Livres anciens - Livres de voyages - Cartes géographiques anciennes
libraire : Librairie Le Bail
PRIVAS (Ardèche).
Paris Benard circa 1850 225 x 298 mm.
Estampe figurant la ville de Privas, dessinée d'après nature et lithographiée par Viard. Bel exemplaire.
PUY (LE) (Haute-Loire).
Paris Benard circa 1850 215 x 292 mm.
Estampe figurant la ville du Puy-en-Velay, dessinée d'après nature et lithographiée par Viard. Bel exemplaire.
RENNES (Ille et Vilaine).
Paris Benard circa 1850 213 x 298 mm.
Belle estampe figurant la ville de Rennes, dessinée et lithographiée par Viard. Cachet froid de l'éditeur. Bel exemplaire.
VALENCE (Drôme).
Paris Benard circa 1850 218 x 297 mm.
Estampe figurant la ville de Valence, dessinée d'après nature et lithographiée par Viard. Bel exemplaire.
[MARSEILLE] Plan topographique de la ville de Marseille et de ses faubourgs.
Paris, Vicq, 1820. En 12 sections montées sur toile, formant un plan de 522 x 549 mm.
Plan de Marseille, figurant les nouvelles infirmeries du Lazaret d'Arenc, où les passagers des bateaux devaient effectuer leur quarantaine. Sous le plan figure une table alphabétique des monuments principaux, édifices et endroits remarquables. Le nord est à droite du plan. Bon exemplaire.
L'Andorre.
Paris, librairie centrale, 1866. In-8 de (2) ff., iv-196-1 pp.; broché, couverture beige imprimée, non coupé ni rogné.
Première édition, peu commune, de cette étude approfondie sur l'histoire, la géographie, la culture et la société de la principauté d'Andorre.. Avocat à Foix, l'auteur visita l'Andorre à plusieurs reprises pour recueillir des informations sur le pays et ses habitants. Il connaît bien le pays et les institutions dont il parle. Dans ce livre, il décrit les montagnes majestueuses de l'Andorre, ses vallées verdoyantes et ses rivières cristallines. Il raconte également l'histoire fascinante de la principauté, depuis sa fondation au VIIIe siècle jusqu'à nos jours. Vidal explora également la culture unique de l'Andorre, y compris sa langue, sa musique et ses traditions. Enfin, il examina les problèmes sociaux et politiques qui affectèrent le pays au fil des ans. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Petites mouillures claires au dos. Dendaletche, 1854.
[BAYONNE/GÉOLOGIE] Carte géologique détaillée. Bayonne. Feuille n°226.
1935. En 27 sections montées sur toile et repliées, formant une carte de 0,63 x 1,19 m.
Belle et grande carte géologique de la région de Bayonne, dressée par Pascal Viennot, Maître de conférences à la Faculté de Paris, d'après la carte topographique levée par les officiers du Corps d'État-Major et publiée par le Dépôt de la Guerre en 1856. Elle a été lithographiée en couleurs et publiée en 1935. Les explorations et les tracés géologiques ont été faits de 1921 à 1932. Deuxième édition. Les cartes géologiques consultées pour cette feuille sont la carte géologique générale de la France par les ingénieurs en chef des Mines Élie de Beaumont et Armand Dufrénoy, publiée en 1842, les cartes géologiques du département des Landes publiée en 1873 et 1886, la carte géologique des Pyrénées occidentales françaises publiée en 1927, et la première édition de la présente carte publiée en 1905. Les formations sont identifiées à l'aide d'un système de couleurs : terrains sédimentaires, terrains cristallophylliens, et roches éruptives. Ces formations font l'objet d'une description détaillée de chaque côté. La carte s'étend au nord jusqu'à Soorts-Hossegor et Capbreton, au sud jusqu'à la frontière espagnole, à l'ouest jusqu'à Saint-Sébastien au Pays basque espagnol, et à l'est jusqu'à La Bastide-Clairence. La cartographie géologique en France connut une impulsion décisive en 1841, lorsque Dufrénoy et de Beaumont réalisèrent la toute première carte géologique de la France. Cette carte servira de canevas au levé des cartes géologiques départementales. Bel exemplaire. Lamare, Recherches géologiques dans les Pyrénées basques d'Espagne, 1936, p. 19 ; Biblio, Catalogue français, 1935, p. 129.
[Vues de Hanoi et de Saigon].
[vers 1890]. Photographie originales tirées sur papier albuminé et montées sur carton (env. 16 x 22 cm).
Ensemble de 18 photographies originales représentant des vues de Saïgon et de Hanoï, certaines légendées dans le négatif. On trouve notamment représenté : - Pour Hanoi : pagode du Grand Bouddha, intérieur de la pagode du Grand Bouddha, rue Paul Bert, débarcadere des Messageries Fluviales, rue du coton, entrée du temple du Mont de Jade, ou encore lac Hoan Kiem centrée sur la tour de la tortue laquelle est surmontée d'une réplique de la Statue de la Liberté de Bartholdi. - Pour Saigon : quai du commerce, jardin botanique, pagode des Sept Congrégations, tombeau annamite, charrette annamite, ou encore arroyo de Cau-Kho. Certaines photographies sont attribuées à Aurélien Pestel, Pierre Dieulefils, François-Henri Schneider, ou encore Raphaël Moreau, les premiers photographes européens établis à Hanoï. Bon etat de conservation.
[MONTPELLIER] Plan de la ville et citadelle de Montpellier, avec ses environs.
[circa 1740]. 485 x 733 mm.
Beau et rare plan de la ville de Montpellier et de sa citadelle, accompagné de 81 légendes permettant de situer les principaux bâtiments et rues de la ville : la place du Peyrou, choisie pour accueillir la statue équestre de Louis XIV, la place d'armes, les logements des officiers et cazernes, l'Hôtel de Ville, le Palais, etc. Non daté, ce plan a probablement été exécuté vers 1740 par Jean Villaret, ingénieur géographe né à Montpellier en 1703. Jean Villaret débuta en travaillant à la carte monumentale des Pyrénées avec La Blottière. Entre 1748 et 1754, il fut chargé de lever la carte du Haut-Dauphiné. En 1772, il est nommé chef des ingénieurs géographes militaires, en remplacement de Jean-Baptiste Berthier, père du maréchal. Il quitte ce poste en 1778. Il serait mort en 1784. Quelques rousseurs. Exemplaire replié. Tooley, vol. 4, p. 327.
[MONTPELLIER] Plan du siège de Montpellier en 1622, gravé par le Sr. Villaret.
[circa 1740]. 440 x 685 mm.
Beau et rare plan figurant le siège de la place-forte protestante de Montpellier en 1622 par les troupes royales de Louis XIII. Il est accompagné de 29 légendes donnant les noms des bastions et les emplacements du logis du roi, des différents régiments (Montmorency, Vendôme, Luynes), et des tentes du prince de Condé et des maréchaux. La ville fut assiégée entre août et octobre, elle se rendit le 10 octobre 1622. Non daté, ce plan a probablement été exécuté vers 1740 par Jean Villaret, ingénieur géographe né à Montpellier en 1703. Jean Villaret débuta en travaillant à la carte monumentale des Pyrénées avec La Blottière. Entre 1748 et 1754, il fut chargé de lever la carte du Haut-Dauphiné. En 1772, il est nommé chef des ingénieurs géographes militaires, en remplacement de Jean-Baptiste Berthier, père du maréchal. Il quitte ce poste en 1778. Il serait mort en 1784. Quelques rousseurs, fausse pliure le long de la pliure centrale. Exemplaire replié. Tooley, vol. 4, p. 327.
Discours sur l'importance des colonies & les moyens de les pacifier.
Paris, Imprimerie Nationale, An 5 (1797). In-8 de 11 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).
Discours prononcé devant le Conseil des Cinq-Cents le 31 mai 1797, par Thomas Villaret-Joyeuse, député du Morbihan et membre de la commission des colonies. Il avait un frère qui possèdait une plantation à l'île Maurice, et était le principal porte-parole des colons esclavagistes au Conseil des Cinq-Cents. Dans son discours, l'auteur demande que Saint-Domingue soit déclarée en état de siège et que le pouvoir y soit remis aux autorités militaires. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 8359. — Inconnu de Monglond. — Sabin, 99561.
Recherches sur les roches, les eaux et les gîtes minéraux des provinces d'Oran et d'Alger.
Paris, Imprimerie Nationale, 1852. In-4 de (2) ff., iv-423 pp.; demi-percaline brune, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin vert, couvertures imprimées conservées (reliure du XXe siècle).
Première édition, illustrée de tableaux et de quelques figures dans le texte; ainsi que de 4 planches gravées dont un plan avec les contours rehaussés. Polytechnicien et ingénieur des Mines, l'auteur fut pendant quatre ans ingénieur des mines dans les provinces d'Oran et d'Alger. C'est lors d'excursions dans ces deux provinces qu'il étudia la géologie. Son ouvrage donne également les ressources en minéraux, eaux potables, et métaux. Bon exemplaire. Quelques piqûres. Brunet, 43156. — Gay, 779. — Playfair, 1682.
Vue générale du Mont-Blanc prise au-dessus de Sallenches.
1824. 455 x 554 mm.
Rare vue du Mont-Blanc. Belle vue figurant le Mont-Blanc et l'entrée de la ville de Sallanches, lithographiée, sur Chine monté, par Godefroy Engelmann d'après un dessin de Jules-Louis-Frédéric Villeneuve (1796-1842). Petites déchirures dans la marge supérieure restaurées, avec petit manque de papier. Bel exemplaire.
[BELGIQUE/BRUXELLES] Bruxellensis tetrarchia.
Amsterdam circa 1700 574 x 464 mm.
Carte gravée figurant les environs de Bruxelles. Les fortifications des villes principales comme Bruxelles ou Louvain sont aquarellées en rouge. Bel exemplaire colorié à l'époque.
[BRABANT] Brabantiae Batavae pars occidentalis.
Amsterdam circa 1700 490 x 578 mm.
Carte gravée figurant les régions de Breda et Berg Op Zoom dans la partie occidentale du Brabant. Les fortifications des villes principales sont aquarellées en rouge. Bel exemplaire colorié à l'époque.
Frontispice pour l'Atlantis minoris - Pars secunda.
Amsterdam Nicolaum Visscher vers 1690 397 x 250 mm.
Superbe frontispice dessiné et gravé par Gérard de Lairesse pour la seconde partie de l'Atlantis minoris de Nicolas Visscher. Il figure le dieu Atlas portant le monde sur ses épaules, le dieu Neptune assis sur un globe, et trois personnages féminins dont Uranie, déesse de l'astronomie. Magnifique exemplaire brillamment colorié à l'époque avec rehauts d'or.
[LUXEMBOURG] Luxemburgensis ducatus.
Amsterdam, [circa 1700]. 489 x 585 mm.
Carte gravée figurant le duché de Luxembourg, ornée d'un cartouche de titre ave armoiries et personnages. Bel exemplaire aquarellé à l'époque.
Amérique centrale.
1885. 460 x 536 mm.
Carte lithographiée en couleurs figurant le sud du Mexique, l'Amérique centrale et le nord de la Colombie, avec la Jamaïque et partie de Cuba. En carton, l'isthme de Panama. Bel exemplaire.
Plan vom Pfeffers-Baad.
1793. 351 x 527 mm.
Plan manuscrit, encre noire et aquarelle, des bains de Pfäfers dans la gorge de Tamina, dans le canton de Saint-Gall. Y sont figurés la rivière, les gorges, la promenade qui monte en haut des gorges, et le plan des bâtiments des bains. Découvertes vers 1240 par des chasseurs, les sources chaudes des gorges de la Tamina devinrent rapidement réputées. Au XVIIe siècle, les Bénédictins, propriétaires des lieux, construisirent des canalisations pour acheminer l'eau en dehors des gorges, et construisirent des bâtiments pour accueillir les curistes. Paracelse fut le premier médecin des bains de Pfäfers, dont il démontra les vertus curatives. Le plan est orienté, l'échelle est en pas de Zürich, le relief est marqué par des hachures. Traces de pliures, petites piqûres.
Fragments sur l'Inde, et sur le général Lalli.
Lausanne, 1773. In-8 de (2) ff., 162 pp.; veau granité, dos lisse orné, pièce de titre verte, coupes ornées, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Édition publiée la même année que l'originale. Le général Thomas-Arthur de Lally-Tollendal, gouverneur général de l'Inde française, fut condamné à mort puis exécuté, en 1766, car rendu responsable de la perte des établissements français en Inde durant la guerre de Sept Ans. Cette exécution produisit une grande indignation en France et en Europe, et Voltaire, alors âgé de 79 ans, publia ce mémoire. Il y dénonce le jugement de haute trahison, et, en parti grâce à son soutien, le fils du général obtiendra une révision du procès, et la cassation du jugement de haute trahison, mais pas la réhabilitation complète de son père. Bel exemplaire. Habiles restaurations. Bengesco, Bibliographie des œuvres de Voltaire, 1828.
[JEU de l'OIE] Le Jeu de France.
Paris, A. de Fer, 1671. 380 x 525 mm.
Seconde édition publiée par Antoine de Fer de ce très rare jeu de l'oie dédié aux provinces françaises, et gravé par Estienne Vouillemont. Il est composé de 63 cases en forme de cercles, chacune contenant la carte d'une province française, et d'une carte générale de la France au centre du jeu. Les explications et les loix du jeu, disposées aux 4 coins, donnent un aperçu des clichés et stéréotypes que les Parisiens appliquaient aux provinces françaises : "Qui ira en Bretagne cotté 13 après avoir fait la débauche dans Nantes avec les Bretons, il sy embarquera pour Bourdeaux en Guienne cotté 44 et paiera" ou "Qui ira en Provence cotté 58 il s'embarquera à Marseille dans le dessein de faire le voiage d'Italie, mais il sera pris par les corsaires d'Alger et il paiera rançon pour pouvoir continuer son jeu". Le jeu est orné d'un médaillon de dédicace décoré des armoiries du dédicataire, le magistrat Guillaume de Lamoignon, premier président du Parlement de Paris. La première édition fut publiée par Pierre Duval en 1659. Très rare. Exemplaire aquarellé à l'époque. Manques au niveau de la dédicace, de la carte de France et de la province du Rouergue, amincissement du papier par endroits. Pelletier et Ozanne, pp. 132-133, fig. 70 (édition de Duval de 1659).
[NEW YORK/GUERRE d'INDÉPENDANCE] Débarquement des troupes angloises à Nouvelle Yorck.
[circa 1780]. 266 x 383 mm.
Belle vue d'optique finement coloriée à l'époque, illustrant le débarquement des troupes britanniques à Kips Bay sur l'île de Manhattan le 15 septembre 1776, durant la campagne de New York et du New Jersey, dans le but de reprendre New York aux révolutionnaires américains. Bel exemplaire aquarellé à l'époque.
Nouveau plan de Paris fortifié et des communes de la banlieue.
Paris, Garnier frères, [circa 1860-1865]. 0,81 x 1,14 m.
Très grand plan de Paris illustrant les travaux d'agrandissement du baron Haussmann, et l'un des tout premiers plans figurant le Paris moderne. C'est aussi l'un des tout premiers plans montrant la nouvelle division de Paris en ses 20 arrondissements créés le 16 juin 1859, lorsque les faubourgs situés entre les fortifications de l'enceinte de Thiers et le mur des Fermiers Généraux furent annexés à Paris. Chaque arrondissement est divisé en quatre quartiers. Le plan montre les percées les plus récentes, et notamment la plus importante d'entre elles, le boulevard Sébastopol, inauguré en 1858, dont on voit ici une portion se poursuivre sur la rive gauche jusqu'à la rue des Écoles, portion qui sera renommée boulevard Saint-Michel en 1867. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque. Le plan était à l'origine replié, les pliures ont été remises à plat. Très petit manque à deux intersections. Vallée, 3180.
Nouveau plan illustré de la ville de Paris avec le système complet de ses fortifications et forts détachés, et des communes de la banlieue.
Paris, Fatout, 1847-1848. 0,84 x 1,06 m.
Très grand plan de Paris, gravé sur acier par Bénard, orné d'une cinquantaine de vignettes figurant des monuments, ponts ou places de Paris et de sa banlieue, et des 13 forts autour de Paris (Charenton, Nogent, Ivry, Bicêtre, Montrouge, etc). Avec liste alphabétique des rues, tableau des communes de la banlieue, distances entre les forts et le "mur d'octroi" ou barrière des Fermiers Généraux. Le plan figure les deux murs d'enceinte de la ville, le mur des Fermiers Généraux, construit en 1790, et l'enceinte bastionnée de Thiers. L'enceinte de Thiers, du nom de l'homme politique qui conçut le projet, fut construite entre 1841 et 1844, à la demande de Louis-Philippe, qui souhaitait faire construire autour de la capitale une enceinte bastionnée qui rendrait la ville imprenable. Constituée de 94 bastions, elle englobait non seulement Paris mais aussi les communes environnantes : Montmartre, La Villette, Belleville, Charonne, Bercy, Auteuil, Passy, etc. Tout autour de cette enceinte, on fit construire 16 forts détachés, dont 13 figurent sur le plan. Sur le plan figurent également les lignes de chemin de fer au départ de Paris, illustrées de locomotives. La ville est divisée en 12 quartiers. Bon exemplaire. La date de 1847 a été modifiée à l'encre par 1848. Vallée, 3184.
Nouveau plan illustré de la ville de Paris avec le système complet de ses fortifications et forts détachés, et des communes de la banlieue.
Paris, Fatout, 1858. En 32 sections montées sur toile et pliées, formant un plan de 0,86 x 1,10 m.
Très grand plan de Paris, gravé sur acier par Bénard, orné d'une cinquantaine de vignettes figurant des monuments, ponts ou places de Paris et de sa banlieue, et des 13 forts autour de Paris (Nogent, Bicêtre, Montrouge, Vanves, etc). Paris est représentée en 1858, ce qui en fait l'un des tout premiers plans du Paris moderne, avec les travaux d'agrandissement du baron Haussmann commencés en 1853. Le plan montre en orangé les voies en cours d'exécution, et en vert les voies projetées. La plus importante des voies en cours d'exécution est le boulevard Sébastopol, qui sera inauguré la même année que l'édition de ce plan, en 1858. Le boulevard, quasiment terminé sur la rive droite, se poursuit sur la rive gauche jusqu'à la rue des Écoles. Cette portion sera renommée boulevard Saint-Michel en 1867. Les voies projetées concernent notamment le boulevard du Prince Eugène, renommé boulevard Voltaire en 1870. Le boulevard fut inauguré en 1857, ce qui laisse penser que le plan a été publié avant 1858. Une autre des voies projetées concerne le boulevard du Nord, inauguré en 1859, et renommé boulevard de Magenta pour célébrer la victoire de l'armée française en 1859, près de la ville de Magenta en Lombardie. Le plan montre également les limites du Mur des Fermiers Généraux, aquarellées en rose. Le Mur des Fermiers généraux, construit entre 1784 et 1790, était une enceinte dont l'objectif était de permettre la perception, aux points de passage, d'un impôt sur les marchandises entrant dans la ville. Les limites de Paris sont marquées par l'enceinte de Thiers construite en 1844. L'enceinte de Thiers, du nom de l'homme politique qui conçut le projet, fut construite entre 1841 et 1844, à la demande de Louis-Philippe, qui souhaitait faire construire autour de la capitale une enceinte bastionnée qui rendrait la ville imprenable. Constituée de 94 bastions, elle englobait non seulement Paris mais aussi les communes environnantes : Montmartre, La Villette, Belleville, Charonne, Bercy, Auteuil, Passy, Grenelle, Vaugirard, etc. Tout autour de cette enceinte, on fit construire 16 forts détachés, dont 13 figurent sur le plan (forts de Rosny, de Nogent, de Montrouge, de Vanves, d'Aubervilliers, de Romainville, de Bicêtre, etc). Sur le plan figurent également les lignes de chemin de fer au départ de Paris, illustrées de locomotives. Paris est divisée en 12 arrondissements. Il faudra attendre le 16 juin 1859 pour que soient créés les 20 arrondissements, lorsque les faubourgs situés entre les fortifications de l'enceinte de Thiers et le mur des Fermiers Généraux seront annexés à Paris. Le plan est accompagné d'un tableau des communes de la banlieue en dedans et en dehors de l'enceinte fortifiée, d'une table des rues, et d'une table de la distance exacte des forts, du mur d'octroi (mur des Fermiers Généraux) et du Louvre considéré comme point central. Cette dernière table a été réalisée pour estimer la portée des canons et des mortiers. Bel exemplaire. Trois petites taches d'encre dans la partie droite du plan. Édition non citée par Vallée.
Nouvelle carte de la France et de ses colonies.
Paris, A. Logerot, 1875. En 32 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 0,90 x 1,15 m ; sous étui de l'éditeur Edward Stanford à Londres, avec étiquettes du même éditeur au dos de la carte.
Carte murale de la France indiquant les voies de communication, les routes nationales et départementales, les chemins de fer en service et en construction, les canaux navigables, les phares, les villes industrielles, etc. En carton, cartes des environs de Paris, de la Corse et des colonies (Cochinchine, Martinique, Polynésie, Martinique, Réunion, etc). Bel exemplaire aquarellé à l'époque. Petits défauts d'usage à l'étui.
Nouvelle carte illustrée de l'Amérique du Sud indiquant les grandes divisions physiques, la distribution géographique des végétaux et des minéraux, les ports de commerce, villes industrielles et fortifiées des différents états.
Paris, Fatout, 1860. 612 x 842 mm.
Carte très décorative, gravée sur acier par Langevin, et ornée de 12 vignettes figurant des scènes diverses. En carton en bas à droite, "Carte donnant les parcours des bateaux à vapeur sur l'Atlantique et l'océan Pacifique". Très bel exemplaire aux contours coloriés à l'époque. Rare.
Planisphère.
[fin du XVIIIe siècle]. 43,5 x 55 cm, sur une feuille de 48 x 63,5 cm.
Carte manuscrite, encre noire et aquarelle bleu ciel, du ciel de l'hémisphère nord avec les constellations. Les angles sont ornés de 4 dessins des constellations d'Orion, de la Balance, du Lion et du Taureau. Quelques corrections et ajouts au crayon de l'époque. Pliure centrale, trous d'épingle aux angles, quelques piqûres et traces de poussière.
[Tapa du XXe siècle].
Tissu tapa en fibre naturelle peint à la main (41,5 x 139 cm).
Tapa provenant de Wallis et Futuna en Polynésie française. Il est divisé en trois parties, le côté droit représentant l'île de Wallis (ou Uvea), le centre avec un personnage entouré d'arbres fruitiers (mangue, banane, ou encore noix de coco), et le côté gauche représentant les îles de Futuna et d'Alofi. Le mot "tapa" vient de Tahiti et des îles Cook, où le capitaine Cook fut le premier Européen à le collecter et à l'introduire dans le reste du monde. L'arbre le plus couramment utilisé pour produire ce tissu d'écorce est le mûrier à papier ou encore de l'arbre à pain. Des bandes d'écorce sont détachées du tronc, puis superposées et enfin battues pour aplatir et lier les fibres ensemble. Elles sont ensuite peintes à la main. Bon état de conservation.
[HAWAÏ] To the Right Honourable the Lords Commissioners for executing the Office of Lord High Admiral of Great Britain, &c. This Plate representing The Death of Captain Cook.
London, J. Webber and W. Byrne, 1784. 467 x 580 mm.
Superbe et très rare estampe figurant la mort du capitaine Cook, massacré par les indigènes le 14 février 1779 sur l'île d'Hawaï. Il s'agit de la toute première estampe de la mort du capitaine Cook, dessinée par John Webber, gravée par Francesco Bartolozzi pour les personnages, et par William Byrne pour le paysage, et publiée par l'auteur et par William Byrne à Londres en 1784, soit cinq ans après la mort de Cook. Le 1er juillet 1776, Cook quitte l'Angleterre pour son troisième et dernier voyage. Premier Européen à repérer les Îles Sandwich (Hawaï), il accoste à Kauaï en janvier 1778. Un an plus tard, en janvier 1779, il ancre ses navires le Resolution et le Discovery, dans la baie de Kealakekua, anciennement Karakakooa, à l'ouest de l'île d'Hawaï. À la suite du vol d'une chaloupe par les insulaires, Cook décide de les forcer à rendre le bateau en prenant en otage le roi hawaïen. Il débarque avec dix hommes pour mettre son plan à exécution ; dans la confusion, des coups de feu sont tirés, et un chef hawaïen est tué. Cook et ses hommes sont alors attaqués par une foule de guerriers tandis qu'ils regagnent leurs navires à bord de canots. C'est ce moment précis qui est dépeint par Webber. Alors que Cook, le mousquet à la main, tente de retenir les membres de son équipage de faire feu sur la foule, un guerrier s'apprête à le poignarder dans le dos. À ses pieds, un autre membre d'équipage fait feu sur le guerrier, et un autre est sur le point d'être massacré. Cook est mis en lumière, vêtu de blanc, faisant contraste avec le fond sombre de la foule de guerriers et des arbres. John Webber était le peintre officiel du troisième et dernier voyage de Cook. Bien qu'il n'ait pas été présent lors de la mort du capitaine, il exécute, peu après son retour en Angleterre en 1780, une peinture à l'huile et une aquarelle de la mort du capitaine, en suivant la ligne officielle selon laquelle, lorsqu'il a été tué, Cook faisait signe aux bateaux d'arrêter de tirer et de l'emmener. Cette représentation deviendra le modèle de la plupart des gravures représentant la mort de Cook. Très bon exemplaire. Déchirure dans la partie basse habilement restaurée. Williams, The Death of Captain Cook, A Hero made and unmade, 2008, pp. 71-73 ; Franklin, Bibliography of Captain James Cook, R.N., F.R.S., circumnavigator, 1968, p. 97.
Entrevue de Guillaume Penn et de Charles II (1681).
Paris, imprimerie Claye, Taillefer et Cie, 1840. In-8 de 4 pp.; toile verte, pièce de titre ouge (reliure moderne).
Chapitre extrait et traduit de l'ouvrage de Weems, Life of William Penn, publié en1819. Il s'agit d'un dialogue entre le roi Charles II d'Angleterre et William Penn, concernant des terres en Amérique que ce dernier venait d'acquérir auprès de la couronne, ainsi que du futur accueil des Indiens. William Penn naquît dans une famille anglaise des plus aisées. En 1667, il se convertit aux principes de la Société religieuse des Amis, secte puritaine radicale connue depuis sous le nom de Quakers. Il se rallia progressivement au projet de s'exiler dans les territoires d’Amérique du Nord pour y fonder une colonie où les Amis pourront y vivre selon leurs principes. A la mort de son père, il hérita d’une fortune importante, en particulier d’une créance de 16 000 livres due par la couronne. Il négocia auprès de la Cour son remboursement contre des terres en Amérique du Nord. Le 4 mars 1681, Charles II lui octroya par charte un vaste territoire situé à l'ouest du New Jersey. En 1682, William Penn y fonda la ville de Philadelphie, en y appliquant les préceptes de gouvernement d'une société libérale idéale. La jeune colonie quaker devint rapidement prospère. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il signa donc un traité d'amitié avec Tamanend, le chef de la nation Lenape qui vivait dans la vallée du Delaware. Ce traité fut ratifié à Shackamaxon dans les environs de Philadelphie. De 1682 à 1684, il veilla au développement de cette colonie appelée Pennsylvanie qui devint par la suite l'État américain de Pennsylvanie. Bon exemplaire.
[MONT-BLANC] La chaîne du Mont-Blanc, vue de la sommité du Breven.
1856. 378 x 620 mm.
Beau et très rare panorama de la chaîne du Mont-Blanc, vue depuis le sommet du Brévent, sommet situé à l'extrémité méridionale du massif des Aiguilles Rouges, près de Chamonix, dans le département de la Haute-Savoie. Il a été dessiné d'après nature par Charles Weibel à Chamonix, lithographié en couleurs par Théodore Müller, imprimé par Lemercier à Paris en 1856, et publié par P.J. Payot, dont la mention au bas de l'estampe a été coupée. Le sommet du Brévent, culminant à 2525 mètres, est reconnu comme l'un des meilleurs points de vue sur la vallée de Chamonix et le massif du Mont-Blanc. Ce panorama nous offre une vue exceptionnelle depuis le massif des Aiguilles Rouges au nord, jusqu'à la Montagne de Taconnaz au sud, avec au centre de la vallée, le village de Chamonix appelé Bourg de Chamonix. Tous les sommets, glaciers, aiguilles, villages et chalets ont été numérotés, et nommés dans la liste occupant la partie basse de l'estampe : La Flégère, Chalets de la Charlanoz, Glacier d'Argentière, Chalets de Planpraz, Glacier du Nant Blanc, Village des Bois, Rocher des Mottets & Source d'Arveyron, Mer de Glace, Aiguille des Charmoz, Chalets des Planaz, Cascade des Pèlerins, Village des Pècles, Mont-Maudit, Dôme du Goûté, Pavillon de Bellevue… Artiste d'origine suisse, Charles Weibel (1769-1856) a séjourné et fait de nombreux croquis à Chamonix, et réalisé plusieurs portraits de Chamoniards. Il a également produit des dessins pour la Compagnie des Guides de Chamonix. Sur le même modèle que notre panorama, il a réalisé une Vue de la chaîne du Mont Blanc depuis La Flégère, également lithographiée par Müller et publiée par François Payot à Chamonix en 1856 (Bibliographie de la France ou Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 21 juin 1856, p. 668, 1286). Très rare. Nous n'avons trouvé qu'un seul exemplaire dans les collections publiques (Archives départementales de la Haute-Savoie). Bon exemplaire a quarellé à l'époque. Quelques piqûres, petites restaurations dans les marges, mention de l'éditeur coupée. Bibliographie de la France ou Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 24 mai 1856, p. 565, 1084.
[ITALIE DU NORD] Gallia Cisalpina et Italia propria.
Nuremberg circa 1720 315 x 397 mm.
Carte gravée figurant les Alpes Françaises, le nord et le centre de l'Italie jusqu'à Gaeta. Le titre est entouré de médailles contenant les portraits d'empereurs et des monuments. Bon exemplaire aquarellé à l'époque et monté sur toile.
Exposition Universelle de 1878. Trocadéro. Welt-Ausstellung von 1878.
Paris, Fr. Wentzel, 1878. 275 x 386 mm.
Belle estampe figurant le site de l'Exposition Universelle qui se déroula à Paris en 1878. L'Exposition Universelle de 1878 fut la troisième exposition de Paris. Pour l'occasion, le palais du Trocadéro, bâtiment majeur du site, fut construit par l'architecte Gabriel Davioud et l'ingénieur Jules Bourdais. L'exposition se déroula sur le Champ-de-Mars et la place du Trocadéro. L'aménagement des espaces extérieurs fut confié à Adolphe Alphand, responsable des parcs et jardins de Paris. Titre en français et en allemand. L'estampe a été publiée par Frédéric Charles Wentzel, actif de 1865 à sa mort, en 1877. Sa veuve lui succèdera, avant de céder le commerce à Charles Burckardt en 1880. Bon exemplaire. Quelques rousseurs marginales.
Plan géométrique des propriétés de Mr. le Comte Louis Duchatel situé à Wez.
1827. En 18 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 620 x 930 mm.
Plan manuscrit, encre brune et aquarelle, des propriétés du comte Louis Duchatel situées sur le territoire du village de Wez, qui fait actuellement partie de la commune de Val-de-Vesle dans le département de la Marne, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Reims. Y sont figurés quelques bâtiments, les chemins, ainsi que les parcelles du propriétaire qui sont aquarellées et numérotées, avec parfois mention de la surface et du type de culture. On y trouve également le nom des propriétaires des parcelles voisines. Plusieurs corrections ont été effectuées dans la numérotation des parcelles, aussi bien sur le plan que sur la liste des renvois à droite du plan. La carte est orientée, l'échelle est en aunes. Petites taches et traces sur le plan, les parties découpées sont parfois écornées, pliures doublées.
[CHILI] Valparaiso.
Paris circa 1860 126 x 168 mm.
Jolie vue de la baie de Valparaiso gravée sur acier par Edward Willmann. Bel exemplaire à grandes marges.
Galena (Illinois).
Paris, [circa 1860]. 131 x 172 mm.
Estampe dessinée et gravée sur acier par Willmann. Bel exemplaire à grandes marges.
Lutte entre deux steamboats.
Paris, [circa 1860]. 125 x 170 mm.
Estampe dessinée et gravée sur acier par Willmann. Bel exemplaire à grandes marges.
[URUGUAY] Montevideo.
Paris, [circa 1860]. 126 x 168 mm.
Vue du port et de la ville de Montevideo gravée sur acier par Edward Willmann. Bel exemplaire à grandes marges.
Vicksburgh (Missouri).
Paris, [circa 1860]. 130 x 170 mm.
Estampe dessinée et gravée sur acier par Willmann. Bel exemplaire à grandes marges.
[EMPIRE OTTOMAN] Turcicum Imperium.
Amsterdam, F. de Wit, [circa 1680]. 454 x 557 mm.
Belle carte de l'Empire Ottoman au XVIIe siècle, publiée par Frederik de Wit à Amsterdam vers 1680. Elle est ornée d'un beau cartouche de titre montrant un sultan assis sur son trône, probablement Osman Ier, fondateur de l'Empire Ottoman, entouré de deux personnages turcs et de deux prisonniers à ses pieds. La péninsule arabique apparaît avec ses divisions classiques. L'Arabie Heureuse ou Arabia Felix occupe la plus grande partie de la péninsule, tandis que l'Arabie Déserte ou Arabia Deserta occupe une partie plus réduite que sur les autres cartes de l'époque, et que l'Arabie Pétrée ou Arabia Petrea couvre une plus grande superficie. L'Empire des Turcs s'étendait au nord jusqu'à la Hongrie, la Moscovie et la mer Caspienne, au sud jusqu'à la Nubie, à l'ouest jusqu'au Golfe de Venise et le Royaume d'Alger, et à l'est jusqu'à la Perse. Avec plus de 400 cartes et vues publiées entre 1648 et 1712, Frederick de Wit fut l'un des plus importants graveurs et éditeurs de cartes hollandais. En 1694, il acquit une partie des fonds de Blaeu et de Jansson vendus aux enchères 20 ans plus tôt. Bel exemplaire finement aquarellé à l'époque. Al Ankary, pp. 224-225.
[RUSSIE] Imperii Russici, sive Moscoviae.
London, Christopher Browne, [circa 1700]. 450 x 558 mm.
Carte gravée de l'empire de Russie ornée d'un cartouche de titre figurant des anges soutenant des armoiries. Avec plus de 400 cartes et vues publiées entre 1648 et 1712, Frederick de Wit fut l'un des plus importants graveurs et éditeurs de cartes hollandais. En 1694, il acquit une partie des fonds de Blaeu et Jansson vendus aux enchères 20 ans plus tôt. Bel exemplaire aux contours coloriés à l'époque.
Tabula Russia vulgo Moscovia.
vers 1700. 450 x 558 mm.
Belle carte figurant la Russie ou Moscovie, ornée d'un cartouche de titre animé de 5 personnages russes. Avec plus de 400 cartes et vues publiées entre 1648 et 1712, Frederick de Wit fut l'un des plus importants graveurs et éditeurs de cartes hollandais. En 1694, il acquit une partie des fonds de Blaeu et Jansson vendus aux enchères 20 ans plus tôt. Bel exemplaire.
[VILLETANEUSE] Villetaneuse.
1895. 852 x 583 mm.
Grand plan de Villetaneuse, dressé par le service des Ponts et Chaussées du département de la Seine, gravé en couleurs par Wuhrer. Créé en 1790, le département de la Seine comprenait Paris et les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Il fut supprimé en 1968. Bel exemplaire. Petites déchirures marginales.
[CHINE & CORÉE] Map of China compiled from original surveys & sketches.
London, 1842. En 18 sections montées sur toile et repliées, formant une carte de 636 x 835 mm ; étiquette au dos de l'éditeur parisien Longuet, successeur de Simonneau, portant le titre en manuscrit "Chine".
Grande carte de la Chine, dressée par James Wyld et publiée à Londres en 1842. La première édition a été publiée en 1840. La Chine est divisée en 24 provinces, comprenant également Formose (Taiwan) et la Corée. Dans la partie droite figure la liste des 24 provinces, avec pour chacune la surface et le nombre d'habitants. Les provinces du Jiangsu (Nankin), du Anhui (ville principale Liu-Tchou, actuelle Hefei) et du Jiangxi (ville principale Nan-Kang, actuelle Nanchang), comptent à elles trois près de cent millions d'habitants, soit près du tiers de la population totale. La carte s'étend jusqu'aux régions voisines du Tibet, de la Mongolie, du Vietnam, du Laos et de la Birmanie (Myanmar). Elle montre également le réseau routier reliant les principales villes du pays. Au niveau de la mer Jaune figure une note sur la longueur de la Grande Muraille de Chine (1500 miles soit 2414 km), et sur la longueur du Grand Canal Impérial ou Canal du Trésor (600 miles soit 965 km) avec le nombre d'ouvriers utilisés pour sa construction, 170 000. Construit au VIIe siècle, le Canal Impérial ou Grand Canal est une importante voie d'eau artificielle reliant le nord au sud de l'Empire chinois, entre Pékin et Hangzhou (Zhejiang). Il était notamment utilisé pour l'acheminement des impôts, des troupes et des marchandises. La carte de James Wyld est l'une des premières cartes de la Chine qui ne soit pas une simple copie de celle de d'Anville au XVIIIe, qui était basée sur les récits de missionnaires jésuites. Wyld a utilisé une carte manuscrite de la Compagnie des Indes, et des croquis de divers ports et parties de la côte. Pour l'intérieur du pays, il a utilisé des cartes chinoises, traduites à cet effet. Il a marqué les plantations de mûriers, de canne à sucre et d'orangers (à l'ouest de Tai-Tchou ou Taizhou), les rizières (île d'Haïnan), les mines d'or (île d'Haïnan) et de plomb, les manufactures de faïence, briques et tuiles (au sud du lac Poyang), ainsi que l'endroit où est cultivé le thé Ankoi (près de la ville de Tchang-Tchou ou Zhangzhou). En haut à droite figure une note manuscrite de l'époque à l'encre noire : «Pei-ho signifie absolument : "Rivière au nord" et cela par rapport au lieu où on peut se trouver. Les Chinois nomment Tiensin-hoa (c'est à dire la rivière de Tiensin) la rivière que nous appelons Pei-ho». James Wyld (1812-1887) était un géographe et marchand de cartes géographiques. À la mort de son père en 1836, il devint l'unique propriétaire de l'entreprise familiale florissante de cartographie basée à Charing Cross. Ses cartes, qui couvraient des régions aussi diverses que Londres et les champs aurifères de Californie, étaient très appréciées, et Wyld lui-même avait une excellente réputation en tant que cartographe. Il fut élu membre de la Royal Geographical Society en 1839, et fut nommé géographe de la reine Victoria et du Prince Albert (comme son père avant lui). Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. The Spectator, n°747, October 22, 1842, 1842, p. 1032 ; The Literary Gazette; and Journal of the Belles Lettres, Arts, Sciences, &c., n°1209, March 21, 1840, 1840, p. 186 (première édition) ; Fairbank, Trade and diplomacy on the China coast, The opening of the treaty ports 1842-1854, Volume two, 1956, p. 74.
Europe, describing all the changes of territory, together with their deviations in the boundary lines of its several empires and states agreed to and confirmed by the definitive Treaty of Paris.
London, James Wyld, Jan. 1st 1829. En 60 sections bordées de soie verte, montées sur toile et pliées, formant une carte de 1,52 x 1,60 m ; plats extérieurs de papier vert ; sous étui recouvert de toile, avec étiquette de l'éditeur portant le titre Europe describing the boundaries of its empires and states as confirmed by the definitive Treaty of Paris, 1815.
Rare carte monumentale de l'Europe, illustrant les nouvelles frontières établies après le Traité de Paris, signé le 20 novembre 1815. Après la défaite de Napoléon à Waterloo, le Traité de Paris mit fin au Premier Empire. La France fut ramenée à ses frontières de 1790, et dut renoncer à des territoires de langue française comme la Savoie et la Belgique, et de langue italienne comme le comté de Nice annexé par la France avant les guerres napoléoniennes. En Italie, la Lombardie et la Vénétie sont données à l'empire d'Autriche qui instaure le Royaume de Lombardie-Vénétie sous domination autrichienne. La maison de Savoie récupère le Piémont, Nice et la Savoie, et entre en possession de Gênes. Le pape retrouve les États pontificaux mais ne peut récupérer ni le Comtat Venaissin, ni Avignon. La nouvelle dynastie suédoise reçoit la Norvège. La Finlande est annexée à la Russie. La Pologne est partagée une quatrième fois. La Russie en est la principale bénéficiaire. Cette carte est dans sa seconde édition, publiée par James Wyld à Londres le 1er janvier 1829. James Wyld était le successeur de William Faden. La première édition fut publiée par Faden le 1er janvier 1816. Bel exemplaire aquarellé à l'époque. Petits défauts aux plats extérieurs de la carte et à l'étui.
[BRÉSIL] Brasilia.
[Douai, François Faber, 1607]. 228 x 286 mm.
Rare carte du Brésil, issue de l'atlas Descriptionis Ptolemaicæ augmentum, sive, Occidentis notitia. Elle s'étend au nord jusqu'au Río Negro, affluent de l'Amazone, et au sud jusqu'à l'île de São Vicente et Baia Real. Tandis que les côtes sont détaillées, l'intérieur des terres ne montre que les chaînes de montagne, et les noms des tribus indigènes, telles les Ovetacates, les Tisnada, ou encore les Toupinambaulti (Topinambous). L'atlas de Cornelius Wytfliet est le premier atlas entièrement dédié au continent de l'Amérique. Il contient la première carte de la Californie et du sud-ouest des États-Unis, et la première carte mentionnant le nom Canada dans son titre. Les deux premières éditions ont été publiées à Louvain en 1597 et 1598. L'atlas a ensuite été publié à Douai en 1603, avec un texte en latin, puis en 1605, 1607 et 1611 avec un texte français. Bon exemplaire. Petites rousseurs dans la marge inférieure, partie de la bordure de la marge gauche refaite.
Topographia Galliae, oder Beschreibung und Contrafaitung der vornehmbsten und bekantisten Oerter in dem machtigen und grossen Königreich Franckreich.
Francfort, Gaspard Merian, 1655-1661. 13 parties en 2 volumes in-folio de 36 pp., (4) ff., pp.37-97, (3) ff. - (2) ff., 35 pp., (1) f. - (2) ff., 38 pp., (2) ff. — (2) ff., 25 pp., (1) f. - 24 pp., (1) f. - 26 pp., (2) ff. - 71 pp., (2) ff. - 30 pp., (2) ff., pp.31-47, (1) f. - 28 pp. - 58 pp., (3) ff. - 80 pp., (2) ff. - 39 pp., (1) f. - 37 pp., (1) f. ; vélin ivoire, titre et tomaison frappés or sur les dos, tranches bleues (reliure de l'époque).
Edition originale, en allemand, publiée simultanément avec une édition latine et une hollandaise. Elle est illustrée de 8 titres gravés, d'un frontispice allégorique représentant Clovis et Louis XIV, de 18 cartes à double-page et de 399 figures gravées sur 308 planches. Elles représentent des vues, des fortifications et des plans de villes (notamment de Paris en 1620 et 1654), ainsi que des panoramas dépliants (Paris, Dijon, Tonnerre, La Charité, Nevers, Rouen, et Bordeaux). La Topographie de Zeiller constitue la plus importante somme topographique de la France au XVIIe siècle. Les cartes furent tirées de l’Atlas de Mercator, et les vues, la plupart sur double page, furent pour beaucoup inspirées des planches de Silvestre et de Marot, et gravées à l'eau-forte par Mattheus et Caspar Merian. Bel exemplaire bien conservé dans son vélin de l'époque. Quelques rousseurs et quelques feuillets uniformément brunis. Brunet, V, 1529.
[FERRARA] Pianta della città di Ferrara.
circa 1850 525 x 340 mm.
Beau plan gravé par Stanghi, publié dans l'Atlante geografico dell'Italia. Avec table de renvois. Mouillure claire affectant la partie gravée des coins supérieur et inférieur gauches. Contours aquarellés à l'époque.
Imagini degl'abiti con cui Va uestita la Nobiltà della Serenis.ma Republica di Venezia.
Venezia, Ragheno, 1702. In-folio, vélin rigide, étiquette de maroquin rouge recollée sur le plat supérieurportant l’inscription «M. de Souzy» (reliure de l’époque).
Rarissime suite de costumes de hauts dignitaires vénitiens avec en arrière-plan des monuments de Venise. Elle est bien complète de son titre et de ses 12 planches gravées. Les planches sont signées du monogramme de Giacomo Balduino suivi du nom du graveur A. Zuchi et de l’adresse de l’éditeur Ludovic Ragheno. Liste des planches: Nobile Veneto in eta Puerile – Doge di Venezia in Abito d’inverno – Kau:er e Procurator di S. Marco con la Ducale – Dama Veneziana – Procurator di S. Marco in abito d’estate – Doge di Venezia in Abito d’estate – Nobile Veneto in Abito di Lutto – La Dogaressa Veneta in Abito d’Inverno – Nobile Veneto prima di metter Veste – Procurator di S. Marco in Abito d’inverno – Nobile Veneto in Abito d’inverno – Nobile Veneto in Abito d’estate. Seuls trois exemplaires ont pu être localisés dans des bibliothèquespubliques : à la British Library, St. Pancras à Londres; à la Gottfried Wilhelm Leibnitz Bibliothek-Niedersächsische Landesbibliothek à Hanovre, et à la Staatliche Museen zu Berlin, Preußischer Kulturbesitz, Kunstbibliothek à Berlin. Petites taches brunes affectant 3 planches (encre) mais très bon état général. Cicogna, Saggio di bibliografia veneziana 1744. [Relié avec :] WOLFF (Jeremias). [Augsburger Kleidertrachten]. Augsbourg, J. Wolff, [vers 1715]. Très rare suite de costumes d’Augsbourg comprenant 24 planches gravées et finement coloriées à l'époque. Publiées par J. Wolff avec légende trilingue allemand-français-italien, elles représentent des femmes et des hommes d’Augsbourg de différentes conditions, à différentes époques de l’année, devant des maisons bourgeoises et des églises. Liste des planches: Le guet – Une Servante qui porte des présents nuptials - Un Ministre de la Confession d’Augsbourg – Un Espoux – Une Espousée à la Bourgeoise – Femme de Condition allant à la Noce – Demoiselle de Qualité allant à la Noce –– Une Sagefemme portant un enfant au Baptesme – Femme de Condition allant à l’Eglise en Esté – Une Demoiselle allant à l’Eglise en hyver – Fille allant à l’Eglise en Esté – Fille d’un Ouvrier allant à l’Eglise en hyver – Une femme Catholique allant à l’Eglise – Dame de qualité Sortant en habit d’Eté - Dame de qualité Sortant en habit d’hyver – Fille de Condition allant à la promenade en Esté - Demoiselle Catholique – Fille d’Augspourg passant par les rües – Femme d’un Ouvrier en habit de düeil allant a un enterrement – Une Servante en habit de düeil – Une Servante Catholique en habit de düeil –Servante à la maison – Une Servante revenant du Marché – Un Huissier du Bourguemaitre. Suite la plus complète jamais identifiée. La bibliographie de Lipperheide ne cite que 19 planches. Les 8 dernières planches portent, en haut à droite, des traces d’emboutissage dans le papier, déchirure sur 12 cm en marge intérieure à la planche «Une servante, qui…», large déchirure consolidée à la planche de la «Servante a la maison», petits trous de ver dans la marge en haut à gauche des planches. Malgré les quelques défauts indiqués, ces deux suites sont d’une insigne rareté. Reliure usagée, frottée et tachée, vélin légèrement rétracté. Lipperheide, Dfd 2 u. 3.