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MARIE (P.) & BERNARD (A.).

Nouveau plan de Paris fortifié.

Paris, P. Marie et A. Bernard, 1855. En 32 sections montées sur toile et pliées, formant un plan de 610 x 888 mm ; sous étui de papier marbré avec titre en lettres dorées au dos.

Beau plan de Paris dressé peu après le début des travaux d'Haussmann. Il figure les deux murs d'enceinte de Paris, le mur des Fermiers Généraux, enceinte construite entre 1784 et 1790, dont l'objectif était de permettre la perception, aux points de passage, d'un impôt sur les marchandises entrant dans la ville, et l'enceinte de Thiers, du nom de l'homme politique qui conçut le projet, construite entre 1841 et 1844, à la demande de Louis-Philippe, qui souhaitait faire construire autour de la capitale une enceinte bastionnée qui rendrait la ville imprenable. Au-delà de l'enceinte de Thiers, on peut voir les 16 forts détachés construits en même temps que l'enceinte (forts de Vincennes, Charenton, Ivry, Bicêtre, Montrouge, etc). Ces forts sont représentés par des enceintes fortifiées aquarellées en rouge et vert. La ville est divisée en 12 arrondissements, dont les numéros sont inscrits sur des bandeaux aquarellés. Il faudra attendre le 16 juin 1859 pour que soient créés les 20 arrondissements, lorsque les faubourgs situés entre les fortifications de l'enceinte de Thiers et le mur des Fermiers Généraux seront annexés à Paris. Quatorze vignettes de monuments ornent le plan : Arc de Triomphe, Bastille, Hôtel de Ville, etc. La Seine est décorée de plusieurs bateaux. Le plan montre également les lignes de chemins de fer illustrées de trains. Bel exemplaire aquarellé à l'époque. Petits défauts d'usage à l'étui. Vallée, 2053.

MARIETTE de LA PAGERIE (Guillaume).

[COUTANCES] Diocèse de Coutances divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux, avec les isles de Jersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigni, &c.

Paris, J. Mariette, 1689. En 4 feuilles jointes formant une carte de 0,85 x 1,11 m.

Très rare carte monumentale du diocèse de Coutances, avec les îles Chausey et les îles Anglo-Normandes. C'est la plus ancienne représentation du diocèse de Coutances. Elle a été dressée par Guillaume Mariette de La Pagerie, gravée par François Lapointe et son épouse Jacqueline Panouse, et publiée par Jean Mariette en 1689. Elle est décorée d'un très grand et magnifique cartouche de titre, orné en tête des armoiries du dédicataire de la carte, Charles-François de Loménie de Brienne, évêque de Coutances de 1668 à sa mort, en 1720. L'expression latine "Unelli, seu, Veneli" venant avant le titre, que l'on peut traduire par "Les Unelles, ou Vénelles", fait référence au peuple de la Gaule celtique qui occupait, entre 58 et 51 av. J.-C., la péninsule du Cotentin et les îles Anglo-Normandes. Leur territoire correspondait aux anciens diocèses de Coutances et d'Avranches. Leur métropole était Carentan, avant d'être remplacée par Coutances. En mai 1689, Le Journal des scavans accueille la carte de Mariette en des termes élogieux : "Cette carte peut estre considérée comme un ouvrage de Géographie aussi achevé qu'il en ait paru jusques ici. Mr Mariette de La Pagerie a eu soin, non seulement d'y mettre les villes, les bourgs, les parroisses, les abbayes, les prieurez, les chapelles, les châteaux, & les autres maisons considérables dans leur juste situation, mais aussi d'y dépeindre fort exactement le terrain, dont on reconnoit les hauteurs & les abbaissemens par des ombres gravées fort délicatement, & par le moyen des chemins qui y sont tracez, il est aisé de voyager dans ce pays-là ayant la carte en main" (pp. 184-185). Au point de vue ecclésiastique, la carte donne les limites des archidiaconés et des doyennés, signale les enclaves du diocèse de Bayeux, et distingue les divers établissements ecclésiastiques réguliers et séculiers y compris les portions de cure de chaque paroisse. La légende des symboles permet également de connaître les jours de marchés pour les villes concernées. Pour la partie des îles Anglo-Normandes, Jacques-Nicolas Bellin lui-même, dans ses Remarques sur les isles de Jersey, Grenesey et Aurigny pour joindre aux cartes de ces isles, publiées en 1756, citait la carte de Mariette de La Pagerie, comme étant jusque là la seule carte en France à représenter de manière détaillée les îles de Jersey, Guernesey et Aurigny (pp. 20-21). Très rare. Jean-Claude Dezauche a publié une seconde édition, revue, corrigée et augmentée de nouvelles routes, en 1783. Bel exemplaire. Papier froissé dans les parties haute et gauche, petit décalage entre les feuilles de gauche et de droite, les feuilles de droite sont légèrement plus sombres. Dainville, pp. 53-54 ; Pluquet, Bibliographie du département de la Manche, 1873, p. 248 ; Lavalley, Catalogue des ouvrages normands de la Bibliothèque municipale de Caen, 1910, p. 125.

MARIETTE (Pierre).

Carte d'Auvergne.

Paris, Pierre Mariette, 1643 [1650]. 367 x 484 mm.

Très rare carte de l'Auvergne, avec parties du Limousin, du Rouergue, du Lyonnais et du Bourbonnais, publiée par Pierre Mariette en 1650 dans le Théâtre géographique de France. Très bel exemplaire. Pastoureau, MARIETTE A, 31.

MARIETTE (Pierre).

[SAINTONGE] Xaintonge et Angoumois.

Paris, Pierre Mariette, [1650]. 382 x 490 mm.

Belle carte figurant les anciennes provinces de la Saintonge et de l'Angoumois, correspondant aux actuels départements de la Charente et de la Charente-Maritime. Elle est issue du Théâtre géographique de France de Pierre Mariette, publié en 1650. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Pliure centrale légèrement brunie. Pastoureau, MARIETTE A, 33.

MARTINET Fils.

[LE HAVRE] I.RE Vue de la ville du Havre de Grâce.

[Paris, 1786]. 340 x 596 mm.

Très beau panorama de la ville du Havre, gravé par Martinet fils, pour la Description générale et particulière de la France ou Voyage pittoresque de la France de Jean-Benjamin de Laborde, ouvrage monumental en 12 volumes sur les régions de la France, paru en livraisons entre 1781 et 1800. La gravure a été exécutée d'après un dessin fait d'après nature en 1779, appartenant au prince de Montbarrey. Alexandre Marie Eléonor de Saint-Mauris-Montbarrey, comte de Montbarrey puis prince de Montbarrey et du Saint-Empire (1776), fut lieutenant-général des armées et Secrétaire d'État à la Guerre de 1777 à 1780 sous Louis XVI. Dès 1779, il fut l'un des instigateurs des travaux d'agrandissement et d'embellissement du port et de la ville du Havre réalisés à la fin du XVIIIe siècle (Frissard, Histoire du port du Havre, 1837, pp. 62-63). La vue montre au premier plan l'entrée du port animée de quelques navires, puis le port lui-même, et enfin la ville. À l'arrière-plan, on aperçoit le cap de la Hève et les phares Sainte-Adresse et Sanvic. Bel exemplaire à très grandes marges. Bas de la pliure centrale légèrement bruni. Lemonnier-Mercier, Les Embellissements du Havre au XVIIIe siècle, Presses Universitaires de Rouen et du Havre, 2013, 113 ; Anton, Vers une cartographie littéraire du Havre : de Bernardin de Saint-Pierre à Pascal Quignard, 2014, p. 206 ; Lefaix, Recueil de l'Association des amis du vieux Havre, 1937-1938, p. 9, n°81 ; Cohen, Guide de l'amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 1912, p. 292.

MELLET (Henri de). MANUSCRIT.

[Plan du château de Neuvic et des environs].

1830. En 2 feuilles coupées en 18 sections chacune, montées sur toile et pliées, pouvant être jointes pour former une carte de 0,92 x 1,38 m.

Superbe plan manuscrit aquarellé du château de Neuvic, sur la commune du même nom, en Dordogne, portant le détail du plan du château et des jardins, la rivière l'Isle et sa berge sud boisée, les routes et chemins et une partie du bourg de Neuvic avec son église. Ce plan a été réalisé par Henri de Mellet dont la famille, les Mellet de Fayolle, fut propriétaire du château du XVIe siècle jusqu'en 1925. Le plan est orienté, l'échelle est en mètres, au 1/1000. Rares piqûres et petites traces de frottement dans le bas du plan. Très belle condition, coloris très frais.

MERCATOR (Gerard) & HONDIUS (Jodocus).

[CORSE/SARDAIGNE] Corsica - Sardinia.

[Dordrecht, Adrianus Bottius, 1610]. 142 x 180 mm.

Cartes de la Corse et de la Sardaigne gravées sur la même planche issue de la seconde édition de l'Atlas minor de Mercator et Hondius. Texte latin au verso. C'est à Gérard Mercator, l'un des plus célèbres géographes de son temps, que l'on doit la projection employée dans les cartes marines. C'est également lui qui le premier utilisa le mot "atlas", en référence à un roi astronome mythique de Lybie qui aurait construit le premier globe céleste. Cette référence resta cependant confuse et l'iconographie n'a retenu que l'image du titan condamné à porter les cieux sur ses épaules. Après l'énorme succès remporté par ses atlas in-folio, Mercator conçut le projet de publier un atlas d'un format plus petit et plus maniable, donc moins onéreux et accessible à un plus large public. Publié pour la première fois en 1607, l'Atlas minor connut un très grand succès et fut maintes fois traduit. Bon exemplaire.

MERCATOR (Gerard) & HONDIUS (Jodocus).

[POITOU] Poictou.

[Dordrecht, Adrianus Bottius, 1610]. 140 x 192 mm.

Carte gravée du Poitou issue de la seconde édition de l'Atlas minor de Mercator et Hondius. Texte latin au verso. C'est à Gérard Mercator, l'un des plus célèbres géographes de son temps, que l'on doit la projection employée dans les cartes marines. C'est également lui qui le premier utilisa le mot "atlas", en référence à un roi astronome mythique de Lybie qui aurait construit le premier globe céleste. Cette référence resta cependant confuse et l'iconographie n'a retenu que l'image du titan condamné à porter les cieux sur ses épaules. Après l'énorme succès remporté par ses atlas in-folio, Mercator conçut le projet de publier un atlas d'un format plus petit et plus maniable, donc moins onéreux et accessible à un plus large public. Publié pour la première fois en 1607, l'Atlas minor connut un très grand succès et fut maintes fois traduit. Bel exemplaire.

MERIAN (Matthäus).

[AUVERGNE] Le duché de Auvergne.

[Francfort, 1657]. 278 x 359 mm.

Belle carte de l'Auvergne issue de la Topographiæ Galliæ de Matthäus Merian, publiée par Mathias Zeiller à Francfort entre 1655 et 1661. Elle s'étend au nord jusqu'à Saint-Genest dans le Bourbonnais (Allier), au sud jusqu'à Saint-Aubin (ou Aubin) et Estaing dans l'Aveyron, à l'ouest jusqu'à Tulle dans le Limousin (Corrèze) Rocamadour, orthographiée Roquemadour, dans le Quercy (Lot), et à l'est jusqu'à Néronde, orthographiée Neirande, dans le Lyonnais (Loire). Elle est ornée d'un cartouche de titre animé de trois personnages, et d'une échelle décorée d'une sphère armillaire et de deux angelots maniant des compas. La Topographiæ Galliæ ou Topographie de la France constitue la plus importante somme topographique de la France au XVIIe siècle. Elle contient notamment 4 plans de Paris en 1620 et 1654 ; les cartes furent tirées de l'atlas de Mercator, et les vues furent gravées d'après des planches de Silvestre et de Marot. Bel exemplaire.

MERIAN (Matthäus).

[AVIGNON] Civitatis Avenionis omnimq viarum et ædificiorum eius perfecta delineatio 1635.

[1649]. 263 x 341 mm.

Superbe vue à vol d'oiseau de la ville d'Avignon en 1635, issue de l'ouvrage Archontologia cosmica publié en 1649. Elle est ornée des armoiries de la ville figurant trois clefs d'or soutenues par deux gerfauts, avec la devise de la ville. 36 légendes numérotées renvoient aux lieux et bâtiments principaux. Au nord de la ville, on peut voir le Palais des Papes appelé Grand Palais, et le fameux pont d'Avignon ou pont Saint-Bénezet enjambant le Rhône, et reliant Avignon à Villeneuve-lès-Avignon. Bel exemplaire.

MERIAN (Matthäus).

[LA ROCHELLE] La Rochelle.

[1649]. 289 x 346 mm.

Très belle vue à vol d'oiseau de la cité fortifiée de La Rochelle vers 1620, issue de l'ouvrage Archontologia cosmica publié en 1649. La Rochelle est ici représentée au faîte de sa grandeur. En légende sont indiqués les principaux bâtiments et les fortifications de la ville, dont les tours Saint-Nicolas et de la Chaîne situées à l'entrée du port, ou la porte de la Grosse Horloge. Bel exemplaire.

MERIAN (Matthäus).

[MARSEILLE] Massilia - Marseille.

[1649]. 201 x 327 mm.

Jolie vue de Marseille, issue de l'ouvrage Archontologia cosmica publié en 1649. Bel exemplaire.

MERIAN (Matthäus).

[NANCY] Nanceium - Nancy.

[1649]. 229 x 348 mm.

Jolie vue de la ville fortifiée de Nancy, issue de l'ouvrage Archontologia cosmica publié en 1649. Elle est ornée des armoiries de la ville et accompagnée de 27 légendes numérotées renvoyant aux principaux bâtiments de la ville. Bel exemplaire.

MERIAN (Matthäus).

[PARIS] Prosp. der Statt Parys wie solche an ietzo anzusehen 1654.

[Francfort, 1655]. En trois feuilles jointes de 262 x 795 mm.

Belle vue panoramique de la ville de Paris en 1654, issue de la Topographiæ Galliæ de Merian, publiée par Mathias Zeiller à Francfort en 1655. La vue, prise depuis la colline de Charonne, est ornée des armoiries de la France et de la ville de Paris, figurant un vaisseau, symbole de la corporation des marchands de l'eau qui donna ensuite naissance à la municipalité de Paris. Quarante-quatre lieux et bâtiments sont légendés, parmi lesquels figurent les églises, les portes ou encore la Bastille. La Topographiæ Galliæ ou Topographie de la France constitue la plus importante somme topographique de la France au XVIIe siècle. Elle contient notamment 4 plans de Paris en 1620 et 1654 ; les cartes furent tirées de l'atlas de Mercator et les vues furent gravées d'après des planches de Silvestre et de Marot. Bel exemplaire. La mention "Parys in flora" figurant avant la date, est légèrement effacée, ceci étant dû à une modification du cuivre. Cette mention est totalement absente sur de nombreux exemplaires, notamment sur celui signalé par Boutier. Boutier, Les Plans de Paris des origines (1493) à la fin du XVIIIe siècle, 88.

MERIAN (Matthäus).

Parys A.° 1654.

[Francfort, 1655]. 344 x 413 mm.

Beau plan en élévation de la ville de Paris en 1654, issu de la Topographiæ Galliæ de Merian, publiée par Mathias Zeiller à Francfort en 1655. Il est orné des armoiries de la France et de la ville de Paris, figurant un vaisseau, symbole de la corporation des marchands de l'eau qui donna naissance à la municipalité de Paris. Ce plan est dérivé de celui de Jean Boisseau de 1648. La TopographiæGalliæ ou Topographie de la France constitue la plus importante somme topographique de la France au XVIIe siècle. Elle contient notamment 4 plans de Paris en 1620 et 1654 ; les cartes furent tirées de l'atlas de Mercator et les vues furent gravées d'après des planches de Silvestre et de Marot. Traces de pliures, une déchirure dans la partie droite du plan anciennement restaurée. Boutier, 89.

MERIAN (Matthäus).

[PERPIGNAN] Abri? der Statt unnd Cittadelle Perpignian.

[1648]. 281 x 366 mm.

Très rare plan du siège de la citadelle de Perpignan par les troupes françaises de Louis XIII, issue du Theatrum Europæum. Le siège de Perpignan fut l'un des épisodes de la Guerre des faucheurs qui se déroula du 4 novembre 1641 au 9 septembre 1642 entre les troupes françaises commandées par les maréchaux Henri de Schomberg et Charles de La Porte, et les troupes espagnoles dirigées par le marquis de Florès Davila, gouverneur de Perpignan. Le siège se solda par une victoire française. L'estampe montre la citadelle et la ville de Perpignan, encerclées par les troupes françaises, les quartiers des maréchaux et les canons. En bas à gauche figurent des soldats à cheval se dirigeant vers Perpignan. En haut à gauche, dans un encadré, figurent les noms des maréchaux français et des commandants espagnols, ainsi que 20 légendes numérotées pour la ville. Bel exemplaire. Quelques rousseurs.

MERIAN (Matthäus).

Prosp. der Statt Parys wie solche an ietzo anzusehen. Parÿs in flora 1654.

[Francfort], 1654 [1655]. En trois feuilles jointes de 263 x 792 mm.

Très beau panorama de Paris en 1654, issu de la Topographiæ Galliæ de Matthäus Merian, publiée par Mathias Zeiller à Francfort en 1655. La vue, prise depuis la colline de Charonne, est délimitée à l'ouest par l'église Saint-Antoine, et à l'est par le cloître Montmartre et le faubourg Saint-Martin. Au loin on aperçoit le Mont Valérien. Elle est ornée des armoiries de la France et de la ville de Paris, lesquelles figurent un vaisseau, symbole de la corporation des marchands de l'eau qui donna ensuite naissance à la municipalité de Paris. Quarante-quatre lieux et bâtiments sont légendés, parmi lesquels figurent les églises, les portes ou encore la Bastille. La TopographiæGalliæ ou Topographie de la France constitue la plus importante somme topographique de la France au XVIIe siècle. Elle contient notamment quatre plans de Paris en 1620 et 1654 ; les cartes ont été tirées de l'atlas de Mercator et les vues ont été gravées d'après des planches d'Israël Silvestre et de Jean Marot. La mention "Parys in flora" figurant avant la date, est ici bien présente et bien imprimée. Elle est souvent légèrement effacée, ceci étant dû à une modification du cuivre, voire totalement absente sur de nombreux exemplaires, notamment sur celui décrit dans Boutier. Très bel exemplaire. Boutier, 88.

MERIAN (Matthäus) & ATLAS des ANCIENS PLANS de PARIS.

Le plan de la ville, cité, université et fauxbourgs de Paris avec la description de son antiquité.

[Paris, Imprimerie Nationale, 1615-1880]. 523 x 750 mm.

Magnifique vue de Paris à vol d'oiseau au XVIIe siècle, reproduite en héliogravure sur papier fort, publiée en 1880 dans l'Atlas des anciens plans de Paris, important atlas consacré aux plans de Paris ayant marqué l'histoire de la topographie de la ville entre 1530 et 1799. Cette vue, dont l'édition originale datée de 1615, d'une extrême rareté, fut publiée après 1632, est ornée en haut à gauche des armes de France et de Navarre et des armes de Paris, et en bas à gauche d'un cartouche orné encadrant un quatrain. L'état de Paris que nous propose ce plan, suit de très près les transformations de la ville sous le règne d'Henri IV : il figure ainsi la place Royale, les récents travaux de la galerie du bord de l'eau du Louvre, la pompe de la Samaritaine, la statue équestre d'Henri IV, et l'hôpital Saint-Louis. Une grande attention est accordée aux principaux monuments de la capitale, dessinés sans doute d'après des relevés originaux et gravés avec précision et élégance. La postérité du plan de Merian est considérable. Il fut maintes fois repris jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Le plan original est accompagné de vignettes et d'un texte qui n'ont pas été reproduits pour ce fac-similé. Bel exemplaire. Boutier, 47, Fac-similé a.

MESTRE.

Plan de la forêt de Lachaume.

17 janvier 1846. En 12 sections montées sur toile et repliées, formant une carte de 44 x 60 cm ; sous chemise de papier marbré bleu et étui de papier vert, avec une étiquette de l'époque portant le titre manuscrit.

Beau plan manuscrit, plume et rehauts d'aquarelle, de la forêt domaniale de Lachaume, à quelques km au sud-ouest d'Arc-en-Barrois, dans la Haute-Marne. Y sont figurés les routes et chemins, la rivière Aube, l'emplacement des bourgades et les contours, rehaussés à l'aquarelle, de la forêt de Lachaume et de quelques parcelles voisines appartenant à la famille d'Orléans. Le plan est signé par «Le Garde-Général des Forêts du Domaine Privé du Roi [Louis-Philippe] et de la Maison d'Orléans». Très belle condition. Petits défauts à l'étui.

METZ. MANUSCRIT.

Plan des manœuvres de Metz en 1770. Première manœuvre. Seconde manœuvre.

1770. 2 feuilles de 450 x 680 et 520 x 685 mm.

Deux cartes manuscrites, à l'encre noire et aquarelle, d'un territoire à quelques kilomètres à l'est de Metz. Les deux cartes montrent un périmètre légèrement différent, mais toutes deux comprenant les villages de Grimont, Borny, La Grange-au-Bois, Marsilly, et Noiseville. Y sont figurés les routes, les rivières, les bosquets, les haies et les villages, ainsi que les positions des troupes lors d'un exercice militaire qui s'est déroulé en 1770. La première feuille donne l'évolution des troupes d'ouest en est, et la seconde des manœuvres dirigées par «M. le maréchal» contre celles de «M. de Conflan». Le maréchal est très probablement le maréchal Victor-François de Broglie, gouverneur militaire de Metz de 1764 à 1789, quant à M. de Conflan, il peut s'agir du marquis Louis-Henri-Gabriel de Conflans d'Armentières (1735-1789), fils aîné du maréchal de France, Louis de Conflans d'Armentières. L'échelle est en toises. Petites déchirures dans les marges sans atteinte au dessin. Joint : [Carte des environs de Chieulles]. [circa 1770]. 340 x 480 mm. Belle carte manuscrite inachevée, montrant les environs du village de Chieulles, dans la Moselle, à quelques kilomètres au nord de Metz. Y sont figurés le grand chemin de Metz à Hombourg (actuelle D2), les villages ou hameaux de Malroy, Chieulles, Rupigny, Gharly, Vany, et Villers-l'Orme, ainsi que les chemins, ruisseaux, haies et bosquets. La carte est inachevée, elles n'occupe que la moitié gauche de la feuille et l'on y voit les marques de crayon sous l'aquarelle.

MEULEN (Adam Frans van der).

[VINCENNES] Le Roy dans sa callèche accompagné des dames dans le bois de Vincennes - Rex in saltu Vicennarum aureo curru vehiter cum principibus fœminis.

[circa 1685]. 518 x 794 mm.

Superbe estampe gravée par Adriaen Frans Boudewyns d’après un dessin de van der Meulen, figurant le cortège du roi Louis XIV, accompagné des dames de la Cour, dans le bois de Vincennes. En arrière-plan, on aperçoit le couvent des Minimes. Peintre d’origine bruxelloise, Adam Frans van der Meulen était spécialisé dans la peinture de batailles. Appelé à Paris par Charles Le Brun, premier peintre de Louis XIV et directeur de la Manufacture des Gobelins, il fut nommé peintre du roi en 1664 par Colbert. Il immortalisa de nombreuses conquêtes du Roi-Soleil qu’il accompagna lors de ses campagnes. L'œuvre gravé de cet artiste forme une suite de 152 planches dans la collection connue sous le nom de Cabinet du Roi. Bel exemplaire.

MICHEL (Claude-Sidoine).

Carte générale de France.

Paris, Sr. Desnos, 1766 [1767]. 231 x 328 mm.

Belle carte routière de la France, dressée par l'ingénieur géographe du roi à l'Observatoire, Claude-Sidoine Michel, issue de L'Indicateur fidèle ou Guide des voyageurs, ouvrage important dans l'histoire de la cartographie routière de la France. Les villes principales sont représentées par une citadelle aquarellée en rouge. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque.

MICHELOT (Henri) & BREMOND (Laurent).

[ANTIBES] Plan de la ville et port d'Antibe en l'état où il étoit en l'année 1720.

1727. 177 x 250 mm.

Beau plan gravé par Starckman, figurant les fort et château d'Antibes, issu du Recüeil de plusieurs plans des ports et rades de la mer Méditerranée. Originaire de Saint-Malo, Henri Michelot servit à partir de 1670 sur les galères du Roi, en qualité de pilote hauturier. Il fut également professeur d'hydrographie à Marseille, tout comme son associé Laurent Brémond. Bel exemplaire. Rare.

MICHELOT (Henri) & BRÉMOND (Laurent).

Nouvelle carte de côtes de Catalogne, Roussillon, Languedoc, Provence, d'Italie, et partie de l'isle de Corce.

Marseille, Laurent Brémond, 1718. En deux feuilles jointes formant une carte de 46,5 x 136,5 cm.

Belle et très grande carte marine figurant l'ensemble des côtes méditerranéennes de la France, dressée par Henri Michelot et Laurent Brémond, hydrographes du roi, gravée par Pierre Starckman, et publiée par Laurent Brémond en 1718. Elle figure également le nord de la Catalogne jusqu'à St Filliou ou Sant Feliu de Guíxols, au sud de Palamós, les côtes italiennes jusqu'à Torre St Laurenso ou Tor San Lorenzo, au sud de Fiumicino, ainsi que l'île d'Elbe et une bonne moitié nord de la Corse jusqu'à La Hiace ou Ajaccio. Elle est ornée d'un très beau cartouche de titre décoré en tête des armoiries du dédicataire de la carte, Jean Philippe d'Orléans dit le chevalier d'Orléans, nommé général des galères de France en juin 1716, d'un globe, d'une sphère armillaire et d'un Neptune sonnant la conque marine. La Méditerranée est ornée de trois belles roses des vents et d'un cartouche contenant l'échelle en lieues françaises et anglaises, et en milles de Provence et d'Italie. En carton figurent six cartes et plans : plan de Cadequie ou Cadaqués, en Catalogne, plan du port de Cette ou Sète, plans des ports italiens de Livourne, Civitavecchia, Nettuno, et carte des côtes de l'Italie entre Fiumicino et le lac de Fondi. Originaire de Saint-Malo, Henri Michelot servit à partir de 1670 sur les galères du Roi, en qualité de pilote hauturier. Il fut également professeur d'hydrographie à Marseille, tout comme son associé Laurent Brémond. Très bon exemplaire. Marges gauche et droite coupées au trait d'encadrement, brunissure légère à la jonction des deux feuilles.

MILCENT (Philippe-Nicolas).

Veue de Paris du côté de Belleville, dessiné de la maison entre les deux moulins, au dessus de la Courtille, en 1736.

Paris, V.e de F. Chéreau, 1736. 0,34 x 1,02 m.

Très rare et belle vue panoramique de Paris, dessinée et gravée par Philippe-Nicolas Milcent, et publiée à Paris par la veuve de François Chéreau. La vue est prise depuis la colline de Belleville, et montre au premier plan deux moulins à vent, que l'on appelait les moulins de Savy. Construits à la fin du XVIIe siècle, l'un entre 1683 et 1684, l'autre entre 1684 et 1698, ces moulins servaient à faire le bled et la farine. Entre les deux moulins figure la maison du meunier. La vue est animée de promeneurs, de paysans revenant des champs, de chasseurs ou encore d'ouvriers travaillant aux plâtrières de Belleville. Sur la droite figure une large voie appelée Chemin de Belleville, correspondant aujourd'hui à la rue de Belleville et à la rue du faubourg du Temple. Un peu plus loin, sur cette voie, figure le petit hameau de la Courtille, qui devint au XIXe siècle, un lieu de fête et de réjouissances durant le Carnaval de Paris. 56 légendes numérotées accompagnent la vue. Petits frottements dans la légende, avec perte de quelques lettres, traces de pliures. Inconnu de Boutier.

MILLE (Antoine Etienne).

[BOURGOGNE] Carte de l'ancien royaume de Bourgogne.

Dijon, 1771. 544 x 417 mm.

Belle carte figurant le royaume de Bourgogne, issue de l'Abrégé chronologique de l'histoire ecclésiastique, civile et littéraire de Bourgogne, depuis l'établissement des Bourguignons dans les Gaules, jusqu'à l'année 1772, par Mille. La carte s'étend depuis Joigny au nord jusqu'à Narbonne et Marseille au sud, à l'ouest jusqu'à Nevers et Moulins, et à l'est jusqu'à Embrun. Elle est ornée d'une belle bordure florale et de deux cartouches, représentant pour l'un un guerrier Bourguignon accompagné d'un blason figurant un serpent, et pour l'autre des attributs militaires et le blason au chat du roi Gondicaire, premier roi burgonde, avec sa devise Arbitrii mihi jura mei (Mon droit est ma volonté). Rousseurs, une déchirure restaurée.

MOINE (J. S.).

Rochefort. Vue prise à vol d'oiseau.

Paris, Lemercier, 1850. Lithographie originale (65 x 84,3 cm).

Spectaculaire vue à vol d'oiseau de la ville-arsenal de Rochefort-sur-Mer, dessinée par J.S. Moine et lithographiée par Th. Müller. Rochefort fut créée en 1666 pour implanter un arsenal maritime et militaire dont l'ambition de Louis XIV était d'en faire le plus grand et le plus beau du royaume. Bel exemplaire. Déchirure dans la partie droite de l'estampe habilement restaurée.

MOITHEY (Maurille-Antoine).

[ANGERS] Plan historique de la ville d'Angers, assujetti à ses accroissements, embellissements et projets.

Paris, S.r Moithey, 1792. En 18 sections montées sur toile bleue et repliées, formant un plan de 428 x 572 mm.

Rare plan de la ville d'Angers, dressé et gravé par Maurille-Antoine Moithey, et publié en 1792. Ce plan est une mise à jour du plan dressé par Jean-Baptiste Dubois et le même Moithey en 1776. Il est décoré d'un cartouche de titre, et d'un cartouche de description orné en tête des armoiries royales. Au bas du plan, à droite, figure la devise La Nation La Loi. Cette devise, qui pour être complète, devrait être La Nation La Loi Le Roi, était la devise de la monarchie constitutionnelle, brève période de l'histoire de France située entre la monarchie absolue et la République (13septembre 1791-21 septembre 1792). Parmi les travaux d'aménagement entrepris entre 1776 et 1792 figurent une place aménagée à l'ouest de la ville, nommée Place et Marché pour le bois ; à l'est, le Chantier de Soirie est devenu le Champ de Foire (renommé plus tard Champ de Mars), et les bâtiments situés le long de ce champ sont devenus des casernes pour la cavalerie ; l'ancien quai de la Poissonnerie porte toujours la mention de Quai projetté. La ville d'Angers se divise en trois parties : la Cité, la Ville et La Doutre. Au bas du plan figure une légende de couleurs devant être utilisées, notamment le jaune pour les projets, mais le plan est resté en noir et blanc. Les dernières lignes du cartouche intitulé Description, sont effacées. L'exemplaire conservé à la BnF présente la même caractéristique. Ce plan sera à nouveau mis à jour en 1813 par Rudemare. Maurille Antoine Moithey fut nommé Ingénieur Géographe du Roi en 1780. Il était spécialisé dans la publication de plans historiques mettant en évidence les changements urbains intervenus depuis le milieu du XVIe siècle. Il a ainsi publié des plans d'Orléans, de Reims, et de Lyon. Bon exemplaire. Rousseurs légères. Répertoire archéologique de l'Anjou, Année 1864, 1863, p. 274, n°208 (pour l'édition de 1776).

MOITHEY (Maurille-Antoine).

[JEU de l'OIE] L'Émulation française, ou description historiographique du royaume de France. L'Itinéraire de Paris aux principales villes des provinces de ce royaume, ouvrage aussi utile que curieux, mis en jeu.

Paris, Crépy, 1766. 435 x 561 mm.

Rare jeu de l'oie composé de 109 cases en forme de petits cartouches décoratifs contenant les noms de provinces ou villes françaises. Il est orné au centre d'une carte du royaume de France dressée par Moithey, et d'un portrait de Louis XV en médaillon, constituant l'ultime case du jeu. De chaque côté de la carte figurent les règles du jeu, un index des symboles utilisés, ainsi qu'une liste des villes principales de France, avec leurs longitudes et latitudes. Maurille-Antoine Moithey fut nommé Ingénieur Géographe du Roi en 1780. Exemplaire finement aquarellé à l'époque. Déchirure restaurée, coin supérieur droit de la marge restauré. Manque à Poirier.

MONDHARE (Louis Joseph).

[BEAUCAIRE] Vue de la ville de Beaucaire dans le Bas Languedoc sur la rive droitte du Rosne vis-à-vis Tarascon, et de la fameuse foire qui sy tiens à la Magdelaine, c'est la plus considé.ble de toutte celle de France.

Paris, Mondhare, [circa 1790]. 284 x 408 mm.

Rare vue d'optique figurant la célèbre Foire de Beaucaire, fondée par Raymond VI, comte de Toulouse, en 1217. Accueillant près de 100 000 visiteurs par jour, la Foire de Beaucaire, qui se tenait une fois par an durant le mois de juillet, devint la plus importante d'Europe, notamment pour les marchandises en provenance du Levant : café d'Amérique, bois de campêche, coton fin de Jérusalem, étoffes de soie, épices, bétail. Exemplaire aquarellé à l'époque. Marges coupées, petit trou dans la partie supérieure au niveau du ciel.

MONDHARE (Louis Joseph).

Plan de la ville et faubourgs de Paris avec tous les changements et augmentations faits et projetés, ornés des principaux édifices quelle renferme ; dédié au Roy.

Paris, Mondhare et Jean, 1786. En quatre feuilles coupées en 45 sections montées sur toile et repliées, formant un plan de 0,94 x 1,22 m.

Très rare et splendide plan mural de Paris, dédié à Louis XVI. Rare quatrième édition publiée par Mondhare et Jean en 1786, non répertoriée par Boutier et Vallée. La première édition a été publiée en 1775, suivie de nouvelles éditions en 1778, 1780, 1786 et 1788, pour lesquelles les vignettes autour du plan ont été modifiées. Les trois première éditions ont été publiées par Louis Joseph Mondhare seul. Le plan est décoré au sommet des armoiries de Paris figurant un vaisseau, qui symbolise la corporation des marchands d'eau qui donna naissance à la ville de Paris, d'un cartouche de titre monumental illustré d'une figure allégorique de Paris assise sur des étendards, tenant de sa main droite un vaisseau, et de sa main gauche une corne d'abondance ; sur les côtés de ce cartouche figurent Minerve et Mercure , au bas du cartouche, une muse tenant une lyre et une tablette portant l'inscription Paris séjour des Sciences et des Beaux Arts. Trois des angles du plan sont ornés d'une fleur de lys. Les bordures sont décorées de 23 vignettes représentant les principaux monuments et places de Paris : place Louis XV (renommée place de la Concorde en 1830), Notre-Dame, Sainte-Geneviève, le Théâtre Italien, le Théâtre Français, édifié de 1780 à 1782 (futur Théâtre de l'Odéon), la place des Victoires, le Palais Royal, l'Hôtel de la Monnaie, le Palais de Justice, l'Hôtel de Ville, la place Vendôme ou de Louis le Grand, ou encore l'École Royale militaire. Sur la Seine, on remarque deux îles aujourd'hui disparues. Il s'agit, à l'ouest, de l'île aux Cygnes, réunie au Champ de Mars à la fin du XVIIIe, et à l'est, de l'île Louviers, qui sera rattachée à la berge en 1847. Mouillures et piqûres dans la partie haute du plan, à gauche et à droite, notamment au niveau du titre et d'une vignette. Manque à Boutier(n°308 pour les autres éditions) et Vallée.

MONI (Claude).

[AUTUN] Autun. L'antique Bibracte que César, après ses conquêtes, qualifia du nom de sœur et émule de Rome. Carte de l'arrondissement, plan de la ville, ses antiquités et ses monumens.

Paris, 1834. 575 x 798 mm.

Rare et belle planche consacrée à la ville d'Autun, lithographiée par Renou d'après les dessins de l'autunois Claude Moni, esquissés sur place et terminés à Paris en 1834. Elle est dédiée au maire et membres du Conseil municipal de la ville. Au centre de l'estampe se trouvent un plan de la ville et une carte de l'arrondissement d'Autun. Deux tableaux les accompagnent, contenant pour l'un, une description topographique des neuf cantons qui composent l'arrondissement d'Autun, et pour l'autre, un index des rues ainsi qu'une liste des innovations qui ont eu lieu depuis 1789 : les sept églises paroissiales démolies en 1790 (indiquées par une croix simple sur le plan), les deux qui ont été conservées (signalées par une croix double), ainsi que les neuf couvents d'hommes et de femmes et les deux chapelles, tous supprimés. L'estampe est décorée des armoiries de la ville, d'une vue perspective d'Autun en 1789, et de 23 vignettes montrant des édifices modernes de la ville et des restes de monuments de l'époque gallo-romaine tels que l'amphithéâtre, les temples de Pluton et d'Apollon, le tombeau de Divitiæus, ou encore l'ancienne naumachie, où se tenaient les spectacles de combats nautiques. L'antique Bibracte citée dans le titre, était l'oppidum (ville fortifiée à l'époque romaine) de Bibracte, capitale du peuple celte des Éduens. C'est Jules César qui mentionna son nom pour la première fois, dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules en 58 av. J.-C. C'est à Bibracte que Vercingétorix fut couronné roi des Gaules au moment d'entrer en résistance face à l'Empire romain, avant de capituler à Alésia et déposer les armes aux pieds de César, intégrant ainsi toute la Gaule dans l'Empire romain. Souhaitant affirmer son pouvoir, Rome décida d'éclipser l'oppidum de Bibracte au profit de la ville d'Autun. C'est ainsi que l’empereur Auguste fonda la ville d'Autun sous le nom d’Augustodunum, vers 16-13 av. J.-C. Hormis Lyon, aucune ville de la Gaule lyonnaise ne pouvait se comparer à Augustodunum, qui devint la sœur et l'émule de Rome, en latin Soror et æmula Romæ, aujourd'hui devise de la ville. Bel exemplaire. Quelques rousseurs, plus prononcées dans les marges. Bibliographie de la France, ou Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 1835, p. 384, n°16 ; Annales de statistiques françaises et étrangères, 1835, pp. 178-179.

MONNIOT (Nicolas-Henri).

[HAUTE-SAÔNE] Haute-Saône. Arrondissement de Gray. Commune de Confracourt. Construction d'une église.

Châtillon-sur-Seine, 20 juillet 1858. 3 feuillets de toile à calquer de 51,4 x 67 cm.

Trois dessins manuscrits, encre noire et quelques rehaut d'aquarelle, d'un projet d'église pour la commune de Confracourt, à 30 km à l'ouest de Vesoul, en Haute-Saône. Le premier feuillet présente, à gauche, le plan et à droite, la façade de l'église. Le second plan est une coupe longitudinale de la même église. Le troisième plan montre des fenêtres avec vitraux dans la nef et le bas-côté (face, plan et coupe) ainsi que le détail d'un chapiteau et d'une lucarne. Au milieu du XIXe siècle, l'état de l'ancienne église du XVIIIe siècle étant jugé trop dégradé, il est décidé la construction d'un nouvel édifice. Mais cela ne se fera pas facilement. Lors du concours de 1852, six projets sont présentés au Conseil des Bâtiments Civils, dont celui d'Henri Monniot, de Châtillon-sur-Seine. Aucun projet n'est retenu, mais il est demandé à l'architecte classé premier à l'issue de la présentation, Pierre Marnotte, de faire un nouveau plan. Ce n'est finalement qu'en 1860 que son troisième projet sera retenu après d'ultimes modifications. Notre plan, daté de 1858, n'est pas celui du concours de 1852. Il semble que l'architecte Henri Monniot ait de nouveau tenté sa chance après que le deuxième projet de son confrère Pierre Marnotte ait été refusé par le Conseil des Bâtiments Civils. L'église est aujourd'hui classée au titre des monuments historiques. Quelques piqûres, traces de pliures.

MONTCHEVREUIL. MANUSCRIT.

Plan général du domaine de Montchevreuil.

1904. En 36 sections sur toile à calquer, montées sur toile et pliées formant une carte de 1,03 x 1,55 m.

Très grand plan manuscrit, encre noire et aquarelle, du domaine du château de Montchevreuil, se trouvant sur la commune de Fresnaux-Montchevreuil dans l'Oise, à une vingtaine de kilomètres au sud de Beauvais. Le fond de carte a été calqué sur le cadastre, auquel a été ajouté le plan du château et de son grand parc, les noms des lieux-dits ainsi qu'un projet d'adduction d'eau ajouté en 1933. Les différentes parties ont été aquarellées de couleurs différentes, afin de faire ressortir le petit village de Fresnaux-Montchevreuil, les bois et les champs. Aujourd'hui en ruine, le château de Montchevreuil fut, jusqu'à la moitié du XXe siècle, propriété de la famille des marquis de Mornay Montchevreuil. Le plan est orienté, l'échelle est en mètres. Cachet du château de Montchevreuil au dos. Piqûres et petites taches claires, la toile est fendue au niveau de plusieurs pliures.

MONTECALERIO (Giovanni).

[CORSE] Provincia insulæ Corsicæ.

[Rome ou Turin, entre 1643 et 1654]. 220 x 318 mm.

Belle carte de la Corse, issue du rare atlas Chorographica descriptio provinciarum et conventuum fratrum minorum S. Francisci Capucinorum, communément appelé Atlas des Capucins. Dessiné et gravé à Bordeaux, l'atlas a été publié à Rome, Turin et Milan. C'est l'une des rares cartes présentant la Corse à l'horizontale où le nord est placé à droite de la carte, et non à gauche. Les villes abritant un couvent des Capucins sont représentées par un cercle avec un point au centre. Au nord de l'île, on peut voir notamment le couvent d'Oveglia, qui serait l'un des premiers établissements de l'ordre des Capucins fondé en Corse en 1540, date de leur arrivée dans l'île. Les villes principales sont figurées par des petites vignettes, les plus importantes étant celles de Bastia, Calvi, Ajaccio et Corte. La carte est décorée d'un cartouche de titre orné en tête d'un médaillon montrant un frère Capucin portant la croix de la Passion, d'un cartouche pour l'échelle des distances, et d'une rose des vents. La mer est décorée de navires. Notre exemplaire est issu de l'une des premières éditions publiées au XVIIe siècle, soit l'une des éditions de Rome publiées en 1643 et 1646, ou l'une des éditions de Turin publiées en 1649 et 1654. Une nouvelle édition a été publiée à Milan en 1712. Les cartes diffèrent entre les éditions XVIIe et XVIIIe, au niveau des informations et de la présentation. Pour ce qui concerne la carte de la Corse, celle-ci est totalement différente, et l'île est représentée à la verticale, et non plus à l'horizontale. Bel exemplaire. Piqûre au centre de l'île. Cervoni, 31.

MONTECALERIO (Giovanni).

Regnum Galliæ in quo provinciæ IX Capucinorum continentur additis provincys Sabaudiæ & Comitatus Burgundiæ.

[Rome ou Turin, entre 1643 et 1654]. 213 x 325 mm.

Belle carte de la France, issue du rare atlas Chorographica descriptio provinciarum et conventuum fratrum minorum S. Francisci Capucinorum, communément appelé Atlas des Capucins. Dessiné et gravé à Bordeaux, l'atlas fut publié à Rome, Turin et Milan. La France est divisée en neuf provinces, correspondant aux emplacements des couvents de l'ordre des Capucins. La carte est décorée d'un cartouche de titre et d'une rose des vents. À la suite du titre se trouve le nombre de couvents, prédicateurs, prêtres, cléricaux et laïcs en France. Notre exemplaire est issu de l'une des premières éditions publiées au XVIIe siècle, soit l'une des éditions de Rome publiées en 1643 et 1646, ou l'une des éditions de Turin publiées en 1649 et 1654. Une nouvelle édition a été publiée à Milan en 1712. Les cartes diffèrent entre les éditions XVIIe et XVIIIe, au niveau des informations et de la présentation. Pour ce qui concerne la carte de la France, en particulier, le cartouche de titre et la rose des vents sont absents de l'édition de 1712. Bel exemplaire. Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, 1912, p. 597 ; Lexicon Capuccinum; promptuarium historico-bibliographicum Ordinis Fratrum Minorum Capuccinorum (1525-1950), 1951, p. XX.

MONTECALERIO (Giovanni).

[TOURAINE] Provincia Turonensis.

[Milan, 1712]. 232 x 333 mm.

Carte issue du rare atlas Chorographica descriptio provinciarum et conventuum fratrum minorum S. Francisci Capucinorum ou Atlas des Capucins, d'abord édité à Rome au milieu du XVIIe siècle, puis à Milan en 1712. Légères rousseurs marginales, petit manque de papier dans la marge supérieure. Exemplaire aquarellé.

MONTIGNY (Léon).

[ÉLECTIONS LÉGISLATIVES de 1869] La France électorale en 1869.

Paris, Lanée & Le Chevalier, 1869. 418 x 560 mm.

Rare carte lithographiée en couleurs illustrant les élections législatives de 1869, dressée par Léon Montigny, publiciste et rédacteur politique au quotidien Le Temps, journal le plus important de la Troisième République. Les votes dans les 292 circonscriptions se répartissent ainsi : en noir, les 7 circonscriptions ayant voté pour un candidat doublement officiel, c'est-à-dire officier, non encore honoraire de la couronne ; en gris foncé, les 101 circonscriptions ayant voté pour un candidat officiel à une forte majorité (plus de la moitié des électeurs inscrits) ; en gris clair, les 98 circonscriptions ayant voté pour un candidat officiel à une faible majorité, ou agréable sans concurrent officiel ; en bleu, les 11 circonscriptions ayant voté pour un candidat agréable contre un officiel ou Tiers-parti (constitutionnel libéral) non combattu parce que peu désagréable ; en jaune, les 39 circonscriptions ayant voté pour un candidat Tiers-parti non combattu parce qu'on y eût perdu ses peines, Tiers-parti combattu, ou Libéral-indépendant sans mandat significatif ; en rose, les 29 circonscriptions ayant voté pour un candidat Libéral avec mandat démocratique ou Démocrate modéré ; et en rouge, enfin, les 7 circonscriptions ayant voté pour un Démocrate modéré avec mandat démocratique radical, ou Démocrate avancé. En médaillon, carte du département de la Seine. Créé en 1790, le département de la Seine comprenait Paris et les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Il fut supprimé en 1968. En bas à droite, carte de la Corse. Les élections législatives de 1869 se déroulent les 24 mai et 7 juin. Les Bonapartistes, représentés par Eugène Schneider et Eugène Rouher, l'emportent avec 74,91% des voix. L'opposition, majoritairement royaliste et menée par Adolphe Thiers et Léon Gambetta, recueille 25,09% des voix. En nombre de sièges à l'Assemblée, 30 reviennent aux Républicains, 120 aux Bonapartistes libéraux, 92 aux Bonapartistes autoritaires, et 41 aux Royalistes, pour un total de 283 députés. Prosper de Chasseloup-Laubat succède à Adolphe Vuitry à la présidence du Conseil d'État. Cette carte était accompagnée d'un tableau annexe contenant tous les résultats du scrutin, qui est ici absent. En bas à droite, envoi autographe de l'auteur à Paul Bethmont, député Centre gauche de Charente-Maritime, de 1865 à 1882. Bon exemplaire. Légères traces de pliures. Quotidien Le Temps du 2 juillet 1869, p. 1 ; Hebdomadaire La Réforme politique et sociale du 29 juin 1869, p. 3 ; Montigny, Un dilemme embarrassant, Mars 1870, p. 3.

MORIÈRE (Émile).

[LISIEUX] Plan de la ville de Lisieux dressé d'après le cadastre et d'après les plans d'annexion prononcée par décret du 24 mars 1875.

Lisieux, Émile Morière, 1899. 502 x 663 mm.

Grand plan de la ville de Lisieux lithographié en couleurs. Le plan a été dressé d'après le cadastre et d'après les plans réalisés lors de l'annexion à la ville de Lisieux de quartiers appartenant aux communes limitrophes de Saint-Jacques et de Saint-Désir, annexion décidée par décret du Conseil d'État le 24 mars 1875. Le plan montre en orangé la ville de Lisieux avant l'annexion, en vert les quartiers annexés. Saint-Jacques fut dépossédée de 129 hectares, Saint-Désir en perdit 38. Dans le même temps, la superficie de Lisieux fut triplée. Le plan est accompagné de 37 légendes numérotées permettant de situer rapidement les monuments et établissements publics, ainsi que l'usine à gaz et station d'électricité. Bon exemplaire. Quelques traces de pliures. Site de la ville de Saint-Désir, Brochure n° 2. Les limites de notre commune.

MORTIER (Pierre).

[NORMANDIE/LA TRAPPE] La nouvelle Thébaïde, ou la carte très particulière et exacte de l'abbaye de la Maison Dieu Nostre Dame de La Trappe de l'Estroite Observance de Citeaux située dans la province du Perche, diocesse de Sées.

Amsterdam, P. Mortier, [1705]. 468 x 422 mm.

Belle carte figurant l'abbaye bénédictine de La Trappe et ses environs, située dans le Perche, dressée sur les lieux par L. de La Salle. Elle est ornée de deux vignettes figurant Armand Jean Le Bouthillier de Rancé, de l'ordre cistercien de la Stricte Observance, et de Bernard de Clairvaux ou Saint-Bernard, de l'ordre cistercien. La carte montre les villages de Bonmoulins, Bonnefoi, Soligny, Les Genettes, etc, ainsi que les bois, les chapelles, les étangs, et parties de la forêt de Bonmoulins et de la forêt du Perche. Bel exemplaire aquarellé à l'époque. Légère cassure dans le papier le long de la pliure centrale. Koeman's Atlantes Neerlandici, III, Mor 4.

MOUZON. MANUSCRIT.

Plan von Mousson mit den ehemaligen Befestigungen und der zum Theil eingefaltenen Stadtmauer.

[circa 1850]. 451 x 571 mm, sur papier vélin.

Plan manuscrit, encre noire et aquarelle, de la ville de Mouzon, dans les Ardennes, portant le plan de la ville, les murs d'enceinte (les parties détruites sont marquées par des pointillés), la Meuse et les canaux de dérivation, les chemins environnants et les champs. Occupée trois ans par les Espagnols, de 1650 à 1653, Mouzon fut reprise par les armées de Turenne. Elle fut ensuite pourvue d'une enceinte fortifiée moderne, mais elle fut détruite dès 1690, ne laissant qu'une partie de l'enceinte antérieure. L'échelle est en toises. Belle condition.

MÜLLER (Théodore).

[BOIS de BOULOGNE] Bois de Boulogne. Vue prise au dessus de la Porte Dauphine - Bosque de Buloña. Vista tomada sobre la Puerta Delfina.

Paris, L. Turgis J.ne, [circa 1860]. 450 x 600 mm.

Très rare et superbe vue à vol d'oiseau du Bois de Boulogne, dessinée d'après nature et lithographiée par Théodore Müller, publiée par Louis Turgis à Paris. La vue, prise depuis l'entrée de la Porte Dauphine, au nord-est du bois, montre au premier plan le carrefour du Bout du Lac, puis le Lac Inférieur, avec ses deux îles reliées par un petit pont de bois, et sur lesquelles on peut voir l'Exhèdre (ou exèdre), le Chalet et le Kiosque. Sur la gauche du lac, on aperçoit le Parc aux Daims, sur la droite, le Pré Catelan, les Jardins de Bagatelle, le champ d'entraînement, le bassin de patinage, l'étang de Suresnes, l'abbaye de Longchamp, et enfin l'hippodrome de Longchamp, construit entre 1855 et 1858. La vue s'étend au-delà de la Seine pour montrer les villes de Puteaux, de Suresnes et de Saint-Cloud, le Mont-Valérien avec sa forteresse, et au loin, le vieux pont de Sèvres. Les allées sont animées de promeneurs, cavaliers et carrosses. En 1852, la propriété du bois de Boulogne est cédée par Napoléon III à la ville de Paris, qui est alors chargée d'aménager l'espace vert en quatre ans. Les travaux débutent l'année suivante, dirigés par Haussmann, qui crée pour son adjoint Jean-Charles Alphand, le Service des Promenades et Plantations de Paris. Bel exemplaire finement colorié à l'époque. Turgis, Louis & Fils, Catalogue du fonds de L. Turgis et fils, éditeurs d'estampes et d'imagerie religieuses : année 1893, 1893, p. 53, n°10.

NARAT.

Plan de Paris divisé en 12 arrondissements, indiquant tous les changements.

Paris, Danlos, 1830. En 36 sections jointes et montées sur toile de 590 x 877 mm.

Joli plan de Paris, orné de 26 vignettes figurant les principaux monuments et ponts. La ville est divisée en 12 arrondissements, tels qu'ils furent décrétés le 11 octobre 1795. Le plan est accompagné d'une table alphabétique des rues, carrefours, marchés, places, etc, et de la liste des mairies et quartiers. Le Quai aux Fleurs est ici nommé Quai Napoléon, nom qui lui fut attribué en 1804. Bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque.

NEPTUNE FRANCOIS.

[COTENTIN & ÎLES ANGLO-NORMANDES] 2.me Carte particulière des costes de Normandie contenant les costes du Cotentin depuis la pointe de la Percée jusqu'à Granville où sont comprises les isles de Jerzey, Grenezey, Cers, & Aurigny, avec les isles de Bréhat.

1693. 588 x 808 mm.

Très belle carte marine figurant la presqu'île du Cotentin avec les îles anglo-normandes d'Aurigny (ou Alderney), Guernesey, Herm, Sark (appelée Cers), Jersey, et Chausey. Elle est issue de la première édition du Neptune François, premier atlas français entièrement dédié à la marine, initié par Colbert, ministre et secrétaire d'Etat à la Marine sous Louis XIV. Y figurent les fonds marins, les lignes de rhumbs marquant la direction des vents et deux roses des vents. Très rare exemplaire avec la mer entièrement aquarellée à l'époque, et la ville de Granville aquarellée en rose. Bel exemplaire, petite trace de pliure le long de la pliure centrale. Pastoureau, NEPTUNE FRANCAIS A, 17.

NEPTUNE FRANCOIS.

[MORBIHAN/GROIX & GLÉNAN] 6.me Carte particulière des costes de Bretagne depuis la baye d'Hodierne jusqu'à l'isle de Groa, contenant les isles de Glénan.

[1693]. 580 x 816 mm.

Magnifique carte marine figurant les côtes bretonnes entre Primelin, près de la baie d'Audierne, ici orthographiée Hodierne, et Lampaul, avec les îles des Glénan et de Groix. Elle est issue de la première édition du Neptune François, premier atlas français entièrement dédié à la marine, initié par Colbert, ministre et secrétaire d'Etat à la Marine sous Louis XIV. Y figurent les fonds marins, les lignes de rhumbs marquant la direction des vents et deux roses des vents. Très rare exemplaire avec la mer entièrement aquarellée à l'époque. Bel exemplaire, petites rousseurs. Pastoureau, NEPTUNE FRANCAIS A, 23.

NEPTUNE FRANCOIS.

[NORMANDIE/CALVADOS] I. Carte particulière des costes de Normandie depuis Dieppe jusqu'à la pointe de la Percée en Bessin.

1693. 588 x 859 mm.

Belle carte marine figurant les côtes normandes entre Vierville-sur-Mer et Dieppe, issue de la première édition du Neptune François, premier atlas français entièrement dédié à la marine, initié par Colbert, ministre et secrétaire d'Etat à la Marine sous Louis XIV. Y figurent les fonds marins, les lignes de rhumbs marquant la direction des vents et deux roses des vents. Très rare exemplaire avec la mer entièrement aquarellée à l'époque, et les villes principales aquarellées en rose. Bel exemplaire, légère trace de pliure verticale. Pastoureau, NEPTUNE FRANCAIS A, 16.

NEPTUNE FRANCOIS.

[PICARDIE & NORD-PAS-de-CALAIS] Carte particulière des costes de Flandres, de Picardie et de Normandie, depuis Nieuport jusqu'à Dieppe. Avec les costes d'Angleterre aux environs du Pas de Calais.

1693. 595 x 804 mm.

Superbe carte marine figurant les côtes normandes entre Dieppe et Nieuwpoort en Belgique, avec les côtes d'Angleterre entre Douvres et l'île de Thanet, aujourd'hui rattachée au continent. Elle est issue de la première édition du Neptune François, premier atlas français entièrement dédié à la marine, initié par Colbert, ministre et secrétaire d'Etat à la Marine sous Louis XIV. Y figurent les fonds marins, les lignes de rhumbs marquant la direction des vents et une rose des vents. Le nord est placé à gauche de la carte. Très rare exemplaire avec la mer entièrement aquarellée à l'époque, et les villes principales figurées par une enceinte fortifiée aquarellée en rose. Bel exemplaire. Pastoureau, NEPTUNE FRANCAIS A, 15.

NEPTUNE FRANÇOIS.

[BRETAGNE] Carte générale des costes de Bretagne, comme elles paroissent de mer basse dans les plus grandes marées.

[Paris], Dépôt de la Marine, [circa 1810]. 543 x 753 mm.

Belle et grande carte marine figurant les côtes de la Bretagne, issue d'une édition début XIXe du Neptune François, avec la mention en bas à droite "PRIX Un franc et demi" et le cachet imprimé du Dépôt de la Marine figurant une ancre et les initiales E. F. pour Empire Français (Premier Empire 1804-1814). Cette carte a paru pour la première fois dans l'édition du Neptune François publiée en 1773. Elle n'a pas paru dans les éditions antérieures de 1693 et 1753. La carte s'étend depuis Granville et les îles Chausey, orthographié Chozé, jusqu'à la baie de Bourgneuf et l'île de Bouin, aujourd'hui rattachée au continent. Les côtes et les îles sont bien détaillées, les profondeurs marines sont indiquées. Le titre, inscrit sur un piédestal, est suivi de la hauteur du pôle des principaux lieux. La mer est décorée de sept roses des vents. Le Neptune François fut le premier atlas français entièrement dédié à la Marine, initié par Colbert, ministre et secrétaire d'État à la Marine sous Louis XIV. La première édition fut publiée en 1693. Bel exemplaire. Petites déchirures restaurées, petites taches à l'extrême gauche de la carte. Pastoureau, NEPTUNE FRANÇAIS, pour les éditions XVIIe et XVIIIe ; Gaudillat, 33, pour l'édition de 1753.

NEPTUNE FRANÇOIS.

[FINISTÈRE/OUESSANT] 4.me Carte particulière des costes de Bretagne depuis l'anse de Goulven jusqu'à l'isle d'Ouessant.

[1693]. 582 x 798 mm.

Magnifique carte marine figurant les côtes bretonnes entre Plouescat et Lampaul, avec l'île d'Ouessant. Elle est issue de la première édition du Neptune François, premier atlas français entièrement dédié à la Marine, initié par Colbert, ministre et secrétaire d'État à la Marine sous Louis XIV. Y figurent les fonds marins, les lignes de rhumbs marquant la direction des vents et une rose des vents. Le nord est placé au bas de la carte. Première édition, sans les longitudes figurant sur l'édition de 1753. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque, avec rehauts d'or au niveau de la rose des vents. Pastoureau, NEPTUNE FRANÇAIS A, 21.

NICE.

Nizza.

[circa 1860]. 260 x 888 mm.

Splendide vue panoramique de la ville de Nice, gravée à l'aquatinte et finement gouachée à l'époque, avec les marges gouachées en brun. La vue est prise depuis la colline du Château et offre une vue plongeante de la Promenade des Anglais et de la ville. Sur la gauche, on peut voir la Tour Bellanda, et la terrasse du château, sur laquelle se tiennent deux personnages tirant un coup de canon. Depuis les années 1860, tous les jours à midi, retentit le bruit du canon, aujourd'hui remplacé par une bombe d'artifice. Mouillures marginales, petite déchirure dans la marge supérieure.

NOELLAT (Jean-Baptiste).

[RHÔNE] Nouvelle carte topographique et statistique du département du Rhône réduite d'après la grande carte de Cassini.

Lyon et Villefranche, 1827. 821 x 593 mm.

Belle carte très complète et détaillée du département du Rhône, dressée par l'ingénieur-géographe Jean-Baptiste Noellat d'après la carte de France de Cassini, et dédiée au comte de Brosses, préfet du département. Dressée d'après la nouvelle division en cantons et arrondissements, la carte indique tout ce qui est bâti et construit sur le sol de ce département, tels que les villes, bourgs, communes, hameaux, fermes, métaieries, moulins, forges, fourneaux, papeteries. On y trouve aussi les bois, vignes, prés, le canal de Givors avec ses écluses ; les carrières de pierre de taille et moellon, de pierre à polir, de pierre jaune, de pierre coquillière, les carrières de marbre, de granit ; les mines de cuivre, de plomb, de houille ou charbon de terre ; les routes royales de 1ère et 3ème classe, les routes départementales et les principaux chemins vicinaux ; les lieux de relais, les bureaux de poste et ceux de perception de navigation. La division territoriale du département est réunie sur deux colonnes, à gauche et à droite de la carte, avec la population et le nombre d'hectares de terre de chaque commune. On trouve également le nombre d'hectares de tout le département, en terres labourables, en prés et pâturages, vignes, jardins, et enfin son industrie, avec le nombre d'ateliers et de métiers de la fabrique d'étoffes de soie, les productions animales, végétales, gastronomiques, minérales, industrielles et commerciales. Fruit de 3 ans de travail, la carte a été gravée à Paris par Blondeau, graveur du Roi et premier graveur du Dépôt de la Guerre. Marges gauche et droite coupées au trait d'encadrement, sinon bel exemplaire aquarellé à l'époque. Bulletin de Lyon, 1826, pp. 199-200.

NOLIN (Jean-Baptiste).

[ANJOU/GRENIERS à SEL] Direction d'Angers divisée en ses greniers à sel et dépôts, on y trouve aussy les bureaux pour les traites - Gouvernement militaire de la province et duché d'Anjou, gouvernement du Saumurois.

Paris, Longchamps, 1759. 474 x 613 mm.

Rare carte de l'Anjou indiquant les greniers à sel et dépôts de sel, ainsi que les directions des gabelles et des traites. Petit manque de papier dans la marge supérieure, sinon bel exemplaire.

NOLIN (Jean-Baptiste).

Carte de l'étendüe de la jurisdiction de la Cour des Aydes composée sur les mémoires de ladite compagnie.

Paris, chez l'auteur, 1709. 412 x 524 mm.

Rare carte figurant les généralités du ressort de la Cour des aides de Paris, qui fut créée en 1355. Ces généralités (ou circonscriptions administratives de la France sous l'Ancien Régime) étaient au nombre de treize : Paris, Amiens, Soissons, Champagne, Orléans, Bourges, Moulins, Poitiers, Tours, Limoges, La Rochelle, Dijon et Lyon. La carte est dédiée à Claude Bosc, procureur général de la Cour des aides de Paris et prévôt des marchands de Paris, et est décorée d'un cartouche de titre orné en tête des armoiries du dédicataire. À gauche et à droite de la carte se trouve la "Table des élections, greniers à sel, et juges des traites du ressort de la Cour des Aydes de Paris", suivie de la liste des 14 dépôts de sel (Tiffauges, Mortagne, Airvault, Châtellerault, Blanc en Berry, etc). En haut à droite se trouve l'explication des symboles utilisés pour les généralités, les élections, les juges des traites, les greniers à sel et les terres de Mr le Prince, c'est-à-dire le prince de Condé. À droite du cartouche figure une note précisant que les appels pour les terres qu'il possédait à Clermont, Stenay, Dun, Lamets, Varenne, Les Montignons et Charleville, allaient droit à la Cour des aides de Paris. Sous l'Ancien Régime, les Cours des aides étaient en France des cours d'appel qui traitaient les contentieux fiscaux. Au début du XVIIIe siècle, le royaume de France comptait neuf Cours des aides. Celles-ci étaient situées à Paris, Bordeaux (créée en 1637), Montpellier (1437), Grenoble (1638), Rouen (1483), Montauban (1642), Clermont-Ferrand (1630), Aix (1642), et Pau (1632). Elles jugeaient en dernier ressort tous procès, tant civils que criminels, entre toutes personnes, au sujet des tailles, aides, gabelles, impositions et autres fermes et droits du Roi, et jugeaient les appels des élections, greniers à sel, traites foraines, etc. Elles jugeaient également des contestations concernant l'usurpation de la noblesse à l'occasion de la levée des impôts, et, en conséquence, leur procureur général était en droit d'obliger ceux qui se disaient nobles à produire leurs titres de noblesse. Très bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Mouillure dans la marge supérieure. Vallée, 2210 ; Julien, Nouveau catalogue de cartes géographiques et topographiques, 1763, Seconde partie, p. 76, 31 ; Géraud, Annuaire historique pour l'année 1839, 1839, Vol. 3, pp. 179-185.

NOLIN (Jean-Baptiste).

[LANGUEDOC] Le gouvernement général de Languedoc divisé en trois lieutenances générales.

Paris, Mondhare et Jean, 1787. 450 x 610 mm.

Belle et grande carte du Languedoc, dressée par Jean-Baptiste Nolin sur les mémoires de Jean Nicolas du Tralage, dit le Sieur Tillemon, et publiée à Paris en 1787 par Mondhare et Jean. Le Languedoc est divisé en trois lieutenances générales : lieutenance du Haut Languedoc, comprenant les diocèses de Montauban, Albi, Castres, Lavaur, Carcassonne, Saint-Papoul, Mirepoix, Rieux et Toulouse ; lieutenance du Bas Languedoc, comprenant les diocèses d'Alet et Limoux, Narbonne, Saint-Pons, Béziers, Agde, Montpellier et Lodève ; lieutenance renfermant la province des Cévennes, comprenant les diocèses du Puy-en-Velay, de Viviers en Vivarais, de Mende en Gévaudan, d'Uzès, de Nîmes et d'Alès. La carte couvre également les gouvernements généraux de la Catalogne française, de Foix, et partie de la lieutenance générale de Haute Guyenne. La carte est décorée d'un grand cartouche de titre orné des armoiries de toutes les villes précitées. En bas à droite figure un beau cartouche de dédicace au cardinal Pierre de Bonsy ou Bonzi, archevêque de Narbonne de 1673 à 1703. Ce cartouche est décoré des armoiries du dédicataire et de figures allégoriques. Éditeur français de cartes et atlas de la fin du XVIIe siècle, Nolin doit sa célébrité à l'une des plus belles mappemondes murales de tous les temps. Il a également dressé l'une des plus belles cartes du Canal royal de Languedoc en 1697. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.

NOLIN (Jean-Baptiste);

Le royaume de France avec ses acquisitions divisé en gouvernemens de provinces.

Paris chés l'auteur 1747 497 x 606 mm.

Carte de la France finement aquarellée à l'époque, ornée d'un cartouche de titre animé de plusieurs personnages. Bel exemplaire.

NOLIN (Jean-Baptiste).

[LIMOUSIN] Le Diocèse de Limoges divisé en ses dix huict archipretré et les gouvernemens de la Marche et du Limosin dans les quels il s'étend avec le diocèse de Tulles.

Paris, J.B. Nolin, 1742. 500 x 544 mm.

Rare carte figurant les diocèses de Limoges et de Tulle, dédiée à Antoine de Charpin de Genétines, évêque de Limoges de 1707 à 1729, et abbé de Pibrac. Le cartouche de titre est orné d'un angelot tenant les armoiries du dédicataire. En haut à gauche, cartouche contenant la liste des 18 archiprêtrés du diocèse. Bel exemplaire aux contours coloriés à l'époque.

NOLIN (Jean-Baptiste).

[SAVOIE] Les États de Savoye et de Piémont.

[circa 1695]. En 2 feuilles jointes formant une carte de 806 x 647 mm.

L'une des plus belles cartes de la Savoie et du Piémont de la fin du XVIIe siècle. Elle est décorée d'un cartouche de titre orné d'une vue de Chambéry et de plans des villes fortifiées de Carmagnole, Yvré, Montmélian et Nice. En bas à gauche, plans de Turin et Verceil, et grande vue cavalière de Verrue, ville fortifiée des environs de Crescentino. C'est une carte fondamentale qui distingue pour la première fois le Mont-Rose du col du Théodule et du Cervin. Bel exemplaire aquarellé. Aliprandi, I, fig. 111.

NOLIN (Jean-Baptiste).

Vue de la ville de Paris de Mont Louis entre le Ménil Montant et Charonne.

[Paris], J.B. Nolin, [circa 1690]. 255 x 775 mm.

Très rare vue générale de Paris sous Louis XIV, dessinée par Nicolas Bocquet et publiée par Jean-Baptiste Nolin vers 1690. Elle est ornée, dans sa partie haute, d'une belle frise alternant des fleurs de lys et divers trophées illustrant l'art militaire, artistique et scientifique de la capitale de la France, avec, au centre, une médaille figurant le portrait de Louis XIV, et aux extrémités, deux cartouches contenant, pour l'un, le titre, et pour l'autre, 14 légendes numérotées renvoyant aux lieux et bâtiments de la ville, dont certains sont directement nommés sur la vue. Sous la frise se trouvent deux autres médailles, contenant une carte de la France, et une carte de l'hémisphère oriental. La vue est entourée d'une draperie, dont le pan gauche est écarté par un amour. Sous la vue se trouve un texte sur huit colonnes, intitulé Description de la ville de Paris capitale du royaume de France. La vue est prise depuis Mont Louis, au nord-est de Paris, avec au premier plan, le chemin de Ménil montant et de Mont Louys. Mont-Louis était un domaine acquis par les Jésuites de Saint-Louis en 1626, pour servir de retraite campagnarde aux Jésuites de Paris. Sous l’impulsion du Révérend Père de La Chaise, confesseur de Louis XIV, le domaine se transforma à partir des années 1680. C'est probablement à cette époque que fut bâtie la maison du Mont-Louis. La rue de Mont-Louis actuelle, située dans le 11ème arrondissement, doit son nom à cette ancienne demeure du Père Lachaise. Jean-Baptiste Nolin et Nicolas Bocquet ont collaboré sur une autre estampe de Paris, intitulée Veüe de la ville de Paris dessinée du haut de l'abbaye royale de Chaliot, vers 1690 (Vallée, 2218). Bocquet a également gravé le grand globe terrestre de Nolin. Très rare. Nous n'avons pu trouver que trois exemplaires dans les collections publiques. La photo de l'exemplaire de la BnF cité par Boutier montre une frise au bas du texte, mais curieusement les dimensions annoncées sont les mêmes que pour notre exemplaire. Deux états ont probablement été imprimés, l'un avec la frise, et l'autre sans. Notre exemplaire est identique à celui du Musée Carnavalet. Très bon exemplaire, replié. Partie droite de l'estampe très légèrement brunie. Boutier, 143 ; Catalogue d'estampes, plans, dessins et tableaux relatifs à la topographie et à l'histoire de l'ancien Paris, composant la collection de feu M. A. Bonnardot, 1888, p. 16, 135 (catalogue de vente aux enchères de l'étude Delestre).

OAKLEY (Edward).

[BREST] Plan des ports et château de Brest. A plan of the city, port, & fortifications of Brest and Recouvrance, with their environs, taken by the Kings engineer.

1757. 345 x 506 mm.

Rare plan gravé figurant le port et le château de Brest, avec le quartier historique de Recouvrance, sur la rive droite de la Penfeld. Le plan a été dressé par Edward Oakley et gravé par Robert Benning. En bas à droite, en carton, figure une carte de la baie de Brest. Table de 15 légendes donnant les emplacements du château, du jardin du roi, de la place d'armes, de l'arsenal, etc. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque.

OLIVIER-JUSSEAUME.

[INDRE-et-LOIRE] Réunion de deux cartes manuscrites dessinées en 1816 par Olivier-Jusseaume, pour son oncle, Mr Fortin.

1816.

- Plan du B.g de Lussault et d'une propriété appartenante à Monsieur Fortin. 1816. En deux feuilles jointes de 44 x 45 cm. Carte manuscrite, encre noire et aquarelle, des environs du village de Lussault-sur-Loire en Indre-et-Loire, à quelques km à l'est de Tours, en amont du cours de la Loire. Y sont figurés la Loire avec deux îles (l'île La Grange et l'île Les Buteaux, actuellement rattachée à la berge), les routes et chemins, les cours et pièces d'eau, les haies et les parcelles cultivées, les vignes et les bois, ainsi que la propriété de Mr Fortin située au lieu-dit L'Ormeau Vigneau, entourée de jardins. Une jolie légende donne les couleurs et symboles utilisés pour les terres, les vignes, les prés, les bois, les jardins, les pièces d'eau et les bâtiments. Le titre est inscrit dans un beau cartouche en grisaille, surmonté d'un blason couronné. La carte est orientée (avec le nord en bas), l'échelle est au 1/5000e. Jolie carte, finement exécutée, mais accidentée, avec de petites déchirures plus ou moins bien comblées, sauf dans la partie inférieure où il y a de petits manques, et une mouillure. - Plan linéaire de la commune de S.t Denis-Hors, département d'Indre et Loire. 1er mai 1816. 40 x 52 cm. Belle carte manuscrite, encre noire et aquarelle, du territoire de la commune de Saint-Denis-Hors, en Indre-et-Loire. Cette commune rurale encerclait la ville d'Amboise, et a été absorbée par cette dernière en 1946, formant l'actuelle commune d'Amboise. Y sont figurés la Loire avec l'île Saint-Jean, l'emplacement de la ville d'Amboise, le cours de La Masse, les routes et chemins, les villages et lieux-dits, le château de Chanteloup (en élévation), avec son parc et la Pagode. Le plan est orné d'un joli cartouche de dédicace "Dédié et présenté à M.r Fortin par son neveu Olivier-Jusseaume" et daté du 1er mai 1816. Cette carte représente la partie voisine de la carte précédente (mais à une échelle différente). La commune de Lussaut-sur-Loire est à l'ouest d'Amboise, et en aval du cours de la Loire. L'allée de la Charmille, qui sépare les deux communes, se trouve sur les deux cartes, et la propriété de l'oncle, située au lieu-dit L'Ormeau Vigneau, est représenté dans la marge droite de la carte. La carte est orientée (avec le nord en bas), l'échelle est au 1/20 000e. Rares piqûres, petits trous de ver à l'extrême-gauche du plan, dans une partie vide près de la rose des vents.

ORDINAIRE (Ed.).

[VAL-de-MARNE] Plan de Gentilly.

[milieu du XIXe siècle]. 23 x 33,5 cm.

Plan manuscrit à l'aquarelle, d'une portion de territoire identifié comme étant à Gentilly. Y sont figurés une rivière avec méandre et biefs, des rues bordées de bâtiments, des jardins et des prés. Bel exemple de travail d'un élève officier. Déchirure doublée sur toute la longueur du plan.

ORTELIUS (Abraham).

[POITOU] Poictou. Pictonum vicinarumque regionum fidiss descriptio.

Anvers, 1579 [1612]. 360 x 504 mm.

Belle carte du Poitou, issue de l'édition latine du Theatrum Orbis Terrarum, publié en 1612. Cette carte, qui montre également les îles de Ré, Oléron, Bouin et Noirmoutier, a été dressée en 1579 par Pierre Rogier, lieutenant général de la Sénéchaussée de Melle, dans le Poitou. Texte latin au verso. Le Théâtre de l'Univers, considéré comme le premier atlas géographique "moderne", fut publié par Abraham Ortel, plus connu sous le nom d'Ortelius, le plus célèbre cartographe du XVIe siècle. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque. Van den Broecke, 38 ; Clouzot, Les marais de la Sèvre Niortaise et du Lay du Xe à la fin du XVIe siècle, 1904, pp. 170-171 ; Société des Antiquaires de l'Ouest, Bulletin du 1er trimestre de 1939, p. 37.

OUTHIER (Réginald, abbé).

Carte topographique du diocèse de Sens divisé en ses cinq archidiaconés et ses douze doyennés.

Sens, André Jannot, et Paris, Ve Mazieres et J. Bap.te Garnier, 1741. En deux feuilles jointes de 725 x 870 mm.

Grande carte gravée figurant le diocèse de Sens, ornée d'un beau cartouche de titre contenant la dédicace à Joseph Languet, archevêque de Sens, et de deux plans de la ville de Sens et du château de Fontainebleau. La carte couvre les régions de Sens, du Gâtinais, de Melun, de Provins et d'Etampes. Prêtre du diocèse de Besançon, Réginald Outhier fut, à partir de 1731, correspondant de l'Académie Royale des Sciences pour le compte de laquelle il effectua des triangulations et des relevés pour l’élaboration d’une carte de la France. Il contribua également à la fabrication d’horloges astronomiques pour Jean-Baptiste Cattin en 1728 et 1731. Devenu par ailleurs chanoine et secrétaire de l’évêque de Bayeux, il composa des cartes de cette région sur la base des données amassées par les Cassini, en 1736 puis 1740. Deux fausses pliures sans gravité dans la partie supérieure de la carte, marge inférieure légèrement roussie. Contours coloriés à l'époque. Rare.

OZANNE (Nicolas).

[LA ROCHELLE] Le port de La Rochelle vu de la petite rive.

[1791]. 180 x 230 mm.

Ravissante vue du port de La Rochelle, animée de personnages au premier plan. Elle a été gravée par Le Gouaz d'après un dessin de Nicolas Ozanne, et publiée dans le recueil Nouvelles vues perspectives des ports de France dessinées pour le Roi. Graveur et ingénieur français, Nicolas Ozanne fut reconnu pour ses talents, qui lui valurent le titre de dessinateur de la Marine. Il exécuta un grand nombre de dessins remarquables, des vues de ports et près de trois cents planches à l'eau-forte. Il fut également l'auteur de plusieurs ouvrages dont Recueil des combats de Duguay-Trouin en 1774, Recueil de combats et d'expédition maritimes en 1797 ou encore Cahiers des principales manœuvres en 1749, ouvrage qui constitue un document de grande valeur pour la connaissance de la marine au dix-huitième siècle. Bel exemplaire. L'Amateur averti, Vues des ports et rades des côtes de France, 2000, p. 42bis.

OZANNE (Nicolas).

[OLÉRON] Le port d'Oléron vu en face de l'entrée.

Paris, Le Gouaz, [1791]. 180 x 226 mm.

Ravissante vue du port d'Oléron, gravée par Le Gouaz d'après un dessin de Nicolas Ozanne, et publiée dans le recueil Nouvelles vues perspectives des ports de France dessinées pour le Roi. Graveur et ingénieur français, Nicolas Ozanne fut reconnu pour ses talents, qui lui valurent le titre de dessinateur de la Marine. Il exécuta un grand nombre de dessins remarquables, des vues de ports et près de trois cents planches à l'eau-forte. Il fut également l'auteur de plusieurs ouvrages dont Recueil des combats de Duguay-Trouin en 1774, Recueil de combats et d'expédition maritimes en 1797 ou encore Cahiers des principales manœuvres en 1749, ouvrage qui constitue un document de grande valeur pour la connaissance de la marine au dix-huitième siècle. Bel exemplaire. L'Amateur averti, Vues des ports et rades des côtes de France, 2000, p. 42bis.

PAIGNARD (Léopold). MANUSCRIT.

Plan de Valence (Drôme).

[circa 1810]. 240 x 335 mm.

Plan manuscrit à l'aquarelle, sur papier vélin, de la ville et des faubourgs de Valence. Y sont figurés le plan de la ville avec la citadelle, l'enceinte, les boulevards plantés d'arbres, les rues et les principaux monuments (des chiffres se rapportent à des légendes situées sous le plan), les faubourgs Saint-Jacques et Saunière, le Bourg, la fonderie de canon, le champ de Mars, les jardins, les chemins, les canaux, les parties cultivées, et le port sur le Rhône. Le relief est marqué par ombre portées. Petites rousseurs marginales.

PAMISEUX.

[SEINE-MARITIME] Propriété de M. Chatel Abel, manufacturier à Elbeuf-sur-Seine, située sur la commune de Bosc-le-Hard et par extension sur celle d'Etaimpuis (Seine-Inf.re).

1879. 60 x 80 cm, monté sur une feuille de papier bleu.

Grande carte manuscrite, encre noire et aquarelle, réalisée par Pamiseux, géomètre à Gaillefontaine (Seine-Maritime). La propriété représentée est située sur la commune de Bosc-le-Hard, en Seine-Maritime, à la limite avec la commune voisine d'Étaimpuis, où se trouve une partie des terres. Y sont figurés les routes et chemins bordant la propriété, le plan de la maison de maître et des bâtiments agricoles, les terres constituées de labours, pâturages et herbages plantés. Les parcelles voisines portent le nom des propriétaires : Mme Guillout à Bosc-le-Hard, M. Dujardin à Yquebeuf, M. Pessy à Bosc-le-Hard, M. Godelier rue Saint-Pierre, M. Beaudry à Frichemesnil, ou encore M. Cordier à Rouen. Un beau cartouche dessiné à la manière d'un rouleau de parchemin, contient la légende détaillée avec les surfaces de toutes les parcelles. En bas à gauche figure un médaillon ovale montrant une vue de la maison, de son jardin et d'un petit bâtiment annexe. La carte est orientée, l'échelle est au 1/2000e. Belle condition. Petites piqûres et brunissures.

PAULLEAU (Jean-Charles).

[POITOU] Carte du Poitou, réduite sur les cartes de France de Cassini. Dressée et publiée par les ordres de M. de Blossac intendant de la G.té de Poitiers.

1784. En 18 sections montées sur toile et repliées, formant une carte de 620 x 945 mm.

Très rare et grande carte du Poitou, dressée par Jean-Charles Paulleau, ingénieur géographe des Ponts et Chaussées, d'après les cartes particulières de la Carte de France de Cassini de Thury. Elle a été dressée par ordre de Paul Esprit Marie de la Bourdonnaye, marquis de la Bourdonnaye et comte de Blossac, intendant de la généralité de Poitiers de 1750 à 1784, et gravée sous la direction de Jean-Louis Dupain-Triel, qui a également gravé quelques cartes particulières de Cassini. Le Poitou est divisé en neuf élections : Poitiers, Fontenay, Niort, les Sables-d'Olonne, Saint-Maixent, Châtillon, Thouars, Confolens et Châtellerault (orthographiée Chatelleraud). La carte s'étend au nord jusqu'à Pornic, au sud jusqu'à Gémozac et la Tour de Cordouan, à l'est jusqu'à Limoges. On remarque également en Saintonge, les enclaves poitevines de Tusson, Gourville, Mouton (actuelle Champagne-Mouton), Les Pins et Aizecq (aujourd'hui dans Nanteuil-en-Vallée). Mouillures dans la partie basse et au niveau de la côte. Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest et des musées de Poitiers, 1960, p. 661, 293.

PERELLE (Gabriel).

Le Pont au Change.

Paris, N. Langlois, [circa 1690]. 208 x 304 mm.

Belle estampe figurant le Pont au Change vu depuis le Pont Neuf. Souvent détruit par les eaux ou par le feu, il fut reconstruit en 1647 avec les deux rangées de maisons que l'on voit. Ce pont relie l'île de la Cité depuis le Palais de Justice et la Conciergerie à la rive droite au niveau du Châtelet. Sur la gauche, on peut voir le quai de la Mégisserie, la tour Saint-Jacques et celle de l'église Saint-Merri, sur la droite le quai de l'Horloge, l'Horloge du Palais, la tour Montgomery aujourd'hui disparue et le Palais de la Cité avec la Conciergerie. Le Palais de la Cité occupait autrefois le site actuel du Palais de Justice, il n'en reste aujourd'hui que deux vestiges : la Conciergerie et la Sainte-Chapelle. Rousseurs légères.

PERELLE (Gabriel).

[Le Pont Neuf et la place Daufine].

[Paris, circa 1690]. 183 x 274 mm.

Rare vue de la place Dauphine, avant la lettre Très belle estampe figurant le Pont Neuf et la place Dauphine au XVII° siècle, avec en arrière-plan, sur la gauche, le Pont au Change et sur la droite, le Pont Saint-Michel. Le Pont Neuf est le plus ancien pont de la capitale, et le premier pont parisien construit en pierre, d'où son nom de Pont Neuf. Pourvu de trottoirs protégeant les piétons, et de terrasses semi-circulaires leur permettant de s'assoir, il fut, contrairement aux autres ponts parisiens, le seul à ne pas être couvert d'habitations, et de ce fait il eut immédiatement un succès considérable, comme en témoigne l'estampe de Perelle. Les trottoirs sont en effet garnis d'échoppes volantes, d'où l'origine des bouquinistes sur les quais à partir de 1670, d'étalages divers animés de charlatans, de farceurs et de montreurs de marionnettes. La place Dauphine fut aménagée l'année où fut achevé le Pont Neuf. Après la place des Vosges, elle fut la seconde place royale aménagée au XVII° siècle. Exemplaire abvant la lettre avec titre manuscrit. Bel exemplaire.

PERELLE (Gabriel).

[PALAIS DE JUSTICE] La Chambre des Comptes.

Paris, N. Langlois, [circa 1680]. 212 x 298 mm.

Belle estampe figurant la Chambre des Comptes et la façade de la Sainte-Chapelle, établies dans le Palais de la Cité, actuel Palais de Justice. Exemplaire légèrement bruni.

PERELLE (Gabriel).

Veue de l'isle Nostre Dame et de la maison de Mr. de Bretonvilier.

Paris, N. Langlois, [circa 1690]. 183 x 272 mm.

Très belle vue de l'Île Saint-Louis, appelée île Notre-Dame jusqu'en 1725, dessinée par Gabriel Perelle. La vue est prise du quai Saint-Bernard, avec son port fluvial très animé, spécialisé dans le transport du vin. Sur la gauche, on peut voir la Tour des Galériens qui servait de dépôt aux condamnés aux galères qui devaient y attendre leur départ pour Marseille, ainsi que le Pont Marie. L'île Saint-Louis, avec ses hôtels particuliers, est vue du côté du quai d'Anjou avec la pointe de l'île. Au XVIIe siècle, un nombre important d'hôtels particuliers y sont construits, qui la font surnommer "l'île des palais". Certains de ces hôtels sont l'oeuvre de l'architecte Louis Le Vau. Les trois principaux d'entre eux sont nommés sur l'estampe : ce sont ceux ceux de Louis Hesselin, Claude Le Ragois de Bretonvilliers et Jean-Baptiste Lambert de Thorigny, ce dernier étant le plus grand de tous, situé à la pointe amont de l'île. En 1874 la construction du pont Sully entraînera la démolition du splendide hôtel de Bretonvilliers. Bel exemplaire.

PERELLE (Gabriel).

Veüe et perspective du Pont-Neuf de Paris.

Leyde, Pierre Vander Aa, [circa 1710]. 336 x 412 mm.

Belle vue animée du Pont Neuf avec la statue équestre d'Henri IV, à gauche l'hôtel de Conti et le Collège des Quatre Nations, à droite le Louvre et les Tuileries. Le Pont Neuf est le plus ancien pont de la capitale, et servait de communication directe entre la Cité et les deux autres quartiers de la ville. C'est le premier pont parisien construit en pierre, d'où son nom de Pont Neuf. Pourvu de trottoirs protégeant les piétons, et de terrasses semi-circulaires leur permettant de s'assoir, il fut, contrairement aux autres ponts parisiens, le seul à ne pas être couvert d'habitations, et de ce fait il eut immédiatement un succès considérable et devint la promenade publique la plus fréquentée et la plus variée de Paris, comme en témoigne l'estampe de Perelle. Les trottoirs sont en effet garnis d'échoppes volantes, d'où l'origine des bouquinistes sur les quais à partir de 1670, d'étalages divers animés de charlatans, de farceurs et de montreurs de marionnettes. Avec sept légendes, dont le Pont Royal nommé Pont Rouge. Défaut dans la partie haute de la pliure centrale, deux petites galeries de ver et déchirures marginales. Vallée, 3086.

PERELLE (Gabriel).

[ÎLE SAINT-LOUIS] L'Isle nre Dame.

[Paris, N. Langlois, circa 1690]. 182 x 272 mm.

Très belle vue de l'Île Saint-Louis, appelée île Notre-Dame jusqu'en 1725, dessinée par Gabriel Perelle. Rare exemplaire avant la lettre avec le titre manuscrit à l'encre. Le titre imprimé est le suivant : Veue de l'isle Nostre Dame et de la maison de M.r de Bretonvilier. La vue est prise du quai Saint-Bernard, avec son port fluvial très animé, spécialisé dans le transport du vin. Sur la gauche, on peut voir la Tour des Galériens qui servait de dépôt aux condamnés aux galères qui devaient y attendre leur départ pour Marseille, ainsi que le Pont Marie. L'île Saint-Louis, avec ses hôtels particuliers, est vue du côté du quai d'Anjou avec la pointe de l'île. Au XVIIe siècle, un nombre important d'hôtels particuliers y sont construits, qui la font surnommer ""l'île des palais"". Certains de ces hôtels sont l'œuvre de l'architecte Louis Le Vau. On peut voir notamment les trois principaux d'entre eux, qui sont ceux de Louis Hesselin, Claude Le Ragois de Bretonvilliers et Jean-Baptiste Lambert de Thorigny, ce dernier étant le plus grand de tous, situé à la pointe amont de l'île. En 1874 la construction du pont Sully entraînera la démolition du splendide hôtel de Bretonvilliers. Bel exemplaire.

PERINT (Charles).

[FORÊT de COMPIÈGNE] Nouveau plan de la forêt de Compiègne et de ses environs.

Compiègne, Dubois, [circa 1845]. En 18 sections montées sur toile et repliées, formant une carte de 532 x 687 mm.

Jolie carte de la forêt domaniale de Compiègne, dressée et dessinée par Charles Perint, architecte de la ville et de l'Arrondissement de Compiègne, et auteur de la Carte de l'Arrondissement de Compiègne, publiée en 1842. Elle a été lithographiée et finement aquarellée à l'époque par les frères Avril, et publiée vers 1840. Il existe une autre édition datée de 1846. Elle est ornée de trois vues du Palais de Compiègne, du château de Pierrefonds et de l'ancien monastère de Saint-Pïerre. Dans les marges figurent la liste des 278 carrefours de la forêt, la liste des villages, hameaux et principales habitations enclavés dans la forêt, devenus pour la plupart des habitations de gardes chefs au XIXe, et un bref descriptif du percement de la forêt. L'échelle et la légende des couleurs et symboles utilisés, sont ornées des bois d'un cerf. Les propriétés du Domaine de la Couronne sont aquarellées en rose, les propriétés particulières en jaune. L'octogone est aquarellé en rouge, les rivières et pièces d'eau en bleu. La carte figure également les routes royales, les routes macadamisées, les routes et chemins, et les lignes de chemins de fer. La Forêt de Compiègne, qui se nommait, avant 1546, Forêt de Cuise, était l'un des terrains de chasse favoris des rois. Son percement débuta sous le règne de Louis XIV, qui fit tracer le grand octogone et 54 routes de chasses. Il fut poursuivi et achevé par Louis XV et Louis XVI. En 1811, l'empereur Napoléon fit ouvrir, pour sa jeune épouse Marie-Louise, la grande et majestueuse allée des Beaux Monts. En 1839, la forêt comptait 338 routes et 278 carrefours, pour une superficie de 14,636 hectares et 45 ares. Bel exemplaire aquarellé à l'époque. L'Iconographe, Journal des imprimeurs lithographes et des marchands d'estampes, 1846, p. 5, 45 (édition datée de 1846).

PERROT.

CAEN (Calvados).

Paris, Benard, [circa 1850]. 212 x 285 mm.

Estampe figurant la ville de Caen, lithographiée par Roissy d'après un dessin de Perrot. Rousseurs éparses dans les marges.

PERROT.

QUIMPER (Finistère).

Paris, Benard, [circa 1850]. 225 x 297 mm.

Estampe figurant la ville de Quimper, dessinée et lithographiée par Perrot. Quelques rousseurs marginales.

PERROT (Aristide-Michel) & MONIN (Charles V.).

[PANTIN] Canton de Pantin, arrond.t de St Denis, dép.t de la Seine.

[1834]. 305 x 240 mm, sur papier fin.

Carte issue du supplément au Petit atlas pittoresque des quarante huit quartiers de la ville de Paris, ornée d'une vue de Pantin. Traces de colle dans la marge droite.

PERROT (Aristide-Michel) & MONIN (Charles V.).

[VINCENNES] Canton de Vincennes, arrond.t de Sceaux, dép.t de la Seine.

[1834]. 305 x 241 mm, sur papier fin.

Carte issue du supplément au Petit atlas pittoresque des quarante huit quartiers de la ville de Paris, ornée d'une vue de Vincennes prise du bois. Rousseurs claires, manque de papier dans le coin supérieur droit.

PETIT (Victor).

[CANNES] Vue de la ville de Cannes, publiée par les soins de la Société de l'Avenir de Cannes, d'après le projet de M.r F. Mouton.

Cannes, Société de l'Avenir de Cannes, [1865]. 310 x 925 mm ; lithographie sur Chine monté.

Très rare et superbe panorama de la ville de Cannes, dessiné sur les lieux et lithographié par Victor Petit, imprimé par Jean Monrocq à Paris, et publié par la Société de l'Avenir de Cannes en 1865. La vue, prise depuis la mer, offre un panorama général de la station balnéaire, avec ses nombreux hôtels et villas qui vont se développer tout le long du boulevard de la Croisette dès la seconde moitié du XIXe siècle. Tous sont nommés dans la marge inférieure, notamment la villa Éléonore-Louise, construite en 1835 pour Lord Henry Brougham, l'inventeur de Cannes. Cette résidence de villégiature fut la première d'une longue série qui a fait de la ville une station balnéaire. On remarque également l'Hôtel Bellevue, ancêtre des palaces cannois construit en 1858, l'hôtel Beau-Site, l'hôtel du Pavillon, l'hôtel d'Angleterre, l'hôtel du Louvre, l'hôtel des Princes, l'hôtel de Provence, ou encore le Grand Hôtel. Parmi les villas figurent la villa Leader, la villa St. Georges, la villa Vallombrosa, la villa Victoria, ou encore la villa Séverin. La légende nomme également le chemin de fer, l'hospice, le port, le Vieux-Château, l'Église Notre-Dame, le Casino-Villa-Beau-Rivage, et le cercle nautique. Dans l'arrière-pays, on aperçoit la colline de la Croix des Gardes, la ville de Grasse, la Vallée du Loup, la montagne de Cheiron, le village de Mougins et la chapelle Notre-Dame-de-Vie, la ville du Cannet, la Haute-Chaîne des Alpes-Maritimes, la colline du Pézou et la chapelle de Saint-Antoine. L'estampe a été publiée par la Société de l'Avenir de Cannes, constituée en 1865 par François Mouton. Cette société, composée d'industriels et de propriétaires, avait pour mission de faire connaître la ville aux étrangers et aux touristes, et de servir d'intermédiaire entre eux et les propriétaires ou loueurs de logements (Mémoires de la Société des Sciences Naturelles, des Lettres et des Beaux-Arts de Cannes et de l'arrondissement de Grasse, Deuxième volume, 1870, p. 297). Ce panorama a servi illustré une affiche publicitaire pour la Librairie Fortuné Robaudy, marchand d'estampes et de photographies domicilié à Cannes, au 1, rue d'Antibes, dans la seconde moitié du XIXe siècle (exemplaire à la BnF). Victor Petit était un dessinateur d'architecture, lithographe, écrivain et membre de la Société d'Archéologie. Il est l'auteur de très beaux panoramas et lithographies, notamment sur les Pyrénées, les châteaux de la Loire ou encore le midi de la France. Au cours de ses nombreux séjours à Cannes, où il passait une partie de l'année, il rencontra des personnalités de la ville, en particulier la famille du comte de Vallombrosa, propriétaire du château appelé Villa Vallombrosa, construit entre 1852 et 1856. Il fut l'un des fondateurs de la Société des Sciences Naturelles, des Lettres et des Beaux-Arts de Cannes et de l'arrondissement de Grasse. Il a également rédigé des ouvrages sur Cannes, en particulier Cannes. Promenades des étrangers dans la ville et ses environs, contenant une nomenclature des hôtels et villas de Cannes, publié par Fortuné Robaudy en 1868. Très rare, nous n'avons localisé aucun exemplaire dans les collections publiques. Belle condition. Déchirure restaurée dans la marge haute, coin inférieur droit refait, les marges gauche et droite, anciennement repliées, ont été remises à plat. Bibliographie de la France. Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 1865, p. 563, n°1967.

PETIT (Victor);

Palais de l'Exposition Universelle à Paris.

Paris Ch. Boivin 1855 235 x 411 mm.

Estampe dessinée et lithographiée par Victor Petit, figurant le Palais de l'Industrie construit le long des Champs-Elysées par Alexis Barrault pour l'Exposition Universelle de 1855. Bon exemplaire aquarellé à l'époque.

PHILIPPE de PRETOT (Etienne-André).

[BRETAGNE] Carte de la Bretagne, du Maine, avec le Perche, et de l'Anjou.

1763. 255 x 378 mm.

Belle carte dressée par l'ingénieur Charles Maugein, issue de la Cosmographie universelle, physique, astronomique. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque.

PHILIPPE de PRETOT (Etienne-André).

[GUYENNE/PAYS BASQUE] Carte de la Guienne, de la Navarre et du Béarn.

1763. 258 x 380 mm.

Belle carte du sud-ouest de la France, réduite d'après la carte de Jean-Baptiste Nolin, issue de la Cosmographie universelle, physique, astronomique. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque.

PHILIPPE de PRETOT (Etienne-André).

La France divisée en ses XVIII provinces ecclésiastiques avec les diocèses suffragants.

[circa 1770]. 276 x 372 mm.

Belle carte de la France divisée en diocèses, dessinée par l'ingénieur Maurille-Antoine Moithey. Ornée d'un cartouche de titre décoré des armoiries royales. Bel exemplaire.

PHILIPPE de PRETOT (Etienne-André).

[LANGUEDOC-ROUSSILLON] Carte du Languedoc et du Roussillon.

1763. 253 x 378 mm.

Belle carte du Languedoc-Roussillon, réduite d'après la carte de Jean-Baptiste Nolin, issue de la Cosmographie universelle, physique, astronomique. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque.

PHILIPPE de PRETOT (Etienne-André).

[PROVENCE] Carte du Lyonnois, du Dauphiné, et de la Provence.

1763. 250 x 375 mm.

Belle carte du Lyonnais, du Dauphiné et de la Provence, issue de la Cosmographie universelle, physique, astronomique. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque.

PHÉLIPEAU (René).

Carte de la France divisée en 32 gouvernemens militaires.

Paris, Basset, 1803. 527 x 729 mm.

Grande carte peu commune de la France divisée en 32 gouvernements militaires, dressée par l'ingénieur-géographe René Phélipeau. Sous l'Ancien Régime, les gouvernements militaires étaient des circonscriptions administratives correspondant aux anciennes provinces du royaume. Les gouverneurs étaient nommés par le roi. Jusqu'au XVIe siècle, la France en comptait 12. En 1776, elle en comptait 39. Sur la droite figure une description géographique de la France. La Corse est représentée séparément en bas à droite. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque.

PICQUET (Charles).

Plan routier de la ville de Paris et de ses faubourgs, où se trouvent indiqués tous les changements opérés jusqu'à ce jour avec les projets d'embellissem.t arrêtés par le gouvernem.t.

Paris, Ch.les Picquet, 1er Frimaire An 13-22 nov.bre 1804. En 40 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 0,83 x 1,39 m, étiquette de l'éditeur au dos de la carte.

Première édition de ce beau plan mural de Paris publié le 22 novembre 1804, dédié à Joachim Murat, maréchal d'Empire et beau-frère de Napoléon 1er. Ce très grand plan figure les grands changements et travaux d'embellissement entrepris par Napoléon, comme le canal de l'Ourcq, terminé en 1802, le pont des Arts, construit entre 1802 et 1804, le pont d'Austerlitz, ici nommé pont du Jardin des Plantes, construit entre 1799 et 1807, les greniers de réserve, le quai d'Orsay, ou encore la partie occidentale de la rue de Rivoli. La ville est divisée en 12 arrondissements et 48 sections, dont les limites sont aquarellées. Ces sections, ou divisions territoriales et administratives, furent créées en juin 1790 par l'Assemblée Constituante, afin de mettre un terme à la tutelle de l'État sur la commune de Paris. La toponymie du plan est révolutionnaire : parmi les noms des rues et places, on remarque la rue de la Concorde (rue Royale), le quai Bonaparte (quai Anatole France) ou encore le pont National des Tuileries (pont Royal). Certains quais des îles de la Cité et de Saint-Louis portent également les noms pris à la Révolution. Ainsi, l'actuel quai de Bourbon, qui portait le nom de quai d'Alençon avant 1792, est nommé quai de la République, l'actuel quai d'Anjou est nommé quai de l'Union, le quai d'Orléans est nommé quai de l'Égalité, le quai de Béthune, quai de la Liberté, tandis que la rue Saint-Louis est appelée rue de la Fraternité. Le plan est accompagné d'une table alphabétique des rues. En haut à gauche figure un encadré donnant les adresses des grandes dignités de l'Empire, des premières autorités et des ministres. Sous l'Empire, Charles Picquet fut le principal éditeur de plans de Paris. Entre 1804 et 1847, il publia des plans de divers formats avec quasiment chaque année un tirage nouveau, corrigé avec le plus grand soin. Géographe, graveur, éditeur et marchand de cartes, actif jusqu'en 1856, il devint, dès 1798, le fournisseur attitré du Dépôt de la Guerre. Vers 1806, il fut nommé au Cabinet topographique de Napoléon, et en 1816 il obtint le brevet de géographe ordinaire du cabinet topographique de Louis XVIII. Bon exemplaire. Exemplaire légèrement bruni, manque de toile à quelques intersections, salissures sur la toile. Vallée, 2378.

PIRODON (Eugène Louis).

[INCENDIES de PARIS] Le Palais des Tuileries incendié par la Commune (24 mai 1871).

Paris, Photographie Bingham, 1871. 465 x 290 mm.

Rare vue du Palais des Tuileries incendié lors de la Commune de Paris le 24 mai 1871, composée et lithographiée en couleurs par Eugène Louis Pirodon. L'incendie du Palais des Tuileries est l'un des nombreux incendies qui ont ravagé la ville de Paris lors de l'épisode final de la Commune de Paris entre le dimanche 21 et le dimanche 28 mai 1871. À l'issue de cet épisode, appelé la Semaine Sanglante, la Commune fut écrasée et ses membres exécutés en masse. Cette estampe montre, avec des effets de nuit impressionnants, le Palais des Tuileries en flammes, dont les lumières se reflètent sur la Seine. Les grands incendies qui vont embraser de nombreux monuments parisiens débutent le 23 mai. Dans la nuit du 24 au 25 mai, à l'instar du Palais des Tuileries, plusieurs incendies vont dévaster le Louvre, le Palais-Royal, le Ministère des Finances, la Préfecture de Police, le Palais de Justice, le Palais d'Orsay, ainsi que l'Hôtel de Ville, dont la totalité des archives de Paris, ainsi que tout l'état civil parisien, seront anéantis. Le Palais des Tuileries fut incendié par une trentaine de fédérés sous les ordres d’un garçon boucher du nom de Benot. Les Tuileries brûleront trois jours durant, si bien que le 27, il ne restera que les pierres noircies du bâtiment. Après de longues années de tergiversations, la décision fut prise de démolir les restes en 1879. Né le 30 avril 1824 à Grenoble, Eugène Louis Pirodon fut un artiste peintre, graveur et lithographe français. Il a produit de nombreux portraits, des scènes de genre, des natures mortes et des représentations d'animaux. Il signe ses rares eaux-fortes "E. Pirodon". Bel exemplaire. Deux petites restaurations dans les marges.

PLACIDE de SAINTE-HÉLÈNE (père).

[SAVOIE] La Savoye, dédiée au Roy.

Paris, Sr. Jaillot, [circa 1710]. 576 x 429 mm.

Belle carte de la Savoie, dressée par le père Placide de Sainte-Hélène, beau-frère de Pierre Duval. Elle est dédiée au roi, et ornée d'un beau cartouche de titre décoré d'un globe couronné portant trois fleurs de lys, et de deux figures allégoriques, Thémis, déesse de la Justice, et Athéna, déesse de la Sagesse et de la Guerre. Le cartouche portant l'éditeur est tenu par deux Savoyards. Les villes principales sont signalées par une citadelle aquarellée en rouge. Bel exemplaire aquarellé. Petit défaut dans la partie gauche de la pliure centrale, rousseurs claires dans les marges. Aliprandi, I, p. 200.

POIRSON (Jean-Baptiste).

Carte itinéraire de l'Empire français et du royaume d'Italie.

Paris, H. Langlois, 1812. 550 x 800 mm ; repliée et montée dans une reliure en veau vert de l'époque ; sur le premier plat, titre et nom du propriétaire de la carte en lettres dorées : Carte de voyage. M Jules Joly.

Carte des départements de l'Empire français en 1812, au plus fort des conquêtes napoléoniennes. Elle a été dressée par le géographe français Jean-Baptiste Poirson, imprimée sur peau de vélin, et publiée à Paris par le libraire-éditeur Hyacinthe Langlois. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. En 1812, l'Empire compte 111 départements. Aux 83 départements initiaux créés en 1790, se sont notamment ajoutés en 1792, le département du Mont-Blanc lorsque la Savoie est incorporée à la France, et en 1793, le département des Alpes-Maritimes avec l'annexion du Comté de Nice. La création de nouveaux départements hors de l'hexagone débute en 1795, avec l'annexion de la Belgique qui amène neuf nouveaux départements : la Dyle, les Deux-Nèthes, l'Escaut, les Forêts, le Jemmapes, la Lys, l'Ourte, la Meuse-Inférieure et la Sambre-et-Meuse. En 1797, à la suite du traité de Campo-Formio, la rive gauche du Rhin est incorporée au territoire de la République, et quatre nouveaux départements voient le jour : le Mont-Tonnerre, le Rhin-et-Moselle, la Roer et la Sarre. Puis en 1798, lorsque la République de Genève est incorporée, la partie nord du département du Mont-Blanc devient le département du Léman. Napoléon arrive au pouvoir en 1799. Il devient Premier consul en 1802, puis empereur des Français en 1804. Entre 1802 et 1805, les conquêtes napoléoniennes vont amener la création de huit nouveaux départements en Italie : la Doire, Marengo, le Pô, la Sesia et la Stura, créés en 1802, puis les Apennins, Gênes, et Montenotte, créés en 1805. Viennent ensuite les départements créés entre 1808 et 1811. Ceux-ci ne figurent pas dans la liste en bas à gauche, mais sont nommés directement sur la carte : six en Italie (Arno, Méditerranée, Ombrone, Rome, Taro et Trasimène), trois dans le royaume de Hanovre, neuf dans le royaume de Hollande (Bouches-de-l'Escaut, Ems-occidental, Zuiderzee, etc), et un en Suisse (Simplon). En carton en haut à gauche, Partie septentrionale de l'Empire français, en bas à droite, Route de Rome à Naples. En bas à gauche, liste de 111 départements. En 1812, le territoire de l'Empire français est à son apogée, et compte 133 départements. Ne figurent pas ici les quatre départements conquis en Catalogne, et créés en janvier 1812. Après la défaite de Napoléon à Waterloo, le Traité de Paris mit fin au Premier Empire. La France fut ramenée à ses frontières de 1790, et dut renoncer à des territoires de langue française comme la Savoie et la Belgique, et de langue italienne comme le comté de Nice. Le nom du propriétaire de la carte est Jules Joly. Il s'agit de Samuel Jules Joly de Bammeville. Les Joly de Bammeville étaient de grands industriels protestants et maires de Saint-Quentin à plusieurs reprises. Famille de huguenots originaires de Loudun, ils avaient fui leur région d'origine, le Poitou, à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes. Samuel Joly (1684-1755), le premier de la dynastie, s'installe aÌ Saint-Quentin, dans l'Aisne, en 1705. I1 fonde la manufacture de toiles qui portera son nom durant 140 ans, puis celui de ses descendants Joly freÌres durant 44 ans, de 1845 aÌ 1889. À sa mort en 1755, ses fils lui succèdent. En 1765, à la mort de son frère aîné Jean Samuel, Pierre Louis Joly de Bammeville reste seul à la tete de la maison. À la mort de ce dernier en 1796, son fils Pierre Louis Samuel lui succède. En 1804, la famille fait construire aÌ Saint-Quentin une seconde filature de coton avec des machines aÌ bras. En 1805, ses eìtudes termineìes, Jules vient aÌ son tour dans les affaires rejoindre son peÌre, Pierre Louis Samuel, et son freÌre aineì Aiméì. C’est alors le centenaire de la maison Samuel Joly et fils. Lorsque le blocus continental (21 novembre 1806) vint entraver les approvisionnements de coton que fournissaient le Breìsil et les États-Unis d’Ameìrique, on fut obligeì d’employer ceux de Maceìdoine, de Castellamare en Italie, et de Motril au sud de l’Espagne. L'Empereur accordait aussi parfois l’autorisation d’acheter des cotons en Angleterre et de les faire passer en France. En avril 1811, Jules Joly part pour l’Italie afin de nouer des relations d’affaires et d’acheter des cotons de Castellamare, toujours aÌ la suite du blocus. (Séverin, Monique, La famille Joly de Bammeville. Histoire des familles de la haute et de la petite noblesse. In Mémoires - Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, Tome XXIX, 1984, pp. 105-136 ; Séverin, Monique, La famille Joly de Bammeville : les manufactures, cinq générations. In Mémoires - Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, Tome XXX, 1984, pp. 73-98). C'est très probablement à l'occasion de ce voyage en Italie en 1811 que Jules Joly fit imprimer cette carte itinéraire de la France et de l'Italie sur vélin, dont nous n'avons pas trouvé de trace dans les collections publiques. Hormis les portulans des XVIe et XVIIe siècles, les cartes imprimées sur vélin sont extrêmement rares. Par ailleurs, nous n'avons trouvé qu'un seul exemplaire de la carte de Poirson imprimé sur papier dans les collections publiques (bibliothèque de l'Université de Leeds). Gustave Davois cite un exemplaire dans sa Bibliographie napoléonienne publiée en 1911. Il existe une autre carte par Pierre-Grégoire Chanlaire portant le même titre, mais celle-ci est complètement différente. Géographe français, Jean-Baptiste Poirson a dressé la carte de l'ambassade de Macartney et la plupart des cartes du voyage de Humboldt. En 1803, à la demande de Napoléon Bonaparte, il dessina, en association avec Mentelle, un globe terrestre pour les Tuileries. Très rare et bel exemplaire imprimé sur peau de vélin. Petits défauts d'usage à la reliure. Davois, Bibliographie napoléonienne française jusqu'en 1908, Tome troisième, N - Z, 1911, p. 110.

PONTMARTIN. MANUSCRIT.

Plan du Port Vendre.

1743. En 4 feuilles jointes de 765 x 845 mm.

Grand et magnifique plan manuscrit de Port-Vendres de 1743 Très beau plan manuscrit, encre et aquarelle, de la rade de Port-Vendres, avec un projet de construction de bastions et de fortification de la presqu’île figuré par des parties mobiles. Le littoral rocheux est très détaillé, les hauteurs d’eau dans la rade ont été relevées selon un maillage de cinq pieds carrés. Sur terre sont figurés les chemins, les cours d’eau, la végétation ainsi que les trois fortifications édifiées par Vauban: la presqu’île, la redoute du Fanal et celle de Béar. Des lettres renvoient à une légende qui détaille l’usage des bâtiments. Le relief est marqué par ombres portées. Quatre parties mobiles donnent les plans des aménagements projetés: fortification de l’arrière de la presqu’île, agrandissement notable de la redoute de Béar, création d’un petite redoute au nord-est de celle-ci et création d’une place forte à l’arrière de la redoute du Fanal. En 1700, après les travaux entrepris par Vauban à Port-Vendres, il avait été décidé de creuser un port pour les galères du roi. Mais devant les nombreuses difficultés rencontrées par les ingénieurs, le projet fut abandonné en 1709, et il ne fut repris qu’en 1772. Notre plan semble donc être une tentative de reprise des travaux de fortification de la rade qui n’a pas abouti. Mention manuscrite au dos "Joint à la lettre de M. de Pontmartin du 16 octobre 1743". Traces de pliures, petites déchirures restaurées.

PORQUEROLLES. MANUSCRIT.

Plan du château de Porquerolles.

[circa 1750]. 390 x 555 mm.

Encre et lavis en noir et rouge. Le dessin donne une indication du relief et détaille le plan du fort avec la tour ronde aux murs très épais percés de meurtrières, et l’enceinte où sont adossés les bâtiments du fort. Le château de Porquerolles, plus connu sous le nom de fort Sainte Agathe, est le plus ancien fort des îles d’Hyères. Il a été construit vers 1530, à la demande de François Ier, pour défendre l’île et la côte des attaques des pirates ; il est classé monument historique, et sert actuellement de lieu d’exposition au Parc National de Port-Cros. Trace de pliure avec une petite déchirure de quelques centimètres au bas du feuillet, bords un peu jaunis et légèrement écornés.

PORRET;

ROUEN (Seine-Inférieure).

Paris Benard circa 1850 225 x 304 mm.

Estampe figurant la ville de Rouen, lithographiée par Porret. Cachet froid de l'éditeur. Petites rousseurs marginales.

POURCHER (François).

Carte des chaînes de montagnes de la France, de ses principales rivières, et des principaux canaux de navigation, faits, ou à faire, dans ce royaume.

1782. 435 x 398 mm.

Très belle et rare carte figurant le relief et le réseau hydrographique de la France. Commandée par les élus des États de Bourgogne, elle a été dessinée par François Pourcher, inspecteur du canal du Charolais, sous la direction de son oncle, Émiland Marie Gauthey, Directeur général des canaux de la Bourgogne. Elle est ornée d'un beau cartouche de titre placé sur un piédestal, portant les armoiries de la France. En haut à gauche figure un tableau des canaux principaux formant la jonction des deux Mers (Atlantique et Méditerranée), des canaux secondaires et des canaux qui ne servent à aucune jonction des deux Mers. En haut à droite, dans un médaillon, figure la légende des traits utilisés pour représenter les fleuves, les rivières navigables, les rivières que l'on veut rendre navigables, les canaux faits, les canaux auxquels on travaille actuellement, les canaux projetés, les limites du royaume et les limites de la Bourgogne. Deux colonnes de texte devraient accompagner la carte de chaque côté, elles sont ici manquantes. Bel exemplaire, dont les marges ont malheureusement été coupées. Petit manque restauré au milieu de la carte, papier froissé par endroits.

PRUVOST.

[CORSE] Carte particulière de l'isle de Corse divisée en ses provinces avec ses différens pieves.

Paris, Daumont, [circa 1760]. 497 x 681 mm.

Belle et très rare carte de la Corse, dressée par l'ingénieur Pruvost d'après la carte de Bernard-Antoine Jaillot publiée en 1738, et gravée par Jean-Claude Dezauche. Elle est ornée d'un grand cartouche de titre dans un encadrement floral, décoré d'attributs et des armoiries royales. La Corse est divisée en 10 juridictions et 5 évêchés, également divisés en pieves ou divisions administratives. Le nord est placé à gauche de la carte. En bas à gauche figure un encart contenant une description de la Corse, où il est dit notamment qu'elle appartient à la République de Gênes. On peut donc dater la carte d'avant 1768, date à laquelle Gênes cède la Corse à la France. Contours aquarellés à l'époque. Exemplaire légèrement bruni, bandes de papier imprimé du XVIIIe collées au dos de la carte. Cervoni, 100.1 ; Berthelot & Ceccaldi, pp. 161-162.

QUÉMY (Robert).

[ÎLE d'OLÉRON] Île d'Oléron.

Paris, R. Quémy, 1956. 725 x 530 mm.

Grande carte de l'île d'Oléron au 1,50 000ème, montrant également l'île d'Aix, Fort Boyard, l'île Madame, et les côtes de la Charente-Maritime, entre Fouras au nord et La Tremblade au sud. Cette carte touristique très détaillée a été établie pour l'Union des Syndicats d'initiative de l'île d'Oléron d'après les documents cartographiques de l'Institut Géographique National. La légende indique l'emplacement des curiosités naturelles, sites et monuments à voir ou à visiter, les points de vue, les syndicats d'initiative, les anciens moulins à vent, les hôtels, tennis, campings ou camps de vacances, ou encore les garages et postes d'essence. On a indiqué également le long des plages les principales pêches qui peuvent être pratiquées à pied, et qui ne sont autorisées qu'en dehors des parcs à huîtres et des pêcheries (crabes, poulpes, araignées, crevettes, hiuîtres sauvages, encornets, etc). Elle est décorée d'une rose des vents et de deux médaillons contenant deux plans détaillés des communes de Saint-Pierre-d'Oléron et du Château-d'Oléron. Bon exemplaire. Quelques marques de pliures, trous d'épingle aux angles. Bibliographie de la France, 1972, p. 10, n°91 (édition de 1969 au 1,45 000ème).

RAYMOND (Jean-Baptiste).

Carte topographique militaire des Alpes comprenant le Piémont, la Savoye, le Comté de Nice, le Vallais, le Duché de Gênes, le Milanais, et partie des états limitrophes.

Paris, 1820. Carte en 13 feuilles coupées en sections et montées sur toile, dont une carte générale d'assemblage (480 x 392 mm) et 12 cartes de 455 x 640 mm environ chacune ; sous emboîtage de papier marbré de l'époque.

Grande carte murale très détaillée dressée au 1/200 000, dont les limites sont à l'est Brescia et la Valteline, à l'ouest Chambéry et Grenoble, au nord le Valais, et au sud le golfe de Gênes. Jean-Baptiste Raymond utilisa les meilleures cartes de l'époque, de celle de Bacler d'Albe à celle des astronomes de l'observatoire de Brera, des cartes cadastrales sardes à la grande carte du Dauphiné de Bourcet et Villaret. La carte des Alpes de Raymond constitua pour la cartographine alpine du XIXe siècle une oeuvre importante. Rousseurs et piqûres plus ou moins prononcées. Les feuilles 2 et 5 ont été partiellement et grossièrement aquarellées. Rare. Aliprandi, 133.

RAYMOND (Jean-Baptiste).

[MONT-BLANC] Carte physique et minéralogique des montagnes et vallées qui avoisinent le Mont-Blanc.

[1815]. 572 x 823 mm.

Très rare carte murale du massif du Mont-Blanc, levée et dessinée entre 1797 et 1799 par Jean-Baptiste Raymond, ingénieur géographe du Dépôt Général de la Guerre. Elle a été créée en complément à la carte du Mont-Blanc de Saussure, et d'après des levés directs sur le terrain. C'est l'une des premières cartes appliquant les paramètres recommandés par la Commission topographique de 1802, qui comptait parmi ses membres l'un des meilleurs cartographes de son époque, Louis Bacler d'Albe. Cette commission, chargée d'uniformiser les procédés et le langage de la topographie, recommandait notamment l'utilisation d'instruments de mesure plus justes, une projection de Flamsteed modifiée ou projection de Bonne (d'après Rigobert Bonne), un système métrique (mais avec une échelle en mètres et en toises), et l'utilisation de signes conventionnels. On peut considérer qu'il s'agit de la première carte du Mont-Blanc à vocation touristique, car comme le dit l'auteur dans l'avertissement, cette carte peut également être utile aux voyageurs qui vont visiter les Glaciers de Chamoni. Elle est ornée en haut à droite d'une vignette montrant un paysage de montagne avec la chaîne du Mont-Blanc. C'est aussi la première fois que l'on voit indiquée du côté français la frontière entre le Faucigny et le Val d'Aoste, c'est-à-dire entre la France et le Piémont. Cette frontière se réfère au traité de Paris de 1796, selon lequel, après la victorieuse première campagne d'Italie de Napoléon, le Piémont cédait à la France, par l'armistice de Cherasco, la Savoie et Nice. Cette frontière politique plaça le Mont-Blanc en territoire français. C'est de cette époque que date le contentieux entre la France et l'Italie à propos de l'appartenance du sommet du mont Blanc. Les signes conventionnels de cette carte physique et minéralogique permettent d'identifier les chemins praticables en voiture, à cheval ou à mulet, les roches granitiques, calcaires, schisteuses et gypseuses, les eaux minérales, ainsi que les mines d'argent, de cuivre, de plomb, de manganèse, de bismuth et de charbon. Aliprandi a identifié deux états ou éditions de cette carte. Sur l'une, correspondant à notre exemplaire, le Mont-Blanc est nommé et écrit en toutes lettres. Sur l'autre, publiée par Charles Picquet et dédiée au comte Nicolas-Joseph Maison, gouverneur de Paris, le sommet est identifié par la lettre A ; le titre est légèrement différent (Carte physique et minéralogique du Mont-Blanc et des montagnes et vallées qui l'avoisinent), et la présentation des signes conventionnels n'est pas la même. Elle porte également trois toponymes qui ne figurent pas sur notre édition : Partie de la Savoie, Partie du Vallais, et Vallée d'Aoste. Ingénieur géographe militaire, Jean-Baptiste Raymond participa au levé topographique de la Savoie pour le compte du Dépôt de la Guerre de 1795 à 1804. Il est également l'auteur de l'une des premières cartes imprimées du département du Mont-Blanc, publiée en 1793, et d'une grande carte topographique militaire des Alpes publiée en 1820, celle-ci étant considérée comme une œuvre importante pour la cartographine alpine au XIXe siècle. Des deux éditions de cette carte, la nôtre est la plus rare des deux. Nous n'en avons pas trouvé de trace dans les collections publiques, ni même d'ouvrages la mentionnant, contrairement à l'autre édition. Bel exemplaire. Quelques rousseurs et déchirures affectant uniquement les marges. Aliprandi, I, pp. 228-230 ; Bibliographie de la France, ou Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 1815, p. 355, 739 (autre édition).

REILLE (Victor).

Minute du lever expédié.

Fontainebleau, 1871. 47,8 x 38,3 cm.

Beau travail de Victor Reille, élève de l'École d'application de l'artillerie et du génie de Fontainebleau, qui entra à l'École polytechnique en 1871 et intégra ensuite l'École d'application de l'artillerie, créée à Metz en 1794 et transférée à Fontainebleau en 1871, après la défaite de 1870 et la perte de L'Alsace-Lorraine. Le travail comprend une carte manuscrite, encre et aquarelle (29,7 x 19,7 cm), des environs de Montbard, montrant la partie sud-ouest de la ville et les environs, comprenant la ligne de chemin de fer, le canal de Bourgogne, la rivière Brenne et son affluent la Dandarge. Y sont également figurés les routes et chemins, les habitations et les cultures. La carte est entourée de six dessins à la plume, de deux coupes (le canal et la Brenne), ainsi que d'un petit extrait de la carte d'État-major correspondant à la carte manuscrite. Mentions signées de deux professeurs. Le dessin est signé par "l'élève d'artillerie V. Reille" et daté à Fontainebleau du 21 août 1873. Il s'agit de Victor Reille (1851-1917), entré à l'École polytechnique en 1871 et qui, après ses deux années d'étude, fit l'École d'application de l'artillerie et du génie de Fontainebleau réservée aux élèves officiers de Polytechnique. La carte est orientée, l'échelle est en mètres et en pas, le relief est marqué par des courbes de relief et des ombres portées. Quelques piqûres, traces de pliures avec quelques fentes le long de ces dernières, 4 trous aux angles, petites déchirures sans manque dans les marges.