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Adresse de l'Assemblée Provinciale de la partie du nord de Saint-Domingue à l'Assemblée Nationale.
Paris, imprimerie de Demonville, 1790. In-8 de 23 pp., cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).
Les membres de l'Assemblée Provinciale dénoncent les décisions de l'Assemblée Générale de Saint-Domingue de s'ériger en "corps législatif en ce qui concerne le régime intérieur", c'est à dire décider et voter les lois de la colonie, alors qu'elle n'a qu'un droit de proposition. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4382. — Inconnu de Ryckebusch et de Sabin.
Adresse de l'Assemblée Provinciale de la partie du nord de Saint-Domingue à l'Assemblée Nationale.
Paris, Demonville, 1790. In-8 de 23 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre verte (reliure moderne).
Les membres de l'Assemblée Provinciale dénoncent les décisions de l'Assemblée Générale de Saint-Domingue de s'ériger en "corps législatif en ce qui concerne le régime intérieur", c'est à dire décider et voter les lois de la colonie, alors qu'elle n'a qu'un droit de proposition. Bon exemplaire. Nombreux passages soulignés de l'époque à l'encre. Max Bissainthe, 4382. — Inconnu de Monglond et de Sabin.
Arrest du conseil d'estat du roy, qui ordonne que le sieur Jacques Auriol & ses associez joüiront pendant dix années, à commencer au premier janvier 1731, au lieu & place de la Compagnie des Indes, du commerce de la coste de Barbarie, pour en jouir & y faire commerce exclusif, sous le nom de Compagnie d'Afrique.
Paris, Veuve Saugrain & Pierre Prault, 1731. In-4 de 11 pp.; broché, sans couverture.
Arrêt qui autorise Jacques Auriol, associé à un groupe de négociants marseillais, de reprendre, pendant 10 ans, les droits de la Compagnie des Indes, concernant le commerce en Afrique. L'arrêt autorisant la reprise des activités de la Compagnie des Indes est suivi du règlement de la nouvelle Compagnie. Manque à Ryckebusch.
Arrest du conseil d'estat du roy, qui permet aux armateurs pour les isles & colonies françoises, de charger des sels en Bretagne, ou dans les autres ports où il est d'usage d'en tirer, pour estre employez au Cad-Verd, à la salaison des bestiaux & chairs destinez pour lesdites isles sans payer aucun droits.
Paris, Imprimerie Royale, 1741. In-4 de 4 pp.; broché, sans couverture.
Arrêt du 21 mai 1741 qui venait compléter celui du 27 décembre 1740. En effet, ce dernier accordait l'autorisation d'aller chercher des viandes au Cap-Vert pour les revendre aux Antilles françaises, et sans aucune taxe. Mais un négociant de Bordeaux demanda que cette exemption s'applique aussi au sel pour les viandes, "attendu qu'on ne trouve point ordinairement au Cap-Verd des chairs toutes salées". C'est chose faite avec ce second arrêt. Bon exemplaire.
Arrêt du conseil du roi, pour l'encouragement du commerce de France avec les États-Unis de l'Amérique.
Paris, Imprimerie Royale, 1788. In-4 de 6-(2 bl.)pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Arrêt daté du 29 décembre 1787 et signé du secrétaire d'état de la marine La Luzerne, établissant les droit de douane pour les marchandises venant des États-Unis et qui "accorde aux citoyens & habitans des États-Unis, tous les privilèges & avantages dont ses propres sujets de France jouissent ou pourront jouir en Asie & dans les Échelles qui y conduisent". Bon exemplaire. Manque à Sabin.
Barbé-Marbois (François de).
[Paris, Delpech, 1832]. Lithographie originale (50 x 32 cm.) de Nicolas-Eustache Maurin, éditée par François Séraphin Delpech, et accompagné d'un fac-similé d'une note manuscrite signée de Barbé-Marbois.
Avant la Révolution, Barbé-Marbois fut consul général de France aux États-Unis en 1780, puis intendant de Saint-Domingue de 1785 à 1789. Les réformes qu'il opéra dans l'administration des finances de cette colonie lui firent des ennemis, mais il fut soutenu par le roi Louis XVI malgré les nombreuses calomnies. Député en 1795, il fut déporté en Guyanne lors du coup d'état du 4 septembre 1797. Il rentra en France en 1800, et, en 1803, il négocia le traité de cession de la Louisiane aux États-Unis. Ministre des finances en 1805, il fut nommé premier président de la Cour des comptes en 1807, poste qu'il gardera sous la Restauration et la Monarchie de juillet, jusqu'en 1834. Bel exemplaire.
Capitulation de Cornwallis. Washington, Rochambeau, Lafayette -- 19 Septembre, 1781.
[Paris, 1820]. Gravure originale par Jean-Louis Delignon d'après le dessin de François Nicolas Martinet ( 29 x 44,5 cm).
Représentation de la reddition de Lord Cornwallis à Yorktown, en Virginie, le 19 octobre 1781, devant Washington, Lafayette et Rochambeau. La bataille de Yorktown se déroula en Virginie du 28 septembre au 19 octobre 1781, lors de la guerre d'indépendance des États-Unis. Elle opposa 7 500 Britanniques commandés par Lord Charles Cornwallis, et de l'autre 8 845 insurgés américains, les volontaires de La Fayette, menés par le colonel Armand, marquis de la Rouërie, et George Washington, ainsi que les 6 000 hommes du corps expéditionnaire français de Rochambeau. La flotte française, commandée par l'amiral de Grasse, assura le blocus du port de Yorktown empêchant tout ravitaillement des Britanniques par la mer (bataille de la baie de Chesapeake). Après 21 jours de combat, Lord Corwallis se rendit, avec le quart des forces britanniques engagées dans la guerre ; la bataille signa la défaite certaine de la Grande-Bretagne. Prétendant être malade, il envoya un de ses subordonnés remettre son épée aux vainqueurs. Cette planche est issue de l'ouvrage du baron de La Perelle "Le Temple de la Gloire, ou les Fastes Militaires de la France, depuis le règne de Louis XIV jusqu'à nos jours"publié en 1820. Bel exemplaire.
Commerce de l'Inde. Danger d'une liberté trop indéfinie.
Paris, P. F. Didot, 1790. In-4 de 4 pp.; broché, sans couverture.
Plaidoyer pour la ville de Lorient, où se trouvait le siège de la Compagnie des Indes, alors que la ville craignait de perdre le privilège d'être le seul port autorisé pour le commerce avec l'Inde. Bon exemplaire. Roquincourt, 3487.
Condorcet (Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, marquis de).
[Paris, Delpech, 1832]. Lithographie originale (50 x 32 cm.) de Nicolas-Eustache Maurin, éditée par François Séraphin Delpech, et accompagné d'un fac-similé d'une note manuscrite signée de Malouet.
Mathématicien et philosophe, le marquis de Condorcet fut aussi un fervent militant de la cause abolitionniste. Avec Jacques Pierre Brissot et Emmanuel de Pastoret, il fut un des anciens membres de la Société des amis des Noirs élu à l'Assemblée Législative. Membre fondateur de cette association en février 1788, il se battait depuis très longtemps contre l'esclavage et les discriminations dont les Noirs étaient victimes, et il amplifia ses efforts après son élection de septembre 1791. Il fut l'auteur d'un ouvrage intitulé "Réflexions sur l'esclavage des Nègres" publié en 1788, et dans lequel il condamnait l’esclavage comme un crime mais dénonçait aussi son inutilité économique. Il préconisait une disparition par étape, un affranchissement brutal des esclaves pouvant entraîner de grands désordres. Bel exemplaire.
Conseil des Cinq-Cents. Message.
Paris, Imprimerie Nationale, An V [1796]. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).
Extrait du registre des délibérations du Directoire exécutif du 21 novembre 1796. Lettre du Directoire au Conseil des Cinq-Cents en réponse à une demande de ce dernier sur la situation politique et commerciale des colonies. Après avoir fait le point sur les évènements rapportés par les envoyés du gouvernement, le texte conclut : "Si le Directoire n'étoit pas intimement convaincu que le secret sur les opérations relatives aux colonies en assure presque toujours le succès, il auroit déjà rendu publique ses instructions à ses agens". Bon exemplaire. Inconnu de Max Bissainthe et de Monglond.
Copie de la lettre de messieurs de l'Assemblée provinciale du Nord de Saint-Domingue, daté du Cap le 2 novembre 1790, à messieurs les commissaires extraordinaires auprès de l'Assemblée Nationale.
Paris, Baudouin, 1790. In-4 de 14 pp. ; cartonnage de papier marbré marron à la Bradel, pièce de titre marron (reliure moderne).
Cette assemblée provinciale du nord s'était constituée en mars et avril 1790 pour s'opposer aux réformes de la Révolution Française. Elle contient également: - Adresse de l'assemblée provinciale permanente du nord, aux citoyens de la province, qui différent de principes avec elle. Cette adresse invite les municipalités opposées aux réformes à se joindre à l'assemblée. - Extrait des registres des délibérations de l'assemblée provinciale permanente du nord. Par crainte d'une guerre civile qu'ils jugent imminente, les membres de l'assemblée invite tous les citoyens, soldats ou non, à se rassembler sur le Champs-de-Mars de la ville du Cap le 23 octobre 1793, pour y prêter un serment de paix et "d'attendre en paix, & de recevoir avec soumission & respect la décision de l'Assemblée Nationale, acceptée par le roi, sur la contestation qui divise les citoyens de la colonie". Bon exemplaire. Inconnu de Max Bissainthe. — Roquincourt, 3532.
Copie de la lettre du comité du Trou à une lettre de l'Assemblée du Cap.
[1790]. In-8 de 3 pp. ; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre marron (reliure moderne).
Lettre dans laquelle les habitants du Trou (actuelle commune de Trou-du-Nord, en Haïti), expliquent qu'ils ont révoqués les mandats de leurs députés à l'Assemblée du Nord, qui siégeait au Cap, et qu'ils en désapprouvent les actions, soutenant ainsi le gouverneur de Saint-Domingue, Antoine Thomassin de Peynier. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 5217. — Roquincourt, 3533.
Courtes observations sur la demande des colons de Saint-Domingue, relative au renouvellement du sursis à toutes poursuites judiciaires pour raison de dettes par eux contractées avant la fin de l'années 1792.
Paris, Pillet ainé, [début XIX° siècle]. In-8 de 6-(2 bl.) pp.; cartonnage de papier marbré mauve, pièce de titre rouge (reliure moderne).
De nombreux colons de Saint-Domingue étaient endettés lors de la Révolution. La perte de la colonie les privait de leurs propriétés mais n'effaçait pas leurs dettes. Un sursis à rembourser fut voté en 1802 dont l'auteur demande la prolongation, tant que les rapports entre la France et Saint-Domingue ne sont pas clarifiés. Bon exemplaire. Roquincourt, 3556.
Discours prononcé à l'Assemblée Nationale par les députés de l'Assemblée Provinciale de la partie du nord de Saint-Domingue, le 25 novembre 1790.
Paris, Imprimerie Nationale, 1790. In-8 de (1) f., 10 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Discours de remerciement pour le décret du 12 octobre 1790 qui annulait les actes de l’Assemblée Générale de Saint-Domingue, les déclarait attentatoires à la souveraineté nationale et à la puissance législative, et pourvoyait aux moyens de rétablir le calme dans la colonie. Bon exemplaire. Inconnu de Max Bissainthe, de Monglond et de Sabin.
Déclaration du roi, qui permet l'entrée & l'entrepôt, dans les différens port du royaume, des taffias venans des colonies françoises de l'Amérique.
Paris, P. G. Simon, 1777. In-4 de 4 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).
"Le commerce des eaux-de-vie extraites des sirops & mélasses, & connues sous le nom de taffias, a été prohibé dans toute l'étendue de notre royaume, par déclaration du 24 janvier 1713. L'opinion répandue alors que cette liqueur étoit dangereuse & nuisible à la santé. Mais l'expérience ayant depuis long-temps prouvé qu'elle étoit utile & salubre" cette interdiction est levée par la présente déclaration du 6 mars 1777. Bon exemplaire. Manque à Sabin.
Décret de la Convention Nationale [...] qui ordonne l'arrestation des membres de l'Assemblée Coloniale & de celle de Saint-Marc.
Nantes, Malassis, 1794. In-8 de 2-(2 bl.) pp.; broché sans couverture, non rogné.
Décret qui ordonne l'arrestation de "tous les colons qui ont été membres de l'assemblée de Saint-Marc, & de celle connue depuis sous le nom d'assemblée coloniale, ... & les membres des clubs de Massiac & des colonies, actuellement en France" Leurs papiers seront également saisis. Le club Massiac était un cercle de riches colons de Saint-Domingue et des Petites Antilles, installée à l'Hôtel de Massiac, à Paris, et fondée le 20 août 1789. Avec le marquis de Gouy d'Arsy comme chef de file, il réussit à suspendre dans les colonies l'application de la Déclaration des droits de l'homme dont les principes abolissaient l'esclavage, et à différer de plusieurs mois la création à l'Assemblée d'un comité des colonies. Bon exemplaire. Ryckebusch, 2337.
Décrets de la Convention Nationale, des 21 & 23 avril 1793, l'an second de la république Françoise, 1° portant que les ecclésiastiques […] qui n'ont pas prêté le serment de maintenir la liberté & l'égalité, seront transférés à la Guiane françoise. 2° portant que les émigrés ne doivent en aucun cas être jugés par des jurés.
De l'imprimerie de Mallard, 1793. In-4 de 4 pp.; broché, sans couverture, non rogné.
La loi du 15 août 1792 avait rendu obligatoire un serment de fidélité des ecclésiastiques, mais tous ne l'avaient pas fait. Pour résoudre le problème, la Convention décida que les récalcitrants "seront embarqués & transférés sans délai à la Guiane françoise" et que "ceux des déportés […]qui rentreroient sur le territoire de la république seront punis de mort dans vingt-quatre heures". Bon exemplaire. Roquincourt, 4836.
Extrait du journal d'un officier de la marine de l'escadre de M. le comte d'Estaing.
Sans lieu, 1782. In-8 de 126 pp.; veau marbré, dos à nerfs orné, pièces de titre de maroquin citron, coupes filetées, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition publiée la même année que la première, et illustrée du portrait gravé du comte Charle-Henri d'Estaing. L'ouvrage est écrit par un officier qui faisait partie de l'escadre du vice-amiral d'Estaing envoyée, en 1779, soutenir les "insurgents" américains, durant la guerre d'indépendance des États-Unis. On y trouve de très nombreux renseignements sur le déroulement de la campagne, sur la Martinique et la Guadeloupe, mais également une critique du commandant "dont le caractère altier & présomptueux ne permettoit aucun conseil" et auquel l'auteur reproche son comportement après la bataille de la Grenade et lors du siège de Savannah. [Relié avec:] LINGUET (Simon-Nicolas-Henri). Mémoire sur la Bastille. Londres, T. Spilsburi, 1783. iv-172 pp. Avec un frontispice gravé. Bon exemplaire. Petite galerie de vers en marge du second ouvrage sans atteinte au texte. Polak, 3271 (autres éditions). — Sabin, 23033.
Grégoire (Henri Jean Baptiste, abbé).
[Paris, Delpech, 1832]. Lithographie originale (50 x 32 cm.) de Zephirin Felix Jean Marius Belliard, éditée par François Séraphin Delpech, et accompagné d'un fac-similé d'une note manuscrite signée de Grégoire.
Fervent défenseur de la République, l'abbé Grégoire était également un fervent défenseur des droits de l'homme. Président de la Société des amis des Noirs depuis 1790, défenseur des juifs d’Alsace, il fit décréter l’abolition de l’esclavage en 1794 et fit attribuer aux juifs la plénitude des droits civiques. En 1808, l'abbé Grégoire, malgré sa nomination comme comte d'empire, fut l'un des rares sénateurs à s'opposer à la politique de Napoléon qui avait rétabli la traite et l'esclavage en 1802. Il est l'auteur de plusieurs écrits sur ce sujet : "De la littérature des nègres" (1808), "De la traite et de l'esclavage des noirs et des blancs" (1815), ou encore "De la noblesse de la peau ou préjugé des blancs contre la couleur des Africains" (1826). Bel exemplaire. Légères piqûres, petite restauration au feuillet de texte.
Inauguration du bassin de Radoub de La Martinique (6 mai 1868).
Fort-de-France, 1868. In-8 de 7 pp. ; broché.
Compte rendu, avec le discours du gouverneur, de l'inauguration d'un nouveau bassin dans le port de Fort-de-France, en Martinique. Fort-de-France était alors la capitale administrative de la Martinique, mais Saint-Pierre en était la capitale économique. La construction de ce bassin (qui facilitait l'entretien des navires), devait permettre de développer le commerce à Fort-de-France. Bon exemplaire, avec au dos un morceau collé de l'enveloppe et une partie de la marque postale de Fort-de-France. Manque le coins supérieur des deux premiers feuillets, sans perte de texte.
La Guyane française.
Melun, imprimerie administrative, 1905. In-8 de 45-(2) pp. ; couverture beige imprimée.
L'illustration se compose d'une carte sur double page. Publiée par le ministère des colonies, cette brochure est une présentation de la colonie à destination des futur colons. Elle donne le maximum de renseignements pratiques sur la géographie, les moyens de communication (pour s'y rendre et sur place), le cadre de vie, l'organisation administrative, les impôts et la législation locale, les ressources naturelles, le commerce et l'industrie, la chasse, et la pêche, ou encore le régime douanier et la monnaie. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Petite mouillure claire sur la couverture.
La géographie en estampes, ou mœurs et costumes des différens peuples de la terre.
Paris, Lecerf et à la librairie d’éducation de Pre Blanchard, 1819. In-8 oblong de iv pp.-pp.5-202 ; basane havane marbrée, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge (reliure de l'époque).
Seconde édition, ornée d’un frontispice, d'un titre, et de 28 planches de costumes, le tout gravé et joliment rehaussé de couleurs. Chaque planche porte 2 couples de personnages en costume traditionnel des divers pays d'Europe, d'Afrique, d'Asie, d'Amérique et d'Océanie. Ouvrage destiné à la jeunesse, dans lequel on trouve de nombreux renseignements sur leurs productions, mœurs et usages, gouvernements, législations, religions, ou commerces. Bel exemplaire. Colas, 1221. — Gumuchian, 2723 (recueil curieux et peu commun).
La Nouvelle-Calédonie.
Melun, imprimerie administrative, 1905. In-8 de 46-(2) pp.; broché, couverture beige imprimée.
L'illustration se compose d'une carte sur double page. Publiée par le Ministère des Colonies, cette brochure est une présentation de la colonie à destination de futur colons. Elle donne le maximum de renseignements pratiques sur la géographie, les moyens de communication (pour s'y rendre et sur place), le cadre de vie, l'organisation administrative, les impôts et la législation locale, les ressources naturelles, ou encore le commerce et l'industrie. Bon exemplaire conservé dans sa brochure de l'époque. Petite mouillure claire sur les bords de la couverture.
La Pérouse (Jean-François de Galaup, comte de).
[Paris, Delpech, 1832]. Lithographie originale (50 x 32 cm.) de Nicolas-Eustache Maurin, éditée par François Séraphin Delpech, et accompagné d'un fac-similé d'une note manuscrite signée de La Pérouse.
Le comte de La Pérouse s’illustra en tant qu’officier de marine durant le conflit contre l’Angleterre et la guerre d’Indépendance américaine. Capitaine de vaisseau à la fin de la guerre, il fut choisi par le marquis de Castries, ministre de la Marine et par le roi Louis XVI pour diriger une expédition autour du monde visant à compléter les découvertes de James Cook dans l'océan Pacifique. Cette expédition maritime autour du monde, qu'il commandait, disparût à Vanikoro (îles Santa Cruz) en 1788, trois ans après son départ de Brest. Une expédition de secours commandée par le vice-amiral d'Entrecasteaux fut envoyée dans les années qui suivirent le naufrage (1791-1794), sans succès. Le mystère de la disparition de La Pérouse ne fut percé qu’en 1826 par Peter Dillon et par Jules-Sébastien-César Dumont d’Urville en 1828, qui retrouvèrent l’épave de L’Astrolabe, l'un des deux navires. Bel exemplaire.
La Rochefoucauld-Liancourt (François-Alexandre-Frédéric, duc de).
[Paris, Delpech, 1832]. Lithographie originale (50 x 32 cm.) de Zephirin Felix Jean Marius Belliard, éditée par François Séraphin Delpech, et accompagné d'un fac-similé d'une note manuscrite signée de La Rochefoucauld-Liancourt.
Le duc de La Rochefoucauld-Liancourt émigra pendant la Révolution. Il passa d'abord en Angleterre puis séjourna aux Etats-Unis pendant trois ans, parcourant le pays jusqu'aux terres des Indiens du Haut Canada. De retour en France en 1799, il devint pair sous la Restauration, membre du Conseil des hospices en 1816, et président de la Société de morale chrétienne de 1821 à 1825, qui luttait en faveur de l'abolition de l'esclavage et pour l'éducation des esclaves. Bel exemplaire.
L'assemblée générale de la partie françoise de Saint-Domingue aux représentants de la nation.
Paris, Didot, 1790. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre en maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).
Lettre datée du 9 octobre 1790 et signée de Bérault, président, Aimé Gaultier, vice-président, Daubonneau, Denix, Gault et d'Augy, secrétaires. Députés de l'assemblée de Saint-Marc, ils quittèrent Saint-Domingue sur le vaisseau le Léopard après que le gouverneur, Antoine de Thomassin de Peynier, les ai dispersé. Dans cette lettre, ils mettent en avant la pureté de leurs intentions tout en demandant que l'assemblée leur permettent de déposer les pièces pour leur défense et qu'elle leur communique celles de leur accusation. Bon exemplaire. Max bissainthe, 4529. — Inconnu de Monglond et de Sabin.
L'assemblée générale de la partie françoise de Saint-Domingue aux François.
Paris, Didot, 1790. In-8 de 15 pp. ; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge (reliure moderne).
Lettre datée du 13 septembre 1790, à bord du Léopard, et signée de Daugy, Bourcel, Le Ray de La Clartaisq, Venault de Charmilly, Daubonneau, et Denix. Ils firent partie du groupe de députés de l'Assemblée de Saint-Marc qui avait quitté Saint-Domingue sur le vaisseau le Léopard après que le gouverneur, Antoine de Thomassin de Peynier, les avait dispersés. Dans cette lettre, ils se disent les représentants d'une île opprimée, puisque la liberté d'assembler ne leur était pas accordée. Inconnu de Max Bissainthe, de Monglond et de Sabin.
Les Américains réunis à Paris, & ci-devant composant l'Assemblée Générale de la partie françoise de Saint-Domingue, à l'Assemblée Nationale.
Paris, Imprimerie Nationale, 1791. In-8 de 7 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun avec le titre en long (reliure moderne).
Lettre adressée à l'Assemblée Nationale par les membres de l'Assemblée Coloniale de Saint-Domingue se trouvant à Paris. En effet, par le décret du 12 octobre 1790 l'Assemblée Nationale avait mis fin a cette "assemblée générale séante à Saint-Marc", déclaré ses décrets "nuls & incapables de recevoir aucune exécution" et déchus les membres de cette assemblée de leur statut de député avant de décider ultérieurement de leur sort. Cette échéance arriva en ce début d'année 1791 et les membres déchus de l'Assemblée Coloniale cherchent, dans cette lettre, à convaincre de la pureté de leurs intentions. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4434. — Inconnu de Monglond et de Sabin.
Le Sénégal.
Melun, imprimerie administrative, 1905. In-8 de 29 pp.-1) f.; broché, couverture beige imprimée.
L'illustration se compose d'une carte sur double page en noir et rouge. Publié par le Ministère des Colonies, cette brochure est une présentation de la colonie à de futurs colons. Elle donne le maximum de renseignements pratiques sur la géographie, l'histoire, les lignes de navigation, les principales villes, les hôtels, les écoles, le climat, les maladies, le cadre de vie, les populations, les plantations (arachide, mil, gomme, coton...), la main-d'œuvre, les bois, l'élevage, l'industrie, le commerce, ou encore les impôt et la douane. Bon exemplaire conservé dans sa brochure de l'époque. Petite mouillure claire sur les bords de la couverture.
Lettre de la municipalité de Brest à MM. de l'Assemblée Générale de Saint-Domingue, à présent à Paris.
1790. In-8 de 4 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Lettre datée du 29 septembre 1790, et signée par le maire de Brest, Charles-François Malmanche, ainsi que des membres du bureau municipal. Elle est adressée aux députés de Saint-Domingue, récemment arrivée à bord du Léopard, et partis plaider la cause des colons devant l'Assemblée Nationale. La municipalité de Brest leur fait savoir que le détachement qu'ils ont laissés à Brest a été caserné à Caraihx. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6624. — Roquincourt, 3817.
Lettre du roi. A nos bons & amés [sic] sujets, les colons des îles sous le vent.
Paris, Imprimerie Royale 1790 In-4 de 2 pp.; en feuilles.
Lettre accompagnant l'envoi d'un décret de l'Assemblée Nationale. Le roi écrit "il est de toute justice que vous participiez aux avantages de la constitution dont mes sujets […] vont jouir" et demande aux colons "à faire connoître les dispositions qui peuvent établir le meilleur ordre au milieu de vous & réunir les habitans de Saint-Domingue par les liens du bonheur & de la confiance". Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6651. — Roquincourt, 3842.
Lettre et déclaration des députés de Saint-Domingue à l'Assemblée Nationale, adressée à leurs commettans.
1790. In-8 de 7 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).
Lettre datée du 9 août 1790 et signée par Louis-Marthe de Gouy d'Arsy, de Chabanon, Jean-François Reynaud de Villeverd, René-Armand Le Vasseur de Villeblanches, dans laquelle ils rendent compte des démarches effectuées contre le ministre de la marine et des colonies César-Henri de La Luzerne. En effet, ils constituèrent un dossier contre ce dernier et le déposèrent au Comité des Rapports de l'Assemblée Nationale "sous la clause bien expresse de ne donner copie à M. de la Luzerne que des articles qui le concernoient en bien ou en mal, et non des autres passages qui pouvoient compromettre des colons, des citoyens, le salut de la colonie, en un mot le secret de nos commettans". Par la suite, ils durent avertir leurs mandants que le ministre avait exigé, et obtenu, la communication de l'intégralité des pièces du dossier. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6654. — Inconnu de Sabin et de Monglond.
Loi relative au commerce du Sénégal.
Aix, Pierre-Joseph Calmen, 1791. In-4 de 3 pp. ; broché, non rogné.
Loi du 23 janvier 1791 qui déclare dans son premier article que "le commerce du Sénégal est libre pour tous les François". Il est mentionné également que les Membres de la Compagnie du Sénégal pourront faire une demande d'indemnisation. Exemplaire imprimé à Aix portant une mention manuscrite disant que le texte a été certifié d'après l'exemplaire envoyé par le rapporteur de la loi aux archives d'Aix.
Loi relative aux colonies, & particulièrement à celle de l'île Cayenne & de la Guyane françoise. Décret de l'Assemblée Nationale, du 5 juillet 1792.
Grenoble, imprimerie de J.M. Cuchet, 1792. Petit in-4 de 4 pp.; en feuilles, sans couverture.
Créée par décret du 28 mars 1790, l'assemblée coloniale de Guyane s'arrogea rapidement tous les pouvoirs, légiférant par décrets sur tous les sujets et refusant l'autorité du gouverneur au point que ce dernier quitta la colonie au début de 1791. Le 5 juillet 1792, l'Assemblée Nationale Législative décida l'envoi d'un commissaire civil "chargé de faire procéder sans délai, à la réorganisation de l'assemblée coloniale". Les dispositions prises par l'assemblée coloniale ne furent pas toutes annulée; ainsi les "jugemens rendus par les tribunaux que l'assemblée coloniale auroit substitué aux tribunaux précédements existans […] seront exécutés selon leur forme & teneur" et "sont aussi confirmés les actes par lesquels l'assemblée coloniale […] auroit affranchi, en récompense de leurs services, des nègres", mais "tous les citoyens qui auroient été exilés ou déportés sans jugement légal, sont libres de retourner dans la colonie". Le commissaire civil devait également se faire rendre compte de l'administration civile et autoriser ou annuler les actes de l'assemblée coloniale en fonction de leur conformité au droit français. Bon exemplaire.
Loi relative aux colonies, & particulièrement à celles de l'île Cayenne & de la Guyane françoise.
Grenoble, J. M. Cuchet, 1792. In-8 de 4 pp.; broché, sans couverture.
En conformité avec les décrets des 24 mars et 16 juin 1792, relatifs "à la nouvelle organisation des colonies françoises", la Loi du 11 juillet 1792 stipulait qu'elle s'appliquait particulièrement à la Guyane. "En conséquence le commissaire civil envoyé dans cette colonie, est chargé de faire procéder sans délai, à la réorganisation de l'assemblée coloniale, des municipalités, tribunaux & autres établissemens publics". Bon exemplaire. Roquincourt, 5268.
Loi relative à la découverte des deux frégates françoises, la Boussole et l'Astrolabe, commandées par M. de La Pérouse.
Dijon, Capel, 1791. In-4 de 3 pp., broché.
Texte dans lequel le roi Louis XVI et l'Assemblée Nationale demandent "à tous les ambassadeurs, résidens, consuls, agens de la Nation auprès des différentes puissances, pour qu'ils ayent à engager […] les divers souverains […] à charger tous les navigateurs […] de faire toutes recherches des deux frégates françoises". D'autre part, il décide "de faire armer un ou plusieurs bâtimens […] et donner aux commandans de l'expédition la double mission de rechercher M. de la Pérouse […] et de faire en même temps des recherches relatives aux sciences et au commerce". Cette expédition sera dirigée par d'Entrecasteaux. Bel exemplaire comportant les signatures autographes de Mrs Baron et Suremain, président et vice-président du District de Saint-Jean-de-Losne en Bourgogne.
Malouet (Pierre-Victor).
[Paris, Delpech, 1832]. Lithographie originale (50 x 32 cm.) de Nicolas-Eustache Maurin, éditée par François Séraphin Delpech, et accompagné d'un fac-similé d'une note manuscrite signée de Malouet.
En 1763, Malouet entra dans l'administration de la marine. Après avoir, comme inspecteur des magasins des colonies, dirigé à Rochefort des embarquements de colons pour la Guyane, il partit pour l'île de Saint-Domingue en 1767 avec le titre de commissaire. En 1769, il devint ordonnateur au Cap et fut nommé à son retour en France commissaire général de la marine. Fervent défenseur de la cause coloniale, Malouet était partisan de réformer les abus de l'esclavage et non de le supprimer. Il estimait que les conditions de vie des esclaves d'Amérique n'était pas plus catastrophiques que celles des pauvres gens de France. Il fut l'auteur d'un ouvrage intitulé "Mémoire sur l'esclavage des Nègres" publié en 1788. Bel exemplaire.
Mémoire introductif d'instance présenté à MM. les membres du Conseil du contentieux administratif de Cochinchine dans la cause entre MM. Vandelet et Dussutour (demandeurs), et M. le gouverneur de Cochinchine (défendeur).
Saigon, C. Guilland & Martinon, 1883. In-8 de 84 pp. ; cartonnage marbré, titre au dos (reliure moderne).
En 1881, les négociants français Vandelet et Dussutour obtinrent du roi du Cambodge, et pour trois ans, le monopole du commerce de l'opium et de l'alcool de fabrication indigène. Mais le gouverneur de Cochinchine, désigné comme arbitre pour régler un différent entre le roi et les négociants, en profita pour ajouter de nouvelles clauses au contrat, ce qui donna lieu à de nombreuses difficultés. Bon exemplaire.
Mémoire sur le commerce maritime et colonial.
Paris, Imprimerie Royale, 1833. In-8 de 50 pp.; cartonnage de papier marbré fauve, pièce de titre noire (reliure moderne).
Publication d'un mémoire rédigé alors qu'une commission d'enquête avait été formée, en 1828, pour savoir s'il vallait mieux garder le commerce colonial lié à un privilège entre la France et ses colonies, ou un commerce ouvert et de concurence. Ce rapport se base sur les chiffres de 1825, les plus récents disponibles, et conclut que le commerce colonial "est proportionnément beaucoup plus productif que le commerce libre". Bon exemplaire.
Notes sur le commerce d'importation et d'exportation en Abyssinie.
Melun, imprimerie administrative, 1905. In-8 de 38 pp.; broché, couverture beige imprimée.
Rapport rédigé par le gouverneur de la Côte française des Somalis, aidé d'un commerçant local, et réalisé d'après le trafic passant par le chemin de fer entre Djibouti et Dire Dawa (actuellement en Éthiopie). Parmi les importations, on trouve toutes sortes de tissus (coton, soie et lainage), des couvertures et tapis, des couteaux, de la verroterie et des perles, des objets émaillés ou en cuivre, des machines à coudre, du matériel de construction, ou encore des armes. Les exportations sont assez faibles et concernent le café, l'ivoire, les peaux... Bon exemplaire conservé dans sa brochure de l'époque.
Observations d'un colon sur les inconvéniens et les dangers de séparer le département des colonies de celui de la marine.
1790. In-8 de 16 pp. ; cartonnage de papier marbré, pièce de titre de maroquin rouge (reliure moderne).
Le 26 octobre 1790, Charles-Pierre Claret de Fleurieu fut nommé ministre de la marine, et demanda la séparation de son ministère d'avec les colonies. Un projet de décret en ce sens fut rédigé que l'auteur de ces observations contredit point à point. Bon exemplaire. Inconnu des principales bibliographies.
Observations sommaires sur le mémoire publié pour la colonie de l'Isle-de-France, relativement au commerce de l'Inde.
S.l., 1790. In-4 de 32 pp.; cartonnage de papier marbré bordeaux, pièce de titre marron (reliure moderne).
Réponse des actionnaires de la Compagnie des Indes à la brochure de Joseph-François Charpentier de Cossigny, intitulée Mémoire pour la colonie de l'Isle de France. Ils reprennent plusieurs des arguments de cette brochure pour les dénoncer, et appellent à renouveler le privilège de la compagnie (alors en discussion à l'Assemblée Nationale). Bon exemplaire. Mouillure claire dans la marge inférieure. Roquincourt, 4012. — Ryckebusch, 6023.
Ordonnance du roi, portant défenses aux capitaines de navires de laisser débarquer aucun Noir, Mulâtre ou autre gens de Couleurs, avant d'avoir fait leur rapport à l'Amirauté.
Paris, Imprimerie Royale, 1778. In-4 de 3 pp.; en feuilles, non rogné.
Ordonnance du 23 février 1778, faisant suite à celle du mois d'août 1777 qui ordonnait que "les Noirs, Mulâtres & autres gens de couleur de l'un & l'autre sexe, que les habitans des colonies amèneroient en France pour les servir pendant la traversée, seroient à leur arrivée dans les ports, placés dans des dépôts qui on été destinés à cet effet". Mais "Sa majesté étant informée que les capitaines marchands laissent débarquer les Noirs, Mulâtres & autres gens de couleur qui sont à leur bord, avant que d'avoir fait leur rapport aux amirautés", la présente ordonnance renouvelle la précédante, et y ajoute, pour les capitaines qui ne la respecterait pas, une amende de cinq cent livres, et une interdiction de leurs fonctions pour trois mois. Mouillure claire, traces de froissement et de poussière; une petite déchirure sans manque. Ryckebusch, 6072.
[Poincaré et ses généraux].
1914-1918. Présentoir en carton gaufré aux allégories militaires avec les mentions Honneur, Patrie, Gloire et Victoire (environ 31 x 46 cm).
Représentation de 12 portraits tissés en polychromie du président Poincaré et des principaux généraux français de la Première Guerre Mondiale. Chaque portrait mesure environ 5,5 x 4 cm. En plus du président, on trouve les généraux Galliéni, Foch, Joffre, de Castelnau, Gouraud, de Maud'huy, Maunoury, de Langle de Cary, Franchet d'Esprey, Dubail, et l'amiral Boue de Lapeyrere. Bon état de conseravtion. Petits défauts au présentoir.
Preuves de la fausseté de la relation imprimée de M. Mauduit, colonel du régiment du Port-au-Prince.
1790. In-4 de 11 pp.; cartonnage de papier marbré marron à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Le 29 juillet 1790, le colonel Mauduit, commandant de la place et du régiment de Port-au-Prince, reçu l'ordre du gouverneur de dissoudre le comité provincial qui s'était formé et d'en arrêter les membres ; ordre qui fut exécuté dans la nuit. Notre brochure présente une impression sur deux colonnes avec, à gauche, la relation du colonel Mauduit qui avait été publié, et, à droite, en guise de réponse, les témoignages du capitaine général du district du Port-au-Prince ainsi que du major général du même district, Rivière de La Souchère, qui fut fait prisonnier durant cette nuit. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7487. — Roquincourt, 4130.
Prise de la Grenade. Le comte d'Estaing - 4 Juillet 1779.
[Paris, 1820]. Gravure originale par Gossard d'après le dessin de François Nicolas Martinet ( 29 x 44,5 cm).
Représentation de la prise de l'île de la Grenade par l'armée française dirigée par le comte d'Estaing en juillet 1779. Cet évènement entre dans le cadre de la guerre d'indépendance américaine. Le débarquement s'effectua le 2 juillet et les troupes françaises prirent ensuite d'assaut les fortifications britanniques d'Hospital Hill surplombant la capitale Saint-Georges. Après leur prise, les canons britanniques furent utilisés contre leurs anciens propriétaires positionnés dans le fort George. C'est à ce moment-là que le gouverneur Lord Macartney engagea les pourparlers. L'amiral d'Estaing rejeta les termes de la capitulation de Macartney et mit en avant ses propres conditions particulièrement dures. Macartney les rejeta à son tour et préfèra opter pour la reddition inconditionnelle. D'Estaing permit ensuite à ses troupes de piller la ville et Macartney fut envoyé en France comme prisonnier de guerre. Cette planche est issue de l'ouvrage du baron de La Perelle "Le Temple de la Gloire, ou les Fastes Militaires de la France, depuis le règne de Louis XIV jusqu'à nos jours"publié en 1820. Bel exemplaire.
Prise de Saint Christophe. Le Marquis de Bouillé — 12 février 1782.
[Paris, 1820]. Gravure originale par Jean Nicolas Adam d'après le dessin de François Nicolas Martinet ( 29 x 44,5 cm).
La prise de Saint-Christophe par les Français également connue sous le nom de siège de Brimstone Hill (19 janvier – 13 février 1782) est un siège de la guerre d'indépendance des États-Unis. Après avoir débarqué à Saint-Christophe, les troupes françaises du marquis de Bouillé encerclèrent et assiègèrent la forteresse de Brimstone Hill. À l'issue d'un mois de siège, la garnison britannique inférieure en nombre et sans espoirs de recevoir des renforts, finit par capituler. Un an plus tard, le Traité de Paris rétrocèda Saint-Christophe et l'île voisine de Niévès aux Britanniques. Cette planche est issue de l'ouvrage du baron de La Perelle "Le Temple de la Gloire, ou les Fastes Militaires de la France, depuis le règne de Louis XIV jusqu'à nos jours"publié en 1820. Bel exemplaire.
Proclamation du roi, sur le décret de l'Assemblée Nationale, du 3 avril, pour la liberté du commerce de l'Inde, au-delà du Cap de Bonne-Espérance.
Paris, Imprimerie Royale, 1790. In-4 de 2-(2 bl.) pp.; en feuilles, non rogné.
Le roi Louis XVI donna son approbation à un décret de l'Assemblée Nationale qui mettait fin au monopole du commerce détenu par la Compagnie des Indes Orientales et de la Chine (créée en 1785). Bon exemplaire. Roquincourt, 5529.
Précis des vexations exercées par ordre du Ministère François, contre les habitans de Tabago et leurs créanciers anglois.
Paris de l'imprimerie du Patriote françois 1790 1 feuillet in-4 de 2 pp., broché.
Rare pamphlet contre Philippe-Rose Roume, dit de Saint-Laurent, commissaire-général et ordonnateur de Tobago, chargé par le Ministre de la Marine d'étudier les réclamations des colons de cette île. En effet, cette colonie était devenue française en 1783, et les colons anglais se plaignaient de la façon dont les articles du traité de cession étaient appliqués. Bon exemplaire. Inconnu de Sabin.
Précis sur la colonisation des bords de la Nana, à la Guyane française.
Paris, Imprimerie Nationale, 1835. In-8 de (2) ff., 70 pp.; cartonnage gris (reliure moderne).
Première édition. Rapport officiel remis à l'amiral Duperré, ministre de la marine et des colonies, au sujet d'une tentative de colonisation par des "laboureurs européens" sur les rives de la Mana en Guyane pour y "donner un développement plus considérable à la production des denrées coloniales". Ce fut un échec, mais, en 1828, Anne-Marie Javouhey, fondatrice de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Cluny, proposa d'y fonder une colonie pour y élever et établir des orphelins. Le rapport relate les progrès de cet établissement jusqu'à la fin de l'année 1834. Bon exemplaire. Leclerc, II, 3455.
Rapport sur la commission établie à Tabago, fait au nom des Comités de commerce et des colonies, réunis.
Paris, Imprimerie Nationale, 1791. In-8 de 18-(2 bl.) pp.; cartonnage de papier marbré, titre en long au dos, non rogné (reliure moderne).
Rapport technique qui demandait l'abrogation d'une commission établie "sous l'ancien gouvernement" et chargée de juger les droits des créanciers des terres à Tobago, ces derniers étant contraire au traité fait avec l'Angleterre lorsque, en 1713, l'île de Tobago devint française. Bon exemplaire. Quelques piqûres sur les premiers et derniers feuillets. Inconnu de Monglond et de Sabin.
Requête au roi.
Paris, P. Fr. Didot le jeune, 1790. In-4 de 26 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Requête des habitants de Pondichéry qui protestaient contre le retrait de la garnison qui assurait la défense de la ville. Bon exemplaire. Mouillure claire dans la marge inférieure. Roquincourt, 4392.
Requête présentée aux États-Généraux du royaume, le 8 juin 1789, par les députés de la colonie de Saint-Domingue.
1789. In-8 de 7 pp. sur papier bleuté, non rogné ; cartonnage de papier marbré marron à la Bradel, pièce de titre marron (reliure moderne).
Requête signée par le marquis de Gouy-d'Arsy, le comte de Reynaud, le comte de Magallon, le marquis de Perrigny, le chevalier Dougé, le comte de Villeblanche, le marquis de Rouvray, ainsi que MM. de Cocherel, de Bodkin-Fitz-Gerald, et de Peyrac, tous députés de Saint-Domingue. Ces derniers demandaient à être admis comme députés aux États-Généraux, alors que les représentant des colonies n'étaient pas autorisés à y siéger. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7748. — Roquincourt, 4393.
Réplique des députés des manufactures & du commerce de France à MM. les députés de Saint-Domingue, concernant l'approvisionnement des colonies.
Versailles, Imprimerie de Ph.-D. Pierres, 1789. In-8 de 20 pp. ; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun avec le titre en long (reliure moderne).
Lettre signée par 23 députés défendant les intérêts des marchands des ports de France, dans laquelle ils s'opposent à l'ouverture des ports de Saint-Domingue pour le commerce avec les navires étrangers, et contestent l'exactitude des chiffres avancés par les députés pour la promouvoir. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7708. — Inconnu de Monglond et de Sabin.
Réponse des députés des manufactures et du commerce de France, aux motions de MM. de Cocherel & Reynaud, députés de l'isle de St. Domingue à l'Assemblée Nationale.
Versailles, Ph.-D. Pierres, 1789. In-8 de 55 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).
En réponse à plusieurs brochures de députés de St. Domingue contre le prix du blé, un collectif de marchands de plusieurs ports de France, réfute point à point leurs affirmations, et cherche à montrer qu'il n'y a pas de pénurie et encore moins de famine dans la dite colonie. Bon exemplaire. Manque à Max Bissainthe.
Situation actuelle des colonies françoises; malheurs qui les menacent; nécessité d'une nouvelle administration; commentaire de la lettre de l'ambassadeur d'Angleterre, adressée à M. le comte de Montmorin, ministre des affaires étrangères...
1789. In-8 de 11 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre verte (reliure moderne).
Plaidoyer pour demander à ce que le marquis Du Chilleau, gouverneur de Saint-Domingue, retrouve son poste. Ce dernier était en route pour la France afin de s'expliquer sur le fait d'avoir permis, lors d'une disette, le commerce du blé avec l'Amérique, brisant le monopole des négociants français. Max Bissainthe, 7985. — Inconnu des principales bibliographies.
Sociétés de la paix.
Bruxelles, Meline, Cans et comp., 1843. In-8 de 3 pp.; toile marron, pièce de titre marron (reliure moderne).
Tiré à part d'un article publié en janvier 1843 dans le journal de la Société de la morale chrétienne. Cet article, signé Gibbs, et adressé au Comité de la Paix de Paris, relate l'intervention de la Société de la Paix de New-York auprès du Congrès américain pour éviter un conflit entre les États-Unis et le Mexique. Bon exemplaire.
Supplément à la dénonciation de M. de La Luzerne, ministre de la marine et des colonies, ou réponse par des pièces justificatives, sans réplique, au prétendu mémoire justificatif qu'il a publié en juin 1790.
Vers 1790. In-8 de 31 pp. ; cartonnage de papier marbré, titre au dos (reliure moderne).
Signé par 10 députés de Saint-Domingue (dont Louis-Marthe de Gouy d'Arsy qui avait déjà publié un opuscule contre le ministre), cette brochure ou plutôt ce pamphlet, répond au mémoire justificatif du ministre cherchant à se disculper de l'accusation d'être responsable de la ruine des colonies. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6008. — Inconnu des principales bibliographies.
[Vue de Beyrouth].
Beyrouth, 1930. Aquarelle originale in-12 (14,6 x 10,9 cm), exécutée sur papier à dessin et montée sur papier noir.
Vue animée du front de mer de Beyrouth. Cette aquarelle, datée et signée dans l’angle inférieur gauche, comporte une signature difficilement lisible, peut-être «E. Castaing». Elle montre, au premier plan et dans la partie droite, ce qui semble être un entrepôt, monté sur pilotis, chacun étant renforcé dans la partie supérieure par trois poutres, l’ensemble soutenant un premier étage où quelques personnages sont représentés, attendant probablement l’arrivée de marchandises. Ce bâtiment comprend un deuxième étage surmonté d’un toit aux poutres apparentes; à proximité se trouve une barque. Au second plan, on aperçoit une partie des quais avec, dans la partie gauche, un groupe de personnes dont certaines sont assises sur le parapet, l’une d’entre elles étant face à la mer, et trois autres lui tournant le dos. Deux personnages, debout, semblent se déplacer sur le quai. Puis, séparée par un mur, se trouve à l’arrière-plan une importante végétation constituée de cyprès ou de peupliers, indiquant la présence d’un parc ou d’un jardin; on aperçoit aussi plusieurs constructions dont la plus importante se trouve dans la partie droite du dessin: il s’agit d’une maison de deux étages avec un toit horizontal sur lequel se dressent trois arbustes. Fondée vers 5000 avant J.-C., la ville de Beyrouth était, à l’origine, moins puissante que les autres cités phéniciennes telles que Tyr, Byblos ou Sidon. Elle gagna de l’importance sous l’empire romain puis sous l’empire ottoman, pour devenir, au XXe siècle, un centre financier, un port de commerce et un foyer culturel d’une importance majeure à l’est de la Méditerranée et au Proche-Orient. Placée, ainsi que le reste du Liban, sous mandat français par la Société des Nations après la Première Guerre mondiale, elle devint la capitale du pays en 1943, lorsque celui-ci obtint son indépendance. Intéressante vue pittoresque, montrant des constructions probablement aujourd’hui disparues.
Yellowstone National Park.
Boston, Brown Treacy & co, 1891. In-folio oblong, percaline brune, dos muet, décor noir et or sur le premier plat (reliure de l'éditeur).
Première et seule édition ancienne de cet album sur le parc de Yellowstone, le deuxième plus grand parc naturel des États-Uni. Il comprend 25 planches en photogravures d'après les photographies de Frank Jay Haynes. Photographe officiel du parc de 1883 à 1916, il publia un premier album en 1877, puis un second en 1891. Dans ce dernier, on trouve réprésenté des vues de l'entrée du parc, de l'hôtel et des terrasses de Mammot Hot Springs, du canyon de Golden Gate, de la grande chute, du canyon et du lac du Yellowstone, et de plusieurs sources chaudes et geyser dont une rare éruption de l'Excelsior Geyser. Bon exemplaire. Ex-libris Oscar Moulard gravé par Fumy. Petits frottements au cartonnage.
À monsieur le chevalier d'Entrecasteaux, brigadier des armées navales, gouverneur général des isles de France et de Bourbon...
Paris, Imprimerie de Monsieur, 1789. In-4 de 12 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre marron (reliure moderne).
Les dix premières pages sont la reprise du texte de la Réclamation des habitans de l'isle de France, contre le privilège de la compagnie des Indes publiée en 1788, augmentée, pages 11 et 12, d'une Seconde délibération de l'assemblée tenue au Port-Louis le 3 septembre 1788, demandant, dans le cas d'une confirmation du privilège de la compagnie des Indes, d'accorder un certain nombre de privilèges aux négociants de Maurice. Bon exemplaire. Roquincourt, 3297. — Ryckebusch, 116.
Bombardement de Sébastopol 1854.
Paris, Wild, [vers 1860]. Lithographie originale (45,5 x 61,5 cm).
Belle et grande estampe figurant le bombardement de la ville de Sébastopol en Crimée, dessinée par Victor Adam et lithographiée en couleurs par Hubert Clerget. Ville stratégique située sur les rives de la Mer Noire, Sébastopol était le port d'attache de la Marine impériale russe dont la flotte menaçait la Méditerranée. Le siège et le bombardement de la ville débutèrent le 18 octobre 1854. Ce fut l'épisode principal de la Guerre de Crimée qui opposa, de 1853 à 1856, l'Empire russe à une coalition formée de l'empire Ottoman, du Royaume-Uni, de la France et du royaume de Sardaigne, et qui s'acheva par la défaite de la Russie. Le siège dura onze mois, d'octobre 1854 à septembre 1855. Il fut meurtrier et marqué par de nombreuses épidémies, et s'acheva par la défaite de la Russie, entérinée par le Traité de Paris de 1856. L'estampe montre la ville encerclée de toutes parts et bombardée, coté terre, par les armées turques et anglaises, et côté mer, par la flotte anglaise. Sébastopol riposta et résista grâce à ses forts : Fort de la Quarantaine, Fort Alexandre, Fort Constantin et Fort Catherine. La ville, assez détaillée, montre la citadelle, l'arsenal, les batteries, l'hôpital ou encore les casernes. Les principaux lieux de la ville sont numérotés et légendés au bas de l'estampe. Bel exemplaire. Très légères rousseurs.
La danse des nègres (Alger).
Vers 1860. Dessin original rehaussé de couleurs, légendé au crayon (23 x 15 cm).
Très beau dessin en couleurs représentant un défilé, probablement en l'honneur de la venue de l'empereur Napoléon III à Alger. On y voit une foule amassée sous des arcades ou le long de la rue (dignitaires, spahis à cheval, grenadiers), un groupe de musiciens et des nègres en train de danser. L'un d'eux porte notamment un drapeau français accroché à son chapeau. Le 17 septembre 1860 au matin, Napoléon III fut le premier chef d'État français à débarquer à Alger. Il avait un grand projet en tête : un royaume arabe, qui s'étendrait d'Alger à Bagdad, sous la protection de la France. Un royaume où régnerait l'égalité entre indigènes et Européens. De retour en France, il supprima le ministère de l’Algérie et des Colonies dont les fonctionnaires civils brimaient les indigènes au profit des colons, et envoya à Alger un gouverneur militaire. Bon état de conservation.
Prise de la S'Mala d'Abd-El-Kader.
Vers 1850. Gravure originale (126 x 43 cm avec marges).
Spectaculaire gravure panoramique par Augustin Burdet d'après un tableau d'Horace Vernet, représentant la bataille de la Smala ou combat de Taguine. Cette bataille qui se conclua par la prise de la smala d'Abd el-Kader par le duc d'Aumale le 16 mai 1843, est un épisode important de la conquête de l'Algérie par la France. A la demande de Louis-Philippe, elle fut immortalisée par Horace Vernet en 1843 par un tableau mesurant 21,39 m de large et 4,89 m de haut. Considéré comme le plus grand tableau du XIXe siècle, il est l'attraction principale des salles d'Afrique au musée de l'histoire de France à Versailles. La présente gravure est sans nul doute une des plus belles et impressionnantes reprises du tableau. Réalisée par Augustin Burdet, ce travail lui demanda cinq ans d'efforts, et constitue son principal titre de gloire. Très bon état de conservation.
Flanerie parisienne aux États-Unis.
Paris, librairie théatrale, 1856. In-16 de (2) ff., 278-(1) pp.; demi-basane rouge, dos lisse filetés or (reliure de l'époque).
Première édition. Journaliste, Alfred d'Almbert livre dans cet ouvrage ses observations et ses réflexions sur les États-Unis. Les chapitres les plus importants traitent : de la tempérance dans le Maine, de l'esclavage et des Noirs, de la galanterie en Amérique, du flirt , des beaux-arts en Amérique, des positions sociales, des cimetières, mais également du Canada. Bon exemplaire. Sabin, 946.
De l'utilité des colonies pour la France, et du système des douanes appliqué aux denrées coloniales.
Paris, imprimerie de Guiraudet, mars 1822. In-8 de (1) f., 58 pp ; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Réponse à un discours du comte Beugnot à la chambre des député, le 27 juin 1821 qui a "jeté l'alarme aux Antilles et dans nos villes maritimes" (page 1) car il était dit que les colonies coutaient trop cher à la France. Bon exemplaire.
[Ensemble de cartes postales représentant des chefs célèbres].
Nevers, Paris, Fortin, 1951.
Ensemble de 6 cartes postales en couleurs dessinées par Pierre Dubiez, représentant des chefs Indiens célèbres, avec au verso une biographie. On trouve ainsi Sitting Bull (un des plus célèbres chefs Sioux), Tecumseh (tribu des Shawnees), Chief Big Joseph (tribu des Sahaptins), Quanah (dernier grand chef des Comanches), Satanta (un des plus célèbres chefs Kiowas), et Osceola (tribu des Séminoles). Bon état de conservation. On joint : - Indian Village, Rhinelander, Wis. Rice Maid photo. Rhinelander, Wisconsin, 1939. Carte postale en tirage photographique, tamponnée et timbrée des Etats-Unis, représentant des Indiens devant un tipi. Très bon état de conservation. - The song of Hiawatha. 4 cartes postales en couleurs oblitérées. - 3 cartes postales en couleurs : Hiawatha, Araphoe Indian, Squaw and Papoose. Bon état de conservation.
[Vue d'Exeter].
S.l., [vers 1870]. Aquarelle originale signée et montée sur carton (37,5 x 27,5 cm), encadrée.
Magnifique représentation de la ville d'Exeter prise des hauteurs d'Exwick. On trouve ainsi représenté des paysans travaillant dans les champs, la gare, l'église St Michael and All Angels, ou encore la cathédrale d'Exeter. Exeter est une ville située au cœur du comté du Devon, dont elle est la capitale, dans le Sud de l'Angleterre. Son passé médiéval lui a laissé un riche patrimoine, notamment sa célèbre cathédrale gothique. Dédiée à saint Paul, elle a été érigée en 1050 pour accueillir l'évêque de Cornouailles et du Devon qui, siégeant jusque-là dans la ville voisine de Crediton, avait voulu déménager car il pensait que Exeter était mieux protégée des Vikings par ses remparts. Devenue un comté, la ville se développa pendant l'ère moderne grâce au tissage de la laine. Puis, elle s'intéressa surtout à l'industrie du chemin de fer. Cette aquarelle est l'œuvre d'Harry Fenn, illustrateur américain d'origine anglaise, peintre paysagiste, graveur et graveur sur bois. De 1870 à environ 1895, il fut l'illustrateur de paysage le plus important aux États-Unis. Il est également connu pour ses illustrations de l'Égypte, de la Palestine et du Sinaï. Il vécut avec sa famille en Angleterre de 1873 à 1881, période durant laquelle il peignit certainement cette aquarelle. Précieux document parfaitement conservé.
Baumwolle. [Coton].
Leipzig, F.E. Wachsmuth, vers 1890. Lithographie originale (66 x 87 cm), montée sur toile, entre deux baguettes de bois.
Belle planche pédagogique lithographiée en couleurs, illustrant la culture du coton. Elle a été dessinée par Goering-Schmidt pour la série intitulée Ausländische Kulturpflanzen ou Cultures étrangères, et publiées à Leipzig par la maison d'édition de F.E. Wachsmuth, active entre 1870 et 1910, et spécialisée dans l'édition de planches illustrées destinées à l'enseignement scolaire. La scène se déroule dans une plantation aux Antilles. Elle montre des esclaves cueillant le coton dans un grand champ de cotonniers. Dans un hangar à proximité, le coton est ensuite mis en balles pour être transporté. La partie haute est occupée par une illustration du cotonnier herbacé, avec notamment une branche montrant la progression de la maturité, avec une fleur qui s'ouvre progressivement pour donner à maturité une boule constituée de fibres blanchâtres. L'illustration est intitulée Gossypium herbaceum L., nom latin pour le coton. Le coton occupa une place relativement importante dans l’economie et le commerce de la Guadeloupe au XVIIIe siecle avant de decliner inexorablement au cours du suivant. Bon exemplaire. Deux mouillures, exemplaire empoussiéré. L'inscription "Coton" au feutre rouge au dos est un peu visible sur le recto.
Ensemble de 36 pièces signées concernant la carrière du sous-commissaire de la Marine Adolphe Treuille.
Fort-de-France, Cayenne, Saint-Louis (pour la plupart), 1853-1874. 37 pp. petit in-folio (env. 30 x 22 cm) ; en feuilles. On joint un livret de solde au nom d’Adolphe Treuille, dérelié, bords déchirés et froissés.
Intéressant ensemble permettant de retracer la carrière maritime d’Adolphe Edouard Treuille, né en 1834 à La Trinité (Martinique) et mort en 1875 à Basse-Terre (Guadeloupe). Ecrivain de la Marine en poste aux Antilles, Treuille embarque en 1853 sur l’aviso à vapeur la Vedette en qualité d’officier d’administration. Il se rend en Guyane, et revient l’année suivante à la Martinique à bord de la frégate l’Armide. Il est alors employé au bureau de l’inscription maritime de Saint-Pierre, dans le secrétariat de l’ordonnateur. En 1858, il est à bord du vapeur l’Achéron de la station navale des Antilles et du golfe du Mexique. Deux ans plus tard, il occupe les fonctions de chef de service au Port du Marin à la Martinique. En 1861, il est employé au détail des hôpitaux et continue son activité au secrétariat de l’ordonnateur de la Martinique. Toujours dans le même service en 1862, il est à cette date chargé du détail des approvisionnements et des travaux. La même année, il remplit les fonctions de chef du service administratif et administrateur du sous-quartier de La Trinité. En 1864, il porte le titre de commis de la Marine, employé au détail des travaux et approvisionnements de l’inscription maritime à Fort-de-France. L’année suivante, il est promu au grade d’aide-commissaire de la Marine. En 1866, on le retrouve en poste à Cayenne, chargé du détail des armements et de l’inscription maritime, avant de devenir chef du secrétariat de l’ordonnateur de la Guyane. Il conserve ses fonctions jusqu’en 1870, date à laquelle il est nommé chef du service administratif à Saint-Laurent-du-Maroni. Devenu sous-commissaire de la Marine, il obtient, en mars 1871, un congé de convalescence pour la France. Puis il part pour le Sénégal où il prend, à Saint-Louis, la direction du détail des revues, armements, inscription maritime, hôpitaux et prisons. En janvier 1872, il prend celle du bureau des approvisionnements et travaux et des subsistances à Saint-Louis, puis il devient chef du 1er bureau de la direction de l’Intérieur. En 1873, il sert à Gorée, puis il est détaché à Dakar en qualité de chef du service administratif. De retour à Cayenne à la fin de 1873, il prend la direction du détail des subsistances. En février 1874, il est nommé chef du secrétariat de l’ordonnateur de la colonie. Malade, il quitte la Guyane en octobre 1875 pour un congé de convalescence à la Guadeloupe. Après un passage à l’hôpital de Fort-de-France, il revient en Guadeloupe où il meurt le 22 novembre 1875 à l’hôpital militaire de Basse-Terre. Le livret joint contient des renseignements sur le versement de sa solde et ses dates de départ des différentes colonies (in-8 de 40 pp., en partie imprimées). Traces de plis et déchirures ; marge supérieure coupée dans la plupart des documents.
Lettre autographe signée [au gouverneur Marcel Olivier].
Paris, 24 octobre 1932. 3 pp. in-4 (26,8 x 20,9 cm); en-tête imprimé «Mission scientifique & artistique française à travers l’Asie ».
Intéressante lettre mentionnant l’expédition Citroën en Afrique et évoquant la mémoire de Georges-Marie Haardt. «J’ai été très heureux d’apprendre que vous étiez nommé à la présidence de la Compagnie Générale Transatlantique. Après avoir gouverné avec tant de sagesse et de justice nos grandes colonies d’Afrique, vous allez avec une haute autorité, diriger les destinées de cette grande compagnie […]. Mais vous resterez surtout, pour mes collaborateurs et moi, celui qui nous a reçus avec un cœur si généreux lorsque nous avons atteint Madagascar. Je vous envoie avec quelques photographies le portrait de G.M. Haardt qui avait pour vous une grande admiration…». L’expédition Citroën en Afrique, dite «Croisière noire», se déroula de 1924 à 1925. Organisée par André Citroën, elle était dirigée par Georges-Marie Haardt et Louis Audouin-Dubreuil. La mission, qui comportait 17 membres, permit la traversée du continent africain du Nord au Sud, entre Colomb-Béchar (Algérie) et Tananarive (Madagascar), où elle fut reçue par le gouverneur général Marcel Olivier. Haardt mourut en mars 1932, peu après la fin de la mission Centre-Asie, ou «Croisière jaune», qui eut lieu en 1931-1932. La même année, Olivier prit la présidence de la Compagnie Générale Transatlantique, alors au bord de la faillite. Bon état de conservation.
Lettre bien importante de la chambre d'agriculture de Saint-Domingue, adressée aux membres du Comité Colonial, séant à Paris.
1789. In-8 de 16 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Lettre rédigée au nom du Comité d'Agriculture de Saint-Domingue et demandant à ce que la colonie soit autorisée à envoyer des députés aux États-généraux. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4546.
Réflexions sur une lettre écrite le 16 mai, par le sieur Peynier, à l'Assemblée Générale de la partie française de Saint-Domingue, séante à Saint-Marc.
Paris, imprimerie de L. Potier de Lille, 1791. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).
Lettre datée du 7 février et signée d'Augy, habitant de la paroisse de Plaisance, dans laquelle il prend la défense des députés de Saint Marc contre le gouverneur de Saint-Domingue, Antoine Thomassin de Peynier. Ce dernier estimait que les décisions de l'Assemblée de Saint-Marc, même si elles pouvaient être justifiées, ne pouvaient être approuvées car contraire à la loi. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4547. — Inconnu de Monglond et de Sabin.
La perruche ondulée de la Nouvelle Hollande et Van Diemen.
Paris, L. Crémière, vers 1870. Gravure originale (36 x 24 cm).
Jolie gravure finement coloriée et gommée à l'époque imprimée par Lemercier et représentant un couple de perruches ondulées. La perruche ondulée (Melopsittacus undulatus) est de l’ordre des perroquets et de la famille des Psittacidés. Vivant dans toutes les régions arides et semi-arides de l'Australie, elle ne fut rapportée en Europe qu’en 1840. Bel exemplaire.
Breve exposiçao do comportamento publico di Visconde do Rio Secco.
Lisboa, Imprensa Nacional, 1821. In-12 de 20 pp. ; broché, couverture papier marbré.
Edition originale. Joaquim José de Azevedo, premier baron et vicomte de Rio Seco (1761-1835) était un noble portugais. En 1808, le roi du Portugal Joao VI dut fuir Lisbonne pour Rio de Janeiro devant les troupes napoléoniennes qui envahissaient son pays. Rio devint alors capitale de l’Empire colonial portugais. Le vicomte de Rio Seco fut l'un des organisateurs de cette fuite, devenant même conseiller royal, puis impérial, et maire en chef de Santos. Il administra également le Palais impérial de Santa Cruz et durant une période difficile fut directeur de la banque brésilienne. Néanmoins il fut sévèrement attaqué par les Cortès pour sa gestion des deniers publics, et avait la réputation d'être corrompu,. Dans ce pamphlet, il proteste avec véhémence contre de telles calomnies. Bel exemplaire de cet ouvrage peu commun. Borba de Moraes, II, 739 (mentionne que cette publication est très difficile à trouver).
Observations présentées à l'assemblée de MM. les électeurs de la partie du nord de Saint-Domingue.
Paris, Quillau, 1789. In-4 de 7 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Lettre daté du 27 janvier, au Cap-François, et accompagnée d'un tableau dépliant. Représentant de la paroisse de Limonade à l'Assemblée chargée d'élire les députés de Saint-Domingue aux États-généraux, l'auteur présente un projet de contribution à la rédaction des cahiers de doléance. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4566. — Sabin, 2691.
Atlas ethnographique du globe, ou classification des peuples anciens et modernes d'après leurs langues […]
Paris, Rey et Gravier, 1826. In-folio de (5) ff., ; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre cuivre (reliure moderne).
Ouvrage dédié à l'Empereur Alexandre de Russie et composé de 41 tableaux dont 22 sur double page. Curieux ouvrage de ce géographe italien, qui publia ces œuvres en France et en français. Dans celui-ci, il classa les peuples d'après leurs langues, et dressa des tableaux polyglottes où il compare les langues à partir de quelques mots usuels. Bon exemplaire.
Un Pays jeune du Pacifique: la Bolivie.
Paris, Librairie Hachette et Cie, 1907. In-4 de 84 pp. numérotées [37]-84 et [421]-456; demi-percaline verte, pièce de titre de chagrin grenat, fleuron central, filets or en pied, premier plat de couverture conservé (reliure de l’époque).
Réunion des livraisons 4 à 7 et 36 à 38 du t. XIII (nouvelle série) de la revue Le Tour du Monde, contenant l’ensemble des articles d’Emile Barbier sur la Bolivie. L’illustration comprend 2 cartes et 91 photographies imprimées in texte. Ces illustrations ont été établies à partir de photographies originales, probablement prises par l’auteur pendant son voyage, puis retouchées par l’éditeur. A l’exception de la première, elles ne sont pas signées. Exemplaire de l’auteur, enrichi de 51 photographies en double état, avant la lettre, imprimées sur papier et présentant un tirage plus contrasté que celui des illustrations in texte. Le volume contient aussi 29 ff. de notes dactylographiées de différents formats contenant des passages inédits, ainsi que quelques annotations manuscrites à l’encre rouge. Emile Barbier était, en 1907, chargé de mission du ministère du Commerce et ancien conseiller du Commerce extérieur de la France. En 1895, il effectua un voyage dans l’ouest et le centre de la Bolivie, ce qui lui permit de rencontrer les populations rurales et indiennes, tout en visitant les usines et les installations minières du pays. Cette étude s’ouvre par des considérations générales sur la Bolivie: géographie, composition ethnique, langues, gouvernement, commerce, ressources minières, exportations, monnaie. Barbier y dénonce notamment les conditions de quasi-esclavage dans lesquelles vivent les Indiens domestiqués, décrit les Cholos ou métis, donne des indications sur les deux principales langues locales, le quichua et l’aymara, puis évoque les mines d’or, de cuivre, d’étain et d’argent. Le chapitre suivant contient des renseignements pratiques pour toute personne qui voudrait visiter la Bolivie; les autres chapitres donnent une relation détaillée du voyage: A partir du port chilien d’Antofagasta, l’auteur traverse, en chemin de fer, plusieurs localités (Cuevitas, Calama, Ollagué), avant d’atteindre la Bolivie. Arrivé dans le pays, il passe par Uyuni, Challapata et Oruro, le terminus de la ligne. Vêtu d’un costume local, il se déplace alors en caravane, avec guides, chevaux et mulets, pour se diriger vers Tapacari et Cochabamba. Les étapes suivantes sont Misqui et Sucre (Chuquisaca). De là, il se rend à Potosi, puis à Huanchaca où il reprend le train pour retourner à Oruro. Il se dirige ensuite vers La Paz et Chililaya, puis il s’embarque sur un petit paquebot qui parcourt le lac Titicaca et le dépose à Puno, au Pérou. De là, il prend le chemin de fer, passe par Arequipa et arrive au port de Mollendo (Pérou). Le dernier chapitre concerne les départements nommés Beni, Santa Cruz et Tarija, situés au nord, à l’est et au sud de la Bolivie, où l’auteur n’a effectué qu’une brève incursion. Ces régions sont occupées essentiellement par les tribus indiennes des rampes orientales des Andes, dont certains territoires restent encore inexplorés. Les photographies se rapportent en grande majorité à la Bolivie: Indiens domestiqués, Chola de condition moyenne, Indiens chunchos de la région du Beni, types boliviens, deux cholas élégantes, conducteurs de caravanes de lamas, l’auteur en tenue de voyage (p. 50), Indiens boliviens employés dans une raffinerie de nitrate de soude, relais de voyageurs sur les hauts plateaux de la Bolivie, voie ferrée vers Pulacayo, Indienne d’Uyuni, muletiers boliviens, Indiens dansant devant la gare d’Uyuni, ouvriers des mines, concassement du minerai à Oruro, abri dans le massif de Huanchaca, Indiens et Cholos un jour de fête dans les environs de Cochabamba, Indiens de Potosi employés aux mines d’argent, vues de La Paz, Indiens embrigadés pour la récolte du caoutchouc, etc. Quelques-unes concernent le Chili, principalement le port d’Antofagasta: femme du peuple, débardeurs, débarquement du bétail, raffinerie de nitrate de soude. Deux autres montrent les habitants de Calama et la voie ferrée autour du volcan San Pedro. On joint: - Barbier (Emile). Note de l’auteur. Manuscrit dactylographié. S.l., février 1907, 3 pp. in-4 (au sujet d’une controverse avec le géographe Schrader). - Schrader (Frantz). La Bolivie contemporaine. S.l., février 1907, 2 pp. in-4 imprimées (extrait du Tour du Monde, contenant une critique des articles de Barbier). - Menu. Table gauloise. S.l., 7 septembre 1895, 1 p. in-4 imprimée sur bristol illustrée des portraits des participants au repas. Une note au crayon précise: «Le portrait de E. Barbier qui faisait partie du cénacle ci-dessous fut oublié parce que Barbier était en Bolivie au moment où ces portraits furent exécutés». - Clerc (Ch.). Lettre autographe signée à E. Barbier. Paris, 2 février 1904, 2 pp. in-8, en-tête imprimé «Lectures pour tous - Librairie Hachette & Cie». La célèbre maison d’éditions lui demande un article sur le Chili. - Carte de la Bolivie. S.l.n.d., 1 p. in-12 imprimée. - Liste des lecteurs chez Hachette. S.l.n.d., 1⁄2 p. in-12 manuscrite, au verso d’une invitation. Provenance: Emile Barbier. – Envoi autographe signé de l’auteur: «J’ai vécu ce livre. Je le dédie à mes enfants bien aimés Marcel et Simone». – Marcel Barbier, externe des hôpitaux de Paris (carte de visite contrecollée au verso du plat supérieur).
Réclamation de M. l'intendant de Saint-Domingue, enregistrée au conseil supérieur de cette colonie.
1789. In-8 de 14 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).
Lettre datée du 11 mai 1789 dans laquelle son auteur remet en cause la capacité de l'Assemblée de faire des lois, et explique pourquoi il n'approuve pas la proposition d'ouvrir au commerce des étrangers dans une partie des ports de l'île. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7622. — Inconnu de Monglond et de Sabin.
Instruction pour les colonies, présentée à l'Assemblée Nationale, au nom du comité chargé de ce travail, le 23 mars 1790.
Paris, Imprimerie Nationale, 1790. In-8 de 28 pp.; cartonnage de papier marbré rouge, pièce de titre marron (reliure moderne).
Projet de décret proposé à l'Assemblée Nationale par le comité colonial, au sujet de l'application du décret du 8 mars 1790. Ce dernier prévoyait que les colonies convoquent des assemblées coloniales pour faire part à l'Assemblée Nationale de "leurs vues sur la Constitution, sur l'administration, sur les loix, & généralement sur tous les objets qui peuvent concourir à leur prospérité". Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4599. — Roquincourt, 157. — Ryckebusch, 492.
Rapport fait à l'Assemblée Nationale, le 8 mars 1790, au nom du comité des colonies.
Paris, Imprimerie Nationale, 1790. In-8 de 22-(2 bl.) pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Première édition de cette brochure fort rare. Le rapport préconise, pour les colonies, un aménagement de la Constitution en préparation, notamment en matière de commerce, et la création d'assemblées coloniales. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4600. — Roquincourt, 156. — Ryckebusch, 491. — Manque à Monglond.
Comptes d’armement, de désarmement et de recouvrement de navires de commerce.
Nantes, 1841-1843. 3 pièces autographiées signées in-folio (43 x 28 cm) de (5) pp. au total; en feuilles, sur papier pelure.
Le commerce nantais dans l’océan Indien. Etablis par la maison P. Ciret, François aîné et Baudot-Ducarrey, armateurs à Nantes, ces documents se rapportent à deux bâtiments de commerce, l’Avenir et le Dreux-Brézé: - Compte d’armement & mise hors du navire l’Avenir, capitaine Dureau, 1er voyage, allant à Bourbon, parti le 4 juin 1841. Nantes, 20 août 1841, 2 pp. Il contient: montant de l’achat, en vente publique, du navire désarmé; détail des frais de réarmement (voiles, poulies, cordes, clous, instruments, médicaments, etc.); achats de vivres (biscuits, farine, légumes secs, conserves, sucre, morue sèche…); avance de trois mois versée à l’équipage; frais en rivière et expéditions; frais d’assurances de Nantes à Bourbon; commission d’armement de 3 %; indemnité reçue d’un passager débarqué; cargaison (animaux, vivres pour les animaux, barres et bottes de fer, baudriers, eau-de-vie, boîtes de saindoux, barils de porc salé et de farine, rouleaux de papier, peintures, huile de lin, marmites, faïences, ancres, cordages, madriers, etc.). Les noms des fournisseurs sont indiqués. Au total, les frais d’armement se montent à 194327 F. - Compte de désarmement du navire l’Avenir en retour au Havre de Bourbon & Calcutta sous le commandement du capitaine A. Dureau. Nantes, 15 octobre 1843, 1 p. Il récapitule les rentrées: valeur du navire désarmé; vente des marchandises à Calcutta, réglées par traites sur Marseille, La Ferté-Bernard et Paris; montant du fret de Calcutta au Havre; vente de 500 sacs de riz, etc., soit 248875,38 F. Viennent ensuite les dépenses: paiement au Havre des gages d’équipage; frais de désarmement du navire et de débarquement de la cargaison; commissions sur les frets; gestion des consignataires; primes d’assurances; frais de change, de timbre et de correspondance, soit 45117,78 F. Ce qui donne un produit de 203757,60 F. - Compte de recouvrement d’assurances et de liquidation de l’opération du navire le Dreux-Brézé, capitaine Cornillier, perdu sans nouvelles après sa sortie de Calcutta en octobre 1839. Nantes, 20 août 1841, 2 pp. Il contient, en premier lieu, les sommes portées au crédit: recouvrement des assureurs de Londres et de Nantes; remises accordées; prix de 9 passagers; crédit utilisé par le capitaine, etc., soit 299382,60 F. Concernant les sommes portées au débit: primes d’assurances sur corps, à Londres; primes d’assurances de Bourbon à Calcutta, de Calcutta à Bourbon, de Pondichéry à Calcutta, etc.; remboursements à divers chargeurs de leur demie sur les marchandises; sommes dues au capitaine en % sur les passagers et le fret; frais judiciaires, etc., soit 57877,03 F. Après ajout des intérêts, le net produit est de 249690 F. Sur cette affaire, l’épouse du capitaine et l’administration de la Marine engagèrent une action judiciaire contre l’armateur pour obtenir le paiement des salaires courus pendant le voyage de Nantes à Bourbon, puis de Bourbon à Pondichéry et retour (cf. Annales maritimes et coloniales, 26e année, 2e série, 1841, pp. 374-379). Traces de plis, quelques bords froissés.
Voyage dans l'intérieur des États-Unis, à Bath, Winchester, dans la vallée de Shenandoah, etc., etc., pendant l'été 1791.
Paris, Batilliot frères, an VI [1798]. In-8 de xxv-(1 bl.)-349 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge, tranches jaunes mouchetées (reliure moderne).
Deuxième édition, augmentée de descriptions et d'anecdotes sur la vie militaire et politique de Georges Washington. Récit descriptif et pittoresque d’un voyage à l’intérieur des États-Unis, à Bath, Winchester, Baltimore, en Virginie et dans la vallée de Shenandoah. On y trouve de nombreux renseignements sur les mœurs des Américains et sur les diverses populations qu'il rencontra. On trouve également de nombreux passages sur la condition de vie atroce des esclaves. Bon exemplaire. Howes, B255. — Leclerc, II, 811. — Sabin, 4022. — Streeter, 829 (pour la première édition).
Carte illustrée de l'Ancien Testament.
Hambourg, Éditions Ewald Becker, [vers 1950]. En 4 feuilles jointes formant une carte de 1,70 x 1,66 m ; montée sur toile, entre deux baguettes de bois avec liens de cuir.
Magnifique carte monumentale de la Terre Sainte, publiée vers 1950 par Ewald Becker à Hambourg. Elle s'étend au nord jusqu'à la région historique de Cilicie et le lac de Van, en Turquie, à l'ouest jusqu'aux rives du Nil, où figurent les villes d'Hérakléopolis, de Memphis et la Vallée des Rois, et à l'est jusqu'au Golfe Persique et aux régions antiques de l'Élam et de Médie, aujourd'hui en Iran. Elle est décorée de 28 vignettes figurant des scènes de l'Ancien Testament et des monuments anciens, numérotées et légendées dans un encadré en bas à gauche : représentation du Déluge et de l'arche de Noé ; Abraham quitte Haran pour la Terre Promise ; stèle divine provenant d'Ougarit ; Babylone avec l'enceinte sacrée et la Tour de Babel ; la reine de Saba va trouver le roi Salomon ; Moïse, bébé, sauvé des eaux du Nil ; les pyramides et le Sphinx de Gizeh ; statue de Ramsès II ; masque en or du pharaon Toutânkhamon ; la Vallée des rois, etc. À droite de ces légendes se trouve un tableau donnant la chronologie des rois d'Égypte, d'Assyrie, d'Israël, de Babylonie, de Perse, et une liste des prophètes. La partie inférieure droite est occupée par une carte des douze tribus d'Israël. Ewald Becker-Carus était un peintre, graphiste et professeur d'art allemand. Il existe une version allemande de cette carte, ayant pour titre Bildkarte zum Alten Testament. Il existe également une variante, traduite en plusieurs langues. Très rare. Nous n'avons pas trouvé d'exemplaires de cette version française dans les collections publiques. Bel exemplaire. Petits frottements dans les légendes et dans la carte des douze tribus. Die Kladde, Ausgabe 1/2018, Ostfriesisches Schulmuseum Folmhusen, Blatter fur Freundinnen und Freunde des Schulmuseums Folmhusen, p. 2 (photo de la version allemande).
Lettre signée à Joseph de Villèle, avec une apostille autographe signée de ce dernier.
Paris, 13 décembre 1824. 4 pp. in-folio (30,8 x 20,3 cm) sur une feuille double, tranches dorées.
Belle lettre relative à son voyage aux Indes orientales. Nommé directeur du Jardin du Roi à Pondichéry, Bélanger annonce qu’il fera le trajet par voie terrestre avec Eugène Desbassayns, commissaire ordonnateur des Etablissements français en Inde. Celui-ci étant chargé d’une mission auprès du shah de Perse, les voyageurs seront amenés à traverser ce pays: «La Perse est peut-être de tous les pays de l’Asie avec lesquels l’Europe a d’anciennes relations, celui qui offre le champ le plus vaste et le plus nouveau à l’étude des sciences naturelles. Les recherches légères faites par Olivier et Michaud, seuls naturalistes qui aient jusqu’à ces dernières années parcouru cette contrée, ont suffi seulement pour donner une idée des richesses qu’elle renferme… Si [la minéralogie et la zoologie] ont été jugées dignes d’intérêt, le règne végétal doit en offrir bien plus encore; sans parler des découvertes scientifiques que l’on pourrait faire en botanique, un grand nombre de végétaux utiles parmi lesquels on distingue la canne de Mazouderan, plusieurs espèces d’excellents fruits, diverses plantes riches en gomme, en résine, en matières colorantes, ont été signalées par les voyageurs comme des conquêtes précieuses que l’on pourrait faire sur la Perse au profit de l’Europe ou de ses colonies…». «Enfin le pays des Marattes, le Décan, le Mysore que je parcourrais successivement n’ont jamais été explorés: il est donc inutile d’insister sur l’intérêt dont un voyage dans ces contrées pourrait être pour les différentes branches d’histoire naturelle». Pour réaliser ce programme, Bélanger demande à Villèle une allocation de 6000 francs, en précisant que Desbassayns a accepté de supporter une partie des frais de voyage. Cette aide lui permettra d’envoyer des collections au Muséum d’histoire naturelle de Paris. Villèle a ajouté, dans la marge, qu’il recommande cette démarche «utile au progrès des sciences et devant donner à mon neveu un compagnon de voyage aussi méritant que M. Bélanger». Botaniste et explorateur, Charles Bélanger (1805-1881) effectua un important voyage aux Indes entre 1825 et 1829. Il traversa la Russie méridionale, la Géorgie, l’Arménie et la Perse, s’embarqua à Bouchir, passa par Mascate, débarqua à Bombay, explora la côte de Malabar, franchit les Gâtes occidentales jusqu’à Mysore et arriva à Pondichéry en mars 1826. Après avoir enrichi le jardin botanique, il fit trois grandes excursions: à la côte de Coromandel jusqu’au Carnatic; au Bengale et en Birmanie; puis à Java. A son retour, ses travaux firent l’objet d’un rapport élogieux de l’Académie des sciences. Cf. Numa Broc, Asie, pp. 20-21. Document bien conservé.
Examen d'un nouveau voyage en Orient.
Paris, Charles Douniol, 1855. In-8 de 24 pp.; cartonnage de papier vergé brun à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).
Tiré à part d'un article publié dans le journal Le Correspondant, le 25 janvier 1855. Compte rendu de lecture de la traduction anglaise de l'ouvrage de Van de Velde, Narrative of a journey through Syria and Palestine in 1851 and 1852, publié à Londres en 1854. Ancien officier de marine dans l'armée néerlandaise, Van de Velde était également un peintre de paysage et un cartographe. De 1839 à 1841, il se rendit à Batavia afin d'établir des cartes de la région, avant d'effectuer son voyage d'exploration en Palestine et en Syrie en 1851. Le comte de Bertou consacra une grande partie de sa vie à l'étude topographique détaillée de la dépression Jourdain-mer Morte. Bon exemplaire. Numa Broc, Asie, 28. — Manque aux principales bibliographies.
Courte réponse à gros mémoire.
Paris, Imprimerie Nationale, 1790. In-8 de 15 pp. ; cartonnage marbré, titre au dos (reliure moderne).
Brochure publiée en réponse au Mémoire des officiers municipaux de la ville de Saint-Pierre, isle Martinique, sur les évènements arrivés en juin 1790. Député extraordinaire de la Martinique, l'auteur prend la défense du gouverneur de la Martinique, Claude-Charles de Damas, qui avait supprimé la municipalité de Saint-Pierre après les troubles de juin 1790; ce dont les officiers municipaux se plaignent dans le mémoire auquel celui-ci répond. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond et de Sabin.
Ensemble de 2 lettres autographes signées.
Paris, 1826-1843. In-4 de 1 p. chacune ; apostilles marginales.
Intéressantes lettres évoquant ses difficultés et ses travaux. La première lettre, datée du 14 mars 1826, est adressée à « Monseigneur et illustre ami ». Le célèbre naturaliste et voyageur est alors emprisonné pour dettes à Sainte-Pélagie : « Toujours philosophiquement résolu à ne pas donner un sou à des coquins d’usuriers que j’ai payé deux ou trois fois avant de venir ici, conséquemment toujours décidé à demeurer où je suis tant que la loi révolutionnaire de germinal an VI ou VII ne sera pas réformée… ». Il remercie son correspondant d’avoir cherché à lui venir en aide, puis il ajoute : « Je charge ma fille chérie de vous porter elle-même le tome IX de mon Dictionnaire d’histoire naturelle qui paraît aujourd’hui même… ». Bory de Saint-Vincent ne quittera la prison de Sainte-Pélagie qu’à la fin de 1827 ; l’année suivante, il prit la direction de la commission scientifique de l’Expédition de Morée et explora ainsi, en 1829, le Péloponnèse, l’Attique et les Cyclades. Datée du 14 juillet 1843, la seconde lettre est destinée à « Monseigneur ». Le naturaliste, devenu membre de l’Institut, est alors président de la commission scientifique de l’Algérie : « Accusé de divers côtés de devenir paresseux, de vieillir inutilement, de me reposer sur le fauteuil académique où je suis parvenu avec une multitude de décorations, je me suis vu réduit, pour donner un démenti à mes détracteurs […] à faire quelques lectures à l’Institut sur les choses d’Afrique. Je prends la liberté d’adresser à votre Excellence la première des notices dont j’ai occupé mes illustres confrères et que j’ai extrait de nos comptes rendus… ». A la fin, il fait allusion à son passé militaire, au service « du premier de nos hommes de guerre et d’Etat ». Né à Agen, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent (1778-1846) participa à la plus grande partie des campagnes de Napoléon dans la Grande Armée, devenant, en 1809, l’aide de camp du maréchal Soult. Membre de la Chambre des Cent-Jours en 1815, il fut proscrit et ne rentra en France qu’en 1820. Il se consacra à ses travaux scientifiques, publiant son Dictionnaire classique d’histoire naturelle de 1822 à 1831. Réintégré dans l’armée en 1830, il redevint député en 1831. Naturaliste, il est l’auteur d’un grand nombre de publications concernant les reptiles, les poissons, les animaux et végétaux microscopiques, les cryptogames, etc. Manque de papier sans atteinte au texte à la seconde lettre.
Dom Joseph por graça de Deos Rey de Portugal, e dos Algarves dáquem, e dálem mar em Africa, Senhor de Guiné, e da Conquista, navegação, e commercio de Ethiopia, Arabia, Persia, e da India, &c....as verdadeiras causas com que desde o descobrimento do Grão Pará, e Maranhão até agora não só se não tem multiplicado, e civilizado os Indios daquelle Estado.
Lisboa, 1755. In-4 de 12 pp. ; broché.
Première édition, de cet important document de législation en faveur des Indiens du Brésil. Ce texte comprend notamment la Loi du 1er avril 1680 (pp. 2-4) qui a libéré le peuple indigène, celle du 10 novembre 1647 (pp. 5-6), qui déclarait que les indigènes pouvaient travailler pour qui ils voulaient, et celle 10 septembre 1611 (pp. 6-7), qui libéra tous les indigènes qui étaient esclaves. Cette loi visait apparemment à favoriser la Companhia Geral do Grão-Pará e Maranhão, qui avait été créée en 1755 par le marquis de Pombal, et à libérer la population indigène de la région. Elle avait également pour but de réduire le pouvoir et l'influence des Jésuites au Brésil, qui furent officiellement expulsés en 1759. Bon exemplaire. Gauz, Livres portugais et brésiliens, 1755/22.
[Rio de Janeiro].
[Vers 1880]. Photographies originales montées sur carton (environ 16 x 22 cm).
Ensemble de 13 épreuves sur papier albuminé, légendées et avec la signature de Marc Ferrez en bandeaux en bas de la plupart des épreuves : - Tijuca petite cascade (signée) - Sommet du Corcovado - Place du Duc de Caxias - Musé nacional Sao Christovao (signée) - Fabrica de tecidos e Lagoa de Freitas (signée) - Jardin public (signée) - Botafogo Ecole militaire (signée) - Botafogo (signée) - Pont de Sylvestre- rampe 25 % (signée) - Botafogo (signée) - Larangeiras - Largo da Carioca - Corcovado - Sur le chemin de l'aqueduc Né à Rio de parent français, Marc ferrez fut l'un des photographes les plus importants du Brésil au XIXe siècle. Il parcourut différentes provinces de ce pays dans les années 1875-1876, comme photographe de la Marine impériale et de la commission géologique de l'Empire, et se spécialisa dans la production de vue panoramique. Bon tirage des photos en majorité, certaines plus pâles. Quelques rousseurs sur les cartons, certains avec de petits défauts.
Relation abrégée de quelques missions des pères de la compagnie de Jésus dans la Nouvelle-France.
Montréal, des presses à vapeur de John Lovell, 1852. In-8 de 336-(1) pp.; demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné (reliure de l'époque).
Première édition française, traduite de l'italien par le père Félix Martin. Elle est illustrée d'un frontispice, d'une grande carte dépliante de la Nouvelle-France levée par l'auteur, de 2 autres cartes dont 1 dépliante et l'autre dans le texte, de 8 planches dont une dépliante, et des illustrations dans le texte dont 2 à pleine page. Publié en italien en 1653, cette relation n'avait jamais été traduite en français avant 1852, malgré son intérêt. C'est la première synthèse sur les missions en italien et plus particulièrement chez les Hurons. Missionnaire jésuite en Nouvelle-France de 1642 à 1650, l'auteur fut chargé d'une mission auprès des Hurons mais fut capturé par les Iroquois près de Trois-Rivière, torturé puis vendu comme esclaves aux Hollandais. Après un bref voyage en Europe, il retourna au Canada et œuvra pour la paix entre Hurons et Iroquois. Bon exemplaire donné en prix par le collège des Jésuites de Vannes, avec le fer doré de l'école sur les plats et une vignette d'attribution datée de 1867. Mallet, 127. — Sabin, 7735. — Sommervogel, II, 133.
Rôle du croiseur cuirassé «Pothuau» pendant la guerre. Mémoires. Manuscrit autographe.
S.l., 1914-1915. In-4 de (1) f. de titre, (104) pp. et 10 ff. restés vierges; toile grise, dos muet, plat supérieur orné d’un motif imprimé (reliure de l’époque).
Une campagne au Cameroun et au Gabon pendant la Première Guerre mondiale. Pierre Brignon était matelot-mécanicien à bord de l’Amiral Pothuau, un croiseur cuirassé de la marine française construit à partir de 1893 et mis en service en 1897; ce navire faisait partie de l’escadre de la Méditerranée basée à Toulon. Ecrit sur un cahier d’écolier, d’une écriture régulière et très lisible, avec quelques passages à l’encre rouge, le récit couvre la période du 24 octobre 1914 (appareillage de Toulon) au 18 juillet 1915 (golfe de Gascogne). Après avoir quitté Toulon, le croiseur passe le détroit de Gibraltar le 26 octobre 1914 (le détroit étant miné, il est conduit par des torpilleurs anglais), puis arrive à Dakar le 1er novembre(visites à bord, approvisionnement en charbon et en vivres). Le départ a lieu le 3: le navire fait route avec le vapeur Saint-Simon dans des conditions difficiles (il fait 36° dans les batteries et 55° dans la chaufferie). Le 5 novembre, il mouille devant Conakry (Guinée) et reçoit un ravitaillement en eau douce. Le lendemain, l’équipage capture un requin puis Brignon répare un barbotin qui sert à actionner le monte-charge de la tourelle avant. Le 14 novembre, l’Amiral Pothuau arrive au large du Cameroun (colonie allemande de 1884 à 1916). Piloté par un navire français, le Bruix, il pénètre, avec le Saint-Simon, dans la rivière Cameroun (l’estuaire du Wouri à Douala). Quelques bâtiments anglais sont aperçus. Puis le Bruix part bombarder Victoria (actuellement Limbé), au pied du mont Cameroun. Les journées suivantes se passent au mouillage dans l’estuaire où a lieu le ravitaillement en charbon. Le 20 novembre, une canonnière amène à bord 6 prisonniers allemands; le même jour, le croiseur appareille pour le Gabon. Puis il arrive à Libreville (Gabon) le 21 novembre; le surlendemain, Brignon effectue une longue visite à terre au cours de laquelle il rencontre des habitants qui lui font bon accueil. Le 25, les prisonniers allemands sont débarqués. Au mouillage, des habitants viennent en pirogues pour vendre des fruits. Le 27, le navire appareille pour se rendre à Banana (Congo), à l’embouchure du fleuve Congo, où l’arrivée a lieu le 29. Le même jour, il pénètre dans le fleuve qui sépare le Congo français du Congo belge. Quelques personnalités embarquent sur le croiseur qui retourne mouiller devant Banana. Le lendemain, des coloniaux et des tirailleurs sénégalais montent à bord pour se rendre au cap Lopez (Gabon). Le 1er décembre, l’Amiral Pothuau quitte Banana à destination de Libreville, emmenant le gouverneur général de l’Afrique occidentale française. Brignon décrit la fête de la ligne qui a lieu le même jour. Le lendemain, les passagers sont débarqués au cap Lopez et le navire arrive à Libreville où le gouverneur descend. Le récit contient la retranscription d’une circulaire du gouverneur général de l’Afrique équatoriale française du 25 septembre 1914 annonçant la prise de Cocobeach (Gabon), chef-lieu du territoire allemand du Muni, par l’action combinée de la canonnière Surprise et d’un détachement français. Le croiseur reste à Libreville jusqu’au 22 décembre, date du départ pour Kribi (Cameroun) où l’arrivée a lieu le 23. Dans cette localité, les habitants, très pauvres, demandent de la nourriture aux marins. Le 24, un espion indigène allemand est fusillé. Un nouveau séjour dans la rivière Cameroun a lieu du 26 décembre 1914 au 12 janvier 1915. Brignon effectue de nombreux travaux d’entretien et de réparation, mais doit supporter les reproches continuels de son supérieur hiérarchique. Le navire se rend ensuite à Kribi, du 13 au 16 janvier, puis à Victoria (Limbé, Cameroun) les 17 et 18. Le 19, il retourne à son mouillage dans la rivière Cameroun, avant de retourner à Libreville (Gabon) le 28 janvier. Le navire effectue ensuite plusieurs allers et retours entre le Gabon et le Cameroun, puis effectue son voyage de retour à partir du 18 juin. Les principales étapes sont Cap Saint-Paul (Togo), Monrovia (Liberia), Dakar (Sénégal) et Funchal (Madère); le journal s’arrête le 18 juillet 1915 lorsque l’Amiral Pothuau se trouve dans le golfe de Gascogne. Brignon conclut: «Et c’est un miracle que je retourne en France en bonne santé. Ce que j’ai eu à souffrir le plus c’est l’ennui, rester de longs jours sans nouvelles de la famille […]. Enfin je reprends courage et je suis content d’avoir vu des choses, que jamais de ma vie j’aurai vu. Le Gabon est un pays plat, boisé, malsain, assez intéressant, mais je préfère le Cameroun, colonie magnifique et productive…» (18 juin 1915). Le récit est accompagné de la retranscription d’une lettre reçue par l’un de ses amis, Marcel Le Scaon, relatant le naufrage du Mousquet, un contre-torpilleur français coulé par le croiseur allemand Emden au large de Poulo Penang (Malaisie) le 28 octobre 1914. Précieux témoignage, inédit, riche en détails sur la vie à bord d’un cuirassé français. Un feuillet détaché, salissures et taches d’encre sur les plats. Bon état intérieur. Roche (Jean-Michel), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II, p. 37.
François Pyrard de Laval, et son éditeur anglais.
Mamers, G. Fleury et A. Dangin, 1892. In-8 de 13 pp. ; broché, couverture crème imprimée.
Tiré à part d'un article publié dans la Revue historique et archéologique du Maine. En 1601, Pyrard fit partie d'une expédition financée par des armateurs de Saint-Malo et de Vitré pour chercher un chemin aux Indes orientales. Après des escales sur les îles d'Annobon, Madagascar et les Comores, son navire fit naufrage aux Maldives en 1602, et il fut retenu prisonnier du roi de Malé pendant cinq ans. Libéré par une attaque du roi de Bengale, il put gagner Calicut puis Cochin où les Portugais l’emprisonnèrent puis l’incorporèrent dans la milice de Goa. Il participa à plusieurs expéditions aux îles de Ceylan, Malacca, Sumatra, Java, Ormuz, et Cambaye. En 1609, les Portugais expulsèrent les Français se trouvant aux Indes, et Pyrard rentra en France en 1611 après un voyage mouvementé et une escale au Brésil. Plaquette peu commune tirée à 50 exemplaires et conservée dans sa brochure d'origine. Envoi autographe signé de l'auteur à son cousin l'abbé G. Esnault. Bon exemplaire.
Panama. La création, la destruction, la résurrection.
Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1913. In-8 de (3) ff., ij-774-(1) pp.; demi-chagrin marron, dos à nerf, première couverture conservée (reliure de l'époque).
Ouvrage illustré de 16 planches d'après des photographies (dont une avec serpente légendée), et de 3 planches dépliantes. Ingénieur français, Philippe Buneau-Varilla fut engagé en 1884 pour participer à la construction du Canal de Panama. De retour en France, il créa sa compagnie qui obtint un contrat avec la société de Panama pour la construction d'une section du canal, la plus difficile, celle de Culebra (ou coupe Gaillard). En 1889, la Compagnie de Panama fit faillite et la construction fut arrêtée, mais lui avait fait fortune. Accusé d'avoir obtenu des prix trop élévés pour ses services, il fut contraint de prendre des parts dans la Compagnie Nouvelle du Canal de Panama fondée en 1894, et qui reprenait les droits de l'ancienne compagnie. Il se rendit alors aux États-Unis pour convaincre le gouvernement de racheter le projet, ce qui fut fait en 1902. Mais la Colombie (à qui appartenait le Panama) ayant refusée d'entériner le traité, Philippe Buneau-Varilla et les États-Unis soutinrent une sécession qui aboutit à l'indépendance de Panama. Puis il fut nommé ministre plénipotentiaire du Panama chargé de négocier un traité avec les États-Unis, le traité Hay-Bunau-Varilla, qui fut signé en novembre 1903, et qui accordait une concession perpétuelle aux États-Unis autour du canal, lequel fut achevé en 1914. Bon exemplaire. Dos passé.
Voyages dans les colonies du milieu de l'Amérique septentrionale, faits en 1759 et 1760. Avec des observations sur l'état des colonies.
Lausanne, La Société Typographique, 1778. Petit in-8 de (1) f., 181 pp.; basane fauve, dos à nerfs orné de filets, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Première édition française, traduite sur la deuxième édition anglaise par François-Samuel Willd. Jeune pasteur de l'église anglicane, Andrew Burnaby voyagea dans la partie des colonies anglaises d'Amérique comprise entre Williamsbourg en Virginie et Boston. La relation de ce voyage, qu'il publia à Londres en 1775, contient de nombreuses descriptions sur la Virginie, le Maryland, la Pennsylvanie, le New Jersey, New York, Rhode Island et le Massachusetts. Son ouvrage évite de prendre parti dans les luttes politiques croissantes entre les colonies et la Grande-Bretagne, mais il décrit la discorde entre les États, les tensions entre les colons et les tribus indiennes, et le climat dans le sud qui "rend indolent et inactif". Bon exemplaire. Avec un feuillet d'errata et d'additions relié entre la fin de la préface et le début du texte. petite tache brune dans la marge en fin de volume. Taches et éraflures sur les plats. Boucher de La Richarderie, VI, 8. — Chadenat, 6201. — Howes, 995. — Sabin, 9360.
Pièce signée, en partie imprimée, signée également par le major du régiment, le capitaine commandant le détachement et le commissaire des guerres.
Auray, 1792. 1 p. in-4 oblong (22,4 x 29,3 cm), en-tête imprimé "Régiment du Port-au-Prince" corrigé à l'encre "Cap", vignette et encadrement gravés, sceau de la municipalité d'Auray et apostille des officiers municipaux, traces de plis.
Congé de rétablissement d'un fusilier du régiment du Cap. "Nous soussignés, certifions à tous ceux qu'il appartiendra, avoir donné Congé de rétablissement au nommé Pierre Ménager, dit Ménager fusilier, de la Compagnie de Lamaronière au Régt du Cap en garnison à Auray, âgé de vingt-huit ans […] pour aller à Rémalard en Perche…". Maréchal de camp, le général Canclaux venait de remporter, le 8 juillet précédent, une importante victoire contre les Vendéens près de Quimper. Peu après, il reçut la mission de veiller à l'embarquement à Brest des troupes pour Saint-Domingue. Nommé lieutenant général en septembre, il défendra victorieusement Nantes contre 80000 Vendéens en 1793. On joint : [REGIMENT DU CAP]. Certificat de service, signé par les administrateurs du régiment. Landerneau, 20 frimaire an 3 [10 décembre 1794], 1 p. in-8 oblong, sceau du 106e régiment d'infanterie, traces de plis. "Nous membres du Conseil d'administration du ci-devant Régiment du Cap actuellement 2e bataillon du 106e régiment, certifions à qui il appartient, que le citoyen Pierre Ménager […] âgé de 30 ans […] a servi en qualité de fusilier dans la compagnie ci-devant La Marronnière au dit Régiment du Cap depuis le 12 juin 1786 jusqu'au 26 juillet 1792; qu'il s'y est comporté toujours en brave militaire. [Il] a fait la campagne contre les Nègres révoltés de l'Amérique en 1791". Le certificat fait ici allusion au soulèvement des esclaves de Saint-Domingue, qui eut lieu en août 1791, à la suite de l'opposition des colons aux décrets de l'Assemblée nationale sur l'égalité des droits. Intéressant ensemble.
Voyage à Terre-Neuve. Observations et notes curieuses propres à intéresser toutes les personnes qui veulent avoir une idée juste de l'un des plus importants travaux des marins francais et étrangers, recueillis pendant plusieurs séjours dans ces froides régions.
Caen, Eugène Poisson, 1852. In-8 de (2) ff., 4-(2)-v-(1 bl.)-240 -(4) pp.; percaline rouge, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge, couvertures conservées, non rogné (reliure du XX° siècle).
Première édition. Chirurgien de la marine de commerce, l'auteur participa pendant vinq-ans à de nombreuses campagnes de pêche à Terre-Neuve. Son ouvrage reprend toutes les observations des années précédentes, et expose, avec le plus de détails, le mode de vie des gens qui ont commencé à peupler la côte ouest. Il s'intéresse aussi aux traditions de mariage des colons, ainsi qu'aux autres coutumes dans les havres entièrement coupés de Saint-Jean par la distance. On trouve également une description de l'île, et des détails sur les espèces chassées (ours noir, caribou, castor, rat musqué et renard) et sur les poissons (morue, limande, truite, saumon...). Bon exemplaire de cet ouvrage peu commun. Rousseurs éparses. Sabin, 11020.
Examen de la question aujourd'hui pendante, entre le gouvernement des États-Unis et celui de la Grande-Bretagne, concernant le droit de visite.
Paris; H. Fournier, 1842. In-8 de 82 pp.; toile bordeaux, pièce de titre bordeaux (reliure moderne).
Cet ouvrage, simplement signé de la mention "par un américain", fut en fait écrit par l'ambassadeur des États-Unis en France, Lewis Carr. Il y présente le point de vue de son pays, contre le droit de visite des navires américains par les Anglais, ces derniers voulant ainsi s'assurer que la traite des esclaves n'était plus pratiquée. Mais, pour l'ambassadeur, "le droit de visite n'a que des rapports accidentels avec la traite des noirs" et que ce sont là"des prétentions qui ne sauraient être soutenues sans injustice ni subies sans déshonneur". Bon exemplaire.
De l'esclavage.
Paris, Charpentier, 1866. In-18 de lviij-(1)-(1 bl.)-358 pp.; toile marron, dos lisse, pièce de titre noire, couvertures conservées (reliure moderne).
Première édition française. Elle est précédée d'une préface et d'une étude sur l'esclavage aux États-Unis par Édouard Laboulaye, et est suivi de Remarques sur la question de l'esclavage, et de Lettres à M. Clay sur l'annexion du Texas aux États-Unis. Publié aux États-Unis en décembre 1835, ce texte expose que la "prétention de posséder un être humain est absolument fausse et ne repose sur rien. Il est impossible que l'homme ait un droit sur l'homme; on ne peut posséder une créature humaine, en user comme d'une chose..." (page 13). Bon exemplaire. Rousseurs. Sabin, 11916.
Notes sommaires en réponse aux Observations sommaires, sur le Mémoire publié pour la colonie de l'Isle de France, contre le privilège exclusif de la Compagnie des Indes.
Paris, P. Fr. Didot, 1790. In-4 de 16 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Publié quelque temps auparavant par l'auteur, le Mémoire pour la colonie de l'Isle de France demandait l'abolition du privilège exclusif de la compagnie des Indes. Les actionnaires de la dite compagnie publièrent alors une réponse intitulée: Observations sommaires sur le mémoire publié pour la colonie de l'Ile-de-France, relativement au commerce de l'Inde, pour le maintien du privilège. Charpentier de Cossigny reprit sa plume pour reprendre ses arguments dans ce nouvel opuscule daté du 30 mars 1790. Bon exemplaire. Mouillure claire dans la marge inférieure. Roquincourt, 764. — Ryckebusch, 1594.