; au centre se trouve le logement du planteur et, dans la partie droite, son cabinet de travail. Ces deux bâtiments sont séparés par une végétation dense, également présente à l’arrière-plan ; au loin on aperçoit un paysage montagneux. Le commentaire précise : « Cette vue est pour mon père. Elle est prise comme on le voit dans le nord sur la rive droite de la petite rivière ». Le texte qui figure au verso est signé et daté « G. Courau 1834 ». Quelques références à « G. Courau » sont mentionnées dans Toussaint & Adolphe, Bibliography of Mauritius, sans qu’il soit possible d’établir un lien avec les présentes aquarelles. Le Dictionnaire de biographie mauricienne ne mentionne rien sous ce nom. G. Courau était peut-être apparenté à Alphonse Courau, auteur d’un plan lithographié de Port Louis publié en 1840 (Toussaint & Adolphe, F 748). La rivière des Lataniers est un cours d’eau de l’île Maurice qui se jette dans l’océan Indien à Port Louis. Elle est citée dans le célèbre roman de Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, dont l’action se situe dans cette île. Pliures et quelques petites déchirures marginales, manque un coin ; les couleurs ont passé. Intéressant témoignage sur une plantation à l’île Maurice au XIXe siècle.
Souvenirs de voyage. Algérie & Tunisie. Correspondance.
Langres, autographie Vathelet, 1868.Petit in-8 de (1) f., 407 pp.; broché, couverture beige imprimée, non rogné.
Première édition, probablement tirée à petit nombre, car l'autographie ne permettait pas de grands tirages. L'autrice accompagna son mari, Alphonse Lagrange, médecin et botaniste, dans son voyage de collecte de plantes. Son ouvrage reprend les lettres envoyées à sa mère, de janvier à mai 1864, dans lesquelles elle relate son voyage qui la mena à Alger, Blida, Cherchell, Tizi Ouzou, Biskra, Batna, Constantine, et Tunis. Elle y vante le colonialisme français, qui apporte selon elle sécurité et civilisation. De son côté, en 1867, son mari Alphonse Lagrange fit paraître un catalogue autographié intitulé Plantes recueillies par M. et Mme Lagrange, aux environs de Tanger (Maroc), dans un rayon de six à huit lieues. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Envoi autographe signé de l'autrice à son cousin et son épouse. Couverture tachée et écornée, dos cassé avec de petits manques. Playfair, 2894. — Tailliart, 781. — Inconnu de Gay.
Ensemble de 10 cartes postales anciennes.
S.l., [vers 1920].
On trouve ainsi représenté : - Sation thermale de Helle-Bourg - Paquebot des messageries Maritimes dans le port à Pointe-des-Galets - Le pont de l'Escalier (route de Salazie) - Cases de Noirs, près Saint-Pierre - Panorama de Saint-Denis - Eglise de Salazie - Les courses a Saint-Denis - Station thermale de Cilaos - Habitation de planteurs blancs dans les Hauts - Le piton d'Anchir (Salazie). Très bon état de conservation.
Rapport sur le port des Galets. [Suivi de]: Correspondance et rapports de voyage, principalement à bord du Peï Ho.
1888-1891. Manuscrit in-folio (34,2 x 21 cm) de (93) pp. ; demi-toile noire (reliure de l’époque).
Etude sur le port de la Pointe des Galets à La Réunion. Elle est divisée en trois chapitres. Le premier est consacré à la description du port: situation, entrée, avant-port, canal de communication, port intérieur, ateliers. Le second se rapporte aux relâches des paquebots dans le port: entrée des bâtiments à vapeur, courants, raz-de-marée, cyclones, corps-morts, bouée en grande rade, moyens de déchargement, remorqueurs. Le troisième présente les conclusions de l’auteur: tarifs de l’approvisionnement en charbon, examen du port au point de vue nautique, instructions nautiques, service sanitaire, résumé. A la suite se trouvent 16 copies de lettres et de rapports de voyage concernant le paquebot Peï Ho, de la Compagnie des Messageries Maritimes, entre Marseille et Tamatave (Madagascar), plus la copie d’un rapport de voyage sur le paquebot Yang Tsé, de la même compagnie, entre Marseille et Yokohama (Japon). Destinés pour la plupart au directeur de l’exploitation des Messageries Maritimes à Marseille, ces rapports contiennent un grand nombre d’observations sur les voyages de l’auteur, principalement dans l’océan Indien, entre 1888 et 1891. Extraits: «Depuis l’inauguration du port des Galets, en février 86, jusqu’à aujourd’hui, il y est entré 29 bâtiments à vapeur dont 3 navires de guerre. La plupart des navires de commerce qui y sont entrés appartiennent à la Cie Péninsulaire havraise favorisée par un tarif spécial dont l’existence n’est un secret pour personne […]. Quoique le nombre des navires qui ont fréquenté le port des Galets soit encore relativement restreint, il n’en est pas moins établi que les grands bâtiments peuvent y entrer sans difficulté. Les 24 entrées et sorties accomplies aujourd’hui l’ont été sans incident et les bâtiments qui se sont présentés n’ont jamais eu à attendre un changement de circonstances nautiques ou météorologiques…» (chap. II). «Le temps de notre séjour au port des Galets a été employé à d’importants travaux. La machine motrice, les machines accessoires, ont été démontées et visitées ainsi que les grandes et petites chaudières. On a fait un nettoyage à fond de toutes les cales qui en avaient grand besoin […]. La coque a été repeinte ainsi que la partie accessible des œuvres-vives. Tout le matériel a été visité, aéré et nettoyé. Les ateliers du port et leur outillage ont été mis gracieusement à notre disposition par le chef de l’exploitation […]. J’ai dû recourir au concours des ateliers eux-mêmes pour quelques travaux urgents… » (A bord du Peï Ho, 21 novembre 1888). Lancé le 7 octobre 1870 à La Ciotat, le Peï Ho assura régulièrement la ligne d’Extrême-Orient jusqu’en 1885, date à laquelle il fut transformé (suppression d’une cheminée, remplacement des chaudières) et placé sur la ligne de Madagascar. En 1888, il fut le premier navire à accoster dans le nouveau port de la Pointe des Galets à La Réunion. Par la suite, il participa au transport des troupes du corps expéditionnaire de Madagascar (1895), puis à l’expédition de Chine (1900). Il fut démoli à Marseille en 1902 (source: site internet messageries-maritimes.org). Situé au nord-ouest de La Réunion, le port de la Pointe des Galets comprend actuellement deux sites: le Port Ouest, construit entre 1879 et 1886, et le Port Est, inauguré un siècle plus tard, en 1986. Il est le seul port de France à cumuler les activités de port de commerce, port militaire, gare maritime, port de plaisance et port de pêche. L’auteur pourrait être Jean-Baptiste Louis Marie Trocmé (1840-1916), capitaine au long cours à la Compagnie des Messageries Maritimes. Lors d’une navigation sur le Peï Ho, il subit un important cyclone les 12 et 13 février 1892 près de l’île Maurice. Cf. Journal de Monaco n° 1770, 5 juillet 1892, p. 2. Ce manuscrit ne semble pas avoir été publié. Dos et coins usés, mais bon état intérieur.
[Vue d'une baie].
[vers 1860]. Aquarelle originale sur papier (17 x 26 cm).
Jolie aquarelle représentant une baie probablement sur l'Île de La Réunion. On y voit notamment un trois mâts ayant jeté l'ancre sur la gauche, et, sur la droite deux cases créoles ou paillottes, qui constituèrent l’essentiel de l’habitat populaire réunionnais jusqu’au milieu du vingtième siècle. A l’origine, les «paillotes» furent les premières habitations sur l’île, composée des matériaux du pays (bambou calumet, vacoa, palmes, latanier, vétiver…), puis rapidement les premières vraies cases créoles avec une armature en bois ont vu le jour, construites notamment par les premiers colons de la culture du café et des épices. Bon état de conservation. Coins coupés ou légèrement abîmés.
Certificat de vie et résidence.
Saint-André, 8 avril 1811. Pièce manuscrite signée de 2 pp. in-4 (25,6 x 19,6 cm), sur une feuille double.
Rare document établi sous la domination britannique (1810-1814). « Nous, Antoine Amédée Bruna, commissaire civil et de police du quartier Saint-André, île de Bourbon, soussigné, sur l’attestation de Messieurs Charles Perrier d’Hauterive, Mathias Vetteo, Laurent Fantony et Toussaint Charles François Buttié, tous quatre habitants majeurs de ce dit quartier, certifions à tous qu’il appartiendra que Mademoiselle Louise Henriette Quesnel native de cette île, âgée de trente-deux ans […] a résidé et réside dans ce dit quartier de Saint-André, depuis fin de l’année mil huit cent six qu’elle a fait son retour d’Europe en cette île avec feu son père, jusqu’à ce jour, et qu’elle y a payée toutes ses contributions… ». La pièce comporte d’autres signatures : Perrier d’Hauterive, Vetteo, Fantoni, Buttié et Louise Quesnel. Suivent deux apostilles signées de légalisation de la signature de Bruna. Né à Cuneo (Italie) en 1749, Antoine Amédée Bruna s’embarqua en 1768 comme pilotin sur le Marquis de Castres allant au Bengale. Débarqué en juillet à l’île Bourbon (La Réunion), il resta dans la colonie et devint contrôleur des magasins du roi. Par la suite, il fut nommé commissaire civil et de police du quartier Saint-André. Epoux de Marguerite Suzanne Ricquebourg, il mourut dans cette localité en 1814 (source : site gw.geneanet.org). Rousseurs sur le 2e feuillet ; timbres d’enregistrement en première page
Lettre signée à M. Marais, à Saint-Denis.
Nantes, 25 mars [et 9 mai 1825]. 3 pp. in-4 (25,8 x 20,4 cm) sur une feuille double ; adresse, marques postales.
Le commerce des denrées provenant de l’île Bourbon (La Réunion). Armateur à Nantes, Félix Queneau fait parvenir à son correspondant le duplicata d’une lettre qu’il lui a envoyée le 25 mars 1825. Elle concerne la remise d’une lettre de change tirée sur les armateurs nantais Perchais & Meade, ainsi que l’envoi d’objets à Saint-Denis : fusils, tissus et livres. Il est ensuite question du prix des denrées : « Les sucres sont à des prix satisfaisants pour les expéditeurs, & l’on peut compter sur un beau prix pour cette année, la récolte des Antilles étant très peu de chose ; les belles qualités se vendent de 85 à 87 fr. Les cafés par continuation jouent un triste rôle, & ceux qui ont profité d’un moment de hausse qui a eu lieu sur cette fève, ont bien fait, car aujourd’hui l’on vend difficilement à 25 et 26 s pour les bonnes qualités » (25 mars 1825). Suit la lettre du 9 mai, dans laquelle Queneau accuse réception d’une lettre du 3 janvier arrivée par la Victorine, puis annonce à Marais qu’il a assuré l’envoi des objets mentionnés dans la lettre précédente pour 2 200 fr. Il précise aussi que la traite tirée sur Perchais & Meade a été acceptée et qu’il a pu créditer son compte pour le même montant. Puis il ajoute : « Dans le cas où vous feriez quelques envois de denrée, donnez la préférence aux sucres, qui donneront toute l’année de beaux résultats, vu que la récolte des Antilles a manqué & que nous n’avons pas d’approvisionnements. J’ai vendu 6 000 [de] sucre pour Mr Félix Delpit qui donnent de produit net $ 9,40/100 du quintal ; ainsi je pense qu’avec de semblables résultats l’on doit être tenté d’expédier. Les cafés se vendent difficilement & ne présentent que de la perte… » (9 mai 1825). Enfin, il demande à son correspondant de lui faire obtenir quelques consignations, compte tenu de la concurrence qu’il y aura cette année pour le fret, puis il l’invite à contribuer au chargement de son navire l’Eole. Document bien conservé.
Ensemble de 75 cartes postales anciennes.
S.l., [vers 1920].
On trouve ainsi représenté différentes ethnies ou tribues (Betsimisaraka, Anjouanais, Bara-Imamono, Sakalaves, Yeso, Hovas, Zafimaniry, Betsileo, Masikoro, Tanal, Ambaniandro, ou encore Tongobory), ainsi que des vues (ancien hôpital militaire du Cap Diego, environs de Tananarive, vue d'Ambositva, Fianarantsoa, ou Tamatave). Très bon état de conservation.
Madagascar.
Paris, L'Agence de la France d'Outre-Mer, 1952. Lithographie originale en couleurs (66,5 x 103 cm).
Superbe et très grande affiche publicitaire de l'île de Madagascar, dessinée par Maurice Tranchant et publiée par L'Agence de la France d'Outre Mer. Dans le style des portulans anciens, la carte est décorée d'un titre inscrit sur une bannière, d'une rose des vents et d'un cartouche contenant une description de l'île, et illustré de personnages, de produits locaux et d'un portrait du maréchal Gallieni. Militaire et administrateur colonial français, ce dernier contribua à l'expansion de l'empire colonial français en Afrique, et notamment à Madagascar, à la fin du XIXe siècle. L'île est décorée de nombreuses vignettes figurant les productions de ses terres, ainsi que la faune et la flore. Les villes et les montagnes principales sont nommées. Maurice Tranchant de Lunel (1869-1944) était un artiste peintre, architecte et illustrateur français. En 1912, il fut nommé directeur du Service des antiquités, beaux-arts et monuments historiques du protectorat du Maroc par Lyautey. Il fut aussi le concepteur de la Grande Mosquée de Paris. Bel exemplaire, non entoilé. Pliures.
Ensemble de 10 cartes postales anciennes.
S.l., [vers 1920].
On trouve ainsi représenté : - Tombeau de Paul et Virginie - Jardin botanique - Cascade du Mammouth - Une cascade - Cascade Grande Rivière - Square Labourdonnais - Paysage - Place Labourdonnais - Panorama - Palais du gouvernement. Très bon état de conservation.
Du commerce des peuples de l'Afrique septentrionale dans l'antiquité, le moyen-age et les temps modernes, comparé au commerce des Arabes de nos jours.
Paris, au comptoir des imprimeurs-unis, 1845. In-8 de xi-(1)-199 pp.; demi-maroquin vert à long grain, dos lisse orné en long, couvertures conservées, non rogné (reliure de la seconde moitié du XX° de Devauchelle).
Première édition. Étant donné que la domination française ne cessait de s’agrandir en Afrique, l’auteur proposa de : « rechercher quel a pu être le commerce africain dans les temps antiques ; d’examiner sur quelles bases il reposait à cette époque ; quels peuples lui servaient d’intermédiaires, et si, les mêmes causes ou des causes semblables renaissant aujourd’hui, on peut raisonnablement espérer les mêmes résultats » (p. x). En appendice se trouve une Lettre de Ghadamès, par James Richardson, agent de la société anglaise pour l’abolition de l’esclavage. Bel exemplaire. Cachet d'une congrégation religieuse sur le faux titre et le titre. Gay, 309.
L'Égypte contemporaine. 1840-1857. De Méhémet-Ali à Said Pacha.
Paris, Didier et Cie, 1858. In-8 de (2) ff., lj-(1 bl.)-338 pp.; demi-maroquin vert, dos à nerfs, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Première édition, avec une préface de Ferdinand de Lesseps. Après une introduction relatant brièvement l'histoire de l'Égypte, l'ouvrage est consacré à l'administration et aux réformes de Mohamed Saïd Pacha (1822-1863), quatrième fils de Méhémet Ali et son troisième successeur. Il fut gouverneur d'Égypte et du Soudan de 1854 à 1863. [Relié avec:] LESSEPS (Ferdinand de). Égypte et Turquie. Paris, Plon, 1869. In-8 de 51-(1) pp. Édition séparée de deux chapitres publiés en 1860 dans Question du canal de Suez ; l'un sur la condition physique et politique de l'Égypte, l'autre sur l'intérêt de la Turquie au percement de l'isthme de Suez. Bel exemplaire. Chiffre M surmonté d'une couronne comtale en pied du dos. Gay, 2148. — Ibrahim-Hilmy, II, 32. — Maunier, 125. (pour le premier ouvrage). — Gay, 2112. (pour le second ouvrage).
[Loi accordant la liberté du commerce avec le Mozambique aux sujets Portugais des Indes].
Lisboa, 1755. In-4 de (2) pp., broché.
Loi du 10 juin 1755 ouvrant le commerce des ports mozambicains à tous les sujets de l'État portugais de l’Inde, et à toutes les marchandises sauf les perles de verre. Mais la loi ne fut mise en place que le 29juillet 1757 à cause de l’opposition interne du gouverneur général lui-même. Colonie portugaise depuis le XV° siècle, la côte du Mozambique, et particulièrement l’île du même nom, étaient une escale majeure dans le long voyage qui menait les navires portugais de Lisbonne jusqu’en Inde. Bon exemplaire.
Bénédiction d'un africain.
XVIII° siècle. Peinture originale sur toile montée sur chassis (58 x 47).
Saint François Xavier (1506-1552) était un missionnaire jésuite navarrais. Proche ami d'Ignace de Loyola, il fut un des cofondateurs de la Compagnie de Jésus. Ses succès missionnaires en Inde et en Extrême-Orient lui acquirent le titre d'«Apôtre des Indes». Béatifié en 1619, il fut canonisé trois ans plus tard par Grégoire XV. En 1541, il embarqua pour Goa alors comptoir commercial portugais sur la côte occidentale de l'Inde, et fit notamment une longue escale au Mozambique en attendant des vents favorables pour repartir. Il visita notamment le Mozambique, l'Archipel des Comores, Ceylan, Malacca, les îles Moluques, le Japon où il convertissa de nombreuses personnes, et mourut de maladie sur l'île chinoise de Shangchuan. Bon état de conservation.
Les explorations des Portugais antérieures à la découverte de l'Amérique.
Paris, Ernest Leroux, 1893. In-8 de (2) ff., viij-(1)-(1 bl.)-33 pp. , toile bordeaux, pièce de titre noire, couvertures conservées (reliure moderne).
Texte d'une conférence faite à Madrid en 1891, traduite et commentée par Alexandre Boutroue. Il est illustré d'une carte dépliante. Limité aux explorations avant 1492, l'auteur évoque la découverte des îles de l'Atlantique (Madère et les Açores), puis le début du contournement de l'Afrique par Christophe Colomb et Bartolomeo Diaz. Bon exemplaire. Envoi autographe signé du traducteur Alexandre Boutroue.
Discours sur le rétablissement de la compagnie d'Afrique.
Paris, Imprimerie Nationale, An 10 [1802]. In-8 de 10 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Discours prononcé devant le Tribunat le 30 avril 1802 dans lequel son auteur se prononce pour le rétablissement d'une Compagnie d'Afrique, sur le modèle de celle qui fut supprimée en 1791. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond.
Ce que nous devons à nos colonies.
Paris-Nancy, Imprimerie Berger-Levrault, 1918. Lithographie originale (env. 65 x 45 cm).
Affiche de propagande sur la Première Guerre Mondiale, lithographiée par Victor Prouvé. Représentant un cavalier spahi, cette affiche rend hommage aux colonies françaises pour leur action durant la guerre : "Nous savons tous maintenant ce que nous devons aux milliers de volontaires indigènes qui ont combattu pour la France". Très bon état de conservation.
Histoire de l'esclavage en Afrique (pendant trente-quatre ans) de P. J. Dumont, natif de Paris, maintenant à l'hospice royal des incurables.
Paris, Pillet ainé, 1819. In-8 de (2) ff., 159-(1) pp.; cartonnage de papier bleu, dos lisse, pièce de titre rouge, tranches mouchetées (reliure moderne).
Ouvrage illustré de 3 planches gravées (2 portraits et un fac-similé d'écriture). Récit recueilli et retranscrit par Jacques Salbigoton Quesné, d'après des entretiens qu'il eut avec Pierre-Joseph Dumont. Ce dernier, jeune assitant d'un officier de marine, avait été fait prisonnier et réduit en esclavage en 1782, après qu'une tempête eut fait échouer son navire sur la côte algérienne. Il ne fut libéré qu'en 1816 lorsque la flotte anglaise de la Méditerranée bombarda Alger et força le Dey à libérer plus de mille esclaves. Bon exemplaire. Cachet de collection sur le faux titre. Gay, 161. — Playfair, 328. — Ryckebusch, 6740. — Tailliart, 1596.