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Adresse de l'Assemblée Provinciale de la partie du nord de Saint-Domingue à l'Assemblée Nationale.

Paris, imprimerie de Demonville, 1790. In-8 de 23 pp., cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).

Les membres de l'Assemblée Provinciale dénoncent les décisions de l'Assemblée Générale de Saint-Domingue de s'ériger en "corps législatif en ce qui concerne le régime intérieur", c'est à dire décider et voter les lois de la colonie, alors qu'elle n'a qu'un droit de proposition. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4382. — Inconnu de Ryckebusch et de Sabin.

Adresse de l'Assemblée Provinciale de la partie du nord de Saint-Domingue à l'Assemblée Nationale.

Paris, Demonville, 1790. In-8 de 23 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre verte (reliure moderne).

Les membres de l'Assemblée Provinciale dénoncent les décisions de l'Assemblée Générale de Saint-Domingue de s'ériger en "corps législatif en ce qui concerne le régime intérieur", c'est à dire décider et voter les lois de la colonie, alors qu'elle n'a qu'un droit de proposition. Bon exemplaire. Nombreux passages soulignés de l'époque à l'encre. Max Bissainthe, 4382. — Inconnu de Monglond et de Sabin.

Arrest du conseil d'estat du roy, qui ordonne que le sieur Jacques Auriol & ses associez joüiront pendant dix années, à commencer au premier janvier 1731, au lieu & place de la Compagnie des Indes, du commerce de la coste de Barbarie, pour en jouir & y faire commerce exclusif, sous le nom de Compagnie d'Afrique.

Paris, Veuve Saugrain & Pierre Prault, 1731. In-4 de 11 pp.; broché, sans couverture.

Arrêt qui autorise Jacques Auriol, associé à un groupe de négociants marseillais, de reprendre, pendant 10 ans, les droits de la Compagnie des Indes, concernant le commerce en Afrique. L'arrêt autorisant la reprise des activités de la Compagnie des Indes est suivi du règlement de la nouvelle Compagnie. Manque à Ryckebusch.

Arrest du conseil d'estat du roy, qui permet aux armateurs pour les isles & colonies françoises, de charger des sels en Bretagne, ou dans les autres ports où il est d'usage d'en tirer, pour estre employez au Cad-Verd, à la salaison des bestiaux & chairs destinez pour lesdites isles sans payer aucun droits.

Paris, Imprimerie Royale, 1741. In-4 de 4 pp.; broché, sans couverture.

Arrêt du 21 mai 1741 qui venait compléter celui du 27 décembre 1740. En effet, ce dernier accordait l'autorisation d'aller chercher des viandes au Cap-Vert pour les revendre aux Antilles françaises, et sans aucune taxe. Mais un négociant de Bordeaux demanda que cette exemption s'applique aussi au sel pour les viandes, "attendu qu'on ne trouve point ordinairement au Cap-Verd des chairs toutes salées". C'est chose faite avec ce second arrêt. Bon exemplaire.

Arrêt du conseil du roi, pour l'encouragement du commerce de France avec les États-Unis de l'Amérique.

Paris, Imprimerie Royale, 1788. In-4 de 6-(2 bl.)pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).

Arrêt daté du 29 décembre 1787 et signé du secrétaire d'état de la marine La Luzerne, établissant les droit de douane pour les marchandises venant des États-Unis et qui "accorde aux citoyens & habitans des États-Unis, tous les privilèges & avantages dont ses propres sujets de France jouissent ou pourront jouir en Asie & dans les Échelles qui y conduisent". Bon exemplaire. Manque à Sabin.

Commerce de l'Inde. Danger d'une liberté trop indéfinie.

Paris, P. F. Didot, 1790. In-4 de 4 pp.; broché, sans couverture.

Plaidoyer pour la ville de Lorient, où se trouvait le siège de la Compagnie des Indes, alors que la ville craignait de perdre le privilège d'être le seul port autorisé pour le commerce avec l'Inde. Bon exemplaire. Roquincourt, 3487.

Conseil des Cinq-Cents. Message.

Paris, Imprimerie Nationale, An V [1796]. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).

Extrait du registre des délibérations du Directoire exécutif du 21 novembre 1796. Lettre du Directoire au Conseil des Cinq-Cents en réponse à une demande de ce dernier sur la situation politique et commerciale des colonies. Après avoir fait le point sur les évènements rapportés par les envoyés du gouvernement, le texte conclut : "Si le Directoire n'étoit pas intimement convaincu que le secret sur les opérations relatives aux colonies en assure presque toujours le succès, il auroit déjà rendu publique ses instructions à ses agens". Bon exemplaire. Inconnu de Max Bissainthe et de Monglond.

Copie de la lettre de messieurs de l'Assemblée provinciale du Nord de Saint-Domingue, daté du Cap le 2 novembre 1790, à messieurs les commissaires extraordinaires auprès de l'Assemblée Nationale.

Paris, Baudouin, 1790. In-4 de 14 pp. ; cartonnage de papier marbré marron à la Bradel, pièce de titre marron (reliure moderne).

Cette assemblée provinciale du nord s'était constituée en mars et avril 1790 pour s'opposer aux réformes de la Révolution Française. Elle contient également: - Adresse de l'assemblée provinciale permanente du nord, aux citoyens de la province, qui différent de principes avec elle. Cette adresse invite les municipalités opposées aux réformes à se joindre à l'assemblée. - Extrait des registres des délibérations de l'assemblée provinciale permanente du nord. Par crainte d'une guerre civile qu'ils jugent imminente, les membres de l'assemblée invite tous les citoyens, soldats ou non, à se rassembler sur le Champs-de-Mars de la ville du Cap le 23 octobre 1793, pour y prêter un serment de paix et "d'attendre en paix, & de recevoir avec soumission & respect la décision de l'Assemblée Nationale, acceptée par le roi, sur la contestation qui divise les citoyens de la colonie". Bon exemplaire. Inconnu de Max Bissainthe. — Roquincourt, 3532.

Copie de la lettre du comité du Trou à une lettre de l'Assemblée du Cap.

[1790]. In-8 de 3 pp. ; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre marron (reliure moderne).

Lettre dans laquelle les habitants du Trou (actuelle commune de Trou-du-Nord, en Haïti), expliquent qu'ils ont révoqués les mandats de leurs députés à l'Assemblée du Nord, qui siégeait au Cap, et qu'ils en désapprouvent les actions, soutenant ainsi le gouverneur de Saint-Domingue, Antoine Thomassin de Peynier. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 5217. — Roquincourt, 3533.

Courtes observations sur la demande des colons de Saint-Domingue, relative au renouvellement du sursis à toutes poursuites judiciaires pour raison de dettes par eux contractées avant la fin de l'années 1792.

Paris, Pillet ainé, [début XIX° siècle]. In-8 de 6-(2 bl.) pp.; cartonnage de papier marbré mauve, pièce de titre rouge (reliure moderne).

De nombreux colons de Saint-Domingue étaient endettés lors de la Révolution. La perte de la colonie les privait de leurs propriétés mais n'effaçait pas leurs dettes. Un sursis à rembourser fut voté en 1802 dont l'auteur demande la prolongation, tant que les rapports entre la France et Saint-Domingue ne sont pas clarifiés. Bon exemplaire. Roquincourt, 3556.

Discours prononcé à l'Assemblée Nationale par les députés de l'Assemblée Provinciale de la partie du nord de Saint-Domingue, le 25 novembre 1790.

Paris, Imprimerie Nationale, 1790. In-8 de (1) f., 10 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Discours de remerciement pour le décret du 12 octobre 1790 qui annulait les actes de l’Assemblée Générale de Saint-Domingue, les déclarait attentatoires à la souveraineté nationale et à la puissance législative, et pourvoyait aux moyens de rétablir le calme dans la colonie. Bon exemplaire. Inconnu de Max Bissainthe, de Monglond et de Sabin.

Déclaration du roi, qui permet l'entrée & l'entrepôt, dans les différens port du royaume, des taffias venans des colonies françoises de l'Amérique.

Paris, P. G. Simon, 1777. In-4 de 4 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).

"Le commerce des eaux-de-vie extraites des sirops & mélasses, & connues sous le nom de taffias, a été prohibé dans toute l'étendue de notre royaume, par déclaration du 24 janvier 1713. L'opinion répandue alors que cette liqueur étoit dangereuse & nuisible à la santé. Mais l'expérience ayant depuis long-temps prouvé qu'elle étoit utile & salubre" cette interdiction est levée par la présente déclaration du 6 mars 1777. Bon exemplaire. Manque à Sabin.

Décret de la Convention Nationale [...] qui ordonne l'arrestation des membres de l'Assemblée Coloniale & de celle de Saint-Marc.

Nantes, Malassis, 1794. In-8 de 2-(2 bl.) pp.; broché sans couverture, non rogné.

Décret qui ordonne l'arrestation de "tous les colons qui ont été membres de l'assemblée de Saint-Marc, & de celle connue depuis sous le nom d'assemblée coloniale, ... & les membres des clubs de Massiac & des colonies, actuellement en France" Leurs papiers seront également saisis. Le club Massiac était un cercle de riches colons de Saint-Domingue et des Petites Antilles, installée à l'Hôtel de Massiac, à Paris, et fondée le 20 août 1789. Avec le marquis de Gouy d'Arsy comme chef de file, il réussit à suspendre dans les colonies l'application de la Déclaration des droits de l'homme dont les principes abolissaient l'esclavage, et à différer de plusieurs mois la création à l'Assemblée d'un comité des colonies. Bon exemplaire. Ryckebusch, 2337.

Décrets de la Convention Nationale, des 21 & 23 avril 1793, l'an second de la république Françoise, 1° portant que les ecclésiastiques […] qui n'ont pas prêté le serment de maintenir la liberté & l'égalité, seront transférés à la Guiane françoise. 2° portant que les émigrés ne doivent en aucun cas être jugés par des jurés.

De l'imprimerie de Mallard, 1793. In-4 de 4 pp.; broché, sans couverture, non rogné.

La loi du 15 août 1792 avait rendu obligatoire un serment de fidélité des ecclésiastiques, mais tous ne l'avaient pas fait. Pour résoudre le problème, la Convention décida que les récalcitrants "seront embarqués & transférés sans délai à la Guiane françoise" et que "ceux des déportés […]qui rentreroient sur le territoire de la république seront punis de mort dans vingt-quatre heures". Bon exemplaire. Roquincourt, 4836.

Estado del cristianismo del reino de Tun-Kin, y breve relacion de los martirios y persecuciones que ha sufrido la Mision que la Provincia del Santisimo Rosario de Filipinas del Orden de Predicadores tiene en aquel reino.

Madrid, imprenta de D. E. Aguado, [1841]. In-16 de 139 pp. ; veau raciné, dos lisse orné, pièce de titre de veau rouge (reliure de l'époque).

Relation historique de la mission des Dominicains espagnols au Vietnam, du XVIIe siècle jusque vers 1840. L'histoire du christianisme au Tonkin est faite de nombreuses persécutions. En 1825, l'entrée du pays fut interdite aux prêtres étrangers. Puis, en 1833, ce fut le début d'une persécution générale de tous les chrétiens, toujours en cours lors de la publication de l'ouvrage. Bon exemplaire de cet ouvrage peu commun. Quelques rousseurs. Cordier, BI, 1943.

Exposition Universelle. 1900.

Sans lieu, 1900. Album in-8 oblong (20 x 28 cm) de (101) pp. ; demi-chagrin brun, dos muet, titre doré sur le plat supérieur (reliure de l’époque).

Bel album de photographies de l’Exposition Universelle de 1900 à Paris. Il contient 100 photographies non signées, de dimensions 12,5 x 16,8 cm, contrecollées sur papier fort au recto et au verso de chaque feuillet. Elles sont présentées dans un encadrement à l’encre rouge et accompagnées, pour la plupart, d’une légende manuscrite. Une numérotation, discontinue, se trouve au bas des planches. Dans cet album, les photographies sont regroupées selon les différents sites de l’Exposition : Champs-Elysées (9 photos), Esplanade des Invalides (2), Quai d’Orsay (11), Champ-de-Mars (28), Trocadéro (17), Quai de Billy (actuellement avenue de New York, 13), Environs de l’Exposition (5), Annexe de Vincennes (15). Elles représentent des sujets en rapport avec l’Exposition : Porte monumentale, Grand Palais, Petit-Palais, Avenue Nicolas II (actuellement avenue Winston Churchill), pont Alexandre III ; elles peuvent aussi concerner des sujets techniques : Trottoir roulant (l’une des attractions de l’Exposition), chemin de fer, aérostation, automobile. De nombreuses photographies montrent les palais des pays étrangers : Italie, Autriche, Hongrie, Etats-Unis, Canada, Allemagne, Suède, Norvège, Roumanie, Bulgarie, Algérie, Maroc, Egypte, Guinée, Dahomey, Chine, Tonkin…, tandis que d’autres représentent des pavillons en rapport avec le commerce, l’industrie, la finance, les lettres, les sciences et les arts, les forêts, la chasse et la pêche, etc. Inaugurée le 14 avril 1900 par le président Emile Loubet, l’Exposition universelle de Paris fut ouverte au public du 15 avril au 12 novembre, et accueillit près de 51 millions de visiteurs. 40 pays y participèrent. Elle était la cinquième exposition universelle organisée dans la capitale, après celles de 1855, 1867, 1878 et 1889. Son coût élevé, ainsi que les pertes occasionnées, conduisirent les autorités à mettre fin à ces manifestations. Un ticket d’entrée à l’Exposition a été monté en tête du volume ; son prix était à l’époque d’un franc. On joint : VERNERT (J.). Plan de l’Exposition de 1900. Dessin à l’encre et à l’aquarelle, exécuté sur une toile fine cirée, signé et daté dans l’angle inférieur droit. S.l., septembre 1900, 1 p. in-4 oblong (34,3 x 42,5 cm) repliée. Légende manuscrite dans l’angle inférieur gauche précisant : « Les vues photographiées ont été coloriées en rouge ; et leurs numéros correspondent à ceux placés dans l’album ». Bon état de conservation des photographies. Mors supérieur fendu intérieurement. Liste complète des photographies : Champs-Elysées : Porte Monumentale ; Grand Palais ; Petit-Palais ; Intérieur du Grand-Palais ; Cour intérieure du Petit-Palais ; L’Avenue Nicolas II ; Le Pont Alexandre III ; Un pylône du Pont Alexandre III ; La Seine et le Pont des Invalides. Vue prise du Pont Alexandre III. – Esplanade des Invalides : [Sans légende] ; Vue prise sur le Trottoir roulant. – Quai d’Orsay : Le Palais de l’Italie ; Les Palais étrangers : Italie, Egypte, Etats-Unis ; Etats-Unis, Autriche, Bosnie, Hongrie, Grande-Bretagne ; Belgique, Norvège, Allemagne, Espagne ; Monaco, Suède, Roumanie, Bulgarie ; Vue générale des Palais étrangers, prise du pont de l’Alma ; Le Palais des armées de terre et de mer ; Le Palais du Creusot et de la navigation de commerce ; L’entrée du Palais de la navigation de commerce ; L’usine Worthinghton. Service de l’élévation des eaux ; Le Palais des forêts, chasse, pêche (côté sur la Seine). Champ-de-Mars : Le Palais des forêts, chasse, pêche (façade sur le Champ-de-Mars) ; Le Champ-de-Mars vu des Jardins du Trocadéro ; La Tour Eiffel ; 1ère vue générale de l’Exposition ; 2ème vue générale de l’Exposition ; Le Globe céleste ; La gare du Champ-de-Mars ; Le Palais de la Femme ; Le Palais de la République de l’Equateur ; Le Pavillon du Touring Club de France ; Les Pavillons de l’Empire du Maroc ; Le Pavillon du Comptoir national d’escompte de Paris ; Entrée du Palais des lettres, sciences et arts ; Entrée du Palais du Génie civil et des Transports ; Entrée du Palais des fils, tissus, vêtements ; Le Champ-de-Mars et le Château d’Eau ; Le Château d’Eau, Palais de l’électricité ; Le Champ-de-Mars, vue prise du Château d’eau ; Entrée du Palais de la mécanique ; Entrée du Palais des Mines & Métallurgie ; Le Palais lumineux ; Le Palais de la République de Saint-Marin ; Le Pavillon de la « Société Générale » ; Pavillon des manufactures de l’Etat (allumettes et tabac) ; Le Pavillon de la Marine britannique ; Le Pavillon de la Marine allemande ; Le Pavillon de la Marine française ; Pavillon de la Chambre de Commerce de Paris. Trocadéro : Le Palais du Trocadéro ; Le Palais de l’Algérie ; Les cafés & restaurants algériens ; Chaloupe à vapeur de l’Etat français ; Vue dans les Jardins du Trocadéro ; Les Pavillons de la Guinée ; Le Pavillon du Dahomey ; Les Pavillons du Tonkin ; Une pagode Indo-Chinoise ; Les Pavillons de la Guadeloupe ; Le Jardin colonial ; La Pagode de Vichnou et l’escalier de 50 marches ; L’Asie russe ; Le Pavillon des colonies néerlandaises ; Le Pavillon de la Chine ; Le Pavillon du Transvaal ; Le Pavillon du Canada. – Quai de Billy : Le Restaurant anglais ; Les « Voyages Animés » ; La Pâtisserie et la Boulangerie ; La Navigation de plaisance ; Le Restaurant français ; Le Vieux Paris ; Le Pont de l’Alma et le Palais des Congrès ; L’Entrée de la rue de Paris ; Le Palais de la danse et le Phare de Katsépé (Madagascar) ; L’Annexe de la verrerie et de la céramique ; Les Serres de la Ville de Paris ; Entrée d’une serre de la Ville de Paris ; Le Palais de la Ville de Paris. Environs de l’Exposition : 1ère vue générale de Paris, vue d’une tour du Trocadéro ; 2ème vue générale de Paris, vue d’une tour du Trocadéro ; La Foule aux omnibus conduisant à l’Exposition ; La Nouvelle gare souterraine des Invalides ; La nouvelle Gare d’Orléans (quai d’Orsay). – Annexe de Vincennes : Le Palais des forêts des Etats-Unis ; Le Pavillon du pétrole de Roumanie ; L’Annexe des armées de terre et de mer ; Course cycliste au vélodrome ; La Meunerie belge ; Le Pavillon des Œuvres catholiques ; Le Chemin de fer aérien (système allemand) ; Les Maisons ouvrières ; Creusement d’un puits de pétrole ; Le Pavillon du sauvetage allemand ; Le Matériel des chemins de fer ; L’Exposition d’automobiles de MM. De Dion & Bouton ; Le Ballon captif ; Le Parc aérostatique avant le départ du ballon ; Au revoir !

Extrait du journal d'un officier de la marine de l'escadre de M. le comte d'Estaing.

Sans lieu, 1782. In-8 de 126 pp.; veau marbré, dos à nerfs orné, pièces de titre de maroquin citron, coupes filetées, tranches rouges (reliure de l'époque).

Édition publiée la même année que la première, et illustrée du portrait gravé du comte Charle-Henri d'Estaing. L'ouvrage est écrit par un officier qui faisait partie de l'escadre du vice-amiral d'Estaing envoyée, en 1779, soutenir les "insurgents" américains, durant la guerre d'indépendance des États-Unis. On y trouve de très nombreux renseignements sur le déroulement de la campagne, sur la Martinique et la Guadeloupe, mais également une critique du commandant "dont le caractère altier & présomptueux ne permettoit aucun conseil" et auquel l'auteur reproche son comportement après la bataille de la Grenade et lors du siège de Savannah. [Relié avec:] LINGUET (Simon-Nicolas-Henri). Mémoire sur la Bastille. Londres, T. Spilsburi, 1783. iv-172 pp. Avec un frontispice gravé. Bon exemplaire. Petite galerie de vers en marge du second ouvrage sans atteinte au texte. Polak, 3271 (autres éditions). — Sabin, 23033.

Inauguration du bassin de Radoub de La Martinique (6 mai 1868).

Fort-de-France, 1868. In-8 de 7 pp. ; broché.

Compte rendu, avec le discours du gouverneur, de l'inauguration d'un nouveau bassin dans le port de Fort-de-France, en Martinique. Fort-de-France était alors la capitale administrative de la Martinique, mais Saint-Pierre en était la capitale économique. La construction de ce bassin (qui facilitait l'entretien des navires), devait permettre de développer le commerce à Fort-de-France. Bon exemplaire, avec au dos un morceau collé de l'enveloppe et une partie de la marque postale de Fort-de-France. Manque le coins supérieur des deux premiers feuillets, sans perte de texte.

La Cochinchine.

Melun, imprimerie administrative, 1904. In-8 de 29-(1 bl.)-(2) pp.; broché, couverture beige imprimée.

L'illustration se compose d'une carte sur double page. Publiée par le Ministère des Colonies, cette brochure est une présentation de la colonie à de futurs colons. Elle donne le maximum de renseignements pratiques sur les moyens d'accès, le climat, le cadre de vie, la santé, les populations locales, les transports locaux, les mines et carrières, l'élevage, la chasse et la pêche, les plantations (riz, poivre, tabac, thé...), la législation sur les terres, les industries, le commerce, les emplois locaux, ou encore les impôts et la monnaie. Bon exemplaire conservé dans sa brochure de l'époque. Petite mouillure claire sur les bords de la couverture.

La Guyane française.

Melun, imprimerie administrative, 1905. In-8 de 45-(2) pp. ; couverture beige imprimée.

L'illustration se compose d'une carte sur double page. Publiée par le ministère des colonies, cette brochure est une présentation de la colonie à destination des futur colons. Elle donne le maximum de renseignements pratiques sur la géographie, les moyens de communication (pour s'y rendre et sur place), le cadre de vie, l'organisation administrative, les impôts et la législation locale, les ressources naturelles, le commerce et l'industrie, la chasse, et la pêche, ou encore le régime douanier et la monnaie. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Petite mouillure claire sur la couverture.

La Nouvelle-Calédonie.

Melun, imprimerie administrative, 1905. In-8 de 46-(2) pp.; broché, couverture beige imprimée.

L'illustration se compose d'une carte sur double page. Publiée par le Ministère des Colonies, cette brochure est une présentation de la colonie à destination de futur colons. Elle donne le maximum de renseignements pratiques sur la géographie, les moyens de communication (pour s'y rendre et sur place), le cadre de vie, l'organisation administrative, les impôts et la législation locale, les ressources naturelles, ou encore le commerce et l'industrie. Bon exemplaire conservé dans sa brochure de l'époque. Petite mouillure claire sur les bords de la couverture.

L'assemblée générale de la partie françoise de Saint-Domingue aux représentants de la nation.

Paris, Didot, 1790. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre en maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).

Lettre datée du 9 octobre 1790 et signée de Bérault, président, Aimé Gaultier, vice-président, Daubonneau, Denix, Gault et d'Augy, secrétaires. Députés de l'assemblée de Saint-Marc, ils quittèrent Saint-Domingue sur le vaisseau le Léopard après que le gouverneur, Antoine de Thomassin de Peynier, les ai dispersé. Dans cette lettre, ils mettent en avant la pureté de leurs intentions tout en demandant que l'assemblée leur permettent de déposer les pièces pour leur défense et qu'elle leur communique celles de leur accusation. Bon exemplaire. Max bissainthe, 4529. — Inconnu de Monglond et de Sabin.

L'assemblée générale de la partie françoise de Saint-Domingue aux François.

Paris, Didot, 1790. In-8 de 15 pp. ; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge (reliure moderne).

Lettre datée du 13 septembre 1790, à bord du Léopard, et signée de Daugy, Bourcel, Le Ray de La Clartaisq, Venault de Charmilly, Daubonneau, et Denix. Ils firent partie du groupe de députés de l'Assemblée de Saint-Marc qui avait quitté Saint-Domingue sur le vaisseau le Léopard après que le gouverneur, Antoine de Thomassin de Peynier, les avait dispersés. Dans cette lettre, ils se disent les représentants d'une île opprimée, puisque la liberté d'assembler ne leur était pas accordée. Inconnu de Max Bissainthe, de Monglond et de Sabin.

Les Américains réunis à Paris, & ci-devant composant l'Assemblée Générale de la partie françoise de Saint-Domingue, à l'Assemblée Nationale.

Paris, Imprimerie Nationale, 1791. In-8 de 7 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun avec le titre en long (reliure moderne).

Lettre adressée à l'Assemblée Nationale par les membres de l'Assemblée Coloniale de Saint-Domingue se trouvant à Paris. En effet, par le décret du 12 octobre 1790 l'Assemblée Nationale avait mis fin a cette "assemblée générale séante à Saint-Marc", déclaré ses décrets "nuls & incapables de recevoir aucune exécution" et déchus les membres de cette assemblée de leur statut de député avant de décider ultérieurement de leur sort. Cette échéance arriva en ce début d'année 1791 et les membres déchus de l'Assemblée Coloniale cherchent, dans cette lettre, à convaincre de la pureté de leurs intentions. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4434. — Inconnu de Monglond et de Sabin.

Le Sénégal.

Melun, imprimerie administrative, 1905. In-8 de 29 pp.-1) f.; broché, couverture beige imprimée.

L'illustration se compose d'une carte sur double page en noir et rouge. Publié par le Ministère des Colonies, cette brochure est une présentation de la colonie à de futurs colons. Elle donne le maximum de renseignements pratiques sur la géographie, l'histoire, les lignes de navigation, les principales villes, les hôtels, les écoles, le climat, les maladies, le cadre de vie, les populations, les plantations (arachide, mil, gomme, coton...), la main-d'œuvre, les bois, l'élevage, l'industrie, le commerce, ou encore les impôt et la douane. Bon exemplaire conservé dans sa brochure de l'époque. Petite mouillure claire sur les bords de la couverture.

Lettre de la municipalité de Brest à MM. de l'Assemblée Générale de Saint-Domingue, à présent à Paris.

1790. In-8 de 4 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Lettre datée du 29 septembre 1790, et signée par le maire de Brest, Charles-François Malmanche, ainsi que des membres du bureau municipal. Elle est adressée aux députés de Saint-Domingue, récemment arrivée à bord du Léopard, et partis plaider la cause des colons devant l'Assemblée Nationale. La municipalité de Brest leur fait savoir que le détachement qu'ils ont laissés à Brest a été caserné à Caraihx. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6624. — Roquincourt, 3817.

Lettre du roi. A nos bons & amés [sic] sujets, les colons des îles sous le vent.

Paris, Imprimerie Royale 1790 In-4 de 2 pp.; en feuilles.

Lettre accompagnant l'envoi d'un décret de l'Assemblée Nationale. Le roi écrit "il est de toute justice que vous participiez aux avantages de la constitution dont mes sujets […] vont jouir" et demande aux colons "à faire connoître les dispositions qui peuvent établir le meilleur ordre au milieu de vous & réunir les habitans de Saint-Domingue par les liens du bonheur & de la confiance". Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6651. — Roquincourt, 3842.

Lettre et déclaration des députés de Saint-Domingue à l'Assemblée Nationale, adressée à leurs commettans.

1790. In-8 de 7 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).

Lettre datée du 9 août 1790 et signée par Louis-Marthe de Gouy d'Arsy, de Chabanon, Jean-François Reynaud de Villeverd, René-Armand Le Vasseur de Villeblanches, dans laquelle ils rendent compte des démarches effectuées contre le ministre de la marine et des colonies César-Henri de La Luzerne. En effet, ils constituèrent un dossier contre ce dernier et le déposèrent au Comité des Rapports de l'Assemblée Nationale "sous la clause bien expresse de ne donner copie à M. de la Luzerne que des articles qui le concernoient en bien ou en mal, et non des autres passages qui pouvoient compromettre des colons, des citoyens, le salut de la colonie, en un mot le secret de nos commettans". Par la suite, ils durent avertir leurs mandants que le ministre avait exigé, et obtenu, la communication de l'intégralité des pièces du dossier. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6654. — Inconnu de Sabin et de Monglond.

Loi relative au commerce du Sénégal.

Aix, Pierre-Joseph Calmen, 1791. In-4 de 3 pp. ; broché, non rogné.

Loi du 23 janvier 1791 qui déclare dans son premier article que "le commerce du Sénégal est libre pour tous les François". Il est mentionné également que les Membres de la Compagnie du Sénégal pourront faire une demande d'indemnisation. Exemplaire imprimé à Aix portant une mention manuscrite disant que le texte a été certifié d'après l'exemplaire envoyé par le rapporteur de la loi aux archives d'Aix.

Loi relative aux colonies, & particulièrement à celle de l'île Cayenne & de la Guyane françoise. Décret de l'Assemblée Nationale, du 5 juillet 1792.

Grenoble, imprimerie de J.M. Cuchet, 1792. Petit in-4 de 4 pp.; en feuilles, sans couverture.

Créée par décret du 28 mars 1790, l'assemblée coloniale de Guyane s'arrogea rapidement tous les pouvoirs, légiférant par décrets sur tous les sujets et refusant l'autorité du gouverneur au point que ce dernier quitta la colonie au début de 1791. Le 5 juillet 1792, l'Assemblée Nationale Législative décida l'envoi d'un commissaire civil "chargé de faire procéder sans délai, à la réorganisation de l'assemblée coloniale". Les dispositions prises par l'assemblée coloniale ne furent pas toutes annulée; ainsi les "jugemens rendus par les tribunaux que l'assemblée coloniale auroit substitué aux tribunaux précédements existans […] seront exécutés selon leur forme & teneur" et "sont aussi confirmés les actes par lesquels l'assemblée coloniale […] auroit affranchi, en récompense de leurs services, des nègres", mais "tous les citoyens qui auroient été exilés ou déportés sans jugement légal, sont libres de retourner dans la colonie". Le commissaire civil devait également se faire rendre compte de l'administration civile et autoriser ou annuler les actes de l'assemblée coloniale en fonction de leur conformité au droit français. Bon exemplaire.

Loi relative aux colonies, & particulièrement à celles de l'île Cayenne & de la Guyane françoise.

Grenoble, J. M. Cuchet, 1792. In-8 de 4 pp.; broché, sans couverture.

En conformité avec les décrets des 24 mars et 16 juin 1792, relatifs "à la nouvelle organisation des colonies françoises", la Loi du 11 juillet 1792 stipulait qu'elle s'appliquait particulièrement à la Guyane. "En conséquence le commissaire civil envoyé dans cette colonie, est chargé de faire procéder sans délai, à la réorganisation de l'assemblée coloniale, des municipalités, tribunaux & autres établissemens publics". Bon exemplaire. Roquincourt, 5268.

L'Égypte de Murtadi fils du Gaphiphe, où il est traité des pyramides, du débordement du Nil, & des autres merveilles de cette province, selon les opinions & traditions des Arabes.

Paris, Thomas Jolly, 1666. Petit in-12 de (28) ff., 304 pp.; veau moucheté, dos à nerfs orné, coupes ornées (reliure de l'époque).

Première édition française, et seule édition ancienne, traduite de l'arabe par Pierre Vattier. Médecin, Pierre Vattier s'intéressa aux ouvrages d'Avicenne et étudia l'arabe, au point qu'en 1658, il fut nommé professeur d'arabe au Collège de France. Il publia de nombreuses traduction de texte arabe, dont celle-ci d'après un manuscrit arabe conservé dans la bibliothèque du cardinal Mazarin. Son auteur, Murtadá ibn Hatim ibn al-Musallam Ibn al-ʿAfīf (1154-1237), était un juriste égyptien qui avait recueilli toutes sortes de traditions sur les merveilles de son pays, parmi lesquelles les plus connues sont les crues du Nil et les pyramides. Bel exemplaire. Boucher de La Richardie, IV, 343. — Brunet, VI, 28352. — Gay, 2165. — Ibrahim-Hilmy, II, 54.

Mémoire introductif d'instance présenté à MM. les membres du Conseil du contentieux administratif de Cochinchine dans la cause entre MM. Vandelet et Dussutour (demandeurs), et M. le gouverneur de Cochinchine (défendeur).

Saigon, C. Guilland & Martinon, 1883. In-8 de 84 pp. ; cartonnage marbré, titre au dos (reliure moderne).

En 1881, les négociants français Vandelet et Dussutour obtinrent du roi du Cambodge, et pour trois ans, le monopole du commerce de l'opium et de l'alcool de fabrication indigène. Mais le gouverneur de Cochinchine, désigné comme arbitre pour régler un différent entre le roi et les négociants, en profita pour ajouter de nouvelles clauses au contrat, ce qui donna lieu à de nombreuses difficultés. Bon exemplaire.

Mémoire sur le commerce maritime et colonial.

Paris, Imprimerie Royale, 1833. In-8 de 50 pp.; cartonnage de papier marbré fauve, pièce de titre noire (reliure moderne).

Publication d'un mémoire rédigé alors qu'une commission d'enquête avait été formée, en 1828, pour savoir s'il vallait mieux garder le commerce colonial lié à un privilège entre la France et ses colonies, ou un commerce ouvert et de concurence. Ce rapport se base sur les chiffres de 1825, les plus récents disponibles, et conclut que le commerce colonial "est proportionnément beaucoup plus productif que le commerce libre". Bon exemplaire.

Notes sur le commerce d'importation et d'exportation en Abyssinie.

Melun, imprimerie administrative, 1905. In-8 de 38 pp.; broché, couverture beige imprimée.

Rapport rédigé par le gouverneur de la Côte française des Somalis, aidé d'un commerçant local, et réalisé d'après le trafic passant par le chemin de fer entre Djibouti et Dire Dawa (actuellement en Éthiopie). Parmi les importations, on trouve toutes sortes de tissus (coton, soie et lainage), des couvertures et tapis, des couteaux, de la verroterie et des perles, des objets émaillés ou en cuivre, des machines à coudre, du matériel de construction, ou encore des armes. Les exportations sont assez faibles et concernent le café, l'ivoire, les peaux... Bon exemplaire conservé dans sa brochure de l'époque.

Nouvelle Calédonie. Village et Danse des Canaques.

1889. Aquarelles originales sur carton et montées sur carton légendé à la main (23 x 15 cm, et 31 x 23 cm avec montage)

Ensemble de 2 jolies aquarelles sur la Nouvelle-Calédonie, l'une représentant un village avec ses habitants face à la mer, et l'autre des Canaques effectuant une danse rituelle. Le 24 septembre 1853, le contre-amiral Febvrier-Despointes prit officiellement possession de la Nouvelle-Calédonie et de ses dépendances. Pour la peupler, le gouvernement français fit venir deux types de colons : les « libres » qui avaient choisi de s’installer dans l’archipel et les « pénaux », venus purger une peine d’emprisonnement le plus souvent assortie d’une obligation de résidence perpétuelle dans la colonie. Bel état de conservation. Petite mouillure marginale n'affectant que le bord des cartons.

Observations d'un colon sur les inconvéniens et les dangers de séparer le département des colonies de celui de la marine.

1790. In-8 de 16 pp. ; cartonnage de papier marbré, pièce de titre de maroquin rouge (reliure moderne).

Le 26 octobre 1790, Charles-Pierre Claret de Fleurieu fut nommé ministre de la marine, et demanda la séparation de son ministère d'avec les colonies. Un projet de décret en ce sens fut rédigé que l'auteur de ces observations contredit point à point. Bon exemplaire. Inconnu des principales bibliographies.

Observations sommaires sur le mémoire publié pour la colonie de l'Isle-de-France, relativement au commerce de l'Inde.

S.l., 1790. In-4 de 32 pp.; cartonnage de papier marbré bordeaux, pièce de titre marron (reliure moderne).

Réponse des actionnaires de la Compagnie des Indes à la brochure de Joseph-François Charpentier de Cossigny, intitulée Mémoire pour la colonie de l'Isle de France. Ils reprennent plusieurs des arguments de cette brochure pour les dénoncer, et appellent à renouveler le privilège de la compagnie (alors en discussion à l'Assemblée Nationale). Bon exemplaire. Mouillure claire dans la marge inférieure. Roquincourt, 4012. — Ryckebusch, 6023.

Ordonnance du roi, portant défenses aux capitaines de navires de laisser débarquer aucun Noir, Mulâtre ou autre gens de Couleurs, avant d'avoir fait leur rapport à l'Amirauté.

Paris, Imprimerie Royale, 1778. In-4 de 3 pp.; en feuilles, non rogné.

Ordonnance du 23 février 1778, faisant suite à celle du mois d'août 1777 qui ordonnait que "les Noirs, Mulâtres & autres gens de couleur de l'un & l'autre sexe, que les habitans des colonies amèneroient en France pour les servir pendant la traversée, seroient à leur arrivée dans les ports, placés dans des dépôts qui on été destinés à cet effet". Mais "Sa majesté étant informée que les capitaines marchands laissent débarquer les Noirs, Mulâtres & autres gens de couleur qui sont à leur bord, avant que d'avoir fait leur rapport aux amirautés", la présente ordonnance renouvelle la précédante, et y ajoute, pour les capitaines qui ne la respecterait pas, une amende de cinq cent livres, et une interdiction de leurs fonctions pour trois mois. Mouillure claire, traces de froissement et de poussière; une petite déchirure sans manque. Ryckebusch, 6072.

[Poincaré et ses généraux].

1914-1918. Présentoir en carton gaufré aux allégories militaires avec les mentions Honneur, Patrie, Gloire et Victoire (environ 31 x 46 cm).

Représentation de 12 portraits tissés en polychromie du président Poincaré et des principaux généraux français de la Première Guerre Mondiale. Chaque portrait mesure environ 5,5 x 4 cm. En plus du président, on trouve les généraux Galliéni, Foch, Joffre, de Castelnau, Gouraud, de Maud'huy, Maunoury, de Langle de Cary, Franchet d'Esprey, Dubail, et l'amiral Boue de Lapeyrere. Bon état de conseravtion. Petits défauts au présentoir.

Portrait d'Abraham Lincoln.

Lyon, 1865. Oeuvre tissée (14 x 10 cm).

Portrait tissé par Guillet dans les fabriques lyonnaises de Paul Durand. Il a été réalisé d'après une œuvre de Mathew Brady, un photographe américain actif pendant la guerre de Sécession, et l'un des tout premiers photographes de guerre. Abraham Lincoln fut le seizième président des États-Unis. Il fut élu à deux reprises président, en novembre 1860 et en novembre 1864. Il dirigea les États-Unis lors de la pire crise constitutionnelle, militaire et morale de leur histoire, la guerre de Sécession, et réussit à préserver l’Union. C’est au cours de celle-ci qu’il fit ratifier le XIIIe amendement de la Constitution des États-Unis, qui abolissait l’esclavage. Il sortit victorieux de la guerre, mais fut assassiné cinq jours plus tard, le 15 avril 1865, à la suite d'un complot organisé par des confédérés. Bon exemplaire.

[Portraits de personnages célèbres].

Paris, Hachette & Cie, [vers 1890]. Chromolithographies sur carton (11 x 8 cm).

Ensemble de 6 cartes chromolithographiées sur fond or par Bourgerie, représentant des personnages célèbres du monde scientifique et littéraire français du XVIIIe et XIXe siècle. Chaque carte possède au verso une biographie écrite par l'historien Gustave Ducoudray. On trouve ainsi les portraits de : - Antoine Lavoisier (1743-1794), le père de la chimie moderne. - Georges Cuvier (1769-1832), fondateur de la paléontologie des vertébrés. - François Arago (1786-1853), astronome et physicien. - Victor Hugo ((1802-1885), un des plus grands écrivains. - Ferdinand de Lesseps (1805-1894), diplomate et entrepreneur français, créateur du canal de Suez. - Louis Pasteur (1822-1895), pionnier de la microbiologie et créateur du vaccin contre la rage. Bon état de conservation.

Preuves de la fausseté de la relation imprimée de M. Mauduit, colonel du régiment du Port-au-Prince.

1790. In-4 de 11 pp.; cartonnage de papier marbré marron à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Le 29 juillet 1790, le colonel Mauduit, commandant de la place et du régiment de Port-au-Prince, reçu l'ordre du gouverneur de dissoudre le comité provincial qui s'était formé et d'en arrêter les membres ; ordre qui fut exécuté dans la nuit. Notre brochure présente une impression sur deux colonnes avec, à gauche, la relation du colonel Mauduit qui avait été publié, et, à droite, en guise de réponse, les témoignages du capitaine général du district du Port-au-Prince ainsi que du major général du même district, Rivière de La Souchère, qui fut fait prisonnier durant cette nuit. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7487. — Roquincourt, 4130.

Proclamation du roi, sur le décret de l'Assemblée Nationale, du 3 avril, pour la liberté du commerce de l'Inde, au-delà du Cap de Bonne-Espérance.

Paris, Imprimerie Royale, 1790. In-4 de 2-(2 bl.) pp.; en feuilles, non rogné.

Le roi Louis XVI donna son approbation à un décret de l'Assemblée Nationale qui mettait fin au monopole du commerce détenu par la Compagnie des Indes Orientales et de la Chine (créée en 1785). Bon exemplaire. Roquincourt, 5529.

Précis des vexations exercées par ordre du Ministère François, contre les habitans de Tabago et leurs créanciers anglois.

Paris de l'imprimerie du Patriote françois 1790 1 feuillet in-4 de 2 pp., broché.

Rare pamphlet contre Philippe-Rose Roume, dit de Saint-Laurent, commissaire-général et ordonnateur de Tobago, chargé par le Ministre de la Marine d'étudier les réclamations des colons de cette île. En effet, cette colonie était devenue française en 1783, et les colons anglais se plaignaient de la façon dont les articles du traité de cession étaient appliqués. Bon exemplaire. Inconnu de Sabin.

Précis sur la colonisation des bords de la Nana, à la Guyane française.

Paris, Imprimerie Nationale, 1835. In-8 de (2) ff., 70 pp.; cartonnage gris (reliure moderne).

Première édition. Rapport officiel remis à l'amiral Duperré, ministre de la marine et des colonies, au sujet d'une tentative de colonisation par des "laboureurs européens" sur les rives de la Mana en Guyane pour y "donner un développement plus considérable à la production des denrées coloniales". Ce fut un échec, mais, en 1828, Anne-Marie Javouhey, fondatrice de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Cluny, proposa d'y fonder une colonie pour y élever et établir des orphelins. Le rapport relate les progrès de cet établissement jusqu'à la fin de l'année 1834. Bon exemplaire. Leclerc, II, 3455.

Rapport sur la commission établie à Tabago, fait au nom des Comités de commerce et des colonies, réunis.

Paris, Imprimerie Nationale, 1791. In-8 de 18-(2 bl.) pp.; cartonnage de papier marbré, titre en long au dos, non rogné (reliure moderne).

Rapport technique qui demandait l'abrogation d'une commission établie "sous l'ancien gouvernement" et chargée de juger les droits des créanciers des terres à Tobago, ces derniers étant contraire au traité fait avec l'Angleterre lorsque, en 1713, l'île de Tobago devint française. Bon exemplaire. Quelques piqûres sur les premiers et derniers feuillets. Inconnu de Monglond et de Sabin.

Requête au roi.

Paris, P. Fr. Didot le jeune, 1790. In-4 de 26 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Requête des habitants de Pondichéry qui protestaient contre le retrait de la garnison qui assurait la défense de la ville. Bon exemplaire. Mouillure claire dans la marge inférieure. Roquincourt, 4392.

Requête présentée aux États-Généraux du royaume, le 8 juin 1789, par les députés de la colonie de Saint-Domingue.

1789. In-8 de 7 pp. sur papier bleuté, non rogné ; cartonnage de papier marbré marron à la Bradel, pièce de titre marron (reliure moderne).

Requête signée par le marquis de Gouy-d'Arsy, le comte de Reynaud, le comte de Magallon, le marquis de Perrigny, le chevalier Dougé, le comte de Villeblanche, le marquis de Rouvray, ainsi que MM. de Cocherel, de Bodkin-Fitz-Gerald, et de Peyrac, tous députés de Saint-Domingue. Ces derniers demandaient à être admis comme députés aux États-Généraux, alors que les représentant des colonies n'étaient pas autorisés à y siéger. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7748. — Roquincourt, 4393.

Réplique des députés des manufactures & du commerce de France à MM. les députés de Saint-Domingue, concernant l'approvisionnement des colonies.

Versailles, Imprimerie de Ph.-D. Pierres, 1789. In-8 de 20 pp. ; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun avec le titre en long (reliure moderne).

Lettre signée par 23 députés défendant les intérêts des marchands des ports de France, dans laquelle ils s'opposent à l'ouverture des ports de Saint-Domingue pour le commerce avec les navires étrangers, et contestent l'exactitude des chiffres avancés par les députés pour la promouvoir. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7708. — Inconnu de Monglond et de Sabin.

Réponse des députés des manufactures et du commerce de France, aux motions de MM. de Cocherel & Reynaud, députés de l'isle de St. Domingue à l'Assemblée Nationale.

Versailles, Ph.-D. Pierres, 1789. In-8 de 55 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).

En réponse à plusieurs brochures de députés de St. Domingue contre le prix du blé, un collectif de marchands de plusieurs ports de France, réfute point à point leurs affirmations, et cherche à montrer qu'il n'y a pas de pénurie et encore moins de famine dans la dite colonie. Bon exemplaire. Manque à Max Bissainthe.

Situation actuelle des colonies françoises; malheurs qui les menacent; nécessité d'une nouvelle administration; commentaire de la lettre de l'ambassadeur d'Angleterre, adressée à M. le comte de Montmorin, ministre des affaires étrangères...

1789. In-8 de 11 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre verte (reliure moderne).

Plaidoyer pour demander à ce que le marquis Du Chilleau, gouverneur de Saint-Domingue, retrouve son poste. Ce dernier était en route pour la France afin de s'expliquer sur le fait d'avoir permis, lors d'une disette, le commerce du blé avec l'Amérique, brisant le monopole des négociants français. Max Bissainthe, 7985. — Inconnu des principales bibliographies.

Sociétés de la paix.

Bruxelles, Meline, Cans et comp., 1843. In-8 de 3 pp.; toile marron, pièce de titre marron (reliure moderne).

Tiré à part d'un article publié en janvier 1843 dans le journal de la Société de la morale chrétienne. Cet article, signé Gibbs, et adressé au Comité de la Paix de Paris, relate l'intervention de la Société de la Paix de New-York auprès du Congrès américain pour éviter un conflit entre les États-Unis et le Mexique. Bon exemplaire.

Supplément à la dénonciation de M. de La Luzerne, ministre de la marine et des colonies, ou réponse par des pièces justificatives, sans réplique, au prétendu mémoire justificatif qu'il a publié en juin 1790.

Vers 1790. In-8 de 31 pp. ; cartonnage de papier marbré, titre au dos (reliure moderne).

Signé par 10 députés de Saint-Domingue (dont Louis-Marthe de Gouy d'Arsy qui avait déjà publié un opuscule contre le ministre), cette brochure ou plutôt ce pamphlet, répond au mémoire justificatif du ministre cherchant à se disculper de l'accusation d'être responsable de la ruine des colonies. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6008. — Inconnu des principales bibliographies.

Yellowstone National Park.

Boston, Brown Treacy & co, 1891. In-folio oblong, percaline brune, dos muet, décor noir et or sur le premier plat (reliure de l'éditeur).

Première et seule édition ancienne de cet album sur le parc de Yellowstone, le deuxième plus grand parc naturel des États-Uni. Il comprend 25 planches en photogravures d'après les photographies de Frank Jay Haynes. Photographe officiel du parc de 1883 à 1916, il publia un premier album en 1877, puis un second en 1891. Dans ce dernier, on trouve réprésenté des vues de l'entrée du parc, de l'hôtel et des terrasses de Mammot Hot Springs, du canyon de Golden Gate, de la grande chute, du canyon et du lac du Yellowstone, et de plusieurs sources chaudes et geyser dont une rare éruption de l'Excelsior Geyser. Bon exemplaire. Ex-libris Oscar Moulard gravé par Fumy. Petits frottements au cartonnage.

À monsieur le chevalier d'Entrecasteaux, brigadier des armées navales, gouverneur général des isles de France et de Bourbon...

Paris, Imprimerie de Monsieur, 1789. In-4 de 12 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre marron (reliure moderne).

Les dix premières pages sont la reprise du texte de la Réclamation des habitans de l'isle de France, contre le privilège de la compagnie des Indes publiée en 1788, augmentée, pages 11 et 12, d'une Seconde délibération de l'assemblée tenue au Port-Louis le 3 septembre 1788, demandant, dans le cas d'une confirmation du privilège de la compagnie des Indes, d'accorder un certain nombre de privilèges aux négociants de Maurice. Bon exemplaire. Roquincourt, 3297. — Ryckebusch, 116.

ADAM (Victor).

Bombardement de Sébastopol 1854.

Paris, Wild, [vers 1860]. Lithographie originale (45,5 x 61,5 cm).

Belle et grande estampe figurant le bombardement de la ville de Sébastopol en Crimée, dessinée par Victor Adam et lithographiée en couleurs par Hubert Clerget. Ville stratégique située sur les rives de la Mer Noire, Sébastopol était le port d'attache de la Marine impériale russe dont la flotte menaçait la Méditerranée. Le siège et le bombardement de la ville débutèrent le 18 octobre 1854. Ce fut l'épisode principal de la Guerre de Crimée qui opposa, de 1853 à 1856, l'Empire russe à une coalition formée de l'empire Ottoman, du Royaume-Uni, de la France et du royaume de Sardaigne, et qui s'acheva par la défaite de la Russie. Le siège dura onze mois, d'octobre 1854 à septembre 1855. Il fut meurtrier et marqué par de nombreuses épidémies, et s'acheva par la défaite de la Russie, entérinée par le Traité de Paris de 1856. L'estampe montre la ville encerclée de toutes parts et bombardée, coté terre, par les armées turques et anglaises, et côté mer, par la flotte anglaise. Sébastopol riposta et résista grâce à ses forts : Fort de la Quarantaine, Fort Alexandre, Fort Constantin et Fort Catherine. La ville, assez détaillée, montre la citadelle, l'arsenal, les batteries, l'hôpital ou encore les casernes. Les principaux lieux de la ville sont numérotés et légendés au bas de l'estampe. Bel exemplaire. Très légères rousseurs.

ALGERIE.

La danse des nègres (Alger).

Vers 1860. Dessin original rehaussé de couleurs, légendé au crayon (23 x 15 cm).

Très beau dessin en couleurs représentant un défilé, probablement en l'honneur de la venue de l'empereur Napoléon III à Alger. On y voit une foule amassée sous des arcades ou le long de la rue (dignitaires, spahis à cheval, grenadiers), un groupe de musiciens et des nègres en train de danser. L'un d'eux porte notamment un drapeau français accroché à son chapeau. Le 17 septembre 1860 au matin, Napoléon III fut le premier chef d'État français à débarquer à Alger. Il avait un grand projet en tête : un royaume arabe, qui s'étendrait d'Alger à Bagdad, sous la protection de la France. Un royaume où régnerait l'égalité entre indigènes et Européens. De retour en France, il supprima le ministère de l’Algérie et des Colonies dont les fonctionnaires civils brimaient les indigènes au profit des colons, et envoya à Alger un gouverneur militaire. Bon état de conservation.

[ALGERIE] — PIESSE (Louis).

[Matériaux algériens. Croquis et esquisses par divers].

Alger, Biskra, Bou-Saada, etc., 1843-1847 et s.d. Album in-4 oblong (26,5 x 34,2 cm) de (1) f. de titre et (49) ff., plus (4) ff. restés vierges ; demi-chagrin vert foncé, dos lisse orné en long de fers rocaille, mention « Album » en lettres dorées sur le plat supérieur, tranches dorées (reliure de l’époque).

Bel ensemble de 56 dessins originaux, la plupart aquarellés, montrant des villages et des paysages algériens, ainsi que des scènes de rue et des habitants en costumes. Ce recueil a été constitué par Louis Piesse, qui effectua, entre décembre 1847 et janvier 1848, un voyage dans l’Est algérien, entre Constantine, Biskra et Aumale (Sour El-Ghozlane). Il contient 56 dessins montés au recto de chaque feuillet (sauf un monté au verso), en général à raison d’un par page, exécutés à l’encre brune, au lavis, à l’aquarelle ou à la mine de plomb. Parmi cet ensemble, les 28 premiers dessins sont de Louis Piesse ou peuvent lui être attribués (11 sont signés « L P », « L Piesse » ou « Louis Piesse », les autres non signés) : réalisés entre le 12 et le 25 décembre 1847, ils concernent la partie de son voyage effectuée dans les environs de Biskra et de Bou-Saada. On relève ainsi, pour la région de Biskra : Ancien emplacement de Biskra. - Biskra. - M’doukal (2 dessins). - Eliana. - Route d’Eliana à Khanga. - Khanga ou Khanguet Sidi Hadji (2 dessins). - Entrée de Lichana. - Bigou. - El Oubaïa. - Tolga. - Lichana. - Bouchagroun. - El Qant’ra [El Kantara]. - Metlili. - El Haouch. - Ourlal. - Zeribet el Oued. - Bordj turc à Biskra. - El Faïd (Ziban). - Sidi Mohammed ben Moussa. - Badis [Bades]. Concernant Bou-Saada, l’album contient deux vues de cette ville et une de Delâ el Jhoudi, située dans les environs. Par ailleurs, un dessin représente la région de l’Isser, en Kabylie, entre Alger et Tizi-Ouzou. Les 28 dessins suivants se rapportent principalement à Alger et à sa région : 2 sont signés « Vivien », 1 est signé « E. Rey », 1 porte une signature peu lisible et 24 ne sont pas signés. Ils semblent plus anciens (un dessin est daté de 1843, un autre de 1844) et montrent des vues prises à Alger, notamment dans la casbah : Rue du Rempart. - Rue menant à la mosquée Mohammed Cherif. On note aussi : Ma chambre à Alger & mon salon, ainsi que plusieurs scènes de rue avec des personnages en costumes. L’album contient aussi quelques portraits de jeunes femmes. Concernant les environs d’Alger, on peut citer une vue de Koléa, au sud-ouest d’Alger, et une autre de Nador, entre Tipasa et Cherchell. Né en 1815, Louis Piesse est connu pour ses guides touristiques de l’Algérie ; il publia notamment : Itinéraire historique et descriptif de l’Algérie, comprenant le Tell et le Sahara (Paris, L. Hachette, 1862) ; Algérie et Tunisie, dans la collection des Guides Joanne (Paris, Hachette, 1887) ; Alger et ses environs, dans la même collection (Paris, Hachette, 1895), etc. Précieux album, non mentionné dans Tailliart, qui cite cependant un manuscrit de Louis Piesse intitulé « Notes de voyage 1° de Constantine à Biskra, 2° dans les Zibans, 3° de Biskra à Aumale, déc. 1847-janvier 1848 », conservé à la Bibliothèque nationale d’Alger sous la cote 50079 (Tailliart, 1238). On joint une lithographie représentant l’oasis de Biskra en 1848. Dos et plats légèrement frottés, petite fente à une charnière, mais bon état intérieur. Liste détaillée des dessins : - Ancien emplacement de Biskra. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,1 x 31,8 cm), daté « 13 Déc 47 » dans l’angle inférieur droit, non signé, texte manuscrit dans la partie supérieure. La ville de Biskra est située à 320 km au sud-est d’Alger. - Biskra. Quartier de Bab el Khokha. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,3 x 31,5 cm), non daté, non signé. - M’doukal, au sud-est du Hodna. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,2 x 31,5 cm), non daté, signé « L P. » dans la partie inférieure gauche. Localité située à 60 km au nord-ouest de Biskra. - M’doukal. Dessin à l’encre brune et au lavis avec petits rehauts d’aquarelle (24 x 31,8 cm), non daté, non signé. - Eliana. Mosquée de Sidi Embarek bou Sebâ hadj. Dessin à l’encre brune et au lavis, avec rehauts d’aquarelle (24,3 x 31,5 cm), non daté, signé « L P » dans la partie inférieure gauche. - Route d’Eliana à Khanga. Dessin à l’encre brune et au lavis, avec petits rehauts d’aquarelle (24,1 x 31,5 cm), non daté, non signé. - Khanga ou Khanguet Sidi Hadji (Lab Chergui). Dessin à l’encre brune, à l’aquarelle et au lavis (24,1 x 31,4 cm), non daté, non signé. Localité située à 90 km à l’est de Biskra. - Khanga. Porte sur l’oued el Arat. Dessin à la mine de plomb et à l’aquarelle, avec rehauts de gouache (31,5 x 24,3 cm), daté « 17 Dec 1847 » dans l’angle inférieur droit, non signé. - Entrée de Lichana, côté Est. Dessin à l’encre brune, à l’aquarelle et au lavis (24,2 x 31,4 cm), non daté, non signé. Localité située à 30 km au sud-ouest de Biskra. - Bigou. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,1 x 31,5 cm), non daté, non signé. - El Oubaïa. Montagne de sel. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,4 x 31,9 cm), daté « 12 Déc 47 » dans l’angle inférieur droit, non signé. - Tolga. Marabout de Sidi Ali Ben Ahmeur. Dessin à l’encre brune, au lavis et à l’aquarelle (23,8 x 31,8 cm), non daté, non signé. Localité située à 35 km au sud-ouest de Biskra. - Lichana, entre Tolga et Bouchagroun. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,4 x 31,8 cm), daté « 25 Décem 47 » dans l’angle inférieur droit, non signé. - Bouchagroun. Lab Darahoui. Dessin à l’encre brune, à l’aquarelle et au lavis (24,2 x 31,5 cm), non daté, signé « L P. » dans l’angle inférieur gauche. Localité située à 28 km au sud-ouest de Biskra. - El Qant’ra [El Kantara] sur l’oued de ce nom. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,2 x 31,4 cm), non daté, signé « L P. » dans l’angle inférieur gauche. A l’arrière-plan : Djebel Metlili et Djebel Aurès. Localité située à 40 km au nord de Biskra. - Metlili, vu de la plaine des Ksour. Dessin à l’encre brune et au lavis, avec rehauts d’aquarelle (24,5 x 31,9 cm), daté « 12 Déc. 1847 » dans l’angle inférieur droit, non signé. Le djebel Metlili est situé au nord de Biskra. - El Haouch. Dessin à l’encre brune, au lavis et à l’aquarelle (24,2 x 31,6 cm), non daté, non signé. Localité située à 45 km au sud-est de Biskra. - Ourlal. Dessin à l’encre brune, mine de plomb, aquarelle et lavis (24,2 x 31,5 cm), non daté, non signé. Localité située à 30 km au sud-ouest de Biskra. - Bou Sadâ [Bou-Saada]. Vue du nord. Dessin à l’encre brune et au lavis (23,9 x 31,7 cm), non daté, non signé. Ville située entre Alger et Biskra. - Bousada. Vue du sud. Dessin à l’encre brune et au lavis, avec rehauts d’aquarelle (23,8 x 31,7 cm), non daté, non signé. - Delâ el Jhoudi, Bousada. Dessin à l’encre brune et au lavis, avec rehauts d’aquarelle (24,2 x 31,5 cm), non daté, signé « L P. » dans la partie inférieure gauche. - Zeribet el Oued. Dessin à la mine de plomb, à l’aquarelle et au lavis (24 x 31,4 cm), daté et signé « 16 Décembre 1847, Louis Piesse [en grande partie effacé] » dans l’angle inférieur droit. Localité située à 75 km à l’est de Biskra. - Le Djébel Dira, vu du marabout de Sidi Aïssa et vu devant une bouteille d’encre. Dessin à l’encre brune et au lavis (24,1 x 31,6 cm), non daté, signé « L P. » dans la partie inférieure. Montagne située entre Alger et Bou-Saada. - Kabilie [sic], à l’Isser. Dessin à l’encre brune (23,7 x 31,9 cm), non daté, non signé. Région située en Kabylie, entre Alger et Tizi-Ouzou. - Bordj turc à Biskra. Dessin à l’aquarelle et au lavis, avec rehauts de gouache (24,4 x 31,5 cm), daté et signé dans l’angle inférieur gauche : « 22 Déc. 47, L Piesse ». - El Faïd (Ziban). Marabout de S. Abd Allah. Dessin à la mine de plomb et au lavis, avec rehauts de gouache (24 x 31,5 cm), daté et signé dans la partie inférieure droite : « 19 Déc. 1847, L Piesse » - Sidi Mohammed ben Moussa, sur l’oued Bokhokha. Dessin à la mine de plomb, à l’aquarelle et au lavis, avec rehauts de gouache (24,3 x 31,4 cm), daté et signé dans l’angle inférieur droit : « 20 Déc. 1847, Louis Piesse ». Localité située à 50 km au sud-est de Biskra. - Badis. Dessin à la mine de plomb, au lavis et à l’aquarelle, avec rehauts de gouache (24,1 x 31,5 cm), daté et signé dans la partie inférieure droite : « 18 Décembre 1847, Louis Piesse ». Il s’agit de Bades, à environ 90 km à l’est de Biskra. - [Homme tenant un enfant]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis (33 x 26,2 cm), non daté, non signé. - [4 ff. vierges]. - [Personnages se déplaçant à proximité d’un marabout]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis, avec rehauts de gouache (14,1 x 22,4 cm), non daté, non signé. - [Vue animée d’une ruelle]. Dessin sans titre, à la mine de plomb et au lavis, sur calque (29 x 18 cm environ), non daté, non signé. - [Minaret] et [Homme vu de profil]. Ensemble de 2 dessins sans titre, à l’aquarelle et au lavis (17,7 x 13,9 cm et 13,4 x 6,2 cm), non datés, non signés. - [Ensemble de maisons]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis (15,2 x 19,5 cm), non daté, non signé. - A Koléah [et] Corps de garde. Ensemble de 2 dessins, le premier à la mine de plomb, le second à l’aquarelle (22 x 14 cm et 11,5 x 16 cm), non datés, non signés. Koléa est située à 30 km au sud-ouest d’Alger. - [Maison avec du linge suspendu sur la terrasse]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis (20,6 x 25,4 cm), non daté, non signé. - [Jeune femme assise] et Rue du Rempart. Ensemble de 2 dessins, à l’aquarelle et au lavis, sur calque, le premier sans titre (13 x 18,5 cm et 24,5 x 18,2 cm), non datés et non signés. La rue du Rempart est située dans la casbah d’Alger. - Ma chambre à Alger & mon salon. Dessin à la mine de plomb et à l’aquarelle (23 x 19 cm), signé et daté « R Stavisky [?]. 1843 ». - [Attroupement devant une maison]. Dessin sans titre, à la mine de plomb et au lavis, avec rehauts de gouache, sur calque (20 x 31,7 cm), non daté, non signé. - [Personnages assis] et [Scène de rue]. Ensemble de 2 dessins sans titre, à la mine de plomb, sur calque (13 x 18 cm et 20,5 x 15 cm), non datés et non signés. - [Personnages devant une échoppe] et [Scène de rue]. Ensemble de 2 dessins sans titre, à l’aquarelle et à la mine de plomb, le second sur calque (17,3 x 13,8 cm et 21,5 x 15,7 cm), non datés, non signés. - [Portrait d’une jeune femme]. Dessin sans titre, à l’aquarelle avec rehauts de gouache blanche (27,6 x 21 cm), non daté, non signé. - Nador. Dessin à la mine de plomb (19,6 x 26,9 cm), daté « 1844 » dans l’angle inférieur droit, non signé. Localité située entre Tipasa et Cherchell. - [Entrée d’une maison avec personnage descendant un escalier]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis (26,1 x 20,6 cm), non daté, non signé. - [Groupe de personnages] et Mohhammed Cherif [sic]. Ensemble de 2 dessins à la mine de plomb (10,8 x 16,4 cm et 17,9 x 11,5 cm), le premier non daté et non signé, le second non daté, signé « E. Rey » dans l’angle inférieur droit ; ce dernier représente probablement la rue menant à la mosquée Sidi Mohamed Cherif, dans la casbah d’Alger. - [Minarets et église]. Dessin sans titre, à la mine de plomb (14,5 x 22,6 cm), non daté, signé « Vivien » dans l’angle inférieur droit. - [Personnages devant une maison]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis, avec rehauts de gouache blanche, sur calque (26,8 x 21,6 cm), non daté, non signé. - [Femme assise]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis (15,8 x 10,6 cm), monté au verso du feuillet précédent, non daté, non signé. - [Groupe devant une maison]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis (25,4 x 20,4 cm), non daté, non signé. - Bab-ali (Mascara). Dessin à la mine de plomb et au lavis (19,3 x 20,4 cm), non daté, signé « Vivien » dans l’angle inférieur droit. Mascara est située à environ 60 km au sud de Mostaganem. - [Portrait d’une jeune femme]. Dessin sans titre, à l’aquarelle et au lavis, sur calque (28,9 x 21,8 cm), non daté, non signé. On joint : - Oasis de Biskara [sic]. Lithographie tirée sur Chine et contrecollée sur papier fort, sur feuille volante (15,4 x 25 cm hors marges, 25,1 x 32,3 cm avec marges), numérotée « 3 », date « 1848 » ajoutée postérieurement, non signée.

ALGERIE — VERNET (Horace)

Prise de la S'Mala d'Abd-El-Kader.

Vers 1850. Gravure originale (126 x 43 cm avec marges).

Spectaculaire gravure panoramique par Augustin Burdet d'après un tableau d'Horace Vernet, représentant la bataille de la Smala ou combat de Taguine. Cette bataille qui se conclua par la prise de la smala d'Abd el-Kader par le duc d'Aumale le 16 mai 1843, est un épisode important de la conquête de l'Algérie par la France. A la demande de Louis-Philippe, elle fut immortalisée par Horace Vernet en 1843 par un tableau mesurant 21,39 m de large et 4,89 m de haut. Considéré comme le plus grand tableau du XIXe siècle, il est l'attraction principale des salles d'Afrique au musée de l'histoire de France à Versailles. La présente gravure est sans nul doute une des plus belles et impressionnantes reprises du tableau. Réalisée par Augustin Burdet, ce travail lui demanda cinq ans d'efforts, et constitue son principal titre de gloire. Très bon état de conservation.

AMBERT (Jean-Jacques, général baron).

De l'utilité des colonies pour la France, et du système des douanes appliqué aux denrées coloniales.

Paris, imprimerie de Guiraudet, mars 1822. In-8 de (1) f., 58 pp ; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Réponse à un discours du comte Beugnot à la chambre des député, le 27 juin 1821 qui a "jeté l'alarme aux Antilles et dans nos villes maritimes" (page 1) car il était dit que les colonies coutaient trop cher à la France. Bon exemplaire.

[AMERINDIENS].

[Ensemble de 6 cartes postales représentant des chefs célèbres].

Nevers, Paris, Fortin, 1951.

Ensemble de 6 cartes postales en couleurs dessinées par Pierre Dubiez, représentant des chefs Indiens célèbres, avec au verso une biographie. On trouve ainsi Sitting Bull (un des plus célèbres chefs Sioux), Tecumseh (tribu des Shawnees), Chief Big Joseph (tribu des Sahaptins), Quanah (dernier grand chef des Comanches), Satanta (un des plus célèbres chefs Kiowas), et Osceola (tribu des Séminoles). Bon état de conservation. On joint : Indian Village, Rhinelander, Wis. Rice Maid photo. Rhinelander, Wisconsin, 1939. Carte postale en tirage photographique, tamponnée et timbrée des Etats-Unis, représentant des Indiens devant un tipi. Très bon état de conservation.

[ANGLETERRE] — FENN (Harry).

[Vue d'Exeter].

S.l., [vers 1870]. Aquarelle originale signée et montée sur carton (37,5 x 27,5 cm), encadrée.

Magnifique représentation de la ville d'Exeter prise des hauteurs d'Exwick. On trouve ainsi représenté des paysans travaillant dans les champs, la gare, l'église St Michael and All Angels, ou encore la cathédrale d'Exeter. Exeter est une ville située au cœur du comté du Devon, dont elle est la capitale, dans le Sud de l'Angleterre. Son passé médiéval lui a laissé un riche patrimoine, notamment sa célèbre cathédrale gothique. Dédiée à saint Paul, elle a été érigée en 1050 pour accueillir l'évêque de Cornouailles et du Devon qui, siégeant jusque-là dans la ville voisine de Crediton, avait voulu déménager car il pensait que Exeter était mieux protégée des Vikings par ses remparts. Devenue un comté, la ville se développa pendant l'ère moderne grâce au tissage de la laine. Puis, elle s'intéressa surtout à l'industrie du chemin de fer. Cette aquarelle est l'œuvre d'Harry Fenn, illustrateur américain d'origine anglaise, peintre paysagiste, graveur et graveur sur bois. De 1870 à environ 1895, il fut l'illustrateur de paysage le plus important aux États-Unis. Il est également connu pour ses illustrations de l'Égypte, de la Palestine et du Sinaï. Il vécut avec sa famille en Angleterre de 1873 à 1881, période durant laquelle il peignit certainement cette aquarelle. Précieux document parfaitement conservé.

[ANTILLES] — GOERING-SCHMIDT.

Baumwolle. [Coton].

Leipzig, F.E. Wachsmuth, vers 1890. Lithographie originale (66 x 87 cm), montée sur toile, entre deux baguettes de bois.

Belle planche pédagogique lithographiée en couleurs, illustrant la culture du coton. Elle a été dessinée par Goering-Schmidt pour la série intitulée Ausländische Kulturpflanzen ou Cultures étrangères, et publiées à Leipzig par la maison d'édition de F.E. Wachsmuth, active entre 1870 et 1910, et spécialisée dans l'édition de planches illustrées destinées à l'enseignement scolaire. La scène se déroule dans une plantation aux Antilles. Elle montre des esclaves cueillant le coton dans un grand champ de cotonniers. Dans un hangar à proximité, le coton est ensuite mis en balles pour être transporté. La partie haute est occupée par une illustration du cotonnier herbacé, avec notamment une branche montrant la progression de la maturité, avec une fleur qui s'ouvre progressivement pour donner à maturité une boule constituée de fibres blanchâtres. L'illustration est intitulée Gossypium herbaceum L., nom latin pour le coton. Le coton occupa une place relativement importante dans l’economie et le commerce de la Guadeloupe au XVIIIe siecle avant de decliner inexorablement au cours du suivant. Bon exemplaire. Deux mouillures, exemplaire empoussiéré. L'inscription "Coton" au feutre rouge au dos est un peu visible sur le recto.

[ANTILLES — GUYANE — SENEGAL].

Ensemble de 36 pièces signées concernant la carrière du sous-commissaire de la Marine Adolphe Treuille.

Fort-de-France, Cayenne, Saint-Louis (pour la plupart), 1853-1874. 37 pp. petit in-folio (env. 30 x 22 cm) ; en feuilles. On joint un livret de solde au nom d’Adolphe Treuille, dérelié, bords déchirés et froissés.

Intéressant ensemble permettant de retracer la carrière maritime d’Adolphe Edouard Treuille, né en 1834 à La Trinité (Martinique) et mort en 1875 à Basse-Terre (Guadeloupe). Ecrivain de la Marine en poste aux Antilles, Treuille embarque en 1853 sur l’aviso à vapeur la Vedette en qualité d’officier d’administration. Il se rend en Guyane, et revient l’année suivante à la Martinique à bord de la frégate l’Armide. Il est alors employé au bureau de l’inscription maritime de Saint-Pierre, dans le secrétariat de l’ordonnateur. En 1858, il est à bord du vapeur l’Achéron de la station navale des Antilles et du golfe du Mexique. Deux ans plus tard, il occupe les fonctions de chef de service au Port du Marin à la Martinique. En 1861, il est employé au détail des hôpitaux et continue son activité au secrétariat de l’ordonnateur de la Martinique. Toujours dans le même service en 1862, il est à cette date chargé du détail des approvisionnements et des travaux. La même année, il remplit les fonctions de chef du service administratif et administrateur du sous-quartier de La Trinité. En 1864, il porte le titre de commis de la Marine, employé au détail des travaux et approvisionnements de l’inscription maritime à Fort-de-France. L’année suivante, il est promu au grade d’aide-commissaire de la Marine. En 1866, on le retrouve en poste à Cayenne, chargé du détail des armements et de l’inscription maritime, avant de devenir chef du secrétariat de l’ordonnateur de la Guyane. Il conserve ses fonctions jusqu’en 1870, date à laquelle il est nommé chef du service administratif à Saint-Laurent-du-Maroni. Devenu sous-commissaire de la Marine, il obtient, en mars 1871, un congé de convalescence pour la France. Puis il part pour le Sénégal où il prend, à Saint-Louis, la direction du détail des revues, armements, inscription maritime, hôpitaux et prisons. En janvier 1872, il prend celle du bureau des approvisionnements et travaux et des subsistances à Saint-Louis, puis il devient chef du 1er bureau de la direction de l’Intérieur. En 1873, il sert à Gorée, puis il est détaché à Dakar en qualité de chef du service administratif. De retour à Cayenne à la fin de 1873, il prend la direction du détail des subsistances. En février 1874, il est nommé chef du secrétariat de l’ordonnateur de la colonie. Malade, il quitte la Guyane en octobre 1875 pour un congé de convalescence à la Guadeloupe. Après un passage à l’hôpital de Fort-de-France, il revient en Guadeloupe où il meurt le 22 novembre 1875 à l’hôpital militaire de Basse-Terre. Le livret joint contient des renseignements sur le versement de sa solde et ses dates de départ des différentes colonies (in-8 de 40 pp., en partie imprimées). Traces de plis et déchirures ; marge supérieure coupée dans la plupart des documents.

AUGY (d').

Lettre bien importante de la chambre d'agriculture de Saint-Domingue, adressée aux membres du Comité Colonial, séant à Paris.

1789. In-8 de 16 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Lettre rédigée au nom du Comité d'Agriculture de Saint-Domingue et demandant à ce que la colonie soit autorisée à envoyer des députés aux États-généraux. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4546.

AUGY (d').

Réflexions sur une lettre écrite le 16 mai, par le sieur Peynier, à l'Assemblée Générale de la partie française de Saint-Domingue, séante à Saint-Marc.

Paris, imprimerie de L. Potier de Lille, 1791. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).

Lettre datée du 7 février et signée d'Augy, habitant de la paroisse de Plaisance, dans laquelle il prend la défense des députés de Saint Marc contre le gouverneur de Saint-Domingue, Antoine Thomassin de Peynier. Ce dernier estimait que les décisions de l'Assemblée de Saint-Marc, même si elles pouvaient être justifiées, ne pouvaient être approuvées car contraire à la loi. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4547. — Inconnu de Monglond et de Sabin.

AUSTRALIE.

La perruche ondulée de la Nouvelle Hollande et Van Diemen.

Paris, L. Crémière, vers 1870. Gravure originale (36 x 24 cm).

Jolie gravure finement coloriée et gommée à l'époque imprimée par Lemercier et représentant un couple de perruches ondulées. La perruche ondulée (Melopsittacus undulatus) est de l’ordre des perroquets et de la famille des Psittacidés. Vivant dans toutes les régions arides et semi-arides de l'Australie, elle ne fut rapportée en Europe qu’en 1840. Bel exemplaire.

AZEVEDO (Joaquim José de).

Breve exposiçao do comportamento publico di Visconde do Rio Secco.

Lisboa, Imprensa Nacional, 1821. In-12 de 20 pp. ; broché, couverture papier marbré.

Edition originale. Joaquim José de Azevedo, premier baron et vicomte de Rio Seco (1761-1835) était un noble portugais. En 1808, le roi du Portugal Joao VI dut fuir Lisbonne pour Rio de Janeiro devant les troupes napoléoniennes qui envahissaient son pays. Rio devint alors capitale de l’Empire colonial portugais. Le vicomte de Rio Seco fut l'un des organisateurs de cette fuite, devenant même conseiller royal, puis impérial, et maire en chef de Santos. Il administra également le Palais impérial de Santa Cruz et durant une période difficile fut directeur de la banque brésilienne. Néanmoins il fut sévèrement attaqué par les Cortès pour sa gestion des deniers publics, et avait la réputation d'être corrompu,. Dans ce pamphlet, il proteste avec véhémence contre de telles calomnies. Bel exemplaire de cet ouvrage peu commun. Borba de Moraes, II, 739 (mentionne que cette publication est très difficile à trouver).

BACON de LA CHEVALERIE (Jean-Jacques).

Observations présentées à l'assemblée de MM. les électeurs de la partie du nord de Saint-Domingue.

Paris, Quillau, 1789. In-4 de 7 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Lettre daté du 27 janvier, au Cap-François, et accompagnée d'un tableau dépliant. Représentant de la paroisse de Limonade à l'Assemblée chargée d'élire les députés de Saint-Domingue aux États-généraux, l'auteur présente un projet de contribution à la rédaction des cahiers de doléance. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4566. — Sabin, 2691.

BALBI (Adriano).

Atlas ethnographique du globe, ou classification des peuples anciens et modernes d'après leurs langues […]

Paris, Rey et Gravier, 1826. In-folio de (5) ff., ; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre cuivre (reliure moderne).

Ouvrage dédié à l'Empereur Alexandre de Russie et composé de 41 tableaux dont 22 sur double page. Curieux ouvrage de ce géographe italien, qui publia ces œuvres en France et en français. Dans celui-ci, il classa les peuples d'après leurs langues, et dressa des tableaux polyglottes où il compare les langues à partir de quelques mots usuels. Bon exemplaire.

BARBIER (Emile).

Un Pays jeune du Pacifique: la Bolivie.

Paris, Librairie Hachette et Cie, 1907. In-4 de 84 pp. numérotées [37]-84 et [421]-456; demi-percaline verte, pièce de titre de chagrin grenat, fleuron central, filets or en pied, premier plat de couverture conservé (reliure de l’époque).

Réunion des livraisons 4 à 7 et 36 à 38 du t. XIII (nouvelle série) de la revue Le Tour du Monde, contenant l’ensemble des articles d’Emile Barbier sur la Bolivie. L’illustration comprend 2 cartes et 91 photographies imprimées in texte. Ces illustrations ont été établies à partir de photographies originales, probablement prises par l’auteur pendant son voyage, puis retouchées par l’éditeur. A l’exception de la première, elles ne sont pas signées. Exemplaire de l’auteur, enrichi de 51 photographies en double état, avant la lettre, imprimées sur papier et présentant un tirage plus contrasté que celui des illustrations in texte. Le volume contient aussi 29 ff. de notes dactylographiées de différents formats contenant des passages inédits, ainsi que quelques annotations manuscrites à l’encre rouge. Emile Barbier était, en 1907, chargé de mission du ministère du Commerce et ancien conseiller du Commerce extérieur de la France. En 1895, il effectua un voyage dans l’ouest et le centre de la Bolivie, ce qui lui permit de rencontrer les populations rurales et indiennes, tout en visitant les usines et les installations minières du pays. Cette étude s’ouvre par des considérations générales sur la Bolivie: géographie, composition ethnique, langues, gouvernement, commerce, ressources minières, exportations, monnaie. Barbier y dénonce notamment les conditions de quasi-esclavage dans lesquelles vivent les Indiens domestiqués, décrit les Cholos ou métis, donne des indications sur les deux principales langues locales, le quichua et l’aymara, puis évoque les mines d’or, de cuivre, d’étain et d’argent. Le chapitre suivant contient des renseignements pratiques pour toute personne qui voudrait visiter la Bolivie; les autres chapitres donnent une relation détaillée du voyage: A partir du port chilien d’Antofagasta, l’auteur traverse, en chemin de fer, plusieurs localités (Cuevitas, Calama, Ollagué), avant d’atteindre la Bolivie. Arrivé dans le pays, il passe par Uyuni, Challapata et Oruro, le terminus de la ligne. Vêtu d’un costume local, il se déplace alors en caravane, avec guides, chevaux et mulets, pour se diriger vers Tapacari et Cochabamba. Les étapes suivantes sont Misqui et Sucre (Chuquisaca). De là, il se rend à Potosi, puis à Huanchaca où il reprend le train pour retourner à Oruro. Il se dirige ensuite vers La Paz et Chililaya, puis il s’embarque sur un petit paquebot qui parcourt le lac Titicaca et le dépose à Puno, au Pérou. De là, il prend le chemin de fer, passe par Arequipa et arrive au port de Mollendo (Pérou). Le dernier chapitre concerne les départements nommés Beni, Santa Cruz et Tarija, situés au nord, à l’est et au sud de la Bolivie, où l’auteur n’a effectué qu’une brève incursion. Ces régions sont occupées essentiellement par les tribus indiennes des rampes orientales des Andes, dont certains territoires restent encore inexplorés. Les photographies se rapportent en grande majorité à la Bolivie: Indiens domestiqués, Chola de condition moyenne, Indiens chunchos de la région du Beni, types boliviens, deux cholas élégantes, conducteurs de caravanes de lamas, l’auteur en tenue de voyage (p. 50), Indiens boliviens employés dans une raffinerie de nitrate de soude, relais de voyageurs sur les hauts plateaux de la Bolivie, voie ferrée vers Pulacayo, Indienne d’Uyuni, muletiers boliviens, Indiens dansant devant la gare d’Uyuni, ouvriers des mines, concassement du minerai à Oruro, abri dans le massif de Huanchaca, Indiens et Cholos un jour de fête dans les environs de Cochabamba, Indiens de Potosi employés aux mines d’argent, vues de La Paz, Indiens embrigadés pour la récolte du caoutchouc, etc. Quelques-unes concernent le Chili, principalement le port d’Antofagasta: femme du peuple, débardeurs, débarquement du bétail, raffinerie de nitrate de soude. Deux autres montrent les habitants de Calama et la voie ferrée autour du volcan San Pedro. On joint: - Barbier (Emile). Note de l’auteur. Manuscrit dactylographié. S.l., février 1907, 3 pp. in-4 (au sujet d’une controverse avec le géographe Schrader). - Schrader (Frantz). La Bolivie contemporaine. S.l., février 1907, 2 pp. in-4 imprimées (extrait du Tour du Monde, contenant une critique des articles de Barbier). - Menu. Table gauloise. S.l., 7 septembre 1895, 1 p. in-4 imprimée sur bristol illustrée des portraits des participants au repas. Une note au crayon précise: «Le portrait de E. Barbier qui faisait partie du cénacle ci-dessous fut oublié parce que Barbier était en Bolivie au moment où ces portraits furent exécutés». - Clerc (Ch.). Lettre autographe signée à E. Barbier. Paris, 2 février 1904, 2 pp. in-8, en-tête imprimé «Lectures pour tous - Librairie Hachette & Cie». La célèbre maison d’éditions lui demande un article sur le Chili. - Carte de la Bolivie. S.l.n.d., 1 p. in-12 imprimée. - Liste des lecteurs chez Hachette. S.l.n.d., 1⁄2 p. in-12 manuscrite, au verso d’une invitation. Provenance: Emile Barbier. – Envoi autographe signé de l’auteur: «J’ai vécu ce livre. Je le dédie à mes enfants bien aimés Marcel et Simone». – Marcel Barbier, externe des hôpitaux de Paris (carte de visite contrecollée au verso du plat supérieur).

BARBÉ-MARBOIS (François de).

Réclamation de M. l'intendant de Saint-Domingue, enregistrée au conseil supérieur de cette colonie.

1789. In-8 de 14 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge avec le titre en long (reliure moderne).

Lettre datée du 11 mai 1789 dans laquelle son auteur remet en cause la capacité de l'Assemblée de faire des lois, et explique pourquoi il n'approuve pas la proposition d'ouvrir au commerce des étrangers dans une partie des ports de l'île. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7622. — Inconnu de Monglond et de Sabin.

BARNAVE (Antoine).

Instruction pour les colonies, présentée à l'Assemblée Nationale, au nom du comité chargé de ce travail, le 23 mars 1790.

Paris, Imprimerie Nationale, 1790. In-8 de 28 pp.; cartonnage de papier marbré rouge, pièce de titre marron (reliure moderne).

Projet de décret proposé à l'Assemblée Nationale par le comité colonial, au sujet de l'application du décret du 8 mars 1790. Ce dernier prévoyait que les colonies convoquent des assemblées coloniales pour faire part à l'Assemblée Nationale de "leurs vues sur la Constitution, sur l'administration, sur les loix, & généralement sur tous les objets qui peuvent concourir à leur prospérité". Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4599. — Roquincourt, 157. — Ryckebusch, 492.

BARNAVE (Antoine).

Rapport fait à l'Assemblée Nationale, le 8 mars 1790, au nom du comité des colonies.

Paris, Imprimerie Nationale, 1790. In-8 de 22-(2 bl.) pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Première édition de cette brochure fort rare. Le rapport préconise, pour les colonies, un aménagement de la Constitution en préparation, notamment en matière de commerce, et la création d'assemblées coloniales. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 4600. — Roquincourt, 156. — Ryckebusch, 491. — Manque à Monglond.

BARTHOLDI (Frédéric Auguste) — CHÉRET (Jules).

La Liberté éclairant le Monde. Centième anniversaire de l'Indépendance des États-Unis. Union Franco-Américaine. 1776-1876. - Liberty enlightning the World. Centennial anniversary of United States Independance. French-American Union. 1776-1876.

Paris, Sur les pierres de la Compagnie Générale des Carrières de pierre lithographiques, [entre 1875 et 1876]. Lithographie originale (68,5 x 47,8 cm).

Exceptionnelle estampe, de toute rareté, figurant La Liberté éclairant le Monde, plus connue sous le nom de Statue de la Liberté, à l'entrée du port de New York. Elle a été lithographiée en deux tons et imprimée par Jules Chéret à Paris, sur les pierres de la Compagnie Générale des Carrières de Pierres Lithographiques, située à Paris. En bas à droite de l'estampe figure la mention Bartholdi scup.t, pour Bartholdi, sculpteur du monument. Cette estampe, lithographiée et imprimée entre 1875 et 1876, est l'une des toutes premières vues projetées de la Statue de la Liberté, quelques années avant qu'elle ne soit construite, érigée et inaugurée en 1886 sur Bedloe's Island (renommée Liberty Island en 1956), face à Long Island, là où débuta la Guerre d'Indépendance le 27 août 1776. Autour du piédestal de la statue, construit par les Américains sur les fondations du Fort Wood, ancien fort reconnaissable à son plan en étoile à 11 branches, construit entre 1806 et 1811, on aperçoit quelques promeneurs et des pêcheurs. Cette vue plongeante nous offre au second plan un large panorama de la ville, avec Manhattan, le fleuve Hudson, l'East River et le quartier de Brooklyn. Le pont de Brooklyn n'est pas visible puisqu'il sera inauguré en 1883. Le port de New York est animé de voiliers et de bateaux à vapeur. Sur la droite, on aperçoit également la pointe de l'île de Governors Island, avec la fortification de Castle Williams . Né le 2 août 1834 dans une famille de notables de Colmar (Haut-Rhin), Frédéric Auguste Bartholdi présenta très tôt des aptitudes certaines pour les arts. Après avoir essayé la peinture et la photographie, c'est vers la sculpture qu'il se tourne, essentiellement monumentale. Après un voyage initiatique en Orient, il travaille sur sa première commande, une statue du Général Rapp, haut personnage de l'Alsace ; inaugurée en 1856 à Colmar, elle contribuera grandement à le faire connaître. Patriote et républicain, Bartholdi est profondément révolté par l'annexion de l'Alsace et de la Lorraine par la Prusse en 1870, suite à la défaite de Sedan. Pour rendre hommage aux belfortains qui ont bravement affronté un terrible siège au cours du conflit, il sculpte le monumental Lion de Belfort en 1879, dont une réplique trône aujourd'hui place Denfert-Rochereau à Paris (Bartholdi, les Bâtisseurs de la Liberté. Exposition de photographies (1876-1886) . Musée des Arts et Métiers, 2004-2005). En 1871, Édouard Lefebvre de Laboulaye, président du Comité de l'Union Franco-Américaine, souhaite sceller l'amitié entre la France et les États-Unis, et demande à Bartholdi de réaliser un monument commémoratif de l'Indépendance des États-Unis (1776-1876) qui sera offert par la France aux États-Unis. La construction de la statue débute en 1875 dans les ateliers Monduit et Bechet, situés à Paris. Le sculpteur élabore un premier modèle de son oeuvre, d'une taille de 2,11 mètres, à partir duquel les ouvriers opèrent un découpage méthodique des différentes parties de la statue. L'architecte Eugène Viollet-Le-Duc, puis l'ingénieur Gustave Eiffel, participeront au projet. L'installation de la structure métallique et l'assemblage de l'enveloppe de la statue ont lieu en 1886 à New York. À leur arrivée le 25 octobre 1886, les membres de la délégation française entourant Auguste Bartholdi, découvrent, du pont du paquebot Bretagne , une oeuvre monumentale de 93 mètres. La statue sera inaugurée le 28 octobre. La Liberté éclairant le monde connut d'emblée un immense succès. Elle restera l'oeuvre majeure du sculpteur Bartholdi, à laquelle il aura consacré quinze années de sa vie. Jules Chéret (1836-1932) est l'affichiste majeur de la Belle Époque. En 1866, il ouvre à Paris une imprimerie qui est la première à proposer des affiches illustrées lithographiées en couleurs. Il répond à la forte demande publicitaire liée à l'apparition de nouveaux produits, à l'évolution des modes de vente et au développement intense de l'industrie du spectacle. Il a ainsi joué un rôle décisif dans l'avènement de la publicité commerciale et culturelle. Inventeur de l’affiche en couleurs et de l'affiche illustrée publicitaire en France, surnommé par ses contemporains « le roi de l’affiche », sa production d’affiches pour les spectacles et la publicité entre le Second Empire et 1900 est considérable. Il a réalisé plus de 1 400 affiches qui ont accompagné l'entrée de la France dans la vie moderne. Parallèlement à sa carrière d'affichiste, il consacra la seconde partie de sa vie à la peinture décorative, et réalisa des oeuvres pour ses mécènes mais aussi pour l'Hôtel de Ville de Paris, le musée Grévin, ou encore la préfecture de Nice (Bargiel & Le Men, La Belle Époque de Jules Chéret. De l’affiche au décor . Les Arts Décoratifs, Paris, 2010). Cette estampe, d'une extrême rareté, est absente des collections publiques, françaises comme américaines . Elle manque également à toutes les bibliographies consacrées à Jules Chéret : Maindron, Les Affiches Illustrées (1886-1895) , Paris, 1896 ; Beraldi, Les graveurs du XIXe siècle. Guide de l'amateur d'estampes modernes , 1886, Tome IV ; Broido, The Posters of Jules Chéret , Toronto, 1980 ; et enfin la plus récente, Bargiel & Le Men, La Belle Époque de Jules Chéret. De l’affiche au décor. Les Arts Décoratifs , Paris, 2010. Cette dernière bibliographie est la plus complète de toutes. Elle recense les 1430 affiches de Jules Chéret, avec une illustration pour chaque affiche. Elle mentionne une planche intitulée La Liberté éclairant le Monde. Centième anniversaire de l'Indépendance des États-Unis. Union Franco-Américaine. 1776-1876 , mais celle-ci est plus petite que notre affiche (59 x 46 cm). C'est l'une des rares à ne pas être illustrée, car l'auteur de la bibliographie n'a pas été en mesure de la localiser. Notre vue est l'une des toutes premières vues projetées de la Statue de la Liberté. On retrouve cette illustration sur l'affiche publicitaire de Jules Chéret annonçant le diorama représentant le monument commémoratif de l'Indépendance des États-Unis d'Amérique, présenté au Palais de l'Industrie sur les Champs-Élysées. Ce diorama avait été réalisé dans le cadre d'une campagne de promotion lancée, dès 1875, par le Comité de l'Union Franco-Américaine, afin de lever des fonds. Le diorama fut présenté une première fois en août 1877 au Palais de l'Industrie (journal quotidien Le Rappel du 28 août 1877), puis une seconde fois aux Tuileries en 1878 (journal quotidien Le Rappel du 3 avril 1878). Un exemplaire de cette affiche publicitaire se trouve au Musée Bartholdi à Colmar ; le musée lui attribue la date de 1874 ; mais si l'on s'en tient à l'article du quotidien Le Rappel , cette date est erronée. Un autre exemplaire de cette affiche annonçant le diorama se trouve à la Bibliothèque Nationale de France , qui la date de 1876, mais la date est ici également erronée. On peut donc penser que notre affiche a été réalisée avant celle annonçant le diorama, plus précisément entre 1875, date de lancement de la campagne pour la levée des fonds, et 1876, date du centenaire. Exemplaire en très bonne condition. Deux petites restaurations anciennes dans les marges gauche et droite, très légères cassures dans la partie haute de l'estampe, petites taches claires au bas du titre anglais.

BARTHÉLEMY (Jean-Jacques).

Voyage du Jeune Anacharsis en Grèce, vers le milieu du quatrième siècle avant l'ère vulgaire.

Paris, Imprimerie de Didot Jeune, An VII [1799]. 7 volumes in-8 de viii-clii-367 pp. — viii-517 pp. — viii-496 pp. — viii-507 pp. — viii-495 pp. — (4) ff., 454 pp. — (4) ff., 552pp. ; et un atlas in-folio de 56 pp., 1 (f.), IV pp. ; maroquin rouge, dos lisses ornés aux petits fers, larges décors dorés et à froid sur les plats, roulette sur les coupes, et intérieure, gardes de tabis bleu, tranches dorées (reliure de l'époque signée Bozerian).

Quatrième édition, en partie originale, la plus complète et la dernière préparée par l’auteur. Elle a été imprimée à Paris par Pierre-Nicolas-Firmin Didot, dont le chiffre gravé orne les titres. Le texte est orné d'un portrait de l'auteur gravé par Saint-Aubin. L'atlas est est bien complet du portrait de l'auteur gravé Langlois d’après Gounod, du portrait de Barbié du Bocage lithographié par Formentin d'après Pajou, d'une grande carte dépliante de la Grèce et de 39 planches gravées : 15 cartes dont 12 aux contours coloriés, établies par Barbié du Bocage et gravées par Tardieu, 15 plans de sites et de batailles, 8 vues ou élévations interprétées par Pillement d’après Bourgeois, et une planche de médailles. Archéologue et numismate, chargé du cabinet des médailles de la Bibliothèque du roi, Jean-Jacques Barthélemy (1716-1795) publia son Voyage en 1788 après avoir travaillé une trentaine d'années à sa préparation. Voyage historique imaginaire, de nombreuses éditions se succédèrent et contribuèrent à la propagation des connaissances sur la Grèce antique ainsi qu’à la diffusion du goût néoclassique. Superbe exemplaire luxueusement relié en maroquin rouge par Bozerian. Un des 50 numérotés sur un beau papier de Hollande (justification du tirage imprimée n°34). Légères piqûres. Blackmer, 83. — Brunet, I, 674 — Escoffier, Mouvement romantique, 99 (ex. sur papier ordinaire). — Monglond, IV, 958.

BAUDOT-DUCARREY — FRANÇOIS aîné — CIRET (P.).

Comptes d’armement, de désarmement et de recouvrement de navires de commerce.

Nantes, 1841-1843. 3 pièces autographiées signées in-folio (43 x 28 cm) de (5) pp. au total; en feuilles, sur papier pelure.

Le commerce nantais dans l’océan Indien. Etablis par la maison P. Ciret, François aîné et Baudot-Ducarrey, armateurs à Nantes, ces documents se rapportent à deux bâtiments de commerce, l’Avenir et le Dreux-Brézé: - Compte d’armement & mise hors du navire l’Avenir, capitaine Dureau, 1er voyage, allant à Bourbon, parti le 4 juin 1841. Nantes, 20 août 1841, 2 pp. Il contient: montant de l’achat, en vente publique, du navire désarmé; détail des frais de réarmement (voiles, poulies, cordes, clous, instruments, médicaments, etc.); achats de vivres (biscuits, farine, légumes secs, conserves, sucre, morue sèche…); avance de trois mois versée à l’équipage; frais en rivière et expéditions; frais d’assurances de Nantes à Bourbon; commission d’armement de 3 %; indemnité reçue d’un passager débarqué; cargaison (animaux, vivres pour les animaux, barres et bottes de fer, baudriers, eau-de-vie, boîtes de saindoux, barils de porc salé et de farine, rouleaux de papier, peintures, huile de lin, marmites, faïences, ancres, cordages, madriers, etc.). Les noms des fournisseurs sont indiqués. Au total, les frais d’armement se montent à 194327 F. - Compte de désarmement du navire l’Avenir en retour au Havre de Bourbon & Calcutta sous le commandement du capitaine A. Dureau. Nantes, 15 octobre 1843, 1 p. Il récapitule les rentrées: valeur du navire désarmé; vente des marchandises à Calcutta, réglées par traites sur Marseille, La Ferté-Bernard et Paris; montant du fret de Calcutta au Havre; vente de 500 sacs de riz, etc., soit 248875,38 F. Viennent ensuite les dépenses: paiement au Havre des gages d’équipage; frais de désarmement du navire et de débarquement de la cargaison; commissions sur les frets; gestion des consignataires; primes d’assurances; frais de change, de timbre et de correspondance, soit 45117,78 F. Ce qui donne un produit de 203757,60 F. - Compte de recouvrement d’assurances et de liquidation de l’opération du navire le Dreux-Brézé, capitaine Cornillier, perdu sans nouvelles après sa sortie de Calcutta en octobre 1839. Nantes, 20 août 1841, 2 pp. Il contient, en premier lieu, les sommes portées au crédit: recouvrement des assureurs de Londres et de Nantes; remises accordées; prix de 9 passagers; crédit utilisé par le capitaine, etc., soit 299382,60 F. Concernant les sommes portées au débit: primes d’assurances sur corps, à Londres; primes d’assurances de Bourbon à Calcutta, de Calcutta à Bourbon, de Pondichéry à Calcutta, etc.; remboursements à divers chargeurs de leur demie sur les marchandises; sommes dues au capitaine en % sur les passagers et le fret; frais judiciaires, etc., soit 57877,03 F. Après ajout des intérêts, le net produit est de 249690 F. Sur cette affaire, l’épouse du capitaine et l’administration de la Marine engagèrent une action judiciaire contre l’armateur pour obtenir le paiement des salaires courus pendant le voyage de Nantes à Bourbon, puis de Bourbon à Pondichéry et retour (cf. Annales maritimes et coloniales, 26e année, 2e série, 1841, pp. 374-379). Traces de plis, quelques bords froissés.

BECKER-CARUS (Ewald).

Carte illustrée de l'Ancien Testament.

Hambourg, Éditions Ewald Becker, [vers 1950]. En 4 feuilles jointes formant une carte de 1,70 x 1,66 m ; montée sur toile, entre deux baguettes de bois avec liens de cuir.

Magnifique carte monumentale de la Terre Sainte, publiée vers 1950 par Ewald Becker à Hambourg. Elle s'étend au nord jusqu'à la région historique de Cilicie et le lac de Van, en Turquie, à l'ouest jusqu'aux rives du Nil, où figurent les villes d'Hérakléopolis, de Memphis et la Vallée des Rois, et à l'est jusqu'au Golfe Persique et aux régions antiques de l'Élam et de Médie, aujourd'hui en Iran. Elle est décorée de 28 vignettes figurant des scènes de l'Ancien Testament et des monuments anciens, numérotées et légendées dans un encadré en bas à gauche : représentation du Déluge et de l'arche de Noé ; Abraham quitte Haran pour la Terre Promise ; stèle divine provenant d'Ougarit ; Babylone avec l'enceinte sacrée et la Tour de Babel ; la reine de Saba va trouver le roi Salomon ; Moïse, bébé, sauvé des eaux du Nil ; les pyramides et le Sphinx de Gizeh ; statue de Ramsès II ; masque en or du pharaon Toutânkhamon ; la Vallée des rois, etc. À droite de ces légendes se trouve un tableau donnant la chronologie des rois d'Égypte, d'Assyrie, d'Israël, de Babylonie, de Perse, et une liste des prophètes. La partie inférieure droite est occupée par une carte des douze tribus d'Israël. Ewald Becker-Carus était un peintre, graphiste et professeur d'art allemand. Il existe une version allemande de cette carte, ayant pour titre Bildkarte zum Alten Testament. Il existe également une variante, traduite en plusieurs langues. Très rare. Nous n'avons pas trouvé d'exemplaires de cette version française dans les collections publiques. Bel exemplaire. Petits frottements dans les légendes et dans la carte des douze tribus. Die Kladde, Ausgabe 1/2018, Ostfriesisches Schulmuseum Folmhusen, Blatter fur Freundinnen und Freunde des Schulmuseums Folmhusen, p. 2 (photo de la version allemande).

BELANGER (Charles).

Lettre signée à Joseph de Villèle, avec une apostille autographe signée de ce dernier.

Paris, 13 décembre 1824. 4 pp. in-folio (30,8 x 20,3 cm) sur une feuille double, tranches dorées.

Belle lettre relative à son voyage aux Indes orientales. Nommé directeur du Jardin du Roi à Pondichéry, Bélanger annonce qu’il fera le trajet par voie terrestre avec Eugène Desbassayns, commissaire ordonnateur des Etablissements français en Inde. Celui-ci étant chargé d’une mission auprès du shah de Perse, les voyageurs seront amenés à traverser ce pays: «La Perse est peut-être de tous les pays de l’Asie avec lesquels l’Europe a d’anciennes relations, celui qui offre le champ le plus vaste et le plus nouveau à l’étude des sciences naturelles. Les recherches légères faites par Olivier et Michaud, seuls naturalistes qui aient jusqu’à ces dernières années parcouru cette contrée, ont suffi seulement pour donner une idée des richesses qu’elle renferme… Si [la minéralogie et la zoologie] ont été jugées dignes d’intérêt, le règne végétal doit en offrir bien plus encore; sans parler des découvertes scientifiques que l’on pourrait faire en botanique, un grand nombre de végétaux utiles parmi lesquels on distingue la canne de Mazouderan, plusieurs espèces d’excellents fruits, diverses plantes riches en gomme, en résine, en matières colorantes, ont été signalées par les voyageurs comme des conquêtes précieuses que l’on pourrait faire sur la Perse au profit de l’Europe ou de ses colonies…». «Enfin le pays des Marattes, le Décan, le Mysore que je parcourrais successivement n’ont jamais été explorés: il est donc inutile d’insister sur l’intérêt dont un voyage dans ces contrées pourrait être pour les différentes branches d’histoire naturelle». Pour réaliser ce programme, Bélanger demande à Villèle une allocation de 6000 francs, en précisant que Desbassayns a accepté de supporter une partie des frais de voyage. Cette aide lui permettra d’envoyer des collections au Muséum d’histoire naturelle de Paris. Villèle a ajouté, dans la marge, qu’il recommande cette démarche «utile au progrès des sciences et devant donner à mon neveu un compagnon de voyage aussi méritant que M. Bélanger». Botaniste et explorateur, Charles Bélanger (1805-1881) effectua un important voyage aux Indes entre 1825 et 1829. Il traversa la Russie méridionale, la Géorgie, l’Arménie et la Perse, s’embarqua à Bouchir, passa par Mascate, débarqua à Bombay, explora la côte de Malabar, franchit les Gâtes occidentales jusqu’à Mysore et arriva à Pondichéry en mars 1826. Après avoir enrichi le jardin botanique, il fit trois grandes excursions: à la côte de Coromandel jusqu’au Carnatic; au Bengale et en Birmanie; puis à Java. A son retour, ses travaux firent l’objet d’un rapport élogieux de l’Académie des sciences. Cf. Numa Broc, Asie, pp. 20-21. Document bien conservé.

BERTOU (Jules de).

Examen d'un nouveau voyage en Orient.

Paris, Charles Douniol, 1855. In-8 de 24 pp.; cartonnage de papier vergé brun à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).

Tiré à part d'un article publié dans le journal Le Correspondant, le 25 janvier 1855. Compte rendu de lecture de la traduction anglaise de l'ouvrage de Van de Velde, Narrative of a journey through Syria and Palestine in 1851 and 1852, publié à Londres en 1854. Ancien officier de marine dans l'armée néerlandaise, Van de Velde était également un peintre de paysage et un cartographe. De 1839 à 1841, il se rendit à Batavia afin d'établir des cartes de la région, avant d'effectuer son voyage d'exploration en Palestine et en Syrie en 1851. Le comte de Bertou consacra une grande partie de sa vie à l'étude topographique détaillée de la dépression Jourdain-mer Morte. Bon exemplaire. Numa Broc, Asie, 28. — Manque aux principales bibliographies.

BLANCHETIÈRE-BELLEVUE (Jacques-Honoré).

Courte réponse à gros mémoire.

Paris, Imprimerie Nationale, 1790. In-8 de 15 pp. ; cartonnage marbré, titre au dos (reliure moderne).

Brochure publiée en réponse au Mémoire des officiers municipaux de la ville de Saint-Pierre, isle Martinique, sur les évènements arrivés en juin 1790. Député extraordinaire de la Martinique, l'auteur prend la défense du gouverneur de la Martinique, Claude-Charles de Damas, qui avait supprimé la municipalité de Saint-Pierre après les troubles de juin 1790; ce dont les officiers municipaux se plaignent dans le mémoire auquel celui-ci répond. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond et de Sabin.

BORY DE SAINT-VINCENT (Jean-Baptiste-Georges-Marie).

Ensemble de 2 lettres autographes signées.

Paris, 1826-1843. In-4 de 1 p. chacune ; apostilles marginales.

Intéressantes lettres évoquant ses difficultés et ses travaux. La première lettre, datée du 14 mars 1826, est adressée à « Monseigneur et illustre ami ». Le célèbre naturaliste et voyageur est alors emprisonné pour dettes à Sainte-Pélagie : « Toujours philosophiquement résolu à ne pas donner un sou à des coquins d’usuriers que j’ai payé deux ou trois fois avant de venir ici, conséquemment toujours décidé à demeurer où je suis tant que la loi révolutionnaire de germinal an VI ou VII ne sera pas réformée… ». Il remercie son correspondant d’avoir cherché à lui venir en aide, puis il ajoute : « Je charge ma fille chérie de vous porter elle-même le tome IX de mon Dictionnaire d’histoire naturelle qui paraît aujourd’hui même… ». Bory de Saint-Vincent ne quittera la prison de Sainte-Pélagie qu’à la fin de 1827 ; l’année suivante, il prit la direction de la commission scientifique de l’Expédition de Morée et explora ainsi, en 1829, le Péloponnèse, l’Attique et les Cyclades. Datée du 14 juillet 1843, la seconde lettre est destinée à « Monseigneur ». Le naturaliste, devenu membre de l’Institut, est alors président de la commission scientifique de l’Algérie : « Accusé de divers côtés de devenir paresseux, de vieillir inutilement, de me reposer sur le fauteuil académique où je suis parvenu avec une multitude de décorations, je me suis vu réduit, pour donner un démenti à mes détracteurs […] à faire quelques lectures à l’Institut sur les choses d’Afrique. Je prends la liberté d’adresser à votre Excellence la première des notices dont j’ai occupé mes illustres confrères et que j’ai extrait de nos comptes rendus… ». A la fin, il fait allusion à son passé militaire, au service « du premier de nos hommes de guerre et d’Etat ». Né à Agen, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent (1778-1846) participa à la plus grande partie des campagnes de Napoléon dans la Grande Armée, devenant, en 1809, l’aide de camp du maréchal Soult. Membre de la Chambre des Cent-Jours en 1815, il fut proscrit et ne rentra en France qu’en 1820. Il se consacra à ses travaux scientifiques, publiant son Dictionnaire classique d’histoire naturelle de 1822 à 1831. Réintégré dans l’armée en 1830, il redevint député en 1831. Naturaliste, il est l’auteur d’un grand nombre de publications concernant les reptiles, les poissons, les animaux et végétaux microscopiques, les cryptogames, etc. Manque de papier sans atteinte au texte à la seconde lettre.

BOUTROUE (Alexandre).

En Crimée.

Paris, Ernest Leroux, 1897. In-8 de 11 pp., toile bordeaux, pièce de titre noire, couvertures conservées (reliure moderne).

Tiré à part d'un article publié dans la Revue de géographie d'août 1897. Il est illustré d'une carte dans le texte. L'auteur relate ici sa visite de la Crimée, en octobre 1895, auquel il mêle un historique de la région. Alexandre Boutroue (1846-1899) fut chargé de mission par le Ministère des Beaux-Arts, et collabora également avec les journeaux Le Temps et le Journal des débats. Il fit de nombreuses conférences pour la Société de Géographie. Bon exemplaire. Cachet envoi contenant la signature de l'auteur.

BOUTROUE (Alexandre).

En Transcaspie, notes de voyage.

Paris, Ernest Leroux, 1897. In-8 de 36 pp. ; toile bordeaux, pièce de titre marron, couvertures conservées (reliure moderne).

Tiré à part d'un article publié dand l'Annuaire du Club Alpin Français de 1896. L'illustration se compose d'une carte et de 4 illustrations d'après des photographies dont 3 à pleine page (grande mosquée de Boukhara, vue de Samarcande, tombeau du Hadji Dantara à Afrousiab). Récit d'un voyage à bord du Transcaspien, ligne de chemin de fer entre Ouzoun-Ada et Samarcande, construite par les militaires Russes entre 1880 et 1888. A cause de son caractère stratégique, cette ligne n'était accessible que sur autorisation du grand état-major à Moscou et donc très peu fréquentée par les étrangers. Alexandre Boutroue (1846-1899) fut chargé de mission par le Ministère des Beaux-Arts et collabora aussi avec les journaux Le Temps et le Journal des débats. Il fit de nombreux cycles de conférences pour la Société de Géographie. Bon exemplaire. Cachet envoi contenant la signature de l'auteur.

BOUVET de MAISONNEUVE (Pierre).

Précis des campagnes du capitaine de vaisseau Pierre Bouvet.

Paris, Firmin Didot frères, 1840. In-8 de vij-(1 bl.)-135 pp ; broché, couverture verte imprimée, non rogné.

Première édition, illustrée de 2 plans dépliants. Récit des campagnes dans les Indes durant les guerres de l'Empire, rédigé par l'auteur d'après ses "journaux, tables de loch, instructions, rapports d'officiers...". Fils de marin, l'auteur s'embarqua à 12 ans. De 1801 à 1813, il servit dans l'océan Indien, pratiquant la course contre les navires de la Compagnie Anglaise des Indes Orientales à la campagne de l'île Maurice, où il remporta la victoire du Grand Port. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Cachet armorié de la famille Chasseloup Laubat. Rares piqûres, petites déchirures et manques au dos et sur la première couverture.

[BRESIL].

Dom Joseph por graça de Deos Rey de Portugal, e dos Algarves dáquem, e dálem mar em Africa, Senhor de Guiné, e da Conquista, navegação, e commercio de Ethiopia, Arabia, Persia, e da India, &c....as verdadeiras causas com que desde o descobrimento do Grão Pará, e Maranhão até agora não só se não tem multiplicado, e civilizado os Indios daquelle Estado.

Lisboa, 1755. In-4 de 12 pp. ; broché.

Première édition, de cet important document de législation en faveur des Indiens du Brésil. Ce texte comprend notamment la Loi du 1er avril 1680 (pp. 2-4) qui a libéré le peuple indigène, celle du 10 novembre 1647 (pp. 5-6), qui déclarait que les indigènes pouvaient travailler pour qui ils voulaient, et celle 10 septembre 1611 (pp. 6-7), qui libéra tous les indigènes qui étaient esclaves. Cette loi visait apparemment à favoriser la Companhia Geral do Grão-Pará e Maranhão, qui avait été créée en 1755 par le marquis de Pombal, et à libérer la population indigène de la région. Elle avait également pour but de réduire le pouvoir et l'influence des Jésuites au Brésil, qui furent officiellement expulsés en 1759. Bon exemplaire. Gauz, Livres portugais et brésiliens, 1755/22.

[BRESIL ] — FERREZ (Marc).

[Rio de Janeiro].

[Vers 1880]. Photographies originales montées sur carton (environ 16 x 22 cm).

Ensemble de 13 épreuves sur papier albuminé, légendées et avec la signature de Marc Ferrez en bandeaux en bas de la plupart des épreuves : - Tijuca petite cascade (signée) - Sommet du Corcovado - Place du Duc de Caxias - Musé nacional Sao Christovao (signée) - Fabrica de tecidos e Lagoa de Freitas (signée) - Jardin public (signée) - Botafogo Ecole militaire (signée) - Botafogo (signée) - Pont de Sylvestre- rampe 25 % (signée) - Botafogo (signée) - Larangeiras - Largo da Carioca - Corcovado - Sur le chemin de l'aqueduc Né à Rio de parent français, Marc ferrez fut l'un des photographes les plus importants du Brésil au XIXe siècle. Il parcourut différentes provinces de ce pays dans les années 1875-1876, comme photographe de la Marine impériale et de la commission géologique de l'Empire, et se spécialisa dans la production de vue panoramique. Bon tirage des photos en majorité, certaines plus pâles. Quelques rousseurs sur les cartons, certains avec de petits défauts.

BRESSANI (Francesco Giuseppe).

Relation abrégée de quelques missions des pères de la compagnie de Jésus dans la Nouvelle-France.

Montréal, des presses à vapeur de John Lovell, 1852. In-8 de 336-(1) pp.; demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné (reliure de l'époque).

Première édition française, traduite de l'italien par le père Félix Martin. Elle est illustrée d'un frontispice, d'une grande carte dépliante de la Nouvelle-France levée par l'auteur, de 2 autres cartes dont 1 dépliante et l'autre dans le texte, de 8 planches dont une dépliante, et des illustrations dans le texte dont 2 à pleine page. Publié en italien en 1653, cette relation n'avait jamais été traduite en français avant 1852, malgré son intérêt. C'est la première synthèse sur les missions en italien et plus particulièrement chez les Hurons. Missionnaire jésuite en Nouvelle-France de 1642 à 1650, l'auteur fut chargé d'une mission auprès des Hurons mais fut capturé par les Iroquois près de Trois-Rivière, torturé puis vendu comme esclaves aux Hollandais. Après un bref voyage en Europe, il retourna au Canada et œuvra pour la paix entre Hurons et Iroquois. Bon exemplaire donné en prix par le collège des Jésuites de Vannes, avec le fer doré de l'école sur les plats et une vignette d'attribution datée de 1867. Mallet, 127. — Sabin, 7735. — Sommervogel, II, 133.

BRIÈRE (Louis).

François Pyrard de Laval, et son éditeur anglais.

Mamers, G. Fleury et A. Dangin, 1892. In-8 de 13 pp. ; broché, couverture crème imprimée.

Tiré à part d'un article publié dans la Revue historique et archéologique du Maine. En 1601, Pyrard fit partie d'une expédition financée par des armateurs de Saint-Malo et de Vitré pour chercher un chemin aux Indes orientales. Après des escales sur les îles d'Annobon, Madagascar et les Comores, son navire fit naufrage aux Maldives en 1602, et il fut retenu prisonnier du roi de Malé pendant cinq ans. Libéré par une attaque du roi de Bengale, il put gagner Calicut puis Cochin où les Portugais l’emprisonnèrent puis l’incorporèrent dans la milice de Goa. Il participa à plusieurs expéditions aux îles de Ceylan, Malacca, Sumatra, Java, Ormuz, et Cambaye. En 1609, les Portugais expulsèrent les Français se trouvant aux Indes, et Pyrard rentra en France en 1611 après un voyage mouvementé et une escale au Brésil. Plaquette peu commune tirée à 50 exemplaires et conservée dans sa brochure d'origine. Envoi autographe signé de l'auteur à son cousin l'abbé G. Esnault. Bon exemplaire.

BUNAU-VARILLA (Philippe).

Panama. La création, la destruction, la résurrection.

Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1913. In-8 de (3) ff., ij-774-(1) pp.; demi-chagrin marron, dos à nerf, première couverture conservée (reliure de l'époque).

Ouvrage illustré de 16 planches d'après des photographies (dont une avec serpente légendée), et de 3 planches dépliantes. Ingénieur français, Philippe Buneau-Varilla fut engagé en 1884 pour participer à la construction du Canal de Panama. De retour en France, il créa sa compagnie qui obtint un contrat avec la société de Panama pour la construction d'une section du canal, la plus difficile, celle de Culebra (ou coupe Gaillard). En 1889, la Compagnie de Panama fit faillite et la construction fut arrêtée, mais lui avait fait fortune. Accusé d'avoir obtenu des prix trop élévés pour ses services, il fut contraint de prendre des parts dans la Compagnie Nouvelle du Canal de Panama fondée en 1894, et qui reprenait les droits de l'ancienne compagnie. Il se rendit alors aux États-Unis pour convaincre le gouvernement de racheter le projet, ce qui fut fait en 1902. Mais la Colombie (à qui appartenait le Panama) ayant refusée d'entériner le traité, Philippe Buneau-Varilla et les États-Unis soutinrent une sécession qui aboutit à l'indépendance de Panama. Puis il fut nommé ministre plénipotentiaire du Panama chargé de négocier un traité avec les États-Unis, le traité Hay-Bunau-Varilla, qui fut signé en novembre 1903, et qui accordait une concession perpétuelle aux États-Unis autour du canal, lequel fut achevé en 1914. Bon exemplaire. Dos passé.

[CANADA] — COCKBURN (James Pattison, Major).

The Falls of Niagara. This view of Table Rock & Horse-Shoe-Fall, is by special permission, dedicated to His Most Excellent Majesty William the Fourth.

London, Ackermann & Co, 1833. Gravure originale (49 x 67,1 cm).

Magnifique et grande estampe figurant les Chutes du Niagara du côté canadien, dessinée par James Pattison Cockburn, gravée à l'aquatinte et finement coloriée à la main par Charles Hunt. Elle est dédiée à Guillaume IV, roi d'Angleterre. Cette planche, numérotée 1, fait partie d'un ensemble de six planches dédiées aux Chutes du Niagara. Première édition datée de 1833. Une seconde sera publiée en 1857. La chute canadienne de Horseshoe Fall, en français chute du fer à cheval, nommée ainsi en raison de sa forme en fer à cheval, est située le long du cours de la rivière Niagara, entre les villes jumelles de Niagara Falls dans l'État de New York (États-Unis) et de Niagara Falls dans la province de l'Ontario (Canada). Elle est la plus importante et la plus spectaculaire de toutes les chutes du Niagara. Sur la droite figure le rocher de Table Rock, grande dalle de roche plate s'avançant du haut de la paroi de la gorge surplombant le site. Ce promontoire offrait au XIXe siècle une vue imprenable sur les chutes d'eau. Après des siècles d'érosion, il s'effondra le 26 juin 1850. La roche restante fut détruite en 1935. James Pattison Cockburn (1778-1847) était un lieutenant-colonel de l'armée britannique. Bon nombre des premières peintures des Chutes du Niagara ont été réalisées par des artistes-soldats anglais stationnés au Canada. Ces officiers recevaient leur formation à l'Académie Royale Militaire de Woolwich, où ils étudiaient le dessin topographique. Cockburn était l'un des plus doués. Il résida deux fois au Canada, de 1822 à 1823, puis de 1826 à 1832, période durant laquelle il réalisa de nombreuses vues du pays. Ses six aquatintes des Chutes du Niagara, publiées à Londres, sont les plus célèbres de toutes celles créées par des artistes actifs au Canada au XIXe, et ont grandement contribué à faire connaître ce site exceptionnel au public européen. Bel exemplaire finement colorié à l'époque. Adamson, Niagara: Two Centuries of Changing Attitudes, 1697-1901, 1985, p. 145, n°106 (édition de 1857). — Dow, Anthology and bibliography of Niagara Falls, 1921, p. 896 (édition de 1857). — The Kiwanis Club of Stamford, Niagara Falls, Canada. A History of the city and the world famous beauty spot. An anthology, 1967.

CARPON (Constant-Jean-Antoine).

Voyage à Terre-Neuve. Observations et notes curieuses propres à intéresser toutes les personnes qui veulent avoir une idée juste de l'un des plus importants travaux des marins francais et étrangers, recueillis pendant plusieurs séjours dans ces froides régions.

Caen, Eugène Poisson, 1852. In-8 de (2) ff., 4-(2)-v-(1 bl.)-240 -(4) pp.; percaline rouge, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge, couvertures conservées, non rogné (reliure du XX° siècle).

Première édition. Chirurgien de la marine de commerce, l'auteur participa pendant vinq-ans à de nombreuses campagnes de pêche à Terre-Neuve. Son ouvrage reprend toutes les observations des années précédentes, et expose, avec le plus de détails, le mode de vie des gens qui ont commencé à peupler la côte ouest. Il s'intéresse aussi aux traditions de mariage des colons, ainsi qu'aux autres coutumes dans les havres entièrement coupés de Saint-Jean par la distance. On trouve également une description de l'île, et des détails sur les espèces chassées (ours noir, caribou, castor, rat musqué et renard) et sur les poissons (morue, limande, truite, saumon...). Bon exemplaire de cet ouvrage peu commun. Rousseurs éparses. Sabin, 11020.

CASS (Lewis).

Examen de la question aujourd'hui pendante, entre le gouvernement des États-Unis et celui de la Grande-Bretagne, concernant le droit de visite.

Paris; H. Fournier, 1842. In-8 de 82 pp.; toile bordeaux, pièce de titre bordeaux (reliure moderne).

Cet ouvrage, simplement signé de la mention "par un américain", fut en fait écrit par l'ambassadeur des États-Unis en France, Lewis Carr. Il y présente le point de vue de son pays, contre le droit de visite des navires américains par les Anglais, ces derniers voulant ainsi s'assurer que la traite des esclaves n'était plus pratiquée. Mais, pour l'ambassadeur, "le droit de visite n'a que des rapports accidentels avec la traite des noirs" et que ce sont là"des prétentions qui ne sauraient être soutenues sans injustice ni subies sans déshonneur". Bon exemplaire.

CHARPENTIER DE COSSIGNY (Joseph-François).

Notes sommaires en réponse aux Observations sommaires, sur le Mémoire publié pour la colonie de l'Isle de France, contre le privilège exclusif de la Compagnie des Indes.

Paris, P. Fr. Didot, 1790. In-4 de 16 pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre rouge (reliure moderne).

Publié quelque temps auparavant par l'auteur, le Mémoire pour la colonie de l'Isle de France demandait l'abolition du privilège exclusif de la compagnie des Indes. Les actionnaires de la dite compagnie publièrent alors une réponse intitulée: Observations sommaires sur le mémoire publié pour la colonie de l'Ile-de-France, relativement au commerce de l'Inde, pour le maintien du privilège. Charpentier de Cossigny reprit sa plume pour reprendre ses arguments dans ce nouvel opuscule daté du 30 mars 1790. Bon exemplaire. Mouillure claire dans la marge inférieure. Roquincourt, 764. — Ryckebusch, 1594.

CHARPENTIER DE COSSIGNY (Joseph-François).

Réflexions abrégées sur le commerce des Indes.

Paris, P. Fr. Didot, 1790. In-4 de 3 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre marron (reliure moderne).

Ingénieur, explorateur et botaniste français, l'auteur qui fut également directeur de la fabrication de poudre à canon à Port-Louis, considére que "le commerce des Indes occasionne une exportation de numeraire hors du royaume. Il nuit aux manufactures nationales. Sous ces deux rapports il est desavantageux a la France... Il influe sur l'importance et sur l'existence des Iles de France et de Bourbon..." Ce petit opuscule, daté du 1er avril 1790, fut publié au moment où l'Assemblée Nationale discutait du commerce des Indes. Et, deux jours plus tard, elle décréta "que le commerce de l'Inde, au-delà du cap de Bonne-Espérance, est libre pour tout les Français", mettant ainsi fin au monopole de la compagnie des Indes. Bon exemplaire. Roquincourt, 766. — Ryckebusch, 1597.

CHEVALIER de SAINT-ROBERT (Marcel).

Le général Rosas et la question de la Plata.

Paris, Gerdès, 1848. In-8 de 79 pp. ; demi-chagrin noir, dos lisse, "Plata" frappé or sur le dos (reliure de l'époque).

Edition originale. Brève histoire des provinces du Rio de la Plata de la révolution de 1810 à nos jours, destinée à donner aux lecteurs européens une meilleure compréhension de la situation actuelle dans la région et du règne de Juan Manuel de Rosas. Homme politique et militaire argentin, Rosas exerça comme gouverneur de la province de Buenos Aires et fut l'homme fort de la Confédération argentine de 1835 à 1852. A partir de 1845, la France et la Grande-Bretagne tentèrent conjointement de déjouer l’expansionnisme de l’Argentine rosiste en imposant un blocus du Río de la Plata. Il visait à empêcher l'accès des ports de l'Argentine et de l'Uruguay, à l'exception de Montevideo, à tout navire commercial. Finalement, la Grande-Bretagne en 1849 et la France en 1850 reconnaissèrent la souveraineté argentine sur ses eaux intérieures. Bel exemplaire. Envoi autographe à Mr Herbert, conseiller d'état, ministre plénipotentiaire, et directeur aux affaires étrangères. Sabin, 75486.

CHILI — PEROU — DARLUC (M.H.).

2 lettres autographes signées à Toussaint Joseph Borély, à Marseille.

Valparaiso, Lima, 21 mars et 18 mai 1827. In-4 (25 x 20 cm) de 3 pp. pour la première lettre et 5 pp. pour la seconde ; adresses, marques postales (Colonies par Bordeaux ou La Rochelle).

Relation d’un voyage commercial le long des côtes chiliennes et péruviennes. Dans la première lettre, écrite de Valparaiso (Chili), Darluc évoque la vente des marchandises qu’il transporte à bord de son navire (fer en barre, acier, papier, étoffes, soieries, savon, salaisons, eau-de-vie, liqueurs), les taxes à payer, une négociation avec un client, les prochaines étapes qu’il prévoit d’effectuer jusqu’à Lima (Arica, Tacna, Quilea, Arequipa) et au-delà (îles Sandwich, Inde). Il relate aussi la nouvelle de la découverte des restes de l’expédition de La Pérouse et donne ses impressions sur la manière de s’habiller des femmes du pays. La deuxième lettre rend compte de la difficulté de réaliser des affaires à Lima (Pérou), de la mauvaise foi des commerçants locaux, des délais de paiement trop élevés, des retours de marchandises par certains commerçants qui disent n’avoir rien vendu, de l’éloignement des grandes villes par rapport au lieu de déchargement, du voyage de Valparaiso à Lima en passant par Arica (Chili) et, de là, à Tacna (Pérou) où se trouvait son consignataire, des habitations, des conditions climatiques, des fièvres, des étrangers établis à Tacna, des relations entre la République péruvienne et celle de Bolivia, des dernières ventes de marchandises, etc. Extraits : « En raison du bon choix de notre cargaison & du peu d’objets qui sont en concurrence avec les autres navires, j’espère m’en tirer avec un honnête bénéfice […]. J’ai vendu le fer en barre à $ 4,5 ce qui fait f. 23,10, il me coûte f. 16,25 le %. L’acier à $ 9, il coûte f. 25 & 26. Tout le papier moins 30 que je garde pour Lima à 21 la rame […]. Je laisse pour être vendus pendant mon absence 60 barils d’eau-de-vie (j’en garde 40 a bord), 300 caisses de savon, un petit assortiment d’anchois, de salaisons assorties de sirop & 85 caisses de liqueurs […]. Je suis en marché de vendre le mercure & plusieurs autres articles à un propriétaire de mines à Coquimbo, il me payerait en cuivre que j’emporterai dans l’Inde… » (Valparaiso, 21 mars 1827). « Bien que cette capitale [Lima] offre encore plus de ressources que toutes les autres places de la côte, on ne peut se dissimuler que les affaires y sont affreuses […]. Nulle part il n’existe autant de mauvaise foi & les friponneries les plus effrontées font la base de tout le commerce ; quoiqu’on vende encore à bénéfice on éprouve la plus grande difficulté dans le placement de la plupart des marchandises […]. Une espèce de petit patriote après avoir pris livraison d’une partie des drogues que je lui avais vendues est venu me dire effrontément qu’il allait me renvoyer de la crème de tartre parce qu’elle était en poudre & qu’il la désirait en pierre ; irrité de sa mauvaise foi, je l’ai pris au collet & après l’avoir fortement secoué je lui ai déclaré qu’il garderait & payerait ce qu’il avait reçu ou que j’allais l’assommer ; il m’a répondu ‘Ita bueno’ & deux heures après j’ai eu mon argent… » (Lima, 18 mai 1827). Le destinataire de cette correspondance, Toussaint Joseph Borély (Sisteron, 1788 - Aix-en-Provence, 1875), était vice-président du tribunal civil de première instance de Marseille. Partisan de l’abolition de la peine de mort, il était l’un des principaux animateurs du parti libéral sous la Restauration et participa à la création de journaux d’opposition comme le Sémaphore. Quant à Darluc, il était peut-être apparenté à Honoré François Darluc, né en 1752 à Cannes, juge au tribunal de première instance de Marseille et donc un collègue de Borély. Bel ensemble.

[CHINE].

La guerre de Chine.

Paris, La Lithographie Parisienne, [vers 1905]. Affiche originale chromolithographiée (60 x 47 cm) enroulée, baguette de support dorée, tube de l'époque.

Spectaculaire affiche témoin composée de 24 vignettes chromolithographiées relatant la guerre des Boxers en 1900. Elle fut réalisée pour la Maison Louit Frères à ses clients, et spécialement éditée pour le chocolat Louit. Chaque vignette fut éditée individuellement et pouvait être commandée. Au début du XXe siècle, la Chine étouffait sous l'influence des grandes puissances occidentales. En effet, après les guerres de l'opium et le conflit sino-japonais, le pays fut contraint de s'ouvrir aux pays étrangers, tant sur le plan économique, politique que religieux. De plus, en 1899, une société secrète dont les membres étaient appelés "Boxers" par les Européens, se révolta dans le but de libérer le pays. Le comportement de l'impératrice, allié à la colère que suscitait le morcellement du pays, provoqua la révolte des Boxers. À l'appel discret de Cixi, en juin 1900, ils envahirent les délégations et missions étrangères, tuèrent les prêtres et assassinèrent l'ambassadeur allemand Clemens von Ketteler. Peu après, le gouvernement impérial soutint officiellement le mouvement et déclara la guerre aux Occidentaux. Aussitôt, les puissances étrangères mirent en place un corps expéditionnaire, composé d'Allemands, d'Italiens, de Français, d'Anglais, d'Autrichiens, de Russes, d'Américains et de Japonais. Sous le commandement de l'Allemand von Waldersee, les troupes ne rencontrèrent guère de difficulté pour reprendre le contrôle de la ville de Tianjin, puis pour s'emparer de Pékin, le 14 août 1900. Après 55 jours, la révolte fut réprimée et l'impératrice fuit la ville avec sa cour. Pour avoir participé à l'insurrection, le gouvernement impérial dut finalement signer le protocole de Pékin, le 7 septembre 1901, s'engageant alors à verser aux puissances occidentales de fortes indemnités. Très bel exemplaire. Très léger accroc en bas de l'affiche.

[CHINE].

Raid Pékin-Paris sur automobiles de Dion-Bouton.

S.l., [vers 1910].

Série complète de 12 cartes postales anciennes, retraçant la course Pékin-Paris, considérée comme l'un des tout premiers grands raids automobiles. D'une longueur de 16 000 kilomètres, il s'agissait alors de la plus grande épopée automobile jamais organisée. Sur les cinq équipages engagés, ce fut le Prince Scipion Borghese qui arriva le premier à Paris en 44 jours. On trouve ainsi représenté des vues de Pékin, Nankoo, Hwaï-laï, Tou-Mou-Pou, Ki-Ming, Gobi, Ourga, Irkoutsk, Spassk, Omsk, Zlataoust. Bon état de conservation.