Livres anciens - Livres de voyages - Cartes géographiques anciennes
Mémoire pour le citoyen Lacoste, ex-ministre de la marine.
Paris, imprimerie de J. Girouard, 1792. In-8 de 40 pp.; cartonnage de papier marbré, pièce de titre (reliure moderne).
Jean de Lacoste fut nommé Ministre de la Marine le 15 mars 1792, mais, le 9 juillet il fut décrété d'accusation. Dans ce mémoire, il se justifie et répond point par point aux accusations qu'ils lui ont été faites sur la façon dont il a fait appliquer aux Antilles le décret du 28 mars 1792 qui accordait les mêmes droits aux colons et aux hommes libres de couleur. Bon exemplaire. Quelques rousseurs.
Souvenirs de voyage. Algérie & Tunisie. Correspondance.
Langres, autographie Vathelet, 1868.Petit in-8 de (1) f., 407 pp.; broché, couverture beige imprimée, non rogné.
Première édition, probablement tirée à petit nombre, car l'autographie ne permettait pas de grands tirages. L'autrice accompagna son mari, Alphonse Lagrange, médecin et botaniste, dans son voyage de collecte de plantes. Son ouvrage reprend les lettres envoyées à sa mère, de janvier à mai 1864, dans lesquelles elle relate son voyage qui la mena à Alger, Blida, Cherchell, Tizi Ouzou, Biskra, Batna, Constantine, et Tunis. Elle y vante le colonialisme français, qui apporte selon elle sécurité et civilisation. De son côté, en 1867, son mari Alphonse Lagrange fit paraître un catalogue autographié intitulé Plantes recueillies par M. et Mme Lagrange, aux environs de Tanger (Maroc), dans un rayon de six à huit lieues. Bon exemplaire conservé dans sa brochure d'origine. Envoi autographe signé de l'autrice à son cousin et son épouse. Couverture tachée et écornée, dos cassé avec de petits manques. Playfair, 2894. — Tailliart, 781. — Inconnu de Gay.
[Vue d'une baie].
[vers 1860]. Aquarelle originale sur papier (17 x 26 cm).
Jolie aquarelle représentant une baie probablement sur l'Île de La Réunion. On y voit notamment un trois mâts ayant jeté l'ancre sur la gauche, et, sur la droite deux cases créoles ou paillottes, qui constituèrent l’essentiel de l’habitat populaire réunionnais jusqu’au milieu du vingtième siècle. A l’origine, les «paillotes» furent les premières habitations sur l’île, composée des matériaux du pays (bambou calumet, vacoa, palmes, latanier, vétiver…), puis rapidement les premières vraies cases créoles avec une armature en bois ont vu le jour, construites notamment par les premiers colons de la culture du café et des épices. Bon état de conservation. Coins coupés ou légèrement abîmés.
Notice historique sur la vie de Williams Wilberforce, membre du parlement.
Paris, A. Henry, 1833. In-8 de 23 pp.; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Première édition. William Wilberforce fut un parlementaire anglais qui combatit toute sa vie pour l'abolition de la traite et de l'esclavage qu'il obtint quelques temps avant sa mort. Il fut inhumé à l'abbaye de Westminster. Bon exemplaire.
Voyage en Yougoslavie et en Grèce en 1953. Manuscrit dactylographié.
S.l., 1953. Un volume de texte in-4 (27 x 21,1 cm) de 49 et 3 pp., broché, dos de toile verte, titre dactylographié sur le plat supérieur, et un album de photographies grand in-4 (34,5 x 32 cm) de (53) ff., demi-chagrin vert foncé, dos à nerfs, étiquette dactylographiée «Yougoslavie - Grèce 1953» au dos (reliure de l’époque).
Relation d’un voyage en Yougoslavie et en Grèce. Le texte est illustré de 7 cartes, dont 5 dépliantes, en reproductions photographiques tirées sur papier; l’album contient 4 cartes dont 1 en reproduction photographique, 4 photographies volantes et 610 photographies contrecollées au recto et au verso de chaque feuillet. Ce voyage se déroula du 30 juin au 2 août 1953. Antoine Larue quitte Paris en voiture (une traction-avant Citroën) avec sa femme Colette, son fils Denis et une parente dont le prénom est Lydie. Les premières étapes sont Strasbourg, Karlsruhe, Augsbourg, Munich, Bruck (Autriche), Lienz et Klagenfurt. Ils franchissent les Alpes Carniques, passent la frontière yougoslave et arrivent le 3 juillet à Ljubljana (Slovénie)pour faire le même jour la visite des grottes de Postoïna (Postojna). Ils passent ensuite à Rijeka (Fiume, Croatie) puis à Cricvenica, sur la mer Adriatique. Le 4, les voyageurs quittent cette localité pour longer la côte dalmate: Senj, Karlobag, Obrovac puis Benkovac où ils dorment sous la tente. Le 5 juillet, ils parviennent à Sibeniko(Sibenik) ; puis ils se rendent à Trogir, ville d’architecture vénitienne. Les étapes suivantes sont Spalato (Split), où ils observent les murailles de l’ancien palais de Dioclétien, puis Makarska, Metkovic et Dubrovnik (Raguse) avec la visite de la vieille ville. Le 7, les voyageurs quittent la Croatie pour le Monténégro, passent par Cattaro (Kotor) puis Cetinje avant d’arriver le même jour à Titograd (Podgorica). Le lendemain, ils traversent le Kosovo: Pec, Decani (visite du monastère), Dakovica et Prizren, puis parviennent à Skopje (Macédoine) dans la soirée. Les étapes suivantes sont Prilep, Bitola (anciennement Monastir) et Okrida (Ohrid) où Larue rencontre, le 10 juillet, un ancien officier de l’armée impériale russe devenu directeur d’hôtel. Revenus à Bitola, les voyageurs traversent la frontière yougoslave le 12 juillet pour arriver le même jour à Florina (Grèce). Le trajet continue par Kozani, Grevena, Kalambaka (visite des Météores), Argios Stephanos, Trikala, Larissa, Pharsale, Lamia (plaine des Thermopyles), Thèbes (Thiva), Eleusis (Elefsina) puis Athènes où l’arrivée a lieu le 13 au soir. Le lendemain, ils visitent l’Acropole, puis, le 15, le cap Sounion (temple de Poséidon). Le 16, ils prennent place à bord de l’Andros pour visiter les Cyclades: les principales étapes sont Tinos, Paros, Naxos, Ios, Oia et Santorin. De retour à Tinos, ils s’embarquent le 18 sur le Costacis Toya qui les emmène à Mykonos. De là, ils prennent une barque à voiles à destination de Délos où ils visitent les ruines. De retour à Mykonos, ils montent à bord de l’Aegeon avec plusieurs autres Français. Le 19, ils font une halte à Leros, puis passent à Kalimnos avant d’arriver le même jour à Rhodes où ils visitent le musée et le château. Le retour au Pirée a lieu le 21 juillet. Ils repartent aussitôt pour faire le tour du Péloponnèse: Corinthe, Nauplie, Epidaure (visite du théâtre), Tirynthe, Mycènes, Argos, Tripolis et Sparte, où ils arrivent le 22. A Mistra, ils visitent des églises et des couvents byzantins, puis retournent à Tripolis avant de se diriger vers Olympie. Arrivés le 24, ils visitent le musée ainsi que le stade que l’on est en train de dégager. Ils passent ensuite par Pyrgos et Patras, prennent le bac pour traverser le golfe de Corinthe, passent par Naupacte (Lépante), et arrivent à Delphes le soir même, où ils visitent le musée et les ruines (temple d’Apollon, voie sacrée, stade, théâtre). Le 26, ils quittent Delphes, visitent le monastère de Saint-Luc (Hosios Loukas) dont l’église byzantine date du XIe siècle, passent par Lévadhia et Thèbes pour revenir à Athènes le soir. Le lendemain, ils se rendent au Pirée et montent à bord du Cyclades qui, après avoir traversé les golfes de Corinthe et de Patras, passe au large d’Ithaque, fait escale à Corfou et arrive à Brindisi (Italie) le 29 juillet. Le voyage de retour s’effectue par Tarente, Salerne, Naples, Pompéi, Rome (visite du Vatican), Sienne, Florence, Bologne, Milan et Domodossola. Les voyageurs passent le col du Simplon, traversent la Suisse par Montreux, Vevey, Lausanne et Genève, puis rentrent en France le 2 août 1953. Dans son récit, Larue dresse un tableau assez critique de la Yougoslavie: mauvais état des routes, difficultés de s’approvisionner en pièces détachées pour réparer les voitures, espionnage des fonctionnaires, faiblesse du niveau de vie, misère des habitants dans les campagnes, inadaptation du pays aux activités touristiques; malgré cela, il affirme que «Tous, malgré tout, aiment Tito, même ceux qui critiquent son administration car Tito leur a redonné leur orgueil national et reste le drapeau d’un pays fier et pauvre…» (p. 25). Le voyage en Grèce, essentiellement consacré à la visite des sites archéologiques, s’effectue dans de meilleures conditions: «Avec la récente dévaluation de la drachme qui est passée de 43 pour un franc à 85, la vie en Grèce n’est pas très chère; elle est cependant plus chère mais beaucoup plus confortable qu’en Yougoslavie…» (p. 44). Le texte contient aussi quelques allusions aux événements politiques (tensions entre la Grèce et l’Albanie) et s’achève par la liste des dépenses effectuées dans les différents pays traversés. Ancien directeur des relations sociales de la société Ugine, Antoine Larue avait étudié à l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales (promotion 1921). Les récits de ses voyages, restés inédits, sont illustrés d’un grand nombre de photographies pour la plupart prises par lui-même. Parmi les 610 photographies contenues dans l’album, environ 200 sont consacrées à la Yougoslavie: grottes de Postojna, vues de Cricvenica, Senj et Karlobag, port de Sebenico, monuments de Trogir, de Split et de Raguse, vues de Cattaro, ancien lac de Scutari, grand hôtel de Titograd, paysages montagneux dans les environs de Pec, monastère de Decani, église de Prizren, vues de Skopje, marché de Prilep, mosquée de Bitola, vues d’Okrida (dont certaines avec la mention: «données par Mlle Cavalieri»). Concernant la Grèce, on relève environ 300 photographies: les Météores, l’Acropole d’Athènes avec l’Erechtheion et les Propylées, l’île de Santorin, Paros, Mykonos, Délos (ruines), Kalimnos, Rhodes (palais des grands-maîtres, hôpital des chevaliers, fort Saint-Nicolas, remparts, acropole, marché aux melons et aux citrons, etc.), canal de Corinthe, Nauplie, Epidaure (stade et théâtre), Tirynthe, Mycènes (tombeau d’Agamemnon, porte des Lionnes), Sparte, Mistra (églises), vues de Karitaina et Andritsaina, Bassæ (temple), Olympie (ruines), port de Lépante, Delphes (temple d’Apollon, portique des Athéniens, stade, théâtre), Hosios Loukos (monastère), à nouveau Athènes, puis Le Pirée et Corfou. Les dernières photographies concernent essentiellement l’Italie (Ravello, Pompéi, Sienne, Bologne…). Légères mouillures sur la couverture du volume de texte; une carte est détachée dans l’album.
Voyages aux Etats-Unis et au Mexique. Albums de photographies.
1947-1951. 2 volumes grand in-4 (34,5 x 32 cm) de (45) ff. dont 1 de texte pour le premier et (23) ff. dont 1 de texte pour le second; demi-chagrin vert foncé, dos à nerfs, étiquettes dactylographiées aux dos (reliure de l’époque).
Albums de voyages en Amérique du Nord et au Mexique. Ils contiennent respectivement 590 et 270 photographies, soit un total de 860 photographies contrecollées au recto et au verso de chaque feuillet, plus 8 cartes postales et 15 reproductions de tableaux. Les photographies, non signées, ont été pour la plupart prises par l’auteur. Le premier volume relate un voyage effectué aux Etats-Unis entre le 8 mai et le 19 juin 1947. Antoine Larue quitte la France avec deux autres personnes dans le but de visiter les usines chimiques de l’Est des Etats-Unis et éventuellement de passer des contrats avec les entreprises américaines. Un feuillet dactylographié, placé en tête du volume, contient un résumé du voyage: les trois voyageurs prennent l’avion au Bourget le 8 mai, passent par Londres et Gander (Terre-Neuve) pour arriver à New York le lendemain soir. Après quelques rencontres, ils se rendent le 12 à Philadelphie où commence véritablement le voyage d’affaires. L’étape suivante est Pittsburgh, puis Natrona (Pennsylvanie) où Larue passe deux jours à visiter l’usine de la Pennsalt (16 et 17 mai). De retour à Pittsburgh, il se rend à Niagara où il visite les chutes. Le 19 a lieu une longue journée de discussion et d’examen chez Du Pont pour le sodium. Le 21, les voyageurs sont de retour à New York où ils ont des rendez-vous d’affaires les 22 et 23 mai. Le même jour, ils dînent dans un restaurant qui dispose d’un des premiers appareils de télévision où apparaît un match de boxe du Madison Square Garden. Après une visite au Metropolitan Museum et un après-midi passé avec la famille de Georges Moraillon, un parent établi à New York, Larue se consacre à trois journées d’affaires consécutives (26 au 28 mai). Le 29, il visite le laboratoire de l’American Cyanamid à Stamford (Connecticut). Le 30, il confectionne des colis qu’il va envoyer en France pour ravitailler sa famille. Le lendemain, il se rend à Wilmington (Delaware) où il visite les jardins de M. du Pont de Nemours, un descendant du fondateur de la célèbre firme chimique. Larue se rend ensuite à Washington, puis à Baltimore et à Philadelphie où il a deux journées d’affaires, les 3 et 4 juin. De retour à Wilmington, il se consacre à Du Pont de Nemours. Il se rend ensuite à Pittsfield pour une journée de travail dans l’usine de la Pennsalt, afin «de prouver que le procédé D.D.T. Jarrie-Mermillod est intéressant» (7 juin). L’étape suivante est Boston puis Schenectady (Etat de New York), où il visite, les 9 et 10 juin, l’usine de la General Electric. Il passe encore deux journées à New York pour affaires, puis il prend l’avion le 13 pour l’Europe. Arrivé à Lisbonne le lendemain, il rentre en France le 19 juin 1947. Parmi les 590 photographies contenues dans ce premier album, 50 concernent les Etats-Unis: New York (gratte-ciels), Natrona (visite de l’usine), Whilemarsh (laboratoire de recherches de la Pennsalt), Niagara (visite des chutes, réunion dans un bureau de Du Pont de Nemours), Washington (Capitole et monuments divers), Pittsfield (usine de la Pennsalt), Boston (voilier ancré dans le port). Sur les 8 cartes postales, 4 montrent les bureaux et l’usine de la General Electric à Schenectady. Les autres photographies concernent les Açores, le Portugal et la France (châteaux de la Loire, Bretagne, Paris…) avec des photos de famille ou d’amis proches. Le deuxième album concerne les Etats-Unis, le Mexique et le Canada, le voyage s’effectuant entre le 6 avril et le 10 mai 1951. Antoine Larue s’embarque à Orly avec un collaborateur dans un avion de la Pan American. Le trajet s’effectue avec une escale à Shannon (Irlande), puis un vol d’une traite jusqu’à Idlewild, l’aéroport international de New York où l’arrivée a lieu le 7 avril au matin. Après quelques visites (dont le Metropolitan Museum) et une journée d’affaires, les voyageurs se rendent à Wilmington où ils rencontrent, le 10 avril, le président de la Herculès (Hercules Inc.), une société américaine spécialisée dans la chimie. De là, ils prennent l’avion pour Brunswick (Géorgie) où ils visitent une usine de cette société. Le 11, ils sont de retour à Wilmington et participent à des réunions de travail avec les cadres de l’entreprise. Le lendemain, ils assistent à un discours télévisé du président Truman annonçant le limogeage du général Mac Arthur. Puis Larue prend le train pour Washington et monte le 13 avril au matin dans un avion à destination de Mexico. Arrivé sur place, il continue ses discussions d’affaires puis il visite la ville illuminée à l’occasion de la fête du Printemps. Après une journée d’affaires le 14, il visite le lendemain les pyramides, la Guadalupe et le Musée, avant d’assister à une corrida. Le 16 a lieu une nouvelle journée de travail. Puis il effectue, le 17, une excursion à Guadalajara où il visite la cathédrale et le palais de l’empereur Maximilien. Après avoir traversé des cols boisés à 3.000 mètres d’altitude avec de belles vues sur les volcans, les voyageurs parcourent un pays plus aride et se rendent à Taxco, la vieille ville espagnole connue pour ses mines d’argent. De retour à Mexico le soir même, Larue s’envole aussitôt pour San Antonio (Texas). L’étape suivante est Dallas, puis Fort Worth où il visite, le 18, l’usine de l’American Cyanamid. Le retour à New York a lieu le soir même. Du 19 au 21 avril ont lieu trois journées d’affaires, l’une d’entre-elles étant coupée par «l’intermède ahurissant du défilé de Mac Arthurvu d’un 17e étage de Broadway». Le 22 a lieu un voyage d’affaires à Schenectady, puis, les 24 et 25, un autre à Chicago, ce qui lui permet de visiter le musée où se trouvent de nombreux tableaux de Picasso. Les journées suivantes se passent à New York (26 et 27), Wilmington (28), Philadelphie (29 et 30 avril), puis à nouveau New York et Wilmington (1er au 4 mai). Du 5 au 8 mai, Larue effectue un voyage d’affaires à Montréal, ce qui lui permet de visiter Québec (château Frontenac, excursion au lac Beaufort). De retour à New York le 8, il prend l’avion le lendemain et rentre en France le 10 mai 1951. Sur les 270 photographies rassemblées dans l’album, 80 se rapportent aux Etats-Unis, 95 au Mexique et 30 au Canada. Concernant les Etats-Unis, plusieurs photos ont été prises dans l’avion (passagers) ou depuis l’avion (vues aériennes de Long Island, de Géorgie ou de Caroline du Sud). On y voit aussi des installations industrielles, des maisons, des aéroports (Washington, Chicago) ainsi que l’arrivée de Mac Arthur à New York. Les photos du Mexique montrent des monuments (temple de Quetzalcoatl, basilique de la Guadalupe, cathédrale de Mexico), des scènes animées (fête du Printemps, marché, corrida) ainsi que des vues de Cuernavaca et de Taxco. La partie consacrée au Canada contient des vues de Québec (château Frontenac), de Montréal (hôtel Laurentien, qui sera démoli en 1978) et du golfe du Saint-Laurent. L’album contient aussi 15 reproductions de tableaux (Picasso, Matisse, Renoir) du musée de Chicago; à la fin se trouvent quelques photographies d’ordre personnel ou familial. Ancien élève de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales (promotion 1921), Antoine Larue (ou L.G.A. Larue) avait été directeur des relations sociales de la société Ugine. Il travailla par la suite dans l’industrie chimique et effectua de nombreux voyages d’affaires à l’étranger. Il était aussi bibliophile: à la fin du premier album, quelques photographies montrent sa bibliothèque qui sera dispersée en 1985 et 1993. Dos du second volume insolé, avec accroc à la coiffe supérieure.
L'industrie française et l'esclavage des Nègres aux Etats-Unis. Lettre au rédacteur en chef du Journal des Débats.
Paris, E. Dentu, 1860. In-8 de 16 pp. ; cartonnage de papier gris, titre au dos (reliure moderne).
Edition originale. Citoyen américain en séjour à Paris, Lawrence répond au Journal des Débats à propos des calomnies que ce périodique avait écrite au sujte de l'attentat de Harper's Ferry en Virginie en octobre 1859 dont le but était le soulèvement des esclaves. Pour lui, l'esclavage dans le sud des Etats-Unis n'est pas une cruauté mais une nécessité économique, notamment pour la culture du coton, pour l'Amérique mais aussi pour la France et toute l'Europe. Bel exemplaire. Quelques rousseurs. Sabin, 39381.
Motion d'ordre sur la marine.
Paris, Imprimerie Nationale, An 6 [1797]. In-8 de 14 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).
Discours lu lors de la séance du 16 novembre 1797. Le 26 octobre 1797, le Directoire décida du rassemblement d'une nouvelle armée, placée sous le commandement du général Bonaparte, dans le but d'envahir l'Angleterre. Mais, d'après l'orateur, la marine française était en piteux état, faute de moyens et de volonté politique. Il fallait donc la remettre sur pied et il proposa le vote d'une motion pour que la commission des colonies et de la marine se saisisse du problème. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond. — Polak, 5508.
Voyage dans les mers de l'Inde, fait par ordre du roi, à l'occasion du passage de Vénus sur le disque du soleil le 6 juin 1761, & le 3 du même mois 1769.
En suisse, chez les Libraires Associés, 1780-1782. 5 volumes in-8 de (1) f., 344 pp. — (1) f., 364 pp. — viij-431 pp. — (1) f., 434 pp. — (2) ff., 333 pp.; basane marbrée, dos lisseS ornéS, coupes ornées, tranches rouges (reliure de l'époque).
Ouvrage illustré de 6 planches gravées dont une dépliante. Guillaume Le Gentil partit en Inde observer le passage de Vénus devant le soleil prévu en 1761. Retardé, il observa le transit à bord mais il ne put faire de mesures précises à cause des mouvements du navire. En attendant le second passage prévu en 1769, il voyagea en Inde et dans l'Océan indien, de Madagascar à Manille. Puis il construisit un observatoire à Pondichéry, mais cette fois-ci ce sont les nuages qui empêchèrent toute observation. Bon exemplaire. Brunet, III, 940. — Gay, 3239.
Réponse à monsieur Rouvellat de Cussac.
Paris, Firmin Didot, 1845. In-8 de 28 pp.; toile noire, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Réponse à un ouvrage intitulé Situation des esclaves dans les colonies françaises, publié en 1845 par un ancien magistrat en poste aux Antilles, et qui y dénonçait la misère extrême des esclaves. Dans sa réponse, l'auteur, se dit "ne possédant rien aux colonies", mais avoir "aux Antilles des amis que, depuis longtemps, je connais comme bons et humains […] Je veux au nom de ces amis, protester contre l'accusation de cruauté que vous faites peser sur les colons." Bon exemplaire. Ryckebusch, 7298. — Sabin, 73509.
Les ruines des plus beaux monuments de la Grèce, considérées du côté de l'histoire et du côté de l'architecture. Seconde édition corrigée et augmentée.
Paris, Musier (imprimerie de Louis-François Delatour), 1770. 2 tomes reliés en un volume grand in-folio de (2) ff., pp. iij à xxiv, 54 pp. — (2) ff., pp. iij à xx, 54 pp.; veau havane marbré, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin bordeaux, triple filet encadrant les plats, coupes filetées, chasses ornées, tranches rouges (reliure de l'époque).
Seconde édition, avec des changements et des augmentations considérables, et une planche supplémentaire. Elle est illustrée de 24 belles vues de temples en ruine animées de personnages, gravées par Le Bas d'après les dessins que Le Roy a fait en Grèce, et de 37 planches représentant des plans, élévations et détails architecturaux gravées par Michelinot, Littret de Montignay, Deneufforge, et Patte. Julien-David Le Roy était le quatrième fils de Julien Le Roy, le célèbre horloger de Louis XV. Grand prix d'architecture, il visita l'Italie et la Grèce et surtout Athènes où peu d’artistes se rendaient alors. Il retourna en France en 1758, et publia le fruit de ses travaux, sous le titre de Ruines des plus beaux monuments de la Grèce. Cette publication opéra une petite révolution dans les milieux artistiques et contribua à renforcer le goût pour l’architecture grecque qui devint le modèle à imiter. Bel exemplaires, à grandes marges et sur papier fort. Petite mouillure dans la marge supérieure de quelques feuillets. Blackmer, 1009. — Brunet, III, 1003. — Cohen, 627. — non cité par Weber.
Souvenirs de quarante ans.
Paris, Nouvelle Revue, 1887. 2 volumes in-8 de 550-(1) pp. — 768-(1) pp.; demi-maroquin vert, dos à nerfs, couvertures conservées, non rogné (reliure du XXe siècle).
Première édition. Comme le titre l'indique, ces mémoires couvrent une quarantaine d'années de la vie de Ferdinand de Lesseps. Le premier volume couvre toute cette période, depuis sa nomination comme vice-consul en Italie (1828), jusqu'à la guerre de 1870/71. Le second volume est entièrement consacré au canal de Suez. En 1887, lors de la publication de ses mémoires, Lesseps était au sommet de sa gloire, juste avant la faillite de la compagnie du canal de Panama puis du scandale de corruption qui suivit dans lequel il fut impliqué. Bon exemplaire. Envoi autographe signé de l'auteur à M. Flourens, peut être Émile Flourens, ministre de l'intérieur au moment de la publication. Quelques piqûres. Vicaire, V, 263.
Album de photographies.
S.l., vers 1925. In-4 oblong (23 x 32 cm) de (1) f. de texte et (9) ff. de photographies ; percaline marron, dos muet, plats striés imitant des écailles, cordon d’attache (reliure de l’époque).
Relation photographique d’un voyage au Liban et en Syrie à l’époque du mandat français. Elle est illustrée d’une carte manuscrite et de 81 photographies montrant des paysages montagneux, des vestiges archéologiques (Baalbeck, Palmyre), des agglomérations, des rues, des maisons et quelques habitants. Sur le premier feuillet se trouve une carte manuscrite non signée, dessinée à l’encre, montrant les différents territoires administrés par la France après l’effondrement de l’Empire ottoman : Grand Liban, Etat des Druzes, Etat de Damas et Etat d’Alep. Elle mentionne huit localités : Beyrouth, Zahleh, Baalbeck, Damas, Homs, Tadmor (Palmyre), Alep et Alexandrette. Le texte qui l’accompagne contient un historique de Palmyre et de ses importantes ruines, retrouvées à la fin du XVIIe siècle, ainsi que deux notes sur Baalbeck et Alep. Les feuillets suivants contiennent les photographies : non signées, elles sont montées au recto et au verso des feuillets de l’album, à raison de 4 à 9 par page, mais le plus souvent à 4 par page. Elles mesurent 8,1 x 10,8 cm ou 5,6 x 7,8 cm. Une légende calligraphiée à l’encre noire permet de situer les principaux sujets représentés : Liban (67 photographies) : Paysages montagneux (10 photos). - Intérieurs de grottes (2). - Habitants du Liban (4). - Ruines d’un monastère détruit par les Turcs (5). - Abla, intérieur d’église (1). - Tebnine (1). - Zahleh (6). - Baalbeck (anc. Heliopolis) : temple du Soleil (16). - Beyrouth et ses environs : pont sur le Chien (3), vallée du Chien (1), Beyrouth (6), fête des régiments (1), le Braga (1), l’Armabérique (1), bédouin (1), sous-intendance à Beyrouth (1). - Rasbaalbeck (4). - Terrain d’aviation de Rayak, près de Beyrouth (3). Syrie (14 photographies) : Palmyre (ville des palmiers), auj. Tadmor : ruines du temple (2 photos), tombeau de la reine Zénobie (2). - Alexandrie [sic, pour Alexandrette] (4, dont une de l’évêque). - Damas : place du Hedgaz (1), marché (1), palais du gouverneur (1), intérieur de café (1), rue de Damas (1). - Alep (1). Le mandat français en Syrie et au Liban fut l’un des deux mandats (l’autre étant le mandat britannique en Palestine) institués par la Société des Nations en 1920, après la Première Guerre mondiale. Il cessa théoriquement en 1941, mais la présence française perdura jusqu’en 1946. Bel ensemble, bien conservé.
Numismatique et inscriptions cypriotes.
Paris, Typographie Plon Frères, 1852. In-4 de 2 (ff.), 54 pp., 1 (f.) ; broché, couverture imprimée et illustrée, non coupé.
Unique édition de cette monographie, illustrée de 12 planches hors texte gravées au trait par Cormier. Honoré Théodoric d’Albert de Luynes, 8e duc de Luynes, était un archéologue, collectionneur, numismate et amateur d'art français, issu d'une des plus prestigieuses familles de l'aristocratie française. Dans ce volume, il lève des zones d'ombre sur ce sujet peu connu jusqu'alors. Très bel exemplaire.
La France demande Saint-Domingue.
Paris, Le Normant, 1817. In-8 de 15 pp. ; cartonnage de papier marbré, pièce de titre de maroquin noir au dos avec le titre en long (reliure moderne).
L'auteur, colonel d'infanterie et originaire de Saint-Domingue, considère que la France doit recouvrer la colonie car elle est indispensable à sa prospérité et à sa paix intérieure. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6518.
Madagascar.
Paris, L'Agence de la France d'Outre-Mer, 1952. Lithographie originale en couleurs (66,5 x 103 cm).
Superbe et très grande affiche publicitaire de l'île de Madagascar, dessinée par Maurice Tranchant et publiée par L'Agence de la France d'Outre Mer. Dans le style des portulans anciens, la carte est décorée d'un titre inscrit sur une bannière, d'une rose des vents et d'un cartouche contenant une description de l'île, et illustré de personnages, de produits locaux et d'un portrait du maréchal Gallieni. Militaire et administrateur colonial français, ce dernier contribua à l'expansion de l'empire colonial français en Afrique, et notamment à Madagascar, à la fin du XIXe siècle. L'île est décorée de nombreuses vignettes figurant les productions de ses terres, ainsi que la faune et la flore. Les villes et les montagnes principales sont nommées. Maurice Tranchant de Lunel (1869-1944) était un artiste peintre, architecte et illustrateur français. En 1912, il fut nommé directeur du Service des antiquités, beaux-arts et monuments historiques du protectorat du Maroc par Lyautey. Il fut aussi le concepteur de la Grande Mosquée de Paris. Bel exemplaire, non entoilé. Pliures.
Relation médicale de deux épidémies de fièvre jaune à bord de la frégate l'Herminie, en 1837 et 1838, à La Havanne et à Vera-Cruz.
Paris, Félix Locquin, 1839. In-8 de xv-(1 bl.)-352 pp.; demi-veau bleu, dos lisse orné, non rogné (reliure à l'imitation du XIXe siècle).
Première édition, peu commune. Ouvrage rédigé par le chirurgien-major de l'Herminie. Cette frégate de 60 canons fut envoyée au Mexique participer au blocus de Vera-Cruz, dans le cadre de la guerre dite des pâtisseries, et à l'ocasion de laquelle la France réclamait le paiement d'indemnités pour le pillage de biens de Français. Le navire connut un épisode de fièvre jaune à son arrivée à La Havane, puis un autre à Véra-Cruz, sans compter le scorbut qui toucha une bonne partie de l'équipage. Bon exemplaire. Envoi autographe de l'auteur "au camarade Réjan". Marge froissée page 338.
[Recueil de dessins].
Etat de New York, 1860-1866. In-4 (29 x 23 cm) de (69) ff., plus 6 ff. vierges; chagrin vert, dos muet orné de filets dorés et à froid, triple encadrement de filets dorés sur les plats, inscription «J.M. 1866» en lettres dorées sur le plat supérieur, roulette dorée sur les coupes, dentelle intérieure, tranches dorées (reliure de l’époque).
Très bel album contenant 69 dessins, dont 61 à la mine de plomb et 8 à l’aquarelle, représentant, pour la plupart, des sites pittoresques situés dans l’Etat de New York (Etats-Unis). Les dessins, de taille variable, sont montés sur les pages de l’album et présentés dans un double encadrement; la plupart d’entre eux sont signés et possèdent une légende manuscrite au crayon noir dans la partie inférieure. Ils représentent des paysages boisés ou montagneux, des cours d’eau sur lesquels naviguent quelques petites embarcations, des forêts, des cascades, des ponts construits en bois ou en pierre, des villages, des maisons, des jardins, des parcs, etc. Quelques personnages sont figurés: certains conduisent une barque, d’autres se déplacent à proximité d’une rivière ou encore lisent un livre. Le volume contient aussi quelques dessins d’animaux (aigle impérial, canard, cerf…), des portraits de jeunes femmes ainsi que trois scènes de genre montrant des personnages en costumes de la fin du Moyen Age. Les sites représentés sont presque tous situés dans l’Etat de New York. Plusieurs d’entre eux se trouvent dans les monts Adirondacks, au nord-est de l’Etat: Raquette Lake (près de Long Lake); Blue Mountain Lake (près d’Indian Lake); Lower Falls, Upper Falls (Beaver River)et Lyonsdale. D’autres sont situés entre Albany et New York: Catskill Mountain (monts Catskill, sur la rive droite de l’Hudson), ou sur le fleuve Hudson: Newburgh (au nord de West Point). Les autres sites se trouvent à New York: High Bridge, Whitestone Point, College Point, East River, Harlem River, Ravenswood, etc. De nombreux dessins sont datés de juillet et août, sans préciser l’année, sauf quelques-uns qui sont datés de 1860 ou de 1866 (cette dernière date figure sur la reliure). On relève aussi un dessin daté de 1859 concernant le lac de Brienz dans le canton de Berne (Suisse), témoignage d’un voyage effectué précédemment en Europe. Aucun artiste du nom de Jane Major ne figure dans les ouvrages de référence usuels. Bénézit, 1999, t. IX, p. 83 mentionne un peintre américain nommé Ernest Lee Major, né en 1863 ou 1864 à Washington et mort en 1950, élève de Gustave Boulanger et Jules Lefebvre, professeur à l’Ecole d’Art de Boston, connu pour ses paysages, natures mortes et fleurs; par ailleurs, le Dictionary of American Biography, 1946, t. XI, p. 214 indique un écrivain américain du nom de Charles Major, né à Indianapolis en 1856 et mort en 1913, mais, dans les deux cas, on ne peut préciser s’il s’agit de parents de Jane Major. Sabin, A Dictionary of Books relating to America, ne fournit aucun renseignement non plus sur J. Major. Sur la première page de garde se trouve contrecollé un petit dessin entouré de la devise «Fidus ad extremum» (fidèle jusqu’à la fin). Cette devise a été portée par trois familles britanniques: Chatfield, Leith et Spafford, mais aucun lien ne permet de remonter jusqu’à Jane Major. Précieux recueil, apparemment inédit, bien conservé dans une élégante reliure de l’époque. Coiffes et mors supérieur frottés, deux feuillets légèrement déboîtés, quelques piqûres. Liste des dessins: Les toponymes illisibles et non retranscrits sont signalés par […] 1. North […] Hills. Raquette Lake. Mine de plomb et lavis gris. 15,5 x 24,6 cm. Signé «JM». 2. Raquette Lake. Mine de plomb. 16,2 x 25,1 cm. Daté «Aug. 10» et signé «Jane Major». 3. Raquette Lake. Mine de plomb. 17 x 24,9 cm. Daté «Aug. 24» et signé «J Major». 4. Blue Mountain Lake. Mine de plomb. 10,8 x 17 cm. Non daté; signé deux fois «J Major». 5. Blue Mountain. Mine de plomb. 11,8 x 17,1 cm. Non daté; signé «J. Major». 6. [Sans titre; représente un homme naviguant sur une barque, au milieu d’une végétation abondante]. Mine de plomb. 15,7 x 12,7 cm. Non daté; signé «J. Major». 7. View from the cupola of the Powellon House. Newburgh. Mine de plomb. Non daté ; signé «JM » (difficilement lisible). 8. View from Mr Balls place. Newburgh. Mine de plomb. 16,1 x 25 cm. Daté «July 27»; non signé. 9. Newburgh. Représente deux jeunes femmes sur un pont en bois, l’une assise et lisant; l’autre debout, accoudée à la rambarde. Mine de plomb. 17 x 25 cm. Daté «July 28» et signé «J.M.». 10. View from Mamas window. Powellon House. Mine de plomb. 17 x 25,2 cm. Daté «Aug 1866» (difficilement lisible) et signé «JM». 11. Westpoint from Newburgh. From the bay. Mine de plomb. 13,3 x 25,2 cm. Daté «Aug.» et signé «J.M.». 12. View on the Catskills. Mine de plomb. 17 x 25,2 cm. Non daté; signé deux fois «JM» et «J. Major». 13. Catskill mountain. Mine de plomb. 17 x 25,2 cm. Daté «Aug. 25» et signé «J Major». 14. [Sans titre; représente une cascade entourée d’arbres]. Mine de plomb. 17,6 x 26,1 cm. Non daté et non signé. 15. Catskill mountain road. Mine de plomb. 22,5 x 17,2 cm. Non daté ; signé «JM ». 16. [Légende illisible ; représente des troncs d’arbres tombés sur une cascade, dans une forêt dense]. Mine de plomb. 16,1 x 12,7 cm. Non daté; signé «J.M». 17. Lower falls. Beaver river. Mine de plomb. 25 x 17 cm. Daté «Aug 15 » et signé «J.M.». Deux personnes sont représentées sur une rive, avec l’indication de leurs initiales: «J.C.» et «J.D.». 18. Upper falls. Beaver River. Mine de plomb. 16,1 x 11,3 cm. Non daté; signé deux fois «JM». 19. Lyonsdale. Mine de plomb. 23 x 17,1 cm. Daté «Aug 24» et signé «J.M.». 6 personnes sont représentées, dont les initiales sont «H.C.», «J.C.», «M.C.», «J.B.», M.L.» et «M.M.». 20. Above the Rapids. Mine de plomb, avec rehauts d’aquarelle. 14,5 x 24,7 cm. Daté «Aug 12» et signé deux fois: «JM» et «J. Major». 10 personnages sont représentés, avec l’indication de leurs initiales; certains figuraient sur le dessin précédent. 21. Beaver river. Mine de plomb. 16,2 x 24,7 cm. Daté «Aug. 14» et signé «J.M». Représente 4 personnes se déplaçant sur une barque; leurs initiales sont indiquées. 22. Beaver river falls. Mine de plomb. 17,1 x 12,6 cm. Non daté; signé «J.M.». 23. From H […] High bridge. Mine de plomb. 15,4 x 24,9 cm. Daté «Aug» et signé «J Major». Achevé en 1848, High Bridge est le plus ancien pont de New York; la rivière Harlem coule en contrebas. 24. De Ruyter’s Point, Whitestone Point, from Slate’s Rock. Mine de plomb. 16,1 x 24,9 cm. Daté «July 17. 1860» et signé «Jane Major». 25. College Point, Slates dock. Mine de plomb. 14,3 x 18,8 cm. Daté «July 17 1860» et signé «JM». 26. East River. Mine de plomb. 13,8 x 18,8 cm. Daté «July 1860» et signé «J Major». 27. [Sans titre; représente un oiseau à bec long]. Mine de plomb. 14,9 x 17,7 cm. Non daté; signé «J. Major». 28. Sugar River. Mine de plomb. 9 x 6,1 cm. Non daté; signé «Jane Major». 29. College Point. Mine de plomb. 13,1 x 20,1 cm. Non daté; signé J. Major». 30. Lyonsdale. Mine de plomb. 17,2 x 12,3 cm. Non daté; signé «JM». 31. Harlem River. Mine de plomb. 16 x 23,5 cm. Daté «Augst. 13th» et signé «J. Major». 32. [Sans titre; représente un canard]. Mine de plomb. 11,6 x 15,2 cm. Non daté; signé «J. Major». 33. [Sans titre; représente un lac ou un cours d’eau dans un paysage boisé]. Mine de plomb, avec rehauts de lavis. 12 x 9,6 cm. Non daté et non signé. 34. South Inlet. Mine de plomb. 25,3 x 17,2 cm. Daté «Aug 13» et signé «JM». 35. [Sans titre; représente une forêt traversée par un cours d’eau]. Aquarelle et lavis. 13,5 cm de diamètre. Non daté et non signé. 36. [Sans titre; représente une rivière avec de la végétation au premier plan]. Mine de plomb. 16,4 x 25,2 cm. Non daté et non signé. 37. Ravenswood. Mine de plomb. 24,9 x 17 cm. Daté «July» et signé «JM». 38. [Sans titre; représente une grande maison et des arbres à l’arrière-plan]. Mine de plomb. 17,3 x 25,5 cm. Non daté et non signé. 39. Tho old Pine-tree. Mine de plomb. 17,7 x 13,6 cm. Non date; signé «J Major». 40. Lake of Brientz & the Giesbach Cascade. Mine de plomb. 14,4 x 21,7 cm. Daté «1859» et signé «J Major». Le lac de Brienz est situé dans le canton de Berne (Suisse); les chutes de Giessbach se trouvent à proximité. 41. Rock Island. Aquarelle et lavis. 15,9 x 10,5 cm. Daté «July 27»; non signé. 42. Rock Island [2e vue]. Aquarelle et lavis. 16,5 x 12,7 cm. Daté «July 27»; non signé. 43. [Sans titre; représente la même vue que le n° 29, mais l’hiver, sous la neige]. Mine de plomb et aquarelle. 13,1 x 20,6 cm. Non daté; signé «J. Major». A la suite: 1 f. blanc. 44. Craig […]. Mine de plomb. 10,9 x 17,6 cm. Daté «Jan. 23 / 66» et signé «J.M.». 45. In Queenstown Harbour. Mine de plomb. 9,6 x 18,9 cm. Daté «Friday morning March 16 / 66» et signé «J. Major ». 46. [Sans titre ; représente des arbres, un lac et des montagnes au loin]. Mine de plomb. 8,8 x 13,5 cm. Non daté et non signé. 47. [Sans titre; représente des arbres au premier plan, une ville à peine esquissée au second et des montagnes à l’arrière-plan]. Mine de plomb. 17,4 x 25,5 cm. Non daté et non signé. 48. [Sans titre; représente un paysage au bord d’une rivière avec des montagnes à l’arrière-plan]. Aquarelle et lavis. 17,4 x 12,2 cm. Non daté et non signé. Traces d’ancien montage aux angles. 49. [Sans titre; représente une jeune femme regardant vers le ciel]. Mine de plomb. Dessin à pleine page: 28,8 x 22,2 cm. Localisé et daté «March NY»; signé «J Major». 50. Virginia [portrait en pied]. Mine de plomb. 24,1 x 17,5 approx. Non daté et non signé. 51. [Sans titre; portrait de jeune femme en costume de théâtre]. Mine de plomb. Non daté; signé «J Major». 52. [Sans titre; montre l’arrestation d’un homme devant un château]. Mine de plomb et encre noire. Dessin à pleine page: 28,7 x 22 cm. Non daté; signé «J. Major» suivi de «AM». 53. [Sans titre; représente deux cerfs]. Mine de plomb. 19 x 14,3 cm. Non daté; signé «J Major». 54. [Sans titre; portrait d’un jeune homme décoré d’un ordre de chevalerie]. Mine de plomb. Non daté; signé J.M». 55. [Sans titre; montre une maison au bord d’un lac ou d’une rivière, avec de la végétation]. Aquarelle et lavis. 25,3 x 18,6 cm. Non daté et non signé. 56. [Sans titre; représente une église entourée d’une palissade]. Aquarelle. 22,1 x 18,6 cm. Non daté et non signé. 57. [Sans titre; montre deux personnes conduisant une barque sur une rivière, au milieu d’une végétation dense]. Mine de plomb. 12,9 x 18,9 cm. Non daté; signé «J.M». 58. [Sans titre; scène de groupe sous les arbres, à proximité d’une rivière]. Mine de plomb. 13,4 x 18,9 cm. Non daté; signé «JM». 59. [Sans titre; scène d’adieu entre un homme et une femme, probablement en rapport avec le dessin 52]. Mine de plomb. 19,9 x 24,9 cm. Non daté; signé «J Major». 60. The Lammergeyer [Le Gypaète barbu]. Mine de plomb. 20,6 x 14,1 cm. Daté «March 1860» et signé «J. Major». 61. [Sans titre; montre un conifère dont les branches sont recouvertes de neige]. Aquarelle et lavis. 27,8 x 19,7 cm. Non daté et non signé. 62. Chislehurst […]. Mine de plomb. 16,5 x 25,1 cm. Non daté; signé «J.M». 63. [Sans titre; représente deux personnes conduisant une barque sur une étendue d’eau]. Mine de plomb. 15,8 x 25,1 cm. Non daté et non signé. 64. Kensington Garden [légende en partie coupée]. Mine de plomb. 16,4 x 25,1 cm. Daté «26th» et signé «JM». 65. [Sans titre; représente un parc paysager]. Mine de plomb. 15,6 x 24,2 cm. Non daté et non signé. 66. The Imperial Eagle. Mine de plomb. 20,4 x 13,9 cm. Daté «March 1860» et signé «J. Major». 67. [Sans titre; représente un cerf]. Mine de plomb. 18,5 x 14,4 cm. Non daté; signé «J. Major». 68. [Sans titre; représente un homme agenouillé présentant une couronne à un personnage alité; probablement en rapport avec les dessins 52 et 59]. Mine de plomb. 18,4 x 20 cm. Non daté; signé «J.M». 69. Mountain Dale [Fallsburg, Etat de New York; représente un massif de fleurs]. Aquarelle et lavis. 17,7 x 12,7 cm. Non daté; signé J.M». A la suite: 5 ff. blancs.
Note sur le développement économique de la vallée du Niger. Tapuscrit signé, avec corrections autographes.
Paris 6 janvier 1906 Petit in-folio (32,1 x 20,6 cm) de 40 pp. et 1 carte manuscrite volante ; broché, agrafes métalliques, étiquette de titre sur le plat supérieur, couverture défraîchie. On joint, du même, 10 manuscrits autographes, 2 lettres autographes (en brouillon), 3 lettres à lui adressées par divers correspondants et 6 tapuscrits sur la vallée du Niger, la question cotonnière en Afrique occidentale, la politique indigène en Afrique du Nord et le Sahara; ainsi que 5 manuscrits autographes sur des sujets historiques et 1 lettre de la librairie Hachette à lui adressée.
Important dossier d’études coloniales sur l’Afrique. Officier français et explorateur, Octave Meynier (1874-1961) avait été chef de poste à Bamba, sur le Niger, entre Tombouctou et Gao, avant de participer à la mission Joalland-Meynier qui atteignit le Tchad en octobre 1899. Dans la présente «Note», il propose, en s’appuyant sur les travaux de différents auteurs, de développer l’économie de la vallée du Niger, principalement dans la région de Tombouctou, en y introduisant la culture intensive du coton, celle-ci étant rendue possible par l’irrigation des terres. Cette étude est dédiée à Albert Esnault-Pelterie (1842-1913), industriel et président du Syndicat général de l’industrie cotonnière. Elle traite des sujets suivants: Coup d’œil d’ensemble sur la vallée du Niger entre Kouroussa et Tombouctou. - Description de la vallée du Niger entre le Faguibine et le défilé de Tossaye. - Régime des eaux du Niger dans la région de Tombouctou. - Niveau des eaux. - Irrigation proprement dite. - Canaux d’irrigation. - Canaux de drainage. - Engrais. - Population et main d’œuvre locale. - Fin des guerres entre ethnies. - Sécurité. - Moyens de transport. - Mise en application du projet. Extraits: «Les nombreuses randonnées que j’ai faites dans toute cette région (4 fois le trajet de Tombouctou à Goundam [et] à El Oualedji, 13 fois celui de Tombouctou à Bamba, 7 fois celui de Bamba à Ouani et à Gao) par terre, par eau, par la rivière gauche, par la rive droite, aux hautes eaux, au moment de l’étiage), m’ont donné la conviction, sinon la certitude, que des travaux perfectionnés d’irrigation y ont été jadis entrepris […]. Il faut encore pouvoir se procurer à bon compte les engrais nécessaires pour régénérer les terres fatiguées […]. Les troupeaux de bœufs, de chèvres et de moutons, qui sont élevés dans la riche région de pâturages qui borde le Nord du Niger se développent incessamment. Leurs pasteurs, les Touaregs, sont de merveilleux éleveurs et plus à l’Ouest vers le Fati et le Faguibine les Foulbés et les Maures leur font eux-mêmes concurrence. Pendant toute une partie de l’année ces troupeaux chassés du désert par la sécheresse doivent venir boire au fleuve. Pourquoi en attendant mieux, n’utiliserait-on pas l’engrais naturel qu’ils donneraient?… » (pp. 18-19). Dans les dernières pages se trouve un questionnaire destiné aux commandants de postes ou de cercles de la région de Tombouctou, afin de recueillir des renseignements sur le sol, le climat, le régime des eaux et la main-d’œuvre disponible. La carte manuscrite, à l’échelle 1/1.000.000, représente la partie de la vallée du Niger comprise entre le lac Faguibine (à l’ouest de Tombouctou) et le défilé de Tossaye (à l’est de Bamba). Elle mentionne les zones inondables, les populations locales (Maures, Peuhl, Touareg), les hauteurs rocheuses et les principales villes. Non mentionné dans les catalogues de la BnF et du CCFr. Numa Broc, Dictionnaire illustré des explorateurs français du XIXe siècle, Afrique, p. 229. Documents joints: 1. Manuscrits autographes et correspondance: - Etude sur le développement économique de la vallée du Niger. A M. Esnault Pelterie. Ensemble de 3 manuscrits portant des titres identiques. Paris, 2 mai 1905 et s.d., petits in-folio de (8), (12) et (28) pp., en feuilles, ratures et corrections, pagination discontinue, certains feuillets manquent. Manuscrits de travail préparatoires au tapuscrit mentionné ci-dessus. - Sommaire des idées développées dans la Ière partie de la «Note sur le Développement économique de la Vallée du Niger». S.l.n.d., petit in-folio de 4 pp. sur 2 ff. numérotés I et II. - La Question cotonnière en Afrique Occidentale. Dossier comprenant une lettre autographe (en brouillon) à Albert Esnault-Pelterie (S.l.n.d., 31 pp. petit in-folio); une lettre autographe (en brouillon) au biologiste Henri Lecomte (Dinard, 16 juillet 1905, 1 p. in-12 et 7 pp. in-folio); trois lettres autographes signées de différents correspondants à lui adressées (1905, 8 pp. in-8 ou in-12); un ensemble de notes autographes sur le questionnaire à envoyer aux commandants de poste (1897-1905, 15 pp. petit in-folio). Dans les lettres à Esnault-Pelterie et à Lecomte, Meynier préconise la construction d’ouvrages d’art : barrages, digues, canaux d’irrigation. - Nécessité d’une politique saharienne soudanaise. Ce qu’elle pourrait être. S.l.n.d., petit in-folio de (2) pp. L’auteur explique que le développement des cultures au Soudan français (le Mali actuel) permettrait de lutter contre l’avancée du désert. - La politique saharienne du Soudan Français. S.l.n.d., petit in-folio de (6) pp. (la fin manque). Meynier déplore le déboisement, la disparition des grandes exploitations et l’avancée du Sahara, qu’il faut contrer par une mise en valeur de la vallée du Niger. - Nouvelle France d’Afrique. Principes de politique indigène dans l’Afrique du Nord. S.l.n.d., petit in-folio de (9) pp. Plan détaillé d’une vaste étude sur la colonisation de l’Afrique du Nord depuis l’Antiquité jusqu’au début du XXe siècle. - Essai de cadre méthodique pour une étude de la politique indigène en Algérie. S.l.n.d., petit in-folio de (7) pp. L’auteur cherche à attacher l’Algérie à la France par des «liens de solidarité indestructibles». - IIe article. Les intérêts de la France au Sahara. S.l.n.d., petit in-folio de 6 pp. Note sur les ressources du Sahara et son commerce. - III. La police du Sahara. S.l.n.d., petit in-folio de 6 pp. Etude sur les troupes sahariennes de l’Algérie et de l’A.O.F. - [Conférences d’histoire militaire]. Ensemble de 5 études comprenant: Campagnes d’Espagne. - La guerre de Crimée. - L’armée de Lorraine. - Bataille de Sedan. - Tactique aux colonies. S.l.n.d., 6 fascicules petit in-4, brochés, agrafes métalliques, environ 250 pp. au total. - Lettre signée d’un responsable de la librairie Hachette, répondant à la proposition de Meynier de publier «un volume de récits d’aventures et d’impressions coloniales». Paris, 2 septembre 1905, 1 p. in-4, en-tête imprimé. 2. Tapuscrits: - Nouvelle France d’Afrique. Principes de politique indigène dans l’Afrique du Nord. S.l.n.d., petit in-folio de (9) pp., broché, agrafes métalliques. Version dactylographiée du manuscrit mentionné ci-dessus. - IIe partie. Livre I. Les oasis sahariennes et les Arabes. Chapitre II. L’oasis d’Ouargla. Les Arabes Chaamba. S.l.n.d., petit in-folio de (11) pp., broché. Description de la ville et de l’oasis de Ouargla. - Livre I. Les oasis algériennes. Les Arabes du Sahara. Chapitre V. Les oasis du Tidikelt. S.l.n.d., petit in-folio de (15) pp., broché. Etude sur la mise en valeur de cette région aride. - 2ème partie. Livre II. Le pays des Touareg. Chapitre I. Coup d’œil d’ensemble. S.l.n.d., petit in-folio de (8) pp., broché. Contient: Le Sahara touareg. - Climat et production. - Les Touareg dans le passé. - Mœurs des Touareg. - Rôle de la femme en pays touareg. - La société touareg. - Evolution de la société touareg depuis la conquête française. - L’avenir des Touareg. - Livre II. Chapitre II. Le pays des Hoggar. S.l.n.d., petit in-folio de (9) pp., broché. Géographie, climat, ressources en eau, population, agriculture, commerce. - 2e partie. Livre II. Chapitre III. Le pays des Ajjeur. S.l.n.d., petit in-folio de (10) pp., broché. Contient: Le grand Erg oriental. - Ghadamès. - Le commerce transsaharien. - Le Tassili des Ajjeur.
Histoire d'Haïti (île de Saint-Domingue), depuis sa découverte jusqu'en 1824, époque des dernières négociations entre la France et le gouvernement Haïtien.
Paris, Louis Janet, Ponthieu, 1825. In-8 de VII, 480 pp. ; demi-veau fauve, dos lisse orné, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Nouvelle édition sur l'histoire de Saint-Domingue, enrichie de "pièces officielles et justificatives". On y trouve notamment la Lettre de Toussaint-Louverture à Bonaparte, le Cérémonial du couronnement de Dessalines, l'Acte constitutionnel d'Haïti ou encore la Loi constitutionnelle par l'établissement de la royauté. Bon exemplaire. Quelques rousseurs, habiles restaurations. Chadenat, 3575. — Max Bissainthe, 6779. — Sabin, 44141.
Haïti, ses guerres civiles, leurs causes, leurs conséquences présentes, leur conséquence future et finale... Moyen d'y mettre fin et de placer la nation dans la voie du progrès et de la civilisation.
Paris, Arthur Rousseau, 1892-1893. 3 tomes reliés en 2 volumes in-8 de viij-53 pp., (2) ff. — (2) ff., iij-(1 bl.)-xvij-(1 bl.)-378 pp., (2) ff., 365 pp., (1) f.; toile écrue, dos lisse, pièce de titre de chagrin marron, couvertures conservées (reliure moderne).
Première édition, peu commune. L'ouvrage est divisé en trois parties ; la première est une longue introduction ; la deuxième, sous-titrée "Situation actuelle: anarchie, décadence, mort" dresse un tableau sombre de la situation économique, sociale et économique d'Haïti à la fin du XIXe siècle ; et dans la troisième, il propose un plan de réorganisation du pays. Bon exemplaire. Chadenat, 2962. — Max Bissainthe, 3042, 3043, 3044.
La Région Nord-Est d’Ouezzan. Album de photographies.
Kénitra Maroc, [vers 1900-1910]. In-8 oblong (17,9 x 25 cm) de (1) f. imprimé de table et (15) ff. de photographies ; cartonnage marron, lacet (reliure de l’époque).
Rare album de 27 photographies de la région de Ouezzane, dans le nord du Maroc. Les photographies, non signées, sont montées au recto et au verso de chaque feuillet ; les légendes se trouvent au début de l’album, sur le feuillet imprimé. On y voit des paysages montagneux situés au nord-est d’Ouezzane, dans la partie sud du Rif. Les localités ou les sites mentionnés sont : Mokrisset, ravins et pitons de Bab Temesguilda, Ighladène, Tazimrane, poste d’Asserdoun, Beni Maouïa, poste de Kaoulech, Kelaa des Bou Korra, Beni Mziet, rocher de la Kelaa, vallée de l’oued Dessaya, Zoumi, Bou Nizer, etc. Les photographies n° 7 et 14, montées vers la fin de l’album, sont deux dépliants : Ighladène : vue d’ensemble vers l’Est (3 vues) et Beni Maouïa : la vallée de l’Aoudour (2 vues). Au bas du feuillet de table se trouve l’indication : « Marcel PAUL, photographe, rue Albert Ier, Kénitra ». Marcel Paul fut l’un des premiers photographes de Kénitra, dont il photographia les rues ainsi que l’arrivée de l’automobile au Maroc. Ses clichés furent édités par Sabas après 1914 (source : site maisondelaphotographie.ma). Monté à la fin de l’album, on trouve : - Un dépliant constitué de 6 photographies. S.l.n.d. [ca. 1900-1910]. Il représente des paysages montagneux quasi désertiques, probablement dans la région de Bab Nefsi, au nord-est d’Ouezzane. - Un ensemble de 12 photographies. S.l.n.d. [ca. 1900-1910]. Il montre des militaires, des scènes de groupe, un cavalier, un campement etc. Intéressant album sur le Nord du Maroc.
Lettre signée [probablement au marquis de Forbin d’Oppède].
[Fort-Royal], 15 février 1843. In-4 (27,1 x 20,7 cm) de (17) pp.; broché.
Les dettes de l’habitation du Fond Lahaye à la Martinique. Située près de Case-Pilote, l’habitation-sucrerie du Fond Lahaye avait appartenu à la famille Lahaye jusqu’en 1760, date à laquelle elle passa à la famille d’Arros par le mariage de la dernière héritière du domaine avec le baron Jean François d’Arros d’Argelos, officier de marine. A la mort de ce dernier (1791), elle passa à la famille de son gendre, Louis Antoine de Thomassin, comte de Peynier, ancien gouverneur de Saint-Domingue. Celui-ci mourut en 1809; l’année suivante, sa veuve mit la propriété en vente: le 18 juin 1810, Michel Benoît Clauzel, un planteur de la Martinique, en fît l’acquisition sur adjudication pour 484500 livres coloniales. Or, ce dernier ne versa qu’une partie de la somme; lorsqu’il disparût, en 1817, la famille Clauzel hérita du domaine mais ne régla pas la totalité du solde qui restait à payer. De son côté, la comtesse de Peynier, décédée en 1815, laissait deux héritières: Henriette de Thomassin de Peynier (1789-1864), épouse du marquis de Forbin d’Oppède, et Louise de Thomassin de Peynier (1791-1846), épouse séparée de biens de Jean-Baptiste de Villeneuve de Beauregard. Représentées à la Martinique par des fondés de pouvoir, les deux sœurs engagèrent des procédures pour tenter de récupérer les sommes qui leur étaient dues. La présente lettre, rédigée par Charles de Leyritz, notaire à Fort-Royal, semble être adressée au mari de l’une des deux héritières, probablement le marquis Sextius de Forbin d’Oppède (1764-1853). Dans sa lettre, le notaire énumère les griefs qu’il formule contre MM. Forsans, Pécoul et Fabre, trois fondés de pouvoir successifs de la famille Peynier depuis 1810. Il est aussi question du décès de Michel Benoît Clauzel, de sa succession, des paiements déjà effectués entre 1823 et 1827, de l’état de la dette envers la famille Peynier (93710,60 francs en 1829), de l’émission de billets à ordre, de la livraison de boucauts de sucre en paiement, de la procédure de folle enchère engagée contre la famille Clauzel, des jugements en première instance et en appel, de l’insolvabilité du dernier acquéreur lors d’une nouvelle adjudication en 1841, etc. «Le 18 mai 1839, M. Fabre a formé contre les Clauzel une demande de mise en séquestre de l’habitation. C’était là une excellente mesure, parce que forcer les Clauzel à sortir de l’habitation, leur enlever les revenus, c’était leur ôter les moyens de faire une guerre de procédure, qui ne tendait qu’à prolonger indéfiniment la vente de l’habitation. Un jugement du tribunal de St Pierre du 17 août 1839 prononça effectivement cette mise en séquestre, mais sur la demande des Clauzel il ordonna en même temps que treize esclaves et des bœufs de cabrouet seraient distraits de l’habitation comme propriété particulière des mineurs Clauzel […]. Les esclaves distraits l’ont été sous le prétexte qu’ils dépendent de la succession de Mad. Clauzel, et que ce n’est que la succession de M. Clauzel qui vous doit: mais Mad. Clauzel elle-même vous doit par suite du sous seing privé du 7 8bre 1830; M. Fabre devait former appel du jugement et faire valoir cette circonstance; il n’en a rien fait. Aujourd’hui il est trop tard, les esclaves seront détachés de l’habitation…» (p. 14). Belle lettre montrant la complexité des procédures juridiques liées à une habitation sucrière. Bruneau-Latouche (Eugène), 209 anciennes familles subsistantes de la Martinique, t. I, Paris, Aix, Fort-de-France, 2002, pp. 251-252 (Clauzel).
Combat naval livré le 18 décembre 1779 par Mr. le Comte de La Motte Picquet chef d'escadre. Ce combat fut livré en vue du Fort Royal de la Martinique.
Paris, Bance, [vers 1810]. Gravure originale (53 x 72,5 cm).
Magnifique estampe figurant le combat naval dans la rade du Fort Royal de la Martinique livré le 18 décembre 1779 par le comte de La Motte Picquet contre l'escadre anglaise de l'amiral Hyde Parker. Elle a été gravée par François Jacques Dequevauviller d'après le tableau original du marquis Auguste-Louis de Rossel de Cercy, et publiée par Charles Bance à Paris. Au premier plan figurent de nombreux personnages en mouvement : canonniers qui traînent des mortiers, des canons et des boulets, compagnies de soldats qui marchent, hommes et femmes venus en spectateurs. Sous le titre figure le texte suivant : "Ce combat fut livré en vue du Fort Royal de la Martinique, contre l'Armée Anglaise aux ordres de l'Amiral Hyde Parker. Le Général Français commandant l'Annibal de 74 canons, combattit d'abord seul contre treize vaisseaux ennemis. Les vaisseaux le Vengeur et le Réfléchi de 64 canons, l'un commandé par Mr. de Sillard de Surville, et l'autre par Mr. de Fournoue, tous les deux Capitaines, les seuls qui se trouvèrent en état d'appareiller, vinrent au secours de Mr. le Comte de La Motte Picquet, combattirent toute la journée contre les forces Anglaises ; ce qui favorisa le convoi marchand Français, composé de vingt six voiles, et attaqué sous le Cap Salomon, qui rentra en partie au mouillage du Fort Royal". Ce combat naval fait partie de la série des 18 estampes exécutées à partir de la série du même nombre de tableaux illustrant les combats de la Guerre d'Indépendance américaine. Ces tableaux furent commandés par Louis XVI à Rossel de Cercy, marin et peintre, ayant lui-même accompagné La Fayette et Rochambeau, et témoignent de l'importance de ce conflit pour la Marine Française. La Motte-Picquet se distingua particulièrement lors de la Guerre d'Indépendance de États-Unis. En juin 1779, il rallia l'escadre du comte d'Estaing à la Martinique et prit part au combat de la Grenade et à l'expédition de Savannah. Le 18 décembre de la même année, devant Fort Royal de la Martinique, il attaqua avec seulement trois navires, l'Annibal, le Vengeur et le Réfléchi, l'escadre anglaise de treize navires de l'amiral Hyde Parker. L'habileté de ses manœuvres et la rigueur de son action lui valurent une lettre de félicitations de l'amiral anglais. Il existe une édition antérieure à celle-ci, publiée par Mérigot le jeune en 1790, également gravée par François Jacques Dequevauviller, et dont le titre est orné d'une allégorie. La maison d'édition de Bance fut domiciliée au 214 rue Saint-Denis entre 1805 et 1832. Bel exemplaire. Mouillure claire dans l'angle inférieur gauche. Catalogue d'estampes, livres, recueils dans tous les genres, composant le fonds de Bance aîné, graveur a Paris, rue Saint Denis, No. 214, 1817, p. 5, n°15.
Portrait de Luis Enríquez de Guzmán.
Vers 1850. Huile sur toile (25,5 x 20 cm) montée dans un double encadrement (32, 39 cm).
Luis Enríquez de Guzmán, Conde de Alba de Liste (1610-1680), fut nommé vice-roi de la Nouvelle-Espagne le 28 mai 1648, sous le roi Philippe IV d'Espagne, fonction qu'il occupa jusqu'au 14 août 1653. Sa principale réalisation fut de réformer la trésorerie de la colonie, entraînant une augmentation considérable des revenus, dont la plupart furent envoyés en Espagne pour soulager les difficultés financières de Philippe IV. La Nouvelle-Espagne désignait les possessions de l'Espagne dans le Nouveau Monde au nord de l'isthme de Panama. Elle fut créée à la suite de la chute de l'Empire aztèque en 1521 et devint la première parmi les quatre vice-royauté espagnoles en Amérique en 1531. Elle englobait le Mexique, l'Amérique centrale, une grande partie du sud-ouest et du centre des États-Unis, les Indes occidentales espagnoles, la Floride espagnole et les Philippines ainsi que d'autres îles du Pacifique. Après 1535, elle passa sous l'autorité du vice-roi de Nouvelle-Espagne, qui était désigné par le roi d'Espagne, la capitale étant Mexico. Au fil du temps, la Nouvelle-Espagne perdit peu à peu des morceaux de territoire, du fait que certains devenaient indépendants ou qu'elle donnait des parties de territoires à d'autre puissances européennes, mais la partie centrale resta sous influence espagnole jusqu’à l'indépendance de l'empire du Mexique en 1821. Bon état de conservation.
Portrait de Pedro de Castro y Figueroa y Salazar.
Vers 1840. Huile sur toile (25,5 x 20 cm) montée dans un double encadrement (32, 39 cm).
Pedro de Castro y Figueroa y Salazar, duc de la Conquista et marquis de Gracia Real (1678-1741) était un officier de l'armée espagnole. Il fut nommé vice-roi de Nouvelle-Espagne, par Philippe V, en 1740 pour remplacer Juan Antonio de Vizarrón y Eguiarreta. Pendant sa période de vice-roi, il travailla à l'amélioration des mines de Zacatecas en améliorant le système de drainage, fit nettoyer les obstructions du port de Veracruz et ordonna la construction du fort San Juan de Ulúa. La Nouvelle-Espagne désignait les possessions de l'Espagne dans le Nouveau Monde au nord de l'isthme de Panama. Elle fut créée à la suite de la chute de l'Empire aztèque en 1521 et devint la première parmi les quatre vice-royauté espagnoles en Amérique en 1531. Elle englobait le Mexique, l'Amérique centrale, une grande partie du sud-ouest et du centre des États-Unis, les Indes occidentales espagnoles, la Floride espagnole et les Philippines ainsi que d'autres îles du Pacifique. Après 1535, elle passa sous l'autorité du vice-roi de Nouvelle-Espagne, qui était désigné par le roi d'Espagne, la capitale étant Mexico. Au fil du temps, la Nouvelle-Espagne perdit peu à peu des morceaux de territoire, du fait que certains devenaient indépendants ou qu'elle donnait des parties de territoires à d'autre puissances européennes, mais la partie centrale resta sous influence espagnole jusqu’à l'indépendance de l'empire du Mexique en 1821. Bon état de conservation.
Le Rio Usumasinta (Amérique centrale).
1853. Dessin à la plume, à l’encre noire et à la mine de plomb, signé et daté dans l’angle inférieur gauche, in-4 oblong (24,7 x 35,9 cm), monté sur papier dans un encadrement de filets colorés et d’une guirlande aquarellée, titre manuscrit dans la partie inférieure.
Vue pittoresque d’un fleuve du Mexique méridional. Elle montre deux voyageurs se déplaçant dans une pirogue, elle-même conduite par deux personnes situées respectivement à l’avant et à l’arrière de l’embarcation. Les voyageurs, habillés à l’occidentale, sont assis au milieu de la pirogue, l’un d’entre eux se protégeant du soleil par une ombrelle et l’autre tenant un fusil. A l’arrière-plan on aperçoit les rives du fleuve; celles-ci forment deux monticules recouverts d’une végétation dense avec, au sommet, quelques arbres qui se détachent sur l’horizon. Le Rio Usumacinta prend sa source au Guatemala, sert de frontière à l’Etat mexicain du Chiapas puis traverse les forêts tropicales du Tabasco avant de se jeter dans le golfe du Mexique. Il est divisé en haut et bas Usumacinta. Le haut Usumacinta coule depuis sa source au Guatemala jusqu’à la «Boca del Cerro» en Tabasco; le bas Usumacinta commence à cet endroit et se termine dans la ville de Centla, après avoir rejoint le fleuve Grijalva. Au Mexique, ce fleuve passe à une quarantaine de kilomètres au nord-est de la célèbre cité maya de Palenque. Une autre version de cette vue pittoresque a été publiée, sous la signature de A. Morellet, dans le Magasin Pittoresque de 1850, avec comme titre «Le rio Usumasinta» (p. 293). Né en 1825 aux Andelys (Eure), Charles Chaplin fut l’élève de Drolling à l’école des Beaux-Arts de Paris en 1845. Il débuta comme peintre de portraits et de paysages. A partir de 1851, il se spécialisa dans les portraits féminins et les scènes de genre, s’inspirant de la peinture du XVIIIe siècle, notamment celle de François Boucher, ce qui lui permit d’acquérir une réputation de peintre intimiste de la femme. Apprécié par l’impératrice Eugénie, il reçut d’importantes commandes officielles, en particulier pour le décor des palais de l’Elysée et des Tuileries, ainsi que de l’Opéra Garnier. Il exposa au Salon de 1845 à 1868. D’origine britannique par son père, il fut naturalisé français en 1886 et mourut en 1891 à Paris. Ses œuvres sont conservées, entre autres, dans les musées de Bordeaux, Bayonne, Bourges, Londres, Mulhouse, Reims et Saintes. Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, édit. 1999, t. III, pp. 479-480. – Bellier de La Chavignerie et Auvray, Dictionnaire général des artistes de l’Ecole française, t. I, 1882, pp. 226-227 et Supplément, p. 133.
Examen du rapport fait par M. Barnave à l'Assemblée Nationale, sur l'affaire de Saint-Domingue, rapport imprimé dans le Moniteur, seul écrit public où il ait paru.
Paris, Lejay, 1790. In-8 de 134 pp.; cartonnage de papier marbré, pièce de titre de maroquin brun (reliure moderne).
Impression sur 2 colonnes, avec d'un côté le texte de Barnave (qui demandait la dissolution de l'Assemblée dissidente de Saint-Domingue, connu sous le nom d'Assemblée de Saint-Marc) et de l'autre le commentaire de Thomas Millet, l'un des chefs de file de cette Assemblée. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 6940. — Monglond, I, 934. — Inconnu de Sabin.
Traits de patriotisme de Polverel et de Sonthonax.
Paris, Laurens, 1794. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Brochure datée du 23 novembre 1794 et signée par Thomas Millet, Brulley, Clausson, Duny, Page, et Verneuil. Les signataires dénoncent les agissements des envoyés à Saint-Domingue, Léger-Félicité Sonthonax et Étienne Polverel, qu'ils accusent d'avoir "provoqué et fait exécuter l'incendie de la ville du Cap", mis "Saint-Domingue sans défense afin d'en rendre la conquête plus facile à l'Angleterre", et dépouillé les colons de leurs propriétés. Bon exemplaire. Manque de papier dans la marge inférieure des pages 3/4 sans manque de texte. Inconnu de Max Bissainthe et de Sabin.
Les accusateurs incarcérés de Polverel et Sonthonax, accusés et libres, à la Convention Nationale.
1794. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Brochure datée des 5 et 7 septembre 1794, et signée par Clausson et Th. Millet "commissaires des colons de Saint-Domingue, réfugiés aux États-Unis". Les signataires, qui furent incarcérés à la maison d'arrêt des ci-devant Carmes, demandaient une nouvelle fois à être remis en liberté, protestant que leurs accusateurs étaient libres. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 5137. — Inconnu de Sabin.
Voyage en Savoie, en Piémont, à Nice et à Gênes.
Paris, C. Wassermann, 1816. 2 volumes in-8 de (2) ff., VI, II, 376 pp. - (2) ff., 415 pp. ; demi-basane brune, dos lisses ornés, pièces de titre de veau orange, tranches rouges (reliure de l'époque).
Edition originale, dédiée à l'abbé Andrès, bibliothécaire du roi, et secrétaire de l'Académie royale de Naples. Après avoir visité les départements du midi pour étudier les monuments, Millin entreprit, en 1811, un voyage en Italie. Parti de Paris, il s'arrêta dans les principales villes de France situées sur la route et entra en Italie par le Piémont. Après avoir passé l'hiver à Rome, il partit pour Naples, visita les deux calabres et fut de retour dans la capitale française en 1813. Par la suite il publia le récit de son séjour en Savoie et au Piémont en donnant des descriptions sur les villes de Chambéry, Turin ou encore Nice. Bel exemplaire. Légères rousseurs. Brunet, III, 1723 ; Fossati Bellani, 473.
Le Cacao des Colonies Françaises.
Paris, Imprimerie de Vaugirard, vers 1920. Lithographie originale en couleurs (79 x 59 cm).
Affiche éducative sur le cacao, de sa récolte à sa consommation : le cacaoyer, la fleur, le fruit , la récolte, le séchage, la chocolaterie, le broyeur pour la pâte de chocolat, la confiserie-patisserie, le petit déjeuner. Bon exemplaire malgré des traces de pliure et de petits manques marginaux.
Lettre autographe signée à ses sœurs, Mesdemoiselles Bourzeis au petit hôtel de Beaufort, rue Quincampoix à Paris.
Au Port Loüis, Isle de France, 8 octobre 1764. 3 pp. in-4, adresse.
Parent de Dupleix, Charles Monneron (1735-1799) entra dans la Compagnie des Indes à l'âge de 19 ans. Nommé à Pondichéry en 1758, il devint commis de la Compagnie, puis greffier jusqu'à la prise de cette place par les Anglais. Lorsque celle-ci fut rendue à la France, Monneron s'embarqua à nouveau pour Pondichéry. A l'occasion d'une escale à l'île de France (Maurice), il écrivit à ses sœurs : "Une de mes lettres doit vous être parvenue, elle est datée de St Yago, où nous avons relâché pendant 9 jours; nous en sommes repartis le 21 may, et nous ne sommes arrivés à l'Isle de France qu'après 122 jours de traversée…". Regrettant l'éloignement et l'absence de courrier, il ajoute : "Comme il est très possible que vous ayiez changé de demeure, Montgolfier vous remettra ma lettre et sans contredit se chargera de la réponse". Il prévoit de quitter l'île de France début novembre et ne pourra pas leur écrire avant l'été prochain : "Je ne pense pas être stable à Pondichéry avant le mois de décembre 1765…". En 1769, Monneron sera nommé intendant général de Pondichéry; par la suite, il deviendra député aux Etats généraux de 1789 puis à l'Assemblée constituante. Egalement négociant et banquier, il fut le commanditaire des frères Montgolfier. Intéressante lettre en rapport avec la Compagnie des Indes.
Mémoire lu à l'Assemblée Nationale en faveur des colonies françoises aux Indes.
Paris, Prault, 1790. In-4 de (1) f., 36-(4) pp.; cartonnage de papier marbré vert, pièce de titre bordeaux (reliure moderne).
Mémoire lu à l'Assemblée Nationale le 25 octobre 1790 dans lequel son auteur demande l'autorisation, pour la ville de Pondichéry, d'achever la construction de ses fortifications et d'entrenir une garnison. En contrepartie, la ville assumerait une partie des frais et le reste pourra être compensé par les avantage économiques et stratégiques qu'elle apporterait à la France. Bon exemplaire. Mouillure claire marginale. Roquincourt, 2171.
[Les quatre continents].
London, R. Sayer, [vers 1765]. Gravures originales (36 x 26 cm).
Rare série complète de 4 gravures à la manière noire magnifiquement rehaussées à la gouache à l'époque, et représentant l'allégorie des quatre continents (America, Asia, Africa, et Europe). Gravées d'après l'artiste Jacopo Amigoni, les planches sont ici en deuxième état émis par Sayer seul, et comporte 4 vers. Elles sont également accompagnées de 3 grandes étiquettes imprimées de l'époque pour Robert Withy marchand de livres et d'estampes. Jacopo Amigoni, parfois nommé Giacomo Amiconi, (1682-1752) était un peintre vénitien qui fut actif dans la première moitié du XVIIIe siècle, période du baroque tardif ou style rocaille, connu pour ses tableaux mythologiques et religieux. Formé à l'art de Luca Giordano avant 1711, il s'installa à Venise, où il contribua à renouveler la peinture locale avec Ricci et Pellegrini en l'orientant vers le style rocaille. Il voyagea beaucoup et produisit une œuvre abondante à travers toute l'Europe. Après un certain succès en Allemagne et en Angleterre, il s'installa en Espagne à partir de 1747, comme peintre de cour, en déployant un style élégant et académique. Très bon état de conservation. Il subsiste malgré tout quelques petits trous d'épingle apparents à la lumière, petits défauts restaurés aux planches de l'Amérique et de l'Asie.
Opinion sur la motion de M. de Curt.
Paris, Imprimerie Nationale, 1789. In-8 de 20 pp.
Discours prononcé devant l'Assemblée Nationale le 1er décembre 1789. Moreau de Saint-Méry dénonce l'ignorance par la métropole des affaires des colonies, et considérait que les décrets de l'Assemblée Nationale ne s'appliquaient pas aux colonies car aucune mention particulière sur ce point n'y figurait. Il termine en demandant "de leur donner le comité particulier qu'elles réclament", et qui est l'objet de la motion de M. Curt présentée à l'assemblée le 27 novembre 1789. Bon exemplaire. Ryckebusch, 5833. — Inconnu de Monglond et de Sabin.
[Loi accordant la liberté du commerce avec le Mozambique aux sujets Portugais des Indes].
Lisboa, 1755. In-4 de (2) pp., broché.
Loi du 10 juin 1755 ouvrant le commerce des ports mozambicains à tous les sujets de l'État portugais de l’Inde, et à toutes les marchandises sauf les perles de verre. Mais la loi ne fut mise en place que le 29juillet 1757 à cause de l’opposition interne du gouverneur général lui-même. Colonie portugaise depuis le XV° siècle, la côte du Mozambique, et particulièrement l’île du même nom, étaient une escale majeure dans le long voyage qui menait les navires portugais de Lisbonne jusqu’en Inde. Bon exemplaire.
Bénédiction d'un africain.
XVIII° siècle. Peinture originale sur toile montée sur chassis (58 x 47).
Saint François Xavier (1506-1552) était un missionnaire jésuite navarrais. Proche ami d'Ignace de Loyola, il fut un des cofondateurs de la Compagnie de Jésus. Ses succès missionnaires en Inde et en Extrême-Orient lui acquirent le titre d'«Apôtre des Indes». Béatifié en 1619, il fut canonisé trois ans plus tard par Grégoire XV. En 1541, il embarqua pour Goa alors comptoir commercial portugais sur la côte occidentale de l'Inde, et fit notamment une longue escale au Mozambique en attendant des vents favorables pour repartir. Il visita notamment le Mozambique, l'Archipel des Comores, Ceylan, Malacca, les îles Moluques, le Japon où il convertissa de nombreuses personnes, et mourut de maladie sur l'île chinoise de Shangchuan. Bon état de conservation.
Rapport fait à la chambre par M. Mérilhou, au nom d'une commission spéciale chargée de l'examen du projet de loi tendant à modifier les articles 2 et 3 de la loi du 24 avril 1833 sur le régime législatif des colonies.
1844. In-8 de 62-(2 bl.) pp. ; cartonnage de papier marbré, titre au dos (reliure moderne).
Rapport lu à la chambre des pairs, lors de la séance du 3 juillet 1844, par le rapporteur d'une commission de sept membres (parmi lesquels le duc de Broglie et le baron Dupin) chargée d'examiner un projet de loi du gouvernement sur les colonies. En désaccord avec le gouvernement, la commission recentra le projet sur le statut des esclaves, dont elle souhaitait améliorer les conditions de vie. [Joint:] - Supplément au rapport fait à la chambre par M. Mérilhou, au nom d'une commission spéciale chargée de l'examen d'un projet de loi tendant à modifier les articles 2 et 3 de la loi du 24 avril 1833 sur le régime législatif des colonies. Sans lieu ni date. 32 pp. La cession de 1844 se termina sans que la modification de la loi ait été votée, la commission présenta de nouveau son projet, avec de petites modifications qui sont détaillées dans ce rapport. Bon exemplaire. Petites tâches sur le premier feuillet. Ryckebusch, 5672, 5673. — Sabin, 47968 (pour le rapport, le supplément n'est pas mentionné).
Autour du Tonkin.
Paris, Calmann Levy, 1894. In-8 de (2) ff., iv-654 pp. ; demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs, tête dorée (reliure signée H. Merioz).
Édition originale de cette relation de voyage effectué en 1891 par le prince Henri d’Orléans et centré sur le Tonkin et le Laos. On y trouve de nombreux renseignements ethnographiques, géographiques, botaniques ou zoologiques d’une région encore mal explorée. L'illustration se compose de 32 planches hors texte (types, scènes, cartes et plan) d'après les dessins de Gustave Fraipont. Arrière-petit-fils du roi Louis-Philippe, Henri d’Orléans (1867-1901) se consacra à une carrière d’explorateur. Après un premier tour du monde, puis un périple avec Gabriel Bonvalot de Paris au Tonkin à travers les plateaux du Tibet, il fit plusieurs expéditions au Tonkin, à Madagascar, et en Ethiopie. Bon exemplaire avec un envoi autographe signé de l'auteur au lieutenant Tralboux, et enrichi de 5 photographies originales sur le sujet probablement prises par ce dernier. Alphonse Théophile Célestin Tralboux fut nommé lieutenant le 7 septembre 1887, et fut affecté notamment au 1er Régiment de Tirailleurs Tonkinois ou encore aux Tirailleurs Haoussas. Certains de ces croquis ou photographies, prises durant ses affectations, servirent à illustrer des ouvrages. Il est donc légitime que les photos présentes dans le présent ouvrage, où son nom apparait, soient de lui. Légères piqûres, tirage des photographies pâles. Cordier, BS, 346.
Esquise des abus de la jurisprudence en matière de prises.
Paris, imprimerie de Porthmann, vers 1797. In-8 de 35 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Signée par un "capitaine de navire neutre", cette brochure demande au Directoire la révision des lois sur les jugements des prises par les navires français qu'il considére comme abusives. "Comment n'être pas convaincu qu'il y a un vice d'organisation intolérable, là où il arrive que sur 300 navires neutres, arrêtés et conduits dans les ports de France, pas un seul, en dernière analyse, n'échappe à la confiscation ?" (page 3). Bon exemplaire. Inconnu de Monglond et de Polak.
Défi aux factieux. Adresse à la Convention Nationale.
Paris, Laurens, 1794. In-8 de 16 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Brochure datée du 1er octobre 1794 et signée par "les commissaires de Saint-Domingue, députés à la Convention Nationale" Page, Brulley et Legrand. Les signataires, qui furent incarcérés à la prison du Luxembourg, demandaient qu'eux et les autres députés "disséminés dans diverses prisons", soient traduits devant le Tribunal Révolutionnaire "avec Polverel, Sonthonax, Dufay, Mils, Garnot Bellay, Poisson, Raimond et Leborgne. "Là, nous serons tous entendus contradictoirement; là seront produit les pièces, les actes, les témoins, les preuves. On écoutera, on lira, on saisira la vérité. Les coupables seront enfin connus." Bon exemplaire. Max Bissainthe, 7233. — Inconnu de Sabin.
Damas et le Liban. Extraits du journal d'un voyage en Syrie au printemps de 1860.
Londres, W. Jeffs, 1861. In-8 de vij-(1 bl.)-136 pp.; percaline marron, titre frappé or sur le dos, plats estampés à froid (reliure de l'époque).
Première édition, tirée à petit nombre. Petit-fils ainé du roi Louis-Philippe et prince sans royaume, le comte de Paris trompa son ennui en voyageant. En mai 1860, il se trouvait à Damas et s'intéressa à l'état du gouvernement turc dans cette région. Puis, en juin, il se rendit au Liban au moment des premiers massacres de Chrétiens maronites par les Druzes. Il conclut son récit en appelant à une intervention internationale. Bon exemplaire. Légères rousseurs. Hage Chahine, 3561.
Second voyage dans l'intérieur de l'Afrique, pendant l'année 1805.
Paris, J. G. Dentu, 1820. In-8 de (2) ff., vij-(1)-clxxj-(1 bl.)-245 pp.; demi-maroquin rouge à petits coins, dos lisse orné, chiffre couronné sur les plats, non rogné (reliure de l'époque).
Première édition française, illustrée du portrait de l'auteur, d'une carte gravée dépliante avec les itinéraires de l'auteur rehaussés à l'aquarelle, et de 7 planches gravées. Cette traduction, faite d'après la seconde édition anglaise, est précédée d'une biographie de Mungo Park, et comprend des additions tirées de la Narration de Robert Adams en Afrique, en 1810. Après un premier voyage en 1795 à la recherche des sources du Niger, l'explorateur écossais Mungo Park accepta de mener une nouvelle expédition sur le Niger. Il partit de Gorée en janvier 1806, gagna Bamako, et construisit un bateau qui lui permit, malgré de nombreuses difficultés, de descendre le Niger sur 1600 km. Mais il fut attaqué par les Haoussa, et se noya près de Boussa (actuellement au Nigéria). Très bel exemplaire au chiffre de Marie-Louise d'Autriche (1791-1847), seconde épouse de Napoléon. Quelques piqûres. Brunet, IV, 376. — Gay, 2788. — O. H. R. 2654.
L'Angleterre, la Russie et la Perse, esquisse historique, politique, et prophétique, formant le résumé de trois lettres adressées au "Globe" (journal quotidien de Londres).
Londres, imprimé pour circulation privée, 1872. In-4 de (4) ff., 35 pp.; percaline verte à la bradel, dos muet, titre et auteur en lettres dorées sur le premier plat, tranches rouges (reliure de l'époque).
Edition originale dédiée au Schah de Perse. Texte en anglais en regard. Essai tiré à petit nombre d'une analyse de la diplomatie anglaise vis à vis de la Perse d'une part, et des relations entre la Russie et la Perse d'autre part. L'auteur cherche à montrer qu'une alliance avec la Perse serait bénéfique pour le commerce et permettrait de tenir la Russie à bonne distance des possessions britanniques en Inde, soupçonnant cette dernière de les convoiter. Bel exemplaire. Envoi autographe signé de l'auteur à Amédée de Roubin "officier d'instruction de l'académie". Signature autographe sur la page de garde : Ch. de Foucauld. Il pourrait s'agir du célèbre explorateur et géographe français. Wilson, 168.
Dictionnaire français-latin-chinois de la langue mandarine parlée.
Paris, Firmin Didot, 1869. 2 volumes in-4 de (2) ff., 8-459 pp. — (2) pp., iv-270-ij-173 pp.; demi-chagrin vert à coins, dos à nerfs orné de filets, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Première édition, avec un grand tableau dépliant (système familial chinois). Prêtre missionnaire de la Société des missions étrangères de Paris en Chine de 1847 à 1869, Paul Perny fut successivement au Guizhou, à Chongqing et à Shanghai, avant de rentrer en France et de quitter la Société en 1872. Il publia de nombreux textes sur la langue et la civilisation chinoise dont ce Dictionnaire. Le dictionnaire proprement dit occupe le tome 1, alors que le tome 2 renferme des appendices parmi lesquelles on trouve la liste des empereurs, le nom des étoiles, le livre des cent familles, la liste des villes... ainsi qu'un dictionnaire de sciences naturelles. Bon exemplaire. Cordier, BS, 1609.
Discours sur le rétablissement de la compagnie d'Afrique.
Paris, Imprimerie Nationale, An 10 [1802]. In-8 de 10 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Discours prononcé devant le Tribunat le 30 avril 1802 dans lequel son auteur se prononce pour le rétablissement d'une Compagnie d'Afrique, sur le modèle de celle qui fut supprimée en 1791. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond.
Opinion sur la résolution du 4 ventôse an 7, relative aux prises maritimes.
Paris, Imprimerie Nationale, An 7 [1799]. In-8 de 38 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Discours prononcé devant le Conseil des Anciens le 28 décembre 1798, au sujet de la loi du 18 janvier 1798 qui "a été la source de vives contestations entre des particuliers, de réclamations pour & contre de la part des villes maritimes, & enfin de plaintes graves des nations neutres & des alliés de la République" (page 2). L'auteur invite à voter contre la proposition de loi du 24 décembre 1798 dont il juge la rédaction confuse. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond et de Polak.
Opinion sur le projet de loi relatif aux prises maritimes.
Paris, Imprimerie Nationale, An 8 [1800]. In-8 de 23 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Ouvrage accompagné d'un tableau dépliant. Discours prononcé devant le Tribunat le 6 mars 1800 dans lequel son auteur approuve un projet de loi réglementant le statut des corsaires et de la course en mer. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond et de Polak.
Rapport sur le projet de loi pour l'établissement d'une compagnie d'Afrique.
Paris, Imprimerie Nationale, An 10 [1802]. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Discours prononcé devant le Tribunat, le 1er mai 1802, concernant un projet de loi de rétablissement d'une compagnie d'Afrique, pour le commerce avec la régence d'Alger. Bon exemplaire. Inconnu de Monglond.
[Proclamation].
Au Port-au-Prince, imprimerie de Mozard, 1790. 1 feuillet de papier de 19,6 x 15,5 cm.
Très rare placard, imprimé à Port-au-Prince, d'une proclamation du gouverneur de Saint-Domingue. Y sont expliquées les raisons qui ont poussées le gouverneur à s'opposer à l'Assemblée de Saint-Marc, laquelle avait ouvert les ports de l'île aux navires étrangers "ne laissant plus de doute sur le dessein pernicieux de l'assemblée de s'emparer de la souveraineté de la nation", et à en disperser les membres. Bon exemplaire. Inconnu de Max Bissainthe et de Sabin.
Estatutos Da Junta Do Commercio Ordenados por El Rey Nosso Senhor no seu Real Decreto de 30 de Setembro de 1755.
Lisboa, Miguel Rodrigues, 1756. In-4 de (1) f., 37 pp. ; broché, couverture de papier marbré moderne.
A l'initiative du marquis de Pombal, le roi José Ier remplaça la confrérie de l'Espírito Santo da Pedreira de Lisbonne, sorte d’association de négociants, coupable d’avoir fait des représentations contre la Compagnie de Grão-Pará et Maranhão, par une sorte de chambre de commerce, Junta do commercio. La présente brochure détaille les statuts de cet organisme, dans lesquels est mentionné le commerce dans les colonies portugaises de l'Inde et du Brésil. Les produits mentionnés sont le sucre, le tabac, le poivre, le cacao et d'autres épices. Bon exemplaire. Petites galeries de vers marginales.
[Loi sur l'affranchissement des fils d'esclaves].
Lisboa, Regia Officina Typografica, 1773. In-4 de 4 pp., broché.
En 1761, une première charte déterminait que tout esclave arrivé dans le royaume du Portugal et des Algarves venant d'Afrique, Amérique ou Asie, seraient automatiquement libres. En 1773, cette seconde charte stipulait que tout enfant né d'une esclave, serait automatiquement libre, quel que soit le statut de ses ancêtres. Cette proclamation officielle, comme les précédentes, furent initiées par le marquis de Pombal, l'homme fort du Portugal durant vingt ans, non pas pour des raisons humanitaires, étrangères à sa nature, mais parce que les esclaves constituaient une main-d'œuvre nécessaire au Brésil. Dans le même temps, il stimula le commerce d'esclaves noirs vers cette colonie, et deux compagnies furent fondées, avec le soutien et la participation directe du marquis de Pombal, la Compagnie de Grão-Pará et Maranhão, et la Compagnie générale de Pernambuco et Paraíba, dont l'activité principale était précisément le trafic d'esclaves, principalement des Africains, vers les terres brésiliennes. Ce n'est qu'en 1856 que cette dernière charte sera appliquée au Brésil, entraînant la chute de l'Empereur Dom Pedro II. Bon exemplaire.
Histoire militaire de la révolution de Saint-Domingue.
Paris, Imprimerie Nationale, 1899. In-8 de (2) ff., 555-(1) pp.; demi-basane verte, dos à nerfs orné (reliure de l'époque).
Tiré à part d'une étude publiée dans le Mémorial de l'artillerie de la marine, revue publiée par le ministère de la marine et des colonies. L'illustration se compose de 17 cartes ou plans dont 13 dépliants, d'un tableau dépliant, et de 2 cartes dans le texte. L'ouvrage couvre la période de 1789 à la reconnaissance de l'indépendance d'Haïti, mais il développe plus particulièrement les évènements durant l'expédition du général Leclerc, et du commandement de Rochambeau. Bon exemplaire. Quelques restaurations au dos. Max Bissainthe, 7455.
Ce que nous devons à nos colonies.
Paris-Nancy, Imprimerie Berger-Levrault, 1918. Lithographie originale (env. 65 x 45 cm).
Affiche de propagande sur la Première Guerre Mondiale, lithographiée par Victor Prouvé. Représentant un cavalier spahi, cette affiche rend hommage aux colonies françaises pour leur action durant la guerre : "Nous savons tous maintenant ce que nous devons aux milliers de volontaires indigènes qui ont combattu pour la France". Très bon état de conservation.
Essai sur la topographie de l'île de Sainte-Lucie.
Paris, Didot jeune, an XII-1804. In-4 de (1) f., 40-(1) pp. ; cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre fauve (reliure moderne).
Ancien médecin de l'armée d'Egypte, Pugnet accompagna le général Jean-François-Xavier Noguès, lorsqu'il fut nommé commandant des armées de Sainte-Lucie. L'île avait été rendue aux Français en 1802 mais, en 1804, les Anglais l'envahirent de nouveau et chassèrent les Français. Ce petit essai est des premiers sur la topographie de l'île. Bel exemplaire. Monglond, VI, 759. — Sabin, 66619.
Suite des observations sur Saint-Domingue.
Paris, Baudouin, 1797. In-8 de 40 pp. ; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun (reliure moderne).
L'auteur était membre du Conseil des Anciens, l'une des deux chambres, avec le conseil des Cinq-Cents, du Directoire; alors que le Conseil des Cinq-Cents proposait les lois, celui des Anciens les votait. Après avoir comparé la situation des propriétés et des cultivateurs en France et à Saint-Domingue, Rallier étudia la situation des "cultivateurs nouvellement affranchis" et de leurs relations avec les propriétaires et les autorités, puis proposa une série d'articles préparatoires à une nouvelle législation. Bon exemplaire. Petite galerie de ver dans la marge, rares taches brunes. Max Bissainthe, 7571. — Monglond, IV, 74. — Sabin, 67605.
Notes et observations sur les colonies françaises des Antilles, et particulièrement sur Cayenne, avec la comparaison de ses produits à ceux des autres colonies.
Bordeaux, Pierre Beaume, mai 1825. In-8 de (2) ff., ij-30 pp.; cartonnage de papier marbé à la bradel, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Première édition. Présentation des avantages de la colonie de Guyane qui réunie "toutes les conditions qui doivent un jour la rendre la plus importantes de nos colonies (page 20). Exemplaire du directeur des douanes de Bordeaux Mr Charles des Moulins. Ce dernier fut également par la suite botaniste et malocologiste, et président de la Société linnéenne de Bordeaux. Quelques corrections autographes de l'auteur avec sa signature. Inconnu de Sabin.
Pétition adressée à l'Assemblée Nationale, par Philippe-Rose Roume, commissaire-ordonnateur de l'île de Tabago, et soldat dans la garde nationale de Paris; chargé par le ministre de la marine de répondre aux réclamation des hypothècaires Anglais.
S.l., 1791. In-8 de 10-(1) pp.; cartonnage de papier marbré fauve, pièce de titre marron (reliure moderne).
Durant la Guerre d'Indépendance des états-Unis, les Français prirent l'île de Tobago, et il fut convenu, par le traité de cession, que les lois françaises s'appliqueraient mais que les engagements antérieurs seraient soumis aux lois anglaises qui étaient alors en vigueur. De ce fait, un tribunal spécial fut créé. Mais il y eut de nombreuses contestations sur les dettes des colons contractées envers des créanciers anglais, lesquels portèrent un mémoire devant l'Assemblée Nationale. L'auteur, commissaire-général et ordonnateur de Tobago fut chargé de rédiger une réponse à ces réclamations, et dans cette pétition, il demande à l'assemblée de l'examiner avec impartialité. Inconnu de Monglond. — Roquincourt, 2871. — Sabin, 73470.
Opinion, sur l'affaire des colonies.
Paris, Imprimerie Nationale, 1791. In-8 de 8 pp. ; cartonnage de papier marbré, pièce de titre de maroquin rouge (reliure moderne).
Discours prononcé devant l'assemblée nationale, le 25 septembre 1791. L'auteur se prononce pour laisser la faculté aux assemblées coloniales de faire des lois "concernant l'état des personnes non-libres, & l'état politique des hommes de couleurs & négres libres". Bon exemplaire. Ryckebusch, 7223.
Lettre autographe signée à François Arago.
Paris, 11 février 1843. In-8 (20,3 x 13,2 cm) de 1 p. sur une feuille double.
Belle lettre du célèbre marin à son collègue de l’Académie des sciences. « Vous savez que je suis ministre de la Marine ; il n’a pas fallu moins que les instances du Roi, mes devoirs envers le corps dont je fais partie, mon amour pour mon pays, pour forcer l’éloignement que je ressentais à accepter cet honneur […]. Cette circonstance fatale ne me fera-t-elle perdre quelque chose de votre bienveillance pour moi ? J’en serais désespéré, au point que je ne le crois pas : j’espère que vous continuerez de m’ouvrir une petite porte dans ce trésor inépuisable de science que vous prodiguez si généreusement à tous ceux qui veulent y puiser… ». En post-scriptum, il ajoute : « Faites-moi connaître vos idées sur la Marine ; je ne vous promets pas d’y déférer toujours, car il y a peut-être bien des obstacles, mais je vous promets de les prendre toujours en sérieuse considération ». Né à Dijon en 1781, Albin Reine Roussin entra dans la Marine en 1793. Créé baron en 1820, il réalisa des travaux hydrographiques le long des côtes africaines et d’Amérique du Sud qui le firent élire à l’Académie des sciences en 1830. Il fut ministre de la Marine en 1834, 1840 et 1843. Elevé à la dignité d’amiral, il publia ses Mémoires en 1848 et mourut à Paris en 1854. Astronome, physicien et homme politique, François Arago naquit à Estagel (Pyrénées-Orientales) en 1786. Ancien élève de l’Ecole polytechnique, il acheva avec Biot la mesure de l’arc du méridien terrestre. Elu à l’Académie des sciences, il devint directeur de l’Observatoire où il donna des cours d’astronomie. Ministre de la Marine en 1848, il mourut à Paris en 1853. Taillemite, Dictionnaire des marins français, 2002, pp. 469-470 (Roussin).
Vues de Saint-Pétersbourg.
Vers 1860. Aquarelles originales (environ 30 x 10 cm), encadrées.
Ensemble de 2 vues panoramiques de Saint-Pétersbourg maginfiuement aquarellées. On trouve ainsi représenté divers monuments célèbres de la ville tels que la cathédrale Saint-Isaac, la Fontaine de l'Amirauté, le Monument à Nicolas Ier, ou encore le Palais Belosselski-Belozerski. Bel état de conservation.
Contrat relatif à une construction. Pièce signée Barrault de Narçay, notaire.
Port-au-Prince, 1789. In-folio (31,4 x 20,2 cm) de 3 pp., sur une feuille double.
Contrat établi entre les frères Merceron, entrepreneurs en bâtiment à Port-au-Prince, et le sieur Gouin, représentant l'habitation-sucrerie Damien. Il concerne la construction d'un batardeau (digue ou barrage provisoire) sur l'habitation, aux conditions suivantes : les pilotis seront en bois de pitchpin de 22 à 27 pieds de long, fournis par l'habitation mais choisis par l'entrepreneur; ce dernier choisira les madriers ainsi que d'autres ustensiles nécessaires aux travaux, mais les ferrures seront fournies par l'habitation, etc. Il est aussi question du personnel : "Les ouvriers Blancs seront nourris aux dépens de l'habitation et ledit sieur du fief s'oblige de donner à chacun des ouvriers Nègres deux gourdins par semaine pour leur nourriture". Pour le règlement, les frères Merceron recevront 6600 livres dans la quinzaine à partir du début des travaux, et le surplus qui sera dû sera réglé pour moitié à la fin de la présente année, l'autre moitié à fin juillet 1790. En tout, 6 conditions forment ce contrat de construction. Située dans la plaine du Cul-de-Sac, près de Port-au-Prince, l'habitation Damien sera attribuée au général Rochambeau en 1802 (source : François Blancpain, La colonie française de Saint-Domingue, de l'esclavage à l'indépendance, p. 207). Intéressant manuscrit.
[Pièce signée concernant l’habitation Sacquenville].
Le Cap, 4 mars 1769. Manuscrit in-folio (37,2 x 22,8 cm) de (12) pp.; broché, rubans de soie verte, sceau de cire rouge en dernière page.
Le redressement d’une erreur dans les comptes d’une habitation. Propriétaires d’une habitation sucrière située sur la paroisse de l’Acul, à environ 10 km au sud-ouest du Cap-Français (actuellement Cap-Haïtien), les héritiers Sacquenville, qui résidaient en France, avaient chargé la maison Auger, Andrieux et Cie, négociants au Cap, de la régie et de l’administration de leur exploitation agricole. Ces derniers ont géré eux-mêmes l’habitation, avant d’en confier la gestion à un négociant nommé Duplessis. Lorsque le temps de la régie fut expiré, les régisseurs durent rendre des comptes. On s’aperçut alors d’une erreur: «Par le compte rendu par le Sieur Duplessis il se trouva un article à la date du quatorze janvier mil sept cent soixante par lequel il étoit dit qu’il avoit payé au Sieur Boissou raffineur sur ladite habitation une somme de dix mil huit cens vingt cinq livres cinq sols huit deniers pour solde de ses appointements à compter du premier janvier mil sept cens cinquante sept jusques au quatorze janvier mil sept cens soixante…». Apparemment, Duplessis aurait payé en trop au Sieur Boissou une somme de 9 228 livres 7 sols et 4 deniers. Les héritiers Sacquenville se retournèrent contre Auger, Andrieux et Cie, qui eux-mêmes menèrent une action contre Duplessis. Après un examen plus approfondi, on constata que l’erreur ne venait pas des appointements du raffineur, mais d’une somme de 8445 livres 13 sols qui correspondait à des dépenses effectuées par Boissou pour l’exploitation, et qu’on lui avait remboursées en les ajoutant par erreur à ses appointements. Or, cette somme fut enregistrée deux fois dans les comptes de l’habitation: «Il a été pleinement reconnu que le Sieur Duplessis qui avoit reçu du Sieur Boissou toutes les quittances au soutien du compte au détail […], avoit porté ces mêmes quittances au détail et article par article par ordre de date dans le compte par lui rendu aux héritiers Sacquenville […]. Cette somme il l’avoit portée deux fois dans la dépense de son compte…». Duplessis étant décédé depuis cette date, c’est le Sieur Aubert, son exécuteur testamentaire, qui devra rembourser les héritiers Sacquenville en hypothéquant les biens de Duplessis. Cet acte, ici en copie authentique, est signé par Grimperel et Pertuis, notaires du roi au Cap-Français, et contresigné par Esteve, sénéchal, juge civil et criminel au siège royal du Cap. En dernière page se trouve le sceau aux armes de France de la juridiction royale du Cap. Moreau de Saint-Méry, Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l’isle Saint-Domingue, t. I, Philadelphie, 1797, p. 637 (sucrerie Sacquenville).
Succession de Jean-Baptiste Robineau. Ensemble de 3 pièces, dont une signée Hirel.
Le Cap et s.l., 1732-[1733]. 3 manuscrits in-folio de (2), (4) et (2) pp.; en feuilles, réunis par une épingle.
La difficile succession d’un planteur de Saint-Domingue. Propriétaire de deux habitations situées dans les environs du Cap-Français (actuel Cap-Haïtien), Jean-Baptiste Robineau disparut en octobre 1730 lors d’une traversée pour se rendre en France. Il laissait un frère, deux sœurs, un demi-frère et quatre demi-sœurs. D’après son testament, il nommait légataire universel son frère Vincent Marie, mais certains membres de la famille contestèrent le partage des biens et prirent des consultations juridiques afin d’obtenir une répartition plus équitable pour chaque héritier. Chaque document contient, dans la colonne de droite, les questions à poser au juriste, et, dans celle de gauche, les réponses obtenues. Le premier manuscrit évoque d’abord Antoine Robineau, décédé quelques années auparavant, ancien procureur général du Conseil supérieur du Cap, un «magistrat-colon» de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle, père de Jean-Baptiste et Vincent Marie. Suivent trois articles dont le premier indique que les revenus de «tous les biens et esclaves» d’octobre 1730 au 20 mai 1733, date du partage, appartiennent aux héritiers et non au légataire. Les deux suivants concernent les mineurs de la succession, puis les bâtiments et travaux faits sur les biens propres, qui appartiennent aussi aux héritiers. Le second document contient les réponses de Hirel, assesseur à la sénéchaussée du Cap, sur les aspects techniques de la succession de Jean-Baptiste Robineau: les proportions reçues par les héritiers dans le cas des biens propres (provenant directement d’Antoine Robineau), les augmentations et améliorations apportées à l’habitation, les dettes et la question des esclaves: [Demande]: «Les Nègres échus au défunt par le partage général suivent-ils le sort des [biens] propres comme immeuble adhérents, ou appartiennent-ils totalement au légataire universel en vertu de la disposition du testament comme meubles ordinaires?». - [Réponse]: «Les Nègres qui sont échus au testateur par le partage de 1729 de la succession de son père n’ont point changé de nature, de meubles qu’ils étoient, ils ne sont point devenus immeubles, et on doit les regarder comme des effets mobiliers dans la succession du testateur, tout ainsy qu’ils l’ont été dans la succession du père, d’où il s’ensuit qu’ils tombent dans le legs universel, et quoy qu’ils se soient trouvés attachés à la culture de l’habitation ou plutôt de l’héritage propre échu au testateur, ils n’en sont pas moins pour cela meubles…» (p. 3). Quant au troisième document, il contient les réponses d’Auriol, notaire au Cap-Français. Les questions posées sont les mêmes que précédemment, mais les réponses sont plus brèves et moins détaillées. Référence: Marcel Chatillon, Gabriel Debien, Xavier du Boisrouvray et Gilles de Maupeou, Les papiers Robineau, in Papiers privés sur l’histoire des Antilles, Revue française d’histoire d’outre-mer, n° 216, 1972, pp. 438-442 (ne mentionne pas les présents manuscrits). Mouillures et déchirures avec perte de quelques mots dans le premier document.
Sur les traites de Saint-Domingue.
[vers 1805]. Lettre manuscrite in-folio (31,8 x 20,7 cm) de (8) pp.; broché, ruban de soie rouge.
Le remboursement des traites de Saint-Domingue. Cette lettre, ici en copie, a été écrite par un négociant français qui s’adresse à l’Empereur en tant que «tiers-porteur» de traites de Saint-Domingue. Celles-ci lui avaient été remises en échange de son bâtiment et de sa cargaison lorsqu’il se trouvait à Saint-Domingue, probablement en 1802 ou au début de 1803. Or, ces traites, émises par les autorités coloniales, avaient été tirées sur le Trésor public. Elles furent d’abord acquittées, puis leur paiement fut suspendu par le ministre, d’où la présente lettre: «Les porteurs de traites de St Domingue ont déjà fait parvenir aux pieds du trône, leurs légitimes réclamations. Vous voulez, sans doute, leur rendre justice; mais la Commission de liquidation ne pourra remplir vos intentions, tant qu’il ne lui sera pas permis de distinguer ni d’examiner les droits de chacun des porteurs […].Il est de fait que les traites, à 60 jours de vue, se négociaient, sur la place de Paris, à 5 et 6 pour cent, avant la suspension. C’est cette suspension qui a donné naissance à un agiotage scandaleux […]. On pourrait attribuer à cette mesure le complément de la ruine de St Domingue. Les dépenses ont doublé, les périls du petit nombre de braves qui résiste encore, en ont été augmentés; et les colons échappés au fer de Dessalines, voyant s’anéantir, dans leurs mains, le dernier gage de leur recours, ont été dispersés par la misère, non moins destructive que les Noirs» (pp. 1-4). «Ainsi, ces traites qu’on a prétendu avoir été émises par masses énormes, et avilir avec scandale, ne sont que des acomptes sur une dette beaucoup plus considérable. Il est authentique que jamais la liquidation ne réduira les comptes, au-dessous du montant des traites. Mais cela fut-il possible, des traites visées ne peuvent en aucun cas y être comprises, car elles sont devenues par le visa, la dette immédiate du gouvernement […]. L’exactitude avec laquelle les traites avaient été acquittées jusqu’au 2 floréal an 11, en avait assuré la circulation, et les faisait confondre avec les effets de commerce dont on leur avait imprégné le caractère. En les dénaturant, l’on a spolié indistinctement tous les tiers-porteurs, l’on a surtout méconnu les droits des porteurs de traites visées…» (pp. 5-6). «C’est comme tiers-porteur, c’est au nom de plusieurs familles qui m’ont soutenu de leur crédit, c’est en faveur de l’intéressante manufacture de Cholet, à peine sortie des ruines de la Vendée que j’implore Votre Majesté. Je ne suis point fournisseur. Les formalités prescrites ne peuvent me concerner. Je suis allé à St Domingue en qualité de négociant; et c’est à titre de lettres de change, à titre d’effets de commerce, que j’ai reçu des traites en retour de mon bâtiment et de sa cargaison. Il est de notoriété qu’en les prenant au pair, dans la crise où se trouvait la colonie, mon exemple produisit l’effet le plus favorable. Je supplie Votre Majesté d’ordonner qu’un nouveau rapport soit fait sur les traites de St Domingue; et que sur l’état qui lui sera présenté par sa Commission, de celles acceptées ou visées au 2 floréal an 11, il soit fait provisoirement un fonds spécial pour les acquitter…» (pp. 7-8). La manufacture de Cholet (Maine-et-Loire) produisait des toiles et des articles en coton qui étaient ensuite acheminés vers Bordeaux puis expédiés à Saint-Domingue. Elle avait été dirigée par la famille Cambon, l’une des plus importantes familles de négociants et de manufacturiers dans le secteur des cotonnades au XVIIIe siècle. Document très lisible et bien conservé.
Pièce signée, contresignée par son secrétaire Joseph Balthazar Inginac.
Port-au-Prince, 10 novembre 1825. In-folio (30,5 x 20 cm) de 1 p. sur une feuille double ; grande vignette gravée de la République d’Haïti accompagnée de l’intitulé « Jean-Pierre Boyer Président d’Haïti ».
L’arrivée d’un diplomate français au Cap-Haïtien. « Vu les provisions de vice-consul de France au Cap-Haïtien, accordées par Sa Majesté Charles X, Roi de France et de Navarre, à Monsieur Mollien, le quatorze août mil huit cent vingt-cinq ; mandons et ordonnons à tous ceux qu’il appartiendra que Monsieur Mollien soit admis et reconnu au Cap-Haïtien, comme vice-consul de France, et qu’il en exerce les fonctions sans trouble ni empêchement… ». Militaire et homme politique, Jean-Pierre Boyer (1776-1850) participa à la guerre d’indépendance haïtienne avant de devenir premier ministre d’Haïti de 1809 à 1815. En 1818, il fut nommé président à vie, succédant à Alexandre Pétion dont il était proche. En 1820, il unifia le nord et le sud de l’ancienne colonie, puis il annexa la partie espagnole de l’île. Devenu chef suprême d’Haïti, il fut renversé par la révolution de 1843 et s’exila. Explorateur et diplomate, Gaspard Théodore Mollien (1796-1872) fut l’un des rares rescapés du naufrage de la Méduse en 1816 au large des côtes africaines. Il explora ensuite le Cap-Vert, le Sénégal, la Gambie et le Niger. En 1823, il visita la Colombie avant d’occuper plusieurs postes consulaires en Haïti, d’abord au Cap-Haïtien, puis à Port-au-Prince. Il quitta Haïti en 1831 pour devenir consul général à La Havane, poste qu’il occupa jusqu’en 1848. Précieux document. Numa Broc, Dictionnaire illustré des explorateurs français du XIXe siècle, Afrique, pp. 234-235.
[Notes sur la colonie française de Saint-Domingue]. Ensemble de 7 manuscrits autographes.
1792-1793 et s.d. 18 pp. in-4 (pour la plupart), en feuilles.
Notes sur la géographie et l’administration de Saint-Domingue, sur l’établissement d’une colonie, le commerce et la comptabilité. Elles sont classées sous forme de notices, avec titres et rubriques: - St. Domingue. S.l.n.d. [ca. 1792], 1 p. in-4, plus p. en anglais. Notes sur la géographie, évoquant notamment la plaine du Cap : «C'est le pays de l'Amérique qui produit le plus de sucre et de meilleure qualité", ainsi que le Cap François dont le port est "admirablement placé pour recevoir les vaisseaux qui arrivent d'Europe… Plus de la moitié des denrées de la colonie entière sont versées dans cet entrepôt…» (p. 2). - Station St. Domingue. Administrateurs du pays. S.l., 1792-1793, 2 pp. in-4. Notes sur l'administration de la colonie, le rôle de la marine et ses rapports avec le gouvernement. Contient aussi une adresse au maire et aux officiers municipaux du Cap, en mars 1793, dans laquelle Cambis exprime son attachement et sa fidélité à la patrie (p. 2). - Délits militaires. Insubordination. S.l.n.d., 2 pp. petit in-folio, ratures et corrections. Notes sur la mutinerie, la désobéissance et la désertion. - Préfet colonial. S.l.n.d., 1 p. in-4. Liste des responsabilités d'un préfet colonial : levée de contributions, solde et entretien des troupes, approvisionnements, inscription maritime, répression du commerce interlope, répartition des prises, etc. - Colonie (Etablissement de). S.l.n.d. [ca. 1793], 1 p. in-4. Contient le plan d'établissement d'une colonie, où l’auteur préconise «des lois précises, qui règlent l'échange des services mutuels qui doivent remplacer la domesticité et l'esclavage». Il ajoute aussi: «Avancer le système de civilisation par les mariages avec les filles du pays: ce lien si cher et si sensible éteint ces distinctions odieuses qui nourrissent des haines éternelles et qui séparent à jamais des peuples habitant la même région et vivant sous les mêmes lois». - Commerce. S.l.n.d., 8 pp. (dont une en anglais, d'une écriture penchée). Code marchand, sociétés, lettres de change, intérêts, capital, bilan, profits et pertes, comptes, factures et charte-partie (contrat entre un fréteur et un affréteur). - Comptabilité. S.l.n.d., 1 p. . Principes généraux de la comptabilité, tenue des comptes, registre journal, contrôle par l’ordonnateur, etc. Entré dans la marine en 1764, Joseph de Cambis participa, de 1778 à 1782, à la guerre d'indépendance américaine. Favorable aux idées révolutionnaires, il conduisit à Saint-Domingue les premiers commissaires de l'Assemblée nationale. Resté dans la colonie, il dirigea, en 1793, la station navale des îles Sous-le-Vent. Entré en conflit avec les commissaires civils Sonthonax et Polverel, il fut destitué par eux en juin 1793 et renvoyé en France. Débarqué à Lorient en octobre, il fut arrêté et destitué le mois suivant. Libéré en octobre 1794, il fut réintégré dans son grade en septembre 1795. Cf. Taillemite, Dictionnaire des marins français.
Etude sur l’histoire politique et sociale de Saint-Domingue. 1789-1792. Manuscrit.
S.l., 1903. In-4 (31,7 x 24 cm) de (1) f. de titre et (136) pp. de texte; demi-toile noire à coins, dos lisse, titre doré au dos (reliure de l’époque).
Important manuscrit dressant un tableau de la colonie française de Saint-Domingue au début de la Révolution. Apparemment inédit, il a été calligraphié sur papier Bristol, probablement par l’auteur, et ne présente quasiment aucune rature. Chaque cahier, constitué de deux feuillets, a été numéroté anciennement au crayon. L’illustration hors texte comprend une carte de Saint-Domingue dessinée au crayon sur double page, et 18 dessins, dont 17 au crayon et 1 à l’encre et à l’aquarelle, reproduisant des portraits ainsi que des scènes historiques ou allégoriques d’après des gravures du XVIIIe siècle. Sur ces 18 dessins, 11 sont des portraits de personnalités ayant joué un rôle important, aussi bien en France que dans la colonie: Moreau de Saint-Méry, Barbé-Marbois, Brissot, Larchevesque-Thibaut, Gouy d’Arsy, Joseph Paul Augustin Cambefort, l’abbé Grégoire, Thomas Mauduit, Pétion, Barnave, Rouxel de Blanchelande. Les 7 autres montrent notamment: Arrivée des Léopardins à Brest; Révolte du régiment de Port-au-Prince; Révolte des esclaves (2 dessins); Discussion sur les hommes de couleurs (sur une feuille double volante): il s’agit de la reproduction d’une grande gravure satirique créée après les débats de mai 1791 sur les statuts des hommes de couleur dans les colonies françaises, où l’on voit Julien Raimond, citoyen de couleur, en train de prendre, en l’arrachant, la Déclaration des droits de l’homme. Par ailleurs, un dessin in texte représente un esclave accompagné la devise «Ne suis-je pas ton frère?»: il s’agit du médaillon adopté par la Société des amis des Noirs (chap. V). Le manuscrit est divisé en 23 chapitres : I. Administration générale. - II. État social (les Blancs, les Mulâtres et les Esclaves). - III. Situation économique. - IV. Le gouvernement de M. du Chilleau. - V. Les partis coloniaux à Paris. - VI. La politique coloniale en 1789. - VII. L'affaire Chesneau. - VIII. Premiers troubles. - IX. Création de puissances locales. - X. Le décret du 8 mars. - XI. L'assemblée coloniale de Saint-Marc. - XII. La fédération d'Aquin. - XIII. Les Léopardins à Paris. - XIV. La révolte des Mulâtres. - XV. La révolte des troupes. - XVI. Coalition des colons blancs. - XVII. Les revendications des Mulâtres. - XVIII. Le décret du 15 mai. - XIX. Les conséquences du décret du 15 mai. - XX. M. de Blanchelande au Cap. - XXI. La révolte des esclaves. - XXII. Les commissaires civils à Saint-Domingue. - XXIII. La vengeance des Léopardins. - Conclusion. L’auteur a recopié, à la suite de la conclusion, trois textes de lois révolutionnaires sur Saint-Domingue. Extraits: «En 1789 on comptait dans la colonie: 793 sucreries, 3150 indigoteries, 789 cotonneries, 3117 caféteries, 182 guildiveries (distilleries de tafia), 50 cacaoyères […]. La théorie économique qui dominait à la Cour était l’exclusif. On entendait par ce mot le système qui consistait à laisser le commerce des colonies aux Français, à l’exclusion des étrangers. Naturellement les commerçants abusaient du monopole. En fait ils étaient les maîtres de Saint-Domingue. La colonie doit tout recevoir par leur intermédiaire. S’il s’agit des farines, par exemple, les négociants en fixent arbitrairement le prix, et il est impossible que St Domingue fasse de grandes provisions, car le blé ne s’y conserve pas beaucoup plus de 4 mois. Le baril de farine payé 75 à 90 # monte quelquefois en 15 jours à 150 et même à 200 # […]. Quand il s’agit de payer, les négociants exigent que leur compte soit réglé en argent. Or l’argent est très rare à St Domingue. Il vaut 1/3 de plus qu’en France. Les planteurs étant incapables de réunir des sommes métalliques sont à la merci du commerçant […]. Avec un tel système les commerçants faisaient de colossales fortunes […]. En 1789 les planteurs de Saint-Domingue doivent au moins 300 millions au commerce français. Beaucoup se trouvaient incapables de solder leurs dettes, même en vendant leurs habitations. C’est pourquoi, dès les premières agitations révolutionnaires, les colons chercheront à obtenir la liberté du commerce et même l’indépendance complète… » (chap. III). «Ce fut dans la nuit du 21 au 22 août que la révolte des esclaves commença. Le 23 août 1791 on vit prévenir le lieutenant-criminel au Cap que dans une sucrerie appartenant au marquis de Galliffet et située et située à la Petite Anse, à 4 lieues du Cap, les esclaves attachés à l’exploitation venaient, la nuit précédente, d’assassiner le gérant. Le lieutenant-criminel se transporta sur l’habitation Galliffet. Il y reçut les déclarations du gérant, dont les blessures n’étaient pas mortelles. Il revint au Cap le 23 août, à 5 heures du matin, et avertit immédiatement l’Assemblée coloniale ainsi que le gouverneur général que les Nègres avaient l’intention de tout tuer et de tout brûler. Au même moment deux dragons, gardes nationales de l’Acul, à trois lieues du Cap, arrivaient en toute hâte annoncer que 12 sucreries étaient en feu et que les propriétaires, gérants et économes, avaient été massacrés. On battit la générale. Toutes les troupes furent mises sur pied. Dans un péril aussi imminent, toutes les divisions politiques entre Blancs disparurent, au moins momentanément. Deux cents hommes du régiment du Cap et 500 hommes des troupes patriotiques partirent pour l’Acul. Ce n’étaient partout que cannes à sucre qui brûlaient…» (chap. XXI). Cet intéressant mémoire a été composé pour l’obtention du diplôme d’études supérieures de la Faculté des lettres de Paris en juin 1903. L’auteur, Maixent Guétrot (1873-1941), était aussi docteur en médecine et botaniste. En 1918, il deviendra membre de la Société mycologique de France. Il écrivit plusieurs articles sur les plantes hybrides de France, les fougères et les champignons, ses publications s’échelonnant de 1909 à 1939 (source: idref.fr). Précieux manuscrit, très documenté sur les événements de Saint-Domingue. Dos renforcé par du ruban adhésif, plats frottés, mais bon état intérieur. Références: Université de Paris, Position des mémoires présentés à la Faculté des lettres de Paris pour l’obtention du diplôme d’études supérieures (histoire et géographie), session de juin 1903. – Letaconnoux (Joseph), Les sources de l’histoire du Comité des députés extraordinaires des manufactures et du commerce de France (1789-1791), in «Revue d’histoire moderne et contemporaine», vol. XVII, 1912, p. 397 (consulté sur persee.fr).
Documents relatifs aux demandes d'indemnisation.
Paris, 1825-1826. 2 pp. in-4 imprimées, et 1 p. in-4 imprimée.
Ensemble de deux imprimés : - Instruction à suivre par les Anciens Propriétaires et Colons de Saint-Domingue, pour faire liquider l'indemnité qui leur est allouée en vertu de la loi du 30 avril 1826. [Paris, 1826]. Note d'instructions destinée aux anciens propriétaires qui dresse la liste complète des documents à fournir, notamment les renseignements sur les propriétés : localisation, superficie, cultures, abornements, distance de l'embarcadère, moyens d'exploitation, nombre d'esclaves, animaux, bâtiments et usines, nature des denrées récoltées en 1789 ou dans l'année la plus rapprochée. Le cabinet Jonquières et Augé prendra une commission de 4 % au-dessous de 4000 fr. d'indemnité, 3 % de 4001 à 10000 fr. et 2 % au-dessus de 10000 fr. - Avis aux anciens colons de Saint-Domingue.[Paris, 1826]. Imprimé contenant, en 14 points, la liste des renseignements à fournir pour constituer le dossier d'indemnisation : localisation, nom de l'habitation, superficie, cultures, matériel, animaux, revenu annuel, valeur présumée de l'habitation, etc. Dans la marge, on a ajouté à la main : "7° Le nombre de nègres qui existaient dans l'habitation. 8° La nature des moulins". Etabli d'abord au 12 rue de Ménars, le cabinet Jonquières et Augé fut transféré au 65 rue Neuve des Petits-Champs à Paris. En 1825, un traité fut signé entre le roi Charles X et le président de la République haïtienne, selon lequel Haïti consentait une indemnité de 150 millions en faveur des colons dépossédés, en échange de la reconnaissance de la République haïtienne par la France. Une commission d'indemnisation fut nommée, et examina, entre 1826 et 1833, plus de 27000 demandes de propriétaires de Saint-Domingue et de leurs ayants droits, retenant finalement 12000 dossiers. Bon état de conservation.
Lettre autographe signée.
Roseaux, paroisse Saint-Marc, 20 mai 1790. 4 pp. in-4 d'une écriture régulière et très lisible.
Lettre d'un français établi à Saint-Domingue, adressée à son oncle demeurant à Toulouse. Il est d'abord question de l'héritage de ses parents, dont il n'a encore rien reçu. Désireux de récupérer sa part, il a signé une procuration qu'il a envoyée à Toulouse en juin dernier. Ne sachant pas si les biens de ses parents ont été vendus, il demande à son oncle de lui fournir des explications. Il souhaiterait aussi avoir des nouvelles de son frère, Joseph Laban, et demande qu'on adresse son courrier dans une enveloppe au nom de "Monsieur Roux et Cie, négociant à Saint-Marc, isle St Domingue". Il précise aussi que les lettres à destination des îles ou de l'étranger doivent être affranchies de Toulouse pour Bordeaux (ou autre port de mer), sinon elles ne sont pas acheminées. La dernière partie évoque la situation dans la colonie : "Vers la fin de décembre dernier le paÿs a été sagement gardé par les Blancs et gens de couleur libres, plusieurs nègres annonçant ou laissant voir qu'ils auroient secoué le joug de l'esclavage le jour du premier de l'an, sur les faux bruits que ces êtres brutaux avoient ouï que le Roy les avoit affranchis… En mars dernier les gens de couleur au lieu-dit la Petite Rivière ont voulu se révolter. Le commandant de St Marc, M. de Campan, homme brave, les a repoussés et les a obligés de prêter en place publique le serment de fidélité, les chefs de cette conjuration ont été proscrits. Leur tête est à prix, on en a saisi quelques-uns, ils sont retenus en prison, et je pense qu'ils seront punis selon qu'ils le méritent. L'assemblée générale a été convoquée à St Marc d'où elle n'est pas prête à sortir. Il y a présentement dans cette ville deux ou trois cents membres qui composent ce corps…". Intéressante lettre, écrite un an avant le soulèvement des esclaves de Saint-Domingue (1791).
Rapport sur l'administration de la justice aux colonies.
Paris, Imprimerie Royale, 1836. In-8 de 27 pp. ; cartonnage de papier gris, titre au dos (reliure moderne).
Pour la première fois, et sur le même modèle que cela se pratiquait pour la métropole, le conseiller d'état Saint-Hilaire, directeur des colonies, dresse un tableau de l'administration de la justice dans les colonies. L'auteur du rapport déplore un manque de données qui ne lui permettent pas de poursuivre très loin son analyse, mais il constate tout de même que, avec des effectifs moindres, les justices coloniales règlent un nombre d'affaire comparable à celui de la plupart des département français. Bel exemplaire.
Pièce signée.
Paris, 7 mars 1782. 1 p. in-12 oblong (16,7 x 20,1 cm) ; cachet de cire armorié.
Certificat en faveur d’un officier ayant servi à la Martinique. «Nous […] certifions à tous qu’il appartiendra que M. Laurent chevalier d’Epernay, officier au corps royal de l’artillerie, a débarqué à la Martinique dans cette qualité avec un détachement dudit régiment auquel il était attaché dans l’année 1767, lorsque nous étions commandant général en ladite île; et que pendant les deux années que nous avons commandé dans cette qualité, nous n’avons que des éloges à donner au zèle, à l’intelligence et à l’activité que cet officier a toujours montré pour le service du Roy…». Issu de l’une des plus anciennes familles de la noblesse de Franche-Comté et colonel d’un régiment portant son nom, le chevalier de Saint-Mauris fut commandant en second de la Martinique, avant de devenir, en 1767, gouverneur par intérim après le départ du comte d’Ennery, gouverneur général. Rentré en France, il devint par la suite gouverneur de Péronne et maréchal de camp; c’est à ce titre qu’il signa le présent document. Référence: Saint-Mauris (Charles Emmanuel Polycarpe), Généalogie historique de la maison de Saint-Mauris, Vesoul, Imprimerie de C.-F. Bobillier, 1830, p. 254.
Exposé de la conduite de M. Santo-Domingo, commandant le vaisseau le Léopard, en station à Saint-Domingue.
Paris, Imprimerie de Quillau, 1791. In-8 de 16 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin bordeaux au dos avec le titre en long (reliure moderne).
Récit en forme de justification du capitaine en second du Léopard, en mouillage à Port-au-Prince en juillet 1790. Nommé capitaine par l'équipage (car son titulaire était à terre et refusait de remonter à bord), et il embarqua, après une escale à Saint-Marc, les membres de l'Assemblée Générale (nouveau nom de l'Assemblée Coloniale) et les mena en France. [Joint, du même:] - Conduite de M. de Santo-Domingo, lue par lui-même à l'Assemblée Nationale, le 7 octobre 1790. Paris, Didot fils aîné, 1790. In-8 de 8 pp.; cartonnage de papier marbé à la bradel, pièce de titre de maroquin citron au dos avec le titre en long (reliure moderne). Bons exemplaires. Correction manuscrite de l'époque page 5 du premier texte. Max Bissainthe, 5714, 7916, 7917. — Sabin, 76875 & 76874.
Relation des voyages de Saugnier, à la côte d'Afrique, à Maroc, au Sénégal, à Gorée, etc.
Paris, Lamy, an VIII-1799. In-8 de (2) ff., xliv-viij-341 pp.; demi-veau fauve, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées (reliure à l'imitation du XIXe siècle).
Troisième édition, augmentée d'un avertissement contenant une biographie et une bibliographie de Jean-Benjamin de Laborde qui publia cet ouvrage, d'après le journal de l'auteur. L'ouvrage est divisé en trois parties. La première relate le voyage de l'auteur vers le Sénégal, son naufrage sur la côte mauritanienne où il fut capturé et vendu comme esclave au Maroc, puis racheté et libéré (1783-1784). La seconde retrace un nouveau voyage au Sénégal où Saugnier remonta le fleuve pour acheter des esclaves à Galam et les livrer sur la côte aux navires négriers (1785-1786). La troisième traite du commerce avec le Sénégal "avec des détails intéressans pour ceux qui se destinent au commerce de l'or, de l'ivoire, et autres productions de ce pays". Bon exemplaire. Boucher de La Richarderie, IV, 112. — Gay, 388. — Monglond, II, 337.
[Vue animée d’un comptoir français, probablement Saint Louis au Sénégal].
1872. Aquarelle originale datée et signée (26,4 x 36,9 cm) sur papier fort.
Cette aquarelle, signée et datée «D. Amici 1872» dans la partie inférieure, représente, au premier plan, un petit bassin délimité par une digue, d’où émergent de nombreux rochers. Deux personnages, dont l’un agenouillé sur la jetée et l’autre maniant une longue perche, vaquent à leurs occupations. Au second plan se trouvent trois constructions, montées sur pilotis: disposées parallèlement aux quais, elles semblent correspondre aux magasins et à la direction du comptoir. Un grand mât surmonté du drapeau français domine cet ensemble. Devant ces bâtiments, l’artiste a représenté des personnes vêtues à l’européenne, discutant entre elles ou se déplaçant, parmi lesquelles plusieurs jeunes femmes munies d’une ombrelle. Une petite embarcation, de couleur verte, est amarrée à proximité. Puis on aperçoit, à l’arrière-plan, une partie des quais où circulent des piétons ainsi qu’une calèche. Deux palmiers y ont été représentés. On remarque aussi deux bâtiments, l’un donnant sur le quai et l’autre construit en hauteur, avec un escalier ou une rampe permettant d’y accéder. Une large rangée d’arbres termine l’arrière-plan. Né en 1808 à Rome, Domenico Amici réalisa de nombreuses gravures et eaux-fortes représentant, pour la plupart, des vues d’architecture et des paysages pris dans cette ville. Il est notamment l’auteur d’un album intitulé «Principali vedute di Roma» (1832-1835, 42 pl.) et d’un autre portant comme titre: «Nuova raccolta delle vedute antiche e moderne di Roma e suoi contorni (1835-1847, 50 pl.). Parmi ses œuvres aquarellées, on peut citer «Assemblée devant une villa romaine, 1861» et «Le Forum, 1873». Sa signature est toujours composée de grandes lettres penchées tantôt vers la gauche, tantôt vers la droite, selon la disposition des éléments du dessin. Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, I, p. 270. – Site internet artnet.fr (indique par erreur 1871 comme date de décès).
[Colon à l'éventail].
Vers 1870. Aquarelle originale et rehaut de blanc sur papier (29 x 20,5 cm), signée en bas à droite.
Très jolie aquarelle représentant un colon se pavanant au Sénégal, dessinée par le caricaturiste belge Draner. En arrière-plan se trouve un batiment arborant le drapeau français, ainsi qu'un couple d'africains dont l'homme porte une ombrelle. En 1814, le Sénégal fut donné à la France par le Traité de Paris, et se vit, par la suite, accorder le monopole du commerce. De 1854 à 1865, Louis Faidherbe fut nommé gouverneur de la colonie, et créa le port de Dakar. Bon état de conservation.
Voyage dans la Grèce asiatique, à la péninsule de Cyzique, à Brusse et à Nicée; avec des détails sur l'histoire naturelle de ces contrées.
Paris, Leroy, 1789. In-8 de (2) ff., viij-252 pp.; cartonnage de papier marbré, pièce de titre, tranches rouges (reliure moderne).
Première édition française, traduite de l'italien par Jean-Claude Pingeron. Domenico Sestini était un archéologue et numismate italien, célèbre voyageur du Proche et du Moyen-Orient. Au cours de ses nombreux voyages, il visita la Sicile, l'Asie Mineure (où il apprit le turc), la Syrie, la Mésopotamie (Bagdad, Bassorah), la mer Égée, puis les Balkans, et la Hongrie. Durant son séjour à Constantinople, il s'occupa de l'éducation des enfants du comte Ludolfi, ambassadeur du roi de naples. Le présent ouvrage, rédigé sous formes de lettres, contient des observations sur les environs de Constantinople, la description de plusieurs villes qu'il visita, des détails sur les antiquités de la péninsule de Cysique et sur les ruines des villes de Brusse et de Nicée, ainsi que sur les productions du pays et son histoire naturelle. Bon exemplaire. Atabey, 1125. — Blackmer, 1529. — Boucher de La Richarderie, II, 139. — Weber, II, 587.
Murailles de Constantinople.
1919. Aquarelle originale sur carton signée en bas à gauche (46 x 34 cm).
Belle aquarelle originale représentant une vue des vestiges des murailles de Constantinople. Léonid Romanovitch Sologoub (1884-1956), intègra, en 1910, l'union des architectes artistes, et participa à Moscou et Saint Petersbourg aux expositions du monde de l 'art dont il devint membre en 1918. En 1919, il partit en Chine puis visita Ceylan, l'Inde et le Japon, pour arriver enfin à Constantinople à la fin de l'année. Bon état de conservation.
Discours sur la situation actuelle de Saint-Domingue, & sur les principaux évènemens qui se sont passés dans cette île depuis la fin de floréal an 4, jusqu'en messidor de la 5 de la république.
Paris, Imprimerie Nationale, An 6 [1798]. In-8 de 26 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Discours prononcé devant le Conseil des Cinq-Cents le 4 février 1798. Le 29 avril 1792, l'auteur fut nommé comme l'un des trois commissaires civils pour Saint-Domingue, et il séjourna sur l'île du 18 septembre 1792 au 14 juin 1794, période durant laquelle il proclama la liberté des esclaves. En 1795, il fut placé par le Directoire à la tête d'une nouvelle commission civile et retourna sur l'île en mai 1796. élu député de Saint-Domingue au Conseil des Cinq-Cents, il quitta définitivement l'île le 24 août 1797. L'objet de son discours est le compte-rendu de cette seconde. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 8016. — Inconnu de Monglond. — Sabin, 97117.
George Washington.
Paris, London, Berlin & New-York Manzi, Joyant & Co, 1900. Gravure originale (61 x 34 cm).
Beau portrait en pied de George Washington, alors âgé de 64 ans, gravé en couleurs par Georges Petit d'après un tableau du peintre américain Gilbert Stuart. Le premier président des États-Unis (de 1789 à 1797) est représenté en pied, dans la pose d'un orateur. Il est vêtu d'un manteau noir, tenant une épée dans sa main gauche, la main droite tendue devant lui. Il est installé dans une pièce avec des colonnes en arrière-plan et des draperies. Derrière lui se trouve une chaise avec le sceau des États-Unis au sommet de son dossier, et à gauche une table drapée d'un tapis, sur laquelle sont posés un encrier, du papier et un chapeau. Ce portait est appelé portrait de Lansdowne , du nom de William Petty, 1er marquis de Lansdowne à qui fut offert le premier exemplaire. Un autre exemplaire fut réalisé pour William Kerin Constable, qui devint la propriété d'Henry E. Pierrepont de Brooklyn. Cet exemplaire est aujourd'hui au Brooklyn Museum à New York. Bel état de conservation.
Six principal ragas with a brief view of Hindu music.
Calcutta, Calcutta Central Press Company, 1877. In-4 de (2) ff., 46 pp., (25) ff., xiv pp.; basane rouge, dos lisse orné, encadrement doré et fers aux centres des plats, représentation d'une divinité sur le premier, coupes et chasses ornées, tranches dorées (reliure de l'éditeur).
Deuxième édition, illustrée de 7 planches lithographiées montées sur papier fort. L'introduction est en anglais, la présentation de chacun des ragas en anglais et en hindou, avec annotation musicale hindou et transcription en notation européenne en fin de volume. Sourindro Mohun Tagore (1840-1914) était un musicologue bengali qui étudia la musique indienne et la musique occidentale. Il publia de nombreux articles sur ces sujets et fonda la Bengal Music School et la Bengal Academy of Music. Bel exemplaire. Envoi autographe de l'auteur, daté du 15 janvier 1879, à Edmond van Eetvelde, consul général de Belgique à Calcutta. Cachet ex-libris de T. Teboul.
Discours sur l'état actuel de la colonie de Saint-Domingue.
Paris, Imprimerie Nationale, prairial an V [1797]. In-8 de 18 pp.; cartonnage de papier marbré, pièce de titre de maroquin rouge (reliure moderne).
Cinq ans après un Rapport sur les troubles de Saint-Domingue, fait à l'Assemblée Nationale, au nom du Comité Colonial, Charles Tarbé, désormais député de l'Yonne au Conseil des Cinq-Cent, prononça un nouveau discours lors de la séance du 30 mai 1797, dans lequel il demandait le rappel des agents du Directoire, Sonthonax et Raimond, et l'annulation de toutes les décisions qu'ils avaient prises. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 8093. — Inconnu de Sabin et de Monglond.
Souvenir du mont Carmel. Aquarelle datée et signée.
Mont Carmel, 11 novembre 1847. 1 f. in-32 oblong monté sur papier noir (7,4 x 10,4 cm ; 12,6 x 15,3 cm avec montage).
Vue du monastère du mont Carmel. Elle montre le monastère de Notre-Dame-du-Mont-Carmel (ou monastère Stella Maris), situé près de Haïfa (Israël). Au premier plan, on aperçoit quelques personnages, debout ou assis. Le bâtiment principal, surmonté du drapeau français, apparaît au second plan. Entouré d’un mur d’enceinte, il comprend deux étages. On aperçoit aussi le dôme de l’église du monastère, et, à l’arrière-plan, le phare construit à proximité des bâtiments. Son origine remonte à 1185, date à laquelle un groupe d’ermites commença à habiter les grottes du mont Carmel, avant de créer l’Ordre des Frères de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, ou ordre des Carmes. Plusieurs fois détruit, le monastère fut reconstruit de 1827 à 1836 à la suite d’une intervention du roi Charles X. Le phare fut construit en 1864. Sous l’église se trouve la grotte du prophète Elie, qui, selon la tradition, y aurait vécu. Au bas de l’aquarelle, envoi autographe signé : « Souvenir du mont Carmel. B Petit. 1861 ». L’auteur de cette aquarelle pourrait être Antoine Baptiste Petit (Paris, 1800 - Versailles, 1864), peintre d’architectures et professeur de perspective, qui participa au Salon de 1833 à 1850. En 1849, il exposa trois œuvres parmi lesquelles « Mosquée du sultan Hassan, au Caire » et « Bazar indien au Caire ». Bénézit, X, p. 800. - Bellier de La Chavignerie et Auvray, II, p. 248.
Pièce autographe signée.
Vers 1850. Etiquette in-64 oblong (4,8 x 7,8 cm) de 1 p. sur papier fort, montée sur une feuille comportant des annotations.
Neveu de Thierry de Ville-d'Avray, intendant du garde-meuble de la Couronne, le baron de Thierry (1794-1864) commença une carrière diplomatique, puis acheta, en 1821, de vastes terrains situés dans l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande, à proximité de la baie des Iles et de la rivière Hokianga. Il proposa alors la création d'une colonie et prit le titre de "chef souverain de la Nouvelle-Zélande". Arrivé dans l'île en 1837, il ne fut pas reconnu par les chefs Maoris, ni par les autorités britanniques ou françaises. Après l'annexion de la Nouvelle-Zélande par la Grande-Bretagne en 1840, il dut renoncer à ses prétentions. La présente étiquette, authentifiée par un collectionneur d'autographes du XIXe siècle qui la monta sur papier vergé et ajouta une notice biographique ainsi que la description des armoiries de Thierry, contient le texte suivant : "Verre volcanique dont se servaient anciennement les Néozélandais pour tailler la chère [sic] humaine dans leurs festins anthropophages". Elle servait probablement à désigner, dans une collection d'objets récoltés sur place, le verre volcanique dont les bords devaient être particulièrement tranchants. Curieux document. Numa Broc, Dictionnaire illustré des explorateurs, Océanie, pp. 361-362.
Plan de Paris commencé l'année 1734, dessiné et gravé, sous les ordres de messire Michel Etienne Turgot (...) prevôt des marchands... Achevé de graver en 1739. Levé et dessiné par Louis Bretez.
[Paris], 1739. Grand in-folio, maroquin rouge, dos à nerfs orné de fleurs de lis, pièce de titre de maroquin citron, large roulette fleurdelisée dorée encadrant les plats, fleurs de lis dorées aux angles, armes au centre, dentelle intérieure dorée, tranches dorées (reliure de l'époque).
Premier tirage du « plan de Turgot », le plus célèbre des plans de Paris dressé en perspective à vol d'oiseau. Il se compose d'un plan d'assemblage replié, et de vingt superbes planches à double page, dessinées par l'architecte et cartographe Louis Bretez et gravées à l'eau-forte et au burin par Claude Lucas, le tout monté sur onglets ; les planches 18 et 19 réunies en une seule dépliante pour restituer l'intégralité du cartouche. En 1734, Michel Etienne Turgot, alors prévôt des marchands de la municipalité parisienne, décida de promouvoir la magnificence de la ville de Paris en faisant réaliser un nouveau plan de la ville et de ses faubourgs. C'est dans ce but qu'il fit appel à Louis Bretez, membre de l'Académie de Peinture et de Sculpture, et professeur de perspective. Pendant deux ans, ce dernier fit des relevés très précis sur le terrain, ayant même l'autorisation d'entrer dans chaque maison, chaque jardin et chaque hôtel particulier. En 1736, Claude Lucas, graveur de l'Académie des Sciences, fut chargé de graver à l'eau-forte et au burin les 21 planches du plan dit de "Turgot". Ce dernier ne parut qu'en 1739 et il fut offert au Roi, aux membres de l'Académie, à la Municipalité mais aussi aux représentations françaises à l'étranger. Bel exemplaire d'un beau tirage relié en maroquin rouge aux armes de la ville de Paris. Boutier, 219. — O.H.R., 2121.
Album de photographies.
[vers 1890]. Grand in-folio, maroquin brun, dos à nerfs orné, enadrement doré sur les plats, large bande de maroquin rouge au centre du premier avec l'inscription frappée or "Turquie", dentelle dorée d'encadrement intérieure, tranches dorées (reliure de l'époque).
Ensemble de 23 photographies originales tirées sur papier albuminé (env. 27 x 20 cm), la majorité signées et légendées dans le négatif par l'atelier Sebah & Joaillier. Toutes montées sur carton et réimposées sur les feuilles de l'album. Elles représentent des costumes, des scènes et des vues. Sebah & Joaillier est un studio stambouliote réputé : situé à Péra, le quartier européen de la ville, il résulte de l’association vers 1890 de Jean Pascal Sebah, fils du photographe Pascal Sebah, et de Polycarpe Joaillier. Le studio se forgea une réputation de principal représentant de la photographie orientaliste. Bel ensemble monté dans une luxueuse reliure.
[Vue de constantinople].
Vers 1845. Aquarelle originale sur carton (46 x 63 cm).
Magnifique aquarelle représentant un panorama de Constantinople pris depuis les quais de Galata. En fond, on retrouve le palais de Topkapi, la mosquée bleue et la grande mosquée Sainte-Sophie. Sur le Bosphore naviguent divers navires, et sur le quai on aperçoit des dignitaires, des femmes voilées, des soldats, des marins, un porteur d'eau ou encore un portefaix. Bon état de conservation. Signature Esina en bas à gauche. Légères piqûres.
Le Kalévala, épopée finnoise.
Paris, Ernest Leroux, 1876. In-8 de 40 pp.; toile bordeaux, pièce de titre verte (reliure moderne).
Impression sur 2 colonnes, avec le texte en finnois et la traduction française de Charles Eugène Ujfalvy de Mezô-Kôvesd. Seule la traduction de la première livraison fut publiée. Ethnologue et linguiste, il était spécialiste des langues finnoises et asiatiques. En 1876, il fut chargé par le Ministère de l'Instruction Publique d'une mission scientifique en Russie, en Sibérie et dans le Turkestan. A son retour, il fut nommé professeur d'histoire et de géographie de l'Asie centrale à l'École des langues orientales. Bon exemplaire. Envoi autographe signé de l'auteur à René de Semallé. Géographe, ce dernier fut l'auteur d'articles dans le Bulletin de la Société de géographie entre 1868 et 1883.
Discours sur l'état de Saint-Domingue et sur la conduite des agens du Directoire.
Paris, Imprimerie Nationale, prairial an V [1797]. In-8 de 48 pp. ; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin orange (reliure moderne).
Discours prononcé devant le Conseil des Cinq-Cents le 29 mai 1797 dans lequel l'auteur, natif de Saint-Domingue où son père était cantonné, demande le rappel des envoyés du Directoire à Saint-Domingue (Sonthonax, Leblanc, Raymond et Giraud) coupables d'abus de pouvoir. Bon exemplaire. Petite galerie de ver dans la marge en fin de volume. Max Bissainthe, 8293. — Inconnu de Monglond. - Sabin, 98682.
Discours sur l'état de Saint-Domingue et sur la conduite des agens du Directoire.
Paris, Imprimerie Nationale, An V [1797]. In-8 de 48 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).
Discours prononcé devant le Conseil des Cinq-Cents le 29 mai 1797, dans lequel l'auteur, qui naquit et grandit à Saint-Domingue où son père était cantonné, demande le rappel des envoyés du Directoire à Saint-Domingue (Sonthonax, Leblanc, Raymond et Giraud) coupables d'abus de pouvoir. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 8293. — Inconnu de Monglond. — Sabin, 98682.
Réponse des colons de Saint-Domingue, à l'adresse de Polverel et Sontonax.
Paris, Lefortier, 1794. In-8 de 20 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).
Opuscule, daté du 25 août 1794, et signé de "Verneuil, déporté par Sonthonax". Il sagit de l'un des colons de Saint-Domingue qui fut exilé par Léger-Félicité Sonthonax et Étienne Polverel, commissaires civils pour Saint-Domingue, envoyés par l'Assemblée Législative pour y faire appliquer la loi qui accordait la pleine citoyenneté à tous les libres de couleur. Cette justification fut publiée alors que les commissaires civils avaient été rappellés en France et mis en accusation. Pour leur défense, ils assurèrent que les exilés avaient pour projet "de faire égorger les citoyens les uns par les autres, et livrer nos propriétés aux émigrés de Coblentz". Bon exemplaire. Max Bissainthe, 8319. — Sabin, 99242.
Faction anglaise, ses projets. Adresse à la Convention nationale.
Paris, Laurens, 1795/1796. In-8 de 15 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin rouge en long (reliure moderne).
Brochure non datée, et signée par Verneuil, L'Archevesque-Thibaut, Thomas Millet, Brulley, Duny, Clausson, Page, et Legrand secrétaire. Les signataires, qui étaient sortis de prison après la loi du 30 septembre 1794, demandent que leurs papiers, qui ne sont plus sous scellés, mais ont été saisis par la commission des colonies, soient enfin examinés. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 8316. — Inconnu de Sabin.
Discours à l'Assemblée Nationale, au nom des citoyens unis de l'Amérique.
Paris, Baudouin, 1790. In-8 de 4 pp.; cartonnage de papier marbré fauve, pièce de titre rouge (reliure moderne).
Discours prononcé le 10 juillet 1790, au nom des citoyens des États-Unis se trouvant à Paris (dont les noms sont imprimés à la suite du discours). Très élogieux envers l'Assemblée, ils demandent à ce qu'elle veille bien "accorder l'honneur d'assister à l'auguste cérémonie qui doit assurer pour toujours le bonheur de la France". On trouve à la suite la réponse du président de l'Assemblée, qui accorde avec plaisir l'autorisation demandée de prendre part à la célébration du premier 14 juillet, ou fête de la fédération. Bon exemplaire. Roquincourt, 3236. — Sabin, 99254.
[Vues de Hanoi et de Saigon].
[vers 1890]. Photographie originales tirées sur papier albuminé et montées sur carton (env. 16 x 22 cm).
Ensemble de 18 photographies originales représentant des vues de Saïgon et de Hanoï, certaines légendées dans le négatif. On trouve notamment représenté : - Pour Hanoi : pagode du Grand Bouddha, intérieur de la pagode du Grand Bouddha, rue Paul Bert, débarcadere des Messageries Fluviales, rue du coton, entrée du temple du Mont de Jade, ou encore lac Hoan Kiem centrée sur la tour de la tortue laquelle est surmontée d'une réplique de la Statue de la Liberté de Bartholdi. - Pour Saigon : quai du commerce, jardin botanique, pagode des Sept Congrégations, tombeau annamite, charrette annamite, ou encore arroyo de Cau-Kho. Certaines photographies sont attribuées à Aurélien Pestel, Pierre Dieulefils, François-Henri Schneider, ou encore Raphaël Moreau, les premiers photographes européens établis à Hanoï. Bon etat de conservation.
Discours sur l'importance des colonies & les moyens de les pacifier.
Paris, Imprimerie Nationale, An 5 (1797). In-8 de 11 pp.; cartonnage de papier marbré à la bradel, pièce de titre de maroquin brun en long (reliure moderne).
Discours prononcé devant le Conseil des Cinq-Cents le 31 mai 1797, par Thomas Villaret-Joyeuse, député du Morbihan et membre de la commission des colonies. Il avait un frère qui possèdait une plantation à l'île Maurice, et était le principal porte-parole des colons esclavagistes au Conseil des Cinq-Cents. Dans son discours, l'auteur demande que Saint-Domingue soit déclarée en état de siège et que le pouvoir y soit remis aux autorités militaires. Bon exemplaire. Max Bissainthe, 8359. — Inconnu de Monglond. — Sabin, 99561.
Carte politique de S.t Domingue, par M.M. Leyritz, Levassor & Bourjolly, colons-propriétaires.
An XI-1803. Gravure originale (65,2 x 105,3 cm).
Très rare carte murale de l'île de Saint-Domingue, dessinée par Viller d'après le nouveau système colonial des citoyens Leyritz, Levassor et Bourjolly, colons-propriétaires à Saint-Domingue. Elle a été gravée par Charles Dien, et imprimée par Croisey. Cette carte politique, expliquée dans un texte en bas à gauche, divise l'île en deux régions : la région des Plaines, qui ne peuvent être cultivées que par des Africains, et celle des Montagnes, dont le climat est favorable à la santé et aux travaux des Européens. Selon ce système colonial, chaque individu est placé là où il est le plus utile. La carte montre les routes, les montagnes et rivières, les mines d'or anciennement exploitées, et les mines d'argent. Une légende en bas à droite donne l'explication des couleurs utilisées, mais la carte a été laissée en noir. Ces trois couleurs devaient indiquer les territoires peuplés uniquement de familles européennes (Préfectures intérieures), les positions occupées par les garnisons européennes (Préfectures militaires), et les établissements cultivés par les Africains (Préfectures maritimes). Au bas de ces explications figure une note disant que des considérations particulières ont empêché de publier l'ouvrage qui avait été annoncé pour paraître avec la carte politique. Bien que cette carte ait été publiée en 1803, ce nouveau système colonial, mis au point par les colons-propriétaires Leyritz, Levassor et Bourjolly, ne vit jamais le jour, en raison des événements politiques qui se déroulèrent cette année-là, provoquant l'indépendance de Saint-Domingue. Elle a été gravée d'après une carte manuscrite du même auteur, qui se trouve à la Bibliothèque nationale de France. Intitulée Carte politique de St Domingue. Rédigée d'après le nouveau sistème colonial des citoyens Levassor, Leyritz et Bourjolly, colons, elle est cependant d'un format beaucoup plus petit et mesure 40 x 40 cm. La BnF la date de 1800. Contrairement à la version imprimée, cette version manuscrite est bien aquarellée selon les indications. Il existe une autre version imprimée en langue allemande, au format 30 x 41 cm, publiée à Weimar en 1804. Il semblerait que tous les exemplaires de la version imprimée soient restés en noir. Sur les trois exemplaires que nous avons localisés dans les collections publiques ( BnF, bibliothèque de l'Université d'Amsterdam et Université du Wisconsin), aucun n'est aquarellé. Bel exemplaire. Petites déchirures dans les marges n'affectant pas la partie gravée. Duvivier, Bibliographie Générale et Méthodique d'Haïti, 1941, p. 105. — Catalogue des Cartes et Ouvrages géographiques qui composent le cabinet de Simon Schropp et Comp. à Berlin, Septembre, 1805, p. 160. — Bulletin of the American Geographical Society, Volume 47, 1915, p. 639. — Journal of The Royal Geographical Society, Vol. 26, 1856, p. CXXXVII.
Fragments sur l'Inde, et sur le général Lalli.
Lausanne, 1773. In-8 de (2) ff., 162 pp.; veau granité, dos lisse orné, pièce de titre verte, coupes ornées, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Édition publiée la même année que l'originale. Le général Thomas-Arthur de Lally-Tollendal, gouverneur général de l'Inde française, fut condamné à mort puis exécuté, en 1766, car rendu responsable de la perte des établissements français en Inde durant la guerre de Sept Ans. Cette exécution produisit une grande indignation en France et en Europe, et Voltaire, alors âgé de 79 ans, publia ce mémoire. Il y dénonce le jugement de haute trahison, et, en parti grâce à son soutien, le fils du général obtiendra une révision du procès, et la cassation du jugement de haute trahison, mais pas la réhabilitation complète de son père. Bel exemplaire. Habiles restaurations. Bengesco, Bibliographie des œuvres de Voltaire, 1828.
Entrevue de Guillaume Penn et de Charles II (1681).
Paris, imprimerie Claye, Taillefer et Cie, 1840. In-8 de 4 pp.; toile verte, pièce de titre ouge (reliure moderne).
Chapitre extrait et traduit de l'ouvrage de Weems, Life of William Penn, publié en1819. Il s'agit d'un dialogue entre le roi Charles II d'Angleterre et William Penn, concernant des terres en Amérique que ce dernier venait d'acquérir auprès de la couronne, ainsi que du futur accueil des Indiens. William Penn naquît dans une famille anglaise des plus aisées. En 1667, il se convertit aux principes de la Société religieuse des Amis, secte puritaine radicale connue depuis sous le nom de Quakers. Il se rallia progressivement au projet de s'exiler dans les territoires d’Amérique du Nord pour y fonder une colonie où les Amis pourront y vivre selon leurs principes. A la mort de son père, il hérita d’une fortune importante, en particulier d’une créance de 16 000 livres due par la couronne. Il négocia auprès de la Cour son remboursement contre des terres en Amérique du Nord. Le 4 mars 1681, Charles II lui octroya par charte un vaste territoire situé à l'ouest du New Jersey. En 1682, William Penn y fonda la ville de Philadelphie, en y appliquant les préceptes de gouvernement d'une société libérale idéale. La jeune colonie quaker devint rapidement prospère. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il signa donc un traité d'amitié avec Tamanend, le chef de la nation Lenape qui vivait dans la vallée du Delaware. Ce traité fut ratifié à Shackamaxon dans les environs de Philadelphie. De 1682 à 1684, il veilla au développement de cette colonie appelée Pennsylvanie qui devint par la suite l'État américain de Pennsylvanie. Bon exemplaire.
Topographia Galliae, oder Beschreibung und Contrafaitung der vornehmbsten und bekantisten Oerter in dem machtigen und grossen Königreich Franckreich.
Francfort, Gaspard Merian, 1655-1661. 13 parties en 2 volumes in-folio de 36 pp., (4) ff., pp.37-97, (3) ff. - (2) ff., 35 pp., (1) f. - (2) ff., 38 pp., (2) ff. — (2) ff., 25 pp., (1) f. - 24 pp., (1) f. - 26 pp., (2) ff. - 71 pp., (2) ff. - 30 pp., (2) ff., pp.31-47, (1) f. - 28 pp. - 58 pp., (3) ff. - 80 pp., (2) ff. - 39 pp., (1) f. - 37 pp., (1) f. ; vélin ivoire, titre et tomaison frappés or sur les dos, tranches bleues (reliure de l'époque).
Edition originale, en allemand, publiée simultanément avec une édition latine et une hollandaise. Elle est illustrée de 8 titres gravés, d'un frontispice allégorique représentant Clovis et Louis XIV, de 18 cartes à double-page et de 399 figures gravées sur 308 planches. Elles représentent des vues, des fortifications et des plans de villes (notamment de Paris en 1620 et 1654), ainsi que des panoramas dépliants (Paris, Dijon, Tonnerre, La Charité, Nevers, Rouen, et Bordeaux). La Topographie de Zeiller constitue la plus importante somme topographique de la France au XVIIe siècle. Les cartes furent tirées de l’Atlas de Mercator, et les vues, la plupart sur double page, furent pour beaucoup inspirées des planches de Silvestre et de Marot, et gravées à l'eau-forte par Mattheus et Caspar Merian. Bel exemplaire bien conservé dans son vélin de l'époque. Quelques rousseurs et quelques feuillets uniformément brunis. Brunet, V, 1529.