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France.
Paris, E. Andriveau-Goujon, 1880. En quatre feuilles pouvant être jointes pour former une carte de 0,97 x 1,26 m.
Belle carte murale de la France, issue de l'Atlas universel publié par Eugène Andriveau-Goujon. En carton, la Corse. Bel exemplaire en coloris de l'époque.
Carte pour la concorde de la géographie des provinces et des départements de la France.
[vers 1792-1793]. 48,5 x 61,5 cm, sur une feuille de 51,2 x 66,5 cm.
Belle et grande carte manuscrite, encres noire et rouge, lavis et aquarelle, figurant la France avec le tracé des départements superposé à celui des anciennes provinces. Le titre est inscrit dans un beau cartouche drapé. Les mers sont décorées de vaisseaux et de petites embarcations avec des personnages. Curieuse carte présentant l'état des départements vers 1792/1793, avec un département du Vaucluse, créé le 25 juin 1793, un département du Rhône-et-Loire, divisé en Rhône et en Loire le 12 août 1793, mais sans le département du Mont-Blanc, créé le 27 novembre 1792, après l'annexion du duché de Savoie. Très belle condition.
France comparative en provinces et en départemens. Pour l'intelligence de l'Histoire.
[circa 1790]. 372 x 411 mm.
Carte de la France montrant les provinces et les départements. Elle est ornée de 14 pavillons des principales puissances, comprenant celui des États-Unis. Ce drapeau, créé en 1777 et utilisé jusqu'en 1795, est le premier drapeau des États-Unis. Présentant les 13 étoiles en cercle sur canton bleu, il est connu sous le nom de drapeau Betsy Ross, du nom de l'Américaine qui l'aurait confectionné pendant la Guerre d'Indépendance. Les bordures de gauche et inférieure sont illustrées de vignettes montrant des monuments, armes et costumes des Gaulois. La Corse est représentée en carton en bas à droite. Bel exemplaire, replié. Les pavillons sont en coloris de l'époque.
France divisée en 86 départements.
[vers 1840]. 59 x 42,5 cm environ ; encadrement sous verre en pitchpin.
Carte manuscrite à l'encre noire, avec un titre en lettres gothiques ornées et un bel encadrement orné d'oiseaux, de draperies et de fleurs. La carte de France comprend 86 départements, correspondant à la géographie française après le traité de Vienne de 1815. Le mention de la Belgique et l'absence des départements de la Savoie, permettent de dater le dessin entre 1830 et 1860. Papier insolé.
Plan d'une ville fortifiée dans le style de Vauban.
1764. 47 x 39 cm, encadré sous verre moderne.
Dessin manuscrit, encre brune et aquarelle, du plan d'une place forte, dans un encadrement tenu par deux allégories féminines et surmonté d'un aigle. Le dessin montre une région où serpente une rivière avec des îles et des affluents. Y sont figurés les chemins, les ponts, le plan des bâtiments, les zones cultivées et les zones boisées (figurées par de petits sapins). Le plan de la ville est hexagonal, avec une place centrale carrée et des rues en damier. L'enceinte qui la protège montre le système de fortification bastionnée développé par Vauban, avec six bastions, fossés, demi-lunes et défenses avancées. Le relief est marqué par des hachures. Signé en bas à droite Amadée Friederich Ythi (?) et daté de 1764. Papier jauni, très petites mouillures.
Carte de la France tracée d'après les nouvelles limites fixée par le Traité de Paix du 20 novembre 1815.
Paris, Basset, 1816. 477 x 680 mm.
Belle carte de la France dressée à la suite du Traité de Paris signé le 20 novembre 1815, après la défaite de Napoléon à la bataille de Waterloo. La France fut ramenée à ses frontières de 1790, et réduite à 83 départements. Initialement de 83 en 1790, le nombre de départements atteignit son apogée en 1810 avec 130 départements, grâce aux annexions de Napoléon. A la chute de Napoléon, la France perdra les départements annexés en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Espagne. En carton figure la Corse. La carte est ornée d'un beau cartouche de titre décoré des armoiries royales, et de chaque côté, des portraits en médaillons des 69 rois de France depuis Pharamond en l'an 418 jusqu'à Louis XVIII en 1816. A droite de la carte figure la liste des 83 départements avec leurs régions respectives. Bel exemplaire avec contours aquarellés à l'époque.
Carte de la France divisée en 108 départements, et subdivisée en arrondissemens communaux présentée à l'Assemblée Nationale. Corrigée en l'an VIII.
Paris, M. de Belleyme, 1791-1800 [1802]. En 40 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 1,31 x 1,63 m ; onglet de vélin portant le titre manuscrit ; étiquette au dos de l'éditeur parisien Goujon ; sous étui de papier marbré vert avec titre à froid sur le premier plat.
L'une des toutes premières cartes des départements français, dressée par Pierre de Belleyme et gravée par Barrière. La première édition a été publiée en 1791, soit un un an après la création des départements. La France comptait alors 83 départements. La présente édition a été corrigée en l'an 8 de la République, soit en 1800, mais reflète la situation de la France en 1802. Elle compte alors 108 départements et 402 arrondissements (entre 2 et 6 arrondissements par département). Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Entre 1795 et 1802, se sont ajoutés plus de vingt nouveaux départements annexés en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Suisse, en Allemagne et en Italie. La rive gauche du Rhin fut notamment incorporée en 1797, à la suite du traité de Campo-Formio. Le nombre maximum de 133 départements fut atteint en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Cette superbe carte murale est décorée d'un cartouche de titre monumental, orné des attributs des arts et des sciences. Le titre est placé sur un socle de pierre, sur lequel sont posés deux médaillons portant les inscriptions "Assemblée Nationale. La Nation et la Loi" et "République Françoise. Liberté Égalité" ; au-dessus figurent deux autres médaillons "Département de l'Ain" et "Département de l'Yonne" (premier et dernier départements par ordre alphabétique). À gauche du titre, le livre de la Constitution est posé sur un "autel de la patrie", avec le bonnet phrygien posé sur la pointe d'une baïonnette. Avec table alphabétique des départements et de leurs districts, et tableau des symboles utilisés sur la carte. Au-dessus du Tableau de la division de la France se trouvent des symboles de la République : un Coq Gaulois posé sur un canon, une couronne de laurier, un faisceau de licteur et des étendards. En carton figure la Corse (152 x 903 mm), divisée en deux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud, créés en 1793. Cette scission en deux départements fut effective jusqu'en 1811. À gauche de la carte se trouve un Tableau de la division de la France d'après les décrets de l'Assemblée Nationale, donnant la liste des départements, avec les chefs-lieux des départements et des préfectures, et la liste des arrondissements communaux pour chaque département, avec leur nombre. La légende des symboles utilisés permet de repérer les villes capitales ou remarquables, les routes, ou encore les pinadas et les landes. L'échelle est en lieues communes de France et en toises. Les contours des départements ont été aquarellés à l'époque, ainsi que les contours des 27 divisions militaires, dont la numérotation a été reportée en gros caractères manuscrits à l'encre noire. À la création des départements, le commandement territorial militaire fut réorganisé. Le 25 février 1791, tous les anciens gouvernements militaires furent supprimés et remplacés par des divisions militaires, chacune réunissant entre 3 et 6 départements. En 1802, elles étaient au nombre de 27. Chaque division militaire était sous les ordres d'un lieutenant-général assisté de deux ou quatre maréchaux de camp. Ancien officier du Génie, Pierre de Belleyme (1747-1819) fut chargé en 1766 de diriger le levé de la carte de Guyenne, dite Carte de Belleyme. Ingénieur géographe du roi Louis XV, puis de la République, il siégea au comité de division de la Convention nationale. En octobre 1795, il fut nommé chef du dépôt de topographie aux Archives de la République. Il présenta la première édition de sa carte de France à l'Assemblée Nationale et au roi, en 1791. Il fut anobli par Louis XVIII. Très bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Quelques rousseurs, étui très usagé.
Carte de la France divisée en 83 départements et subdivisée en districts avec les chefs-lieux de cantons présentée à l'Assemblée Nationale et au Roi.
Paris, Vignon, 1791. En 4 feuilles non jointes, coupées en sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 1,15 x 1,58 m ; étiquette en forme de médaillon de l'éditeur parisien Vignon, collée sous le titre, onglets de vélin numérotés.
L'une des toutes premières cartes des départements français, publiée un an après leur création. Superbe carte murale de la France ornée d'un cartouche de titre monumental, décoré des attributs des arts et des sciences. Le titre est placé sur un socle de pierre, sur lequel sont posés deux médaillons contenant trois fleurs de lys, et sur lesquels on peut lire "Assemblée Nationale. La Loi et le Roi" et "Louis XVI Roi des François" ; au-dessus figurent deux autres médaillons "Département de l'Ain. Fédération à Paris 14 juillet 1790" et "Département de l'Yonne. Fédération à Paris 14 juillet 1790". A gauche du titre, le livre de la Constitution est posé sur un "autel de la patrie", avec le bonnet phrygien posé sur la pointe d'une baïonnette. Sous le titre est collée l'étiquette en forme de médaillon de l'éditeur parisien Vignon. Avec table alphabétique des départements et de leurs districts, et tableau des symboles utilisés sur la carte. En carton figure la Corse (280 x 157 mm), avant que celle-ci ne soit, en 1793, divisée en deux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre atteignit 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Très bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.
Carte de la France divisée par les provinces de l'esglise galicane.
Paris, Jean Boisseau, 1642. 357 x 487 mm.
Très rare carte de la France divisée en provinces de l'Église Gallicane ou Église chrétienne de tradition catholique, dressée et publiée par Jean Boisseau en 1642. La carte de Jean Boisseau, imprimée sur un fond cendré, est l'une des premières cartes dédiées aux archevêchés et évêchés de France, la plus ancienne étant la Carte ecclésiastique contenant la description des archeveschés et éveschés du Royaulme de France et principaultés adiacentes appartenants à léglise gallicane d'Antoine-Fabrice des Bleyns, publiée 18 ans plus tôt, en 1624. Comme sur la carte de des Bleyns, Jean Boisseau a marqué les limites des archevêchés en pointillés. Les noms des villes abritant un évêché sont donnés en français et en latin. La carte est décorée d'un cartouche tenu par deux chérubins, contenant la liste des 18 sièges métropolitains, classés selon leur hiérarchie en cinq groupes : le groupe 1 comprend les villes de Lyon, Rouen, Tours, Sens, Paris et Besançon; le groupe 2, Trèves et Reims ; le groupe 3, Bourges, Bordeaux et Auch ; le groupe 4, Narbonne, Toulouse et Aix ; et le groupe 5, Vienne, Arles, Avignon et Embrun. Géographe et généalogiste français, Jean Boisseau était enlumineur du roi. Très rare, manque à Pastoureau. Bel exemplaire. Dainville, p. 35 ; Claudin, Archives du bibliophile, Tome second, 1859, pp. 96-97, 3130.
Carte itinéraire de la France divisée par gouvernements militaires et en ses provinces, contenant les routes royales et particulières.
Paris, Bourgoin, 1779. En 35 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 980x 990 mm ; étiquette au dos de l'éditeur Seguin père, artificier du roi et éditeur de la carte de Cassini ; sous étui de papier bleu avec dentelle dorée d'encadrement.
Belle carte murale des routes royales et particulières de la France au XVIIIe siècle, brillamment coloriée à l'époque. Elle a été publiée par Pierre Bourgoin, éditeur et graveur parisien Elle a été dressée d'après la carte de France de Cassini, dite des triangles puisque fondée sur la première triangulation de toute la France, obtenue par la mesure de l'arc du méridien du Nord (Dunkerque) au Sud (Perpignan), appelé Méridien de l'Observatoire Royal de Paris. La carte est décorée d'un beau cartouche de titre orné en tête des armoiries de la France. En haut à droite figure l'échelle des distances avec les différentes mesures d'usage dans les provinces de France. Bel exemplaire dans de superbes coloris de l'époque. Manque de toile à quelques intersections, étui très usagé avec fond manquant.
[GASTRONOMIE] Carte gastronomique de la France.
1928. 1,19 x 0,98 m ; repliée.
Très rare carte gastronomique et vinicole de la France imprimée en couleurs, dressée par Albert Bourguignon. Elle a été dessinée par l'ingénieur géographe Maurice Thiébaut, et éditée par Émile Girard à Paris en 1928. La carte gastronomique de Bourguignon est la carte la plus complète jamais réalisée jusqu'à cette date. La France est divisée non pas en départements mais en provinces historiques, et sa capitale, Paris, est nommée le Centre gastronomique du monde. À la différence des premières cartes gastronomiques de la France, telles la première carte dressée par Jean-François de Tourcaty en 1809, ou la carte de Charles V. Monin de 1830, qui représentaient les productions régionales en utilisant de simples symboles, Bourguignon donne le nom de chaque production, par région et par ville, et signale de nombreuses spécialités locales connues ou méconnues. Il recense ainsi des centaines de spécialités, productions et recettes traditionnelles (viandes, gibiers, charcuteries, fromages, poissons sauvages ou d’élevage, légumes, fruits, etc). Dans la région Provence notamment, l'une des régions gastronomiques les plus denses, Bourguignon a mis en lumière plus de 200 spécialités culinaires, comme les fruits confits à Carpentras ou la brandade de morue entre Aubagne et Cassis. La carte met également en avant les vignobles français, avec trois légendes pour les crus des eaux-de-vie de Cognac (légende de sept couleurs), les crus du Bordelais (légende de six couleurs), les vins rouges (soulignés de rouge), les vins blancs (soulignés de jaune), et la bière (soulignée de vert), sept ans avant le décret-loi de 1935 instituant les AOC. Les produits de la mer ne sont pas oubliés, avec les noms de toutes les espèces de poissons et crustacés positionnés le long des côtes. La Corse n'est pas représentée, mais un encart lui est consacré, contenant le nom de ses spécialités. L'auteur fait aussi quelques remarques historiques. C'est ainsi que l'on apprend que la sauce béarnaise n'a jamais vu le jour dans le Béarn, mais au restaurant le Pavillon Henri IV près de Saint-Germain-en-Laye (elle fut inventée au XIXe siècle par le chef Jean-François Collinet) ; et que le homard à l'armoricaine, et non à l'américaine comme on le nomme souvent, a été confectionné pour la première fois en Bretagne. Les parties haute et basse sont occupées par des encarts publicitaires pour des hôtels, restaurants, boucheries, alcools, ou matériel de cuisine. En décembre 1928, au moment où il publie sa carte, Albert Bourguignon est ex-chef de cuisine et directeur du restaurant l'Écu de France, situé au 6, rue de Strasbourg à Paris. Quelques mois plus tôt, le journal Comœdia du 1er juillet 1928 le cite comme nouveau directeur de la Rôtisserie du Tournebroche au 60 rue Lafayette à Paris. Le journal La Toque blanche du 31 août 1929, page 2, consacre un large article à la carte gastronomique et vinicole de leur "ami et collègue Bourguignon, naguère encore chef de cuisine, et actuellement directeur de l'Écu de France" : "Dressée avec un soin jaloux de n'oublier aucun des centres du bien manger, cette carte est aussi des plus utiles aux fervents de la bonne table, lesquels sont, grand merci ! très nombreux dans notre pays. [...] Nos spécialités locales et régionales, on ne aurait les citer ici : elles sont trop. Qu'on sache, pourtant, que Bourguignon sur sa "Carte gastronomique", les y a fait figurer toutes. [...] Ne pas posséder la carte de Bourguignon, c'est pour les connaisseurs, professionnels, touristes et restaurateurs, se priver d'un document non seulement utile, mais indispensable". La carte est reproduite dans cet article. Elle est annoncée en vente par le même journal dès le 28 décembre 1928. Elle fut également recommandée par la Revue culinaire comme un modèle du genre, et valut à son auteur le titre de "Grand Cartographe de la Principauté" par le célèbre gastronome et critique culinaire Maurice Edmond Sailland, dit Curnonsky, élu Prince des Gastronomes en 1927. L'original de la carte – 4 mètres sur 4 – fut exposé en 1928, lors des journées gastronomiques, dans l'un des salons de Ledoyen (La Toque blanche. Organe professionnel hebdomadaire des chefs de cuisine de France et de l'Étranger, 15 avril 1929, p. 1). Il existe deux autres éditions de cette carte, sans les publicités, et avec quelques variantes sur les spécialités, dans un format plus petit que la nôtre, de 740 x 760 mm, datées de 1951 et de 1962, et publiées par Girard, Barrère et Thomas à Paris. Bourguignon a également réalisé une Carte gastronomique et vinicole de la France, sur le modèle de la Carte gastronomique de la France, également sans les publicités, ainsi qu'un Atlas gastronomique des provinces françaises et Les Recettes régionales de la Rôtisserie de l'Écu de France. Très rare. Nous n'avons localisé qu'un seul exemplaire dans les collections publiques, se trouvant à la Bibliothèque nationale de France. Cette dernière donne le prénom d'Alain, et non Albert, mais les deux seuls documents de l'époque que nous ayons trouvés donnant le nom complet, sont deux articles du journal La Toque blanche du 21 mars 1935 et du 29 février 1936. Le premier est une longue nécrologie de l'auteur, mort un mois plus tôt. L'article, signé par le chef de cuisine J.M.A. Martin, est intitulé Albert Bourguignon, et l'auteur, qui connaissait vraisemblablement très bien Bourguignon, parle de lui comme "notre cher Bourguignon". Martin cite à nouveau le nom complet d'Albert Bourguignon dans le second article du 29 février 1936. Bel exemplaire, replié. Petites déchirures aux pliures restaurées, quelques infimes manques aux pliures. La Toque blanche. Organe professionnel hebdomadaire des chefs de cuisine de France et de l'Étranger, 28 décembre 1928, p. 2 (annonce de la vente de la carte gastronomique) ; La Toque blanche. Organe professionnel hebdomadaire des chefs de cuisine de France et de l'Étranger, 21 mars 1935 (nécrologie de l'auteur) ; Pawlowski, journal Comœdia, 1erjuillet 1928, p. 6 (article intitulé Gastronomie parlementaire citant Albert Bourguignon comme nouveau directeur de la Rôtisserie du Tournebroche, 60 rue Lafayette) ; Lonely Planet, Food lover's guide to the world. Experience the great global cuisines, 2014, p. 39 ; The Library of Congress Catalogs. The National Union Catalogue, 1963-1967, Volume 7, BOEH-BRIF, 1969, p. 354 (édition de 1962, de dimensions plus petites, 740 x 760mm).
Emplacement des troupes de l'Armée Française, d'après les documents officiels.
Ducourtioux & Huillard, [circa 1895]. Lithographie en couleurs de 507 x 635 mm.
Rare carte de la France, figurant l'emplacement des troupes de l'Armée Française dans l'hexagone et en Afrique du Nord. Elle a été dessinée par Henri Tropé pour les Magasins du Bon Marché, et gravée en couleurs par Louis Ernest Ducourtioux et Charles Eugène Huillard. Les vignettes ont été dessinées par Henri Bressler. Les chefs-lieux de corps d'armée sont signalés par un drapeau tricolore. L'auteur a également identifié les divisions d'infanterie de cavalerie, les brigades d'infanterie, de cavalerie et d'artillerie, et les ports militaires. La France est joliment encerclée de branches de laurier, accompagnées d'attributs militaires. De chaque côté ont été disposées dix vignettes figurant des scènes militaires. Henri Tropé était un cartographe, membre de la Société de Géographie. Il a notamment dressé un ensemble de cartes de l'ancienne Guyane britannique et du Brésil lors du litige qui opposa ces deux pays sur les limites de leurs frontières. Louis Ernest Ducourtioux s'associa en nom collectif avec Charles Eugène Huillard vers 1890. La société comptait à ses débuts un troisième associé nommé Verdoux. Elle fit faillite le 15 mars 1905. Henri Bressler était un dessinateur et graveur suisse dont l’atelier se trouvait à Genève. Il a travaillé pour le libraire et imprimeur Firmin Didot, et a réalisé des affiches pour Le Bon Marché. Il a collaboré épisodiquement à L’Illustration. Bel exemplaire, replié.
Carte de la République Française divisée en 84 départemens, et subdivisée par districts, suivant le décret de l'Assemblée Nationale, sanctionné par le roi, le 15 janvier 1790.
Paris, Esnauts et Rapilly, 1793. En 32 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 0,99 x 1,12 m.
Très belle carte murale de la France figurant les 84 départements décrétés en 1790. Elle est ornée d'un grand cartouche de titre décoré des armoiries royales et de porte-drapeaux, avec, placée au-dessus, une table alphabétique des 83 départements. En bas à droite, en carton, figure une carte de la Corse avant que celle-ci ne soit, en 1793, divisée en deux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud. Peu après le début de la Révolution française de 1789, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre grimpa jusqu'à 133 en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Petits manques de toile et de papier à quelques intersections, petites taches d'encre. Bon exemplaire aquarellé à l'époque.
Carte physique, administrative et routière de la France, indiquant aussi la navigation intérieure du royaume.
Paris, J. Goujon, 1818. En 32 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 1,13 x 1,58 m, étiquette de l'éditeur Auvray au dos de la carte.
Belle et grande carte murale de la France, dressée en 1818 par Adrien Hubert Brué, géographe du comte d'Artois, futur Charles X. Les symboles utilisés permettent de repérer les villes et bourgs fortifiés, les forts et redoutes, les routes royales de 1ère, 2ème et 3ème classe, les relais de poste aux chevaux, les canaux de navigation, etc. La Corse est représentée séparément dans un encadré. Très bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.
1. Bouvreuil mâle. 2. Bouvreuil femelle.
[Paris, 1771-1786]. 235 x 177 mm.
Superbe planche issue de l'Histoire naturelle des oiseaux, dessinée et gravée par François-Nicolas Martinet, et très finement coloriée à la main. Elle est issue de l'Histoire naturelle des oiseaux de George-Louis Leclerc de Buffon, publiée entre 1771 et 1786. L'Histoire naturelle des oiseaux est l'un des plus beaux ouvrages d'ornithologie du XVIIIe siècle. Les gravures de François-Nicolas Martinet, peintre, dessinateur et graveur au Cabinet du Roi, sont restées célèbres pour la précision des proportions et le réalisme des couleurs. Martinet fut l'un des premiers à dessiner à partir de sujets morts, simplement éviscérés et rembourrés, sans autre procédés de conservation tels que vernis ou chauffage, qui retardaient la décomposition du sujet mais altéraient les couleurs. Bel exemplaire dans de brillants coloris de l'époque.
1. Gorge-bleue mâle sans tache blanche. 2. Gorge-bleue femelle. 3. Jeune Gorge-bleue.
[Paris, 1771-1786]. 230 x 184 mm.
Superbe planche issue de l'Histoire naturelle des oiseaux, dessinée et gravée par François-Nicolas Martinet, et très finement coloriée à la main. Elle est issue de l'Histoire naturelle des oiseaux de George-Louis Leclerc de Buffon, publiée entre 1771 et 1786. L'Histoire naturelle des oiseaux est l'un des plus beaux ouvrages d'ornithologie du XVIIIe siècle. Les gravures de François-Nicolas Martinet, peintre, dessinateur et graveur au Cabinet du Roi, sont restées célèbres pour la précision des proportions et le réalisme des couleurs. Martinet fut l'un des premiers à dessiner à partir de sujets morts, simplement éviscérés et rembourrés, sans autre procédés de conservation tels que vernis ou chauffage, qui retardaient la décomposition du sujet mais altéraient les couleurs. Bel exemplaire dans de brillants coloris de l'époque.
1. La grande Linotte des vignes. 2. Le Cabaret. 3. Le Tarin.
[Paris, 1771-1786]. 235 x 181 mm.
Superbe planche issue de l'Histoire naturelle des oiseaux, dessinée et gravée par François-Nicolas Martinet, et très finement coloriée à la main. Elle est issue de l'Histoire naturelle des oiseaux de George-Louis Leclerc de Buffon, publiée entre 1771 et 1786. L'Histoire naturelle des oiseaux est l'un des plus beaux ouvrages d'ornithologie du XVIIIe siècle. Les gravures de François-Nicolas Martinet, peintre, dessinateur et graveur au Cabinet du Roi, sont restées célèbres pour la précision des proportions et le réalisme des couleurs. Martinet fut l'un des premiers à dessiner à partir de sujets morts, simplement éviscérés et rembourrés, sans autre procédés de conservation tels que vernis ou chauffage, qui retardaient la décomposition du sujet mais altéraient les couleurs. Bel exemplaire dans de brillants coloris de l'époque.
1. Manakin à tête d'or. 2. Manakin à tête blanche. 3. Manakin rouge.
[Paris, 1771-1786]. 235 x 189 mm.
Superbe planche issue de l'Histoire naturelle des oiseaux, dessinée et gravée par François-Nicolas Martinet, et très finement coloriée à la main. Elle est issue de l'Histoire naturelle des oiseaux de George-Louis Leclerc de Buffon, publiée entre 1771 et 1786. L'Histoire naturelle des oiseaux est l'un des plus beaux ouvrages d'ornithologie du XVIIIe siècle. Les gravures de François-Nicolas Martinet, peintre, dessinateur et graveur au Cabinet du Roi, sont restées célèbres pour la précision des proportions et le réalisme des couleurs. Martinet fut l'un des premiers à dessiner à partir de sujets morts, simplement éviscérés et rembourrés, sans autre procédés de conservation tels que vernis ou chauffage, qui retardaient la décomposition du sujet mais altéraient les couleurs. Bel exemplaire dans de brillants coloris de l'époque.
1. Moineau franc, jeune. 2. Cardinal dominiquain.
[Paris, 1771-1786]. 230 x 187 mm.
Superbe planche issue de l'Histoire naturelle des oiseaux, dessinée et gravée par François-Nicolas Martinet, et très finement coloriée à la main. Elle est issue de l'Histoire naturelle des oiseaux de George-Louis Leclerc de Buffon, publiée entre 1771 et 1786. L'Histoire naturelle des oiseaux est l'un des plus beaux ouvrages d'ornithologie du XVIIIe siècle. Les gravures de François-Nicolas Martinet, peintre, dessinateur et graveur au Cabinet du Roi, sont restées célèbres pour la précision des proportions et le réalisme des couleurs. Martinet fut l'un des premiers à dessiner à partir de sujets morts, simplement éviscérés et rembourrés, sans autre procédés de conservation tels que vernis ou chauffage, qui retardaient la décomposition du sujet mais altéraient les couleurs. Bel exemplaire dans de brillants coloris de l'époque.
La Tourterelle à collier.
[Paris, 1771-1786]. 235 x 187 mm.
Superbe planche issue de l'Histoire naturelle des oiseaux, dessinée et gravée par François-Nicolas Martinet, et très finement coloriée à la main. Elle est issue de l'Histoire naturelle des oiseaux de George-Louis Leclerc de Buffon, publiée entre 1771 et 1786. L'Histoire naturelle des oiseaux est l'un des plus beaux ouvrages d'ornithologie du XVIIIe siècle. Les gravures de François-Nicolas Martinet, peintre, dessinateur et graveur au Cabinet du Roi, sont restées célèbres pour la précision des proportions et le réalisme des couleurs. Martinet fut l'un des premiers à dessiner à partir de sujets morts, simplement éviscérés et rembourrés, sans autre procédés de conservation tels que vernis ou chauffage, qui retardaient la décomposition du sujet mais altéraient les couleurs. Bel exemplaire dans de brillants coloris de l'époque.
Le Pic noir mâle.
[Paris, 1771-1786]. 230 x 182 mm.
Superbe planche issue de l'Histoire naturelle des oiseaux, dessinée et gravée par François-Nicolas Martinet, et très finement coloriée à la main. Elle est issue de l'Histoire naturelle des oiseaux de George-Louis Leclerc de Buffon, publiée entre 1771 et 1786. L'Histoire naturelle des oiseaux est l'un des plus beaux ouvrages d'ornithologie du XVIIIe siècle. Les gravures de François-Nicolas Martinet, peintre, dessinateur et graveur au Cabinet du Roi, sont restées célèbres pour la précision des proportions et le réalisme des couleurs. Martinet fut l'un des premiers à dessiner à partir de sujets morts, simplement éviscérés et rembourrés, sans autre procédés de conservation tels que vernis ou chauffage, qui retardaient la décomposition du sujet mais altéraient les couleurs. Bel exemplaire dans de brillants coloris de l'époque.
Carte de la France suivant sa nouvelle division en départements et districts. Dédiée à l'Assemblée Nationale par les directeurs et associés de la carte générale de la France.
1790. En 42 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 1,23 x 1,16 m, sous étui de papier bleu.
Première carte des départements français, publiée lors de l'année de leur création. Belle carte murale de la France en 83 départements, ornée d'un grand cartouche de titre décoré d'attributs militaires et des arts et des sciences, et d'un médaillon sur lequel on peut lire "Assemblée Nationale. La Loi et le Roi". Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre atteignit 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Issu d'une famille d'ingénieurs qui travailla à la Carte de France de Cassini, Louis Capitaine fut nommé en 1779 responsable du dépôt de la Carte de France. Il en réalisa plusieurs réductions, d'abord avec les divisions administratives de l'Ancien Régime, puis avec les nouveaux départements. Bel exemplaire aquarellé à l'époque. Deux petites galeries de ver, étui usagé. Pelletier & Ozanne, Portraits de la France, fig. 129.
[MÉTALLURGIE] Carte de la distribution géographique des produits de l'industrie métallurgique en France et en Suisse avec l'indication de leur mode de gisement.
Lyon, 1876. En 24 sections montées sur toile et repliées, formant une carte de 800x 850 mm, montée dans une reliure de percaline prune.
Grande carte figurant les gisements métallurgiques en France, dressée par Ernest Chantre pour illustrer son ouvrage intitulé Études paléoethnologiques dans le bassin du Rhône. Âge du bronze. Recherches sur l'origine de la métallurgie en France. Elle a été dessinée par H. Falconnet, gravée en couleurs par Erhard, et publiée à Lyon en 1876. Ces modes de gisements sont au nombre de quatorze, indiqués par des signes particuliers qui sont de couleur différente suivant qu'ils appartiennent à l'une des trois époques admises par Chantre : en vert, les gisements de transition de l'Âge de Pierre à l'Âge du Bronze (habitations lacustres, sépultures, grottes sépulcrales, dolmens du midi de la France) ; en rouge, les gisements de l'Âge du Bronze proprement dit (phase Rhodanienne) ; en bleu, les gisements de transition de l'Âge du Bronze à l'Âge du Fer (phase Mœringienne). Ernest Chantre était un est un archéologue, naturaliste et anthropologue français. En 1881 il fonda la société d'anthropologie de Lyon. Il fut également sous-directeur du Muséum d'histoire naturelle de Lyon de 1877 à 1910. On lui doit la création de l’enseignement de l’anthropologie à Lyon. Bel exemplaire. Reliure usagée. Broca, Revue d'anthropologie, Tome sixième, 1877, pp. 493-497 ; Bulletin de la Société de géographie, Sixième série, Tome quatorzième, 1877, p. 218.
Carte routière et administrative de la France indiquant les routes de poste, royales et départementales, avec distances en kilomètres, les réseaux de chemins de fer, les canaux et rivières navigables, les itinéraires des bateaux à vapeur et paquebots.
Paris, Dopter, [circa 1850]. 570 x 832 mm, sur toile de lin.
Belle carte détaillée de la France dressée par Charle, géographe au Dépôt général de la Guerre. Elle est ornée de 48 vignettes de vues de villes françaises, dont une vue, sous le titre, montrant la statue équestre d'Henri IV sur le Pont Neuf. En carton figurent une carte circulaire des environs de Paris et une carte de la Corse. Bel exemplaire, sur toile de lin.
Carte de la République Française suivant sa nouvelle division en 103 départements ; avec toutes les routes.
Paris, Basset, An 7 [1799]. En deux feuilles jointes, formant une carte de 556 x 895 mm.
Belle et très rare carte de la France figurant les 103 départements créés jusqu'en 1799. Aux 83 départements initiaux de 1790 s'ajoutèrent notamment les départements annexés en Belgique en 1795, et la rive gauche du Rhin incorporée en 1797 à la suite du traité de Campo-Formio. La scission du département de la Corse, qui figure ici dans un encadré séparé en haut à gauche, amena deux nouveaux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud, créés en 1793. Cette scission en deux départements fut effective jusqu'en 1811. Avignon et le Comtat Venaissin, annexés en 1791, sont également représentés séparément en bas à droite, avec le texte du décret de l'Assemblée Nationale. Au-dessus se trouve une carte de Saint-Domingue. En bas à gauche figure une carte du département de Paris, décrété le 10 février 1790 par l'Assemblée Nationale, et divisé en 3 districts et 16 cantons. Renommé département de la Seine en 1795, le département de Paris comprenait Paris et les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Il fut supprimé en 1968. Au nord de Paris se trouve le disctrict de Franciade, au sud, le district de Bourg l'Égalité. Ces deux districts furent effectifs jusqu'en 1795, lorsque le département de Paris fut renommé département de la Seine. Le titre de la carte mentionne que celle-ci est utile pour trouver la position des armées respectives sur les frontières, et qu'elle contient une grande partie des Pays-Bas, de l'Angleterre, de l'Allemagne, de la Suisse et de l'Italie. La carte est accompagnée d'un tableau des 48 sections de Paris et du lieu de leurs assemblées générales, d'une liste des départements annexés en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Allemagne et en Suisse, d'une liste des départements réunis à la République Française depuis le décret qui les avait fixés au nombre de 83 (Mont Blanc, Mont Terrible, Liamone etc), et d'une table des principales villes de France avec le nom de leur département. La carte est ornée d'un beau cartouche de titre décoré d'une figure allégorique et d'attributs militaires et maritimes. Les départements français furent créés peu après le début de la Révolution française, par décret du 22 décembre 1789 pris par l'Assemblée constituante, afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact, 83, et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre atteignit 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. À la chute définitive de l'Empire, en 1815, la France revint au nombre initial de 86 départements, après la suppression du département du Mont-Blanc. Très rare. Nous n'avons pas localisé d'exemplaire dans les collections publiques françaises. Nous avons en revanche trouvé une édition antérieure de cette carte par Chaumier, montrant la France divisée en 89 départements, et publiée en 1794. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.
[MINÉRALOGIE] La France minéralogique.
[Paris, Mondhare, circa 1790]. 320 x 550 mm.
Intéressante carte minéralogique de la France, issue de la Géographie moderne. La France est divisée en trois bandes, selon la méthode de Jean-Étienne Guettard, auteur d'un atlas minéralogique de la France publié en 1780. La bande sablonneuse s'étend de Dieppe à Vierzon, et de L'Aigle à Nemours ; on y trouve des pierres coquillières, du grès, des pierres à fusil, des mines de fer et des eaux minérales froides. La bande marneuse passe par la Picardie, la Champagne, le Berry, le Perche et la Normandie ; outre la marne (roche d'argile et de calcaire), on y trouve des coquillages fossiles, des mines de fer, du grès, et des eaux minérales. Enfin la bande schisteuse ou métallique recouvre la plus grande partie de la France ; on y trouve des mines de fer, de plomb, d'étain, de cuivre, d'argent et même d'or, des marbres, des granits, des pierres bleues, ou encore de l'ardoise. La légende permet d'identifier tous les minéraux présents en France. Sur les côtés se trouve la description de la carte. Bel exemplaire aquarellé à l'époque. Rousseur dans la partie haute des marges gauche et droite.
[PHARES] Carte des phares des côtes de France.
1876 En 18 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 743 x 992 mm montée dans une reliure en demi-chagrin vert de l'époque.
Intéressante carte figurant les emplacements des phares situés le long des côtes françaises, ainsi qu'une partie des côtes anglaises, espagnoles et italiennes. Elle a été dressée en 1876 par la Commission des phares, commission française qui mit en place le programme de signalisation du littoral français. La Commission des phares fut créée au printemps 1811 par le comte Molé, alors directeur général des Ponts-et-Chaussées. La légende de la carte donne une classification des phares qui sont divisés en cinq catégories : phare à feu fixe, phare à éclipse, phare à feu varié par des éclats, phare à feu fixe blanc varié par des éclats colorés, et fanal ou feu de port. Bon exemplaire. Reliure usagée.
[Carte de France].
[vers 1825-1830]. 52,5 x 39 cm, sur papier vélin.
Carte manuscrite, crayon, encre brune et aquarelle, de la France. Y sont figurés les régions dont les contours sont aquarellés, les noms des départements, les villes principales et les fleuves. La Corse figure en carton en bas à droite. La carte est orientée. Ce travail d'élève est dédicacé "à son bon Papa par Camille d'Espiès", et est attribuable à Louis-Antoine-Camille de Cossart d'Espiès (1815-1864). Belle condition.
La France divisée par provinces et en ses trente deux gouvernemens militaires.
Paris, F.x Delamarche, [circa 1820]. 543 x 685 mm.
Grande et belle carte peu commune de la France divisée par provinces, dressée par le géographe Charles François Delamarche, et publiée par son fils, Félix Delamarche, ingénieur-mécanicien pour les globes et sphères. Elle est accompagnée d'une table donnant la liste des 32 gouvernements, avec leur capitale. La Corse est représentée séparément en bas à droite. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Petites rousseurs dans les marges.
Royaume de France divisé en 86 départemens.
Paris Fx. Delamarche 1833 21 x 25 cm.
Carte gravée, avec les contours coloriés, collée sur une mince planche de bois et découpée sous forme de puzzle en suivant la forme des départements. Le tout est placé dans une boîte en bois de l'époque à couvercle coulissant. Petit défaut au couvercle.
Carte de France divisée en 86 départements formant la nouv. division de la Rép.e décrétée par l'Assemblée Nation.le & sanction. en 1792.
Paris, C.n Desnos, 1793. En 6 feuilles non jointes pouvant former une carte de 1,54 x 1,50 m.
Très rare et superbe carte murale de la France figurant les 86 départements à la date de 1793. Elle est ornée d'un très beau et grand cartouche de titre décoré d'un médaillon contenant la devise de la République Française surmontée du bonnet phrygien, de quatre personnages symbolisant les grands fleuves français, et de deux grandes roses des vents. En carton figurent l'île d'Ouessant et la Corse, avant que celle-ci ne soit, en 1793, divisée en deux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre atteignit 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Éditeur parisien de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Louis-Charles Desnos était "libraire et ingénieur géographe pour les globes et les sphères de Sa Majesté Danoise". En tant qu'éditeur, il publia entre 1764 et 1786 une série d'atlas thématiques, et travailla notamment avec Brion de la Tour. Très bel exemplaire finement aquarellé à l'époque. Rare.
Carte de France divisée par province et divisions militaires, et tous ces départemens y compris les neuf départemens réunis de la Belgique. Avec des routes qui s'étendent à deux et trois cent lieues sur les États voisins de la France, savoir l'Angleterre, la Belgique, la Hollande, l'Allemagne, la Suisse, le Piémont, l'Italie, et l'Espagne.
Paris, [circa 1802]. En 28 sections montées sur toile et repliées, formant une carte de 1,08 x 1,32 m ; sous étui de papier avec pièce de titre bleue.
Très rare et superbe carte murale de la France divisée en 108 départements, dont nous n'avons trouvé aucune trace dans la littérature et dans les collections publiques. Bien qu'elle ne porte ni nom d'auteur ni date, on peut affirmer que cette carte a été dressée par Louis-Charles Desnos, et publiée vers 1802. Il s'agit d'une édition mise à jour de la carte initialement publiée en 1792, intitulée Carte de France, divisée en vingt trois divisions militaires. En 1792, la France compte 86 départements. Vers 1802, elle en compte 108. Aux 86 départements initiaux se sont ajoutés les départements annexés, lors des conquêtes napoléoniennes, en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Suisse, en Allemagne et en Italie. La carte est ornée d'un très beau et grand cartouche de titre décoré d'un médaillon contenant l'inscription "À la gloire de nos Généraux, et de nos invincibles Armées", surmonté d'un symbole de l'Unité et Indivisibilité de la République, et de quatre figures allégoriques. En haut à gauche figure un cartouche orné pour l'échelle des distances. La Corse apparaît aux trois-quarts, et montre la division en deux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud. Cette première partition de la Corse fut décrétée le 1er juillet 1793, par la Convention Nationale. Elle fut effective entre cette date et 1811, date à laquelle Napoléon fit supprimer les deux départements par un décret du 24 avril 1811, et fit restaurer le département unique de Corse. La carte est accompagnée d'un tableau de toutes les divisions militaires, d'une table alphabétique des 108départements de la République Française avec les noms de leurs chefs-lieux et leur distance de Paris en lieues de poste, et d'une liste des départements et chefs-lieux de la République Cisalpine, état créé en 1797 par Napoléon, et transformé en royaume d'Italie en 1805. Éditeur parisien de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Louis-Charles Desnos (1725-1805) était "libraire et ingénieur géographe pour les globes et les sphères de Sa Majesté Danoise". En tant qu'éditeur, il publia entre 1764 et 1786 une série d'atlas thématiques, et travailla notamment avec Brion de la Tour. Très rare. Nous n'avons trouvé aucune trace de cette carte dans les collections publiques, ni même dans la littérature. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque, la mer a également été aquarellée. Quelques rousseurs au niveau des mers et à la partie médiane de la carte. Étui usagé.
La France divisée en ses principaux gouvernements avec toutes les routes de ce royaume.
Paris, Desnos, 1782. 510 x 731 mm.
Superbe et très rare carte de la France dressée d'après les observations de l'Académie Royale des Sciences. Elle est ornée d'un beau cartouche de titre décoré des armoiries royales et d'attributs militaires, d'un plan de Paris et de 15 plans de places fortes françaises élégamment disposés tout autour de la carte, accompagnés de petites descriptions. Éditeur parisien de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Louis-Charles Desnos était "libraire et ingénieur géographe pour les globes et les sphères de Sa Majesté Danoise". En tant qu'éditeur, il publia entre 1764 et 1786 une série d'atlas thématiques, et travailla notamment avec Brion de la Tour. Très bel exemplaire finement aquarellé à l'époque. Rare.
Carte agricole n°9. Géographie économique et agricole. Animaux domestiques. Espèce bovine, ses produits.
Paris, Les Fils d'Émile Deyrolle, [1925]. 793 x 845 mm.
Grande carte pédagogique lithographiée en couleurs, figurant les races bovines de la France par régions, et leurs produits. Elle a été dressée par Albert Bernard, instituteur et officier de l'Instruction publique, pour la maison Deyrolle. Elle fait partie d'une série de onze planches numérotées montrant les richesses de la France par régions, dans les domaines de l'agriculture, de l'alimentation, de l'élevage, de la pêche, des bois et forêts et des animaux domestiques, auxquels trois planches lui sont consacrées. La France est ici divisée en neuf régions, distinguées de trois couleurs. Les neuf principales espèces bovines sont inscrites en gros caractères noirs, les sous-espèces en petits caractères. Les produits de ces espèces sont inscrits en caractères rouges, les plus importants en lettres capitales : tanneries, cuirs peaux, bougies, chaussures, beurre, fromage, etc. Tout autour de la carte figurent des représentations de six races de vaches et taureaux. Au-dessus de la vache garonnaise figure la citation du duc de Sully, ministre du roi Henri IV : "Labourage et pâturage sont les deux mamelles qui nourrissent la France". Des flèches autour du pays indiquent les races et produits importés ou exportés, avec le nom des pays concernés : par exemple les peaux, bestiaux ou viandes salées sont importées de l'Argentine, des États-Unis, du Brésil ou de l'Algérie, tandis que les peaux préparées sont exportées vers l'Allemagne et les États-Unis. La Corse, qui produit des peaux, est représentée en carton en bas à droite. Fondée en 1831 par Jean-Baptiste Deyrolle, la maison Deyrolle est une institution dans le domaine des sciences naturelles et de la pédagogie. Elle s'installa définitivement le 1er avril 1888 au 46, rue du Bac, sous la direction d'Émile Deyrolle, petit-fils du fondateur, rapidement relayé par son fils Achille Deyrolle. C’est vers 1871 qu’Émile Deyrolle commença à développer l'édition de planches murales colorées destinées à l’enseignement, publiées sous le nom de "Musée scolaire Deyrolle", dans des domaines aussi variés que la botanique, la zoologie, l’entomologie, la géographie, l’anatomie humaine, l’instruction civique, la physique, la chimie, la géologie, la minéralogie, la biologie, etc. Dès les années 1870, plusieurs centaines de sujets sont déjà traités et l'État devient le principal client de la Maison. Deyrolle devient alors le premier fournisseur de l'Instruction publique et équipe les écoles de ses planches pédagogiques. Certaines de ces planches traverseront même les frontières, et seront traduites en espagnol, portugais et arabe. Très bon exemplaire, replié. Déchirure anciennement restaurée, petites déchirures en bordure des marges, petite manque dans la marge gauche. Les Fils D'Émile Deyrolle, Catalogue d'éditeur intitulé Mobilier et Matériel Scolaires, Octobre 1925, p. 21.
Carte de France suivant sa nouvelle division en CVIII départements, avec les préfectures et sous-préfectures.
Paris, chez l'auteur, An XI-1803. 510 x 621 mm.
Belle carte de la France figurant les 108 départements créés jusqu'en 1803. Aux 83 départements initiaux de 1790 se sont ajoutés notamment les départements annexés par Napoléon en Italie (départements du Pô, de la Doria, de la Sesia, de la Stura et de Marengo, annexés en 1802), en Belgique, en Hollande, et en Allemagne. La scission du département de la Corse, dont seule la partie nord est montrée, amène deux nouveaux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud, créés en 1793. Cette carte des départements français a été dressée d'après la carte des provinces de France de Guillaume de l'Isle, éminent cartographe et premier géographe du roi au tout début du XVIIIe siècle, et publiée en 1803 par Jean-Claude Dezauche, successeur de Guillaume de l'Isle et de Philippe Buache. Elle est ornée d'un beau cartouche de titre décoré du coq gaulois, et d'un médaillon figurant une tête de méduse, l'un des attributs des généraux du Consulat. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre atteignit 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Petit manque de papier dans la marge inférieure.
Carte routière de France de Dion Bouton spéciale pour automobiles.
Paris, J. Barreau, 1900. En 32 sections montées sur toile et repliées, formant une carte de 1,28 x 1,56 m.
Belle carte monumentale de la France, dressée et gravée par F. Vavasseur. Elle est ornée d'un cartouche de titre illustré d'une belle vignette de style Art Nouveau montrant un paysage et quatre femmes faisant une halte lors d'un voyage en tricycle. En carton figurent une carte des environs de Paris, une carte de l'Algérie et une carte de la Corse. Les bordures de gauche et de droite sont enrichies d'un texte sur l'histoire de la société De Dion Bouton, illustré d'une vue des usines à Puteaux, et de modèles construits entre 1882 et 1900 : quadricycle, phaéton à vapeur en dog-cart, tricycle, tracteur à vapeur, ou encore petite voiture à pétrole. La société De Dion Bouton, constructeur automobile français, est à l'origine de l'essor de l'automobile. Elle fut fondée en 1883 par Jules-Albert de Dion, Georges Bouton et Charles-Armand Trépardoux. En 1895, Jules-Albert de Dion fut également l'un des fondateurs de l'Automobile Club de France. Bel exemplaire. Tampon imprimé au bas du titre "Saunin 16 rue Picot Toulon". Toile déchirée à une intersection, consolidée par un papier japon transparent adhésif sans acide.
[GÉOLOGIE] Tableau d'assemblage des six feuilles de la Carte géologique de la France exécutée sous la direction de M.r Brochant de Villiers, Inspecteur Général des Mines, par MM. Dufrénoy et Élie de Beaumont, ingénieurs des Mines, commencée sous l'administration de M.r Becquey, Directeur général des Ponts et Chaussées des Mines, publiée en 1841.
Paris, E. Andriveau-Goujon, 1864. 537 x 564 mm.
Belle carte d'assemblage de la première carte géologique de la France, publiée par Eugène Andriveau-Goujon en 1864. La première carte géologique de la France a été publiée en 1841. Cette très rare carte monumentale en six feuilles est l'œuvre des géologues et minéralogistes français, Armand Dufrénoy et Élie de Beaumont. En 1822, alors que la carte géologique d'Angleterre en six feuilles de Greenough venait de paraître, André Brochant de Villiers, inspecteur général des Mines, prit la décision de réaliser une carte géologique de la France. Il engagea deux jeunes ingénieurs des Mines, Armand Dufrénoy et Léonce Élie de Beaumont. En 1823, tous trois partirent six mois en Angleterre pour se former. A leur retour, en 1825, l'exploration géologique débuta, de Beaumont examinant la partie orientale de la France, et Dufrénoy la partie occidentale. 80 000 km furent ainsi parcourus durant presque quinze ans. La gravure du relief sera achevée en 1840, et la carte sera présentée à l'Académie des Sciences le 20 décembre 1841. Avec cette première carte géologique de la France, Dufrénoy et de Beaumont donnèrent une impulsion décisive au développement de cette science en France. Le succès fut tel que la Société géologique de Londres leur décerna en 1843 sa plus haute distinction. Et en 1868, un décret impérial décidera de la création du "Service de la carte géologique de la France". Une ère nouvelle commençait pour la cartographie géologique française. Le système de couleurs de cette carte est le même que celui utilisé pour la carte géologique des bords du Rhin : chaque formation est coloriée d'une couleur particulière, et les différentes divisions à l'intérieur de cette formation sont coloriées de la même couleur, pointillée, hachurée ou quadrillée. Ainsi le jurassique est aquarellé en bleu, les terrains carbonifères en gris, les terrains cristallisés en rose, ou les terrains volcaniques en orange. La Corse est présentée séparément en carton, en bas à droite. Cette carte d'assemblage a été publiée par Eugène Andriveau-Goujon dans son Atlas Universel en 1864. Elle a été lithographiée par l'Imprimerie Impériale, actuelle Imprimerie Nationale. L'Imprimerie Nationale porta le nom d'Imprimerie Impériale entre 1804 et 1814, puis de 1852 à 1870. Bel exemplaire, replié. De Beaumont, Élie. Rapport sur les progrès de la stratigraphie, 1869, p. 75.
La France avec ses anciennes, et ses nouvelles bornes.
Paris, Melle Du Val, 1688. En 4 feuilles pouvant être jointes pour former une carte de 0,74 x 1,10 m.
Belle et rare carte murale de la France en quatre feuilles, dressée par Pierre Duval et publiée par sa fille, qui hérita du commerce de son père à sa mort en 1683. Elle est ornée d'un grand cartouche de titre décoré en tête des armoiries royales portées par deux anges, sur fond de scène maritime. La France est divisée en quatre régions : Le Royaume de la France occidentale ou Neustrie, Le Royaume de la France orientale ou Austrasie, Le Royaume d'Aquitaine, et les Royaumes de Bourgogne et d'Arles. Chaque carte porte son propre titre. Si l'on veut joindre les quatre feuilles, on doit se priver de ces titres. En bordure de chaque carte, figure la liste des villes principales par région. Géographe français, neveu de Nicolas Sanson, Pierre Duval, né à Abbeville en 1618, fut un auteur de géographie prolifique qui publia de nombreux petits atlas, les uns à vocation pédagogique, les autres inspirés par l’actualité militaire et politique du royaume. Il consacra ses dernières années à compléter sa série de cartes en une ou plusieurs feuilles. Contours aquarellés à l'époque. Petites déchirures marginales, mouillure à une feuille, petits défauts aux pliures centrales. Pastoureau, DUVAL II F.
Nouvelle et exacte description du royaume de France et de ses acquisitions. Enrichie des armes et blasons de toutes ses provinces.
Paris, G. Jollain, 1668. 376 x 509 cm.
Très rare carte de la France publiée en 1668 par Gérard Jollain Rue St Jacques à la ville de Cologne. Elle est ornée d'un superbe cartouche de titre aux armes de France et d'un cartouche contenant l'explication des symboles utilisés. La France est divisée en régions, chacune d'elles étant décorée de son blason. Géographe français, neveu de Nicolas Sanson, Pierre Duval, né à Abbeville en 1618, fut un auteur de géographie prolifique qui publia de nombreux petits atlas, les uns à vocation pédagogique, les autres inspirés par l’actualité militaire et politique du royaume. Il consacra ses dernières années à compléter sa série de cartes en une ou plusieurs feuilles. Il collabora avec un certain nombre d'éditeurs parisiens en leur vendant des cartes, comme ce fut le cas avec Gérard Jollain I, fondateur de la dynastie des Jollain. Très rare. Manque à Pastoureau. L'Inventaire du fonds français cite une édition non datée, toujours chez Gérard Jollain mais à la Rue S. Jacques à l'Enfant Jesus. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Papier légèrement froissé par endroits. Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIe siècle, 1968, Tome cinquième, p. 594, n°54 ; manque à Pastoureau.
Carte de la République Française, divisée en 103 départemens avec leur chef-lieux de préfectures comprenant une partie de l'Angleterre et de l'Irlande, les Provinces Unies, partie des cercles d'Allemagne en decà du Rhin, la Suisse, le Piémont et les frontières d'Espagne.
Paris, Esnault, An 10 [1802]. En 48 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 1,39 x 1,31 m.
Très belle carte murale de la France figurant les 103 départements créés jusqu'en 1802. Aux 83 départements initiaux de 1790 se sont ajoutés notamment les départements annexés en Belgique en 1795, et la rive gauche du Rhin incorporée en 1797 à la suite du traité de Campo-Formio. La scission du département de la Corse, qui figure ici dans un encadré séparé, amène deux nouveaux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud, créés en 1793. L'île de Malte est également représentée dans un encadré au bas de la carte, avec le titre "Plan de l'isle de Malte et du Goze, pris par le Génal Buonaparte le 22 prairial l'An VIe", et accompagnée d'une notice relatant la prise de l'île par Bonaparte entre le 21 et le 24 prairial de l'An VI, soit du 9 au 12 juin 1798, alors qu'il est en route pour la Campagne d'Egypte. Avec l'annexion de Malte, "La République a gagné deux vaisseaux, 1200 pièces de canons, 15000 de poudre et 40000 fusils". La carte est ornée d'un beau et grand cartouche de titre décoré d'attributs militaires (canon, fusils, poudre), d'une ancre, d'une sphère armillaire, d'un navire et du coq gaulois. Peu après le début de la Révolution française de 1789, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, leur nombre grimpa jusqu'à 133 en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Bel exemplaire aquarellé à l'époque.
[EAUX MINÉRALES] Carte des principales eaux minérales de France.
[1818]. 487 x 605 mm.
Rare et intéressante carte de la France par départements, donnant l'emplacement des sources d'eaux minérales, distinguées par un système de couleurs selon leur nature chimique : jaune pour les eaux sulfureuses, bleu pour les eaux acidulées, noir pour les eaux ferrugineuses et vert pour les eaux salines. Près de chaque lieu de source, l'auteur a indiqué la distance en lieues qui la sépare de Paris. La carte a été dressée par Gaultier de Claubry (1785-1855), qui fut chirurgien de l'École polytechnique, avant d'être reçu docteur en médecine en 1814, puis membre de l'Académie de médecine. Bel exemplaire. Virey, Journal de Pharmacie et des sciences accessoires, 1818, pp. 438-439 ; Chenu, Essai pratique sur l'action thérapeutique des eaux minérales, 1840, Tome premier, p. 441.
[ÉLECTIONS LÉGISLATIVES de 1877] Les candidats aux élections prochaines du 14 octobre 1877.
Paris, Glücq, 1877. 472 x 623 mm.
Rare planche figurant deux cartes de la France lithographiées en couleurs, illustrant les futures élections législatives de 1877, soit la deuxième législature de la IIIe République. Elles ont été dressées par Gaston Lucq, dit Glücq, auteur et éditeur d'imagerie publicitaire. La carte de gauche montre, en vert, les circonscriptions présentant des candidats des gauches, anciens et nouveaux, celle de droite, en jaune, rose et blanc, des candidats du président en place, le maréchal de Mac Mahon, appelés les Monarchistes, qui rassemblaient les Ligitimistes ou Légitimistes, les Orléanistes et les Bonapartistes. Chaque circonscription porte le nom des candidats des deux camps. Le département de la Seine est représenté séparément. Créé en 1790, il comprenait Paris et les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Il fut supprimé en 1968. Les élections législatives de 1877 se déroulent les 14 et 28 octobre. Les Républicains, représentés par Jules Dufaure, l'emportent avec 60% des voix. Les Bonapartistes, représentés par Eugène Rouher, remportent 20% des voix. Enfin, les Monarchistes d'Albert de Broglie recueillent 10,6% des voix. L'Assemblée comptera alors 533 sièges, dont 147 pour la Gauche républicaine, 111 pour les Bonapartistes, 74 pour l'Union républicaine, 66 pour le Centre gauche, 56 pour les Légitimistes, 41 pour les Constitutionnels et les Orléanistes, et 38 pour l'Extrême gauche. Le Républicain Jules Dufaure succède au Monarchiste Albert de Broglie à la présidence du Conseil d'État. Bon exemplaire. L'exemplaire a été replié et présente de petits manques à ces pliures. Manques comblés dans la marge inférieure. Lesueur, Quand le Haut-Rouergue devenait bonapartiste et le Bas-Rouergue républicain et orléaniste, 1989.
Carte de France publiée par Le Petit Journal d'après les documents les plus récents.
Paris, Le Petit Journal, [1896]. 0,95 x 1,10 m ; montée sur toile.
Belle et rare carte de la France, dressée et dessinée à la plume par A. Guibal, gravée en couleurs et imprimée par Charaire et C.ie à Paris et à Sceaux, pour Le Petit Journal, quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la Troisième République, publié entre 1863 et 1944. En 1870, son tirage atteignait les 340 000 exemplaires, soit le double du tirage de la presse parisienne. La carte est décorée d'une vue de l'Hôtel du Petit Journal, qui était situé au 59-61 rue Lafayette à Paris. Les bordures sont illustrées des uniformes de l'Armée Française, de la Marine Française, de l'Armée Coloniale, et des écoles militaires pour officiers, dont Saumur, Fontainebleau, Polytechnique et Saint-Cyr, dessinés par Édouard Carrier. L'illustration comprend également des monnaies françaises depuis Napoléon Ier, les pavillons de différentes nations, et des décorations françaises et médailles commémoratives. En carton figurent sept cartes : environs de Paris, de Lyon, de Marseille et de Bordeaux, une carte de la Corse, une carte de l'Algérie française avec la Tunisie, alors sous protectorat français, et une carte du monde indiquant les possessions françaises et les grandes lignes françaises de navigation à vapeur. Très rare, comme la plupart des cartes qui étaient vendues par les journaux français à cette époque. Cette carte est annoncée pour la première fois dans l'édition du Petit Journal du 25 mars 1896 : "Nous venons de faire graver et imprimer spécialement pour les lecteurs du Petit Journal une superbe Carte de France mesurant 1 mètre 10 centimètres de long sur 94 centimètres de haut". Il existe une autre version, portant le titre La France et ses colonies, publiée en 1907 (Le Petit Journal, Mardi 25 juin 1907, p. 6). A. Guibal a également dressé pour Le Petit Journal une carte de l'Europe, et pour le quotidien toulousain La Dépêche, une carte de Madagascar en 1895. Bel exemplaire. Le Petit Journal, Trente-quatrième année, numéro 12143 du 25 mars 1896, 1896, p. 3.
La France et ses colonies. Carte de la France et de ses colonies publiée par Le Petit Journal d'après les documents les plus récents.
Paris, Le Petit Journal, [1907]. 0,91 x 1,07 m.
Belle et rare carte de la France et de ses colonies, dressée et dessinée à la plume par A. Guibal, gravée et imprimée en couleurs par E. Charaire à Sceaux, pour Le Petit Journal, quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la Troisième République, publié entre 1863 et 1944. En 1870, son tirage atteignait les 340 000 exemplaires, soit le double du tirage de la presse parisienne. Cette carte de la France est une nouvelle édition de la carte publiée en 1896, comportant des modifications essentielles qui en font une nouveauté. La carte proprement dite a été revue et mise à jour par l'adjonction des nouvelles lignes de chemins de fer. Cette nouvelle édition est également complétée par quatorze cartes des colonies françaises qui sont à cette date l'Algérie, la Tunisie, l'Indochine française, Madagascar et les Comores, le Sénégal et le Soudan français, la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Pierre et Miquelon et les côtes de Terre-Neuve réservées par traités aux pêcheries françaises, la Guyane, les Îles de la Société, l'Île de La Réunion, la Nouvelle-Calédonie avec les Îles Loyauté, la côte française des Somalis (aujourd'hui république de Djibouti), et la côte des Indes françaises (Chandernagor, Pondichéry, etc), auxquelles on a adjoint un planisphère indiquant leur situation géographique. Cette nouvelle édition est également illustrée de dix-huit types différents d'habitants des colonies, et de vues d'Algérie (Alger), de Tunisie (quartier maure de Tunis), de Madagascar (Palais d'Argent de Tananarive), et de la Cochinchine (rives du Mékong à Phnom-Penh). Les cartes des environs de Paris, de Lyon, de Marseille et de Bordeaux, de la Corse, et de l'Algérie française avec la Tunisie, alors sous protectorat français, sont les mêmes que dans l'édition de 1896. En haut à gauche figure une vue de l'Hôtel du Petit Journal, qui était situé au 59-61 rue Lafayette à Paris. Très rare, comme la plupart des cartes qui étaient vendues par les journaux français à cette époque. Cette nouvelle édition de la carte de France est annoncée pour la première fois dans l'édition du Petit Journal du 25 juin 1907 : "Nous venons de faire paraître une nouvelle édition de la Carte de France du Petit Journal, dont une vente d'un million d'exemplaires était loin d'avoir épuisé le succès. Cette nouvelle édition se signale à l'attention de nos lecteurs par des modifications essentielles qui en font une nouveauté [...] Cette carte, luxueusement tirée en douze couleurs, sur beau et fort papier Japon, mesure 1 mètre 10 cent. de long sur 94 cent. de haut". A. Guibal a également dressé pour Le Petit Journal une carte de l'Europe en 1896, et pour le quotidien toulousain La Dépêche, une carte de Madagascar en 1895. Bel exemplaire, replié et non doublé. Petit trou dans les marges gauche et droite semblant avoir été fait avec une poinçonneuse de document, petites déchirures à la pliure médiane et dans les marges restaurées. Le Petit Journal, Mardi 25 juin 1907, 1907, p. 6.
Carte du royaume de France divisé en 86 départemens, préfectures, sous-préfectures, comprenant aussi les places-fortes, archevêchés, évêchés, chefs-lieux des divisions militaires, ports maritimes, & routes de postes.
Paris, Ledoyen, 1824. 557 x 759 mm.
Belle carte figurant les 86 départements de la France, dressée par le cartographe et ingénieur-géographe Eustache Hérisson, élève de Rigobert Bonne, ingénieur hydrographe de la Marine. Elle a été augmentée en 1824 par l'éditeur parisien Ledoyen. La Corse est représentée séparément en bas à droite. Sur la droite figure un tableau statistique des 86 départements, donnant pour chacun le chef-lieu, le nombre d'habitants du chef-lieu, et l'ancienne province dont répondait le département. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre augmentera au fil des années, jusqu'à atteindre 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.
Carte routière du Royaume de France et des pays limitrophes, divisée en 86 départemens, et sous-divisée en arrondissemens, avec les établissemens politiques, militaires, civils, religieux, et la distance de Paris aux chefs-lieux de préfectures, marquée en lieues nouvelles de 2000 toises par la route la plus courte. Dessinée par Hérisson d'après les actes du Congrès de Vienne, & le Traité de Paix du 20 novembre 1815.
Paris, Basset, 1827. En 36 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 0,95 x 1,23 m.
Belle carte murale routière de la France, dressée par Eustache Hérisson, et publiée en 1827. Elle a été dressée d'après les actes du Congrès de Vienne, et le Traité de paix du 20 novembre 1815. Le Congrès de Vienne, prévu par le premier Traité de Paris du 30 mai 1814, s'était déroulé du 18 septembre 1814 au 9 juin 1815, afin de redéfinir les frontières de l'Europe après la chute de Napoléon. Quant au Traité de paix, il fut signé à Paris le 20 novembre 1815, à la suite de la défaite de Napoléon à Waterloo, de son abdication et de la restauration de Louis XVIII. La France fut alors ramenée à ses frontières de 1790. Le nombre de ses départements fut réduit à 86, alors qu'ils étaient 133 lors des conquêtes napoléoniennes. La carte figure le réseau routier détaillé du royaume de France, et montre les routes de 1ère, 2ème et 3ème classe, et les routes départementales. Elle indique également les tribunaux de 1ère instance, les tribunaux de commerce, les cours d'assises, les cours royales, les manufactures d'armes, les stations de poste, ainsi que les lieux de bataille. La Corse est représentée séparément en bas à droite (177 x 118 mm). Cartographe et ingénieur-géographe, Eustache Hérisson fut l'élève de Rigobert Bonne, ingénieur hydrographe de la Marine. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.
[POSTES] Carte particulière des postes de France. Partie septentrionale de la France - Partie méridionale de la France.
Paris, S.r H. Jaillot, 1698. En deux feuilles pouvant être jointes pour former une carte de 668 x 618 mm.
Grande carte des routes des postes de France, dressée par Jaillot en 1698. Chaque feuille a son titre propre. Le dernier chiffre de la date a été modifié à l'encre. Elle est ornée d'un beau cartouche de titre illustré du dieu Mercure et d'angelots, et d'une vignette montrant trois postillons à cheval se dirigeant vers une ville. Les relais de postes sont marqués à l'aquarelle rouge, les routes des postes sont en pointillés. Associé un temps à Guillaume Sanson, Alexis-Hubert Jaillot fut nommé géographe du roi en 1686. Il publia son premier atlas, l'Atlas Nouveau, en 1681. Il édita par la suite de nombreuses cartes que l'on retrouve dans l'Atlas François, publié en 1695, 1698 et 1700. C'est en 1689 que débuta le long règne de la famille Jaillot sur l'édition postale. C'est à cette date à qu'Alexis-Hubert Jaillot obtint le privilège exclusif de publication des cartes et listes des postes. On trouve le plus souvent cette carte avec les deux feuilles jointes, entraînant la perte du titre propre à chaque feuille. Bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Rousseurs, plus importantes sur la première feuille. Mouillure dans la marge droite de la seconde feuille. Pastoureau, JAILLOT I D à I F, n°92 ; Arbellot, pp. 28-30, fig. 7 (pour l'édition de 1689).
[POSTES] Carte des postes de France pour l'année 1780.
Paris, Sr. Jaillot, 1780. 625 x 646 mm.
Belle et grande carte des routes des postes de France, dressée par Jaillot pour l'année 1780. Elle est ornée d'un grand cartouche de titre inscrit sur un piédestal, décoré en tête des armoiries royales, et en pied d'une vignette montrant deux postillons à cheval se dirigeant vers une ville. La France est divisée en généralités. Les relais de postes sont marqués à l'aquarelle rouge, les routes des postes sont en pointillés. C'est en 1689 que débuta le long règne de la famille Jaillot sur l'édition postale. C'est à cette date à qu'Alexis-Hubert Jaillot obtint le privilège exclusif de publication des cartes et listes des postes. Bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Deux déchirures en haut de la carte, dont une près de la pliure centrale. Arbellot, fig. 12, p. 36 (pour l'édition de 1785).
Carte de France divisée en 83 départements suivant les décrets de l'Assemblée Nationale.
Amsterdam, J. Covens & fils, [1791]. 478 x 613 mm.
Rare édition de Jean Covens & fils (circa 1788-1794), et l'une des toutes premières cartes des départements français, publiée un an après leur création. Belle carte de la France, ornée d'un titre inscrit sur un piédestal, et d'une carte de la Corse, avant que celle-ci ne soit, en 1793, divisée en deux départements, le Golo au nord et le Liamone au sud. Les contours aquarellés indiquent la division de la France en 83 départements, mais ce sont les noms des régions qui sont indiqués, et non les noms des départements. Chacun d'eux a été numéroté en manuscrit à l'encre. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. Initialement au nombre de 83, trois autres départements vinrent s'ajouter entre 1791 et 1793 : le Vaucluse regroupant Avignon et le Comtat Venaissin annexés en 1791, puis le département du Mont-Blanc, lorsque la Savoie fut incorporée à la France en 1792 ; le troisième département fut créé en 1793, lorsque le département du Rhône-et-Loire fut scindé en deux. Leur nombre atteignit 133 départements en 1812, lors des conquêtes napoléoniennes. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Déchirure dans la marge supérieure, anciennement restaurée. Naamlijst van Nederduitsche boeken, gedurende het jaar 1790 ... landkaarten, p. 116.
[POSTES] Carte générale de toute les poste et traverse de France.
Paris, N. Langlois, [circa 1670]. 400 x 528 mm.
Belle et rare carte des routes des postes de France, publiée vers 1670 par Nicolas Langlois, graveur et marchand d'estampes et de cartes. La carte de Langlois est une réédition de la toute première carte des postes dressée par Nicolas Sanson et publiée par Melchior Tavernier en 1632. Cette dernière eut un si grand succès qu'elle fut très rapidement rééditée vers 1640 par Nicolas Berey, qui ajouta des bordures afin de la rendre plus attractive. Puis ce fut au tour de Nicolas Langlois de publier cette nouvelle édition vers 1670, d'après celle de Berey. La carte est encadrée de médaillons contenant des vues des onze grandes villes du royaume : Paris, Rouen, Lyon, Bordeaux, Marseille, Tours, Angers, Poitiers, Orléans et Nantes. La bordure supérieure contenant la vue de Paris, est illustrée de coches et postillons se dirigeant vers la capitale. Les routes des postes sont aquarellées en rouge. Très bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Tache dans la marge droite empiétant légèrement sur la partie gravée, papier aminci à l'emplacement du filigrane se trouvant au niveau de la vue de Poitiers. Arbellot, p. 33, Fig. 9 ; manque à Pastoureau.
Carte générale de France.
Paris, Sr. Desnos, 1766 [1767]. 231 x 328 mm.
Belle carte routière de la France, dressée par l'ingénieur géographe du roi à l'Observatoire, Claude-Sidoine Michel, issue de L'Indicateur fidèle ou Guide des voyageurs, ouvrage important dans l'histoire de la cartographie routière de la France. Les villes principales sont représentées par une citadelle aquarellée en rouge. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque.
[JEU de l'OIE] L'Émulation française, ou description historiographique du royaume de France. L'Itinéraire de Paris aux principales villes des provinces de ce royaume, ouvrage aussi utile que curieux, mis en jeu.
Paris, Crépy, 1766. 435 x 561 mm.
Rare jeu de l'oie composé de 109 cases en forme de petits cartouches décoratifs contenant les noms de provinces ou villes françaises. Il est orné au centre d'une carte du royaume de France dressée par Moithey, et d'un portrait de Louis XV en médaillon, constituant l'ultime case du jeu. De chaque côté de la carte figurent les règles du jeu, un index des symboles utilisés, ainsi qu'une liste des villes principales de France, avec leurs longitudes et latitudes. Maurille-Antoine Moithey fut nommé Ingénieur Géographe du Roi en 1780. Exemplaire finement aquarellé à l'époque. Déchirure restaurée, coin supérieur droit de la marge restauré. Manque à Poirier.
Regnum Galliæ in quo provinciæ IX Capucinorum continentur additis provincys Sabaudiæ & Comitatus Burgundiæ.
[Rome ou Turin, entre 1643 et 1654]. 213 x 325 mm.
Belle carte de la France, issue du rare atlas Chorographica descriptio provinciarum et conventuum fratrum minorum S. Francisci Capucinorum, communément appelé Atlas des Capucins. Dessiné et gravé à Bordeaux, l'atlas fut publié à Rome, Turin et Milan. La France est divisée en neuf provinces, correspondant aux emplacements des couvents de l'ordre des Capucins. La carte est décorée d'un cartouche de titre et d'une rose des vents. À la suite du titre se trouve le nombre de couvents, prédicateurs, prêtres, cléricaux et laïcs en France. Notre exemplaire est issu de l'une des premières éditions publiées au XVIIe siècle, soit l'une des éditions de Rome publiées en 1643 et 1646, ou l'une des éditions de Turin publiées en 1649 et 1654. Une nouvelle édition a été publiée à Milan en 1712. Les cartes diffèrent entre les éditions XVIIe et XVIIIe, au niveau des informations et de la présentation. Pour ce qui concerne la carte de la France, en particulier, le cartouche de titre et la rose des vents sont absents de l'édition de 1712. Bel exemplaire. Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, 1912, p. 597 ; Lexicon Capuccinum; promptuarium historico-bibliographicum Ordinis Fratrum Minorum Capuccinorum (1525-1950), 1951, p. XX.
[ÉLECTIONS LÉGISLATIVES de 1869] La France électorale en 1869.
Paris, Lanée & Le Chevalier, 1869. 418 x 560 mm.
Rare carte lithographiée en couleurs illustrant les élections législatives de 1869, dressée par Léon Montigny, publiciste et rédacteur politique au quotidien Le Temps, journal le plus important de la Troisième République. Les votes dans les 292 circonscriptions se répartissent ainsi : en noir, les 7 circonscriptions ayant voté pour un candidat doublement officiel, c'est-à-dire officier, non encore honoraire de la couronne ; en gris foncé, les 101 circonscriptions ayant voté pour un candidat officiel à une forte majorité (plus de la moitié des électeurs inscrits) ; en gris clair, les 98 circonscriptions ayant voté pour un candidat officiel à une faible majorité, ou agréable sans concurrent officiel ; en bleu, les 11 circonscriptions ayant voté pour un candidat agréable contre un officiel ou Tiers-parti (constitutionnel libéral) non combattu parce que peu désagréable ; en jaune, les 39 circonscriptions ayant voté pour un candidat Tiers-parti non combattu parce qu'on y eût perdu ses peines, Tiers-parti combattu, ou Libéral-indépendant sans mandat significatif ; en rose, les 29 circonscriptions ayant voté pour un candidat Libéral avec mandat démocratique ou Démocrate modéré ; et en rouge, enfin, les 7 circonscriptions ayant voté pour un Démocrate modéré avec mandat démocratique radical, ou Démocrate avancé. En médaillon, carte du département de la Seine. Créé en 1790, le département de la Seine comprenait Paris et les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Il fut supprimé en 1968. En bas à droite, carte de la Corse. Les élections législatives de 1869 se déroulent les 24 mai et 7 juin. Les Bonapartistes, représentés par Eugène Schneider et Eugène Rouher, l'emportent avec 74,91% des voix. L'opposition, majoritairement royaliste et menée par Adolphe Thiers et Léon Gambetta, recueille 25,09% des voix. En nombre de sièges à l'Assemblée, 30 reviennent aux Républicains, 120 aux Bonapartistes libéraux, 92 aux Bonapartistes autoritaires, et 41 aux Royalistes, pour un total de 283 députés. Prosper de Chasseloup-Laubat succède à Adolphe Vuitry à la présidence du Conseil d'État. Cette carte était accompagnée d'un tableau annexe contenant tous les résultats du scrutin, qui est ici absent. En bas à droite, envoi autographe de l'auteur à Paul Bethmont, député Centre gauche de Charente-Maritime, de 1865 à 1882. Bon exemplaire. Légères traces de pliures. Quotidien Le Temps du 2 juillet 1869, p. 1 ; Hebdomadaire La Réforme politique et sociale du 29 juin 1869, p. 3 ; Montigny, Un dilemme embarrassant, Mars 1870, p. 3.
Carte de l'étendüe de la jurisdiction de la Cour des Aydes composée sur les mémoires de ladite compagnie.
Paris, chez l'auteur, 1709. 412 x 524 mm.
Rare carte figurant les généralités du ressort de la Cour des aides de Paris, qui fut créée en 1355. Ces généralités (ou circonscriptions administratives de la France sous l'Ancien Régime) étaient au nombre de treize : Paris, Amiens, Soissons, Champagne, Orléans, Bourges, Moulins, Poitiers, Tours, Limoges, La Rochelle, Dijon et Lyon. La carte est dédiée à Claude Bosc, procureur général de la Cour des aides de Paris et prévôt des marchands de Paris, et est décorée d'un cartouche de titre orné en tête des armoiries du dédicataire. À gauche et à droite de la carte se trouve la "Table des élections, greniers à sel, et juges des traites du ressort de la Cour des Aydes de Paris", suivie de la liste des 14 dépôts de sel (Tiffauges, Mortagne, Airvault, Châtellerault, Blanc en Berry, etc). En haut à droite se trouve l'explication des symboles utilisés pour les généralités, les élections, les juges des traites, les greniers à sel et les terres de Mr le Prince, c'est-à-dire le prince de Condé. À droite du cartouche figure une note précisant que les appels pour les terres qu'il possédait à Clermont, Stenay, Dun, Lamets, Varenne, Les Montignons et Charleville, allaient droit à la Cour des aides de Paris. Sous l'Ancien Régime, les Cours des aides étaient en France des cours d'appel qui traitaient les contentieux fiscaux. Au début du XVIIIe siècle, le royaume de France comptait neuf Cours des aides. Celles-ci étaient situées à Paris, Bordeaux (créée en 1637), Montpellier (1437), Grenoble (1638), Rouen (1483), Montauban (1642), Clermont-Ferrand (1630), Aix (1642), et Pau (1632). Elles jugeaient en dernier ressort tous procès, tant civils que criminels, entre toutes personnes, au sujet des tailles, aides, gabelles, impositions et autres fermes et droits du Roi, et jugeaient les appels des élections, greniers à sel, traites foraines, etc. Elles jugeaient également des contestations concernant l'usurpation de la noblesse à l'occasion de la levée des impôts, et, en conséquence, leur procureur général était en droit d'obliger ceux qui se disaient nobles à produire leurs titres de noblesse. Très bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Mouillure dans la marge supérieure. Vallée, 2210 ; Julien, Nouveau catalogue de cartes géographiques et topographiques, 1763, Seconde partie, p. 76, 31 ; Géraud, Annuaire historique pour l'année 1839, 1839, Vol. 3, pp. 179-185.
Le royaume de France avec ses acquisitions divisé en gouvernemens de provinces.
Paris chés l'auteur 1747 497 x 606 mm.
Carte de la France finement aquarellée à l'époque, ornée d'un cartouche de titre animé de plusieurs personnages. Bel exemplaire.
La France divisée en ses XVIII provinces ecclésiastiques avec les diocèses suffragants.
[circa 1770]. 276 x 372 mm.
Belle carte de la France divisée en diocèses, dessinée par l'ingénieur Maurille-Antoine Moithey. Ornée d'un cartouche de titre décoré des armoiries royales. Bel exemplaire.
Carte de la France divisée en 32 gouvernemens militaires.
Paris, Basset, 1803. 527 x 729 mm.
Grande carte peu commune de la France divisée en 32 gouvernements militaires, dressée par l'ingénieur-géographe René Phélipeau. Sous l'Ancien Régime, les gouvernements militaires étaient des circonscriptions administratives correspondant aux anciennes provinces du royaume. Les gouverneurs étaient nommés par le roi. Jusqu'au XVIe siècle, la France en comptait 12. En 1776, elle en comptait 39. Sur la droite figure une description géographique de la France. La Corse est représentée séparément en bas à droite. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.
Carte itinéraire de l'Empire français et du royaume d'Italie.
Paris, H. Langlois, 1812. 550 x 800 mm ; repliée et montée dans une reliure en veau vert de l'époque ; sur le premier plat, titre et nom du propriétaire de la carte en lettres dorées : Carte de voyage. M Jules Joly.
Carte des départements de l'Empire français en 1812, au plus fort des conquêtes napoléoniennes. Elle a été dressée par le géographe français Jean-Baptiste Poirson, imprimée sur peau de vélin, et publiée à Paris par le libraire-éditeur Hyacinthe Langlois. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. En 1812, l'Empire compte 111 départements. Aux 83 départements initiaux créés en 1790, se sont notamment ajoutés en 1792, le département du Mont-Blanc lorsque la Savoie est incorporée à la France, et en 1793, le département des Alpes-Maritimes avec l'annexion du Comté de Nice. La création de nouveaux départements hors de l'hexagone débute en 1795, avec l'annexion de la Belgique qui amène neuf nouveaux départements : la Dyle, les Deux-Nèthes, l'Escaut, les Forêts, le Jemmapes, la Lys, l'Ourte, la Meuse-Inférieure et la Sambre-et-Meuse. En 1797, à la suite du traité de Campo-Formio, la rive gauche du Rhin est incorporée au territoire de la République, et quatre nouveaux départements voient le jour : le Mont-Tonnerre, le Rhin-et-Moselle, la Roer et la Sarre. Puis en 1798, lorsque la République de Genève est incorporée, la partie nord du département du Mont-Blanc devient le département du Léman. Napoléon arrive au pouvoir en 1799. Il devient Premier consul en 1802, puis empereur des Français en 1804. Entre 1802 et 1805, les conquêtes napoléoniennes vont amener la création de huit nouveaux départements en Italie : la Doire, Marengo, le Pô, la Sesia et la Stura, créés en 1802, puis les Apennins, Gênes, et Montenotte, créés en 1805. Viennent ensuite les départements créés entre 1808 et 1811. Ceux-ci ne figurent pas dans la liste en bas à gauche, mais sont nommés directement sur la carte : six en Italie (Arno, Méditerranée, Ombrone, Rome, Taro et Trasimène), trois dans le royaume de Hanovre, neuf dans le royaume de Hollande (Bouches-de-l'Escaut, Ems-occidental, Zuiderzee, etc), et un en Suisse (Simplon). En carton en haut à gauche, Partie septentrionale de l'Empire français, en bas à droite, Route de Rome à Naples. En bas à gauche, liste de 111 départements. En 1812, le territoire de l'Empire français est à son apogée, et compte 133 départements. Ne figurent pas ici les quatre départements conquis en Catalogne, et créés en janvier 1812. Après la défaite de Napoléon à Waterloo, le Traité de Paris mit fin au Premier Empire. La France fut ramenée à ses frontières de 1790, et dut renoncer à des territoires de langue française comme la Savoie et la Belgique, et de langue italienne comme le comté de Nice. Le nom du propriétaire de la carte est Jules Joly. Il s'agit de Samuel Jules Joly de Bammeville. Les Joly de Bammeville étaient de grands industriels protestants et maires de Saint-Quentin à plusieurs reprises. Famille de huguenots originaires de Loudun, ils avaient fui leur région d'origine, le Poitou, à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes. Samuel Joly (1684-1755), le premier de la dynastie, s'installe à Saint-Quentin, dans l'Aisne, en 1705. Il fonde la manufacture de toiles qui portera son nom durant 140 ans, puis celui de ses descendants Joly frères durant 44 ans, de 1845 à 1889. À sa mort en 1755, ses fils lui succèdent. En 1765, à la mort de son frère aîné Jean Samuel, Pierre Louis Joly de Bammeville reste seul à la tête de la maison. À la mort de ce dernier en 1796, son fils Pierre Louis Samuel lui succède. En 1804, la famille fait construire à Saint-Quentin une seconde filature de coton avec des machines à bras. En 1805, ses études terminées, Jules vient à son tour dans les affaires rejoindre son père, Pierre Louis Samuel, et son frère aîné Aimé. C’est alors le centenaire de la maison Samuel Joly et fils. Lorsque le blocus continental (21 novembre 1806) vint entraver les approvisionnements de coton que fournissaient le Brésil et les États-Unis d’Amérique, on fut obligé d’employer ceux de Macédoine, de Castellamare en Italie, et de Motril au sud de l’Espagne. L'Empereur accordait aussi parfois l’autorisation d’acheter des cotons en Angleterre et de les faire passer en France. En avril 1811, Jules Joly part pour l’Italie afin de nouer des relations d’affaires et d’acheter des cotons de Castellamare, toujours à la suite du blocus. (Séverin, Monique, La famille Joly de Bammeville. Histoire des familles de la haute et de la petite noblesse. In Mémoires - Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, Tome XXIX, 1984, pp. 105-136 ; Séverin, Monique, La famille Joly de Bammeville : les manufactures, cinq générations. In Mémoires - Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, Tome XXX, 1984, pp. 73-98). C'est très probablement à l'occasion de ce voyage en Italie en 1811 que Jules Joly fit imprimer cette carte itinéraire de la France et de l'Italie sur vélin, dont nous n'avons pas trouvé de trace dans les collections publiques. Hormis les portulans des XVIe et XVIIe siècles, les cartes imprimées sur vélin sont extrêmement rares. Par ailleurs, nous n'avons trouvé qu'un seul exemplaire de la carte de Poirson imprimé sur papier dans les collections publiques (bibliothèque de l'Université de Leeds). Gustave Davois cite un exemplaire dans sa Bibliographie napoléonienne publiée en 1911. Il existe une autre carte par Pierre-Grégoire Chanlaire portant le même titre, mais celle-ci est complètement différente. Géographe français, Jean-Baptiste Poirson a dressé la carte de l'ambassade de Macartney et la plupart des cartes du voyage de Humboldt. En 1803, à la demande de Napoléon Bonaparte, il dessina, en association avec Mentelle, un globe terrestre pour les Tuileries. Très rare et bel exemplaire imprimé sur peau de vélin. Petits défauts d'usage à la reliure. Davois, Bibliographie napoléonienne française jusqu'en 1908, Tome troisième, N - Z, 1911, p. 110.
Carte des chaînes de montagnes de la France, de ses principales rivières, et des principaux canaux de navigation, faits, ou à faire, dans ce royaume.
1782. 435 x 398 mm.
Très belle et rare carte figurant le relief et le réseau hydrographique de la France. Commandée par les élus des États de Bourgogne, elle a été dessinée par François Pourcher, inspecteur du canal du Charolais, sous la direction de son oncle, Émiland Marie Gauthey, Directeur général des canaux de la Bourgogne. Elle est ornée d'un beau cartouche de titre placé sur un piédestal, portant les armoiries de la France. En haut à gauche figure un tableau des canaux principaux formant la jonction des deux Mers (Atlantique et Méditerranée), des canaux secondaires et des canaux qui ne servent à aucune jonction des deux Mers. En haut à droite, dans un médaillon, figure la légende des traits utilisés pour représenter les fleuves, les rivières navigables, les rivières que l'on veut rendre navigables, les canaux faits, les canaux auxquels on travaille actuellement, les canaux projetés, les limites du royaume et les limites de la Bourgogne. Deux colonnes de texte devraient accompagner la carte de chaque côté, elles sont ici manquantes. Bel exemplaire, dont les marges ont malheureusement été coupées. Petit manque restauré au milieu de la carte, papier froissé par endroits.
La Gaule.
Paris, chez l'auteur, 1762. 239 x 276 mm.
Belle carte de la France sous l'Empire Romain, issue du Nouvel atlas portatif, ornée d'un cartouche de titre. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque.
Royaume de France.
Paris, chez l'auteur, 1762. 238 x 280 mm.
Belle carte de la France issue du Nouvel atlas portatif, ornée d'un cartouche de titre décoré des armoiries du royaume de France. Petite tache dans la marge droite. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque.
[POSTES] Le Poste della Francia con le sue strade principali.
Roma, Domenico de Rossi, 1697. 663 x 542 mm.
Belle carte figurant les routes des postes de la France, dédiée à Lodovico Sergardi, fonctionnaire au service du Pape. Elle est ornée d'un cartouche de titre et d'une représentation de Mercure, dieu des commerçants et des voyageurs. Petits défauts au niveau de la pliure centrale, quelques rousseurs.
[ART MILITAIRE] Les Elémens de l'art militaire où se voient la fortification, la marine, l'artillerie, les marches, et, campemens d'une armée. Avec l'explication des charges de tous ceux qui composent les armées de terre et de mer.
Paris, Roussel, [circa 1720]. 485 x 720 mm.
Très rare et magnifique planche consacrée à l'art militaire, dédiée à Louis-Alexandre de Bourbon, fils de Louis XIV, comte de Toulouse et Grand Amiral de France. La planche est divisée en 4 parties : la fortification, avec la représentation détaillée d'une place-forte et de tous les éléments de fortification ; la Marine, illustrée de 70 pavillons et instruments d'astronomie, et d'un plan de la citadelle du Havre, avec un combat naval et différents types de vaisseaux ; l'artillerie, avec tous les types de canons, les instruments nécessaires à la guerre, les armes anciennes en usage avant la poudre ; et enfin la marche et les campements des armées, illustrés d'une représentation de différents types de marches et campements, et de 16 médaillons montrant une armée dans différentes situations. De chaque côté de l'estampe figurent les explications des 4 thèmes. Le titre est décoré des armoiries du dédicataire. Claude Roussel fut graveur, éditeur et marchand d'estampes et de cartes géographiques. Petites déchirures dans les marges, dont une affectant une partie du texte dans la colonne de droite (sans manque), rousseurs légères au niveau du texte. Exemplaire brillamment colorié à l'époque. Très rare.
[ROUTES des POSTES] Carte géographicque des postes qui traversent la France.
[Paris, Melchior Tavernier, 1632-1637]. 412 x 532 mm.
PREMIERE CARTE IMPRIMEE DES POSTES DE FRANCE, dressée par Nicolas Sanson d'Abbeville en 1632 et publiée par Melchior Tavernier dans le Théâtre géographique du royaume de France en 1637. L'auteur a représenté les itinéraires entre les grands centres de l'époque : Paris, Lyon, Rouen, Toulouse, Bordeaux ou Limoges. A droite de la carte, dans un encadré intitulé Au Lecteur, Tavernier explique que Nicolas Sanson a exécuté la carte à sa demande. Elle connut un si grand succès qu'elle fut très vite copiée par un autre géographe, Nicolas Berey. Puis elle fut remise à jour et rééditée par les fils de Sanson en 1676. En haut à droite figurent les armoiries royales. Bel exemplaire. Pastoureau, TAVERNIER IIC. Bibliothèque Nationale/Musée de la Poste, Guy Arbellot, Autour des routes de poste, p. 28.
France corrected from ye observations made by the Royal Academy of Sciences at Paris.
1708. 635 x 918 mm.
Très grande et belle carte de la France, dressée par John Senex d'après les informations de l'Académie Royale des Sciences de Paris. Elle est ornée d'un cartouche de dédicace décoré des armoiries du dédicataire, Charles Boyle, comte d'Orrery, et d'un magnifique cartouche de titre décoré d'un portrait en médaillon de Louis XIV, des armoiries de la France et de quatre figures allégoriques. Le long des côtes figure la mention "côtes d'après Sanson et les cartes hollandaises". Exemplaire aquarellé à l'époque, coloris postérieurs pour les deux cartouches. Brunissures par endroits, petites déchirures marginales, petites restaurations anciennes au dos.
Le Royaume de France.
Augsbourg, [circa 1740]. 480 x 556 mm.
Belle carte de la France, ornée d'un superbe cartouche de titre décoré des armoiries du royaume de France, de cinq figures allégoriques et de divers attributs des arts et des sciences. La France est divisée en 17 régions administratives. Comme précisé dans le cartouche en haut à droite, cette carte présente l'état du royaume, qui a été fait au roi le 1er janvier 1734. On apprend qu'à cette date, le royaume comptait "20 millions d'hommes, sans compter les femmes et les enfants". La description donne également le nombre de rivières, villes, paroisses, familles nobles, commanderies de l'Ordre de Malte, chanoines, enfants de chœur, etc. Il est dit également que "la France vaut au Roy par an 180 millions de livres", que "les rentes annuelles du Clergé montent par an à 312 millions, de sorte que leurs revenües surpassent de 132 millions celles du Roy". Fils d'un orfèvre, Matthäus Seutter naquit à Augsbourg en 1678. En 1697, il commença comme apprenti à Nuremberg avec Johann Baptist Homann, puis retourna à Augsbourg, où il poursuivit sa carrière dans la maison d'édition Jeremias Wolff. En 1710, il créa sa propre maison d'édition et une imprimerie. La maison d'édition Seutter a produit plus de 500 cartes, atlas et globes. Ses œuvres les plus connues sont l'Atlas Geographicus, publié en 1725, le Grosser Atlas, publié en 1734, et l'Atlas minor en 1744. En 1732, il fut nommé Géographe de la Cour par l'empereur Charles VI. À sa mort en 1756, son fils Albrecht Karl, et son gendre, Conrad Tobias Lotter, lui succédèrent. Exemplaire dans de beaux coloris de l'époque. Pliure centrale brunie.
France revised and augmented, the attires of the French and situations of their cheifest cityes.
Londres, Thomas Bassett and Richard Chiswell, [1676]. 402 x 522 mm.
Très belle et rare carte à bordures de la France, gravée par Dirck Gryp pour l'atlas de John Speed intitulé A Prospect of the Most Famous Parts of the World. Elle est décorée d'un cartouche de titre orné en tête des armoiries royales et de deux Neptune. Dans le style des cartes hollandaises de cette époque, elle est encadrée de trois bordures décoratives. La bordure supérieure est décorée de huit vues de grandes villes françaises : Angers, Poitiers, Orléans, Paris, Rouen, La Rochelle, Bordeaux et Calais ; les bordures latérales sont ornées de dix vignettes figurant le roi et la reine de France, et des personnages de différentes classes sociales. Texte anglais au verso intitulé "The Description of France". John Speed était un historien et cartographe anglais qui a popularisé le travail de son prédécesseur Saxton. Son atlas, dont la première édition fut publiée en 1627, est le premier atlas général imprimé à être compilé par un Anglais. Bel exemplaire finement colorié à l'époque. Petites restaurations marginales.
Carte de France physique et administrative. La France actuelle et ses anciens défenseurs.
Paris, Binet, 1838. 520 x 645 mm.
Très rare et belle carte de la France divisée par départements, dressée par Pierre Antoine Tardieu, et gravée par Gabriel-Xavier Montaut et François Houiste. Cette carte est un hommage de l'auteur au Premier Empire et à l'empereur Napoléon, mort en 1821. Elle est encadrée d'une superbe bordure montrant les portraits de l'empereur et des vingt maréchaux et généraux qui se sont illustrés lors de ses campagnes : Foy, Ney, Lannes, Eugène, Mortier, Lamarque, Masséna, Cambronne, Brune, Daumesnil, Junot, Berthier, Marceau, Lasalle, Hoche, Desaix, Poniatowski, Lefebvre, Kléber, et Augereau. Tous sont mis en scène dans un décor de bataille. Le général Desaix et le général Kléber, notamment, sont représentés lors de la Campagne d'Égypte. Napoléon, le chef des armées, est représenté à cheval, entouré d'une aura lumineuse, l'aigle impérial veillant au-dessus de sa tête. À ses pieds reposent un Code Napoléon, une palette de peintre symbolisant sa contribution dans le domaine des Arts, ainsi que des attributs militaires et des éléments illustrant la Campagne d'Égypte. De chaque côté de la carte figurent deux monuments érigés sur ordre de Napoléon : à gauche, la Colonne d'Austerlitz ou Colonne Vendôme, érigée en 1810 pour commémorer la victoire d'Austerlitz, à droite, la Fontaine de la Victoire ou Fontaine du Châtelet, construite en 1808 pour célébrer les victoires marquantes de l'Empire lors des batailles de Lodi et de Marengo (Italie), des Pyramides (Égypte), d'Ulm (Allemagne), et de Dantzick en Pologne. Ces portraits, ainsi que tous les éléments décoratifs, ont été dessinés par le peintre et lithographe Victor Adam. Très rare. Il existe une autre édition de cette carte, publiée en 1852 par Fatout. Nous n'avons pas trouvé d'édition antérieure à la nôtre, datée de 1838, on peut donc penser qu'il s'agit de la première. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Petites déchirures marginales restaurées. Bibliographie de la France, ou Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 1852, p. 680 (édition de 1852).
Nieuwe kaart van Frankryk.
Amsterdam, [circa 1730]. 329 x 375 mm.
Belle carte de la France aquarellée à l'époque.
Tableaux-cartes Toutey. France physique.
Paris, J. Bricon et A. Lesot, [circa 1910]. En 28 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 0,98 x 1,27 m.
Belle et grande carte scolaire en couleurs de la France, montrant le relief et l'hydrographie du pays. Elle est ornée d'une bordure d'épis de maïs, et de quatre grandes vignettes illustrant la géographie physique de la France : la mer, la plaine, les landes et la montagne. La Corse est représentée séparément en carton. Les neuf couleurs utilisées permettent de distinguer les hauteurs des montagnes et les profondeurs des mers. Quatre œillets aux angles permettent d'accrocher la carte. Rare. Très bel exemplaire.
[PÉTROLE] Le pétrole en France.
Paris, Union des Chambres Syndicales de l'Industrie du Pétrole, 1955. 0,97 x 1,22 m.
Imposante carte en couleurs illustrant l'industrie pétrolière en France en 1955, réalisée pour l'Union des Chambres Syndicales de l'Industrie du Pétrole. Les zones de couleur orange désignent les régions comprenant des roches cristallines ou métamorphisées (transformation de roches sous l'effet de causes naturelles diverses), ainsi que des gisements de pétrole et de gaz ; les zones en vert, les terrains sédimentaires. Les gisements de pétrole sont identifiés par un cercle et un puits de couleur noire, les gisements de gaz par un cercle et un puits de couleur rouge. Les lignes rouges convergeant vers la France correspondent aux courants d'importation de pétrole brut. Les pipelines de gaz naturel sont indiqués par des traits pleins en rouge, les pipelines de produits finis (carburants, combustibles et matières premières pour la pétrochimie) par des traits interrompus en rouge. Les raffineries sont représentées par des cercles oranges dont la taille est proportionnelle à la production. Certaines de ces raffineries sont aujourd'hui fermées, comme Dunkerque (fermée en 2016), Petit-Couronne (2013), Ambès (1987), Pauillac (1986), ou encore Frontignan (1986). À gauche et à droite de la carte sont disposés six diagrammes : Évolution de la production de pétrole brut en tonnes pour la métropole et l'Union Française (comprenant la France et quelques pays d'Afrique de l'Ouest), qui passe de 50 000 tonnes en 1939 à 700 000 en 1954 ; Évolution des importations du Moyen-Orient, de l'Amérique Latine, des États-Unis, de l'Europe orientale et divers pays, entre 1938 et 1954 ; transport de la flotte pétrolière française, passant de 573 000 tonnes en 1940, à 1 470 418 tonnes en 1954 ; Matériel de transport des produits pétroliers, à savoir chalands, wagons-citernes et camions, entre 1938 et 1954 ; Capacités de raffinage, passant de 8 000 tonnes de brut traité en 1938 à 28 000 tonnes en 1956 ; Consommation des produits pétroliers entre 1938 et 1954 (butane, essences, kérosène, gas-oil, fuel-oils et lubrifiants). Au bas de la carte figurent cinq petites cartes de possessions françaises en 1955, sur lesquelles sont marquées les périmètres de recherche de pétrole accordés ou demandés : Madagascar, Sénégal, Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie), Afrique Centrale (Cameroun et Gabon), et Nouvelle-Calédonie. Des annotations au crayon pastel ont été portées sur la carte de l'Afrique du Nord. L'Union des Chambres Syndicales de l'Industrie du Pétrole ou UCSIP a été créée en 1944. En 1990, elle devient l’Union Française des Industries Pétrolières ou UFIP. En 2022, face aux enjeux de la transition énergétique, l’UFIP se transforme et devient UFIP Énergies et Mobilités (UFIP EM) pour mieux refléter le développement des énergies bas carbone. Bel exemplaire, replié et non entoilé. Petite déchirure sans manque à une pliure.
[PÉTROLE] L'Industrie pétrolière française.
Paris, Union des Chambres Syndicales de l'Industrie du Pétrole, Février 1962. 0,97 x 1,14 m.
Imposante carte en couleurs illustrant l'industrie pétrolière en France en 1962, réalisée pour l'Union des Chambres Syndicales de l'Industrie du Pétrole. Les zones en vert clair figurent les terrains sédimentaires, les cercles en vert foncé, les gisements de pétrole, et les cercles en rouge, les gisements de gaz naturel. Les pipelines de pétrole brut sont tracés en vert, les pipelines de produits raffinés par un double trait noir, et les pipelines de gaz naturel en rouge. Les centres de pétroléochimie sont identifiés par une étoile noire, les points d'importation par un cercle noir. Les raffineries en service sont indiquées par un cercle orange accompagné d'un triangle noir : Dunkerque (fermée en 2016), Gonfreville, Donges, Merkwiller, Pauillac (fermée en 1986), Frontignan (fermée en 1986), Lavéra, ou encore La Mède. Les deux raffineries en projet, indiquées par un cercle hachuré d'orange accompagné d'un triangle, sont situées dans la région de Strasbourg. Huit cartes et diagrammes accompagnent la carte de la France : Production de la Zone franc (comprenant la France et quelques pays d'Afrique de l'Ouest) pour le pétrole brut et le gaz naturel entre 1956 et 1961 ; la flotte pétrolière, qui passe de 466 navires pétroliers en 1939, à 3 000 en 1962 ; la capacité de raffinage, qui passe de 8 millions de tonnes en 1939, à 43,7 millions de tonnes en 1962 ; le marché intérieur français en millions de tonnes, entre 1938 et 1961, pour les lubrifiants, les fuel-oils légers et lourds (14,9% à 32,7%), le gas-oil fuel-oil domestique (16,2% à 27%), les carburants auto ou essences (52,7% à 23,9%), et les gaz liquéfiés (0,8% à 3,8%) ; carte et coupe du champ de Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques, où est situé le plus grand gisement de gaz naturel en France, découvert en 1951, et exploité par les sociétés S.N.P.A., E.D.F., Péchiney et Aquitaine Chimie ; carte de l'Afrique du Nord et du Sahara, indiquant les gisements de pétrole et de gaz naturel en Algérie et en Tunisie, avec en carton, un plan de Hassi-Messaoud, où la société française SN Repal a découvert un champ géant de pétrole en 1956 ; carte du bassin de Fort-Polignac en Algérie, actuelle Illizi, où a été découvert un autre gisement pétrolier en 1956 ; et enfin, carte des côtes du Gabon et du Congo, indiquant les gisements de pétrole et les pipelines de pétrole brut. L'Union des Chambres Syndicales de l'Industrie du Pétrole ou UCSIP a été créée en 1944. En 1990, elle devient l’Union Française des Industries Pétrolières ou UFIP. En 2022, face aux enjeux de la transition énergétique, l’UFIP se transforme et devient UFIP Énergies et Mobilités (UFIP EM) pour mieux refléter le développement des énergies bas carbone. Bel exemplaire, replié et non entoilé.
[JEU de l'OIE] Le Jeu de France.
Paris, A. de Fer, 1671. 380 x 525 mm.
Seconde édition publiée par Antoine de Fer de ce très rare jeu de l'oie dédié aux provinces françaises, et gravé par Estienne Vouillemont. Il est composé de 63 cases en forme de cercles, chacune contenant la carte d'une province française, et d'une carte générale de la France au centre du jeu. Les explications et les loix du jeu, disposées aux 4 coins, donnent un aperçu des clichés et stéréotypes que les Parisiens appliquaient aux provinces françaises : "Qui ira en Bretagne cotté 13 après avoir fait la débauche dans Nantes avec les Bretons, il sy embarquera pour Bourdeaux en Guienne cotté 44 et paiera" ou "Qui ira en Provence cotté 58 il s'embarquera à Marseille dans le dessein de faire le voiage d'Italie, mais il sera pris par les corsaires d'Alger et il paiera rançon pour pouvoir continuer son jeu". Le jeu est orné d'un médaillon de dédicace décoré des armoiries du dédicataire, le magistrat Guillaume de Lamoignon, premier président du Parlement de Paris. La première édition fut publiée par Pierre Duval en 1659. Très rare. Exemplaire aquarellé à l'époque. Manques au niveau de la dédicace, de la carte de France et de la province du Rouergue, amincissement du papier par endroits. Pelletier et Ozanne, pp. 132-133, fig. 70 (édition de Duval de 1659).
Nouvelle carte de la France et de ses colonies.
Paris, A. Logerot, 1875. En 32 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 0,90 x 1,15 m ; sous étui de l'éditeur Edward Stanford à Londres, avec étiquettes du même éditeur au dos de la carte.
Carte murale de la France indiquant les voies de communication, les routes nationales et départementales, les chemins de fer en service et en construction, les canaux navigables, les phares, les villes industrielles, etc. En carton, cartes des environs de Paris, de la Corse et des colonies (Cochinchine, Martinique, Polynésie, Martinique, Réunion, etc). Bel exemplaire aquarellé à l'époque. Petits défauts d'usage à l'étui.