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Notre Dame de Paris.
1875. 87 x 60 cm, monté sur carton et entouré d'un passe-partout sur lequel sont remontés la date, le nom de l'auteur et le titre.
Superbe dessin de très grand format, réalisé à la plume, encre noire et lavis gris et bleu, de la façade occidentale de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il montre la façade telle que restaurée par l'architecte Eugène Viollet-Le-Duc, dont le trumeau restitué du portail central, la galerie des Rois, les niches de nouveau occupées par des statues, sans oublier les chimères. Le dessinateur semble avoir un peu triché avec la perspective : en effet, il a rehaussé le toit de façon à ce que l'Ange de la Résurrection, placé sur le pignon de la nef, apparaisse au-dessus de la colonnade entre les deux tours, mais dans ce cas il aurait dû aussi montrer la flèche que, manifestement, il ne voyait pas là où il s'était placé pour faire son dessin. Il est surprenant qu'il n'ait pas non plus représenté la statue de la Vierge à l’Enfant entre deux anges, et les statues d'Adam et Ève rappelant la faute originelle, toutes trois placées sur la terrasse au-dessus de la galerie des Rois, et devant la rose centrale. Ces statues furent refaites lors du projet de rénovation mené par Viollet-Le-Duc. La construction de la façade occidentale et principale débuta en 1200. La tour Nord fut achevée en 1240 et celle du Sud en 1250. Par sa simplicité et son harmonie, cette façade a fasciné les historiens modernes de l’art et les architectes contemporains. Marcel Aubert écrira que c’est une des plus parfaites que le Moyen Âge ait élevées, un chef-d’œuvre de composition et d’exécution, quant à Le Corbusier, il parlera d’une pure création de l’esprit. Pour lui, la surface déterminante est réglée par le carré et le cercle d’où sa pureté géométrique. Au centre de la façade, au niveau de la galerie dite de la Vierge, une grande rose de 9,60 m de diamètre et exécutée vers 1225, occupe le centre de la façade constituant comme une auréole à une statue de la Vierge à l’Enfant entre deux anges. À droite et à gauche, les statues d’Adam et Eve rappellent la faute originelle. Ces statues furent refaites lors du projet de rénovation mené par l'architecte Eugène Viollet-Le-Duc. Sous la balustrade, s’étend la large bande horizontale de la galerie des Rois. Elle aligne vingt-huit statues représentant vingt-huit générations de rois de Juda et d'Israël, ancêtres du Christ. Mises en place dans le premier tiers du XIIIe siècle, ces statues peintes vont très vite apparaître comme des représentations des rois de France que les simples gens aimaient reconnaître. Dès 1284, c’est ainsi qu’elles sont présentées. Et cette tradition se perpétuera au cours des siècles. C’est pourquoi, au moment des troubles de la Révolution, elles subiront d’importantes mutilations comme symboles du despotisme royal et seront abattues. En 1843, quand les architectes Viollet-Le-Duc et Lassus reçoivent le chantier de Notre-Dame, il ne demeure aucune de ces statues. Viollet-Le-Duc décide, avec l’aide de l’atelier de Geoffroi-Dechaume, de restituer les statues que nous voyons aujourd’hui. À l’étage inférieur, sous la galerie des Rois, on observe trois grands portails qui ne sont pas tout à fait identiques. Le portail central, appelé portail du Jugement, est plus élevé et plus large que les deux autres, le portail Sainte-Anne (à droite ou au Sud) et le portail de la Vierge (à gauche ou au Nord). Superbe document très bien conservé. Quelques piqûres dans la partie haute, mouillure dans l'angle inférieur droit du passe-partout, qui présente également quelques déchirures sans manque.